La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

M. Mazeau, Paris Pluradys- DIJON, 25 mai 2012, 1 h 1 heure

Présentations similaires


Présentation au sujet: "M. Mazeau, Paris Pluradys- DIJON, 25 mai 2012, 1 h 1 heure"— Transcription de la présentation:

1 M. Mazeau, Paris Pluradys- DIJON, 25 mai 2012, 1 h 1 heure
Troubles du dévelopment du geste et fonctions exécutives : quelles relations ? Je voudrais tout d’abord remercier le réseau pluradys et plus particulièrement Julie Laprévotte de m’avoir invitée à vous parler aujourd’hui des liens entre dyspraxies et fcnt° exécutives. M. Mazeau, Paris Pluradys- DIJON, 25 mai 2012, 1 h 1 heure

2 Les tr. du développement du geste : Définitions
Trouble du développment gestuel Geste = ensemble de mouvements coordonnés dans le temps et l’espace en vue de la réalisation d’une action volontaire Pour commencer il me paraît important de préciser l’objet de mon intervention qui concerne l’ensemble des troubles du développement du geste ou des habiletés motrices. Tous ces troubles ont en commun de se manifester chez l’enfant par le retard ou une anomalie des acquisitions gestuelles, et ce, en l’absence de tout trouble mental, psychiatrique, de troubles neurosensoriel ,neuro-musculaire, du moins qui pourrait à eux seuls rendre compte des troubles que présente l’enfant. Selon les auteurs et les nomenclatures, c’est trouble sont dénommés soient « retards psychomoteurs, tac , troubles spécifiques du développement moteur ou dyspraxies. . En l’absence : de déficience mentale ou de tr. psychiatrique (TED, TSA) de trouble neuro-moteur, neuro-sensoriel, neuro-musculaire alors que l’enfant a été soumis à un apprentissage habituel. RETARD PSYCHO-MOTEUR, TAC, DYSPRAXIES

3 Problématique La question du lien entre les tr. des fonctions gestuelles et les fct° exécutives est sans cesse présente dans l’esprit des cliniciens :  soit que l’on évoque un tr. de la planification du geste : la planification est une fonction exécutive.  soit que les enfants TAC ou dyspraxiques présentent des « tr. de l’attention » associés (et vice-versa : l’attention est une fonction exécutive. N.B. Fct° Exécutives : fonctions de « haut niveau » (choix des objectifs, stratégies et planification en vue de leur réalisation, contrôles et jugement des résultats, ….), fonctions intégrant de vastes réseaux incluant en particulier les lobes frontaux. Si j’ai choisi aujourd’hui d’aborder cette question du lien entre les troubles les fonctions gestuelles et fonctions exécutives, c’est que cette question est sous-jacente en permanence dès que l’on évoque le diagnostic de dyspraxie. D’une part, nombre de cliniciens assimilent troubles du geste et trouble des fonctions exécutives via le vocable de « troubles de la planification ». En effet, le terme même de « planification » va, par contiguïté, faire évoquer un trouble les fonctions exécutives. D’autre part, des troubles de l’attention sont allégués chez un nombre croissant d’enfants dyspraxies, à tel point que pour certains professionnels les deux pathologies semblent inéluctablement liés. Il est vrai que les liens entre fonctions exécutives et geste sont extrêmement complexes. Nous allons donc ici brièvement essayer de démêler quelques éléments qui pourraient nous aider à éclaircir ces liens, d’un point de vue théorique, mais surtout dans la perspective d’une meilleure efficacité clinique.

4 Plan 1- La question de « la planification » du geste
2- La question des troubles de l’attention associés 3- Les arguments issus de la pathologie : diversité des troubles du geste Conclusion Voici donc mon plan : 1°) Que signifie ce terme de troubles de la « planification » du geste. Nous chercherons à préciser quelles sont les différentes étapes cognitives de la gestion du geste, lesquelles relèvent de fonctions de planification de type exécutif, et lesquelles n’en relèvent pas. 2°) Nous aborderons la question de l’association des troubles de l’attention et dyspraxies, Avant de conclure sur les implications cliniques que ces précisions pourrait avoir.au cours de du

5 Le geste : de quoi parle-t-on ?
Tout geste comprend 2 dimensions :  une dimension cognitive  et une dimension sensori-motrice Geste : Définition - Un geste est défini par son but, par l’intention de l’agent  aspect cognitif - et NON par les segments de membres ou les séquences musculaires mises en jeu  aspect moteur, neuro-moteur et/ou sensori-moteur Donc, tout d’abord, lorsque l’on parle du geste, de quoi parle-t-on ? -Tout geste comprend deux dimensions : 1°)une dimension cognitive, que nous allons préciser, 2°)une dimensions motrices ou plutôt sensorimotrices, qui en garantie l’exécution. Contrairement à un mouvement, qui est le résultat de la mobilisation d’un segment de membres, un geste lui se définit par son but, par sa finalité, par l’invention de son auteur.

6 Le geste : aspects moteurs vs cognitfs
Je veux répondre au téléphone (intention) Je dois me lever, aller dans la pièce adjacente, ouvrir mon sac, en extraire mon portable, l’ouvrir, accepter le message, … Représentat° & planification/ programmat° du geste = aspect cognitif Projet de geste Conception du geste en fct° du contexte + Contrôle et ajustement Pour commencer, et pour rendre peut-être les choses plus concrètes je vous propose de prendre un exemple dans la vie courante : Imaginons que j’entends sonner mon téléphone portable et que je décide de répondre. Évidemment je ne dois pas programmer les mêmes séquences gestuelles selon que mon téléphone et la devant moi sur la table, ou bien à mes pieds dans une poche fermée avec une fermeture éclair au fond de mon sac, ou bien si j’ai laissé mon sac dans la pièce à côté. Ce geste, répondre au téléphone, intègre automatiquement l’ensemble du contexte et diverses relations entre ma propre position, celle de mon sac et celle de mon téléphone. Il faudra peut-être toujours une porte, que je contourne une chaise, que j’ouvre mon sac, mais tout cela se fera automatiquement jusqu’au moment où je pourrais répondre à mon interlocuteur. Enfin si l’effet du geste et observable, alors l’observateur lui-même via ses neurones miroirs sollicitera ses fonctions cognitives, activera en grande partie les mêmes réseaux de neurones que les liens ce qui lui permettra de comprendre ce que je suis en train de faire, mon intention. Il ne pensera pas « Mme Mazeau se lève et se précipite sur son sac », mais il comprendra le sens, le but et la finalité de mon agitation et pensera « Mme Mazeau veut répondre au téléphone ». Nous n’aborderons pas cet est aujourd’hui mais comme vous le savez il s’agit la du support de la cognition sociale, de la compréhension interpersonnelle et de l’empathie. Tout cela « se fait » (sans conscience détaillée de toutes ces étapes) Je réponds à l’interlocuteur Réalisat° effective du geste = aspect neuromoteur et musculaires Mise en route des organes effecteurs (sensoriels et moteurs)  Effectuation du geste Le geste : aspects moteurs vs cognitfs

7 Planification du geste Chronométrie du passage à l’acte
Préparation (versant cognitif du geste) Planification du geste Contract° musc. Potentiels courts Potentiels longs L’aspect cognitif du geste qui recouvre en fait toute la phase de préparation du geste à partir du moment où le projet en est conçu jusqu’au moment où il est effectivement réalisé cet aspect est ici appelé planification du geste peut être très long, aux alentours de 1 seconde. -1000 -500 Temps Chronométrie du passage à l’acte

8 1- La planification du geste : de quoi parle-t-on ?
Or cette préparation comprend 2 moments-clés distincts :  la planification du geste  et la programmation motrice du geste Comme vous l’avez constaté la dia précédente, le terme de planification signifiait simplement préparation du geste. Je vais vous montrer combien ce temps de préparation du geste comprend lui-même plusieurs phases dont une de planification au sens « fonctions exécutives » et une autre plutôt de programmation motrice et dans laquelle les fonctions exécutives interviennent peu.

9 REGULATION Pro-active
Cognitif Conscient PROJET ou Intention préalable ACTION NON Conscient Afin d’être très clair il est indispensable au préalable, de reprendre les différentes étapes de la réalisation gestuelle. -Tout d’abord, le projet du geste également appelé « intention préalable ». C’est ce projet qui déclenche, ou active, automatiquement le projet d’exécution également appelée « intention motrice » qui comprend l’ensemble des paramètres moteur, spatiaux et temporaires, nécessaire à la réalisation effective de l’intention du projet du geste. C’est également l’ensemble de ces paramètres qui sont ré-adressés au comparateur , afin de juger de l’adéquation entre la programmation motrice et le projet gestuel. Cette copie d’efférence ou décharge corollaire est donc à l’origine d’une régulation pro active, précoce, qui permet l’ajustement ou la régulation avant que la réalisation effective ne soit réellement lancée. -Enfin, une fois la décision prise de passer à l’acte, alors les différentes commandes musculaires, parfaitement coordonnées, mettent en route les différents systèmes sensorimoteurs, lesquels seront eux-mêmes à l’origine de feed-back qui autoriseront d’éventuelles régulations au décours de la réalisation gestuelle. Dans ce schéma, très classique et très inspiré des travaux de Marc Jeannerod, il est surtout important de noter 1°) l’importance de la partie cognitive du geste, bien évidemment ce qui nous intéresse en cas de troubles du développement, 2°)la dichotomie entre le la partie conscient du geste qui ne concerne que le projet l’intention préalable, et sa partie non consciente normalement entièrement automatisée, qui concerne aussi bien à la programmation, la régulation proactive, que la décision de passage à l’acte. REGULATION Pro-active Intention motrice = Programme d’ exécution (Action simulée, anticipatrice) Dyspraxies Décision Moteur Régulation rétro-active REALISAT° EFFECTIVE MOUVEMENTS

10 NON conscient et automati-que REGULATION pro-active
Intention préalable ou projet de geste MT NON conscient et automati-que REGULATION pro-active Comparateur Nous allons reprendre successivement chacune de ces étapes, afin de mieux préciser lesquelles sont ou non directement en liens avec les fonctions exécutives. . Programmed’exécution Passage à l’acte REALISAT° EFFECTIVE MOUVEMENTS

11 Contenu des représentations préalable et motrice PROGRAMMAT° Exécution
Intention PREALABLE : Intention - But abstrait, final Conceptuel Conscient Connaiss. sur environnement, usages, contraintes physiques et biomécaniques, significations, … mais PAS de détails sur la façon précise d’exécuter les mvts de chaque séquence Intent° MOTRICE L’intention préalable, le projet de geste, comprendre le but abstrait, final du geste. L’intention préalable intègre les connaissances sur l’environnement, le schéma corporel, l’organisation spatiale, les contraintes physiques et biomécaniques auxquelles nous somment tout ce soumis, l’usage à la fois matériel et culturel des objets, leur signification, etc. Il est très important de réaliser que ce projet de geste ne comprend pas de détails sur la façon précise d’exécuter des mouvements de chaque séquence. C’est le stade de la programmation motrice ou intention motrice, c’est-à-dire le plan d’exécution du geste qui lui, comprend les sous-buts immédiats (et donc comporte une dimension de type mémoire de travail gestuel), et contient l’ensemble des détails nécessaires à l’exécution motrice. Ce plan d’exécution est construit à partir des informations visuo-spatiales, vision motrices adressées parle cortex pariétal postérieur (que l’on appelle également la voie dorsale). Vous noterez que ce plan d’exécution peut ou non être effectué réellement : il existe une phase simulée, celle qui donne lieu à la décharge corollaire, qui peut ou non être ensuite exécuté réellement. Nous reviendrons un peu plus tard sur l’importance de cette simulation anticipatrice du geste. Pour l’instant, quoi qu’il en soit il est très important d’insister sur ces deux aspects de la préparation cognitive du geste: l’intention préalable, consciente, extrêmement dépendant des fonctions exécutives, et au contraire attention motrice, non consciente, extrêmement dépendante des fonctions pariétales et, nous verrons des ganglions de la base et du cervelet. Il est également important de réaliser que l’intention préalable et intention motrice se succèdent dans une continuité, ou plutôt s’interpénètrent dans une étroite interdépendance. Sous buts immédiats Détails exécution motrice (NON conscient) Construits à partir infos visuelles (visuo-MOTRICES) = cortex pariétal post (voie dorsale)  opérer de façon rapide et automatique à partir d’un savoir visuel (objets, …) PROGRAMMAT° Exécution Simulée Effectuée Réalisat° gestuelle éventuelle

12  Planification : « sens précis »
Organisation temporelle de l’action, des séquences successives Liée aux fonctions pré-frontales (fct° exécutives) + NGC La planification de l’action, sinon être précis, c’est l’organisation temporelle des différentes séquences de l’action, pour réaliser un but, un geste finalisé. Ce terme de planification, très lié aux fonctions exécutives, doit donc être bien distingué de la phase de programmation motrice proprement dite, même si les deux, bien évidemment, sont interdépendantes.

13 La planification de l’action : Le rôle des noyaux gris centraux (NGC)
Boucle Cortico-basale Nouvelles séquences motrices  Choisir et gérer le bon enchaînement (séquences) d’actions Boucle Cortico-cérébelleuse Ajustement moteur (réaliser finement les mvmts qui permettent de réaliser une action) Cortex NGC cervelet Le de reprise le rôle très important des nous allions gris centraux ou ganglions de la base, et l’importance des liens qu’ils entretiennent avec l’ensemble du cortex et en particulier le cortex pré-frontal. Vous avez ici, une façon très schématique, une représentation de ces liens sous forme de boucle : -une boucle entre le cortex et les noyaux de la base, clé de la planification des séquences motrices, -et une boucle cortico-cérébelleuses, directement responsable des ajustements moteurs fins. Boucles cortico-basale et cortico-cérébelleuse Doya, 2000

14  Planification : « sens précis »
Organisation temporelle de l’action, des séquences successives A distinguer de la programmation motrice La PROGRAMMAT° MOTRICE possède un « format moteur » qui épouse étroitement le fonctionnement moteur dans son ensemble et lui permet de se transformer immédiatement en action réalisée automatiquement La planification de l’action, sinon être précis, c’est l’organisation temporelle des différentes séquences de l’action, pour réaliser un but, un geste finalisé. Ce terme de planification, très lié aux fonctions exécutives, doit donc être bien distingué de la phase de programmation motrice proprement dite, même si les deux, bien évidemment, sont interdépendantes.

15 Programme d’exécution
Conscient - Intention - représentation - Planification - décision MT NON conscient et automati-que REGULATION pro-active Comparateur Programme d’exécution En parlant d’activation du programme exécution motrice, je suis donc déjà dans la phase de programmation du geste. Facultatif Passage à l’acte REALISAT° EFFECTIVE MOUVEMENTS

16 La Programmation (ou intention) motrice
CORTEX PREMOTEUR (PM) CORTEX MOTEUR + CERVELET, GG de la BASE CORTEX PARIETAL POST BUT de l’action (préparation) Commande (effective ou simulée) VISUO-MOTEUR (Objet de l’action) Action « POUR »  utilisation : codage forme, taille, orientations, usage, etc + Neurones miroirs (simulation) PM Ventral La programmation du geste, dans sa partie motrice, concerne essentiellement le cortex pré-moteur, le cervelet combien de place, cortex pariétal postérieur. Lire. PM Dorsal Action VERS objet : but visuel (saisies +++)> Mvmts bilatéraux Décharge corrollaire (copie d’efférence, régulation pro-active) SMA

17 Programme d’exécution
Conscient - Intention - représentation - Planification - décision MT NON conscient et automati-que REGULATION pro-active Comparateur Programme d’exécution C’est également cette phase de programmation motrice, que Marc Jeannerod appelle aussi l’intention motrice ou la simulation anticipatrice du geste, c’est cette programmation qui est ré-adressée au comparateur, via la copie déshérence où les pêcheurs scolaires, afin que soit mises en place les régulations anticipatrices. Facultatif Passage à l’acte REALISAT° EFFECTIVE MOUVEMENTS

18 Comparateur= PRO-actif PROGRAMMAT° EXECUTION
La régulation Thèse « centraliste » DECISION Thèse « périphéraliste » Intention PLANIFICAT° Contrôle RETRO-Actif LENT TARDIF Comparateur= PRO-actif PROGRAMMAT° EXECUTION Cf. échec rééducations « classiques », sensorielles, Ayres, … Simulée Effectuée ( Copie d’efférences Cortex prémoteur : PMd, PMv, SMA Cortex moteur Cortex visuo-moteur (pariétal post) Gg de la base, Cervelet Projet visuo-moteur de l’action Voici donc le schéma de la régulation gestuelle cas qui pourrait désormais être conçu, marquant clairement la prééminence de la régulation proactive. Régulations temporelles Feed-back sensoriels Réalisat° gestuelle

19 M. Jeannerod, 2009, Le cerveau volontaire, O. Jacob, p.98
Chronophotographie d’un mouvement de prise d’un cylindre M. Jeannerod, 2009, Le cerveau volontaire, O. Jacob, p.98 On voit la préformation progressive de la main au cours du mvt de transport de la main vers l’objet. Les mvts des doigts qui anticipent la saisie proprement dite traduisent l’existence d’une représentation visuo-motrice où sont codés les paramètres de l’objet. En particulier l’ouverture maximale durant le transport code de manière précise la taille de l’objet : le diagramme montre la corrélation linéaire entre l’amplitude de la pince (en ordonnée, en cm) et la taille de l’objet (en abscisse, en cm) 10 Ici l’illustration déjà très ancienne et donc connue de longue date de l’importance des régulations anticipatrices et des ajustements automatiques du geste qui intègre les caractéristiques à la fois du corps, de la main, de l’objet. Ouver-ture de la pince en cm 4 1 3 5 7 Taille de l’objet en cm

20 La simulation anticipatrice permet un ajustement automatique et précis du geste dès sa conception (programmation motrice) (et non en cours de réalisation, ou lors du contact avec l’objet)

21 Corrections et ajustements
Feed-back : Le résultat du comportement n’est connu qu’en cours (ou à l’issue) de la réalisation motrice : le signal d’erreur arrive tard +++ Pro-actif : comparaison entre état prévu (programmation motrice, simulation anticipatrice  copie d’efférences) et état attenu (comparateur) : réussite (habituelle) du geste Mais comparer le résultat prévisible d’une action anticipée, encore à l’état de programmation, avec l’le résultat souhaité, le but prévu, suppose que l’on appelle un « comparateur ». On parle aussi de « superviseur», et vous le savez cette notion de superviseur qui recouvre une fonction de contrôle extrêmement importante et une fonction également dévolue aux fonctions exécutives et aux régions frontales.

22 SUPERVISEUR (activités nouvelles)
Le contrôle Programmation Régulation Vérification (comparateur) SUPERVISEUR (activités nouvelles) Fct° exécutives Intégration des connaissances sur soi, le monde, …  représentations de l’environnement Cortex pré-frontal -Espace global de calcul = ttt conscient = action volontaire Moduler (inhiber/activer) le « gestionnaire de contraintes » - Faire face à la nouveauté, résolution de problèmes, danger - Contenus Mémoires déclaratives  savoirs sémantiques, biographiques, … Le comparateur ou superviseur, c’est une fonction exécutive. C’est le lieu où convergent et sont intégrées l’ensemble des informations concernant le sujet, l’espace, les objets, les savoir sur soi et sur le monde, les perceptions, les significations, et c’est cet ensemble de connaissances intégrées qui va permettre de comparer le plan d’action, la programmation du geste et de l’action et le résultat attendu, voulu, souhaité. Lire. - Etat émotionnel et affectif Si plans contradictoires, gestions des priorités, …

23 PROGRAMMAT° EXECUTION Réalisat° gestuelle éventuelle
Intention PLANIFICAT° Intention PREALABLE Enfin, dernière étape à envisager dans la phase cognitive du geste, la décision. En effet, la programmation motrice dont nous venons de parler longuement et la régulation pro active qu’elle induit, ne débouchent que sur une action simulée dite aussi action anticipatrice. En situation habituelle cette action anticipée, simulée, n’est pas consciente. Elle peut, exceptionnellement, le devenir : le sujet convoque consciemment l’action anticipatrice c’est ce qu’on appelle l’image motrice du geste, sa représentation consciente ,qui peut être volontairement convoquée, et vous savez que ce sont des stratégies extrêmement utilisées en particulier chez les sportifs de haut niveau, puisque imaginer consciemment un geste ou une action active en grande partie les mêmes réseaux de neurones que la réaliser réellement et provoque des réactions physiologiques du même ordre, qu’il s’agisse de la fréquence respiratoire, cardiaque, voire même de l’augmentation force musculaire. Mais si on veut passer l’action simulée à l’action réelle, il faut décider de passer à l’acte. PROGRAMMAT° EXECUTION → Image motrice (conscient) Intent° MOTRICE Simulée Effectuée Réalisat° gestuelle éventuelle

24 REGULATION Pro-active Action simulée, anticipatriceet
Cogni T I f Conscient PROJET ou Intention préalable ACTION NON Conscient REGULATION Pro-active Intention motrice = Programmation Action simulée, anticipatriceet Nous allons donc maintenant rapidement évoquer le stade de la décision de réaliser l’action, ce moment où l’aspect cognitif du geste va s’incarner, ou l’action doit être exécutée dans la réalité. Décision Moteur Régulation rétro-active REALISAT° EFFECTIVE MOUVEMENTS

25 Effectuer (réaliser) le programme d’exécution
DECISION Planification = mise en œuvre Cortex pré-frontal Focaliser attention sur la tâche Garder but (et sous-objectifs) en mémoire Planifier étapes Passer d’une étape à l’autre + Commander exécution (motricité) MT de l’action Mise en mémoire du but Notez là encore, l’implication très importante et fonctions mentales, des fonctions exécutives. Effectuer (réaliser) le programme d’exécution

26 Décision de mise en œuvre de l’action (motricité)
Le passage à l’acte : voies Anticipat° du degré de satisfact° (d’adéquation aux buts) qui en résultera Région orbito-frontale Représentat° des effets de l’action Voie LENTE Voie RAPIDE, automatique (danger) Décision de mise en œuvre de l’action (motricité) - Syst. Sous-cortical , gg de la base (Amygdale+++) Dernière notion importante concernant la décision de passage à l’acte : nous disposons habituellement non seulement de la voie volontaire dont je viens de vous parler, mais également d’une voie rapide, sous corticale, qui transite par un noyau gris central qui s’appelle l’amygdale, et qui permet une réponse beaucoup plus rapide, liée à l’urgence ou au danger. . Cette voie sous corticale est automatique et non consciente, le plus souvent déclenchée sur des éléments visuels. Par exemple la perception d’un truc au sol qui ondule et ressemble à un serpent, déclenche automatiquement une réaction de retrait par exemple un bond en arrière, et ce bien avant que l’on ait réalisé consciemment s’il s’agit ou non effectivement d’un serpent. Il s’agit en fait de réaction de protection du sujet. - Objectifs à court terme, - Gère séquences brèves - EMOTIONS

27 Le passage à l’acte : 2 voies en compétition
Décision de mise en œuvre de l’action Passage à l’acte Voie LENTE Région orbito-frontale INHIBITION Voie RAPIDE, automatique (danger) - Syst. Sous-cortical , gg de la base (Amygdale+++) En situation habituelle, au cours des milliers de gestes et d’actions que nous réalisons chaque jour cette voie rapide doit être inhibée, onde façon à laisser le temps à la voix « lente », qui est la voie habituelle et normale, on de se manifester

28 - Planification Programmat° Motrice CONCLUSIONS PARTIELLES - Intention
Conscient - Intention - représentation - Planification - décision MT Pour conclure cette première partie, il est important de garder en tête la multiplicité des processus qui préparent le geste. Qu’il s’agisse de l’intention préalable, de la représentation du geste, de sa planification s’était liée de son organisation temporelle en séquence, ou enfin de la décision de passer à l’acte ce qui suppose également d’inhiber les gestes incongrus et les voies d’action rapides ou voies d’urgence. Certaines de ces étapes mais spécifiquement en jeu les fonctions exécutives et les réseaux pré-frontaux, d’autres les ganglions de la base ou noyaux gris centraux, le cervelet, le cortex pré moteur (on devrait d’ailleurs dire les cortex des moteurs), mais aussi je voudrais souligner l’importance du cortex pariétal postérieur dans la conception, la programmation de l’exécution gestuelle puisque ce sont ces voies postérieures qui renseignent l’ensemble du système sur les conditions spatiales dans lesquelles le geste, l’action doit se réaliser. Bien sûr si j’insiste sur cet aspect c’est parce que l’on connaît la fréquence (peut-être même la constance) des troubles des traitements spatiaux au décours des troubles du geste. D’ailleurs que signifierait un geste détaché des aspects spatiaux il s’agit de l’espace corporel, de l’espace de préhension, ou de l’espace lointain. NON conscient et automati-que REGULATION pro-active Comparateur Mise en jeu coordonnée de nombreux réseaux : Préfrontaux, Cortex PM, Cortex moteur, + cervelet + Gg de la base - Pariétal post + Voie dorsale Programmat° Motrice Facultatif Passage à l’acte REALISAT° EFFECTIVE MOUVEMENTS

29 Le geste : les supports cérébraux
Régions Pré-frontales Régions pariétales Régions Motrices et pré-motrices + Cervelet, gg de la base, moelle épinière, nerfs moteurs Projet de geste Représentat° & planification/ programmat° du geste = aspect cognitif Conception du geste en fct° du contexte + Contrôle et ajustement + Cervelet, gg de la base, moelle épinière, nerfs moteurs Mise en route des organes effecteurs (sensoriels et moteurs)  Effectuation du geste Réalisat° du geste = aspect neuromoteur et musculaires On peut également le dire plus simplement peut-être en reprenant l’exemple que j’ai choisi au début de cette intervention, où j’avais répondre au téléphone, et en précisant désormais les principaux supports cérébraux des différentes étapes du geste, même si bien évidemment ceci reste très schématique. Vous notez que c’est la conception du geste en fonction du contexte spatio-temporelles en particulier spatial bien sûr qui est sous la dépendance-des régions pariétales.

30 Lorsqu’on parle de TAC et/ou de dyspraxies (tr
Lorsqu’on parle de TAC et/ou de dyspraxies (tr. spécifique du développement du geste), l’un et/ou l’autre de ces réseaux peut être possiblement en cause

31 Plan 1- La question de « la planification » du geste
2- La question des troubles de l’attention associés 3- Les arguments issus de la pathologie : diversité des troubles du geste Conclusion Par ailleurs, on sait que des tr. attentionnels sont svt associés aus tr. du développement du geste.

32 2- L’association tr. du geste/tr. de l’attention
Sources nombreuses et congruentes dès 2003 : Harvey & Reid, 2003 : comorbidité entre TDAH et TAC Piecher, Pieck & Hal, 2003 : 50% des TDAH ont des perf. Motrices inférieurs à la norme - Gillberg, 2003 : DAMP (déficit de l’attention, du contrôle moteur et de la perception) : regroupe les TDAH + TAC  TAC +TDAH ~ 30 à 50 % selon les études L’association trouble du geste et trouble de l’attention est attestée par de nombreuses études. Il semble y avoir un consensus sur le fait que -30 à 40 % des enfants diagnostiqués TAC présentent également des troubles de l’attention, -et environ la moitié des enfants diagnostiqués TDA/H présentent également des troubles d’organisation motrice à différents degrés, troubles habituellement considérés comme des TAC.

33 2- La question de l’association tr. du geste/tr. de l’attention
Hypothèses : Liens bio-physio-neurologiques ?  le rôle de la dopamine ?  Les modèles de co-morbidité Coût cognitif lié au contrôle gestuel et attention visuo-spatiale ? Le manque d’habileté motrice induirait un déficit attentionnel Bien évidemment la question qui se pose et celle du lien entre les deux pathologies. Nous envisagerons deux hypothèses: -l’une concerne l’existence de liens physiologiques, soit par le biais d’une anomalie métabolique de la dopamine, soit par l’intermédiaire explication plus large qui cherche à rendre compte en général de la présence de multi-dys, de l’association chez un même enfant de plusieurs dys ; -l’autre concerne la question du coût attentionnel généré par le trouble gestuel, et ce en permanence, le défaut d’inviter toujours non seulement les gestes de la vie quotidienne, les gestes scolaires, les sports et loisirs, mais également pour beaucoup d’enfants les gestes oculomoteurs voir pour certains les gestes bucco-phonatoires. Les troubles attentionnelles de l’enfant TAC ou dyspraxique ne serait alors que la conséquence du trouble moteurs, et non un trouble intrinsèque surajouté.

34 Liens TAC/TDAH : hypothèses neuro-biologiques
Rôle de la dopamine (neuro-transmetteur) Dans l’apprentissage moteur (striatum) Dans la régulation attentionnelle (le méthylphénidate ou ritaline agit exclusivement sur la dopamine) La première hypothèse est donc celle du rôle de la dopamine à la fois impliquée dans l’apprentissage moteur et dans la régulation intentionnelle.

35 L’apprentissage moteur : (Halsband & Lange, 2006)
3 phases : Phase initiale : Association des indices visuels, proprioceptifs et actes moteurs : adaptations par essais et erreurs en fct° du jugement de sa propre performance. Processus en grande partie explicites, conscients performances variables La construction des associations sensori-motrices fait appel à des processus attentionnels Dernière phase : Stabilisation et automatisation de la performance Peu de contrôle ni d’attention requis La tâche se maintient même si période d’inactivité (rétention = mémoire procédurale) Phase intermédiaire Amélioration de la perf. Meilleure régularité de la perf.  Processus d’adaptation implicite (non conscient) = mise en place des programme moteurs Par exemple ce modèle apprentissage moteurs et de 2006 proposent apprentissages moteurs se fera trois phases : -Lire On voit ici très bien comment troubles attentionnels et troubles de l’apprentissage gestuel pourraient être liés

36 Activation cortex préfrontal
Reconfiguration de certains circuits neuronaux impliquant les boucles cortico-NGC-frontales, en particulier le striatum (dopamine) Activation cortex préfrontal (contrôle conscient, détection et correction d’erreurs, attention) + pariétal + cervelet

37 2- La question de l’association tr. du geste/tr. de l’attention
Hypothèses : Liens dans bio-physio-neurologiques ?  le rôle de la dopamine ?  Les modèles de co-morbidité : - Développement cérébral atypique (Kaplan, 1998) - Théorie cérébelleuse (M. Habib) - ?? Indépendamment du métabolisme de la dopamine, plusieurs modèles cherchent à rendre compte de la fréquence des associations de dys chez les enfants souffrant de troubles cognitifs spécifiques Après avoir évoqué des lésions cérébrales a minima dans les années 80, ou encore un développement cérébral atypique qui pourrait toucher plusieurs secteurs de la cognition, d’autres ont évoqué des anomalies développementale cérébelleuses qui pourraient rendre compte de l’association de plusieurs troubles par l’intermédiaire de difficulté d’apprentissages nouveaux et surtout par l’impossibilité à automatiser ces nouveaux apprentissages. L’association trouble du geste et trouble de l’attention pourrait tout à fait rentrer dans ce cadre… En ce qui concerne les différents modèles qui pourraient rendre compte ces co-morbidité, pour avoir plus de précisions je propose que nous nous tournions vers Alain Pouhet.

38 2- La question de l’association tr. du geste/tr. de l’attention
Tr. attention secondaire à l’insuffisance de ressources attentionnelles du fait même de la dyspraxie : le contrôle gestuel (visuo-spatial) consomme l’essentiel des ressources du sujet Double-tâche = échec : attention + traitement gestuel et/ou visuo-spatial  Simple tâche = réussite (matériel ni visuo-spatial, ni gestuel)

39 Cliniquement : distinguer tr. intrinsèque de l’attention // tr
Cliniquement : distinguer tr. intrinsèque de l’attention // tr. secondaire au pb gestuel ?

40 Plan 1- La question de « la planification » du geste
2- La question des troubles de l’attention associés 3- Les arguments issus de la pathologie : diversité des troubles du geste Conclusions C’est bien sûr l’objet de de la dernière partie mon intervention.

41 Geste et fct° exécutives : Synthèse
Le projet de geste ou intention préalable, La représentation du but, la planification La décision Le comparateur et la régulation pro-active L’intention motrice, la représentation du geste au format moteur : programmation motrice Sa mise en œuvre (exécution simulée ou réalisée) Fct° exécutives +++ Fct° CPM + pariétal post + cervelet, NGC, … LIRE … Par ailleurs des travaux sont actuellement en cours à cette lettre à la liste également des travaux des fonctionnaires auprès d’enfants diagnostiqué dyspraxiques versus bien sûr des enfants témoins. Le plus important à retenir est effectivement le lien important entre réalisation gestuelle et fonction exécutive, entre apprentissages sur elle et fonction exécutive mais sans négliger le lien très important entre apprentissages gestuel fonctions pariétales cervelet et de centraux, apprentissages gestuel et noyaux gris centraux, apprentissage et réalisation gestuelle et traitements spatiaux c’est-à-dire fonctions pariétal es postérieures.

42 Oui mais … Cliniquement, comment s’y retrouver ??
Le vrai problème bien sûr pour le clinicien c’est de savoir quels seraient les éléments qui pourraient nous permettre de différencier les pathologies du geste liées aux fonctions exécutives des pathologies du geste liées aux fonctions pariétales postérieures aux noyaux gris centraux, ou au cervelet.

43 + lenteur toutes tâches motrices
Symptômes Une « maladresse », un « retard », qui peut concerner : Marcher, ramper, s’asseoir, monter/descendre escaliers… Faire tomber des objets, Maladresse d’utilisation d’outils (ciseaux, couverts, jardinage, bricolage) Mauvais résultats sportifs, sauts, sauts à cloche-pied, jeux de ballons, vélo, balançoire, natation, escalade, skate, ……. Mauvaise écriture L’habillage, + se moucher, se coiffer, .. Les jeux et activités de construction [La parole] [L’oculo-motricité] Cette hétérogéneïté se traduit dans le listing des symptômes Lire    … ... Il est certains que cette liste est loin d’être limitative …. Mais tous les enfants ne souffrent pas de tous ces symptômes, et chacun peut réaliser une mosaïque particulière, ce qui complique encore grandement la description et le diagnostic de des troubles. En ce sens on peut dire que le DSM-4 a contribué à favoriser les amalgames concernant l’ensemble des troubles du geste. Or justement la question qui se pour aujourd’hui est plutôt celle de repérer des sous-groupes d’enfants qui présenteraient des tableaux cliniquement cohérents, possiblement en lien avec des mécanismes physiopathologiques différents. Ainsi il paraîtrait logique que les enfants souffrant de troubles de développement gestuel en lien avec un déficit des fonctions exécutives présentent des symptômes qualitativement différents de ceux qui souffrent de troubles du développement gestuel en lien avec un déficit ou des anomalies pariétales ou autres. HETEROGEGEÏTE +++

44 Regrouper les symptômes ?
4 gr. d’enfants, Albaret et al (1995, 1999) Pb motricité fine (précision, rapidité)  dysgraphie et tr. visuo-constructifs Pb coordination digitale, tr du tonus, apraxie constructive et idéomotrice Retard psychomoteur sévère touchant tous les domaines + apraxies à tous les modes + lenteur + faible efficience verbale (= déficit intellectuel ) Retard psychomoteur, tr. de l’équilibre, grande imprécision gestuelle, tr. du tonus, pas d’apraxie Dans cet état d’esprit de nombre cliniciens ont cherché à faire des groupes d’enfants. Ainsi, J. M Jean Michel Albaret et ses collaborateurs ont proposé de regrouper ces enfants en 4 groupes. Lire Cependant ce regroupement ne répond pas à la question du rôle, ou non, des fonctions exécutives dans les troubles du développement du geste.

45 oui mais … ne répond pas à la question du repérage du rôle – ou non - des fct° exécutives dans l’anomalie gestuelle …

46 L. Vaivre-Douret (2001) Dyspraxies visuo-spatiale ou visuo-constructive (~ 40%) Pb avec puzzles, pb visuo-moteurs, visuo-spatiaux, cubes, arithmétique et écriture Dyspraxies idéo-motrices (~ 12%) Pb reproduction de gestes, mimes, gnosies digitales lenteur exécution, pb équilibre, pb intégration spatiale du corps, dextérité manuelle, écriture Forme mixte (~ 40 %) Je citerai également la classification de Laurence Vaivre-Douret, qui distingue deux grands types de dyspraxies plus une troisième qui est une forme mixte c’est-à-dire un mélange des deux premières. -Une petite moitié des enfants présenterait dyspraxies visuo-spatiales ou visuo-constructive, -une minorité présenterait une dyspraxies essentiellement idée motrice c’est-à-dire portant sur la reproduction de gestes et de mimes,, qu’elle met en lien avec peut-être des troubles du schéma corporel. Dans cette classification rien ne permet de mettre en relation les difficultés gestuelles et un trouble éventuel des fonctions exécutives.

47 oui mais … ne répond pas à la question du repérage du rôle – ou non - des fct° exécutives dans l’anomalie gestuelle …

48 CL Gérard, M Dugas (1991, 2005) Dyspraxie de type 1 : pb de déroulement du geste tr. élémentaire affectant postures, coordinations manuelles et articulations Dyspraxies de type 2 : pb pensée spatiale (pb dvlpmt pensée non égocentrique) Dyspraxie de type 3 : pb régulation exécutive de l’action association fréquente maladresse et tr. attentionnels +/- hyperactivité Dans cette classification de Gérard, on trouve trois types d’enfants -le premier type semble plutôt regrouper les enfants présentant des troubles de coordination motrice, -le type 2 ressemble beaucoup à ce que j’ai appelé dyspraxies visuo-spatiales ou visuo-constructive, les troubles des traitements spatiaux y étant centraux. -le type trois évoque fortement un dysfonctionnement exécutif. Bien évidemment pour être opérationnel cette classification doit préciser quelles sont les bilans, les tests, les évaluations qui permette de placer un enfant dans tel ou tel type. Sauf à la ligne Je vous renvoie bien sûr aux publications de ces auteurs…

49 Dewey et Kaplan (1994) – O’Hare (1999) (d’après Roy & Square, 1985)
Système conceptuel connaissances des fct° des objets et outils connaissances des actions indépendantes des outils mais où ils peuvent être incorporés connaissances relatives à la sériation d’actions simples en une séquence Système de production génération et coordination des mvts contrôle automatisé Pb de représentat°abstraite du geste (fct° pré-frontales, exécutives) Dewey et Kaplan partent de l’étude d’une cohorte d’enfants pathologiques et considèrent les 2 grands systèmes qui prennent en charge la réalisation gestuelle. 1- Un syst conceptuel. LIRE 2- et un syst de « production » de réalisation » de l’action. LIRE  Chaque groupe est reconnaissable par une « signature » clinique » : on peut identifier le déficit du syst. Conceptuel par des anomalies de reconnaissance ou de description orale du geste ou de l’utilisation d’objet. Au contraire, lors de tr. de production du geste, l’enfant est conscient … LIRE Ceci conduit donc à identifier clairement 3 groupes d’enfants : tr. conceptuel, tr. de réalisation ou de production, ou tr. Global associant les 2 premiers. Pb de Programmat° //Réalisation (Fct° CPF + pariétales post + nyx de la base + cervelet)

50 L’enfant est conscient de son échec Il reconnait les bons schèmes
Testé par : reconnaissance, description verbale et utilisation d’objets, sur OO et imitation L’enfant est conscient de son échec Il reconnait les bons schèmes Il peut verbaliser l’action (ses séquences, les prises, les orientations de la main, de l’outil, …)

51 Cliniquement … En faveur de … Tr. du geste « dys-exécutif »
Tr. de programmat° régulat°, automatisat° Implication essentielle réseaux … … pré-frontaux … pariétaux post, (+/-NGC, Cervelet) Etiologie Prématurité, LMPV Tr. associés : TDA/H, tr. dys-exécutif +++ - T SA associés (comportement, relationnel, …) + ? ?? Tr. neuro-visuels et/ou Visuo-spatiaux Échec du geste : Rapide, impulsif Lent, laborieux, pièce à pièce

52 Recherches en IRM-f Kashiwagi M. et al, 2009, 12 DCD// 12 témoins (9-12 ans) Sous-activation pariétale post G. (BA 40), et gyrus post-central G. Zwicker, 2010, 12 ans, 7 TAC// 7 témoins Sous-activation pariétal post G et gyrus post-central G Après entraînement : entraînement plus efficace pour témoins que pour DCD; sous activation BA 40 G (pariétal post G) et cervelet Querne L, Berquin P. et al, 2008, 9 DCD// 10 témoins (9-13 ans) mais … tâche go/non go Sur-activation cortex frontal médian, cortex pariétal inf, > G Sous activation striatum et cortex pariétal, > D Mariën et al, 2010, mais : cas unique DCD, 19 ans, … Implication du cervelet

53 Travaux actuellement sujet à caution
Rôle +++ pariétal post ? Travaux actuellement sujet à caution

54 Proposition : 5 types d’enfants
Nous pouvons alors reprendre la classification toujours très pertinente, pour le clinicien, de l’équipe de Bergès et Ajuriaguerra qui repérait un grand groupe d’enfants ayant une dyspraxie « motrice » (on dirait aujourd’hui, « de production ») toujours accompagnée de troubles visuo-spatiaux plus ou moins importants  et un petit groupe d’enfants présentant au premier plan des anomalies de personnalité, avec de graves perturbation du dvpt du schéma corporel Nous pouvons y adjoindre 2 autres groupes issus de cette nouvelles approche des dys : un groupe d’enfants souffrant de TAC ou retard psychomoteurs, clairement différenciés des dyspraxiques, et un petit groupe d’enfant qui présentent une co-occurrence de « dys » dans lesquels la dyspraxie n’est qu’un avatar parmi d’autres. C’est d’ailleurs en général dans ce cadre, et dans celui de troubles de l’attention associés que l’on rencontre des dyspraxies de type « conceptuelles » évoquées tout à l’heure et telles que pensées dans la classification de Kaplan. Il est important de souligner que les dyspraxies « de production » restent, de loin, les plus nombreuses. Dyspraxiques : pb commencent lors apprentissage gestes « culturels » (3-4 ans) : graphisme, habillage, repas, outils, mimes, … + Pb neuro-visuels et visuo-spatiaux Diagnostic à l’école maternelle = programmation ? Retard psychomot. ou TAC : début précoce (retard 4 pattes, pince pouce-index, marche, sauts, équilibres, dextérité, …) Dans le cadre d’un sydrome dys-exécutif TDA/H synd. dys-exéc. =  planification ?   Dans le cadre d’un multi-dys : + dyslexie, + dysphasie, … = tr. recyclage neuronal ? (automatisation) ? TSA associés (comportement, relationnel, …) pb schéma corporel ? Rôle neurones miroirs ?

55 Plan 1- La question de « la planification » du geste
2- La question des troubles de l’attention associés 3- Les arguments issus de la pathologie : diversité des troubles du geste Conclusions C’est bien sûr l’objet de de la dernière partie mon intervention.

56 Conclusion ?? Complexité des fonctions et réseaux en jeu lors du geste (projet, programmation, régulation, réalisation) Bien différencier planification (qui évoque fct° exécutives) et programmation du geste … Travaux en cours … ?? Wait & see ! ! Association tr. du geste + tr. attent° Oui, mais … Kashiwagi et al, 2009 BA40 : pariétal post G BA2 : gyrus post-central

57 Merci de votre attention Dr. Michèle Mazeau, Paris
Micro-bibliographie M. Jeannerod, Le cerveau volontaire, O. Jacob, 2009 M. Mazeau & C. Le Lostec, L’enfant dyspraxique et les apprentissages, Masson, 2010 C. Huron : L’enfant dyspraxique, mieux l’aider à la maison et à l’école, O. Jacob, 2011 A. Pouhet : S’adapter en classe à tous les élèves dys, SCEREN, 2011 Merci de votre attention Dr. Michèle Mazeau, Paris

58 Latences neuronales pour le ttt visuel (Thorpe & Fabre-thorpe, 2001)

59 Circuits impliqués dans l’émergence d’une réponse émotionnelle

60 1- Le terme de « planification » du geste
Tout geste comprend deux dimensions une dimension cognitive : intention et préparation (planification/programmation) de l’action une dimension motrice : réalisation effective de l’action Dyspraxies (et TAC ?) s’intéressent aux aspects cognitifs du geste S’interroger sur le rôle des fct° exécutives dans la réalisation (normale ou pathologique) du geste suppose donc de préciser la question de la « planification » du geste Bien sûr utilisait le terme de dyspraxies (mais aussi probablement le terme de tac) implique, par définition, que l’on s’intéresse à la pathologie de l’aspect cognitif du geste. En effet toute anomalie portant sur les aspects sensorimotrices liées à la réalisation effective du geste renvoie à des troubles neuromusculaires, neurosensoriel, aux neuromusculaires. C’est d’ailleurs le sens du choix du terme dyspraxies, que de rappeler qu’il s’agit non pas d’un trouble moteur mais bien d’un troubles cognitif. Nous allons d’abord nous intéresser à la question de la planification du geste. Pour éclaircir ce terme de « planification », nous devons repréciser les différentes étapes cognitives qui précèdent la réalisation effective d’un geste.

61 Programme d’EXECUTION
Intention PREALABLE Intention Active Régions pré-frontales : Anticipation CONSCIENT MT +++ Gestion de la planification, assemblage du plan d’action : Organisation temporelle diff. étapes et contraintes en fct° but- Programme d’EXECUTION Ainsi, par exemple : je veux éteindre mon téléphone. Si pour éteindre mon téléphone je dois me lever manipuler une fermeture éclair ou une porte, contourner un obstacle etc., ces gestes accessoires et pourtant indispensables à la réalisation de mon but (éteindre mon téléphone), donc ses gestes accessoires rendus indispensables par la configuration spatiale des différents éléments en jeu, qu’il s’agisse de mon corps, de l’emplacement de mon sac ou de mon téléphone, ces gestes accessoires donc ne sont pas consciemment activés. Car, la caractéristique principale de l’intention préalable, c’est d’activer automatiquement la partie non consciente du geste, la programmation motrice, ou programme exécution, ou encore selon la terminologie de Marc Jeannerod, l’intention motrice. Ce niveau, de l’intention préalable, est très lié aux fonctions exécutives, il s’agisse -de la représentation,, de l’objectif du geste de sa finalité, -de l’anticipation de ses conséquences,- -de la mise en œuvre des fonctions de mémoire de travail gestuel -et de l’organisation séquentielle, temporelle, des différentes séquences de la réalisation gestuelle.

62 PLANIFICATION Intention = but (abstrait, invisible)
La planification de l’action Intention = but (abstrait, invisible) Cortex préfrontal (supervision consciente) Initiative, genèse action volontaire Conscient PLANIFICATION SI NON routinier :Elaborat° d’un plan d’action (réaliser concrètement le but, le rendre « visible ») Organisation temporelle de l’action  mettre en séquence  ordonner les séquences Si action routinière : sélection et activation des bons « schémas » (déja organisés et assemblés en mémoire), en fonction du contexte et du but Plan général = intention préalable Il est désormais possible de préciser ce que signifie exactement le terme de «planification» du geste. La planification du geste se situe exactement à l’intersection entre eux le projet de geste et sa programmation motrice. Lire Gestion temporelle Plans « locaux » = Intention motrice NON Conscient : automatisé Hiérarchisation d’actions et sous-actions, étapes, séquences successives = « ordonnancement des contraintes » Gg de la base (schémas moteurs, non conscients)

63 De la planification à la programmation
« Espace de calcul  global » = CONSCIENT Décision, résolution de pb, faire face à la nouveauté Gg de la base (NON conscient) Cortex pre-moteur (PM) BUT de l’action (préparation) – NON conscient PM Ventral PM Dorsal SMA En effet, si nous regardons maintenant comment s’organise ce passage du projet de geste, de l’intention préalable, à la réalisation, Nous pouvons le schématiser comme vous le voyez sur cette dia : -les régions frontales, support essentiel des fonctions exécutives, recèlent le projet, l’objectif et la décision du geste. Elles en assurent en partie la planification, en lien avec les ganglions de la base, essentiels pour la gestion temporelle du geste. -Une fois effectuée la planification du geste, l’ensemble du cortex pré-moteur est alors activé. Action POUR ACTION  utilisation : codage forme, taille, orientations, usage, etc Neurones miroirs (simulation action) Mvts bilatéraux Décharge corollaire (copie d’efférence, régulation pro-active) Action VERS objet : but visuel (saisies )

64 Thèse « centraliste » (endogène) Comparateur= PRO-actif
Thèse « périphéraliste » La régulation Thèse « centraliste » (endogène) - Compare le mouvement projeté (Modèle interne = REPRESENTATION ANTICIPATRICE, INTENTION PREALABLE) à la copie d’efférence  si écart, régulation PRO-active (adaptations rapides) Je voudrais insister un instant sur cet aspect de la régulation du geste car -D’une part, il est au cœur de la problématique des troubles du développement gestuel, -D’autre part car ce sont ces sensorimoteurs qui ont souvent été au cœur des propositions rééducatives faites à ces enfants. Très schématiquement deux systèmes de régulation sont envisagés : -la thèse périphéraliste, , la plus ancienne, suppose que les informations en feed-back, émanant des muscles et articulations au décours même de la réalisation du moment, via la proprioception, la kinesthésie, les organes vestibulaires, etc., informent en temps réel sur l’état du système, permettant des ajustements en cours d’exécution. -La thèse centraliste, elle, postulant contraire une révélation anticipée, qui promet fait bien avant la réalisation du mouvement, capable d’influencer le programme moteur lui-même avant même qu’il ne soit lancé. Bien sûr les deux systèmes de régulation coexistent et collaborent. Cependant ce qui est plus intéressant est probablement de découvertes récentes, c’est l’importance, la priorité du système de régulation proactif, car c’est sur lui que repose le fait que la grande majorité de nos actes sont harmonieux. Le système rétroactif quant à lui n’aurait qu’un rôle très subsidiaire, secondaire, n’intervenant que dans de rares cas où nous avons mal évalué la situation. Par exemple nous pensions que la cruche, opaque, était pleine alors qu’elle est vide lorsque nous essayons de la soulever, ou bien il y à une marche supplémentaire que nous n’avons pas vu à cet escalier … En effet le système rétroactif par définition est forcément tardif et lent n’induisant des corrections assez grossières, qui certes généralement permettent d’éviter la chute mais ne sauraient en aucun cas être à l’origine des mouvements harmonieux et efficaces qui sont cependant l’essentiel de notre gestuelle. Contrôle RETRO-Actif Comparateur= PRO-actif PROGRAMMAT° Simulé  Copie d’efférences (projet de mvmt) Effectué Evaluer écart à la forme de référence  correction (lent +++) Permet aussi distinction soi/non soi : identification de l’origine des perturbations de l’environnement (le sujet lui même : les annuler, cf. déplcmt scène visuelle, sons, …) ou externes (les traiter) idem que action soit imaginée, simulée consciemment (image motrice) ou non, ou réellement effectuée Projet détaillé de l’action (saisie, usage objet,ttt spatiaux) Cortex prémoteur : PMd, PMv, SMA Cortex moteur Cortex visuo-moteur (pariétal post) Gg de la base, Cervelet Feed-back sensoriels (proprioceptifs, kinesthésiques) Réalisat° gestuelle

65 Cortex pré-frontal Gg de la base
la décision Pensées, Conn. environnemt, Affects, Expériences ant., Attentes, … « Volition » Planifier stratégie d’action ( but) Cortex pré-frontal Décision action (ou non!)  passage à l’acte (région orbito-frontale) Ce stade de la décision est également extrêmement influencé par ce qu’on appelle la motivation, concept lui-même lié au désir, à la volonté, et au plaisir. La notion de récompense au sens large bien entendu peut s’agir simplement la satisfaction liée à la réussite d’une action, de la communication, et d’une réalisation particulièrement intéressante, cette notion de récompense intervient de façon prépondérante, non seulement lors du projet du geste, mais également dans la prise de décision. On note ici, comme nous l’avions vu au stade de la planification et de la gestion temporelle du geste, l’importance du lien entre les réseaux pre-frontaux et les ganglions de la base, , encore appelés noyau gris centraux. Gg de la base Intensité décharges des gg de la base augmente si récompense attendue Régions sous-corticales (neurones dopaminergiques), - Syst. Limbique (émotions), Amygdale (émotions) PLAISIR, Récompense

66 Les tr. du développement du geste : Terminologie
« Débilité motrice » (Dupré 1907) « Retard psychomoteur » « Enfants maladroits », « maladresse congénitale » (Clumsy children, Ford,1960) « Tr. spécifiques de développement moteur » (CIM 10, 1992) « Tr. acquisition de la coordination » (DSM IV, Albaret 2000) = TAC « Dys-praxie de développement » (Walton, 1962; de Ajuriaguerra, 1964; Lesny 1980) « Maladresse » gestuelle Même si bien évidemment ces différents terminologies reflètent des conceptions différentes de ces pathologies, c’est l’ensemble de ces troubles qui font l’objet de cette intervention Tr du geste + tr. des ttt spatiaux

67 Programmat° + EXECUTION
Intention PREALABLE Active Régions pré-frontales : Anticipation Gestion de la planification, assemblage du plan d’action : Organisation temporelle diff. étapes et contraintes en fct° but- MT +++ CONSCIENT Intention Planification Et activation Gg de la base (noyau caudé ++) : gestion des diff. ss-tâches immédiates, au fur et à mesure des séquences planifiées + signale fin d’une étape  passage d’une séquence à l’autre cf « mémoire procédurale » NON CONSCIENTelle Continuité entre les 2 Programmat° + EXECUTION Intention MOTRICE Pour reprendre la même dia que tout à l’heure, nous pouvons maintenant ainsi résumer la situation intentions préalables et intentions motrices ou programmations motrices sont intimement liés et interdépendantes, mais font cependant appel à des processus différents et isolables, sollicitant des réseaux de neurones spécifiques, repérables et différents. Lire. Réalisat° gestuelle éventuelle

68 L’intention suspendue
PERIODE PREPARATOIRE Exécution DECISION voies parallèles Cf. Expériences de go/non go Passage à l’acte Inhibition En effet, on peut aussi inhiber le passage à l’acte : u l’image motrice -soit que l’on souhaite activer consciemment l’image motrice, -soit que le geste soit jugé inapproprié. Réalisation visible (perceptible) Simulation Image motrice

69 Commandes motrices coordonnées
Oculomotricité pour la régulation gestuelle -Intégrat°sensorielle - Schéma corporel Ttt spatiaux - Préparat° de l’action (saisie, …) et copie d’efférence MOTEUR PRE-MOTEUR PARIETAL POST Vision pour la localisat° de l’action (voie dorsale) PRE-FRONTAL 6 - Décision, Intention, BUT Planificat° -Stratégie, Jugement, Comparateur (résultat) Stratégie, planification Noyaux de la base  LOBE OCCIPITAL Régulat° tonus et paramètres temporo-spatiaux du geste; Anticipat° posturales Automatisation On voit donc que pratiquement toutes les fonctions cérébrales sont concernées par la conception, la régulation, la réalisation de l’action. CERVELET Gestion temporelle de sous-séquences Les grands réseaux de planification, contrôle et réalisation du geste (schématique !)

70 La PROGRAMMAT° MOTRICE possède un « format moteur » qui épouse étroitement le fonctionnement moteur dans son ensemble et lui permet de se transformer immédiatement en intention motrice (OU en action réalisée automatiquement)


Télécharger ppt "M. Mazeau, Paris Pluradys- DIJON, 25 mai 2012, 1 h 1 heure"

Présentations similaires


Annonces Google