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L’ÉCOLOGIE, est-ce réellement un enjeu pour l’Église d’aujourd’hui ?

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Présentation au sujet: "L’ÉCOLOGIE, est-ce réellement un enjeu pour l’Église d’aujourd’hui ?"— Transcription de la présentation:

1 L’ÉCOLOGIE, est-ce réellement un enjeu pour l’Église d’aujourd’hui ?

2 La suite du fil rouge Au terme d’un remarquable tour d’horizon de la question environnementale Invitation à partager - ce que l’enseignement officiel de Rome a pu en dire - ce que les évêques canadiens et québécois en ont dit - quelques convictions personnelles

3 Introduction De quoi parle-t-on ? Il y a une science écologique
- Oikia logos (oikia nomos): la science de l’habitat (l’environnement est l’habitat) - La science dit le «comment» des choses Elle le fait en mesurant. Hypothèses. Théories. Pas de certitude absolue (la science avance en effaçant une part de ce qu’elle a déjà affirmé) - En elle-même, elle ne peut prouver l’existence de Dieu, encore moins son inexistence. («L’ intelligent design») - Alors que peut en dire le magistère de l’Église ? - Un exemple: participation à la commission Coulombe

4 Introduction (2) Il y a une éthique écologique
- La science en elle-même est bonne. Tout dépend des applications qu’on en fait - L’objectif de l’éthique: rendre la vie bonne, plus humaine, individuellement et collectivement, aujourd’hui et demain, ici et ailleurs. Des valeurs en cause - Quelles sont les applications de l’écologie qui affectent la qualité de la vie ? Peu. - Ce sont davantage les développements techniques pour l’utilisation des ressources de la terre, de la mer, de la forêt, pour le transport… - Parler plutôt d’une éthique de l’environnement ? - Quand l’Église parle d’éthique de l’environnement…

5 Introduction (3) Il y a une spiritualité écologique
- Spiritualité : spiritus, ruah. Une direction et une énergie. Le sens donne l’énergie - Chacun-e peut trouver sens à sa manière dans l’environnement, croyant ou incroyant: beauté, variété, caractère unique de chaque vivant, appartenance, patrimoine - Les croyants: en plus, accueil d’un don de Dieu, d’une intendance à assumer, d’une image de Dieu à refléter… - L’Église parle de spiritualité écologique

6 Introduction (4) Il y a un style de vie écologique
- marqué par l’éthique et la spiritualité, parfois aussi par la science écologique (compréhension du fonctionnement des êtres vivants et des écosystèmes) - La «bombe C», plus difficile à désamorcer que la bombe D (démographie), la bombe P (pollution), la bombe I (inéquités) - Un style de vie peut finir par déterminer une culture (Ex: culture anti-tabac, anti-torture,anti-nucléaire…) - L’Église parle de styles de vie écologiques

7 1. Le Concile Étonnant: le concile Vatican II (Gaudium et spes) n’a pas traité cette question pour elle-même. Pas d’urgence ? Il a dégagé des principes qui la situent dans une perspective globale: vision de l’être humain dans la création, sa mission de gérance, l’image de Dieu qu’il reflète dans cette gérance, la responsabilité internationale des chrétiens,la destination universelle des biens, le traitement des inégalités, le regard de contemplation et d’action de grâces, etc

8 2. Paul VI Paul VI : le 1er à parler explicitement d’environnement dans des messages (à la FAO en 1970, Conférence de Stockholm en 1972, Journée mondiale sur l’environnement en 1977…) Il parle de «crise de l’environnement», relie environnement et développement (développement durable), insiste sur la nécessité de changer nos comportements de gaspillage, voit le travail humain comme un complément de la création

9 3. Jean-Paul II (1) 1979-1983 : 28 textes où il parle d’environnement
1993: 73 mentions dans 18 documents Dans Sollicitudo Rei Socialis (1987), il aborde la question sous l’angle du développement, du clivage Nord-Sud, du chômage, de la dette, des réfugiés, du problème démographique…

10 Jean-Paul II (2) Son document le plus important : message pour la Journée mondiale de la Paix (1990) Quelques affirmations: - «Certains éléments de la crise écologique actuelle font apparaître à l’évidence son caractère moral» (contraire au bien de la création et celui de l’être humain) «La théologie, la philosophie et la science s’accordent dans une conception de l’univers en harmonie, i.e. d’un vrai cosmos pourvu d’une intégrité propre et d’un équilibre interne dynamique. Cet ordre doit être respecté.»

11 Jean-Paul II (3) «La terre est essentiellement un héritage commun dont les fruits doivent profiter à tous…Il n’est pas juste qu’un petit nombre de privilégiés continuent à accumuler des biens superflus en dilapidant les ressources disponibles, alors que des multitudes de personnes vivent dans des conditions de misère, au niveau le plus bas de survie. C’est maintenant l’ampleur dramatique du désordre écologique qui nous enseigne à quel point la cupidité et l’égoïsme, individuels et collectifs, sont contraires à l’ordre de la création, dans lequel est inscrite également l’interdépendance mutuelle.» (JMP,1990)

12 Jean-Paul II (4) «Les concepts d’ordre de l’univers et d’héritage commun mettent l’un et l’autre en relief la nécessité d’un système de gestion des ressources de la terre mieux coordonné sur le plan international» «La crise écologique met en évidence la nécessité morale d’une solidarité nouvelle, particulièrement dans les rapports entre les pays en voie de développement et les pays à forte industrialisation.» (JMP, 1990)

13 Jean-Paul II (5) «Il convient d’ajouter encore que l’on ne parviendra pas à un juste équilibre écologique si l’on ne s’attaque pas directement aux formes structurelles de la pauvreté existant dans le monde…Il convient d’aider les pauvres, à qui la terre est confiée comme à tous les autres, à surmonter leur pauvreté; et cela requiert une réforme courageuse des structures et de nouveaux modèles de rapports entre les États et les peuples» (JMP, 1990)

14 Jean-Paul II (6) «La société actuelle ne trouvera pas de solution au problème écologique si elle ne révise sérieusement son style de vie…La gravité de la situation écologique révèle la profondeur de la crise morale de l’homme…L’austérité, la tempérance, la discipline et l’esprit de sacrifice doivent marquer la vie de chaque jour, afin que tous ne soient pas contraints de subir les conséquences négatives de l’incurie d’un petit nombre.» (JMP, 1990)

15 Jean-Paul II (7) « Le problème écologique a pris aujourd’hui de telles dimensions qu’il engage la responsabilité de tous.» «L’éducation à la responsabilité écologique est donc nécessaire et urgente: responsabilité envers soi-même, responsabilité envers les autres, responsabilité envers l’environnement… «La véritable éducation à la responsabilité suppose une conversion authentique dans la façon de penser et dans le comportement.» (JMP, 1990)

16 Jean-Paul II (8) « Les chrétiens, notamment, savent que leurs devoirs à l’intérieur de la création et leurs devoirs à l’égard de la nature et du Créateur font partie intégrante de leur foi. C’est pourquoi ils sont conscients du vaste domaine de collaboration œcuménique et interreligieuse qui s’ouvre devant eux» «En concluant ce message, je voudrais m’adresser directement à mes Frères et Sœurs de l’Église catholique pour leur rappeler l’obligation grave de prendre soin de toute la création.» (JMP. 1990)

17 Jean-Paul II (9) En 1991, J.-P.II publie Centesimus annus, 100ème anniversaire de Rerum novarum: réaffirmation du contenu de JMP de 1990 Il lie écologie environnementale et écologie humaine En 2004, J.-P.II rappelle que le principe de la destination universelle des biens s’applique naturellement aussi à l’eau. L’eau, de par sa nature même, ne peut pas être considérée comme une marchandise parmi tant d’autres et son usage doit être rationnel et solidaire

18 Jean-Paul II (10) La pensée environnementale de J.-P.II (Przewosny) (9 affirmations) : - Tous les êtres sont interdépendants; le problème écologique est donc global - Les ressources naturelles sont limitées, certaines sont non-renouvelables Les biens naturels appartiennent à tout le genre humain, pas seulement aux riches - L’être humain sera libéré par un authentique développement humain, pas seulement économique

19 Jean-Paul II (11) L’expansion démographique n’est pas la seule cause de la dégradation de l’environnement, du sous-développement et de la faim; il existe aussi des causes économiques La crise écologique est un problème moral urgent qui requiert une nouvelle solidarité entre tous les humains Il faut changer les modes de vie abusifs La nature possède une valeur en soi et une légitime autonomie - Elle est un reflet de la beauté et de la grandeur de Dieu.

20 4. Benoît XVI (1) Il aborde fréquemment le thème et affirme qu’il a été sous-évalué par les catholiques « À côté de l’écologie de la nature, il y a donc une écologie que nous pourrions dire «humaine», laquelle à son tour, requiert une «écologie sociale» ( ) « Le rédempteur est le créateur et si nous n’annonçons pas Dieu dans sa grandeur totale – de Créateur et de Rédempteur -, nous enlevons de la valeur aussi à la Rédemption» ( )

21 Benoît XVI (2) L’encyclique Caritas in veritate (juin 2009) consacre 5 numéros à l’environnement «La nature est l’expression d’un dessein d’amour et de vérité. Elle nous précède et Dieu nous l’a donnée comme milieu de vie. Elle nous parle du Créateur (Rm 1,20) et de son amour pour l’humanité. Elle est destinée à être «récapitulée» dans le Christ à la fin des temps (Ep 1,9-10; Col 1,19-20). Elle a donc elle aussi une «vocation» (no 48)

22 Benoît XVI (3) «Le milieu naturel n’est pas seulement un matériau dont nous pouvons disposer à notre guise, mais c’est l’œuvre admirable du Créateur, portant en soi une «grammaire» qui indique une finalité et des critères pour qu’il soit utilisé avec sagesse et non pas exploité de manière arbitraire» (no 48) « À notre époque en particulier, la nature est tellement intégrée dans les dynamiques sociales et culturelles qu’elle ne constitue presque plus une donnée indépendante» (no 51)

23 Benoît XVI (4) « Exiger des nouvelles générations le respect du milieu naturel devient une contradiction, quand l’éducation et les lois ne les aident pas à se respecter elles-mêmes. Le livre de la nature est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement humain intégral. Les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation avec les autres. On ne peut exiger les uns et piétiner les autres.» (no 51)

24 Benoît XVI (5) En vue de la conférence de Copenhague sur les changements climatiques (déc.09), Benoît XVI centre son message du 1er de l’an 2010 sur l’environnement : « Si tu veux construire la paix, protège la création.» S’y dégagent 7 conditions «pour qu’un chemin commun soit possible pour l’humanité»: Une vision non réductrice de la nature et de l’homme «Si le Magistère de l'Église exprime sa perplexité face à une conception de l'environnement qui s'inspire de l'éco-centrisme et du bio-centrisme, il le fait parce que cette conception élimine la différence ontologique et axiologique qui existe entre la personne humaine et les autres êtres vivants.»

25 Benoît XVI (6) Un profond renouveau culturel «L'humanité a besoin d'un profond renouvellement culturel; elle a besoin de redécouvrir les valeurs qui constituent le fondement solide sur lequel bâtir un avenir meilleur pour tous.» La responsabilité de tous vis-à-vis la création. «La dégradation environnementale met en cause les comportements de chacun de nous, les styles de vie et les modèles de consommation et de production actuellement dominants, souvent indéfendables du point de vue social, environnemental et même économique» Une révision profonde des modèles de développement. «Il est donc sage d'opérer une révision profonde et perspicace du modèle de développement, et de réfléchir également sur le sens de l'économie et de ses objectifs, pour en corriger les dysfonctionnements et les déséquilibres.»

26 Benoît XVI (7) Un agir en cohérence avec la destination universelle des biens «Dieu a destiné la terre et tout ce qu'elle contient à l'usage de tous les hommes et de tous les peuples». La nécessité d’une solidarité inter et intragénérationnelle « La crise écologique montre l’urgence d’une solidarité qui se déploie dans l’espace et dans le temps» Une utilisation équilibrée des ressources énergétiques. «Quand on utilise des ressources naturelles, il faut se préoccuper de leur sauvegarde, en en prévoyant aussi les coûts - en termes environnementaux et sociaux -, qui sont à évaluer comme un aspect essentiel des coûts mêmes de l'activité économique.»

27 5. La Conférence des évêques catholiques du Canada (1)
La Commission des Affaires Sociales de la C.E.C.C. a publié 3 messages sur l’environnement : en 1995, 2003, 2008 1er message : « Crise de l’environnement et représentations de la place de l’être humain dans le cosmos». Rédigé par André Beauchamp Il vise à aider les agents de pastorale à mieux comprendre les discours environnementaux et à mieux cibler leur action pastorale. À cette fin, il présente diverses conceptions de la place de l’être humain dans le cosmos.

28 La C.E.C.C. (2) 1. Anthropocentrisme dur
« Par la raison, nous pouvons nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature» (Descartes) Il fait de l’être humain la seule mesure du monde, qui peut être considéré comme une mécanique à son service Une formulation ecclésiale un peu triomphante: «Tout sur terre doit être orienté à l’homme comme à son centre et à son sommet» (Vat. II)

29 La C.E.C.C. (3) 2. Anthropocentrisme modéré: intendance du monde
L’être humain est en relation dynamique avec la nature, mais il occupe une place dominante et il peut l’aménager et la transformer Il en est l’intendant ou le gérant: « Le Seigneur Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour cultiver le sol et le garder» (Gn 2,15) en modelant son action sur celle de Dieu Le concept de développement durable s’inscrit dans cette vision

30 La C.E.C.C. (4) 3. Anthropocentrisme modéré: l’appartenance créationnelle Il part de la vie et met en valeur la communauté de destin qui rassemble l’être humain et la nature Car toutes les créatures ont reçu une «bénédiction originelle» (Moltmann) Il propose une «nouvelle alliance avec la terre» Les expressions de François d’Assise: «frère soleil, sœur lune» rappellent cette appartenance commune

31 La C.E.C.C. (5) 4. Les nouveaux mythes explicatifs: Gaïa et le Big Bang - Gaïa: la terre vue comme un système qui s’autocontrôle Ils présentent des discours sur les origines (mythes), ancrés dans la science et porteurs d’une vision globale Ils relativisent la place de l’être humain dans l’univers et tendent à substituer une sagesse moderne, scientifique et démocratique, aux «sagesses» cléricales traditionnelles

32 La C.E.C.C. (6) 5. Approches non antropocentriques: le zoocentrisme et le biocentrisme Le mouvement le plus marqué proclame les droits des animaux. Une déclaration internationale vise à mieux contrôler l’expérimentation et l’élevage. Il peut conduire à refuser de manger toute viande. Ex.: la chasse aux phoques. Le biocentrisme s’appuie sur la valeur intrinsèque de toute vie. En un sens,toutes les vies se vaudraient et l’être humain serait un prédateur inopportun.

33 La C.E.C.C. (7) 2ème message (2003): « Tu épargnes tout parce que tout est à toi, Maître et ami de la vie.» Sur le thème de l’impératif écologique chrétien. Introduction : affirmation de la beauté et de la grandeur de la nature qui «est une révélation continue du divin» Aussi «la crise écologique apparaît comme une crise profondément religieuse. En détruisant la création, nous limitons notre capacité de connaître et d’aimer Dieu» 1ère partie: une réponse religieuse «Tout au cours de l’histoire, les croyances religieuses de chaque peuple ont conditionné sa relation à l’environnement…Les chrétiens puisent aux sources bibliques et théologiques pour éclairer les enjeux de l’«éco-justice»

34 La C.E.C.C. (8) 2ème partie: la question de l’eau (année de l’eau douce) « Les ressources du monde en eau douce sont limitées et sont en train de devenir une espèce marchande et non pas un bien public» «Un des objectifs de développement du millénaire – que le Canada s’est engagé à réaliser pour 2015 – consiste à réduire de moitié le nombre de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable»(Johannesbourg,2002) «Dans notre pays, les Canadiens doivent insister pour que le gouvernement intervienne pour interdire les exportations d’eau en vrac»

35 La C.E.C.C. (9) 3ème partie: embrasser des formes d’éco-justice. Trois formes de réponse: La réponse contemplative: «renforcer notre capacité d’apprécier les merveilles de la nature dans un acte de foi et d’amour» La réponse ascétique: «ajuster avec confiance nos styles de vie…pour respecter les limites imposées par l’écologie et nous rendre solidaires des populations vulnérables…» La réponse prophétique: « le cri de la terre et le cri des pauvres ne font qu’un. L’harmonie écologique ne peut exister dans un monde de structures sociales injustes»(écojustice)

36 La C.E.C.C. (10) 3ème message (2008): notre rapport à l’environnement: le besoin d’une conversion (année de la terre) 1ère partie: la vision biblique de la création et de l’être humain: «L’idée de développement durable est prescrite aux toutes premières pages de la Genèse» «L’être humain a des comptes à rendre, non seulement de la gestion du domaine qui lui est confié, mais aussi de l’image de Dieu qu’il reflète tout au cours de cette gestion»

37 La C.E.C.C. (11) 2ème partie: les ruptures d’harmonie
Avec la nature: «Les problèmes écologiques actuels sont autant de témoins à charge attestant que nous n’avons pas respecté les lois de la vie…Le verdict est simple, nous n’avons pas été de bons gérants du «domaine» qui nous a été confié» Avec nos semblables: «Nous avons laissé la planète se séparer en morceaux, en Tiers-monde et en Quart-monde, comme si elle tournait à plusieurs vitesses» «Comment pourrions-nous être fiers de leur (enfants) léguer l’héritage d’un environnement à ce point abîmé?»

38 La C.E.C.C. (12) 3ème partie: le rétablissement des liens
«Jean-Paul II nous l’a répété, la crise n’est pas seulement écologique, elle est morale et spirituelle. Or une crise morale s’affronte par une conversion, i.e. un changement du regard, des attitudes et des comportements» Des pas sont faits : «une sensibilité écologique se développe qui est en voie de devenir un fait de culture» Rétablir les liens avec la nature: «une austérité joyeuse ou une simplicité volontaire nous aideront à nous recentrer sur l’être au lieu de l’avoir. Nous en récolterons un supplément d’humanité»

39 La C.E.C.C. (13) Rétablir les liens avec nos frères et sœurs:
« La question, maintenant cruciale, de l’environnement nous lie les uns aux autres comme jamais auparavant. L’égoïsme n’est plus seulement immoral, il devient suicidaire» Rétablir nos liens avec Dieu «Nous avons mal géré le jardin d’Éden qui nous a été confié. Il a perdu une part de son intégrité et de sa beauté…Par le fait même, nous avons terni l’image de Dieu en nous…l’image d’un Dieu ami de la vie, soucieux de la vérité et de la beauté de la vie, rempli d’amour et de compassion pour tous.»

40 La C.E.C.C. (14) La Conférence a aussi participé à diverses actions. Ex : Elle est intervenue en 3 occasions en faveur du protocole de Kyoto (1997) Elle est membre d’une coalition œcuménique (KAIROS), dont un comité sur l’écologie À ce titre, elle s’est impliquée dans la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (Montréal, déc. 2008). Une déclaration spirituelle a été rendue publique: « Nous entendons le cri de la Terre…Les peuples de la Terre et les autres espèces ont le droit de vivre sans être menacés par la convoitise et les gestes destructeurs des humains… Nous croyons que le soutien de la vie sur la Terre est un impératif spirituel»

41 6. L’Assemblée des évêques catholiques du Québec (1)
Participe aux travaux de la C.E.C.C. En 1981, a publié: « Les chrétiens et l’environnement» 1er temps: «personne ne peut être indifférent à la menace qui pèse sur l’équilibre de l’environnement naturel» 2ème temps: «faire saisir le sérieux de cette menace» 3ème temps: «comment la foi invite les chrétiens à assumer leurs responsabilités par rapport à l’univers matériel» 4ème temps»: «des actions concrètes mais nécessaires»

42 L’A.E.C.Q. (2) 10 ans plus tard, nouvelle publication, avec addition de 9 paragraphes faisant état «de l’aggravation de la crise, de sa dimension internationale, de l’importance de la participation du public, de l’engagement des chrétiens, de la nécessité de fournir une éducation environnementale» En 2001, Le comité des Affaires sociales de L’A.É.C.Q publie son message du 1er mai: « Cri de la terre et cri des pauvres» Se référant au rapport Brundtland, il montre le lien entre la crise écologique et la crise sociale. Il donne alors les exemples québécois de la crise de la forêt, de la crise de l’agriculture et de la crise de l’eau.

43 7. Commentaires (1) Comment caractériser l’intérêt de l’Église hiérarchique à l’égard de la crise environnementale ? Rép.: un «intérêt mitigé» (Beauchamp) ROME Le Concile n’a pas abordé la question, même si les 1ères alertes étaient données. (Pas davantage la question des femmes) Pas d’encyclique, pas de synode, pas d’exhortation apostolique. Seulement des messages (Janvier 1990…) Mais présence dans les forums internationaux (Le Vatican y participe comme État)

44 Commentaires (2) C.E.C.C. et A.E.C.Q.
Messages signés par les comités d’affaires sociales, non par toute l’assemblée À la C.E.C.C, 1er débat sur le sujet en assemblée générale: octobre 2008 L’Office national de liturgie a fait peu de propositions pour intégrer cette dimension à la liturgie. À l’A.E.C.Q., pas de journée de formation spécifique (durant l’assemblée). Échanges à l’occasion de messages du Comité des affaires sociales.

45 Commentaires (3) Des évêques ont pris parole: ceux du nord-ouest québécois sur la forêt, Mgr Drainville sur l’agriculture, Mgr Bouchard sur les sables bitumineux. Personnellement (l’U.P.A, Pêcheurs Unis, Ralliement gaspésien et madelinot, Commission Coulombe…) Règle générale: plus de succès si la parole est prise près de la base, à partir de situations locales (Ex. perceptions personnelles)

46 Commentaires (4) 2. Comment expliquer cet intérêt «mitigé» ?
Au début, la question environnementale est perçue comme une «question posée par les riches» (les problèmes de pauvreté et de misère seraient plus urgents) D’autres: une «question posée par la gauche». Contestation de la situation actuelle et des gouvernements Plus profondément: une «question difficile» - Elle est fondée sur l’écologie, science jeune et en réajustement constant (comme toute science, elle avance en effaçant une part de ce qu’elle a affirmé)

47 Commentaires (5) Exemples : au début, surtout la pollution, la disparition des espèces, puis les pluies acides, la couche d’ozone, la disparition des habitats, la perte de biodiversité, le réchauffement climatique…Autant de questions qui nécessitent un bagage scientifique minimal pour être comprises. « La science est dangereuse car elle ignore sa propre ignorance.» - Les réponses ne font pas unanimité. Ex.: les changements climatiques seraient-ils «naturels»?, le gaz carbonique est-il responsable du réchauffement ? La mesure de «l’empreinte écologique» est-elle fiable ?... - Prêtres et agents de pastorale se sentent peu qualifiés

48 Commentaires (6) D’autres: «une question secondaire par rapport à la mission», centrée surtout sur la Parole de Dieu, la liturgie et l’exercice de la charité ? (une formation reçue…) Ex.: Mgr Charbonneau et la grève de l’amiante, le message «De la parole aux actes» (Trudeau suggère que le clergé s’en tienne aux affaires d’Église…) Ex. des évêques français sur la question des roms. Objections: n’a-t-on pas la séparation de l’Église et de l’État ? Un état laïque ? (L’Église a le droit de parole comme tout groupe organisé…Elle exprime ses convictions partout où l’humain est concerné, surtout les pauvres…)

49 Commentaires (7) - Crainte d’un langage inapproprié ou démesuré. Ex.: Crise «spirituelle» ? crise «morale» ? une «conversion»? (Bartholomée 1er, Jean-Paul II) Difficulté d’innover (changement de regard et d’habitudes). En liturgie, crainte d’une créativité qui manque de fidélité aux règles liturgiques, crainte de «déranger» des fidèles plus traditionnels… Ex. : une célébration dominicale en plein air et peu de liens avec l’environnement, la «conversion» nécessaire…

50 Commentaires (8) 3. La réception des communautés chrétiennes
En matière sociale, les messages du pape et des évêques ont toujours eu peine à se trouver un «terrain d’atterrisage» (des satellites qui demeurent en orbitre !) Un atterrissage suppose une formation qui a avantage à se faire surtout dans l’action (Ex. de l’Action catholique). L’action a une dimension politique…et fait peur L’engagement ne semble pas être le fait de la majorité, même si les messages de la hiérarchie parlent de : obligation grave, de crise morale, de crise spirituelle, de conversion…

51 Commentaires (9) Il existe des réalisations.
- Dans l’ordre de la formation et ressourcement Ex. la Journée des «Églises verte» à Montréal en février 2010 Ex. cette fin de semaine - Dans l’ordre de l’action: plusieurs paroisses, pour raisons financières, sont acculées à une simplicité plus ou moins volontaire. Ex.: diminution du coût du chauffage, de l’éclairage, géothermie (Exemples) économie de papier… «Manifestement, cette conversion n’a pas eu lieu, ni dans l’Église hiérarchique, ni dans le peuple chrétien. Malgré de bons textes prophétiques, l’ajustement reste marginal.» (A. Beauchamp,Environnement et Église)

52 Commentaires (10) Mais «une conscience mondiale s’est éveillée et mobilisée. Ce fait en lui-même est un évènement spirituel colossal. Pour un croyant, une croyante, c’est un signe des temps.» (A. Beauchamp, ibid.) Individuellement, plusieurs chrétiens ont modifié certains de leurs comportements Il faut croire et mettre en oeuvre: «Penser globalement, agir localement» Ex.: économiser sa tonne de gaz à effet de serre ? (vitesse, transport en commun, vélo…) Une Prius rechargeable à 1,8 litre au km…

53 8. Pour la suite des choses (1)
Vous avez dit : une conversion ? D’un point de vue humain - pas l’affaire des autres mais la sienne. Le salut ne viendrait que d’ailleurs (gouvernements, organismes internationaux, techniques…) ? - nous ne sommes pas «maîtres et possesseurs de la nature» (Descartes) - la terre = pas seulement des ressources pour des profits; elle possède une valeur intrinsèque (la vision orientale est plus respectueuse) - pas seulement une affaire de règlements pour des compagnies polluantes ou une population indifférente

54 Pour la suite des choses (2)
- la technique ne réglera pas tout. Un rôle important (v.g. Obama et l’industrie automobile) mais souvent des effets pervers (Ex. les nouveaux rebuts de l’électronique…) Lien entre l’instrumentalisation du corps et l’instrumentalisation de la nature («la raison instrumentale») - éviter d’agir comme si les ressources de la nature étaient infinies ou indéfinies: «L’avenir d’un monde fini commence» (Jacquart) Tentative de mesurer la pression exercée sur la terre par l’empreinte écologique (le nombre d’hectares requis pour la consommation d’une personne. Au Québec, ce nombre est 3 fois supérieur à la capacité de la planète)

55 Pour la suite des choses (3)
- le mode de vie du monde industrialisé ne peut se maintenir et s’exporter. Ex. Bush père à Rio (1992) : «le mode de vie des Américains n’est pas négociable». La réalité: il n’est pas viable. André Beauchamp identifie 4 bombes: D (démographie), P (pollution), I (inégalités) et C (consommation). Il dit: « la bombe C est probablement la plus pernicieuse et la plus lourde…la lutte contre la consommation (C) et la lutte contre l’inéquité (I) sont toujours liées entre elles»

56 Pour la suite des choses (4)
D’un point de vue chrétien - Un fait troublant : les sociétés de tradition chrétienne sont aussi les plus riches, les plus grandes consommatrices. Également créatrices d’inégalités (Lien entre inégalités et terrorisme ?) À cause d’une vision d’un monde «désenchanté» ? - Or l’esprit évangélique invite à la simplicité de vie : «Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ?» - Il invite aussi au partage: «Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites»

57 Pour la suite des choses (5)
- La simplicité volontaire peut être une protestation contre la société de consommation. Elle reçoit un supplément de sens quand elle est une quête de fidélité à l’Évangile. Une synergie. - En retour, le témoignage d’une vie modeste et soucieuse de partage confère une nouvelle crédibilité à l’Évangile (comme les premières communautés chrétiennes) Actualité du modèle de François d’Assise (Ex. 2006) - Importance d’une spiritualité de l’environnement - Difficile de s’engager seul dans pareille voie; avantage d’un support communautaire

58 9. Par mode de synthèse (1) Un évènement: Matapédia capitale forestière canadienne (1993). Une épinglette: 2 mains portant une touffe de conifères. Un symbole. «Prendre en mains» notre environnement pour l’accueillir - de son (et notre) Créateur: le voir comme un reflet de sa richesse et de sa beauté intérieure, comme un déploiement de la richesse du Verbe de Dieu dans le temps et l’espace… - des générations qui nous ont précédés : un environnement en bien meilleur état qu’aujourd’hui. Pensons aux moyens d’exploiter la terre, la forêt et la mer

59 Par mode de synthèse (2) «Prendre en mains» pour le contempler
- Avant de penser à le gérer. Comme au 1er matin du monde, comme l’enfant qui le découvre - L’être humain n’est pas seul à être unique «Il y a tant de mystère dans un humble brin d’herbe» - «J’éprouve l’émotion la plus forte devant le mystère de la vie. Ce sentiment fonde le beau et le vrai, il suscite l’art et la science» (Einstein) - L’univers ouvre sur la transcendance : «Tout est allusion, tout est symbole, tout est parabole» (Claudel) - La nature est un reflet de la beauté et de la grandeur de Dieu : « Il est passé par ces bois et son seul passage les a laissés empreints de beauté» (Jean de la Croix.)

60 Par mode de synthèse (3) «Prendre en mains» pour le gérer (intendance)
- Nous avons encore la responsabilité du jardin d’Éden : « …pour le cultiver et le garder.» (développement durable) En tenant ensemble environnement et développement - En respectant ses rythmes: «on ne commande à la nature qu’en lui obéissant» - Le garder dans sa biodiversité (gènes, espèces,habitats) - Appuyant les efforts internationaux (Rio,1992; Kyoto,1997; Johannesburg, 2002; Copenhague, 2009)

61 Par mode de synthèse (4) «Prendre en mains» pour en partager les ressources - La terre est une, l’air est un, l’eau est une (Stockolm). Leurs ressources ne peuvent être accaparées par quelques pays ou quelques individus sans qu’elles soient partagées - « Le développement est le nouveau nom de la paix» (Paul VI) Sans partage,c’est la violence, la guerre, le terrorisme - Le partage est une responsabilité internationale de tous et, en particulier, des chrétiens. Actuellement, Lazare meurt de faim à côté de nos tables bien garnies. Un défi du christianisme d’aujourd’hui.

62 Par mode de synthèse (5) «Prendre en mains» pour transmettre aux générations montantes - Elles mériteraient de le recevoir en aussi bonnes conditions que nous l’avons reçu - Nous sommes en voie de leur léguer une dette financière contractée pour notre bien-être - Mais la dette d’un environnement abîmé est de loin plus lourde. Ex: quel est le prix d’une marée noire, des rejets des sables bitumineux, d’une élimination du smog…? - «Jésus prit un enfant et le mit au milieu d’eux». Voir l’avenir à partir du regard de l’enfant.

63 Par mode de synthèse (7) Cette «prise en mains» rejoint le mouvement de l’action eucharistique Pour une offrande : pain et vin, notre travail et nous-mêmes, le cosmos Pour une consécration : la venue de l’Esprit sur le pain et le vin (Corps sacramentel du Christ, Corps mystique du Christ – «que nous formions un seul corps » -, Corps cosmique du Christ - «tout récapituler dans le Christ» Pour une deuxième offrande : du Corps sacramentel du Christ, du Corps mystique («Père du ciel, accueille nous avec ton Fils bien-aimé»), du Corps cosmique du Christ («tout est à vous, vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu»)

64 Par mode de synthèse (8) Pour une communion : avec le Corps sacramentel du Christ, avec son Corps mystique, avec son Corps cosmique Pour une mission : au service de la personne du Christ, au service de son Corps mystique, au service de son Corps cosmique

65 Colossiens 1, 12-20 12 Rendez grâce à Dieu le Père, Lui qui nous a donné d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière 13 Nous arrachant à la puissance des ténèbres, il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé: 14 en lui nous avons le rachat, le pardon des péchés 15 Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né avant toute créature: 16 en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles,…tout est créé par lui et pour lui. 17 Il est avant toute chose et tout subsiste en lui. 18 Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église: c’est lui le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il ait en tout la primauté. 19 Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel.


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