La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Agression sexuelle à l’adolescence

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Agression sexuelle à l’adolescence"— Transcription de la présentation:

1 Agression sexuelle à l’adolescence
Joanne Couillard, Bsc Nursing Jean-Yves Frappier, md, FRCP, MSc. Médecine de l’adolescence CHU Sainte-Justine Franziska Baltzer, md, CSPQ Programme de santé des adolescents Hôpital pour enfants de Montréal

2 Accueil : des situations qui confrontent

3 Julie Julie, 15 ans, est contactée au téléphone par un homme qui dit connaître une de ses amies d’école et la nomme. Il lui propose de la rencontrer chez lui pour répondre à un questionnaire. Son amie a répondu au même questionnaire. Elle se présente chez l’individu. Pour compléter la questionnaire, il lui demande de mettre un maillot de bain, ce qu’elle fait. Il y aura agression sexuelle.

4 Sarah Sarah, 13 ans, invite chez elle un garçon, malgré l’interdiction de ses parents, absents pour la soirée. Ils se sont caressés, mais quand le garçon a voulu faire l’amour, elle a refusé et il l’a forcé. Sarah en parle 3 jours plus tard à Annie, une bonne amie. Annie décide d’en parler à sa mère qui contacte la mère de Sarah pour l’aviser que cette dernière a été agressée sexuellement. La mère ne comprend pas pourquoi Sarah ne l’a pas mise au courant.

5 Des situations à gérer au-delà du choc
Non respect de consignes ou d’interdits Mensonges sur un projet de sortie Parents qui ne sont pas au courant La famille dysfonctionnelle Les parents qui apprennent que… Interprétation différente des parents et de l’adolescente Interrogation des parents quant à la virginité de leur fille

6 Des situations à gérer au-delà du choc
Prise de drogues ou d’alcool État d’intoxication (volontaire ou non): perte de mémoire des événements L’adolescente de retour de fugue (maison, C.A….) L’adolescente au prise avec une gang

7 Des situations à gérer au-delà du choc
L’adolescente amenée dans la foulée d’une déclaration: s’attendait-elle à tout ce cirque? L’adolescente qui changera sa version des faits L’adolescente indifférente Le doute de la victime à savoir si c’est une agression l’adolescence: prise de risque, autonomie…. Et le garçon agressé sexuellement!! Ces éléments vont colorer l’accueil, l’évaluation et les interventions

8 Pour mieux comprendre et agir,
Accueil: Pour mieux comprendre et agir, quelques précisions

9 Définition, classification
Une définition large aide à se situer Il est utile de distinguer certains aspects: Gestes et activités à caractère sexuel Types d’agresseurs (intrafamilial ou tiers / + fréquent) Fréquence des actes sexuels délai entre la visite et l’agression sexuelle

10 DANGER Danger d’associer à grave versus moins grave
Abus sexuel intrafamilial versus extra Les gestes sexuels : pénétration vs autres gestes Ce qui est plus important est la manière dont la victime est affectée

11 Majorité des agressions sexuelles :
Agresseur connu (connaissance proche ou lointaine) Agression unique Épisode unique Pas de violence apparente (coups et blessures physiques) Parfois violence verbale ou psychologique et des menaces La victime paralyse souvent sous le coup de la peur et de la honte L’agresseur fait comprendre qu’il vaut mieux garder le silence, pendant et après

12 Réalités Prévalence élevée 18 ans ou moins: 8-17% des filles
2-8% des garçons Majorité des agressions non dévoilées aux instances policières ou autres, donc…

13 Pourquoi est-ce difficile pour les victimes de dévoiler l’agressions sexuelle?
Peur de la réaction des parents, peur de perdre leur autonomie Peur de décevoir leurs parents Protège leurs parents N’ont pas été écoutés ou ont été découragés dans leurs tentatives de dévoiler l’agression Ne sont pas certains que ce qui se passe est anormal

14 La clientèle Tous et toutes à risque mais… Clientèles biaisées:
Victimes qui dévoilent Aux ressources publiques: santé, scolaire, communautaire… déclaration policière Clientèles biaisées selon nos organismes

15 La clientèle Caractéristiques particulières de la clientèle à Montréal (pourcentages approximatifs): Agresseur connu: 71% Problème sociofamilial > 50% Vit en C.A., F.A., F.G. 20% Toxicomanie (victime adolescente): 20% Victimisation sexuelle antérieure: >20% Ingestion drogues/alcool: non volontaire 13% Délai < 72hrs: (si urgence)

16 Pour mieux comprendre et agir,
Accueil: Pour mieux comprendre et agir, d'abord nos attitudes

17 ATTITUDES Reconnaître qu’il existe une différence entre nos attentes d’adulte et la réalité des agressions sexuelles à l’adolescence Accepter de travailler avec un certain malaise

18 ATTITUDES Écouter, cela donne du pouvoir à la victime
Engagement sans identification à la victime ou en préservant une distance Aide versus contrôle (particulièrement à l’adolescence) Croire la victime Vrai ou pas, elle a besoin d’aide

19 Pour mieux comprendre et agir,
des actions adaptées

20 L'évaluation

21 Évaluer avec… et avec l’adolescente seule…
Chaque situation est unique Rien n’est vrai tout le temps et pour tous personnaliser l’intervention L’évaluation est la première et principale intervention Évaluer avec… et avec l’adolescente seule…

22 Globale et liée à l’événement
ÉVALUATION Le but de l’évaluation: Si la victime a besoin de soins et lesquels? (santé physique ou émotionnelle ou mentale) S’il y a des preuves à recueillir? Si la victime est en sécurité? Globale et liée à l’événement

23 Évaluation Accueil et climat

24 Clarifier son rôle Atmosphère paisible et rassurante Langage adapté Lire au delà de la réaction apparente Si malaise de la victime ou de l’intervenant(e), exprimer ce malaise Écouter… même le silence

25 Aider à comprendre qu’elle n’est pas seule à avoir ces sentiments et que ses réactions sont normales
Inviter la victime à exprimer ce qu’elle ressent et ne pas présumer Avoir une approche globale : elle ne se résume pas à une adolescente agressée . Bien cerner qui elle est , ce qu’elle vit.

26 Évaluation L'histoire

27 Ne pas être surpris par les histoires Pas pour faire la preuve
Ne pas partir en quête de la vérité L’histoire évolue L’histoire vise à évaluer l’ensemble des besoins de la victime La victime ne doit pas se sentir jugée, ne pas l’interroger sur le pourquoi de l’agression ou de tels comportements

28 À RECUEILLIR Accompagnée de… Santé générale, gynécologique, sexuelle
L’agression: Circonstances Lien avec l’agresseurs Facteurs de risque chez l’agresseur Gestes imposés ou subis Symptômes État émotif Saisir l’état émotif Soutien disponible dans la famille Problème antérieur de santé mentale ou sociale Santé générale, gynécologique, sexuelle Agression antérieure Problème antérieure Contraception Relations sexuelles antérieures Sécurité

29 Examen et interventions médicolégales / médicosociales
Évaluation Examen et interventions médicolégales / médicosociales

30 Consentement Moins de 14 ans: 14 ans et plus:
Le consentement doit être signé par un parent. 14 ans et plus: Le consentement doit être signé par l’adolescente sauf exceptions On doit toujours avoir le consentement de l’adolescente: elle doit sentir qu’elle est en situation de contrôle. Vérifier la compréhension du consentement de la victime. Le DPJ peut consentir à la place des parents.

31 Refus d’examen… Que faire????
L’examen ne se fait pas de routine L’examen doit avoir du sens pour l’adolescente ou l’adolescent Un examen que l’adolescente et l’adolescent s’approprie Examen complet Buts en plus de ceux mentionnés Vérifier intégrité Rassurer

32 Constatation à l’examen
Rares évidences L’absence de lésions ou un examen normal  absence agression sexuelle Expliquer à l’adolescente les résultats de l’examen et leurs significations (hymen intact, lésions, virginité, etc.)

33 Évaluation Les parents

34 La présence d’un parent (ou accompagnant)
peut rassurer la jeune victime mais peut aussi nuire au déroulement de l’entrevue s’assurer que la victime est d’accord en la rencontrant seule et en s’assurant qu’elle est consciente de la portée de certaines questions qui lui seront posées Pas les ami(e)s

35 La réaction des parents
Souvent plus visible et audible que celle de la victime Les craintes et réactions des adolescentes diffèrent de la perception qu’en ont leurs parents et les intervenants

36 Évaluer leurs réactions
Choc, stress, culpabilité, colère, Rappel d’agression vécue dans le passé Compréhension de l’événement Doutes Leurs capacités parentales Évaluer le soutien Croire Protéger Soutien émotif Utilisation des ressources Évaluer la perception du soutien parental Auprès de l’adolescente

37 Premières actions après
l'évaluation

38 Aider la victime à définir ses besoins
Besoins de protection, médicaux et de santé, d’information générale Les réactions habituelles et l’évolution de ses réactions Les services existants, les procédures judiciaires Ne pas trop abonder en informations de toutes sortes Donner quelques points de repères et personne-ressource disponible Personnes aidantes dans l’entourage : en parler S’apaiser dans l’expression (écrite ou autres) Encourager à poursuivre sa vie régulière

39 Premières actions Le signalement

40 Le secret Le secret = désir d’en parler Le secret = peur de l’inconnu
Le secret = anxiété face à la suite…qui sera pénible Pour l’intervenant, on est jamais seul

41 VICTIME Groupe communautaire Juge Expert Ami(e)s Intervenant social
Police Parenté VICTIME Église école Famille Médecin Parents Infirmière scolaire Voisins Travail Psychiatre Psychologue

42 Le signalement Que faut-il évaluer en priorité?
Êtes vous inquiet de laisser partir l’adolescente ? Sera-t-elle entourée, protégée ? Est-elle dangereuse pour elle-même ? Son milieu ou son mode de vie comporte t-il des risques ?

43 La relance

44 En fonction des ressources,
des problèmes et besoins identifiés au départ En tenant compte de la réalité: les adolescents sont occupés et ne courent pas après nos bons services Le but est de favoriser l’expression des sentiments de permettre à la victime de faire le point pour elle-même de l’aider à puiser dans ses propres forces et ressources de normaliser les réactions d’identifier des besoins ou problèmes de santé mentale ou physique de poursuivre un développement harmonieux Évaluer et intervenir avec…et avec la victime seule

45 Les deux temps (2 semaines et 3 mois)
La réaction Fonctionnement quotidien École, famille, sorties, autonomie Liens (et lien amoureux) Sécurité Démarches et autres interventions Aspect santé physique (ITS, menstruations et autres) Informations

46 Bilan de l’adolescente
Personnes significatives Évolution (pourcentage de récupération) Avant l’agression = 100% Le jour de l’agression = 0% Combien maintenant, en tenant compte de… Les problèmes actuels Les appréhensions pour le futur L’aide reçue L’aide souhaitée

47 Bilan de l’intervenant(e)
Besoins versus les attentes de l’adolescente Ressources personnelles et familiales Intervenants déjà impliqués Ressources disponibles Le bilan de l’intervenant ne concorde pas toujours avec le bilan de l’adolescente

48 « Je vais bien MES PARENTS ont été là »
Les parents: les premiers et les plus importants intervenants « Je vais bien MES PARENTS ont été là »

49 Soutien aux parents Aider à comprendre les réactions de l’adolescente
Revenir sur leurs doutes Aider à reconnaître leurs capacités Nommer nos préoccupations Les aider à soutenir leur fille (être parent) Aider à redonner de l’autonomie

50 Les signes d’appel qui éveillent de l’inquiétude lors de la relance
Se présente seule Dort avec sa mère S’absente de l’école Compte sur elle-même ou ses amis À l’impression de stagner ou de se détériorer Victime n’est pas crue Peur morbide de ITS Difficultés antérieures : familiales, sociales ou de santé mentale Fermeture répétée à l’aide offerte Consommation drogues ou d’alcool (débutée ou augmentée)

51 La relance Les conséquences

52 La déclaration d’une agression survenue plusieurs mois et même plusieurs années avant risque de provoquer les mêmes réactions à court terme que l’agression déclarée peu de temps après qu’elle se soit produite

53 Réactions / Séquelles Réactions: Séquelles: Immédiates Prévisibles
Limitées dans le temps Séquelles: Plus profondes Moins limitées dans le temps Moins prévisibles Plus dépendante de la personnalité de la victime Se prolongent souvent au-delà de 3 mois Entravent souvent le fonctionnement quotidien à moyen ou long terme.

54 Facteurs déterminant la gravité ou la durée des conséquences
Le contexte de l’agression Les caractéristiques personnelles de la victime Les réactions et les capacités du milieu familial et de l’entourage Les problèmes concomitants Les problèmes de santé et la peur des I.S.T.

55 Problèmes de socialisation, scolarisation Bris du lien avec chum
État de stress aigue Peurs, cauchemars Somatisation Culpabilité, agressivité déprime Problèmes de socialisation, scolarisation Bris du lien avec chum Peurs des activités sexuelles, questionnement sur la sexualité Fuite en avant, négation Dépression, anxiété

56 Référer ?

57 Qui veut quoi et pour qui ?? Qui référer pour une aide psychologique??
Éléments dépressifs ou anxieux Un fonctionnement quotidien sévèrement entravé Des troubles de l’agir Un sentiment de culpabilité envahissant Des difficultés relationnelles ou sexuelles « Elle s’est confiée à moi, il y a une raison à cela » « Je l’ai référée. Mais s’est-elle présentée?? » L’agression sexuelle n’est pas un motif de consultation en soi. La souffrance l’est.

58 LES DROGUES DU VIOL Maud Egedy, Monitrice clinique
Jo-Anne Couillard, Inf. B.Sc. Jean-Yves Frappier, md Médecine de l’adolescence CHU Sainte-Justine

59 Mise en situation Émilie est allée à une fête chez des amis. Un garçon plus âgé se tient avec elle et ils boivent de l’alcool. Par la suite elle se souvient d’avoir dansé, puis aucun souvenir. Émilie se réveille le lendemain matin nue à coté du garçon. Elle croit qu’elle a été agressée sexuellement. Est-ce une situation de drogues du viol?

60 LES DROGUES UTILISÉES COMME DROGUES DU VIOL?
PRINCIPALEMENT LES DÉPRESSEURS DU S.N.C. MÉDICAMENTS PRESCRITS BENZODIAZÉPINES OPIACÉS DROGUES DE RUE KÉTAMINE, ROHYPNOL, GHB/(GBL)… LES 3 PLUS CONNUES SONT LA KÉTAMINE, LE ROHYPNOL ET LE GHB (GBL)

61 LES DROGUES UTILISÉES COMME DROGUES DU VIOL?
L’alcool et le cannabis consommés en grande quantité ne sont pas considérés comme drogues du viol car ils ne sont pas donnés à l’insu de la victime Mais l’alcool et le cannabis peuvent être consommés en excès avec des conséquences De plus, ils sont parfois utilisés dans le but de commettre une agression sexuelle. Ils peuvent être consommés avec le consentement de la victime ou sous l’incitation de l’agresseur préméditant une relation sexuelle

62 Synergie si consommation des deux
ALCOOL ET CANNABIS L’ALCOOL CONSOMMÉ EN GRANDE QUANTITÉ ET LE CANNABIS CONSOMMÉ EN PLUS OU MOINS GRANDE QUANTITÉ : AMORTISSEMENT PERTE DE JUGEMENT ALTÉRATION DE LA COORDINATION SOMNOLENCE AMNÉSIE (PARTIELLE OU TOTALE) Synergie si consommation des deux

63 Québec ( ), cas suspects, < 72hrs, N= 736 Une drogue: 69% ALCOOL 50 %; CANNABIS, BENZO, COCAÏNE 45 %; GHB < 3 % NOMBRE D’ÉCHANTILLONS (URINE OU SANG)

64 Étude: CHU Ste-Justine
DE JANVIER 2000 À AVRIL 2005 430 victimes vues à urgence Cas = 57 victimes suspectées d’ingestion de drogues du viol, soit 13% 56 filles et 1 garçon Contrôles = 57 victimes: pour chacun des cas, prochaine victime vue à l’urgence (sans suspicion)

65 Caractéristiques des victimes
Cas Contrôle Âge (années) 15.3 Sexe (garçon) 1 3 Vit avec un ou les deux parents 74% Agression sexuelle antérieure 25% 33% Était sexuellement active 65% Nous présentons les caractéristiques des victimes. La moyenne d’âge est de 15 ans et il y a peu de garçons. La majorité des adolescentes sont de Montréal et seule la région au nord de Montréal semble sur-représentée pour les cas. Le quart des cas et le tiers des contrôles rapportent des antécédents d’agression sexuelle. Plus du deux tiers ont eu des relations sexuelles antérieures à l’agression. Il n’y a pas de différence entre les deux groupes pour toutes ces caractéristiques

66 Caractéristiques des victimes
Cas Contrôle Problèmes de santé mentale 11% Problèmes socio-familiaux 48% 63% En centre d’accueil, F.A., F.G. 24% Antécédents d’usage drogue/R-OH (N= 29 et 41) 55% 22% École: Retard ou mauvais résultats (N= 32 et 47) 81% 60% On note une différence importante a/n des problèmes socio familiaux, avec 63% des contrôles qui en rapportent par rapport à 48% des cas. Plus de 20% des adolescentes, victimes ou contrôles, demeurent dans une ressource d’hébergement, et ce sont souvent des victimes en retour de fugue qui ont consulté à l’urgence. En revanche, les cas sont beaucoup plus nombreux à rapporter des antécédents de consommation de drogues ou alcool et des difficultés scolaires par rapport aux contrôles.

67 Les agresseurs Cas Contrôle Nombre d’agresseur = 1 75%
Âge de l’agresseur: < 18 ans 33% Lien avec agresseurs: étranger 29% Quand au nombre d’agresseur, leur âge ainsi que le lien avec la victime, il n’y a pas de différence entre les deux groupes. À noter que l’agression est commise par un seul agresseur chez les deux tiers des victimes et que cet agresseur est le plus souvent un ami ou une connaissance de la victime. On note un nombre non négligeable de mineurs qui sont des agresseurs.

68 Caractéristiques de l’agression
Cas Contrôle Plainte policière: refus (évaluation 2 semaines post) 25% 6% Lieu: domicile victime domicile ami/agresseur autres (bars, hôtel = 9% et 4%) 16% 53% 31% 61 % des victimes avec suspicion de drogue du viol ont consulté en 2002 et 2004 La moitié des victimes ont été agressées sur 4 mois de l’année Comme on peut s’y attendre, plus de cas refusent de faire une plainte policière soit 25% contre 6% des contrôles La majorité des agressions sont commises au domicile de la victime ou de l’agresseur. Pour 9% des cas, le point de départ est un bar en comparaison de 4% chez les contrôles. Ces pourcentages sont peu importants, mais il s’agit de mineurs qui ne sont pas censés être admis dans des bars

69 Caractéristiques de l’agression
Cas Contrôle Ingestion volontaire: ROH 63% 9% Ingestion volontaire: drogues 29% 2% Ingestion contre son gré: ROH 8% Ingestion contre son gré: drogues 12% 4% Type d’amnésie: totale partielle 84% 16% ---- Beaucoup plus de cas que de contrôles rapportent une consommation volontaire de drogues et plus particulièrement d’alcool. Mais pour la consommation contre son gré, même si plus de cas que de contrôles en rapportent, la différence n’est pas significative La majorité rapporte une amnésie totale des faits et nous illustrons la différence par les exemples suivants

70 Visite initiale à l’urgence
Cas Contrôle Délai entre agression et urgence < 24 heures 72% Prélèvement: spermatozoïdes résultat positif 21% 77% 45% Prélèvement drogues: urine Hôpital: oui refus 80% 5% 12% 0% Prélèvement ROH/drogues: sang Hôpital: oui 75% Il y a peu de différence quant à l’heure de la visite à l’urgence, bien que de façon logique, les contrôles arrivent plus souvent la nuit et les cas dans la journée. Les trois quart des victimes se sont présentées à l’urgence moins de 24 heures après l’agression dans les deux groupes. La trousse médicolégale est utilisée chez pratiquement toutes les victimes. La recherche de spermatozoïdes est positive beaucoup plus souvent chez les contrôles que chez les cas, ce qui laisse penser que dans certains des cas de soupçon de drogues du viol, il n’y a pas eu agression sexuelle, ou du moins pas de pénétration et éjaculation

71 Nbre de d’échantillons (sang et urines)
100 ÉCHANTILLONS POUR RECHERCHE DROGUES ET ALCOOL DANS L’URINE ET DANS LE SANG 83 NÉGATIFS 8 CANNABIS 7 ALCOOL Ø GHB Nbre de d’échantillons (sang et urines) Il y a eu 100 prélèvements au total. 17 échantillons sont positifs. Les drogues retrouvées sont le cannabis ( 8) amphétamines (1) opiacés ( 1) et PCP (1) Quant à l’alcool, 7 prélèvements sur 16 montrait un taux d’alcoolémie élevé dont 2 en intox moyenne , 2 en intox grave et 3 en intox très grave.

72 Relance post urgence Cas Contrôle Visite post urgence à 2 semaines:
oui non, suivie ailleurs non, ne se présente pas 77% 11% 12% Environ 70% des victimes sont revues à la clinique 2 semaines post visite à l’urgence, avec un peu plus de refus d’une relance de la part des cas. Nous présentons maintenant les données recueillies chez celles qui se sont présentées à la relance de 2 semaines.

73 Suivi 2 semaines Cas Contrôle Perception de l’événement:
certaine re: agression se demande si… certaine Ø agression 59% 24% 17% ____ ___ Sommeil: idem difficile sans cauchemars difficile avec cauchemars 54% 28% 18% 23% 25% 52% Appétit: diminué / augmenté 50% Chez celles où l’on soupçonne une drogue du viol, la moitié sont convaincues d’avoir été agressées sexuellement malgré l’amnésie qu’elles ont présentées. Une sur quatre se questionne à savoir si il y a eu agression et une sur 5 est certaine de ne pas avoir été agressée. La moitié des cas n’ont pas de difficulté de sommeil comparativement au quart des contrôles. Par contre, 52% des contrôles par rapport à 18% des cas ont des cauchemars et la différence est significative. Pour l’appétit, plus de contrôles que de cas ont une augmentation mais surtout une diminution de l’appétit, mais la différence n’est pas significative

74 Suivi 2 semaines Cas Contrôle Agressivité 55% Peurs:
de revoir agresseur Vigilance accrue 45% 41% 26% 84% 68% 42% Estime de soi : Ø changement 79% L’agressivité est une réaction fréquente observée suite à une agression sexuelle chez les cas comme chez les contrôles. Par contre, il y a beaucoup plus de contrôles qui mentionnent des peurs et la peur qui est la plus présente est celle de revoir l’agresseur. Il est étonnant de constater que la plupart rapportent peu de changement au niveau de l’estime de soi

75 Suivi 2 semaines Cas Contrôle Sentiment de culpabilité: (N petits)
d’avoir consommé alcool/drogues de s’être rendue sur le lieu 68% 56% 31% 34% ---- 71% Anxiété: démarches légales 49% Isolement 26% Présence de somatisation 54% Beaucoup plus de cas que de contrôles ont des sentiments de culpabilité. La culpabilité pour les cas est liée au fait d’avoir consommé tandis que pour les contrôles, elle est plus souvent liée au fait d’avoir fréquenté l’agresseur et / ou de s’être rendue sur les lieux de l’agression. L’anxiété face au démarche légale est présente chez la moitié des victimes et plus du quart s’isole. Il semble que plus de contrôles présentent une vigilance accrue, mais la différence n’est pas significative. Les plaintes somatoformes sont fréquentes.

76 Suivi 2 semaines Cas Contrôle Sentiments envers l’agresseur: colère
ambivalence, indifférence lui souhaite la mort, prison.. 49% 10% 33% 61% 18% 73% Les sentiments envers l’agresseur sont sensiblement les mêmes dans les deux groupes, avec la colère face à l’agresseur qui est ressentie par la moitié des victimes. Par contre, dans le groupe contrôle, 3 victimes sur 4 souhaite que l’agresseur soit puni contrairement à 1 sur 3 pour les cas. Évidemment, certaines victimes soupçonnées de drogue du viol ne pense pas avoir été agressées.

77 Suivi 2 semaines Cas Contrôle Reprise des activités: oui, comme avant
oui, moins qu’avant non, interdit de sortie non, ne veut pas 46% 32% 19% 3% 27% 4% 23% Vie sociale: soutien des amis 66% Le pourcentage de celles qui reprennent leurs activités est semblable dans les deux groupes mais chez celles qui n’ont pas repris leurs activités, on retrouve plus souvent des interdits de sortie dans les cas alors que dans les contrôles ce sont plus souvent les victimes elle-même qui ne sentent pas prêtes à reprendre leurs activités. La majorité des victimes ont le soutien de leurs amis

78 Suivi 2 semaines Cas Contrôle Vie scolaire:
difficultés de concentration aucun impact 27% 56% Relation amoureuse: pas de copain avant, ni maintenant copain avant, rupture, difficultés copain avant, aucun impact ou + 44% 14% 35% On note des difficultés de concentration à l’école, plus chez les cas que chez les contrôles, même si la différence n’est pas significative. Mais également plus de cas avaient un retard scolaire. Il y a très peu d’impact négatif dans les relations amoureuses pour celles qui avaient un copain au moment de l’agression. Même si plus de 70% étaient actives sexuellement avant l’agression, seulement 50% ont un copain au moment de l’agression.

79 Suivi 2 semaines Mère Cas Contrôle Réactions: soutien culpabilise
conflits 46% % 28% % 28% % 15% % Lorsqu’on questionne le soutien des mères et des pères, il semble que plus de mères soutiennent leurs filles dans le groupe contrôle par rapport au cas, ce à quoi on pourrait s’attendre. Plus d’adolescentes chez qui on soupçonne une drogue du viol ont perçu leur mère comme culpabilisante et on note plus de conflits mère – fille chez les cas. Quant au père, on ne note pas de différence et environ 40% des adolescentes n’ont pas de contact avec leur père ou ne l’ont pas informé.

80 Suivi 2 semaines Cas Contrôle Évolution perçue par l’adolescente:
entre 0 et 40 % entre 41 et 80 % entre 81 et 100 % 20% 70% 10% Personnes significatives: parents ami(e) (+copain) frères et sœurs 55% 52% 32% L’évolution perçue par l’adolescente 2 semaines après l’agression est similaire dans les deux groupes. Il s’agit ici pour l’adolescente de nous dire dans quel mesure elle est remise de l’agression et dans quel pourcentage elle a récupéré vers son état normal et habituel. Plus de 80% des victimes se disent à plus de 40% de récupération de leur état normal. Les personnes significatives sont principalement les parents et les amis dans les deux groupes, sans différence significative. Il est étonnant que seulement la moitié des victimes nomment leurs parents comme personnes significatives et il s’agit surtout de la mère. Toutefois, 20% des victimes vivent en hébergement du centre jeunesse.

81 Suivi Cas Contrôle Aide souhaitée: oui désire / a déjà de l’aide 39%
Revue à la clinique 3 mois post-urgence oui non, suivi dans un autre centre non, ne s’est pas présentée au RV 75% 9% 16% Appréciation générale: victime a bien récupéré victime a + / - bien récupéré 67% 33% La demande d’aide ne diffère pas dans les deux groupes. Parmi les victimes vues à la clinique 2 semaines post agression, 3 sur 4 ont été revues 3 mois plus tard. Encore là, plus de cas que de contrôles ne se sont pas présentées. À 3 mois, plus de cas que de contrôles ont bien récupéré de l’agression, mais la différence n’est pas significative

82 Drogues du viol Prévention en matière d’agression sexuelle: important de donner des conseils visant à éviter les agressions commises avec drogues du viol ( ne pas quitter son verre, rester en groupe…) Très important de sensibiliser les adolescentes au fait que ce ne sont pas seulement les drogues du viol qui facilitent une agression sexuelle mais que plusieurs agressions sont commises sous l’influence de l’alcool et du cannabis

83 Les principes de l'intervention

84 L’approche est globale Adapter la démarche au délai
Ne pas devancer, accompagner Ne pas intervenir à tout prix Se donner la chance d’une deuxième lecture

85 Viser un développement harmonieux
Identité (essais ) Autonomie ( non conformité, risques ) Intimité Respecter et encourager les tentatives de reprise de contrôle de l’adolescent sur sa vie Aide = attitudes et non gestes spectaculaires Na pas s’isoler, se faire un réseau

86 Agression sexuelle à l’adolescence Maman, ta fille passe un mauvais moment


Télécharger ppt "Agression sexuelle à l’adolescence"

Présentations similaires


Annonces Google