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Synthèse d’ouvrages en communication

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Présentation au sujet: "Synthèse d’ouvrages en communication"— Transcription de la présentation:

1 Synthèse d’ouvrages en communication 2003-2013
Thierry Libaert

2 Sommaire 2003 La communication corporate , S. Hurel du Campart. Passion Communication, JC Boulet. 2004 Histoire des théories de la communication, A et M Mattelart. Frapper sans heurter. Quelle éthique pour la publicité?, P Teyssier. Réputation. Le regard des autres, J P Piotet. Idéologie Marketing. Mal du siècle ?, G Marion. 100 mots pour introduire aux théories de la communication J Lazar. 2005 Brèves de planning. M Wahlen et B Héry. L’opinion, c’est combien? Pour une économie de l’opinion. J P Beaudoin. Il faut sauver la communication. D Wolton. La nouvelle parole de l’entreprise, Essai sur le marketing social. D Pitelet. Communiquer sur le développement durable. M Tixier Les relations publiques , L Chouchan et J F Flahaut. C’est quoi l’idée?,  P Michel. 2006 Etude des communications : nouvelles approches. A Mucchielli. Nicolas Sarkozy et la communication. C Artufel et M Duroux. Le parrainage. Sponsoring et mécénat. B Walliser. 2007 Lobbying professionnel à visage découvert. Enquête sur l’influence des français à Bruxelles. S Desselas, J Lazar. Public relations strategy. S Oliver. Le guide de l’éco-communication. Eyrolles. Ademe. The new PR. An insider’s guide to changing the face of public relations. P Hall. Petit traité de propagande à l’usage de ceux qui la subissent. E F Augé. La publicité autrement. J M Dru. Storytelling. C Salmon. La mal info. Enquête sur des consommateurs de médias. D Muzet. Essentials of Corporate communication. Cees B.M Van Riel & C J Fombrun. 2008 Vidéo d’entreprise et communication. N Becker. New strategies for reputation management. A Griffin. Le dirigeant à l’épreuve de l’opinion. J P Beaudoin. Ethics in public relations. A guide to best practice. PJ Parsons. Concepts, practice and critique. J l’Etang. Influence personnelle. E Katz, P L Lazarsfeld. 2009 The nature of marketing. Marketing to the swarm as well as the herd. C Brymer. La communication institutionnelle. Privé / Public : le manuel des stratégies. E Giuily. Le prêtre au défi de la communication. R Lorenc. Le sorcier de l’Elysée. François Bazin. Blogs, médias sociaux et politique. D Réguer. Les valeurs. T Wellhoff. Mc Luhan ne répond plus. D Wolton. L’opinion publique. Les essentiels d’Hermès. Réaliser son plan de communication en 48h. O Creusy et S Gillibert. Ethique & Publicité. C Cossette. Médias, information et communication. C Leteinturier et R Le Champion. Twitter Power. How to Dominate Your Market. One Tweet at a Time. J Comm. La notion de « formule » en analyse du discours. Cadre théorique et méthodologique. A Krieg-Planque. 2010 Casino Jack and the United States of Money. P H. Stone. Les relations publiques, une profession en devenir. M Dumas. Extension du domaine de la manipulation. De l’entreprise à la vie privée. M Marzano. Le management interculturel. Gérer la dimension multiculturelle dans l’entreprise. V Drummond. Putting the public back in Public Relations. How social media is inventing the aging business of PR. B Solis et D Breakenridge. Manuel Infocom. F Renucci et O Belin. La communication transformative. Pour en finir avec les idées vaines. L Habib. Planning and managing public relations campaigns. A Gregory. Sport Public Relations and Communication. M Hopwood, P Kitchin, J Skinner. 2011 Communication politique et lobbying.  T Koutroubas et M Lits. La musique au service du marketing. L’impact de la musique dans la relation client. L Delassus. Le marketing 3.0. S Mayol. Jet Lag: Le monde vu de la publicité. J-M Dru. L’intimité au travail. La vie privée et la communication personnelle dans l’entreprise. S Broadbent. Réussir ses projets événementiels. D Masset. Publicité et obésité. Naissance d’une controverse, C Boubal. Réussir mon premier plan de communication. F Carlier. 2012 Social Media and the Public Relations.   D. K Breakenridge. Le métier d’annonceur : du marketing stratégique au consommateur. S Dress et F Garnier.  Métamorphoses du marketing. C Dedieu et C Removille. Marketing et communication à l’épreuve des foules intelligentes. A Mons. Anatomie de la rumeur. C R. Sunstein. La communication publique et territoriale. D Mégard. Réussir ses actions de communication. M C Sarboni. Facebook, Twitter et les autres, C Balagué et D Fayon, 2013 Marketer son écriture. Frédéric Wauters . Refonder la communication en entreprise. De l’image au social, JM Charpentier et V Brulois.   L’homme sans com’.  D Pingaud.   Sciences de l’information et de la communication, S Olivesi. L’incommunication. Samuel Lepastier.

3 Avant- Propos Depuis une dizaine d’années, je rédige des commentaires sur les ouvrages qui traitent de la communication des organisations. J’ai réuni ici la plupart des synthèses publiées chronologiquement sur mon site internet. Les commentaires ont été publiés au moment de la lecture des ouvrages, et j’ai pris le parti de ne pas les modifier, même si certains de mes avis ont pu évoluer. Le choix des ouvrages est bien entendu subjectif, de même que l’angle critique. Le champ de la communication est immense et ne peut se satisfaire de quelques principes qui seraient intangibles. Chargés de communication, consultants, chercheurs, beaucoup ont écrit sur la communication, et si notre synthèse permet de découvrir quelques auteurs, de révéler un ouvrage, mon objectif de partage aura alors été atteint. Ce recueil ne prend pas en considération les ouvrages traitant de la communication de crise, ni de la communication RSE pour lesquels j’ai déjà réalisé des synthèses spécifiques, disponibles sur mon site web. Bonne lecture, Thierry LIBAERT

4 2003 Passion Communication, La communication corporate,
Jean-Claude Boulet, Le cherche midi, 224 pages La communication corporate, AACC Corporate, Sabine Hurel du Campart,  Dunod, 210 pages L’auteur, qui a exercé les plus hautes fonctions chez Young et Rubicam, BDDP puis Harrison & Wolf expose ses expériences et sa vision de la communication. L’ouvrage est architecturé autour de quatre parties : -journal à rebours -portraits -crise -restructuration et OPA. L’ouvrage est convaincant même s’il souffre d’un côté « people » un peu trop prononcé. L’ouvrage se donne pour objectif de présenter la communication corporate et ses différences par rapport à d’autres types de communication (institutionnelle, publicitaire). Agréable à lire grâce aux nombreux témoignages, il souffre de deux défauts: un aspect « corporatiste » de défense de son territoire paré de tous les atours, et un aspect patchwork pas toujours bien cousu où la vision finale de la communication corporate apparaît bien floue.

5 2004 Histoire des théories de la communication, Armand et Michèle Mattelart. Repères/La Découverte. 3ème édition 2004. 124 Pages. Frapper sans heurter. Quelle éthique pour la publicité ? Pierre Teyssier, Armand Colin. 330 pages. Président du BVP (Bureau de Vérification de la Publicité), l’auteur plaide pour une auto régulation du secteur dans le double objectif de répondre aux contestations anti pub et d’éviter de nouvelles contraintes réglementaires. De nombreux thèmes sont analysés en profondeur: la pub et les enfants, la provocation publicitaire, l’image de la femme, le développement durable.. L’ensemble est très documenté, mais pas toujours très convaincant notamment sur la publicité du secteur du livre (page 108) ou la publicité politique (page 140). Petit livre très clair, dense, pédagogique sur les théories de la communication permettant une bonne compréhension des travaux des grands noms de la communication et des théories structuralistes, fonctionnalistes, systémiques ou domaines d’études comme les media studies ou cultural studies. On regrettera le caractère parfois un peu ardu de la lecture et surtout la quasi absence de données relatives à l’organisation autrement que comme un enjeu de pouvoir, comme si les médias étaient les paramètres hyper dominants d’une réflexion théorique sur la communication.

6 2004 100 mots pour introduire aux théories de la communication
Judith Lazar, Les empêcheurs de penser en rond. Octobre pages. Réputation. Le regard des autres, Jean-Pierre Piotet, Editions Eska pages. Bon livre pour une synthèse très rapide sur la notion de réputation. Un livre ultra pédagogique (comme on aimerait en écrire). Il rend claires les théories les plus complexes. C’est précis, bien écrit, maniable et pratique. L’entrée par les mots clés permet de rendre concrète l’approche théorique. On peut regretter à la marge que certains mots soient trop proches (ex: influence/persuasion) ou que certaines théories (The people choice) se retrouvent à de nombreuses reprises. Idéologie Marketing. Mal du siècle ? Gilles Marion, Eyrolles. 314 pages. Ouvrage universitaire très rigoureux et agréable à lire sur la contestation du marketing et de la communication. Plutôt que de se focaliser sur les mouvements actuels, l’auteur s’attache aux fondements théoriques (la main invisible d’Adam Smith, la pyramide de Maslow,…). Théorique et pratique, une réussite.

7 2005 Il faut sauver la communication.
Dominique Wolton, Flammarion. 224 pages. Brèves de planning. Monique Wahlen et Benoît Héry (sous la dir de). L’œil du mouton. 188 pages. Une bonne synthèse de la pensée de D Wolton où se retrouvent ses thèmes de prédilection: la mondialisation la télé,... Rien de très novateur par rapport à ses travaux antérieurs mais quelques rappels intéressants sur la logique de l’interlocuteur et la légitimité des discours. Un utile recul théorique sur les pratiques de communication mais un peu plombé par la multiplication des effets de style. La totalité des notes de bas de page sont des références à des numéros de la revue Hermès qu’il dirige comme si rien d’intéressant n’existait ailleurs. Pas très communicant Mr Wolton? Un petit livre à conseiller à tous les étudiants se destinant au planning stratégique, on y apprend un regard ouvert sur le monde, pas mal d’infos originales (tendances) et de décryptage. La nouvelle parole de l’entreprise , Essai sur le marketing social. Didier Pitelet, Editions Médialivre. 228 pages. L’opinion, c’est combien? Pour une économie de l’opinion. Jean-Pierre Beaudoin, Village Mondial. 238 pages Militant du concept (déposé!) de marque employeur, Didier Pitelet, directeur de l’agence Guillaume Tell nous livre sa vision de la relation entre l’entreprise et ses publics et surtout celui des jeunes diplômés. Intéressant, mais plombé par des formules creuses de type « Ces jeunes sont formidables » et surtout par l’aspect publireportage de la démonstration. Après l’ouvrage de Serge Perez et Eric Pietrac sur un sujet proche, on sent le consultant désireux de se voir conférer une reconnaissance éditoriale pour mieux démarcher ses clients. Ce n’est en soi pas critiquable, mais 200 pages pour expliquer que les messages de l’entreprise doivent être cohérents, c’est beaucoup. Directeur du groupe I&E, professeur associé au CELSA, animateur de nombreux séminaires consacrés à la communication des organisations, Jean-Pierre Beaudoin est un des meilleurs spécialistes des problématiques d’opinion et de réputation. Il prolonge ici la réflexion de son ouvrage précédent, être à l’écoute du risque d’opinion, en approfondissant les enjeux liés à l’image de l’entreprise et ses incidences économiques. Pédagogique et opérationnel.

8 2005 C’est quoi l’idée? Philippe Michel,
. 2005 Communiquer sur le développement durable. Maud Tixier (sous la direction de), Editions d’Organisation. 356 pages. 39 Euros. C’est quoi l’idée?  Philippe Michel, Michalon. 172 pages. Figure disparue (en 1993) de la publicité française et fondateur de l’agence CLM/BBDO, Philippe Michel publie ce livre d’entretiens et d’aphorismes sur la publicité. Les idées des pub Kookaï, Vittel, Mamie Nova… sont expliquées dans une optique de pari constant sur l’intelligence du récepteur. J’aime bien l’idée que « la pub est le seul discours qui soit clairement manipulateur et qui se présente comme tel », « le propos de la communication est de fabriquer du commun », « il est imbécile de classer les gens par segments », « on essaie toujours de trop donner de sens aux choses alors qu’il faut faire en sorte que ce soit les gens qui leur en donnent ». Recueil de visions de dircoms, de directeurs développement durable, d’agences de com ou de notation, d’associations sur le sujet du DD. Très intéressant par la richesse des 25 points de vue, il est parfois très inégal et langue de bois. On aurait aussi apprécié la confrontation des points de vue plutôt qu’un catalogue de visions séparées. Les relations publiques, Lionel Chouchan et Jean-François Flahaut, PUF/Que sais-Je?. 128 pages Une réussite dans une collection plutôt en déclin. C’est une parfaite synthèse des enjeux, une bonne description de la complexité d’un secteur, beaucoup de références et de conseils opérationnels. L’agence des auteurs a un peu la part belle des exemples cités, mais c’est fait intelligemment. Une bonne entrée sur le sujet et ses composantes: interne, financière, de crise…

9 . 2006 Etude des communications : nouvelles approches. Alex Mucchielli, Armand Colin, mai 2006, 220 pages. Le parrainage. Sponsoring et mécénat. Björn Walliser, Dunod Topos. 128 pages. Prolongement de l’ouvrage La nouvelle communication paru en L’auteur est un des meilleurs connaisseurs français des nombreuses manières de considérer les sciences de l’information. Il présente ici les principales théories du domaine et en explore deux tendances actuelles ; la communication – participation et la communication – processus. Le praticien de la communication risque d’avoir quelques difficultés. Excellent de rigueur, de précision. L’ouvrage regorge de données, c’est d’une extrême clarté et surtout remarquable sur les indicateurs d’efficacité des actions. L’auteur donne un parfait aperçu du marché mondial du parrainage (30 milliards d’Euros), expose les méthodes de planification des actions et la communication associée. Nous avions déjà cité l’auteur dans Communication, la nouvelle donne pour ses travaux sur ce sujet, c’est à nouveau une parfaite synthèse. Nicolas Sarkozy et la communication. Claire Artufel et Marlène Duroux. Editions Pepper, mars 2006, 254 pages. Un livre très documenté et qui réussit parfaitement à concilier l’étude du phénomène et la mise en perspective au regard de la sociologie politique. Les auteurs démontrent le professionnalisme qui repose sur une occupation maximale du terrain médiatique et une volonté de contrebalancer cette image par une présence physique et un engagement personnel afin d’être en proximité avec ses publics. Dès la deuxième page, un de ces responsables de communication déclare : « Quand on occupe un poste comme le mien, la communication de crise, c’est tous les jours ».

10 2007 Un lobbying professionnel à visage découvert. Enquête sur l’influence des français à Bruxelles. Stéphane Desselas, Editions du Palio. 192 pages. The new PR. An insider’s guide to changing the face of public relations. Phil Hall. Larstan Publishing. USA pages. Disons le tout net, ce n’est pas ce livre qui va modifier la face des relations publiques, il s’agit là d’un livre d’un consultant en communication assez classique et qui entre dans une stratégie commerciale de légitimation par la rédaction d’ouvrage. C’est toutefois bien construit, beaucoup de données relativement inconnues sur les RP aux USA, une liste de sites web commentés très complète, une attaque en règle sur la communication sur la RSE et beaucoup de conseils pratiques, dont certains assez aberrants pour un européen sur la nécessité d’avoir des ongles propres et de ne pas abuser de l’eau de Cologne! Intéressant malgré tout. Un livre de référence sur le lobbying. Etudes de cas, constat de la situation et préconisations, le tout sans jamais mettre en avant ses propres réalisations, c’est assez rare pour être souligné. Le livre est en plus très clair. Je conseille. Public relations strategy. Sandra Oliver. CIPR. 146 pages. Petit traité de propagande à l’usage de ceux qui la subissent. Etienne F Augé. De Boeck. 222 pages. Cette collection est généralement excellente, voici un contre-exemple d’un ouvrage auquel je n’ai pas accroché. Ni vraiment innovant sur la théorie, et pas assez opérationnel. Un rappel de la définition des RP par le CIPR : «Planned and sustained effort to establish and maintain goodwill and mutual understanding between an organization and its public». Un livre très documenté et pédagogique sur la définition évolutive de la propagande, son histoire, ses exemples célèbres, ses techniques. Des passages très intéressants, notamment sur la place du cinéma hollywoodien dans la propagande américaine, d’autres beaucoup plus discutables sur celle du Hezbollah, mais on peut imaginer que le propre de la propagande étant de dissimuler ses sources, il doit être difficile d’avoir un accès à l’information sur les propagandes actuelles. Intéressant car les frontières Relations publiques / Spin control / Psyop / Propagande / Désinformation sont parfois un peu floues. Le guide de l’éco-communication. Ademe. Eyrolles. Editions d’organisation. Livre très opérationnel sur la communication environnementale dans ses 3 aspects publicitaire, événementiel et éditorial. C’est toujours très rigoureux, précis, complet et pratique. Une réussite.

11 2007 La publicité autrement.
La mal info. Enquête sur des consommateurs de médias. Denis Muzet. Editions de l’aube. Poche essai pages. (ed. originelle 2006). La publicité autrement. Jean-Marie Dru. Le Débat/Gallimard. 238 pages Président de TBWA, concepteur de la méthode disruptive en communication, JM Dru présente sa vision des évolutions publicitaires. Il dissèque un peu les campagnes Apple, Nissan, Adidas sur lesquelles il a travaillé. La différenciation entre programmes télé et publicité sera de plus en plus ténue selon lui. Le livre m’a déçu car j’attendais une réponse d’un des plus grands noms de la publicité aux nouveaux enjeux notamment à la contestation publicitaire, alors que le livre est dans la ligne des ouvrages des grands patrons qui exposent leur vision managériale en valorisant leur propre activité entreprise. Etude sur la manière dont on consomme l’information. D Muzet observe le décalage entre une frénésie de consommation d’information (être en permanence branché sur les flux d’information) et la faiblesse de sa justification: « Quand on pousse les media consommateurs dans les retranchements de leurs motivations et qu’on leur demande pourquoi il est important d’être au courant, de savoir, les mots curieusement manquent ». Il note qu’être informé, c’est « d’abord et avant tout se mettre en éveil, en veille. C’est être aux aguets, vigilant face aux dangers qui grondent ». Il note que les mots employés pour parler d’information sont souvent proches de l’alimentation: être gavé, repu, digérer l’information… Storytelling. Christian Salmon. Editions La Découverte Le livre qui se situe clairement dans une veine dénonciatrice de la communication conçue comme domination traite du passage de l’univers du logo à celui du discours, de l’image de marque à l’histoire de marque. Il situe cette modification au début des années 90 aux Etats-Unis et son importation en France au début des années 2000, des entreprises comme Danone, Renault ou IBM l’appliqueraient, mais le concept serait surtout utilisé dans le monde politique et C Salmon décortique les campagnes de S Royal et de N Sarkozy pour en montrer les ressorts. Le communicant devient un storyteller, en charge d’une entreprise de fiction. Le spin doctor devient un story spinner et le communicant politique devient responsable de la line of the day, capable en permanence de trouver de « belles histoires évocatrices et des récits émouvants ». L’angle est outrancièrement critique, mais il est parfaitement argumenté et documenté. Un livre propice à la mise en débat. Essentials of Corporate communication. Cees B.M Van Riel & Charles J Fombrun. Routledge pages. Un livre très complet sur le thème de la réputation, de l’image, de l’identité, de la personnalité de l’entreprise. Les auteurs tentent de définir toutes ces notions, de faire le point sur les recherches sur le sujet et d’en promouvoir le volet opérationnel pour les responsables de communication. Le livre fourmille de références très précises et très claires.

12 2008 Le dirigeant à l’épreuve de l’opinion. Jean-Pierre Beaudoin. Village Mondial. 184 pages. Vidéo d’entreprise et communication.  Nathanaël Becker. Vuibert. 256 pages. L’ouvrage est plutôt destiné à des managers dans le but de leur montrer en 10 principes l’importance de la communication pour leurs entreprises et activités. Intéressant car l’auteur ne se contente pas de présenter des recettes, il les éclaire par une réflexion profonde. Un exemple de l’idée qu’il ne peut y avoir de bonne communication sans une bonne culture générale. Par un spécialiste du sujet, par ailleurs enseignant à Paris-IV, le livre est précis et très pédagogique. L’ouvrage a parfaitement intégré le mode de diffusion sur les réseaux sociaux au détriment des modalités plus classiques lors d’opérations de relations publiques. Une référence. Ethics in public relations. A guide to best practice. Patricia J Parsons. Kogan Page/CIPR. 182 pages. 2ème édition. New strategies for reputation management. Andrew Griffin. CIPR / Kogan Page. 176 pages. Un ouvrage très complet sur la communication corporate. Basé sur plusieurs études de cas, l’auteur analyse notamment les méthodes d’évaluation de la réputation, la communication de crise et les problématiques d’issue management ainsi que la communication sur la RSE. Sur ce dernier sujet, l’auteur exprime avec une certaine conviction ses vives réserves sur l’utilité de ce thème de communication. Partant du constant du caractère central de la notion d’éthique dans les relations publiques, l’auteur propose des pistes de réflexion et des critères d’action, tout en montrant le caractère flexible des principes et leurs possibles contradictions. Les relations presse, l’usage du web et de la blogosphère, la publicité, la communication sur les grandes causes sont ainsi passées en revue, avec à chaque fois la présentation de situations concrètes.

13 2008 Concepts, practice and critique. Jacquie L’Etang. Sage. 290 pages. Influence personnelle. Elihu Katz, Paul L Lazarsfeld. Armand Colin, 416 pages. Un ouvrage remarquable sur la communication et les relations publiques. L’ouvrage qui s’adresse à un public d’étudiants est extrêmement pédagogique. Il traite d’un grand nombre de sujets comme la réputation, la communication de crise, l’éthique de la communication, les médias, la relation des RP avec le management et s’ouvre sur la place des relations publiques dans la vie quotidienne, le lien RP/globalisation…. Chaque chapitre comporte une mise en perspective préalable « before you read a single word », une liste des concepts clés, l’indication des objectifs du chapitre, de nombreux encarts d’approfondissement sur un thème ou de réflexion critique sur le sujet. Chaque partie se termine par une indication d’ouvrages recommandés. C’est clair, superbement documenté. Je pense qu’il n’existe pas d’équivalent en France de ce type d’ouvrage. Seul point faible, si le livre contient le mot « practice » dans son titre, il est très peu opérationnel. Réédition avec une préface d’Eric Maigret de l’ouvrage Personal Influence paru initialement en 1948 et considéré comme un des premiers ouvrages scientifiques en communication. L’ouvrage est celui qui mit en brèche la croyance en la toute-puissance des médias et présenta la thèse des effets limités. Autre apport de l’ouvrage, la théorie du Two steps flow (déjà présente dans People’choice et d’ailleurs aussi chez Tarde), c’est-à-dire de la communication qui produit ses effets en deux temps, du média vers le leader d’opinion puis du leader vers le public. C’est surtout une démonstration du pouvoir des réseaux et des groupes d’opinion que révèle cet ouvrage. Les caractéristiques du leadership sont étudiées pour montrer que le leader n’est ni immuable ni réductible au statut social élevé, mais varie selon les situations et les enjeux du groupe. Une postface de 75 pages de Daniel Cefaï remet en perspective cet ouvrage dans son époque et son impact. Un livre de base toujours d’actualité avec le rôle des NTIC et des communautés virtuelles, que quiconque s’intéressant à la communication devrait avoir lu.

14 2009 The nature of marketing. Marketing to the swarm as well as the herd. Chuck Brymer pages Le prêtre au défi de la communication. Robert Lorenc. Salvator. 298 pages Voilà le problème des livres commandés sur Amazon ; je pensais avoir une réflexion sur l’église et sa relation à la communication, et donc en filigrane un ouvrage sur l’éthique de la communication, je n’ai qu’une suite d’éditoriaux paroissiaux très loin du titre annoncé. Le Père Lorenc informe que l’avenir de l’église dépend de sa faculté à occuper sa « place légitime dans l’arène des communicants », que le prêtre a une mission de «coaching », qu’il doit trouver « des titres brefs et dynamiques, des slogans répétitifs et branchés, des idées percutantes et synchronisées avec l’actualité », mais le lecteur reste sur sa faim. Par le Président de l’agence DDB, une vision renouvelée du marketing par le 2.0. Les consommateurs réagissent plus en tant que communautés qu’en tant qu’individus et donc la communication marketing doit passer d’un ciblage d’individus à l’engagement dans des communautés. La vitesse devient déterminante et la question « combien de personnes » cède place à « à quelle vitesse ». L’ancienne vision des 4 P « Product, Price, Place & Promotion » devient les 3 C « Conviction, Collaboration, Créativité ». Les thèmes clés sont le respect de l’intimité, la nouveauté, la gratuité, le plaisir. Le sorcier de l’Elysée. François Bazin. Plon. 428 pages. Ouvrage très documenté sur un personnage incroyable, Jacques Pilhan, Machaviel des temps modernes, spécialiste de la communication politique dont il enseigna les techniques à François Mitterrand et à Jacques Chirac, ainsi qu’à de nombreux autres. Le plus étonnant est que cela s’effectuait souvent en même temps. Les principes du marketing politique sont présentés (l’importance du quali sur le quanti par exemple) ainsi que la relation du politique aux médias et à l’opinion. Remarquable. La communication institutionnelle. Privé / Public : le manuel des stratégies. Eric Giuily. PUF, collection Quadridge / manuels. 190 pages. Bonne synthèse par l’ancien directeur de Publicis Consultants. Beaucoup d’exemples. On regrettera l’absence de définition de la communication institutionnelle, ce qui amène l’auteur à traiter de tous les domaines de la communication d’organisation (finance, recrutement, B to B, …). Trop rapide sur la e-réputation.

15 2009 Blogs, médias sociaux et politique. David Réguer. Edition Les essentiels sciences humaines. 112 pages. Mc Luhan ne répond plus. Dominique Wolton. Editions de l’Aube. 118 pages. Un tour complet et bien synthétique de la pensée de Wolton sous forme d’interview avec un journaliste et un sociologue. C’est souvent intéressant notamment l’idée de renverser les processus et de mettre l’incommunication au centre du dispositif, parfois discutable par exemple sur la globalisation de la communication comme si toutes les communications pouvaient répondre au même modèle (« séduire, partager, convaincre ») et qu’il n’y avait pas de distinction entre une communication individuelle, géopolitique ou dans une entreprise. La succession des petites phrases de l’auteur mises en italique est assez horripilante. Une excellente tentative en tout cas de démonstration grand public de l’importance de la communication comme angle d’analyse économique, politique, sociale. Excellente petite synthèse sur le web 2.0, les réseaux sociaux et les blogs. La dimension politique et sociale est importante mais la vision sous l’angle de l’entreprise est également analysée avec sa contrainte d’adaptation à une sphère qui brise les hiérarchies et les cloisonnements, qui conduit à une « communication particulière ; très différente des outils qu’elle utilise habituellement » (p 53). Pour la politique comme pour l’entreprise, les mêmes résultats apparaissent ; fin du off, transparence accrue, communication plus participative. Les valeurs. Thierry Wellhoff. Eyrolles. 200 pages. Excellente synthèse sur une notion ambigüe et qui concerne la réputation de l’entreprise, son éthique, sa communication interne. Beaucoup de données précises, de résultats d’études, d’exemples pratiques, de formalisation d’une démarche valeur. On regrette la faible présence de références aux travaux corporate au profit des recherches en marketing, et la quasi-absence de références business ethics. Une meilleure clarification messages / valeurs aurait été profitable. Le livre est axé sur l’entreprise mais la démarche doit vraisemblablement pouvoir s’étendre au domaine de la communication publique ou associative. Un livre de réflexion qui réussit à être toujours pratique.

16 2009 L’opinion publique. Les essentiels d’Hermès. CNRS Editions. 158 pages 2009 Ethique & Publicité. Claude Cossette.  PUL. 146 pages. Recueil d’articles publiés par la revue Hermès sur le thème de l’opinion publique et réunis dans ce petit ouvrage. On remarquera un article de 1939 de George Gallup qui frappe par sa pertinence, celui de Benjamin Ginsberg sur la relation sondages / opinion publique et son impact sur l’activité démocratique, celui d’Elisabeth Noëlle-Neumann sur la spirale du silence (1974) qu’il serait intéressant de reprendre sous l’angle de l’impact du web sur le sujet. La relation communication / démocratie délibérative et opinion publique est analysée par Marie-Gabrielle Suraud, notamment au travers des débats civiques sur le web. Intéressant pour une vision historique de l’opinion publique, même si on aurait apprécié la présentation de travaux plus récents et, pour le communicant d’organisation, une analyse sur le lien entre l’opinion et la réputation. Publicitaire canadien, aujourd’hui professeur à l’Université Laval (Québec), l’auteur propose une intéressante et actuelle réflexion sur l’éthique publicitaire. Après avoir constaté la quasi-absence de l’enseignement de cette matière, et notamment au sein des formations en création publicitaire, il dresse l’ensemble des attaques dont est l’objet la publicité, dont celle d’exacerber les valeurs matérielles tout en observant que la publicité n’est qu’un miroir de nos sociétés et que les personnes qui la reçoivent sont capables de discernement. Les publicitaires doivent s’intéresser plus sérieusement à ce sujet car l’activité «évolue dans un aquarium », c’est-à-dire que par son extrême visibilité assumée, elle est surveillée en permanence par des millions de citoyens critiques, «aucune autre entreprise n’est plus surveillée » (Morris Hite, 1988). En outre, si les publicitaires ne se saisissent pas de la question, « ce seront les gens de l’extérieur, les profanes, qui le feront et la profession pourrait s’y trouver hypothéquée » (p. 91). La situation exige une réponse rapide, rares sont les entreprises à intégrer la publicité dans leur code éthique (25 %) alors qu’elles sont 90 % à traiter des cadeaux d’affaires ; c’est donc également un problème des annonceurs. Claude Cossette commente un sondage sur la perception de l’honnêteté de plusieurs professions et observe que les publicitaires se retrouvent à l’avant-dernière place, après « les politiciens » et juste devant « les vendeurs automobiles ». L’ouvrage se termine par la formulation de principes d’action. Réaliser son plan de communication en 48h. Olivier Creusy et Sylvie Gillibert. Eyrolles. 184 pages. Un bon ouvrage pour une première approche, c’est très simplifié et cela s’adresse essentiellement à des PME. Les auteurs mélangent allégrement plan de communication et plan marketing produit, il y a quelques erreurs notamment sur la relation prix/importance quantitative de la cible. Le titre est un peu trompeur car il suppose que vous êtes seul décideur et que vous avez tous les documents sous la main. Etonnant cette manie de certains auteurs d’enlever dans la bibliographie finale tous les autres livres traitant du même sujet. Cela reste un livre clair et opérationnel et c’est l’essentiel.

17 2009 Médias, information et communication. Christiane Leteinturier et Rémy Le Champion (sous la direction de), Ellipse, 2009, 464 pages. La notion de « formule » en analyse du discours. Cadre théorique et méthodologique. Alice Krieg-Planque. Presses Universitaires de Franche-Comté. 146 pages. Ouvrage collectif (plus d’une vingtaine de contributeurs), il est très majoritairement consacré à l’analyse des médias et ne comporte qu’un chapitre (sur huit) sur les politiques de communication d’entreprise, politique ou culturelle. La partie relative à la communication d’entreprise traite de la communication externe et interne avec un paragraphe spécifique à la communication de crise. Cette partie « Communication d’entreprise », rédigée par Jean-Pierre Marhuenda, offre en quelques pages une bonne synthèse de la communication d’entreprise. Une étude universitaire sur les formes de quelques expressions comme « malbouffe », « sans-papiers », « développement durable », etc. La formule est une notion qui cristallise un enjeu, elle dispose d’un caractère de référent social et renferme un espace de débat, voire de polémique, sur un sujet majeur. Intéressant de constater le moment où l’expression, qui pouvait être ancienne, émerge et se généralise dans l’espace public. L’auteur cite l’exemple de « fracture sociale » utilisée par Jean-Pierre Chevènement en 1992 avant d’être reprise par Jacques Chirac en 1995. Twitter Power. How to Dominate Your Market One Tweet at a Time. Joel COMM. Wiley. 245 pages. Un bon guide pratique à l’américaine bourré de petits conseils pratiques, toujours très simples et concrets, pour constituer son réseau sur Twitter et développer sa marque et son business. N’attendez pas de réflexion sur les médias sociaux, ça vole au ras des pâquerettes mais c’est toujours opérationnel et clair.

18 2010 Planning and managing public relations campaigns. Anne Gregory. Kogan Page. 3ème éd. 186 pages. Putting the public back in Public Relations. How social media is inventing the aging business of PR. Brian Solis et Deirdre Breakenridge. FT Press. 316 pages. Manuel Infocom. France Renucci et Olivier Belin. Vuibert. 180 pages. Un bon livre de présentation des sciences de l’information et de la communication. Totalement axé sur les SIC et la médiologie, ce que ne dit pas le titre, mais sur cet axe-là, c’est un livre clair et assez complet. Un livre brillant, clair, intelligent, précis, appuyé sur de nombreuses études de cas. L’auteur conjugue avec brio une parfaite connaissance des rouages de la planification en organisation avec un sens pédagogique et un recul critique académique. Belle réussite. Une de mes premières références sur le thème de l’élaboration des stratégies de communication. Un livre un peu (trop) général pour dire que le 2.0 révolutionne les relations publiques, qu’il faut penser «people» avant «tools», qu’il faut communiquer «avec» et pas «vers», qu’il faut penser «dialogue» avant de penser «selling». Intéressant en première approche, à déconseiller pour ceux qui connaissent déjà le sujet. La communication transformative. Pour en finir avec les idées vaines. Laurent Habib. PUF. 188 pages Sport Public Relations and Communication. Maria Hopwood, Paul Kitchin, James Skinner. BH/Elsevier. 276 pages. Une belle plaquette publicitaire pour Euro RSCG C&O (dont l’auteur en est le patron) et qui plus est payée par les PUF qui y mettent leur label. Beaucoup de lieux communs sur le côté ringard de la pub de jadis, sur le fait que la communication doit évoluer, beaucoup de références aux travaux de son agence, bref plutôt décevant d’autant que le livre se termine par la nouvelle offre commerciale d’Euro RSCG que je ne sais même pas si je peux nommer car il est indiqué que c’est du domaine réservé. Ceci mis à part, c’est un bon tour d’horizon, c’est plein d’exemples et il est clair que l’auteur maîtrise bien son sujet. Recueil d’articles sur différents sujets liés à la communication dans le domaine sportif : le marketing, le volontariat, le rôle des fans. L’article sur la communication de crise dans le sport m’a déçu, j’y ai juste appris que la première communication de crise sportive remontait à 1919 et à un problème de pari truqué. Une bonne réflexion de Jacquie l’Etang (comme souvent) sur la communication interculturelle dans le sport.

19 2010 Casino Jack and the United States of Money. Peter H. Stone. Melville House. 224 pages. Extension du domaine de la manipulation. De l’entreprise à la vie privée. Michela Marzano. Pluriel. 284 pages. Un document sur l’affaire Abramoff, un des grands noms du lobbying aux Etats-Unis et qui finit en prison. Le livre est super documenté, mais il apprend relativement peu sur la méthode de lobbying américain, il est plutôt concentré sur le personnage. Une première édition était parue chez Grasset en Trois idées intéressantes dans ce livre: le langage managérial s’étend à toutes les sphères de la vie privée, le discours des RH et de la communication interne basé sur l’autonomie, l’engagement social aggrave le mal-être des salariés qui le considèrent en décalage avec leur vécu, «c’est justement cet écart entre les valeurs prônées par l’entreprise et la réalité du monde du travail qui pourrait être chez certains d’une perte de sens et d’une fragilisation existentielle» (p.169), la communication a disparu pour faire place à la rhétorique. Un peu superficiel. Les relations publiques, une profession en devenir. Michel Dumas. Presses de l’Université du Québec. 168 pages. Une référence majeure. Je craignais que l’ouvrage ne soit trop centré sur les relations publiques au Canada, mais c’est un vrai panorama des relations publiques qui est présenté. Des problèmes de définition aux organisations professionnelles en passant par les questions de reconnaissance officielle, d’éthique ou de formation. Remarquable. Le management interculturel. Gérer la dimension multiculturelle dans l’entreprise. Virginia Drummond. Gereso. 235 pages. Livre très complet, précis, sur le multiculturalisme en entreprise. Une bonne synthèse et en même temps un livre très opérationnel même si on aurait aimé y trouver un chapitre sur les implications pour les politiques de communication interne.

20 2011 Communication politique et lobbying.  Théodoros Koutroubas et Marc Lits. De Boeck. 252 pages. Le marketing 3.0. Samuel Mayol. (sous la direction de). Dunod. 170 pages. Une réflexion intéressante sur ces deux thèmes, même s’il manque une articulation entre les deux. J’ai apprécié l’intégration des réseaux sociaux dans la communication politique, le bon chapitre sur le populisme. Un peu en retrait sur le lobbying. Un recueil composé avec des articles de neuf auteurs, tous docteurs ou doctorants. Le livre est un peu patchwork avec des chapitres sur les ressources humaines, la musique, l’art, la vie privée, mais si l’ensemble est inégal, cela fournit une bonne réflexion sur la nouvelle relation au consommateur apportée par les réseaux sociaux. Jet Lag: Le monde vu de la publicité. Jean-Marie Dru. Grasset. 348 pages. La musique au service du marketing. L’impact de la musique dans la relation client. Laurent Delassus. Eyrolles. 164 pages.2020 Les livres des publicitaires ressemblent souvent à des plaquettes publicitaires, celui-ci fait exception. Conçu autour d’un abécédaire, le Président de TBWA donne son avis sur 26 thèmes qui sont souvent autant d’occasions de leur donner un éclairage publicitaire ; d’Apple à Zimbabwe en passant par le bibendum, le Japon, le livre, le numérique, la transparence, l’université et le yoghourt (prétexte à parler de Danone). Des témoignages, des réflexions souvent pertinentes, mais bizarrement aucune entrée, ou traité trop rapidement, sur la RSE et le rôle des publicitaires. Il reste un beau témoignage, pas mal d’infos sur la pub. Une référence sur les identités sonores à l’heure où beaucoup d’entreprises considèrent leur importance à côté des identités visuelles. Ouvrage complet, précis, avec beaucoup d’exemples. On aurait apprécié une part plus importante sur le sujet de l’identité sonore dans l’image globale, mais le livre est essentiellement orienté vers le marketing. Un CD fort utile est joint à l’ouvrage.

21 2011 Publicité et obésité. Naissance d’une controverse, Camille Boubal, INA Editions, 114 pages. L’intimité au travail. La vie privée et la communication personnelle dans l’entreprise. Stefana Broadbent. Editions FYP. 192 pages. Ce petit essai ouvre un regard intéressant sur la montée médiatique de l’obésité et du passage progressif en imputation de responsabilité vers la publicité. Réglementation publicitaire, étiquetage nutritionnel, suppression des sucreries aux caisses des supermarchés, critères nutritionnels imposés aux cantines, taxe sur les sodas : le débat continue contre les produits trop gras, trop sucrés, trop salés. Le livre montre l’analogie communicationnelle entre les critiques de la malbouffe et du tabac, et la part de la méfiance envers l’industrie que renforcent la mondialisation de l’offre et la méconnaissance de l’origine des produits. J’ai notamment appris que les mouvements anti pub étaient peu présents dans le débat, qu’à l’inverse UFC – Que Choisir fut très actif et que les médias « plus que de simples relais, (ils) participèrent à la création de l’obésité comme problème de santé publique majeur » (p. 98). Ce livre, qui a obtenu le prix du livre de l’Association française de communication interne, examine notre relation à Internet et aux réseaux sociaux. On apprend que quel que soit notre nombre d’amis sur Facebook, nous n’y échangeons réellement qu’avec 5 personnes en moyenne, de même que 80 % de nos appels téléphoniques sont passés à 4 personnes et que la durée moyenne d’un appel est de 2,5 minutes et que ce chiffre n’évolue pas depuis L’essentiel traite des réseaux sociaux dans l’entreprise et de l’interpénétration privé / professionnel. L’ouvrage est excellent avec beaucoup d’informations et une vraie réflexion expliquant notamment que l’interdiction d’utilisation d’Internet à des fins privées sur le lieu de travail est une fausse solution. Réussir mon premier plan de communication. Fabrice Carlier. Vocatis. 160 pages. Format poche. Pearson. 250 pages. Les livres sur le plan de communication commencent à fleurir. Comme son nom l’indique celui-ci s’adresse à des débutants. Ça part un peu dans tous les sens, il y a des erreurs, le digital est un peu trop absent, mais c’est très accessible et il y a de bons exemples. Réussir ses projets événementiels. Damien Masset. 3ème édition. Gereso. 121 pages. Un excellent ouvrage, très pratique, comportant de très pertinentes fiches efficaces pour l’aide à l’élaboration et au pilotage d’un événement. Je regrette juste l’absence quasi-totale d’indication des réseaux sociaux dans la communication événementielle.

22 2012 Social Media and the Public Relations. Deidre K. Breakenridge. FT. 166 pages. Métamorphoses du marketing. Catherine Dedieu et Christine Removille. Economica. Controverse. 96 pages Un livre clair et complet sur les réseaux sociaux et l’activité de relations publiques. L’auteur définit les huit facettes de la nouvelle activité de communication impactée par les réseaux sociaux : l’organisateur de la politique globale de l’entreprise, le moteur des collaborations internes, le découvreur de technologies, l’organisateur de l’ensemble des communications, le docteur des pré-crises, l’analyseur des relations, le membre de la task force réputationnelle et le responsable de l’évaluation. Pour l’auteur, il n’est plus possible de contrôler la communication, mais seulement de guider et d’esquisser des expériences. Chaque chapitre présente la réflexion, l’avis d’un spécialiste et un rappel des principaux éléments. Remarquable. Belle réussite que de parvenir à synthétiser en moins de 100 pages les évolutions actuelles du marketing. Les auteurs plaident pour une meilleure prise en compte du consommateur en tant que personne et non seulement comme cible client, ils appellent à un dépassement des clichés sur les réseaux sociaux en indiquant qu’en 2007, Second Life apparaissait incontournable aux entreprises, ils observent que les démarches de benchmark sont parfois obsolètes tant on note des créations de nouveaux marchés, que les catégorisations classiques des consommateurs doivent être dépassées, en citant l’exemple de l’achat simultané d’une Logan et d’un sac Vuitton. J’ai bien apprécié la qualité d’écriture, pas toujours évidente dans les ouvrages professionnels. Marketing et communication à l’épreuve des foules intelligentes. Alexis Mons. FYP. 94 pages. Le métier d’annonceur : du marketing stratégique au consommateur.  Sandrine Dress et Florence Garnier. Vuibert. 240 pages. Ouvrage pas très novateur, mais une intelligente réflexion qui évite le travers promotionnel de la plupart des ouvrages rédigés par des consultants. J’ai appris que 40 % des entreprises de Fortune 500 de 2000 ne figuraient plus dans le classement 2010, que le record du mode de vitesse pour atteindre 1 milliard d’Euros de recettes pour un produit culturel est « Call of Duty » (16 jours). Je ne connaissais pas l’expression « Freemium » qui signifie la gratuité du service de base et un haut de gamme payant. L’auteur propose une réflexion sur les tensions de positionnement et d’opinion et préconise de moins s’intéresser aux modèles militaires de la communication pour évoquer la puissance de la pollinisation. Un ouvrage totalement pratique avec de multiples tableaux et encarts de type check-lists. Toujours très clair, je l’ai trouvé complet sur la relation annonceur / agence, sur l’efficacité publicitaire, les fonctions en agence et l’audit de communication. L’ouvrage s’adresse à des chargés de communication plutôt qu’à des étudiants.

23 2012 Anatomie de la rumeur. Cass R. Sunstein. Editions Markus Haller. 190 pages. La communication publique et territoriale. Dominique Mégard. Dunod / Topos. 128 pages. Ayant beaucoup apprécié Nudge, relatif aux modes de communication comportementale, je me suis précipité vers cet ouvrage paru en 2009 aux USA. Le livre n’apprend pas grand-chose sur les rumeurs et rend même confuses les frontières entre rumeurs, légendes urbaines, canulars et désinformations, malgré une définition proposée : « affirmation factorielle, concernant une personne, un groupe, un événement, une institution, dont la véracité n’est pas prouvée, transmise d’un individu à l’autre, cette affirmation tire sa crédibilité, non pas de quelque preuve directe, mais du simple fait que les autres semblent y ajouter foi. » Beaucoup d’informations intéressantes, même si elles semblent éloignées du sujet du livre, notamment sur le téléchargement musical « une chanson a toutes les chances d’être téléchargée si de très nombreux autres ont déjà fait ce choix en amont », et ce quelle que soit la qualité de la chanson. L’auteur note que « les jugements de groupe sont bien plus sévères que la moyenne des jugements individuels » (p. 78) et que pour « enrayer une rumeur, il est parfois utile de montrer qu’elle n’est pas avalisée par des gens susceptibles d’y ajouter foi »  (p. 104). Un bon livre de vulgarisation mais qui n’apportera pas grand-chose aux spécialistes du sujet. Excellent ouvrage par une des meilleures connaisseuses du sujet. L’ouvrage est constellé d’exemples, il traite autant de la communication publique à l’échelle de l’Etat qu’au plan local. Une réussite. Réussir ses actions de communication.  Marie-Christine Sarboni. Dunod. 186 pages. Ouvrage pas très novateur, mais une intelligente réflexion. Assez complet et bien fait. Le livre a le défaut d’être dans les checks et to-do lists en permanence, mais il a le mérite de la clarté et de l’opérationnalité. L’absence totale de référence me gêne un peu, j’ai aussi repéré quelques erreurs ou approximations, mais c’est plutôt une réussite et une bonne référence pour un chargé de communication en entreprise. Facebook, Twitter et les autres, Christine Balagué et David Fayon. Pearson. 2ème édition Un très bon livre sur la communication digitale avec une bonne présentation du contexte, des différents réseaux et des enjeux soulevés. L’ouvrage est aussi intéressant à titre personnel que pour une organisation. Ayant lu ce livre en 2013, je me suis aperçu de l’extraordinaire rapidité d’évolution des données d’une année à l’autre.

24 Marketer son écriture. Frédéric Wauters. De Boeck. 160 pages.
2013 Marketer son écriture. Frédéric Wauters. De Boeck. 160 pages. Refonder la communication en entreprise. De l’image au social, Jean-Marie Charpentier et Vincent Brulois, FYP, 192 pages . Rédigé par deux spécialistes de la communication, dont l’un travaille en entreprise, ce livre part de la conviction que « la communication est d’abord une question sociale » (p. 10) et que trop habituée à gérer des questions d’image, elle doit retrouver le sens du dialogue. Pour les auteurs, la communication « s’inscrit dans une conception toujours aussi désocialisée, privilégiant le monologue au dialogue, le miroir à l’agora, l’imposition à la conversation, l’image à la relation. » (p.12). Le livre appelle à un retour du social dans la communication et un management de proximité alors que celui-ci est « de plus en plus occupé à nourrir ces machines de gestion ou à participer à quantité de réunions pour gérer les processus, plutôt que de réguler le travail au quotidien » (p. 71). Excellent ouvrage que je conseille. Il est des livres qu’on n’aurait pas l’idée de lire si certains éditeurs bienveillants ne pensaient pas à nous. Il est vrai que, généralement pris par nos urgences, notre écriture est souvent rapide et nous pensons davantage à émettre notre message qu’à réfléchir à sa compréhension par le lecteur. Sous-titré « Rédiger vite et bien pour toucher son public », j’ai beaucoup apprécié ce petit livre qui est un modèle de clarté. Il a le mérite d’être simple et de concerner tous les types d’écriture du mail au communiqué de presse en passant par l’écriture sur les réseaux sociaux. Je ne connaissais pas la citation de Steven Pressfield dans laquelle je me reconnais souvent : « Ce n’est pas écrire qui est difficile, ce qui est difficile, c’est de s’asseoir pour écrire. » Vade-mecum de la communication externe des organisations. Olivier Moch. Edipro 160 pages. Un excellent petit manuel de communication des entreprises. L’auteur réussit à s’écarter des manuels classiques pour tirer parti de sa propre expérience (il est responsable de la communication d’un hôpital à Liège en Belgique) et en tirer des enseignements sur ce qui fonctionne. C’est toujours très clair, opérationnel et basé sur des exemples concrets. Les chapitres sur les relations presse, la communication de crise et la communication digitale sont excellents. Je suis heureux d’en avoir rédigé la préface.

25 2013 It’s not just PR. Public Relations in society, Timothy Coombs et Sherry Holladay. 2ème édition. Wiley-Blakcwell. 162 pages. L’homme sans com’.  Denis Pingaud. Seuil. 220 pages. Une belle réflexion sur la communication politique de François Hollande. L’auteur s’interroge sur l’absence de rigueur communicationnelle du Président, qu’il explique par la volonté de rupture avec l’ère Sarkozy, par l’expérience du Président lors de la campagne Jospin où la puissance apparente de conseillers en communication se révéla inefficace, par une croyance dans le caractère prioritaire de la concertation avant toute communication au risque d’une perception de tergiversations, aux ambitions individuelles de certains ministres, mais aussi à l’instantanéité du digital, à la perte de toute confidentialité, et la mémoire des images (le replay) qui permet de scruter toutes les vidéos diffusées. Le livre se termine par un entretien avec le chef d’Etat qui distingue la communication de la personne, celle de la fonction et celle des modes opératoires, et qui s’interroge sur le paradoxe français : « être à la fois un président président et un président proche ». Je classe immédiatement ce livre dans mon Top 3 des meilleurs livres sur les relations publiques. Parfaitement documenté, toujours clair et accompagné de puissantes réflexions, l’ouvrage s’interroge sur la place des relations publiques dans nos sociétés (indispensables selon les auteurs), examine les questions éthiques sous l’angle des chartes déontologiques, revient sur les différentes définitions et en propose une « le management des relations d’influences réciproques au sein d’un tissu relationnel composé des parties prenantes et des organisations », discute les critiques adressées, notamment le risque de manipulation, et analyse l’impact du digital sur la politique de la fonction. #MustRead. Réinventer les marques. La fin des marques telles que nous les connaissions.  Jean-Noël Kapferer. Eyrolles. 240 pages. Excellent petit livre, très accessible, composé de coups de projecteur sur vingt sujets (et autant de chapitres) en relation avec les problématiques de marque. J’ai beaucoup aimé le passage sur la déterritorialisation des marques, notamment lorsque l’auteur observe la réaction des touristes chinois venant acheter à Paris et découvrant que les produits ont été fabriqués dans leur pays et acheminés en Europe pour retourner en Chine. Kapferer remet en cause le modèle des plates-formes classiques « qui ne sont pas une réponse à la crise des marques. » (p. 149)

26 2013  Sciences de l’information et de la communication, Stéphane Olivesi, (sous la direction de). PUG. 2ème édition. 302 pages. L’incommunication. Samuel Lepastier (sous la direction de). CNRS Editions. 214 pages. Pour l’essentiel, ce livre est un recueil d’articles déjà publiés dans la revue Hermès. L’angle principal est de considérer qu’il n’y a pas de communication sans incommunication (Wolton, p. 164) et que l’incommunication est peut-être plus naturelle que la communication. J’ai bien apprécié le texte d’Arnaud Benedetti « La « com » à l’épreuve de la communication » qui observe la confusion entre la communication perçue en tant que valeur d’un côté et en tant que technique de l’autre. Le texte final reprend l’essentiel des thèses de D. Wolton qui évoque « l’idéologie du branchement », mais ce rappel est toujours utile : « On suppose naïvement que plus il y a d’échange, d’interaction, de système technique efficace, plus les hommes se comprennent » (p. 162). Recueil de seize articles rédigés par des auteurs différents ; je me suis intéressé à  ceux relatifs à la communication publique, la communication organisationnelle et la communication politique. J’ai particulièrement apprécié le chapitre final « Cartographie d’une discipline » rédigé par Pascal Froissart et qui présente une étude sur les enseignants chercheurs en sciences de l’information et de la communication. J’ai ainsi appris qu’il y a 781 enseignants chercheurs en France (610 maîtres de conférence et 171 professeurs), que la moyenne d’âge est de 56 ans pour un professeur, qu’un grand nombre de postes sera ouvert dans les années à venir et que la communication d’entreprise représente 14 % des postes actuels. Une étude sur les articles publiés dans des revues scientifiques indique que la communication des organisations représente un peu moins de 5 % des thèmes de recherche en sciences de la communication.

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