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L’approche bio-économique

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Présentation au sujet: "L’approche bio-économique"— Transcription de la présentation:

1 L’approche bio-économique
Un autre regard sur le monde, l’homme et l’économie. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

2 Plan de l’intervention
1-Introduction. 2-Un autre regard sur la construction de la pensée scientifique. 3-Présentation des trois grands paradigmes scientifiques. 4-Un autre regard sur l’économie, une clé pour comprendre le développement durable 5 Annexes: le temps, les définitions du DD, le développement local. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

3 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
1. introduction Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

4 La bio-économie re interroge l’économie standard
Au nom de principes économiques posés comme éternels et intangibles, on est tenté de sacrifier le « social » ou « l’environnemental » pour favoriser la « croissance économique », l’indicateur central de réussite des politiques économiques par excellence étant le PIB. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

5 Ré interroger l’économie
On entend souvent chez les économistes souvent des jugements « formatés » du type: « l’établissement d’un salaire minimum handicaperait le création d’emploi »… « les minima sociaux sont des facteurs de contre-performances pour la dynamique de l’économie »… « La prise en compte de l’environnement se fait contre les emplois »… Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

6 Ré-interroger l’économie
Dunoyer (1849): « donner davantage aux pauvres, c’est réduire les incitations au travail…travail, famille et foi sont les seuls remèdes à la pauvreté  ». Malthus (1819): considère que la pauvreté est constitutive de la condition humaine et que toute amélioration entraînera une croissance démographique qui diminuera mécaniquement les avantages acquis. Il en déduit qu’il ne faut rien faire pour aider les ouvriers car ils sont condamnés au malheur. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

7 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Loi de Malthus Population (exponentielle) Ressource Il craint que la croissance démographique trop rapide en gendre des effets pervers Sans nouvelles terres la croissance de la population est suicidaire Les lois de protections sociales ne font que retarder le phénomène La nature régulera d’elle-même les quantités, la reproduction de le ressource humaine est ainsi évacuée du champ de la pensée. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

8 Ré-interroger l’économie
Cette pensée imprègne toujours la pensée des économistes…le fond de commerce est toujours d’actualité. Il ne faut pas s’étonner si face à de tels jugements, l’économie est vue par une partie de la société comme inhumaine, une science qui se construit contre l’homme mais contre aussi la nature. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

9 Ré-interroger l’économie
Or en économie, il y a des alternatives, différentes écoles de pensée. On entend souvent, au niveau des médias, qu’un seul discours, au niveau de l’enseignement aussi peut être(?) Or la pensée économique est riche et diverse, elle est plurielle. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

10 Ré-interroger l’économie
Il y a plusieurs modèles en économie! On parle souvent de modèle libéral, keynésien, marxiste mais il y en a d’autre, la bio économie par exemple. C’est une bonne nouvelle! Il n’y a pas qu’une seule façon de concevoir l’économie et de nouveaux regard émergent depuis Keynes. Il n’y a pas de fatalité à la pensée unique (texte I.Ramonet), il y a aussi des économistes qui pensent autrement. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

11 Qu’est ce la bio-économie?
C’est une école de pensée peu connue des économistes, du grand public, des chercheurs. Ces économistes hétérodoxes, pour construire leur approche, se sont nourris à la base des travaux des scientifiques des autres disciplines. C’est original. La pluridisciplinarité et l’analyse des autres corpus disciplinaires sont constitutifs de ce courant. Ainsi l’écologie, la biologie, l’épistémologie, les sciences physiques…ont nourrit les travaux des bio-économistes. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

12 Qu’est ce que la bio économie?
Ils tentent de remettre l’économie a sa juste place Ainsi pour parler de gestion de l’environnement, les bio économistes écoutent les préconisations des écologues Puis ensuite réfléchissent sur les outils économiques à mettre en place pour atteindre un objectif de gestion préalablement défini par un débat démocratique et participatif Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

13 Qu’est ce la bio-économie?
Les bio-économistes sont dans une posture d’écoute et de dialogue interdisciplinaire. De ce dialogue, ils ont pu et su ré-interroger les fondamentaux constitutifs de l’approche dite standard (néo-classique). (Texte de Rosnay). Certains parle aussi « d’économie multidimensionnelle ». Pour eux l’économie est un outil, pas une fin en elle même. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

14 Les fondateurs de la bio-économie
Nicholas Georgescu-Roegen (texte). Le père de la « décroissance ». René Passet (texte). Le père de « l’approche bio-économique » en France. Émergence de ce courant: les années 70. (CF. bouquins) Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

15 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Les sympathisants A.Jacquard, J.de Rosnay, C.Camerini, F.D. Vivien, I.Sach, J.Robin. J.Grinevald, I.Rens, S.Latouche I.Ramonet. J.Robin. Pour ne citer qu’eux…. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

16 Le message essentiel de la bio-économie
Il faut remettre l’économie à sa juste place. C’est à dire la penser avant tout comme un outil au service de l’homme! Au service de son épanouissement et de son bien être! Avec un impératif majeur à prendre désormais en compte: la nécessité de préserver l’homme et la capacité des écosystèmes à se reproduire dans le temps. On retrouve ici la problématique du Développement durable. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

17 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Le message essentiel Pour des ingénieurs agronomes il n’est pas aberrant de découvrir ce courant de pensée. Ceci peut notamment vous aider à comprendre les enjeux de l’agriculture durable, du développement durable, du développement local. Ces questions sont d’actualité et le seront durant toute votre carrière professionnelle. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

18 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Un grand voyage. Précautions: L’approche bio-économique mobilise des concepts issus d’autres disciplines. Le discours est très différent des enseignements traditionnels des économistes. Ici: pas de maths! C’est un grand voyage à travers l’histoire de la science que nous allons faire… Pour à la fin retomber sur nos pattes et comprendre les limites des outils standards actuels. Pour en esquisser de nouveaux aussi…. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

19 2. Un autre regard sur la science
Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

20 Un autre regard projeté sur la construction de la science
Pour comprendre l’approche des bio-économistes il faut au départ comprendre la façon dont ils conçoivent ce qu’est le travail d’un scientifique, ce qu’est la science, ce qu’est le progrès scientifique. Cette conception imprègne leur mode de pensée et est à la base de leur critique de l’analyse standard. Sans cette clé de lecture, le message perd de sa qualité. Faisons donc un peux d’épistémologie… Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

21 La science ne progresse pas linéairement
Les bio-économistes, dans la lignée des travaux de K.Popper ou de T.Kuhn, pensent que la science ne progresse pas linéairement, par empilage des connaissances. Ainsi pour R.Passet: « la science ne progresse pas par accumulation du savoir mais par transformation du regard que l’on porte sur les choses ». Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

22 Ce que disent les épistémologues:
Pour T.Khun la science normale évolue à l’intérieur d’un paradigme, c’est à dire d’un cadre de référence qui détermine « les problèmes jugés intéressants, les modes d’évaluation d’une solution et les procédures expérimentales considérées comme acceptables ». Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

23 La science ne progresse pas linéairement
T.Khun considère qu’il y a des révolutions scientifiques qui transcendent et refondent ces paradigmes. Par ex: le passage de la physique classique à la thermodynamique. Ces mutations renouvellent les cadres de la pensée et font avancer la science. C’est cela le progrès scientifique. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

24 La science ne progresse pas linéairement
Ces paradigmes demeurent: « incommensurables entre eux, il n’existe aucun socle empirique fixe, indépendant de tout paradigme, grâce auquel on puisse comparer objectivement un paradigme à l’autre et déterminer lequel est le meilleur ».CC Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

25 Que déduire de cette théorie?
Le progrès scientifique n’est pas linéaire, il y a des ruptures, avec l’émergence de nouveaux cadre de pensée. (ex: Marx) Des approches concurrentes peuvent co-exister et se concurrencer. On ne peut pas hiérarchiser leur valeur. Et toute peuvent se réclamer de la science, on comprend mieux pourquoi il y a plusieurs écoles en économie du coup. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

26 Qu’est ce donc un savoir scientifique?
Pour les scientifiques, l’observation à travers nos sens de la nature des sociétés n’est pas suffisante pour comprendre les lois qui régissent ce monde. Les sens sont trompeurs. Tout est subjectivité. Ainsi, Pour R.Passet, « armés de nos piètres instruments, nous partons à la conquête d’un monde qui de toutes part dépassent nos pauvres capacités mentales » Il y a beaucoup d’humilité dans ces propos. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

27 Qu’est ce donc un savoir scientifique?
Le chercheur ne peut que « proposer des conventions simplificatrices, des concepts, qui ne sont que des représentations abusives et non les choses elle même ». (RP) Ainsi « faire d’une quête qui se nourrit de diversité un affrontement de vérités définitives qui s’annihiler mutuellement, c’est se placer soi même hors du champ scientifique » (RP) Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

28 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Pour Bachelard… « Face au réel, ce qu’on croit savoir clairement offusque ce qu’on devrait savoir. Quant il se présente à la culture scientifique, l’esprit n’est jamais jeune. Il est très vieux, car il a l’âge de ses préjugés. Accéder à la science, c’est spirituellement rajeunir, c’est accepter une mutation brusque qui doit contredire un passé. La science, dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à l’opinion. L’opinion pense mal ; elle ne pense pas. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

29 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Bachelard suite On ne peut rien fonder sur l’opinion : il faut d’abord la détruire. (…) Avant tout il faut savoir poser des problèmes (…) C’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question (…) Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit». GB Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

30 Une théorie scientifique
N’a pas besoin du consensus pour être reconnue. Il convient avant tout pour le chercheur d’adopter le principe de réfutation. Qu’il faut distinguer du principe de vérification. Ainsi « l’hypothèse non vérifiée n’est pas vérité scientifique mais appartient au champ du discours scientifique » RP puisque réfutable. Ainsi aucune théorie n’est « vraie », l’affirmer c’est être en dehors du discours scientifique. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

31 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Car « La conception linéaire du développement scientifique est un artifice qui trahit des luttes parfois féroces en vue d’affirmer une théorie à l’intérieur d’un système scientifique: c’est un processus d’exclusion qui rend l’entreprise scientifique totalitaire et qui fait du scientifique lui même la première victime de cette violence » CC Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

32 La vérité scientifique n’existe pas, notamment en économie
« La théorie économique est avant tout le reflet d’une époque et d’un milieu dont la connaissance permet de comprendre et, en même temps, de relativiser la portée des constructions intellectuelles qui en sont issues » RP. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

33 La vérité scientifique n’existe pas, notamment en économie
« Toute interprétation de l’économie repose nécessairement sur une conception du monde, de l’homme, de la société ». RP « L’économiste est immergé dans un environnement humain et social qui l’ont aidé à forger sa personnalité, son identité et le regard qu’il porte sur le monde ». AJ Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

34 La vérité scientifique n’existe pas, notamment en économie
Il n’est pas « un extraterrestre débarquant sans opinions préconçues, quels que soient ses efforts d’objectivité, ses réflexions se déroulent devant une toile de fonds d’idées reçues » A.Jacquard. Décrypter cette toile de fond permet donc de mieux comprendre la pensée des auteurs. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

35 La vérité scientifique n’existe pas, notamment en économie
Ce bruit de fond c’est ce que l’on appelle un paradigme en épistémologie. C’est une vision du monde qui imprègne la pensée des auteurs, qui conditionne la production scientifique Chaque école de pensée en économie peut se rattacher à un paradigme car à chaque fois elle mobilise une vision du monde différente. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

36 Ce message a été entendu par les bio économistes
Les bio-économistes ont donc construit une grille de lecture afin de rattacher tel courant, tel école de pensée à tel paradigme scientifique. Ce qui permet de comprendre les fondamentaux de ces constructions. De les relativiser, et bien sur d’identifier leurs limites. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

37 Il y a un risque à travailler ainsi
Car pour certains tenant de la pensée unique…adopter cette méthode de travail les amènerait à admettre que « leur économie reste ancrée dans une conception mécaniste du monde largement dépassée aujourd’hui ». (RP) Courons le risque…commençons le voyage. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

38 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Conclusion Ainsi venons nous de démonter un dès points très critiquables de l’idéologie libérale Elle s’affirme en effet comme être porteuse de la vérité en économie et que son modèle est parfait Pour ses tenants, il convient de faire évoluer notre système actuel afin qu’il ressemble le plus à ce modèle idéal « parfait » Ils oublient la relativité de leur conception, ils ne sont plus dans le discours scientifique mais dans le dogme car aujourd’hui, aucun chercheur ne peut se vanter d’être porteur de la « vérité » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

39 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
conclusion Ils s’estiment être en dehors du champ des sciences sociales ou humaines car ils utilisent les mathématiques, ce qui serait la preuve de la scientificité de leur démarche. Les physiciens et les mathématiciens eux même contestent ce point depuis plus d’un siècle. Cette conception de la science est très datée et depuis longtemps abandonnée, justement, par les scientifiques purs et durs. Ouvrons donc notre regard et allons voir ce que disent ces scientifiques Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

40 3. Présentation des trois paradigmes scientifiques
Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

41 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
introduction Si l’on se réfère aux travaux de G.Roegen ou de A.Jacquard, on découvre que les économistes ont emprunté un certain regard sur le monde, issus des autres disciplines pour construire leur modèle. Walras (néo-classique) revendique une filiation directe avec Newton: Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

42 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
introduction Ainsi par exemple, Walras, un des pères de la théorie NC a eu pour ambition de proposer des lois économiques pures et aussi esthétiquement belle que celle de Newton. L’équilibre sur le marché entre l’offre et la demande par le biais du prix n’est pas sans rappeler l’équilibre actuel des planètes autour du soleil grâce à la force d’attraction et de gravitation. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

43 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
introduction Les épistémologues estiment que: trois regards majeurs ont influencé les travaux des scientifiques dans l’histoire de la science: Le paradigme mécaniste ou de l’horloge (18è) La paradigme de la machine a vapeur ou entropie (19è) Le paradigme de la complexification ou de la destruction créatrice (20é) Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

44 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
introduction Avant cette époque on était Dans une interprétation mystique du monde qui n’a rien avoir avec la démarche scientifique Dans un discours pré-scientifique, par exemple les travaux de Linné sur la classification du vivant constituent une vrai rupture en terme dé démarche intellectuelle pour connaître notre monde par rapport au point antérieur. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

45 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
introduction Théorème de base des bio-économistes et des épistémologues: « La société et l’économie ne se conçoit pas de la même façon selon qu’on la considère comme une sous partie d’un système matériel animé de mouvements répétitifs, d’un système énergétique orienté vers la dégradation, ou d’un système matériel-immatériel-énergétique porté vers un mouvement incessant de complexification » RP Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

46 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
introduction Trois regards conditionnent la pensée des économistes et des autres chercheurs aussi Il convient de les décrypter pour ensuite comprendre comment les économistes s’en sont saisit. C’est transposable ailleurs… Et ainsi identifier l’intérêt et les limites de leur construction, pour replacer leurs travaux dans le contexte pertinent où ils peuvent servir et éclairer la prise de décision. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

47 A. Le paradigme mécaniste ou newtonien (18ème siècle)
Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

48 Le paradigme newtonien
Il y a consensus pour estimer que le premier auteur qui a offert une vision globale et cohérente (alternative de l’interprétation mystique du monde) est I.Newton. La loi de l’attraction universelle a été, pour la majorité des chercheurs de l’époque, le grand principe organisateur qui a permis l’élucidation des lois régissant ce monde: l’organisation de la vie (Cuvier), Les phénomènes d’affinités chimique (Buffon).. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

49 Le paradigme newtonien
« La pensée newtonienne est à la base de la révolution scientifique occidentale ».CC Il fournit un nouveau paradigme et cette physique allait « devenir la source de l’évolution de la pensée philosophique et scientifique jusqu’au 20ème siècle en fournissant une théorie mathématique cohérente du monde ». CC Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

50 Caractéristiques de ce paradigme
I.Newton formule les lois du mouvement: (CF. système soleil terre-gravitation-vitesse-équilibre-attraction) Ce mouvement est géométrique, excluant la mutation, permanent, immuable, indestructible Absence de force de frottement Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

51 Caractéristiques de ce paradigme
Il n’y a pas de temps On ne connaît pas l’origine de l’univers, ni sa destination Rien ne change, rien n’évolue, tout se répète C’est un univers statique, mécanique Tout se reproduit à l’identique sans cesse Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

52 Caractéristiques de ce paradigme
L’espace est mathématique. Le point, la ligne, la courbe peuvent servir d’outils pour représenter l’espace newtonien L’usage des maths est primordial, incontournable. L’univers est géométrique est est composé de trois éléments: Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

53 Caractéristiques de ce paradigme
La matière: c’est à dire un nombre infini de particules, séparées, distinctes. Le mouvement, immuable et mécanique L’espace: le vide infini et homogène Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

54 Caractéristiques de ce paradigme
L’observateur avisé verra alors dans le ciel une infinité d’astres, obéissant à la loi de la gravitation et qui s’organisent entre eux en un vaste système équilibré. Chaque particule est soumis à l’ensemble et y contribue L’attraction est la loi universelle, nul ne peut y échapper Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

55 Caractéristiques de ce paradigme
Ce monde est prédictible et prévisible Il y a intelligibilité totale des phénomène Il suffit de récolter les données des variables de départ et des les entrer dans un système d’équation Pour Laplace le cosmos est un ensemble qui suit des lois déterministes, un démon qui connaîtrait exactement toute les données de l’univers pourrait prédire son évolution. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

56 Caractéristiques de ce paradigme
Ce monde est réversible La mécanique de l’univers peut aller dans un sens ou dans un autre, telle les rouages de l’horloge. Car il y a répétition indéfinie du passée dans le futur. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

57 Caractéristiques de ce paradigme
Le temps n’existe pas, l’histoire non plus L’homme peut être omniscient et découvrir les lois qui régissent ce monde. Et donc la vérité Grâce aux mathématiques… Il y ici prétention des chercheurs à découvrir l’ensemble des secrets de l’univers et leur intelligibilité complète. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

58 La vision de l’homme qui s’en dégage
Dans ce monde réversible, si l’homme commet des actions malheureuse, il pourra toujours les réparer L’observation attentive de la nature permettra à l’homme de découvrir les lois Tout sera pénétrable et intelligible L’univers est infini, inépuisable Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

59 La vision de l’homme qui s’en dégage
L’homme est soumis aux lois de cet univers Agent passif sous la voûte céleste Il régit mécaniquement, tel l’atome aux sollicitations de son environnement Un seul monde est possible et un seul état envisageable: l’équilibre car tout tend vers l’équilibre dans la nature Aller contre est folie. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

60 B.Le paradigme de l’entropie 19ème siècle
Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

61 Le paradigme de l’entropie
L’invention et l’introduction de la machine à vapeur bouleverse le monde. Nombre d’ingénieurs vont se mettre à travailler sur le sujet pour optimiser le fonctionnement de ces machines. Or les forces qui animent cette mécanique relève d’autres lois que celle de l’horloge. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

62 Le paradigme de l’entropie
Les propriétés de la diffusion de la chaleur d’un corps à l’autre font l’objet de cette investigation au départ puis... J.J.Fourrier conceptualise en 1811 une nouvelle loi: pour lui la chaleur va d’un corps chaud à un corps froid, la température dans le temps s’homogénéise et s’uniformise. Ce transfert une fois fait ne peut être défait. Ce mouvement est certain, non mécanique, irréversible. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

63 Le paradigme de l’entropie
En 1824 Sadi Carnot va plus loin. Pour lui, il existe une tendance spécifique à un état final vers lequel tous les phénomènes aboutissent inévitablement. Il estime que Fourier décrit l’irréversibilité des phénomènes car la chaleur a cette propriété fondamentale de toujours se répandre et s’égaliser, de ne jamais se concentrer et créer des différences de température. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

64 Le paradigme de l’entropie
S.Carnot introduit la notion d’irréversibilité. Celle de stade final aussi En fait il fait voler en éclat la théorie du cosmos de Newton Sa proposition est irréductible à l’univers mécanique Pourtant Ses travaux resteront méconnus Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

65 Le paradigme de l’entropie
Thomson (Lord Kelvin) reprend ces travaux. Pour lui il existe dans le monde matériel une tendance universelle à la dissipation d’énergie mécanique. Aucun restockage d’énergie mécanique est possible sans avoir en contrepartie une plus grande dissipation. Les habitants de la terre ne pourront pas continuer à jouir infiniment des conditions présentes de vie » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

66 Le paradigme de l’entropie
Il dit introduit l’idée d’une évolution inévitable des systèmes organiques et inorganiques vers des états finaux. Le cosmos et le vivant ont désormais une histoire! Grâce à lui. Ce monde a une limite et n’est plus infini, il est doté d’un stock de matière et d’énergie qui s’épuise. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

67 Le paradigme de l’entropie
L’idée d’une fin probable à l’existence de notre univers émerge donc des travaux de ces auteurs Le cosmos perd son statut d’éternité, d’infinité, il devient fragile désormais Ces travaux ouvre un nouveau paradigme de recherche dans plusieurs disciplines Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

68 Le paradigme de l’entropie
Clausius en 1865 formule le concept « d’entropie », Pour ce chercheur « L’énergie de l’Univers se conserve. L’entropie de l’univers tend vers un maximum »  soit cette autre formulation : « dans un système isolé, la quantité d’énergie reste constante. L’énergie se présente sous deux états qualitativement différents, l’énergie utilisable ou libre, sur laquelle l’homme peut exercer une maîtrise presque complète et l’énergie inutilisable ou liée, que l’homme ne peut absolument pas utiliser » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

69 Le paradigme de l’entropie
La loi de l’entropie est la grande loi universelle caractéristique de ce paradigme, l’équivalent de la loi de la gravitation de Newton dans le paradigme mécaniste. L’univers est un système avec un stock d’énergie en cours de combustion qui se dégrade continuellement Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

70 Le paradigme de l’entropie
Selon Eddington « dans un système isolé, l’énergie thermique libre ou utilisable se dégrade irrévocablement en énergie liée ou inutilisable, jusqu’à ce que celle-ci disparaisse totalement » Prenons pour ex le boulet de charbon. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

71 Le paradigme de l’entropie
«L’énergie liée est de l’énergie dispersée en désordre, c’est la raison pour laquelle l’entropie se définit aussi comme une mesure du désordre »GR « le moment qui correspond à la plus forte entropie est le dernier » Eddington Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

72 Le paradigme de l’entropie
Hubble met en évidence en 1929 le mouvement d’expansion de l’univers dont la fameuse théorie du « big-bang » est l’aboutissement final. Darwin de son coté montre que le vivant à une histoire, une évolution en 1859 et s’inspire directement des travaux des thermodynamiciens. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

73 Le paradigme de l’entropie
La notion d’écosystème découle directement du paradigme de la thermodynamique appliquée à la biologie Une nouvelle discipline naît: l’écologie Suess en 1883 indique que la terre est un immense système en évolution qu’il nomme « biosphère » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

74 Le paradigme de l’entropie
Grâce aux premiers écologues, on apprend qu’un système vivant, pour se maintenir, doit puiser dans son environnement l’énergie nécessaire au maintien de son ordre, de son système; si son apport est insuffisant, il meurt et disparaît. C’est bien un nouveau paradigme et interdisciplinaire qui prend donc corps, déterministe à la base car la direction du temps et la croissance de l’entropie ne laisse aucun doute sur la fin qui nous attend Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

75 La vision du monde qui s’en dégage
L’univers est toujours en équilibre et les planètes gravitent toujours autour du soleil. Cependant ce soleil chaque jour s’éteint un peu plus. Un jour il s’effondrera, irrémédiablement. Il y a un début et une fin, prévisible et déterminée, notre univers disparaîtra. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

76 La vision du monde qui s’en dégage
« Quand la vapeur est libérée, le comportement de chaque molécule est imprévisible. Mais globalement on sait, par le jeu des grands nombres, que sa densité va s’homogénéiser dans l’espace. Il y a indéterminisme à un niveau mais déterminisme à l’autre. La loi du tout n’est plus celle des éléments constitutifs » RP. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

77 La vision du monde qui s’en dégage
L’homme tout comme la molécule est prisonnier de ce déterminisme et de la loi des grands nombres Il peut avoir un comportement imprévisible et devenir acteur de son destin dans l’histoire. Mais…. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

78 La vision du monde qui s’en dégage
« Le torrent de l’entropie descend la pente des énergies fortes vers des énergies faibles, celui de l’histoire s’écoule irrésistiblement de la source vers l’embouchure. Le nageur ne peut, sous peine d’épuisement, en remonter durablement le cours, mais, s’il a reconnu l’orientation, il lui est possible de diriger son parcours et hâter le moment de son arrivée » RP Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

79 La vision du monde qui s’en dégage
L’univers a une fin connu: le chaos La loi tendancielle de l’univers est celle de l’épuisement de l’énergie L’homme est une poussière qui sera emportée par ce grand mouvement Le sens global de l’histoire est déterminé, non ses modalités. C’est un paradigme pour pessimiste et fataliste Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

80 C. Le paradigme de la destruction créatrice (20ème siècle)
Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

81 Le paradigme de la destruction créatrice
Une nouvelle vision du monde va émerger au cours du 20ème siècle, elle est englobante et ne défait pas les deux autres paradigmes Elle les intègre dans un ensemble plus vaste En les positionnant dans le contexte où ils sont valides Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

82 Le paradigme de la destruction créatrice
Les deux derniers paradigmes paraissent immuables dans le temps, ils sont stables et prévisible. « Or le monde de la nature est un monde instable ce qui met d’autant plus en évidence le caractère idéal de la réflexion scientifique précédente » CC Il y a des évènements imprévus qui secouent l’univers et qui surgissent sans que rien ne laissent prévoir leur venue… Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

83 Le paradigme de la destruction créatrice
H.Poincaré est le fondateur de la théorie des systèmes dynamiques instables ou « paradigme de l’incertitude » (1918). « Une cause très petite, qui nous échappe, détermine un effet considérable que nous ne pouvons voir alors nous disons que c’est le hasard » HP Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

84 Le paradigme de la destruction créatrice
« si nous connaissions exactement les lois de la nature et la situation de l’univers à l’instant initial, nous pourrions prédire exactement la situation de ce même univers à un instant ultérieur…il peut arriver que de petites différences dans les conditions initiales en engendrent de très grandes dans les phénomènes finaux… Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

85 Le paradigme de la destruction créatrice
Une petite erreur sur les premières produirait une erreur énorme sur les dernières. La prédiction devient impossible » HP. L’imprédictibilité est constitutive de cette théorie…qui ouvre un nouveau paradigme car ici, la rupture est totale avec les modèles antérieurs. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

86 Le paradigme de la destruction créatrice
H.P considère que malgré une collecte d’information rigoureuse et sans faille sur le plan méthodologique, malgré une patiente observation du monde, il y a dans les modèles d’équations des approximations ou des inexactitudes infimes qui peuvent fausser complètement le résultat. Cf. la prévision météo Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

87 Le paradigme de la destruction créatrice
Pour HP, « la destruction créatrice ne se comprend que par la relation ». La science est pour lui un système qui étudie les relations entre les choses plus que les choses elles mêmes. La notion de système est centrale. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

88 Le paradigme de la destruction créatrice
Pour HP un système est stable « lorsqu’il peut passer par des situations peu différentes de sa situation initiale. Pas de changement majeur, pas d’évolution, pas d’histoire: nous nous retrouvons ici dans le monde déterministe, réversible, immuable et par conséquent prévisible. Dans cet état, la loi est une relation nécessaire entre l’état du monde actuel et son état postérieur, une équation différentielle qui exprime la relation entre le phénomène d’aujourd’hui et celui de demain » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

89 Le paradigme de la destruction créatrice
La loi ne nous permet pas de connaître le réel, du moins pleinement. « Pour prévoir, il faut généraliser et la loi est aussi le moyens de la généralisation. Bien qu’elle puisse nous permettre d’approcher la vérité que de manière approximative, elle nous éloigne de l’expérience, seule source de certitudes. L’expérience est individuelle, la loi est générale » HP Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

90 Le paradigme de la destruction créatrice
« le premier fait de l’expérience est certain, les autres sont seulement probables, ce qui donne à la généralisation, seul moyen scientifique de la prévision, le statut épistémologique de l’hypothèse » HP Le réel est complexe et l’esprit humain ne peut le saisir pleinement Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

91 Le paradigme de la destruction créatrice
Les lois sont une caricature du réel, infiniment riche et complexe par nature Pour Kant « l’expérience tirée du réel montre que la réalité est plus complexe que le modèle » Ceci condamne l’homme de science à l’humilité, il ne peut se prétendre porteur de la vérité Et relègue au rang des souvenirs les anciennes lois dites universelles, en physique comme en économie Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

92 Le paradigme de la destruction créatrice
Pour I.Prigogine « l’indéterminisme s’impose mais il ne doit pas être confondu avec l’absence de prévisibilité…c’est la limite à la prévisibilité dont il s’agit ». Kolmogorov, Arnold, Moser (KAM) démontrent qu’à cause « de résonances » apparaissent deux types de trajectoires: des régulières déterministes et des irrégulières imprévisibles qui résultent des dites résonances Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

93 Le paradigme de la destruction créatrice
Lorenz montre que toute prévision perd très vite de sa fiabilité. Les erreurs et les incertitudes se multiplient en générant des processus turbulent. « une connaissance précise du passé et du présent ne permet pas de prédire un futur lointain ». Cette imprédictibilité naissant d’un système déterministe est la signature authentique du chaos ».HP Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

94 Le paradigme de la destruction créatrice
Donc si on comprend bien, l’outils mathématiques est limité si l’on croit les scientifiques et n’est pas la panacée… Ici on parle d’irréversibilité, d’incertitude et de création Le déterminisme n’a plus de fondement Les modèles de prédiction en économie pèchent donc par leur manque de modestie Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

95 Un univers déconcertant
On apprend que désormais la ligne droite n’est pas la ligne la plus courbe pour relier deux points car l’espace est courbe Cet espace est déformé par la gravitation Le temps ne s’écoule pas à la même vitesse dans l’univers (plus la vitesse d’un objet augmente et plus son temps propre ralentit Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

96 Le paradigme de la destruction créatrice
D’ailleurs si un objet dépasse la vitesse de la lumière (on pose ici l’hypothèse) et bien son temps propre de vient imaginaire (!). L’infiniment petit de Planck est très curieux: l’espace est discontinu et l’énergie est composé de grains ou quanta et s’écoule en discontinu L’infiniment petit à un moment est indissociable, on ne peut plus à un niveau diviser la matière Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

97 Le paradigme de la destruction créatrice
Et le vivant? I.Prigogine nous enseigne dans la théorie des structures dissipatives qu’un apport d’énergie « déclenche, au sein même de l’inanimé le mouvement de complexification qui, partant de la matière, débouche sur l’émergence du vivant » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

98 Le paradigme de la destruction créatrice
L’apport d’énergie permet à un système non seulement de croître mais de se DEVELOPPER, c’est à dire se transformer et acquérir des propriétés nouvelles inconnues jusque là. Ex: les tourbillons de Besnard Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

99 Le paradigme de la destruction créatrice
Le développement est donc l’acquisition, de la part d’un système de fonctions et de propriétés nouvelles La croissance d’un système est donc l’augmentation du potentiel d’un système dans les fonctions où propriété qu’il possède actuellement RP reprendra ce point pour définir le développement en économie… Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

100 Le paradigme de la destruction créatrice
Une nouvelle vision de l’univers émerge: C’est un système qui transforme de l’énergie en information actuellement selon Schrödinger. L’univers actuel contient beaucoup plus d’infos que lors de sa création. Ainsi l’incertitude se réduit elle au cours du temps. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

101 Le paradigme de la destruction créatrice
Dans cet univers il y a des trajectoires Dans notre système solaire, stable, à l’équilibre il y a un ordre Par contre dans d’autres systèmes cet équilibre n’est pas stable Dans le vivant il y a des évolutions et des bifurcations possibles et incessantes des trajectoires, imprévisibles. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

102 Le paradigme de la destruction créatrice
L’homme fait partie du vivant, il est donc lui aussi susceptible d’adopter une ou des trajectoires imprévisibles Imprédictibles Hors les modèles en économie n’intègrent pas cette possibilité Ce qui explique pourquoi les prédictions des économistes se réalisent rarement Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

103 Le paradigme de la destruction créatrice
Reprenons: La matière bombardée par l’énergie s’est soudainement complexifiée Le vivant est apparu Le vivant est une nouvelle structure dissipative (d’énergie) La notion de bifurcation est liée à la notion d’imprévisibilité La vie reste cependant soumise aux lois de l’entropie comme à celle de la gravitation Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

104 Le paradigme de la destruction créatrice
Il y a donc dans notre histoire des moments particuliers Ou les trajectoires se brisent et où des bifurcations apparaissent On parle d’écart créateur aussi Ou d’innovation Elle est imprévisible et doit faire l’objet de toutes les attentions Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

105 Le paradigme de la destruction créatrice
La vie a changé la face du monde et l’univers Un écart créateur peut donc se pérenniser dans le temps et changer le système établi L’innovation est le moment critique où le système se complexifie C’est à dire passe d’un niveau d’organisation à un autre, plus riche en relation entre les éléments Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

106 Le paradigme de la destruction créatrice
Nous sommes dans le paradigme de la relation Le tout ne vaut pas la somme des parties L’étude des atomes ne notre corps ne permettent pas de comprendre ce qu’est un être humain Chacun des atomes qui composent une cellule vivante…. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

107 Le paradigme de la destruction créatrice
Accomplit un ensemble de fonction dont la convergence fait émerger une caractéristique nouvelle, la vie notamment, totalement absente au niveau inférieur et qui représente bien d’autres choses que l’addition des propriétés des atomes e carbones, hydrogènes…composant la cellule c’est de l’organisation que jaillit le sens Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

108 Le paradigme de la destruction créatrice
La grande histoire de la vie nous invite à changer notre regard sur le monde « Vouloir expliquer la nature dans sa totalité et son universalité est le signe manifeste d’une approche non scientifique »CC René Thom montre dans sa théorie des catastrophes que contrairement à ce que dit la mathématique linéaire…. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

109 Le paradigme de la destruction créatrice
Un phénomène parvenu à un certain point e son évolution fait des bons, des ruptures, romps sa trajectoire et engendre des formes (les fractales) L’avenir est fait de POSSIBLES Rien n’est écrit, rien n’est déterminé Curieusement l’ordre peut naître du désordre aussi Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

110 Le paradigme de la destruction créatrice
Von Foerster et Henri Atlan le montre «  Par une combinaison de hasard et de fixations, l’ordre et la structuration jaillissent du désordre » Ex: la boite d’aimants secouée Du désordre un ordre à émergé! Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

111 Le paradigme de la destruction créatrice
Shrodinger dans « what is life? » indique Que la quantité d’énergie matière ordonnée présente dans un système se dégrade dans le temps L’entropie du système augmente Il indique aussi et c’est nouveau que: Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

112 Le paradigme de la destruction créatrice
«Si le soleil s'éteint chaque jour un peu, l’énergie qu’il rayonne en se consumant a permis l’émergence de la vie. Cette énergie anima aussi les grands cycles bio géochimiques grâce auxquels, se recréent en permanence, les conditions indispensables aux développement des espèces. Ce qui apparaît être une dégradation d’un coté est source de création de l’autre » RP Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

113 Le paradigme de la destruction créatrice
L’entropie c’est donc autre chose C’est le prix à payer pour qu’une création puisse émerger Le hasard n’est plus ce raz de marée qui, obéissant à la loi des grands nombres conduit les phénomènes à s’uniformiser autour de valeur moyenne Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

114 Le paradigme de la destruction créatrice
Le hasard devient une amplification et non plus une résorption des écarts, l’instrument de la création d’un nouvel ordre apparaissant à un autre niveau d’organisation Le flèche du temps demeure irréversible par contre et Le hasard ne défait pas en sens inverse ce qu’il a fait La notion de stade final n’a plus de sens dans ce paradigme Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

115 La vision de l’homme qui s’en dégage
L’homme est libre, il n’est pas condamné au déclin et au chaos Rien n’est déterminé même s’il reste soumis aux lois de l’entropie L’homme peut changer les choses et reconfigurer les systèmes en place Il doit agir avec précaution cependant car irréversibilité Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

116 Le paradigme de la destruction créatrice
L’homme laisse son empreinte dans un monde fragile ou les déséquilibres peuvent survenir L’équilibre est une configuration rare et précieuse à protéger Si on fait maintenant le point… Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

117 Le paradigme de la destruction créatrice
Vous vous apercevez que les bio économistes ont été interroger le fondement du regard que l’on jette sur les choses Ils ont interrogé non seulement les mathématiciens mais aussi les biologistes, les physiciens, les épistémologues Ils ont pénétré leur modèle en profondeur Il y a une dimension philosophique dans ce travail également Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

118 Le paradigme de la destruction créatrice
Ils se nourrissent des derniers acquis scientifiques et en tire toutes les conclusions qui s’imposent dans leur champ disciplinaire: l’économie Une approche n’est pas scientifique ou supérieure par ce qu’elle utilise les maths Cela fait longtemps que les mathématiciens ont dépassé cette vision, nous venons de le prouver Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

119 Le paradigme de la destruction créatrice
Les bio économistes en partant des critères principaux caractérisant le paradigme de la destruction créatrice Tentent de proposer une nouvelle vision de l’économie, du monde, de la société Ils se sont en priorité penchés sur la relation qu’il existe entre l’économique et le vivant. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

120 Le paradigme de la destruction créatrice
Les bio économistes utilisent les arguments et les enseignements des sciences dites dures pour démonter les limites de l’approche standard néo-classique Qui se revendique justement de ces sciences dures, en nous faisant croire qu’ils suivent les préceptes des mathématiciens Ce qui est vrai…mais des mathématiciens du 18ème siècle, il y a deux siècles de décalage… Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

121 4. Un autre regard sur l’économie
Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

122 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Introduction Le regard que l’on pose sur la société est lié à l’image que le chercheur se fait de l’univers C’est la thèse de RP et de GR De là découle modèles, concepts dans toutes les disciplines Sauf en économie… Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

123 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Introduction Malgré ce postulat largement partagé chez les épistémologues, on constate que les principaux défenseur des types d’approche en économie justifient l’existence de leur courant de pensée en mettant en avant des lois économiques qu’ils qualifient « d’universelles » Et qui justifient la supériorité de leur dogme Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

124 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Introduction En fait ces théories sont fondées sur des hypothèses qui ne sont pas nées du hasard mais qui appartiennent à une époque, à un lieu, à une civilisation. Ces hypothèses sont le reflet du vécu de ces hommes, de leur représentation du monde, elles appartiennent à un paradigme Leur construction est intellectuellement datée Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

125 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Introduction Et comme toute théorie leur construction peut devenir obsolescente D’autres constructions intellectuelles, plus en regard avec les enjeux sociétaux actuels peuvent les remplacer Il faut être très prudent avant d’afficher l’universalité d’une loi! L’économie n’échappe pas à cette règle Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

126 Qu’est ce que l’économie?
Selon Bachelard toute discipline répond à une question centrale qu’elle pose au monde Qu’elle est la question que posent les économistes au monde? Juste une mise au point…. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

127 Qu’est ce que l’économie?
Pour L.Robbins: « l’économie étudie le comportement humain en tant que relation entre fins et moyens à usages rares et alternatifs » Pour A.Marshall: « elle représente cette part de l’activité humaine qui a le plus trait à l’acquisition et l’usage des choses matérielles nécessaire au bien être » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

128 Qu’est ce que l’économie?
René Passet: « c’est une activité de transformation du monde destinée à la satisfaction des besoins humains car c’est là qu’est la finalité de l’économie »RP « Cette activité met en présence trois sphères: une sphère naturelle qu’elle transforme, une sphère économique au sein de laquelle se fait cette transformation et une sphère humaine pour laquelle elle s’effectue »RP Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

129 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Plan A. la pensée mécaniste en économie B. l’économie et l’entropie C. le destruction créatrice appliquée à l’économie Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

130 A. L’école néo-classique relève du paradigme de l’horloge
Pour J.Grinevald: « l’économie NC s’est voulue explicitement une extension de la mécanique rationnelle, voire une application sociale de la mécanique céleste. Elle est devenu une discipline abstraite dont la rationalité, à la faveur d’une logique d’équilibre et d’une conception circulaire et isolée du processus économique d’inspiration newtonienne » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

131 A. L’école néo-classique relève du paradigme de l’horloge
Pour lui le modèle classique de la physique est imité « servilement » par les économistes Pour RP, ce goût pour la physique est très sélectif puisqu’il correspond à la physique du 18ème alors que l’économie se construit à la fin du 19èeme En gros les économistes découvrent les joies de l’horloge quand la physique est à l’age d’or de la thermodynamique…. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

132 A. L’école néo-classique relève du paradigme de l’horloge
On y retrouve les même traits ainsi: La réversibilité Le déterminisme L’immuabilité la prétention d’universalité L’absence de la flèche du temps La somme des parties vaut le tout L’usage abondant des maths La notion d’équilibre Sont au cœur de la pensée NC Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

133 Prouvons le et revisitons les classiques!
L’usage de la courbe, du point est central pour les NC, tout comme Newton, ces outils leur permettent de modéliser des espaces et des trajectoires Il y a la la prétention de modéliser le comportement des agents dans toutes leur complexité Quelques soient leur différences…. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

134 Le paradigme mécaniste en économie
L’équilibre est au cœur de la pensée NC La libre concurrence conduit à l’équilibre Le système tend de lui même, naturellement vers, il faut laisser faire L’équilibre est la position optimale que peut atteindre le système L’ordre naturel est censé assurer l’équilibre des forces Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

135 Le paradigme mécaniste en économie
Ici la rationalité se définit simplement Le plus avoir se confond avec le mieux être, mécaniquement sans effet de saturation Si un déséquilibre apparaît, les forces naturelles du marché le rétablira Le prix est l’outil qui permet l’ajustement et l’équilibre entre l'offre et la demande Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

136 Le paradigme mécaniste en économie
Il y a réversibilité des phénomènes Ce qui a été défait peu toujours être refait Dans le modèle de la concurrence pure et parfaite, on suppose l’atomicité du marché On notera au passage l’utilisation de la meme sémantique que la physique Qu’est ce cette hypothèse? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

137 Le paradigme mécaniste en économie
Pour garantir le bon fonctionnement du marché il faut empêcher l'établissement de tout monopole ou oligopole « Dans l’équilibre général tout dans le cosmos, l’ajustement des forces résulte de l’action d’un très grand nombre de composantes qui chacune, pour une part infime, tout en lui restant soumise »RP Il y a infinité d’agents ou d’atomes dans les 2 modèles. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

138 Le paradigme mécaniste en économie
Dans le modèle de la concurrence pure et parfaite, il y a atomicité du marché. Il convient de noter ici l’usage de la sémantique: ce terme est directement emprunté aux physiciens. Cette condition d’atomicité permet de garantie le bon fonctionnement du marché. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

139 Le paradigme mécaniste en économie
L’existence de monopole ou d’oligopole est décriée car ceci entraîne une situation où le prix n’est pas fixé à son niveau optimal, ce qui est préjudiciable à l’ensemble de la société, même si cela profite à quelques nantis. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

140 Le paradigme mécaniste en économie
Tout comme les atomes les agents sont soumis au prix et subissent l’équilibre général C’est un non sens de parler d’acteur dans ce modèle Chaque élément se trouve dans la position dans laquelle il doit se trouver Chaque agent participe pour une part infime à la formation du prix d’équilibre L’ajustement du marché se fait par dessus les agents Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

141 Le paradigme mécaniste en économie
« dans ce système, l’homme n’est pas un acteur mais chie crevé charrié par le courant d’une histoire qui n’en est pas une, puisque nul événement ne vient à aucun moment y rompre le cours programmé des choses »RP Oui au fait où est l’histoire et la flèche du temps? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

142 Le paradigme mécaniste en économie
Ben il y en a pas Pas d’évolution tout est stable, à l’équilibre On est à l’optimum (c’est le pied) Les prix et les quantités sont tous perçus en un même point du temps On ne traite pas de la dynamique de l’évolution du capitalisme dans ce modèle A l’état d'être le garant du laissez faire! Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

143 Le paradigme mécaniste en économie
Walras invente l’image du commissaire priseur pour expliquer le mode de fixation du prix dans une économie de marché. Il est dit « d’équilibre » et se fixe par tâtonnement, grâce à l’action du commissaire priseur. Walras reprend ici ce qui se passe au niveau du marché boursier pour le transposer à l’ensemble de l’économie. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

144 Le paradigme mécaniste en économie
Le démon de Laplace, sensé tout connaître de la position de départ de la loi du mouvement des éléments de l’univers a pour petit frère ce commissaire priseur qui, informé par miracle des dispositions d’esprit de tous les agents (vendeurs, acheteurs), peut proclamer le prix d’équilibre auquel chacun devra se plier. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

145 Le paradigme mécaniste en économie
Le prix se fixe instantanément et in temporellement. Il n’y a aucune force de friction dans le fonctionnement de ce système (pas d’alliances, pas de défaut d’information, que des agents rationnels, mobiles, pas de coûts de transport, pas de coût d’information)…tout comme le système solaire. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

146 Le paradigme mécaniste en économie
Tout dans le modèle standard résulte de l’addition des éléments qui le composent et si « l’horloge est la somme des rouages, la société est ici une somme d’individus et l’intérêt général, la somme des intérêts individuels. On retrouve au niveau macro les même propriétés qu’au niveau micro. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

147 Le paradigme mécaniste en économie
Le tout est la somme des parties dans les deux cas. Les lois qui régissent les différents niveaux organisationnels (agents, entreprises, filières, le système global) sont les même. Tout comme l’atome, le système solaire, la galaxie sont régies par la loi de la gravité universelle. Tout se fait à logique constante. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

148 Le paradigme mécaniste en économie
La mécanique n’étudie pas la relation des choses avec l’extérieure également. Le processus économique est linéaire: input, fabrication et transformation, out put vente. C’est un diagramme complètement clos qui représente un va et viens entre la production et la consommation. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

149 Le paradigme mécaniste en économie
Malthus tente de montrer que la croissance de la population humaine peut buter sur la contrainte des RN puis ensuite L’environnement et les ressources naturelles sont ignorés. Le capital naturel est considéré comme abondant et inépuisable depuis J.B.Say. Ces processus se fait comme si la biosphère n’existait pas. L’école marginaliste est mécaniste Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

150 Le paradigme mécaniste en économie
« le paradigme de la dynamique classique se débat avec un grand nombre de difficultés, ce point met en évidence le défaut majeur et d’ailleurs originaire de l’approche néo-classique: causé en particulier par sa tendance réductionniste: son caractère idéal » RP. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

151 Le paradigme mécaniste en économie
C’est en cohérence avec les objectifs d’universalité que le paradigme newtonien affiche. Il cherche a établir un programme merveilleux et se veut de découvrir la nature humaine en partant de l’ordre et de l’harmonie qui règne sur la nature céleste. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

152 Le paradigme mécaniste en économie
Ce qui est curieux note RP, c’est que « des années après que le dogme mécaniste eut perdu de sa suprématie en physique et son emprise dans le monde de la philosophie, les néoclassiques se sont mis à ériger une science sur le modèle de la mécanique, et bien qu’elle ait beaucoup avancé depuis, rien de ce qui n’est intervenu n’a fait dévier la pensée économique de la pensée mécaniste » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

153 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Citation de RP « La voici donc confrontée à sa vérité, cette pensée « éternelle » traitant les autres de ringardes: solidement ancrée dans la logique de l’horloge mécanique à l’aube de l’ordinateur, découvrant hardiment, pour les meilleurs, le déterminisme statistique au temps des systèmes chaotiques, cultivant ses équilibres généraux devenus parait il calculable à l’ère de la destruction créatrice Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

154 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Citation de RP Le regard qu’elle nous propose n’ayant en somme qu’une à deux révolution scientifiques de retard, elle nous indique fièrement les voies de l’avenir. Ne nous étonnons pas de son inaptitude à interpréter une mutation qu’elle ne perçoit même pas » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

155 Le paradigme de l’entropie en économie
Deux grands auteurs relèvent de ce paradigmes: Karl Marx bien que son œuvre déborde largement ce cadre tant elle est riche Nicholas Georgescu Roegen et les auteurs de la décroissance Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

156 Le paradigme de l’entropie
Comme on l’a vu, l’économie est une science plurielle Le courant dominant est mécanique, pré thermodynamique Pré évolutif Pré écologique Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

157 Le paradigme de l’entropie
Cela veut dire qu’il est sans entropie croissante Sans irréversibilité Sans durée et devenir Sans complexité et sans destruction créatrice Sans possibilité d’évolution et de vie Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

158 A. Le paradigme de l’entropie K Marx
Il a développé une correspondance très abondante avec Engels son ami. Leur lecture nous apprend qu’ils étaient passionnés par la physique de leur époque et par la thermodynamique Ils n’y restèrent pas indifférents et leurs œuvres paraissent avoir largement été influencés par la vision du monde qui s’en dégage Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

159 Le paradigme de l’entropie
La vision marxienne se situa à l’heure de la machine à vapeur. L’auto destruction du capitalisme est aussi une auto déstructuration. Comme un système thermodynamique, celui-ci évolue vers l’uniformisation de la société, sans classe ni état à la fin. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

160 Le paradigme de l’entropie
Il décrit un mécanisme de dégradation du système capitaliste qui n’est pas sans rappeler une certaine vision de la dégradation de l’univers thermodynamique Le capitalisme est condamné car il contient en lui les germes de sa propre destruction, comme notre univers thermique Ce germe c’est la baise tendancielle du taux de profit qui conduira le capitalisme à ‘état de croissance nulle, à la stagnation, au chaos. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

161 Le paradigme de l’entropie
Selon RP, cette baisse tendancielle du taux de profit (résultat d’une différence entre coût de production et prix de vente) est équivalente de la réduction d’une différence de potentiel qui épuise la capacité de croissance du système à mesure que ce dernier s’uniformise. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

162 Le paradigme de l’entropie
L’homme dans tout cela, que peut il faire? Pour Marx il est être acteur DANS l’histoire Il n’est pas l’agent passif du paradigme mécaniste Il peut agir, la lutte des clases est un levier pour les travailleurs pour affronter la loi générale du capitalisme. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

163 Le paradigme de l’entropie
Le capitalisme disparaîtra par contre, La bourgeoisie obnubilée par la recherche du plus grand profit à travers l’exploitation des masses, produit les mécanismes de sa propre destruction Le profit est condamné à disparaître et avec lui le système entier basculera Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

164 Le paradigme de l’entropie
Marx nous raconte l’histoire d’une auto déstructuration semblable à celle d’un système thermodynamique marchant spontanément vers l’entropie. L’histoire est ici déterminée et la fin connue, comme celle de notre cosmos Le socialisme remplacera le capitalisme Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

165 Le paradigme de l’entropie
Cette histoire échappe aux humains Le capitalisme va étendre sa toile sur toute la planète (impérialisme) Mais c’est reculer pour mieux sauter Il y aura le grand soir Contre le courant de l’histoire nul ne peut rien Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

166 Le paradigme de l’entropie
Le sens de l’histoire s’impose aux hommes mais non les modalités de son cheminement On retrouve ici une conception thermodynamicienne du monde qui concilie le comportement erratique des micro éléments avec le déterminisme des grands nombres Sans cette marge de liberté individuelle les théories marxiennes seraient incompréhensibles Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

167 Le paradigme de l’entropie
La société communiste sera Sans classe Tout sera homogène et indistinct Une société idéale ou l’égalité sera de mise Ce système rappelle celui d’un système évoquant irrésistiblement le libre mouvement des molécules dans un système en état d’entropie où le gaz est uniformément répandu sous l’effet des lois probabilistes des grands nombres. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

168 Le paradigme de l’entropie
Il y a autre chose chez Marx Le temps existe! Passé et futur sont différents L’équilibre n’est plus la référence absolue La flèche du temps est introduite ici Ce monde évolue et n’est pas statique Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

169 Le paradigme de l’entropie
Le système capitaliste se détériore et se dégrade au fur et à mesure de l’écoulement du temps et cela est IREVERSIBLE L’univers marxien à une destinée Le cosmos et la société ont un devenir Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

170 Le paradigme de l’entropie
Autre indice: l’analyse du facteur travail fait par Marx Il est considéré « comme un potentiel énergétique qui se dégrade au fur et à mesure de l’effort » Pour reconstituer la force de travail et faut repos et alimentation Donc un salaire minimum et un temps minimum de récupération Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

171 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Marx (fin) Marx déborde ce cadre d’analyse On peut aussi analyser l’émergence du communisme comme l’apparition d’un nouveau système issu d’un mouvement de destruction créatrice de la société Marx est mécaniste aussi en oubliant d’analyser l’environnement, le processus économique qu’il décrit est linéaire. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

172 N.Georgescu-Roegen et la décroissance
Il était féru de physique et de biologie et a longuement étudié les ouvrages des thermodynamiciens. Il est devenu le grand précurseur à qui « revient l’inestimable mérite d’avoir clairement inscrit le développement économique dans le courant de l’entropie universelle qu’il ne peut, selon lui, qu’accélérer ». RP Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

173 Le paradigme de l’entropie
Son hypothèse centrale est de considérer l’économie de la civilisation industrielle comme étant un processus entropique impliquant inévitablement, en raison du deuxième principe de la thermodynamique, la dégradation de l’environnement, un épuisement des ressources ainsi qu’une augmentation des déchets et de la pollution Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

174 Le paradigme de l’entropie
Il montre que l’activité économique se déroule dans un monde réel et que le processus économique est circonscrit par une frontière au travers de laquelle de la matière et de l’énergie sont échangés avec le reste de l’univers matériel Il consomme de la matière énergie pour la rejeter continuellement Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

175 Le paradigme de l’entropie
Chez lui, les inputs outputs ne sont pas QUE des composants d’une chaîne de fabrication combinant capital et travail Les inputs sont des objets empruntés à la biosphère dont ils font partis Les outputs ne sont pas que de biens de consommation, ce sont des déchets en devenir qui auront un impact Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

176 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Disgression En fait notre environnement n’est plus naturel et ce depuis longtemps! La main de l’homme est partout La nature est hybride, c’est un mixte de nature et de culture humaine Nos objets sont hybrides aussi, ce sont des mixtes de culture et de nature (Larrère) Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

177 Le paradigme de l’entropie
Il indique que la basse entropie est rare dans notre environnement L’activité économique utilise ces biens La rareté de ces biens en économie est mesurée par le prix du marché Cette mesure de la rareté n’a rien voir avec le degré de rareté « entropique de l’objet » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

178 Le paradigme de l’entropie
Il y a un problème avec la mesure de la rareté dans notre système économique On gaspille des ressources très rares dans l’univers, le marché est incapable de mesurer cela Il faut changer d’étalon de mesure car la loi de l’entropie est la racine de la rareté économique. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

179 Le paradigme de l’entropie
Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité que l’idée du processus économique comme étant un phénomène isolé et circulaire telle que le représente les néo-classiques Ce processus, au contraire est solidement arrimé à une base matérielle qui est soumise à des contraintes précises. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

180 Le paradigme de l’entropie
Pour Roegen, ce processus économique ne peut fonctionner sans un échange continu qui altère L’ENVIRONNEMENT D’UNE FACON CUMULATIVE ET SANS ETRE EN RETOUR INFLUENCE PAR CES ALTERATIONS Il y a forcément dégradation pour lui. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

181 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Un précurseur? En 1970 on commençait à s’alarmer sur les pluies acides transfrontalières, les pollutions dites locales (Californie, clean air act): atteintes localisables et repérables En 1984 on a commencer à s’alarmer sur le trou de la couche d’Ozone (pollution globale) Et aussi sur l’effet de serre qui d’hypothétique devient certitude scientifique Aujourd’hui un tiers des espèces vivantes est menacée de disparition…les grands cycles de régulation planétaires sont touchés Il faut arrêter la politique du coup par coup Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

182 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
disgression R.Passet en partant du même constat indique que tout ces effets ne sont pas la manifestation d’une crise Qui dit crise dit retour à l’équilibre, dit parenthèse difficile à gérer. Les indicateurs virent tous au rouge note R.Passet, ce n’est pas le signe d’un dysfonctionnement de notre économie de marché Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

183 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
disgression C’est le signe de l’épuisement de notre système et de la nécessité impérieuse de muter rapidement La mutation c’est le changement de norme et la ré invention d’un système nouveau e code et de valeur C’est le sens qu’il met dans la notion de développement durable, c’est une mutation sociétale, un changement de paradigme dans notre stratégie de développement à opérer. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

184 Le paradigme de l’entropie
On retrouve aussi un point avancé par Malthus: notre monde est limité et les RN ne sont pas inépuisables G.Roegen a tiré la sonnette d’alarme en précurseur L’acier des canons utilisé aujourd’hui sont autant de soc de charrues que nos enfants n’auront pas demain Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

185 Le paradigme de l’entropie
Quelques chiffres (world resource institute 1996) pour prouver ces dires: Aluminium: 207 ans de réserves prouvées Cuivre: 33____________ Etain: 41 Fer: 152______________Zinc: 20 Plomb:23 Nickel:59 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

186 Le paradigme de l’entropie
Si on prend les réserves estimées Aluminium: 252 ans de réserves prouvées Cuivre: 62____________ Etain: 59 Fer: 233______________Zinc: 48 Plomb:47 Nickel:137 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

187 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Le pétrole 1950____________________22 1960____________________37 1970____________________35 1980____________________27 1990____________________45 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

188 Le paradigme de l’entropie
Le monde de Roegen est un monde « clos, qui finit par imposer des limites au développement de l’humanité » Il y a bien l’idée de la dégradation, de l’irréversibilité De l’aboutissement vers un stade final aussi Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

189 Le paradigme de l’entropie
Notre planète n’est pas infinie C’est une petite boule bleue perdue dans l’univers Où, phénomène étrange la vie est apparue Dans un univers sans limite, elle parait bien fragile, elle parait unique C’est notre maison et nous ne pouvons pas nous en échapper (et pourquoi e ferait on?) Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

190 Le paradigme de l’entropie
Cette vision du monde est récente, elle émerge en fait avec la conquête spatiale En cinquante ans, la « nature sauvage » et infinie est devenue en fait un fait paradoxal dans l’immensité de l’univers et circonscrit sur une petite planète, en périphérie d’une galaxie banale et proche d’un petit soleil sans grand intérêt. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

191 Le paradigme de l’entropie
Le capitalisme pour Roegen se doit de respecter certaines limites écologiques incontournables liées « à la capacité de charge des écosystèmes, à la productivité primaire qui dépend de la photosynthèse de la végétation, à l’intégrité de la biodiversité, à la stabilité des cycles bio géochimiques, à l’équilibre du climat Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

192 Le paradigme de l’entropie
L’impact des activités humaines sur le milieu est obligatoirement perturbateur pour GR, négatif car « dans le contexte de l’entropie, chaque action de l’homme ou d’un organisme, voir tout processus dans la nature, ne peut aboutir qu’à un déficit pour le système total ».GR Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

193 Le paradigme de l’entropie
Pour lui l’homme ne crée rien, il ne fait que transformer le monde Le travail humain peut au maximum créer 600 K Cal d’énergie par lui-même..sauf que pour se maintenir il a besoin de 3000 K C qu’il empreinte au milieu (rendement 20%) C’est la nature qui fournit la différence et permet au travail de se reproduire et à la base tout est issu de l’énergie solaire qui est continuellement transformée et accumulée Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

194 Le paradigme de l’entropie
GR indique que « cela nous force à reconnaître que le produit réel du processus économique n’est pas le flux matériel de déchets, mais le flux immatériel toujours mystérieux de la joie de vivre »GR On ne crée rien de matériel Par contre on crée de l’information, de la culture, là est la vrai création. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

195 Le paradigme de l’entropie
La « joie de vivre » est le sens qui guide notre existence (et non la recherche du profit égoïste), cette joie de vivre ne vient pas de la seule accumulation matérialiste des objets de consommation pour GR et Latouche Le PIB ne mesure pas le bonheur, cet indicateur est tronqué et obsolète Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

196 Le paradigme de l’entropie
G.Roegen et Latouche proposent une révolution intellectuelle en estimant qu’il est impératif de réviser à la baisse nos besoins et notre demande en objets matériels Plus avoir ne rime pas avec mieux être Il faut décoloniser notre imaginaire du mythe matérialiste (Latouche) Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

197 Le paradigme de l’entropie
L’antithèse de la croissance n’est pas l’état stationnaire chez eux Il faut selon eux baisser le niveau d’activité de production « la sagesse serait de maîtriser la décroissance des pays industriels plutôt que de tenter la relance du moteur de la croissance par des moyens qui… Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

198 Le paradigme de l’entropie
…conduisent au chômage, à l’aggravation des inégalités, aux risques incalculables de l’utilisation du nucléaire, en somme, à une série de normalisation de la crise confinant, en raison même du progrès technologique au désastre irrémédiable » GR Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

199 Le paradigme de l’entropie
Cette décroissance ne vise qu’à limiter les dégâts provoqués par les hommes au final. Le courant de l’entropie entraînera un jour l’humanité vers le chaos final et nul ne peut enrayer de phénomène irrésistible et hors de note atteinte Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

200 Le paradigme de l’entropie
Selon RP « il s’agit là d’une conception défensive et préservatrice. Dans tout les cas, c’est la dégradation qui est censé avoir le dernier mot: le combat de l’homme pour préserver la nature est un combat perdu d’avance et on ne peut différer l’échéance finale. Les limites de son approche sont définies et encadrées par une notion … Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

201 Le paradigme de l’entropie
…restrictive du concept de vie qu’il exprime par sa subordination, voire sa soumission à la loi de l’entropie qui devient ainsi absolue…nous sommes dans le cadre d’un paradigme déterministe ».RP Le déterminisme sous jacent à sa pensée ne peut être conciliable avec la vision complexifiante de l’univers développée par Prigogine ou Shoerdinger. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

202 Le paradigme de l’entropie
Chez G.Roegen notre terre est un système clos, il oublie que ce système est ouvert, notamment énergiquement Iconoclaste jusqu’au bout il estimait dans un texte très virulent en 1992 que la notion de DD avancée par les organismes internationaux était « une charmante berceuse »/ Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

203 Le paradigme de la destruction créatrice en économie
Ce paradigme est en cours de construction, deux auteurs émergent dans ce paradigme J.A.Schumpeter et ses héritiers R.Passet Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

204 La destruction créatrice
J.A Schumpeter est devenu un des Maîtres de Roegen au milieu des années trente après l’avoir fait venir à Harvard. J.A Schumpeter est un auteur prolixe, on se concentre ici que sur sa théorie de l’entreprenariat et non sur ses travaux d’historien de la pensée économique Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

205 La théorie de l’entreprenariat
Pour décrire l’activité économique, Schumpeter utilise l’image du circuit Il marche selon un processus en boucle fermé et ignore l’environnement Pour l’auteur le prix n’est pas fixé par un commissaire priseur omniscient qui permet l’ajustement entre l’offre et la demande Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

206 La théorie de l’entreprenariat
Au début de chaque cycle, les agents ne connaissent pas bien le montant de la demande ni le prix Ils connaissent par contre approximativement le montant de leur propre besoin Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

207 La théorie de l’entreprenariat
Pour réguler leur activité il utilisent les informations de la période antérieure et ajustent leur production en conséquence En tenant compte des écarts ou modifications perçus antérieurement Il y a ici un processus d’apprentissage des agents et le temps qui sont introduits Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

208 La théorie de l’entreprenariat
« Chaque offre est pour ainsi dire attendue quelque part dans l’économie nationale par une demande correspondante ». JAS Le tout forme un circuit en équilibre et se reproduit dans le temps. Les agents reproduisent quasiment à l’identique leur comportement, ils sont assez passifs et peuvent être qualifiés de gestionnaires. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

209 La théorie de l’entreprenariat
Il y a cependant des ruptures possibles dans ce système. Il existe « une main ouvrière » qui est à l’origine de l’évolution et du dynamisme du capitalisme. « Qui crée sans répit car il ne peut rien faire d’autre ». C’est l’entrepreneur innovateur. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

210 La théorie de l’entreprenariat
C’est lui qui crée une modification du flux circulatoire sur tout le parcours Pour RP ce n’est rien d’autre que « le point critique venant rompre le circuit et déclenchant le phénomène d’imitation en grappe par lequel l’innovation s’étend à l’ensemble du système ». Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

211 La théorie de l’entreprenariat
L’évolution du système s’effectue par un processus de mutation qui transforme les éléments vieillis en éléments neufs en permanence. Ce processus de destruction créatrice constitue pour JAS la donnée fondamentale du capitalisme. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

212 La théorie de l’entreprenariat
Cette évolution affecte l’ensemble du système, elle se propage Elle est imprévisible et surgit au moment où l’on ne s’y attend pas. Elle vient des agents économique eux-même et n’est pas déclenchée par une grande loi générale propre au système Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

213 La théorie de l’entreprenariat
A un certain moment des agents ont décidé de produire autrement c’est à dire: Fabriquer un nouveau bien ou Introduire de nouvelles méthodes de fabrication ou commerciales Ouvrir un nouveau marché Conquérir une source nouvelle de M.P Réaliser une invention nouvelle Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

214 La théorie de l’entreprenariat
L’entrepreneur est le moteur à la source de l’évolution du capitalisme Il est l’agent qui porte la destruction créatrice et qui restructure le système De là JAS avance une nouvelle définition de la croissance et du développement reprise ensuite par F.Perroux et R.Passet Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

215 La théorie de l’entreprenariat
La croissance c’est produire plus la même chose Le développement c’est produire autrement autre chose F.Perroux voit dans la croissance une notion quantitative Et dans celle de développement une notion qualitative Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

216 La théorie de l’entreprenariat
La flèche du temps existe bien ici Le futur n’est pas la répétition du passé L’introduction de l’innovation est une processus irréversible L’histoire n’est pas écrite il y a incertitude sur l’avenir, pas de déterminisme donc Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

217 La théorie de l’entreprenariat
Cependant…pour JAS le capitalisme va vers sa dégradation finale et se transformera en socialisme mais on peut y voir aussi un phénomène de destruction créatrice Cependant pour JAS il n’y a pas de processus auto destructeur économique Le capitalisme engendre un progrès matériel inédit pour lui Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

218 La théorie de l’entreprenariat
Ce sont les institutions sociales qui petit à petit s’effriteront selon lui Le mal viendra « de l’effritement des murs d’une atmosphère sociale » défavorable à l’entreprises privée. Au fur et à mesure de son succès le ressort du capitalisme se détend. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

219 La théorie de l’entreprenariat
« L’évolution ne procède pas par accumulation mais par renouvellement, c’est à dire disparition des structures obsolètes et remplacement par de nouvelles formes efficaces » JAS. On est proche de Darwin: les espèces anciennes sont remplacées par des nouvelles Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

220 La théorie de l’entreprenariat
L’évolution c’est « un processus de mutation qui révolutionne constamment de l’intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs »JAS Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

221 La théorie de l’entreprenariat
L’innovation c’est donc l’écart créateur ou la singularité, le micro-événement qui fait basculer le système d’un état à un autre C’est à dire il fait passer une organisation à un état plus complexe. L’entrepreneur est acteur DE l’histoire et non acteur DANS l’histoire. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

222 La théorie de l’entreprenariat
L’entrepreneur de JAS n’a rien à voir avec celui des NC Ce n’est pas un expert du calcul qui maximise son profit en employant ses salariés à son plus grand bénéfice Ici il prend des risques souvent plus que de raison Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

223 La théorie de l’entreprenariat
Il s’entête dans son idée envers et contre tout, il y croit Sa raison de vivre n’est pas dans le profit mais « par la volonté de fonder un royaume, de vouloir lutter, par la joie de créer ».JAS Selon J.Quilles l’entrepreneur innovateur est une alternative à part entière de l’entrepreneur NC Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

224 La théorie de l’entreprenariat
On n’est pas entrepreneur toute sa vie A la fin il redevient (souvent) gestionnaire Ce statut est temporaire JAS nous donne ainsi l’image d’un système capitaliste dynamique et sans cesse en mouvement Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

225 La théorie de l’entreprenariat
L’innovation est liée a une connaissance nouvelle des choses C’est la création d’une nouvelle forme d’information Elle peut se diffuser et se propager Elle peut tout comme l’info réduire l’entropie du système Tient on retrouve Schrodinger! Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

226 La théorie de l’entreprenariat
On identifie chez JAS les concepts: D’acteur D’écart-créateur D’irréversibilité De complexification D’indéterminisme Concepts propres au paradigme de la complexification Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

227 La théorie de l’entreprenariat
Il y a anachronisme car « les analyses prophétiques de JAS se révèle en parfaite harmonie avec un paradigme qui, au moment où elles sont formulées (1912) n’existe pas encore ».RP Rattachement anachronique donc, pour la première fois un économiste est en avance d’un paradigme! Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

228 La bio-économie de R.Passet
L’itinéraire intellectuel de R.passet offre des similitudes avec celui de NGR Ouverture multidisciplinaire Groupe des dix Proche des travaux d’I.Prigogine contrairement à NGR qui reste fidèle à Carnot. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

229 La bio-économie de R.Passet
Pour lui l’économie unidimensionnelle répond aux problèmes à l’intérieur de ses propres limites. Comment l’économiste NC peut il prétendre que sa théorie représente un comportement rationnel humain? Est il compétent pour statuer là-dessus? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

230 La bio-économie de R.Passet
N’y a-t-il pas lieu d’interroger les scientifiques de ce domaine? Pour RP il y a abus de pouvoir des économistes unidimensionnels Il faut ouvrir l’économie aux autres disciplines, c’est l’économie unidimensionnelle…. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

231 La bio-économie de R.Passet
Pour les économistes, l’optimum est atteint quand le coût marginal atteint la recette marginale, une fonction atteint son maximum quand la dérivée s’annule Ainsi l’homo oeconomicus maximise utilité et profit Pour RP il est abusif de prétendre que l’ensemble des comportements humains peuvent être rendu compte par les économistes Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

232 La bio-économie de R.Passet
On parle pourtant d’économie de la santé, d’économie de la délinquance, d’économie de l’environnement On tente d’étendre le raisonnement des économistes dans des champs où il n’a pas compétence seul à dire les choses Au nom de quoi l’optimum économique serait l’optimum social? Correspondrait après internalisation des EE a l’optimum écologique? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

233 La bio-économie de R.Passet
L’économie unidimensionnelle a tenté de s’ouvrir c’est l’internalisation de EE Le coût des rejets est pris en compte et on les réintègre dans le coût de production Mais il y a une logique prépondérante dans ce raisonnement c’est le marché On suppose ici que ce coût est évaluable monétairement, qu’il est évaluable et observable Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

234 La bio-économie de R.Passet
On suppose que les dégâts sont réversibles et pourront être réparé Comment évaluer la disparition d’une espèce monétairement et qui n’a pas de prix de marché? Comment évaluer la perte d’un ensemble de fonction par un milieu naturel? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

235 La bio-économie de R.Passet
L’économie unidimensionnelle tente d’apporter des réponses mais il faut avoir conscience de leur limite et de leur insuffisance Il faut changer de raisonnement et revoir les fondements de la pensée économique selon RP Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

236 La bio-économie de R.Passet
A l’écoute des avancées scientifiques des sciences dures…. Il tente de transposer la notion d’écart créateur en économie, pour lui il est: « loin d’être résorbé par la moyenne, il s’étend, se propage et détermine le phénomène. L’équilibre des forces au point critique permet à une action minime, le plus souvent imprévisible, de faire basculer le cours des choses ». Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

237 La bio-économie de R.Passet
« cela s’applique fort bien aux sociétés humaines où les minorités agissantes, bien plus que la masse, influencent le cours de l’histoire » Il n’y a pas de grandes lois universelles qui nous condamnent selon lui, il ne nie pas l’entropie cependant Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

238 La bio-économie de R.Passet
Simplement rien n’est définitivement écrit pour lui Tout est possible Le battement de l’aile du papillon peut engendrer un ouragan outre océan L’action de certains peut changer le monde Si le milieu est propagateur Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

239 La bio-économie de R.Passet
Ainsi au niveau local, des territoires « condamnés » peuvent s’en sortir pour peu que le milieu soit porteur et que des entrepreneurs émergent du lot. Il est du devoir de chacun de tenter de changer le cours des choses Le micro écart permet à une organisation éco, à un territoire de faire « émerger au niveau supérieure une nouvelle forme » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

240 La bio-économie de R.Passet
Le développement c’est chez R.P une croissance complexifiante car accompagnée d’un double mouvement de diversification et d’intégration permettant au système de croître en se réorganisant sans perdre de sa cohérence Mais c’est plus que cela Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

241 La bio-économie de R.Passet
Elle doit être multidimensionnelle aussi Car « le développement qui s’accompagne d’une dégradation de la condition humaine (exclusion sociale, déculturation…) ou de l’environnement n’est pas du développement »RP On est dans le paradigme du développement durable ici Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

242 La bio-économie de R.Passet
Le développement se caractérise par le passage à un niveau d’organisation supérieur: il y a apparition de nouveaux mécanismes et notamment une logique non révélée au niveau inférieur. Cette définition s’applique bien à l’objet entreprise ou l’objet territoire Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

243 Un précurseur du développement durable
Des 1972 il écrit que si on se réfère aux travaux scientifiques, la biosphère s’appauvrit et les ressources naturelles diminuent La cause est claire: l’homme Ses activités épuisent le milieu qui le porte Et sans lequel il ne peut survivre Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

244 La bio-économie de R.Passet
Pour lui les origines idéologiques de ce comportement sont a rechercher dans la théorie libérale Alors qu’au 18ème siècle les physiocrates proclamaient que la seule source de richesse venait de la terre Les classiques du 19ème vont changer d’idée Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

245 La bio-économie de R.Passet
Say affirme que l’environnement est inépuisable donc à exclure du calcul économique Le capital naturel n’est donc plus une donnée pris en compte dans le calcul économique et sont amortissement inexistant Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

246 La bio-économie de R.Passet
Les économistes pendant 150 ans vont ignorer cette question Hors pour RP l’économie est multidimensionnelle et met en présence trois sphères (1979), c’est une conclusion qu’il retire des travaux des thermodynamiciens Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

247 La bio-économie de R.Passet
Trois sphères sont en interrelation: L’économique Celle des activités humaines La biosphère Elles sont interdépendantes, elles s’emboîtent, il y a une relation d’inclusion entre elles. (épistémologie de HP) Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

248 La logique des choses mortes
Le calcul éco vise avant tout à optimiser et à maximiser les flux et les profits. La fonction de production combine les facteurs travail et capital. Il note que le facteur « humain » subit le même traitement que le facteur « objet » Son amortissement (la restauration de sa force de travail) comme la machine est calculé au plus juste Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

249 La logique des choses mortes
La logique du système vise donc l’exploitation de l’homme et de la machine. Non l’épanouissement de l’homme Le système vise a accumuler le capital, facteur limitant le « développement » de la société L’environnement quant à lui est ignoré Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

250 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
biosphère Sphère des activités humaines économique Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

251 La logique des choses vivantes
Sauf que le monde ne marche pas comme cela pour RP. Il note les enseignements des écologues: si la biosphère ne se reproduit pas, à sa terme, se sont les conditions d’une vie humaine sur terre qui sera impossible Il indique que les aspiration humaines dépassent largement l’accumulation de biens matériel Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

252 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
L’économie inhumaine Sismondi: « gardons nous de la dangereuse théorie de cet équilibre qui se rétabli de lui même…il est vrai…mais au prix d’une effroyable souffrance » Gildert: « donner davantage aux pauvres, c’est réduire les incitations au travail…travail, famille et foi sont les seuls remèdes à la pauvreté » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

253 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Le mot d’A.Jacquard Il indique qu’étymologiquement travail veut dire souffrance ce qui est vrai pour la majorité des humains sur terre Pour lui l’économique devrait être un outil au service de l’homme et non l’inverse La raison de subordination a été inversée Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

254 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
La logique du vivant Le plus avoir pour lui ne peut plus se confondre avec le mieux être, hier quand le dénuement était criant, il n’était pas aberrant pour les économistes de partir de ce postulat. Aujourd’hui les phénomènes de congestion, de saturation , d’économies externes montrent bien que la limite est atteinte Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

255 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
La logique du vivant La justification de l’activité humaine se retrouve dans l’homme. « L’homo spiritus » déborde largement de « l’homo oeconomicus » La relation de subordination doit être de cet ordre, de ce niveau donc dit RP Il faut passer pour RP de la logique des choses mortes à celle du vivant C’est ça le développement durable Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

256 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
économique Sphère des activités humaines biosphère Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

257 Deux destructions créatrice en œuvre
L’économie est animée par un processus de destruction créatrice tout comme le vivant Le développement durable est la recherche permanente de l’harmonisation de ces deux processus Qui ne peut se faire qu’en tenant compte de la réalisation des aspirations humaines, révélées par le débat démocratique et une nouvelle gouvernance mondiale. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

258 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Le principe de Jonas On aborde ici le champ des valeurs qui dépasse largement le champ de l’économique On n’est plus dans le champ scientifique mais celui du débat démocratique Le champ des valeurs est subjectif et propre à chacun Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

259 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Le principe de Jonas La préférence pour une vie durable est déjà un regard sur le champ des valeurs Est on déjà en dehors de la science? Jonas essaye de démontrer que l’on peut objectivement établir la nécessité de préserver la vie Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

260 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Le principe de Jonas Pour Jonas, le seul fait qu’elle existe nous invite à la protéger et qu’il y a obligation du faire La possibilité d’une vie sur terre est remis en cause dans le TLT Il faut agir de manière responsable indique Jonas car les repères traditionnels qui nous guidaient sont aujourd’hui dépassés Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

261 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Le principe de Jonas « agit de façon à ce que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre » Il place la vie au cœur du principe de responsabilité et c’est par ce que elle existe q’elle doit durer Est il préférable qu’il y ait quelque chose ou rien? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

262 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Le principe de Jonas Pour Jonas le seul fait de se poser la question est une réponse Réponse auto référentielle Le seul fait de se poser la question de la préférence du vivant par rapport au rien contient en soi la justification de l’existence Et l’existence implique la nécessité de la prolonger, habilement Jonas tente ainsi de contourner le débat sur les valeurs. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

263 La théorie des facteurs limitants
Selon RP, il faut revoir les repères anciens du passé et changer de regard sur notre monde: « en écologie, on parle de la loi du facteur limitant, qq soit le milieu, le développement d’une espèce est limité par le facteur le moins bien adapté ». Si on transpose le concept en économie et sur l’homme on a: 1800: le capital------la croissance 1870 : le social le développement 1970: l’environnemental-----le DD Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

264 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Nouveaux indicateurs PIB IDH Empreinte écologique, analyse éco énergétique Cette richesse produite par les hommes au bout du compte, qu’elle est sa vraie valeur économique? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

265 Nouveaux étalons de mesure
La production mesurée quantitativement est censée améliorer qualitativement le niveau de vie des ménages En fait cette richesse est inégalement répartie sur la planète L’offre est sur saturée, pour continuer de vendre on crée chez le consommateur des besoins artificiels conditionnés par la publicité et véhiculé par les médias de masse Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

266 Nouveaux étalons de mesures
La saturation de la consommation de biens n’aide en rien l’épanouissement des individus (cf. consommation d’anxiolytique record chez les français) Effets externes induits catastrophiques La richesse et la valeur c’est autre chose (on retombe sur la joie de vivre de G.Roegen) Le plus avoir n’engendre plus le mieux être Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

267 La bio-économie de R.Passet
Il ne remet pas en cause le marché, forme d’organisation efficace et performante Mais l’équilibre ne peut se réaliser librement Il doit se faire sous contrainte humaine et environnementale, avec une régulation supérieure. DVP sous contrainte. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

268 La bio-économie de R.Passet
C’est le boulot des économistes de faire désormais des propositions selon lui « dans un monde imparfait, où l’imperfection est un moteur de l’histoire, la question qui se pose n’est pas celle e la réalisation d’un optimum statique et définitif, mais celle du pilotage d’une évolution permanente, consubstantielle à l’existence même de l’univers et de la vie » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

269 La bio-économie de R.Passet
« Nous sommes une espèce consciente qui possède la faculté de penser sa position et de prévoir les conséquences de ses actes au sein de ce milieu » RP En quoi passet est il différent de NGR? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

270 La bio-économie de R.Passet
Chez Passet il n’y a pas de déterminisme et de fatalité. L’humanité peut se développer malgré l’entropie grâce à l’énergie de ses acteurs, qui peuvent changer la face du monde. (écart créateur) Passet met en avant une régulation sociale absente de chez Roegen Ils ont su associer tout les deux à leur construction théorique une conception de l’homme et une vision du monde. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

271 Annexe 1 La question du temps revue par les bioéco
Les flux en économie sont maximisés Au niveau des RN, on maximise les flux et on amorti la capital et le travail On ne tient pas compte de la ressource naturelle Les RN se reproduisent sur un temps long, celui des grands cycles bio géochimiques Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

272 La question du temps revue par les bioéco
Pour le charbon, le cycle du carbone s’est fait du un temps très très long, des millénaires Or la rationalité économique maximise les flux par rapport au stock, on cherche à tirer le max de profit avec le min de moyens En oubliant la reproduction du dit stock Est-ce bien rationnel tout ça? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

273 La question du temps revue par les bioéco
L’économie gomme le long terme Il faut penser sur le temps long Équité intergénérationnelle Équité intragénérationelle Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

274 La question du temps revue par les bioéco
On retrouve ici la définition du DD « C’est un développement satisfaisant les besoins du présent sans hypothéquer celui des besoins futurs » Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

275 Annexe 2: Les définitions du DD
Pezzey recense 60 définitions du DD, Hatem nous propose une grille de lecture pour y voir clair Vision écocentrée Vision anthropocentrée Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

276 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Les définitions du DD Écocentrées: la vie est ici posée comme valeur en soi, la pierre, l’arbre ont le même droit à l’existence que l’homme, c’est la deep ecology. L’homme est vu comme le perturbateur du système naturel Cette approche oublie que l’homme n’est pas extérieur à la nature, elle est en lui et lui est en elle. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

277 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Les définitions du DD Si on doit respecter la nature sans la toucher on se condamne On oublie aussi q’un écosystème géré par l’homme peut être plus riche et vivre plus longtemps qu’un écosystème non géré Si on va au bout de cette logique, actuellement la planète ne peut supporter que 800 millions d’âmes pour respecter la reproduction du milieu Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

278 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Les définitions du DD Anthropocentrées: la finalité c’est tout de même l’homme et c’est l’amélioration de la condition humaine que l’on vise avant tout Focalisation économique (NC): internalisation des EE, théorie substitution K tech avec K nat dans le temps (Solow), théorie des utilités intergénérationnelles (Pearce) Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

279 Focalisation économique
« Dans leurs relations avec l’environnement, les théories de l’internalisation négligent le fait que la nature ne se comporte pas selon la logique de l’appareil économique ». RP Il oublient les effets de synergie, de seuil, d’amplification (cf. bout de chaîne alimentaire), d’irréversibilité Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

280 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Les définitions du DD Focalisation écologique: il faut assurer la reproduction des écosystème en premier. Le K nat est irremplaçable. Ce raisonnement n’est possible que dans les pays développés Focalisation sociale (F.Perroux): il faut que le coût de la reproduction de la ressource humaine soit pris en compte Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

281 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Les définitions du DD Reproduction physique (alimentation, condition de vie décente) Reproduction spirituelle (éducation, apprentissage d’un métier) Reproduction culturelle (d’un système de croyance, d’une identité) Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

282 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Les définitions du DD Autre grille de lecture pour analyser les définitin du DD sur la marché: les trois paradigmes Le DD « mécaniste » vu par les NC: internalisation, substitution K, utilité intergénérationnelle Le DD « entropique » ou la « décroissance conviviale » (cf. livre Latouche) Le DD « destruction créatrice » ou la recherche de l’harmonisation positive entre deux processus antagoniques, ou tout est à inventer. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

283 Annexe 3: Les théories du développement local
Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

284 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Un peu de théorie pour comprendre pourquoi on parle de logiques territoriales On pensait durant les « trente glorieuses » que le développement économique devait être suscité par un centre fort (la capitale en France) et qu’il se diffuserait (par contamination) ensuite dans les « provinces ». C’est le modèle dit de la tache « d’huile ». Logique dite « Top-Down », descendante. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

285 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Logique top down Dans ce modèle le centre (la grande ville) est attracteur, il attire à lui spontanément les richesses, les capitaux, le savoir, le pouvoir. Dans ce modèle la concentration des activités génèrent au niveau du tissu des entreprises des effets entraînant, positifs et dynamisant. On parle d’économies d’agglomération. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

286 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Le pôle attracteur Au niveau global il y a donc des pôles d’excellence: les grandes métropoles qui se développent. Autour, un réseau de villes secondaires qui est dominé et qui subit les décisions du niveau supérieur (le centre). Elles sont « sous traitantes ». En périphérie, des zones en dévitalisation (le monde rural) qui est « sans atout » et condamné au déclin. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

287 Les politiques d’aménagement du territoire des années 70.
Elle furent crées pour lutter contre la désertification. Création de la DATAR qui a pour mission d’observer les évolution en cours, de faire de la prospective. Ces politiques « de solidarités » tentent de contrebalancer cette tendance à la métropolisation des espaces. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

288 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Théorie mécaniste car L’agent économique et son potentiel de création n’existe pas On pense le développement par diffusion mécanique (tache d’huile) Vision déterministe: le centre est le plus fort Pour les NC le temps est linéaire et continu et l’espace est homogène Le développement se fait en fonction de RN, du travail, du capital Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

289 La réalité est plus complexe…
Ce schéma ne permet pas de comprendre des phénomènes paradoxaux, ainsi on a vu: Des territoires ruraux dit « condamnés » connaître un développement de leurs activités, ex: Thiers et le couteau. Des pays périphériques connaître un « take off » imprévu autour des nouvelles technologies. Ex: l’Irlande. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

290 La réalité contredit la théorie...
En parallèle on a vu que la logique descendante avait des limites ex: L’implantation des pôles industriels type Citroën Rennes (décision du pouvoir central) n’a pas générer une dynamique industrielle en Bretagne. L’implantation des télécoms sur Lannion a mis trente ans avant de créer une dynamique de développement autour des nouvelles technologies. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

291 Des chercheurs ont donc planché sur la question!
Problématique traitée: pourquoi des zones dites « condamnées » s’en sortent? Il y a t’il des ingrédients spécifiques qui permettent « de faire prendre la sauce » et de dynamiser une région? Est ce reproductible ailleurs? Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

292 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Nom des chercheurs En Bretagne Paul Houée des 1970. En France, A.Lipietz, B.Pecqueur, G.Benko. Des experts de la D.A.T.A.R comme Jean Louis Guigou Etc. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

293 Après observation et étude:
Ils se sont aperçus que ces zones avait un projet de développement formalisé. Qui avait été co-construit localement par les élus, les entreprises, les experts, les techniciens, l’administration, la recherche. Centré sur un ou plusieurs métiers et s’appuyant sur des compétences présentes sur le territoire, « des savoirs faire locaux ». Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

294 Les ingrédients de la recette
Avec la volonté farouche de continuer de vivre au Pays de la part de ces acteurs. De ne pas subir des décisions du pouvoir central ou des « multinationales ». Ex: Moulinex et le secteur d’Alençon. De créer des espaces d’échanges et de débats multi-acteurs. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

295 C’est quoi une logique territoriale?
C’est un projet de développement défini à l’échelle locale. Fédérateur, secteur privé-public, formation-recherche-développement. Pour lequel des financements existent, notamment européen. L’objectif est d’appuyer la création des entreprises, l’emploi, la création de richesse. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

296 Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.
Concrètement donc: Fort de ce constat, les gouvernements (toutes tendances) ont décidé de promouvoir cette nouvelle forme de développement. L’idée est de combiner les deux logiques, ascendantes et descendantes Frein: La France est un vieux pays jacobin et centralisateur, on ne change pas les habitudes prises aussi facilement. Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

297 Paradigme de la destruction créatrice
Car l’agent est Acteur du développement, il est entrepreneur de son futur Imprévisibilité des trajectoires, des dynamiques, l’objectif est de favoriser l’émergence des projets portés par ces acteurs entrepreneurs La Flèche du temps existe, il y a un avant et un après, on réfléchit sur le LT Avenir ouvert fait de possibles à écrire Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

298 Un territoire c’est donc
Un projet co-construit autour de métier, de savoir faire locaux (pas toujours). Cluster. Une identité partagée, construite ou à construire Une maîtrise de l’ouverture au monde: s’ouvrir aux échange mais conserver son pouvoir et autonomie de décision Un processus de complexification en œuvre: le territoire acquière des propriétés nouvelles, de densifier les liens entre ses composantes. Une stratégie de long terme dans un rapport homme nature renouvelé Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

299 Un territoire c’est donc
L’idée c’est de rendre le milieu propagateur, c’est-à-dire favorable pour incuber l’innovation et la diffuser L’idée est de rendre les agents « acteurs » en tentant de favoriser les éléments étant dans une posture d’entrepreneur innovateur Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.

300 Le développement territorial
Le développement spatial se produit à travers tout un système d’interactions au niveau local et entre le niveau local et les autres niveaux Le développement ne saurait être appréhendé à travers la seule augmentation des facteurs de production. On met l’accent ici sur l’idée que le développement dépend de la manière dont le système est organisé (degré de diversité, degré de complexité ou d’inter-relation). Jean François Le Clanche, Agrocampus Rennes, Novembre 2007.


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