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Jeux de Genre Les jeux ont-ils un sexe (en ludothèque) ? Cinéfabrique

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Présentation au sujet: "Jeux de Genre Les jeux ont-ils un sexe (en ludothèque) ? Cinéfabrique"— Transcription de la présentation:

1 Jeux de Genre Les jeux ont-ils un sexe (en ludothèque) ? Cinéfabrique
Réalisé par : Avec le soutien de : Cinéfabrique

2 Sommaire Les prémices Page 3 Le projet Page 7 1 – L’étude Page 9
Les comportements ludiques Page 13 Sur la pression sociale Page 19 Sur le marché du jouet Page 28 Le projet de la ludothèque Page 33 Conclusions Page 39 II – Le film Page 43 Parole d’enfant Page 45

3 Les prémices En Mars 2006, une délégation de l’ALIF se rend au Parlement Européen à Strasbourg afin de participer au colloque organisé par la Fédération Internationale des CEMEA : « A quoi joues-tu ? : quelles pratiques éducatives construisent l’égalité entre les filles et les garçons ? » Celle-ci revient à Paris, trois jours plus tard, avec des questions plein la tête et de beaux outils. Le projet Jeux de Genre vient de naître.

4 Glossaire « A quoi joues-tu ? »
Egalité : On entend par égalité l'égale visibilité, autonomie, responsabilité et participation des deux sexes à/dans toutes les sphères de la vie publique et privée.  Une égalité de droits ne mène pas nécessairement à une égalité de fait. Préjugé : Représentation (jugement, sentiment, opinion, image) simplifiée et déformée d'une réalité par une ou plusieurs caractéristiques d'une personne ou d'un groupe.

5 Genre :   Le genre désigne la construction culturelle de la différence des sexes. Il est à la fois défini comme l'ensemble des rôles sociaux sexués et comme système de pensée et de représentation définissant culturellement le masculin et le féminin. Au travers de leurs activités, les êtres humains façonnent individuellement les rôles et les normes attribués à l'un et l'autre sexe et les reproduisent en se conformant à diverses attentes. Les politiques et les structures jouent un rôle de premier plan dans la modélisation des conditions de vie et elles institutionnalisent souvent, de ce fait, le maintien et la reproduction des genres établis socialement. 

6 Faire tomber ces stéréotypes doit passer par un travail explicite. »
« Montrer de quelle manière les stéréotypes ont des effets inconscients dans nos pratiques professionnelles me semble une démarche essentielle car ces stéréotypes s’appuient sur une façon de penser la différence des sexes qui a une longue histoire. Faire tomber ces stéréotypes doit passer par un travail explicite. » Rebecca Rogers – Construire l’égalité garçon/fille : les enjeux historiques et contemporains de l’éducation, conférence préparée pour le colloque « A quoi joues-tu? » en Mars 2006

7 Comment se positionnent les ludothèques sur le sujet ?
LE PROJET En 2007, l’ALIF a souhaité, à l’occasion de l’année Européenne pour l’Egalité des chances, mettre en place une réflexion autour du thème de la discrimination homme/femme, et notamment du déterminisme sexuel des jouets proposés sur le marché.  Comment se positionnent les ludothèques sur le sujet ? Travailler sur le thème des « jeux de genre », c’est inviter un réseau à s’interroger sur ses propres pratiques afin de comprendre si les ludothèques sont réellement, comme elles le pressentent, des lieux d’éducation à l’égalité des chances, ou si au contraire elles participent à la transmission culturelle des préjugés sexuels en mettant à la disposition d’enfants des objets stéréotypés sexuellement.

8 Les ambitions du projet
Une étude professionnelle Un film documentaire Donner à voir les spécificités du jeu en ludothèque Support de discussion pour débattre des jeux de genre Se questionner sur ses pratiques Prendre position sur des questions de société

9 L’étude professionnelle
L’ETUDE PROFESSIONNELLE Pendant trois années, de 2007 à 2010, l’ALIF a mené une étude professionnelle. Pour cela l’association a souhaité s’entourer d’un comité scientifique afin de l’aider dans sa réflexion. Ce comité est composé de : Nicole DESHAYES, Présidente de l’ALIF Olivier PRIEUR, Réalisateur Nathalie ROUCOUS, Maître de conférences au département de Sciences de l’Education de l’Université Paris XIII Pierre TAP, Professeur émérite de l'université de Toulouse-Le Mirail, docteur d'Etat en psychologie

10 Identité sondés : ludothécaires
24 réponses individuelles 17 réponses en équipe : 43 personnes 67 ludothécaires Les ludothécaires qui ont répondu, ont en moyenne 8 ans d’expérience dans le métier et 7 ans d’ancienneté dans leur structure. La répartition par genre :

11 Identité sondés : usagers
321 personnes ont répondu au questionnaire « usagers de ludothèques ».

12 Observations et entretiens
Ludocolo, Caravansérail Développement, Paris 13ème (75) Ludothèque municipale de Moissy-Cramayel (77) Ludothèque Abracadajeux, Courcouronnes (91) Ludothèque Andersen, Courcouronnes (91) Ludothèque municipale de Saint-Mandé (94) Ainsi que dans les quatre ludothèques du tournage : Les enfants du jeu, à Saint-Denis (93) Ludothèque d’Issy-les-Moulineaux (92) Ludothèque Jara de Champs-sur-Marne (77) Ludothèque Denise Garon , Paris 13ème (75) Des observations et entretiens (parfois collectifs parfois individuels) ont été réalisés dans ces 9 ludothèques

13 Synthèse des résultats
Ont participé à cette étude : 46 ludothèques différentes de la région 401 individus (dont 80 ludothécaires) Les résultats sont présentés selon quatre grandes thématiques : Les comportements ludiques La pression sociale Le marché du jouet Le projet de la ludothèque En blanc est indiqué ce qui se dégage des observations et entretiens En rose, les résultats de l’enquête statistique En bleu, « la parole des experts » En rose italique, « la parole des ludothécaires »

14 Les comportements ludiques
Concernant la petite enfance, on ne remarque pas de différence dans le comportement des filles ou des garçons. Ils iront vers les mêmes objets et les utiliseront de la même manière. Il y a peu d’interactions entre les enfants et peu d’échanges verbaux. Avec le soutien de :

15 Vers 4/5 ans l’enfant commence à avoir des comportements sexués.
Il a conscience d’être fille ou garçon et affirme cette identité à travers ses attitudes ludiques. Alors que les petites filles sont plus dans la construction d’un rôle, les garçons papillonnent passant d’un jeu à l’autre. Les enfants sont encore dans un jeu, la plupart du temps individuel. Les échanges sont furtifs et parfois dans le registre amoureux.  

16 Mais 74% déclarent qu’ils ne s’en saisissent pas de la même manière.
Les usagers estiment à 56% que les filles et les garçons jouent avec les mêmes jouets. Mais 74% déclarent qu’ils ne s’en saisissent pas de la même manière.

17 Vers 6/7 ans : les activités et les objets ludiques deviennent différents.
On observe que les filles se regroupent entre elles et cherchent de l’intimité dans ces lieux collectifs que sont les ludothèques. « J’ai toujours rêvé d’une ludothèque avec un coin déguisement complètement caché. Parce que cela les regarde, c’est leur histoire, ils font ce qu’ils veulent »

18 Ce qu’elles se disent alors ? Elles seules le savent.
67% des ludothécaires observent que les espaces sont investis par des groupes composés uniquement par des filles ou des garçons après 6 ans.

19 Les jeux de règles sont beaucoup plus mixtes, quelque soit l’âge.

20 Sur la pression sociale
Les parents (hommes ou femmes) ont tendance à orienter le jeu de l’enfant. Les petits garçons sont soumis à une pression plus forte. 83% des ludothécaires pensent qu’il existe des préjugés sexués autour de l’activité ludique

21 selon qu’ils sont seuls ou accompagnés
Les enfants iront plus facilement vers le jeu symbolique s’ils sont seuls. Ils sont dégagés de tout jugement et jouent plus librement. Les adultes portent un regard sur le jeu de l’enfant qui oriente celui-ci. Alors qu’un garçon jouant à la poupée pourra « inquiéter » un adulte, une petite fille se déguisant en chevalier amusera son entourage. Pour 45% des ludothécaires, les enfants ne vont pas vers les mêmes jeux selon qu’ils sont seuls ou accompagnés

22 A 88,5%, les adultes déclarent être attentifs au choix de jeu des enfants.
Pour 70% d’entre eux, le critère fille/garçon est utilisé lors de l’achat ou de la location d’un jeu. 11,5% pensent que les jouets peuvent avoir une influence sur l’orientation sexuée des enfants.

23 En ludothèque, jusqu’à 10 ans, on observe peu de jugements entre enfants.

24 «  Tout enfant qui joue se comporte en poète, en tant qu’il se crée un monde à lui, ou, plus exactement , qu’il transpose les choses du monde où il vit dans un ordre nouveau tout à sa convenance. (…) (…) Il serait alors injuste de dire qu’il ne prend pas ce monde au sérieux ; tout au contraire, il prend très au sérieux son jeu, il y emploie de grandes quantités d’affect .» Freud

25 « En adoptant les jouets de son propre sexe et en rejetant les jouets du sexe opposé, l’enfant n’est pas l’objet d’un conditionnement passif, il construit sa propre identité et ses propres rôles pour sortir de sa sujétion actuelle, pour grandir et être perçu comme en train de grandir… » Pierre TAP

26 Le jouet est un témoin qui se passe de génération en génération
Le jouet est un témoin qui se passe de génération en génération. Si cela participe parfois à la reproduction des stéréotypes, cet échange est aussi une transmission culturelle qu’il est important de valoriser pour elle-même.

27 « Il suffit d’une attitude corporelle de l’adulte pour que l’enfant se dise que ce n’est pas normal, pas dans la norme »

28 « Le jeu est fait pour cela, trouver une identité, tester cette identité de genre »

29 Sur le marché du jouet Les licences commerciales deviennent plus importantes que le jeu lui-même. Elles représentent des produits marketing hautement stéréotypés. « De lui-même l’enfant rétablit l’équilibre : face à une poupée un peu irréelle, l’enfant réintroduit du réel, du quotidien. Cette femme de rêve, il la fait évoluer dans un univers pratique et concret. » Isabelle Lamy de la Chapelle

30 « Les jouets, pour assurer leur fonction d’interface culturelle entre adultes et enfants, nécessitent d’être repérés comme objets porteurs de sens par les uns, les adultes et par les autres, les enfants. » Odile Perino

31 « Si les parents pouvaient voir avec quelle ardeur les garçons se servent d’une poupée et de sa maison, dans le cadre d’un traitement psychanalytique destiné à résoudre leurs problèmes familiaux et à les libérer des angoisses qu’ils entraînent, ils seraient surpris et reconnaîtraient que les poupées conviennent aux deux sexes. » Françoise Dolto 78,5% des usagers estiment que l’industrie ludique est soumise aux stéréotypes sexués. Pour 49% , ce n’est pas dérangeant.

32 Pas de rayons roses ni de rayons bleus et pourtant, tout le monde s’y retrouve.
Les ludothèques ont leurs propres circuits de fournisseurs spécialisés qui proposent des jouets moins stéréotypés que dans la grande distribution.

33 24% utilise pour le stock – 26% pour l’espace
Bien que défendant une position « éthique » sur le sujet, certains ludothécaires avouent utiliser le genre comme un (parmi d’autres) critère de choix pour équilibrer leur stock à tous les publics.

34 Le projet de la ludothèque

35 « On induit des scenarios par l’aménagement de l’espace »
Les ludothèques défendent le jeu libre sans orientation, sans pression, sans jugement. Elles se définissent comme des espaces publics pour donner un temps à la gratuité de jouer. « On induit des scenarios par l’aménagement de l’espace » C’est par le choix des objets mis à disposition et leur agencement, par la position du ludothécaire que les ludothèques défendent leur projet.

36 « Spontanément, les filles et les garçons vont aller là où on les attend et ensuite ils vont se mélanger et circuler dans tous les espaces »

37 Les ludothécaires accompagnent le public dans la découverte du patrimoine ludique proposé.
Avec attention et bienveillance, A l’écoute, En restant disponibles. Des professionnels du jeu, mais aussi de l’individu et de la relation.

38 « On essaie de dédramatiser les choses, tout en tentant de ne pas être moralisateur »
« On travaille aussi beaucoup sur la posture physique » « On se fait vraiment discret, parce que la question de l’intimité est très importante dans le jeu »

39 Chaque jour en ludothèque,
Des grands et des petits, Des filles et des garçons jouent ensemble.

40 CONCLUSIONS NON OUI La ludothèque ne gomme ni les préjugés ni les différences La ludothèque n’est pas neutre, elle défend un projet et se situe dans le contexte particulier du jeu familial sous le regard des autres Les préjugés sexués ne sont pas les seuls à peser sur les objets ludiques. Celui de l’âge paraît tout aussi discriminant Les filles et les garçons jouent différemment, car ils sont différents Tous les objets ludiques doivent être à la disposition de tous les enfants Le regard de l’adulte oriente le jeu de l’enfant Un jouet stéréotypé oriente le jeu de l’enfant L’aménagement oriente le jeu de l’enfant

41 Les ludothèques : lieux d’éducation à l’égalité entre les filles et les garçons ?
OUI : pour 98% des ludothécaires et pour 99% des usagers Pourtant lors des entretiens, la question a semblé « prétentieuse » Excès de modestie ? Mais qu’est-ce que la modestie professionnelle ? Une qualité ou un frein ? Pour faire valoir ce qu’elles sont, les ludothèques doivent prendre position. Quitte à se tromper, à évoluer dans leurs positions. « Le projet est le brouillon de l'avenir. Parfois, il faut à l'avenir des centaines de brouillons. » Jules Renard

42 « Le jeu est à la fois source d’apprentissage et de découvertes, et moyen d’intégration des connaissances et des expériences. Plus fondamentalement encore, il sert à l’élaboration de la personnalité, à la «construction de soi» en quelque sorte. Offrir aux filles et aux garçons des jouets différents, limiter ou orienter les possibilités de jeu des unes et des autres revient à réagir en profondeur sur le développement ; d’où la nécessité de prendre conscience d’éventuelles pratiques sexistes dans ce domaine. Pour cela, il convient d’examiner le comportement ludique des enfants, les jouets qu’on leur propose et l’attitude des adultes face au jeu. » Raymonde Caffari

43 Note d’intention Ce long cheminement a été l’occasion de nombreuses remises en questions, tant personnelles que professionnelles. Nous prenons position en concluant que OUI les ludothèques sont des lieux d’éducation et que OUI il s’y passe des choses qu’on ne voit pas ailleurs : la liberté offerte aux enfants d’être juste des enfants, autrement dit de jouer. Ceci est le projet des ludothèques et il induit de nombreuses conséquences positives. Les affirmer, les valoriser, c’est le travail d’une tête de réseau. Mais ces positions nous souhaitons en débattre et qu’elles soient un support pour ouvrir le débat avec le plus grand nombre.

44 LE FILM DOCUMENTAIRE Secondant la publication des résultats de l’étude, un film documentaire professionnel vient élargir le champ de réflexion. Il offre la possibilité, sur un mode humain et joyeux, de voir des joueurs « en action ». Des petites filles qui jouent à des jeux de garçons, des garçons qui pratiquent des jeux dits de filles, des filles et des garçons qui jouent ensemble… Rythmé, pensé et ludique, le documentaire est un outil de communication idéal, à la fois pour remédier au déficit d’image des ludothèques, mais aussi comme support à débat. Les situations sympathiques ou touchantes qu’offrent les enfants dans leur pratique du jeu, secondées par les réflexions des personnes interviewées, lui permettent de faire efficacement circuler une question trop souvent survolée.

45 Sur les choix du tournage
Les quatre ludothèques du tournage , implantée dans quatre départements de la région, représentent quatre lieux, quatre fonctionnements pour donner à voir la diversité de ces structures : Les Enfants du Jeu à Saint-Denis (93) : Ludothèque associative située en pied d’immeubles au cœur du quartier des Francs-Moisins. Ludothèque Denise Garon de Caravansérail Développement à Paris 13ème (75) : Ludothèque dans une galerie marchande en pied d’immeubles au square Dunois. Ludothèque municipale d’Issy-les-Moulineaux (92) : Ludothèque municipale de centre-ville, disposant de locaux et de moyens qui font rêver beaucoup de ludothèques. Ludothèque Jara à Champs-sur-Marne (77) : Ludothèque associative insérée en MJC, en quartier Politique de la Ville face à un centre commercial.

46 Parole d’enfants « Lors d’un accueil de classe à la ludothèque, un élève a pris un déguisement de princesse. Ses camarades se sont moqués de lui disant qu’il était déguisé en fille, mais il leur a répondu :   non, je suis déguisé en princesse ! »


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