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Les précarités : face visible de la pauvreté. Mécanisme ou conséquence

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1 Les précarités : face visible de la pauvreté. Mécanisme ou conséquence
Les précarités : face visible de la pauvreté. Mécanisme ou conséquence ? Auxerre, 28/9/04 Guy Ardiet, Lyon

2 Une photo de soleil couchant en Martinique … comment je m ’y projette
Une photo de soleil couchant en Martinique … comment je m ’y projette ? A quoi pense une personne en grande pauvreté devant ce cliché ?

3 Introduction loi du 29 juillet 98 : DIGNITE accès effectif de tous aux droits fondamentaux : emploi, logement, protection de la santé, justice, éducation, formation et culture, protection de la famille et de l'enfance

4 … l'Etat, les collectivités territoriales, les établissements publics … poursuivent une politique destinée à connaître, à prévenir et à supprimer toutes les situations pouvant engendrer des exclusions Auxerre, 28/9/04

5 Parler de la pauvreté (à propos de )
Parler de la pauvreté (à propos de )? Ou parler de la pauvreté (depuis la pauvreté ) ? Notion de misère : En fait, travail de « traducteur » : un autre monde …

6 Pas un seuil, mais une situation, un vécu
Pas un seuil, mais une situation, un vécu. Et l’argent n’est pas le problème essentiel Auxerre, 28/9/04

7 La pauvreté : une limitation de la liberté

8 Vulnérabilité Perte de la liberté Manque de respect Douleur sourde Etre moins que les autres Se sentir humilié Impuissance Résignation Auxerre, 28/9/04

9 Quelques définitions Auxerre, 28/9/04

10 Exclusion : Définitions statiques - rupture du lien social,difficultés d’accès à des droits sociaux élémentaires - désaffiliation : désappartenance et vulnérabilité sociale (Castel) - absence de réponses adéquates aux exigences sociales

11 Exclusion : Définitions dynamiques - absence d’une ou plusieurs sécurités, notamment de l’emploi, permettant aux personnes et aux familles d’assurer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales et de jouir de leurs droits fondamentaux (rapport Wrésinsky, 1987) - dialectique inclusion-exclusion ; l’ exclusion est vue comme processus ou mode de vie 

12 La personne exclue a changé: elle est, d’apparence, comme vous et moi : normalement habillée (bourses au vêtements), elle marche, vite, pour aller quelque part (ou ne sort pas : non vue, elle ne demande rien) Cela est différent pour les malades stabilisés et internés en ville. Trop demandeuse, elle « profite » ? 5 millions de profiteurs ? Combien d ’enfants sans travail à 10 ans ? (vécu social du lien entre travail et revenu … comme si on était fait pour le travail !) Elle est vue si on regarde (en Bresse, Yonne placements après guerres ? ...)

13 Quel outil on se donne pour bien voir ? Des jumelles avec leur couvercle ? Est-ce que je remarque cet immeuble délabré, à demi muré, avec du linge aux fenêtres ?

14 Un autre élément à considérer : La misère visible nous agresse: c’est un peu moi, mais surtout pas moi. Angoisse de la maladie, de la contagion, de la mort ; oscillation entre culpabilité, jugement (impression que la personne pourrait avoir fait d’autres choix)

15 Conséquences sur la santé physique et sur la santé mentale.
Auxerre, 28/9/04

16 Pauvreté et santé physique : Troubles neurologiques (douleurs), rhumatologiques, endocriniens, gastro-entérologiques, … prise de toxiques sur-maladie et surmortalité. L’espérance de vie est diminuée. Auxerre, 28/9/04

17 D ’abord, maladie psy : rare; souvent, regroupement de signes (dépression, anxiété, …) Auto jugement : on me dit que je suis nul : 1) ça doit bien être un peu vrai 2) c’est de ma faute : je suis donc responsable de ma relégation Auxerre, 28/9/04

18 Lutte contre la disqualification: faire du bruit, du volume, boire au besoin, se monter violent, faire peur … ou se faire violence à soi. Auxerre, 28/9/04

19 « Mon rêve : un jour, ne pas tomber dans l'eau , mais sur le quai en contre-bas. Ensuite, on a une bonne fracture, un statut de handicapé, enfin, on est quelqu’un, on existe ». Mr X. , ancien ingénieur, 45 ans, a perdu son travail il y 10 ans, après explosion de sa télé au visage … avec au fil des ans un vécu persécutif minime, et 3 tentatives de suicide.

20 Vécu : très difficile à exprimer, même difficile à penser
Vécu : très difficile à exprimer, même difficile à penser. Les personnes a-t-elle conscience de sa pauvreté ? Ou c ’est moi qui la vois ainsi ? Sidération par la pauvreté : on ne pense plus, on ne bouge plus, on se met devant la télé, il n'y a ainsi rien à attendre de demain; on peut presque parler de renfermement psychotique Auxerre, 28/9/04

21 Perte de la notion du temps Isolement Incapacité d’entreprendre Perte du ressenti des besoins fondamentaux « La vie est très difficile, c'est plus comme avant. Avant je me battais, j'ai plus envie de me battre; ça sert à quoi. Si je n'ai pas un papier à faire, je ne sors pas de chez moi » Mme B., 49 ans Auxerre, 28/9/04

22 Insuffisance des ressources, exclusion d’un mode de vie matériel et culturel dominant, précarité du statut social Avec une « pauvreté sanitaire » et une « pauvreté culturelle » (Valtriani) La santé, le médecin, c’est pour les autres Auxerre, 28/9/04

23 L’insécurité : c’est la source de la souffrance psychique, de la sidération , d’un « désavantage induit » Auxerre, 28/9/04

24 Les troubles psychiques secondaires : - angoisse, dépression, prise de toxiques - états dépressifs - sidération, mise à distance, déni, effondrement - pas de notion des dangers - difficultés intellectuelles, blocages cognitifs

25 à la fois conscience et déni de la dégradation - attitudes de prestance « cf l’enfant ou l’adolescent » - perte totale de confiance, dans les services sociaux et médicaux (on ne m’a pas aidée …) - mais en même temps sur investissement d’une ou deux personnes « déifiées »

26 « Toute mon enfance, mon père, alcoolique et violent, m’a traitée d’avorton. Alors, depuis toujours, je ne pense à rien, dans la vie on doit se débrouiller, moi je n’en vaux pas la peine , je ne veux pas d’aide ; toute ma vie j’aurai été la grosse, j’aimerais être morte … je me suis éteinte, je ne sens plus rien » Mme H. 44 ans Auxerre, 28/9/04

27 « La manière dont l’ensemble de la population se représente les exclus et les précaires est déterminante car le regard jeté sur eux conditionne le regard qu’ils jettent sur eux-mêmes. Reconnaître et éviter le rejet, éviter le regard disqualifiant, éviter l’évitement et la mise à distance, éviter la croyance dans l’inéluctabilité de ces situations et l’impossibilité d’une évolution possible constituent souvent l’attitude des citoyens et figent l’image négative de ceux-ci quand à ces personnes.   Croire que seules certaines personnes et quelques dispositifs spécialisés doivent être en charge de « ces personnes », ne pas croire que chacun peut être auteur de changement et d’évolution possible par son seul regard et sa seule action bloquent ces situations, sidèrent le changement. Inscrire dans une dimension citoyenne et une approche humaniste ce changement des représentations et des attitudes est indispensable. A l’inverse, admettre le tragique des réalités n’est pas fataliste, bien au contraire cela engage à l’action » (Rapport Parquet, sept 2003)

28 Quelles pistes pour un changement de la situation : - des pistes locales - régionales - citoyennes - mondiales Mais avant, un essai d’explication …

29 Comment on peut, dans un pays occidental, comprendre ?

30 Le conseil économique et social - Rapport 2004 : Accès au logement, droits et réalités : saisonniers, gens du voyage, demandeurs d ’asile, familles nombreuses, personnes âgées et handicapées, jeunes adultes, étudiants, personnes d ’origine étrangère. Auxerre, 28/9/04

31 Pour le logement, « en 10 ans, le taux d ’effort des ménages est passé de 20 % à 22,5 %, … ce qui s ’oppose à la garantie du droit à la vie décente » Auxerre, 28/9/04

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33 Mondialisation - partage des cultures entre hommes - protection des minorités par l’information ? - mais modifie la circulation des capitaux - l’humain parfois devient second (concurrence->délocalisation >déqualification->exclusion) L’exclu serait le « prix à payer » (cf René Girard) … mais pour acheter qui ?

34 Progression de la Bourse de Paris : 1996 : + 23,7 % 1997 : + 29,5 % 1998 : + 31,5 %

35 Progression du chômage 2001 : + 16,2 % 2002 : + 16,6 % 2003 : + 15,5 %

36 A qui va la répartition de l’augmentation de notre PIB
A qui va la répartition de l’augmentation de notre PIB ? Comment se passent les échanges entre pays riches et pauvres ?

37 Une accélération croissante: - commerciale : toujours mieux, pour être « au niveau » - en matière de santé, les hôpitaux doivent faire mieux et surtout plus vite (sous entendu, moins cher) - la communication doit être immédiate - les modalités de vie sont emballées : on choisit vite, et pour soi d’abord

38 On doit être un « battant », dès la maternelle
On doit être un « battant », dès la maternelle. Il y a les gagnants, et les autres. Et l’écart existe dès le début de l’école. Si on n’a pas les mêmes habits que les autre, on se sent nul, et objet de moqueries souvent …

39 Une rencontre de « partenaires » : couple pervers vendeur acheteur : Rencontre entre celui qui veut vendre « à tout prix » et celui qui veut acheter pour compenser : une salade toute lavée (alors qu’il me semble que la personne sans travail a le temps de laver une salade moins cher …), un magnétoscope à crédit, à la place des dépenses de santé (> dossiers de surendettement en France)

40 Si les parents s’en sortent parfois, par des économies drastiques, les jeunes traînent. Il n’auront jamais de boulot … ni une belle voiture, à moins de la voler, de la brûler (notion de défi, de vengeance, …) ou simplement de voler un autoradio. Avec quelques joints pour être bien. On peut craindre que se prépare ainsi une société à double vitesse.

41 Les prises en charge - du sujet malade - d’une société malade
Auxerre, 28/9/04

42 Travail sur les causes : - traumatismes dans l’enfance, - non-réussite scolaire, - non qualification professionnelle, - absence ou débordement des compétences - difficultés spécifiques en milieu rural - troubles mentaux - pathologie des personnes âgées Auxerre, 28/9/04

43 Comment donner à qui ne demande surtout plus rien. Donner. Partager
Comment donner à qui ne demande surtout plus rien ? Donner ? Partager ? Donner et recevoir ? Si on ne reçoit rien d'un habitant en difficulté, c'est fichu : on est en relation d'assistance, et, sauf urgence extrême, cela enfonce. Surtout, par pitié, je dois me demander, avant d'aider, si je vais recevoir en retour. Et je dois signifier à l'autre que la rencontre m'apporte. « le Secours catholique, ils sont sympas, une amitié se crée, … mais je leur explique que c’est eux qui ont besoin de moi, sinon ils ne viendraient pas » (Jean Paul, cité par S. Rullac)

44 Les pistes de prise en charge du sujet - rechercher avec la personne ce qu’elle a su faire - l’aider à retrouver ses droits de citoyen - « aller vers » - accepter l’injure et l’échec - mettre en place 2 interlocuteurs (épuisement, relais) -restauration des liens sociaux - retrouver (ou poursuivre) les liens familiaux - construire un projet de vie - relation d’aide « à vie » ? (10-15 ans)

45 Le pari est d'aller chez l'autre, dans sa mentalisation Qui en plus ne sait pas vraiment ce dont il a encore besoin. Notion de sadisme de l ’aidant : en quoi l ’aide que j ’apporte 1) fait souffrir l ’autre 2) écrase l ’autre En tout cas, savoir s’asseoir et écouter la souffrance, si et quand elle peut être dite.

46 Avec les personnes en situation de pauvreté, et partout où je travaille: - voir l’adéquation des moyens de santé aux besoins (aller sur site, à domicile si c ’est bien pour la santé; « téléphone ouvert » comme dit Mr Tery, consult. sans RV) - tenir compte et améliorer les conditions de vie - octroi des sécurités de base.

47 Causes collectives : - carences d’hébergement - absence de ressources, - malmenage économique, - cruauté de la vie en société Auxerre, 28/9/04

48 Actuellement : nécessité d’action conjointe du droit commun (CMU) et d’actions ciblées (SAMU social) Quelles solutions d’urgence ? Les grands exclus préfèrent-ils un dortoir ? Des chambres individuelles ? Un studio ? Que fait-on pour une famille ? Là où j ’habite ? Demander à son député, à son adjoint au maire, à ceux que l ’on connaît, ce que l ’institution politique (en particulier la ville) a prévu. Auxerre, 28/9/04

49 Projet de loi prévention de la délinquance Début Articles 15 à 19- Simplification de la législation sur 1es fourrières. [à coordonner avec le PL responsabilités'local~J [....]   TITRE III Du RENFORCEMENT DE LA CONTINUITE DE L'ACTION SOCIALE ET ÉDUCATIVE     Article 19- Participation de l'Education nationale à la prévention de la délinquance « Sera rendue de même obligatoire la transmission par I'inspecteur d'académie au maire d’une information régulière sur les élèves dont le manque d'assiduité dans les devoirs relève d'un problème social … » Auxerre, 28/9/04

50 Les Droits de l’homme sont plus importants que la répression … si on pense que la misère est une violation des droits fondamentaux. Donc la politique doit aider, avant de réprimer.

51 La prise en charge d’une société malade 1) dans nos régions - impliquer les populations - ateliers santé-ville - travail des DDASS, DRASS, ARH : évaluation des pratiques, travaux des observatoires, - croisement des professions: comme aujourd’hui. 2) dans notre vie citoyenne: notion de discrimination positive ? Auxerre, 28/9/04

52 Les préconisations en cours - un réseau santé mentale-précarité - des lits à orientation psychosociale - participation des Maisons relais à la réponse à la souffrance psychique - travaux de recherche dans cette population - activités de soutien et de formation renforcer la prise en charge des conduites addictives pour les populations exclues ou précaires

53 Implications des mairies, services sociaux, services sanitaires, éducation, police municipale, … aux services et toujours en pensant à inviter les personnes concernées : Quelle association les représente le plus, là où je vis ? Car il est parfois trop tôt pour intégrer directement les personnes, à qui on a rien demandé depuis longtemps. Le coordonnateur doit être choisi, lui aussi, au plus près de la population concernée

54 Se mettre à l'épreuve des faits, en excluant comme réalisation les réunions, les commissions d'experts, les enquêtes et les plaquettes ressources. il en faut, mais ce n'est qu'un moyen , pas l'objectif. UNE question : ce travail, à combien de personnes précaires (fragiles), ou exclues, va-t-il servir maintenant ?

55 « La propagation généralisée de la misère est un scandale
« La propagation généralisée de la misère est un scandale. La machine à créer des biens est la même qui fabrique la misère. Une transformation radicale de nos mode de vie est la condition de toute lutte sérieuse contre les novelles formes de production de la misère » (Majid Rahnema)

56 Si on est venu là, et pas à une journée sur autre chose, c'est que le sujet nous questionne. Nous sommes ceux par qui le changement doit passer, ceux qui doivent, toute leur vie, apprendre à changer de vision, jour après jour. Pour ceux qui n ’osent plus avoir de voix …, nous devons rester des portes paroles, tant qu ’on a de la voix.

57 Bibliographie : - Debionne F. P. , La santé passe par la dignité
Bibliographie : - Debionne F.P., La santé passe par la dignité. Ed Quart Monde, Paris, René Girard, La violence et le sacré, Ed Grasset, Paris, Joubert M. et coll. Santé mentale, ville et violences. Ed Erès, Paris, Rahnema Majid, Quand la misère chasse la pauvreté, Ed Fayard, Paris, Rullac Stéphane, L’urgence de la misère, SDF et SAMU social, Ed Les quatre chemins, Paris, Revue Rhizome, ONSP-ORSPERE, téléchargement: Auxerre, 28/9/04


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