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Un combat perdu par avance:

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Présentation au sujet: "Un combat perdu par avance:"— Transcription de la présentation:

1 Un combat perdu par avance:
La déviation.

2 Article de Var-Matin (1967) Les travaux ont commencé et ils feront couler beaucoup d’encre.

3 Avec le phénomène touristique qui se développe et s’amplifie pour toutes les communes du littoral, l’idée d’une déviation du centre-ville commence à germer dès 1963. Tout véhicule voulant se rendre de Toulon à Fréjus par le bord de mer ou simplement aller sur nos plages doit nécessairement passer par le cœur du village. On imagine aisément les nuisances occasionnées aux quatre chemins dès les beaux jours. Une déviation par le sud (Olympe, Boulangerie Fabre, Pont du Maravenne) est envisagée puis abandonnée à cause de son impact sur l’agriculture.

4 Centre-ville: les quatre chemins avec l’horloge-fontaine

5 Un nouveau projet est proposé dès 1967: il s’agit cette fois d’un contournement par le nord.
Les Londais et le Conseil municipal le repoussent. Le commissaire enquêteur émet un avis défavorable lors de l’enquête d’utilité publique.

6 Les motifs du refus sont exprimés selon les activités londaises.
Potentiel agricole et viticole détruit: 50 ha de vignes et 10 ha de terrains maraîchers, une serre florale toute neuve. Démantèlement d’exploitations (La Cheylane et la Coulerette…). Agriculteurs sans outil de travail. Diminution des ressources économiques de la commune. Bouleversement de l’écoulement naturel des eaux. Suppression du « passage », fermeture de 90% du commerce local. Pollution sonore et gaz d’échappement.

7 Déviation: entre le point 17,600 et le point 27,900

8 Les Londais se mobilisent.
Une section de l’association des propriétaires ruraux est créée avec 40 familles de futurs expropriés autour de MM. Barbaroux et Richard. La commission des structures agricoles (CGA) et son président Gabriel Abran, le syndicat d’initiative (M. Calmette), les commerçants (M. Gouffet), la Cave coopérative vinicole (M. Bosc) « affirment solennellement leur totale opposition à ce projet ».

9 Observons le développement de la ville

10 La levée de bouclier. Ce sont 95 ha de vignobles et de terres maraîchères (et non plus 60 ha) qui sont maintenant concernés à la suite d’un piquetage sur zone. Cette voie « est un corset empêchant le développement économique, touristique, commercial et agricole de la commune ». Dès lors, lettres, pétitions, motions pleuvent dans le cabinet du Préfet.

11 Un flou artistique. S’agit-il d’un simple aménagement de la RN 98 ? (arrêté ministériel initial) Doublement de la voie ? Voie rapide (version officielle) ? Autoroute ? Les Londais comprennent vite car la largeur de la déviation passe de 33 m à 65 m et plus, soit l’A54 comme on l’appelle.

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13 Les Londais bafoués En préfecture, une délégation de Londais apprend que le commissaire enquêteur a fourni deux rapports contradictoires: un avis favorable a été déposé à l’insu des intéressés. Il s’agit de fourbir ses armes dans le camp londais: un contre-projet est formulé par la Chambre d’Agriculture (1970). Il repousse la nouvelle voie de 2 ou 3 km vers le nord, au pied des collines.

14 En haut, les propriétaires; en bas, les élus (De Leusse, Maire) et l’Administration.

15 Evaluation du trafic Trafic total
Trafic « de grand transit » Trafic «  local » et desserte du littoral de Marseille à Nice pour les plages de La Londe et de Bormes 60% du trafic total aux heures de pointe Contre-projet 1ère phase ième phase 1- Aménagement de l’ancien chemin Construction d’un grand axe de Brégançon à St Nicolas par la vallée de Ginouviers (route de (Corniche varoise) l’Appié), N-Dame des Maures, Tamary, la Berle, les Gallines, 2- Elargissement de la RN 98 en la Verrerie. empruntant l’ancienne voie ferrée, propriété des Ponts & Chaussées. Mise en place de sens uniques.

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17 Les Avantages. - Implantation en dehors de toute zone habitée (premières collines au nord de la plaine) - Maintien de la vocation agricole de la commune - Mise en valeur touristique par une vue panoramique sur la mer - Prévention des incendies (l’autoroute servant de coupe-feu) - Désengorgement du centre-ville en détournant la circulation se rendant sur les plages de La Londe, Bormes, Le Lavandou, Brégançon et Cabasson - Coût à priori moins onéreux que le projet initial (travaux + expropriations)

18 Le Chaud et… L’étude du contre-projet est acceptée par l’Administration. M. le Secrétaire général à l’Aménagement touristique déclare: »Une autoroute doit être tenue à l’écart de 10 kms environ du littoral. Il faut éviter les erreurs précédemment commises ».  M. Olivier Guichard annonce: »La politique des P&C commence à s’inspirer d’une sagesse qui se mesure au recul appréciable des nouvelles rocades par rapport à la côte ».

19 Le froid

20 Les chiffres. Projet initial de l’Administration: 65 M. de F (46,8 M€). Contre-projet: 41 MF (29,5 M€) de plus. Selon la DDE, il faut construire un viaduc et forer deux tunnels pour être aux normes. Comprenant que le surcoût est l’argument de l’Administration, les Londais alertent les élus du département : Edouard Soldani, Mario Bénard, Franck Arnal.

21 Un certain Jacques Chirac
Et de la Nation: Un certain Jacques Chirac

22 Georges Pompidou, Président de la République, en vacances à Brégançon
Extrait d’une lettre des Maires de Bormes et de La Londe

23 Les Londais fourbissent de nouveaux arguments propres à convaincre l’Administration :
- l’écart de prix entre les deux projets « ne représente pas grand-chose dans le budget général de l’équipement des autoroutes ». - l’article 10 de la loi d’orientation agricole permet à l’exploitant exproprié l’attribution d’une indemnisation suffisante pour acheter d’autres terres agricoles. - « en se basant au prix de 25 millions (en AF ou 180 000 €) l’hectare des terrains expropriés, la différence entre les projets  serait ramenée à 1 milliard (en AF ou 7,2 M€) ». - un deuxième contre-projet supprimant des ouvrages d’art ne dépasserait pas le coût de celui de l’Administration.

24 Cependant, le ton monte: l’Inspecteur des Domaines est attendu et on parle de mettre le feu aux bulldozers.

25 Les quatre Maires (Hyères, La Londe, Bormes et Le Lavandou), le Député du Var et M. Richard montent à Paris et reçoivent des apaisements d’Albin Chalandon, Ministre de l’Équipement qui décide un déplacement sur place. « Cette déviation ne doit en aucun cas se transformer par la suite en autoroute » déclare-t-il. Le temps joue contre les Londais: Le contre-projet reste lettre morte; sur le fond, la discussion est close, il faut négocier la forme et donc améliorer l’indemnisation.

26 Le début de la fin

27 La bretelle vers Bormes passe au niveau du piquet (M. Déloues)

28 Vue aérienne des travaux: route de Bormes et de Valcros

29 Propriétés Casanova, Déloues, Martini

30 Le rôle du Maire

31 Les indemnités La messe est dite avec l’arrivée des ordonnances d’expropriation (1971). A titre d’exemple, la Justice a fixé à 137 589 F (99 000 €) l’indemnité due à M. Déloues pour m2 de vignes dont la moitié en VDQS, un cabanon, 380 m2 de berge et des indemnités diverses (perte de fumure et de bénéfice, remploi). En appel, en 1974, cette indemnité tombe à 128 639 F (92 600 €, soit à 6 Francs ou 4,32 € le m2 en VDQS et 5 Francs ou 3,60 € le m2 en VCC. Selon ses proches, M. Déloues ne se remettra jamais de la perte de sa campagne et de son gagne-pain. Peut-on chiffrer ce préjudice-là ?

32 Conclusion: un combat perdu par avance.
Opinion d’un ingénieur des travaux sur l’Administration à propos du projet nord: « Les Londais auraient beau crier leur désaccord, il était clair qu’on ne les entendrait pas. » Cette voie a-t-elle sonné le glas de l’agriculture londaise? Certes non! Mais des agriculteurs (souvent des maraîchers), les plus petits , les plus vieux, les plus mal placés ont néanmoins disparu définitivement. Certains ont bénéficié de la révision du POS: des parcelles de vignes sont devenues constructibles et cultiver le lotissement est nettement plus confortable que de monter sur un tracteur.

33 Mur anti-bruit car les pavillons se sont multipliés, pollution, image limitée de La Londe pour les voyageurs.

34 Je vous remercie.


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