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Entente conjugale en Islam

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Présentation au sujet: "Entente conjugale en Islam"— Transcription de la présentation:

1 Entente conjugale en Islam
entre Droits ou Devoirs mutuels et Empathie … loin des traditions ou influences culturelles …

2 de la concertation dans le couple
La nécessité de la concertation dans le couple

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4 Dieu dans le Coran souligne l’attitude positive des croyants qui « … se concertent entre eux à propos de leurs affaires … » (S 42, v38) Certains visent à limiter cette injonction aux seuls hommes alors que la langue arabe ne connait pas de forme grammaticale réservée uniquement pour s’adresser à l’interlocuteur du genre masculin comme lorsque Allah dit : « croyez en Allah et en son Messager » dans la sourate 57. C’est ainsi que Ibn Qayyim dit : « il est établi dans les textes canoniques que les injonctions, prises dans leur forme globale sans que les femmes y soient spécifiées, concernent à la fois les hommes et les femmes ». C’est ainsi que le groupe de concertation générale mené pour désigner le successeur du calife Omar, comptait en son sein les hommes et les femmes. (« la femme musulmane, pour un vrai retour aux sources » de Haytham al Khayat, éd Bayane, p34)

5 Si la concertation est de mise dans la communauté
et caractérise l’attitude des Croyants les Hommes comme les Femmes, elle doit l’être encore davantage au sein d’un couple pour leurs affaires communes

6 Méfiez-vous des hadiths inventés imputés au prophète tel que :
« consultez-les (vos femmes) et faites le contraire » Comment le prophète a-t-il pu dire une telle chose alors qu’il était le premier à consulter son épouse comme lors du pacte d’ Al Houdaybiyya contracté avec les mecquois ? … Les musulmans, en état de sacralisation, déçus de ne pas visiter la Kaaba cette année, n’ont pas réagi quand le prophète leur a dit de se désacraliser. Déçu et peiné, il se confie à Oumm Salama. Son épouse lui dit : « ce n’est pas grave, donne l’exemple, tu verras que les compagnons vont te suivre … c’est juste qu’ils sont déçus ». Il a suivi son conseil et pu constater combien elle avait vu juste. La femme et la sounna de Moncef Zennati (havre du savoir.fr)

7 La tradition du prophète de Mohamed Ghazali
Si un hadith s’oppose à une pratique récurrente du prophète ou contredit ce qui lui a été révélé, ce hadith est donc irrecevable La tradition du prophète de Mohamed Ghazali Le hadith peut être valide dans sa forme (relatif à la chaîne de transmission et la fiabilité des transmetteurs) et faible dans son fond (concernant le Matn ou texte du Hadith vicié ou singulier) lorsque les gens du fikh y découvrent un vice suivant en cela l’exemple de Aïscha avec les compagnons à la mort du prophète (jurisconsulte prisée des compagnons, elle refusait toute transgression du coran) entre les gens de la jurisprudence (FIQH) et ceux du hadith

8 Mr Zarkachi a réunit 59 corrections qu’Aïscha a apporté à 23 compagnons dont les plus savants comme Omar, Ali, Ibn Abbas. Le professeur al Afghani, éditeur de son ouvrage, écrit : « J’ai consacré des années à l’étude de Aïscha ; je me trouvais devant un miracle que les mots ne sauraient décrire. Le plus extraordinaire chez elle, c’est ce savoir qui avait la profondeur de l’Océan, qui avait la puissance des vagues, les vastes horizons et la variété. Que chercher de plus, lorsque quelqu’un possédait de telles conaissances dans les domaines du droit, des hadiths, de l’interprétation du coran, des lois et des règles de comportement, de la poésie, des récits, de la généalogie, des exploits, de la médecine, de l’histoire … L’on trouve chez cette dame de quoi satisfaire tous ces intérêts, et l’on ne peut cesser de s’étonner de l’étendue de ses connaissances, accumulées alors qu’elle n’avait pas plus de dix-huit ans. » (rapporté par « l’encyclopédie de la femme en Islam » de Abou Chouqqa, Tome 1, p 190, éd Qalam)

9 Il faut savoir que la révision du matn de nos jours, pour attester de sa validité nécessite une connaissance du coran, de ses nuances et différents sens (un hadith est vicié si le coran ou la pratique du prophète le contredit) en plus d’un parfait savoir des diverses transmissions et ce afin de pouvoir les comparer entre elles (un hadith est singulier si un transmetteur de confiance contredit un transmetteur qui est à un degré de confiance supérieur) Les musulmans ont vécu des époques où la sounna fiable et valide n’existait plus, ce drame persiste encore dans certains milieux qui ne connaissent que des transmissions forgées de toutes pièces …

10 dans le couple et l’accompagnement »
« L’entraide dans le couple et l’accompagnement »

11 Selon un hadith de Aïsha authentifié par Ibn Hibban, à la question de savoir ce que le prophète faisait chez lui, « Elle répondit qu’il était au service de sa famille et de plus cousait ses vêtements et réparait ses chaussures » (Ahmad, Ibn Sa’d) Sans brusquer ses compagnons, le prophète enseigne en outre ses compagnons par l’exemple : Un jour, qu’un compagnon l’invitait seul à manger, il demanda « avec elle (Aïscha) ? », il répondit« non » alors il s’excusa de ne pouvoir venir. A la 3ième demande, le compagnon comprit et accepta la présence de Aïsha au lieu de l’inviter seul (Mouslim)

12 une responsabilité, non un honneur
La Qiwâma du mari : une responsabilité, non un honneur

13 D'après Abdallah Ibn Omar (qu'Allah les agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit : « Chacun d'entre vous est un berger et chacun d'entre vous sera interrogé concernant son troupeau. Le dirigeant est un berger, l'homme est un berger pour les gens de sa maison, la femme est une bergère pour la maison de son époux et pour ses enfants. Ainsi chacun d'entre vous est un berger et chacun d'entre vous sera interrogé concernant son troupeau » (Boukhari et Mouslim)

14 ou responsabilité de chef de famille alloué à l’époux
Le mari et la femme sont égaux en droit mais chargés de quelques obligations différentes afin de se compléter et non en raison d’une quelconque supériorité de l’un sur l’autre L’homme doit protéger son foyer, entretenir son épouse et la consulter avant de prendre une décision En dernier recours, c’est lui qui prends une décision familiale importante après avoir consulté Dieu (prière d’istikhara) : c’est la Qiwâma (S4 v34 ) ou responsabilité de chef de famille alloué à l’époux S4 v34 S2 v233

15 Ibn Omar rapporte que le prophète a dit :
« L’homme est le gardien de sa famille et en porte la responsabilité » (Boukhari et Mouslim) Jabir rapporte que le prophète a dit : « vous leur devez leur subsistance et leur vêtement selon l’usage … » (rapporté par Mouslim)

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17 Liste de choses à faire ou ne pas faire :
Liste proposée par le couple Beschir pour une Qiwâma correctement appliquée (« guide pour un mariage heureux », éd Qalam, p 206)

18 tant que le mari remplit ses responsabilités de Qiwâma correctement
L’épouse doit respecter et accepter la décision finale de son mari même si elle est différente de ce qu’elle souhaitait tant que le mari remplit ses responsabilités de Qiwâma correctement (et non comme un dictateur ou irresponsable qui décide pour les siens, loin des siens parfois contre les siens selon l’expression de T Ramadan)

19 Exemples de Qiwâma bien ou mal exercée

20 1. 2. 3.

21 Contre-exemple (Qiwâma mal exercée)
(« guide pour un mariage heureux », Ikram et M Rida Beshir, éd Qalam, p )

22 L’exigence pour la femme d’un époux pieux musulman
résulte de la Qiwâma

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24 Les sources musulmanes n'ont pas permis le mariage d'une femme musulmane avec un juif ou un chrétien, parce qu’elle pourrait se retrouver dans une situation où le responsable du foyer ne reconnaît absolument pas sa foi et le message de Muhammad comme un authentique message de Dieu. En revanche, lorsqu’une juive ou une chrétienne épouse un musulman, le responsable du foyer reconnaît sa foi en Moïse et Jésus, qui sont considérés comme d'authentiques messagers de Dieu.

25 Une seule exception juridique à l’exigence pour la femme d’un époux pieux musulman

26 L’argument se justifie, dit-il dans son livre intitulé
Il existe une exception (avis juridique = Fatwa issu de l’ijtihad ou effort d’interprétation) où la femme convertie peut rester avec son mari avec lequel elle est déjà engagée. C’est ce que signale le cheikh de l’Islam Youssouf al Qaradawi, actuel président du conseil européen de la Fatwa. L’argument se justifie, dit-il dans son livre intitulé « fikh ou droit des minorités musulmanes » sur 2 certitudes : Le fait que le mariage n’est pas dissout avec la conversion puisque le mari de Zaynab, fille du prophète a rejoint sa femme quand il s’est converti Le fait que Omar, proche compagnon du prophète donna le choix pendant son califat à une femme de rester avec son mari ou non, quand elle l’interrogea sur ce point

27 Parenthèse ouverte sur les Sources Principales unanimement adoptées du droit musulman

28 Les sources du Droit sont au nombre de 4 :
Outre le Coran, les Hadiths authentiques du prophète (et de nul autre), le consensus des compagnons, il y a l’ijtihad ou effort de réflexion pour aboutir à un avis religieux (Fatwa) : pour les textes clairs liés au contexte historique de l’époque du prophète, il faut extraire -sortir- le principe (orientation) caché derrière … pour les textes équivoques, il faut essayer de les comprendre à la lumière des textes clairs et enfin … il faut formuler un jugement là où il n’y a aucun texte tout en restant fidèles aux principes essentielles tirés des textes clairs du coran et des hadiths formant tous deux la shar’ia c’est-à-dire la direction divine générale comprenant aussi les exceptions comme celles liées aux cas de force majeure

29 La légitimité de l’ijtihad comme source du droit remonte à Mu’adh ibn Jabal parti au Yémen pour exercer la fonction de juge. Le prophète lui demanda : « sur quoi jugeras-tu ? » - « selon le Livre de Dieu » « si tu n’y trouves rien ? » - « selon la sunna » « et si tu n’y trouves rien ? » - « je mettrais mon énergie à formuler mon propre jugement »

30 (Hadith rapporté par Tirmidhi et Abou Dawoud)
Le prophète conclut : « louanges à Dieu qui a guidé le Messager du prophète vers ce qui est agréable au prophète » (Hadith rapporté par Tirmidhi et Abou Dawoud) Anas ahmed Lala précise dans l’article intitulé « Deux grands types d’ijtihad - ou effort pour découvrir la règle » que la chaîne de transmission de ce Hadîth, rapporté par at-Tirmidhî et Abû Dâoûd, est faible mais pris en considération, à cause de la multiplicité des voies de sa transmission et qu’en plus, son contenu est considéré unanimement conforme aux dires et pratiques des Compagnons du Prophète (cf. A'lâm ul-muwaqqi'în, Ibn ul-Qayyim 1/49-50)

31 Il y a en effet consensus des compagnons sur le fait de parvenir à un avis juridique grâce à l’effort de réflexion du type analogique (Ousoûl al Fikh ou Fondements du droit musulman de Hassan Amdouni, éd Le Savoir) Citons les propos d’Omar dans sa lettre destinée à Abou Moûsa al Ach’ari et aux juges : « je te recommande d’être clairvoyant, bien clairvoyant lors des dépositions, quand il est question d’un type de litige pour lequel il n’y a pas de jugement ni dans le Coran, ni dans la Sounna. Procède par analogie (al Qiyas), uses de comparaisons entre les cas qui se ressemblent, et opte dans ton jugement pour un raisonnement qui t’aide à déduire le jugement qui satisfasse le plus Dieu et qui te semble le plus proche de la vérité » (Ibn al Qayyim, I’lâm al Moutaqqi’în, T 1, p63)

32 L’ijtihad touche ce qui a trait aux relations sociales et non les actes de culte purs
Le rôle du faqih ou juge « est de concilier le devoir et la réalité » dans les relations sociales (affaires de ce monde) « à l’origine, toute chose est permise, jusqu’à ce qu’un texte péremptoire ne prouve le contraire » dit Y Qaradawi Cette ibâHa ou « indifférence légale », à l’égard de certaines choses signifie que la Loi ne récompense pas celui qui les accomplit et ne punit pas celui qui les délaisse » Dans les actes d’adoration au contraire (culte, jeune) : « tout est interdit sauf ce qui est spécifié par les textes fondateurs de l’Islam »

33 L’effort de réflexion (ijtihad) par analogie en vue de lever les difficultés ou évaluer les priorités est mené selon les 3 cas de figure suivantes : L’ijtihad peut se faire par analogie (kyas) avec un cas (connu de la sharia) présentant le même principe motivant (kyas ‘illa) pour lui appliquer le même statut juridique (permis, interdit, recommandé, déconseillé, licite) (des hadiths mentionnent qu’avoir un chien réduit nos bonnes actions à l’exception des chiens de garde ou de chasse : l’interdiction vise donc le chien de compagnie; les savants déduisent par effort de réflexion (ijtihad) que le chien de secourisme ou de guide pour aveugles est autorisé aussi) Le statut d’un cas peut se faire par analogie (kyas) selon des règles comme celle visant à protéger les droits fondamentaux (foi, vie, raison, espèce humaine, biens) sans trahir les principes de la shar’ia (kyas maslaha) (au vu des dégâts de la cigarette sur la santé et reconnu scientifiquement depuis peu avec certitude, on en déduit que fumer est interdit)

34 - comme la formule du salam »
3) L’effort de réflexion peut aussi consister à donner à un acte une forme autre que celle donnée par les textes afin de mieux atteindre l’objectif (analogie non pure du type dalâlat nas) (ainsi la zakat aujourd’hui est un don d’argent et non plus de céréales car le principe juridique ‘illa cause ou objectif est d’améliorer l’ordinaire des plus pauvres ; la détermination du jeune par le calcul astronomique remplace aujourd’hui la vue du croissant qui est alléatoire) À noter qu’on ne peut pas procéder ici à un raisonnement par analogie pour les actes purement cultuels dont l’objectif comme la forme sont tous deux donnés de façon à servir de moyen de culte : par exemple, on ne peut pas se rendre en pèlerinage au mont Sinaï - parce qu'on habite tout près au lieu de se rendre à la Mecque - parce qu'on n'en pas les moyens financiers ; En outre, l’effort de réflexion n’est pas non plus possible s’il existe un consensus des premières générations sur la nécessité d’avoir recours à cette forme même pour accomplir le principe - comme la formule du salam »

35 L’ijtihad pratiqué par les compagnons puis leurs successeurs tels les imams fondateurs d’école juridique savent quand prendre en compte le contexte

36 « cela constitue un garde-fou adopté par tout sunnite
Il est ici important de relever les propos suivant de l’imam renommé Ahmed Anas Lala : « A noter que lorsqu’il y a eu consensus tacite entre les ulémas des trois premières générations sur un point donné, on ne peut pas ne pas en tenir compte » comme de ne pas autoriser le mariage de la femme musulmane avec un homme non musulman « cela constitue un garde-fou adopté par tout sunnite dans l'interprétation des textes du Coran et de la Sunna et donc dans la possibilité de relativiser les règles qui y sont données en les renvoyant systématiquement au contexte de l'époque»

37 Elle autorise l’homosexualité, le fait de boire du vin sans s’énivrer , de se marier avec un non-musulman etc. avec des arguments non recevables Dieu condamne l’homosexualité dans le coran qualifiée de perversité et que nul n’a commis avant le peuple de Noé. Quant au vin, le prophète a énoncé que tout ce qui mène à l’ivresse est interdit en petite quantité selon un hadith rapporté par Muslim (or la sounna explicite, complète ou apporte des règles absentes du coran) Le mariage d’une musulmane avec un non musulman est un interdit. Seule la gêne non passionnelle ou plus l’atteinte à des droits fondamentaux (darûri) peut faire changer d’étiquette l’interdit pour le rendre licite ou plus obligatoire. C’est ainsi que Qaradawi a émis une Fatwa pour la femme mariée qui se convertit : à l’instar du jugement d’Omar ibn Khattab à son époque, elle a alors le choix de rester avec son mari non musulman Dounia Bouzzar est un exemple de personne qui conteste des prescriptions non liées au contexte ( « être musulman aujourd’hui » , collection Hydrogène destinée aux lycéens)

38 Y Qaradawi met en garde ceux qui contestent
soit des interdits tels que prendre l’intérêt, consomner du vin ou du porc, les relations hors mariage, l’homosexualité ou dans un moindre degré se marier pour une musulmane avec un non musulman soit des obligations telles que la prière ou dans un moindre degré le port du voile pour la femme (consensus des compagnons sur l’interprétation d’un verset), la Qawâma de l’homme etc. alors que les sources (coran, hadiths authentiques) sont catégoriques c’est-à-dire de sens clair (non équivoque) « celui qui renie ces principes fondamentaux est digne d’être taxé d’apostat. Mais avant de prononcer un tel jugement à son égard, il faut lever toute équivoque et dissiper tout doute à ce sujet, apporter des preuves et récuser les excuses qu’il peut invoquer. Après quoi, il mériterait d’être exclu de la communauté » D’après « la science des priorités - à la lumière du coran et de la tradition prophétique », éd Ennour, p 80

39 La bonne façon de procéder
pour la prière d’istikhara ou de consultation à Dieu des conjoints concernant une affaire

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41 Réponse de Mr L Kechat 1. Si l’épouse est d’accord aussi, oui
(imam et recteur de la mosquée de Stalingrad) 1. Si l’épouse est d’accord aussi, oui il ne peut en résulter du mal pour elle et les enfants à sa charge 2. On ne peut modifier la demande d’istikhara, formulée par le prophète et Dieu sait que l’implorant est marié et père de famille Il est préférable à l’épouse de faire elle aussi la prière de consultation

42 il doive résulter du bien pour moi ……etc. »
Il faut toujours formuler la demande de telle façon que l’on « est » concerné avec le pronom « Je » « ô mon Dieu, si tu sais que de cette entreprise (donner mon accord à mon mari pour son projet), il doive résulter du bien pour moi ……etc. » « ô mon Dieu, si tu sais que de cette entreprise (donner mon accord à ma fille pour se marier avec tel), 1°) Ainsi pour la femme qui fait la prière d’istikhara à propos de son mari qui veut faire des études au loin pendant un an : 2°) Ainsi pour les parents qui font la prière d’istikhara à propos de leur fille qui doit se marier :

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44 de participer aux charges du foyer
La femme n’est pas tenu de participer aux charges du foyer

45 « elle est la bergère de son troupeau »
La femme n’est pas tenu de dépenser ses biens pour le foyer et c’est la raison pour laquelle la soeur hérite moins que son frère, tenu lui à cette responsabilité. Al Qaradawi incite cependant les épouses qui ont des moyens à alléger les charges de leur mari et cela leur est compté une aumône En revanche, sur la femme repose la plus grande responsabilité - même si elle est partagée - pour l’équilibre du foyer et le suivi des enfants « elle est la bergère de son troupeau » selon une tradition authentique du prophète

46 A noter que si la femme est dépassée, l’homme devient alors le 1er responsable et se doit de chercher une solution pour alléger son épouse.

47 L’ obéissance de l’épouse au mari :
un devoir ?

48 avec la protection d'Allah » (S4 V34)
Dieu dit dans le coran : « Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé (biens, honneur) pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah » (S4 V34)

49 L’obéissance de la femme à son mari
est dans le bien et non ses caprices (ne pas gaspiller son argent, respecter ses choix réfléchis et pris dans un esprit d’ouverture au dialogue, à la concertation et la recherche du Bien et non lui obéir aveuglement contrainte et soumise telle une esclave-objet) L’obéissance de la femme à son mari est conjointe au devoir du mari d’assumer ses responsabilités et son rôle de Qiwâma, sinon la dite obéissance est nulle et non avenue

50 L’histoire de Hind conforte ceci
L’histoire de Hind conforte ceci. Elle est allée demander conseil au Prophète en qualifiant son mari d’avare (ne prenant pas sa famille en charge comme il se doit en Islam, « la charge de nourrir et habiller sa famille » revenant à l’homme de famille) : Le Prophète lui a répondu : « Prends de son argent le nécessaire, raisonnablement pour toi et tes enfants » (Boukhari, Mouslim et autres rapporteurs) « Est-ce qu’il m’est permis de prendre de son argent (sans son accord ) pour ma satisfaction (subsistance) et celle de mes enfants ? » 

51 L’obéissance de la femme à son mari est dans le respect de sa personne et de son intelligence
(droit de donner son avis et de l’argumenter, de faire valoir ses motivations ou les gênes occasionnées, répondre et conseiller, droit d’être traitée avec respect et attention) L’étude de la biographie du prophète montre qu’il demandait conseil à son épouse et que celle-ci lui prodiguait avis et conseils à sa demande ou non et même il lui arrivait de polémiquer avec lui.

52 Dans un hadith rapporté par Boukhari et Mouslim, Omar ibn Al Khattab dit qu’à l’époque préislamique aucune importance n’était accordée à la femme et que cela a changé avec la révélation. Ce hadith montre aussi que le prophète a adopté l’attitude des Ansars envers leurs femmes et abandonné ceux de sa tribu : comme Omar s’ étonnait que sa femme lui donne son avis pour une affaire sur laquelle il réfléchissait et qu’il l’invectiva pour le lui reprocher elle lui répondit sur le même ton qu’il n’avait pas à s’étonner et que les épouses du prophète faisaient de même avec lui.

53 Lorsque Zubayr ibn al Awwam, compagnon du prophète et son cousin, ordonna à sa femme de ne pas aller prier à la mosquée, car c’était un homme jaloux, son épouse Atiqa bint Zaid, lui répondit : « ô fils d’Al Awwam ! Veux-tu, qu’à cause de ta jalousie, je renonce à prier dans une mosquée où l’envoyé de Dieu, Abou Bakr et Umar ont accompli leur prière ? ». Devant cet argument sans réplique, son mari n’a eu d’autre réponse que de ne pas l’empêcher de prier dans la mosquée (Al Aghânî, T 18, p67) . Il ne s’agit pas d’une obéissance aveugle et soumise mais dans le bien

54 Nulle obéissance due sous la contrainte, la peur, la gêne occasionnée ou la maltraitance
(devoir de faire passer la compréhension et l’empathie avant l’exigence de son droit : comment la femme pourrait elle répondre aux avances de son mari alors qu’il la contraint ou pire la violente, qu’elle est épuisée ou malade) Le prophète s’étonnait de celui qui frappe sa femme alors qu’il va l’enlacer le soir et recommandait de bien traiter les femmes et de prendre en compte en particulier leur sensibilité

55 L’injonction donnée à la femme de ne pas se refuser à son mari même si elle pétrit le pain se comprends à la lumière de toute règle générale Tout droit fondamental a ses cas d’exceptions légiférés et ses excuses : fatigue et maladie en font partie de même qu’un droit s’allie à un devoir Cette injonction du prophète va ainsi de pair avec celle de bien traiter l’épouse ou encore celle de faire de l’intimité un moment de partage et d’échange comme en faisant précéder l’acte par un messager (baisers)

56 La femme n’a pas besoin d’être complètement (à 100%) d’humeur pour réaliser cet acte préconise Ekram Beschir. Dans certaines situations, plutôt que de dire « non, je suis fatiguée, reportons à une autre fois », elle peut s’engager pour satisfaire les besoins de son mari avec son corps même si son esprit n’est pas complètement présent, cela laissera un bon impact sur son conjoint qu’elle essaye de le satisfaire de son mieux et il répondra en ayant plus d’égards envers elle et sera plus réceptif à ses raisons à l’avenir (migraine, épuisement, maladie … )

57 En résumé, l’obéissance de la femme à son mari est conjointe au devoir du chef de famille de remplir son rôle de Qiwâma avec responsabilité. L’attitude la femme à l’égard de son mari comme celle du mari envers sa femme est une responsabilité devant Dieu dont nous devons prendre les mesures afin de faire passer la compassion dans nos relations avant nos droits

58 Quant au degré de prééminence cité dans le verset 228 de la sourate 2 : « les hommes ont un degré par rapport à elles » juste après le verset « elles ont autant de droits que de devoirs dans ce qui est recommandée » , l’imam Attabari l’explique comme suit : « les hommes auront un degré sur les femmes s’ils renoncent à certaines des obligations qu’elles leur doivent tout en s’acquittant de leur devoir envers elle. Et c’est certainement ce qu’Ibn Abbas dit en déclarant : je me rends beau pour ma femme comme elle le fait pour moi et je ne voudrais pas acquérir tous les droits qu’elle a sur moi »

59 L’homme peut « corriger » sa femme ?

60 S4 v34 : un verset à comprendre dans son contexte
Quant est-il de la licéité de corriger son épouse en cas de désobéissance ? S4 v34 : un verset à comprendre dans son contexte « Les hommes ont autorité ‘ar rijjâlou qawwâmouuna’ sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les (daraba). Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles …»

61 Il faut d’abord rappeler qu’il y avait un nombre considérable de femmes maltraitées à la Mecque et de façon moindre à Médine et que ce verset a été révélé après qu’une femme se soit plainte d’avoir été giflé par son mari (Chronique de Tabari)

62 Cela concerne la femme qui trahit la confiance de son mari (fidélité, bien) et non celle qui rétorque et argumente avec son mari en s’affirmant ainsi que le faisaient les femmes musulmanes mecquoises à Médine en prenant les habitudes des femmes Ansars au grand dépit du compagnon Omar (selon un récit rapporté par Al Boukhari et Al Muslim) Lorsqu’il sermonnait sa femme, elle lui rétorquait qu’il avait à endurer ce que le prophète lui-même vivait ; sa fille Hafza - épouse du prophète lui confirma que les épouses du prophète faisaient de même et que s’il l’acceptait, lui, Omar n’avait rien à dire.

63 la voie du dialogue et de la concertation est prônée
Pour les hommes enclins à en venir aux mains dans un moment de mauvaise humeur, il y a dans ce verset un ordre pédagogique : il s’agit d’abord d’exhorter son épouse en lui rappelant les versets du coran, puis si elle persiste dans son attitude de refus, de s’éloigner d’elle dans le lit, et si rien de cela n’y fait, alors seulement il est permis de frapper (il s’agit alors selon l’interprétation du compagnon Ibn Abbas d’un coup symbolique à l’aide d’une branche de siwâk) Le message est clair : la voie du dialogue et de la concertation est prônée

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65 « Exhortation du prophète à être doux envers la femme »

66 Lors du pèlerinage d’Adieu, peu de temps avant sa mort,
les paroles du prophète ont valeur testamentaire : « ô gens, vos femmes ont des droits sur vous et vous avez aussi un droit sur elles » « traitez vos femmes avec douceur ! Soyez donc pieux envers Dieu en ce qui concerne les femmes et veillez à leur vouloir du bien » Se tournant vers Dieu, il invoqua : « ai-je fait parvenir le message ? » Les compagnons répondirent: « oui » et le prophète conclut « ô Dieu, sois témoin »

67 « Les parents peuvent frapper leur enfant ? »

68 « Ordonnez à vos enfants d’accomplir la prière à l’âge de 7 ans, et frappez-les (daraba) s’ils refusent à l’âge de 10 ans, et séparez-les dans les lits » (Hadîth rapporté par Abou Dawoud et Al-Hâqim) Les savants spécialistes de la science du hadîth expliquent qu’il s’agit de tapoter doucement afin de les interpeller au sujet de la prière, les éduquer par le conseil, et apostropher par le rappel de sorte que cela apporte un bénéfice à l’enfant, et non un préjudice.

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70 « Nous avons tout intérêt dans des circonstances particulièrement grave ou importante à parler d’une voix qui fait autorité, sans avoir à crier, ni forcer la voix » Chaque personne peut la trouver en s’entrainant dans une salle de théâtre : notre voix résonne quand le timbre est bien placé « On peut « déclamer un texte » en montant ou descendant dans l’aigu ou le grave la tête haute jusqu’à trouver la voix bien timbrée qui porte en insistant sur les sons « in » ou « an»

71 « Le meilleur d’entre vous … »

72 Le prophète Mohammad a dit :
« Le meilleur d’entre vous est celui qui n’utilise jamais la force dans ses rapports avec sa famille » (abou Dawoud)

73 Ceci est valable entre époux mais avec les enfants aussi
C’est humiliant pour l’enfant et dégradant pour le parent qui s’y habitue et peut s’emporter un jour à faire un geste qu’il peut regretter toute sa vie Notre modèle et héros Mohammad n’a jamais recouru à la force Il existe d’autre moyens de persuasion tout aussi efficaces tels que supprimer des activités non essentielles comme la TV -mais non le sport L’enfant grandira et le parent sera vite dépassé et démuni de moyens de persuasion si seuls des rapports de force entre en jeu. Il faut communiquer et sensibiliser l’enfant sur l’importance du bon comportement et l’amener à se responsabiliser sinon l’enfant une fois seul agira à sa guise tout en obéissant - en apparence - à la maison sous la contrainte

74 de Mme Palagi Remarque édifiante
Il faut certes éveiller l’enfant, en communiquant avec lui et en aiguisant son intelligence, mais attention ! L’enfant est doté d’une programmation interne pour certaines choses comme marcher : lorsqu’on place l’enfant sur un duvet qui l’empêche de faire appui ou qu’on veut accélérer cette programmation divine, c’est une forme de violence et de non respect envers cette dernière comme envers l’enfant ; on le tient d’ailleurs, positionné les bras en l’air dans une position manquant de la plus élémentaire logique d’équilibre. Ce type d’attitude - exiger trop de l’enfant sans le laisser aller à son propre rythme, peut même inculquer un manque de confiance de l’enfant en lui quand les attentes sont déçues et qu’il le ressent S’efforcer de faire marcher un enfant est une prétention qui est un manque de respect à la programmation divine

75 ATTENTION A UNE FORME DE VIOLENCE ENVERS LES BEBES ET JEUNES ENFANTS :
Ceci est un message du Conseil supérieur de l’audiovisuel et du Ministère de la Santé le 22 juillet 2008 : « Regarder la télévision, y compris les chaînes éducatives présentées comme spécifiquement conçues pour les enfants de moins de 3 ans, peut entraîner des troubles du développement tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans »

76 « Efforçons nous de maitriser les causes de notre destin »

77 Comme toutes les causes produisent leurs effets, l’être humain est appelé à œuvrer pour obtenir le bonheur de la même manière qu’il mange pour se rassasier. Notre destin connu de Dieu englobe les causes et leurs effets : la droiture écarte le destin du châtiment dans l’au-delà par le destin du repenti, de la foi et des bonnes actions

78 Le passé est révolu, l’avenir est inconnu,
seul le présent nous appartient : « revenir sur le passé ou craindre l’avenir est une perte de temps, seule la maitrise du présent nous appartient » Remercions Dieu pour ce que nous avons plutôt que pour ce que nous n’avons pas et oeuvrons pour une belle destinée

79 Nul n’est supérieur(e) à l’autre sauf par la piété
et chacun est rétribuée selon ses efforts et sa responsabilité

80 c’est dire que nul n’est supérieur à l’autre sauf par la piété !
Dieu dit dans le Coran : « ô hommes, nous vous avons crée d’un homme et d’une femme, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre connaissiez Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux. Dieu est certes Omniscient et grand connaissant » (S49 v13) c’est dire que nul n’est supérieur à l’autre sauf par la piété !

81 « Le problème de quelques traditions éloignées de l’Islam »
telle celle vouant la femme à être une éternelle mineure soumise à son père puis à son mari

82 La femme a un « tuteur » ?

83 La femme n’a pas de tuteur mais un waliy (représentant de la mineure)
Q’est-ce que cela signifie ou implique ?

84 Le waliy de la femme (père ou son remplaçant en son abscence) est là pour protéger ses droits (ceux du mariage) et sa personne et non pas pour la mener et suivre telle une éternelle mineure. C’est dans cette optique que son accord pour le mariage est attendu de la jeune fille inexpérimentée par le mariage mais non de la veuve (la femme est souvent la proie de profiteurs sans scrupules). Il va sans dire qu’il est également exigé du waliy de ne pas s’opposer au mariage en abscence d’opposition sérieuse et justifiée : « Lorsque celui dont vous agréez la religion et le caractère vous demande (la main de votre fille), mariez-les [si la fille veut se marier avec lui]. Si vous ne le faites pas, il y aura une tentation et un grand mal sur la terre » (Tirmidhî)

85 Ibn Abbas relate que le Prophète
Mouhammad a dit: " Le "Waliy" n'a aucun droit sur la femme qui n'est plus vierge" (hadith authentique rapporté par Abou Bakr Djassâs ; Réf "Ahkâmoul Qour'aane - Volume 1 / Page 547)

86 « Et quand vous divorcez d'avec vos épouses, et que leur délai expire, alors ne les empêchez pas de se marier (à nouveau) avec leurs (ex-) époux, s'ils s'agréent l'un l'autre, et conformément à la bienséance » : dans ce verset (S2 v232), l'action de se marier a été liée directement à la femme; et dans la langue arabe, la règle de base est que ce genre de lien n'est établi que lorsque la personne agit d'elle-même. Ce qui est une indication claire pour les savants hanafites que la femme est en mesure de se marier, même sans son "Waliy". Il est vrai cependant que le "Waliy" a un droit de réserve dans certains cas (quand la femme a fait un mauvais choix et que cela risque de porter atteinte à sa famille). L'interprétation qui est donnée par les savants de l'école hanafite à l'expression "Ne les empêchez pas" est que le "Waliy" ne doit pas faire usage de l'autorité morale (et non pas juridique, comme l'ont interprété les autres savants) qu'il détient pour faire pression sur la femme afin de l'empêcher de se marier.

87 Pour Abou Hanifa, la femme pubère peut se marier sans l’avis de son waliy ou représentant (souvent traduit par le terme incorrect de tuteur alors que le waliy ne peut ni la forcer, ni prendre de décisions à sa place, encore moins détourner sa volonté comme le ferait un tuteur, il défend ses droits en la représentant) « Selon son raisonnement, si l’Islam a laissé l’entière liberté à la femme de gérer ses biens, pourquoi alors restreindrait-il cette même liberté concernant le contrat de mariage - un contrat (civil) comme les autres ? » (D’après « Les 6 grands imams fondateurs d’école : Abou Hanifa, mâlik, Zayd, Ja’far, Shafi’î, Ahmad ou l’évolution historique de la jurisprudence islamique », de M Brahami, éd tawhid, 2010)

88 La femme est libre de disposer d’elle-même et d’épouser qui elle veut, d’accepter un mariage ou de le refuser. L’accord du père (après concertation avec la mère) ou d’un autre représentant pour le mariage ne doit pas être un frein au bien mais se veut un frein à l’exploitation de la femme « La raison utilise les textes pour réaliser les objectifs de la religion et non pour y être un frein », s’exclame Hassan Iquioussen dans sa conférence « pas d’Islam sans intelligence ». A noter que si certains juristes exigent le consentement du tuteur (dans les conditions précisées de ne pas s’opposer sans critiques valable du dîn ou comportement du prétendant) pour la validité du mariage, il n’est pas requis selon A. Hanifa

89 Citons pour finir ce qui est rapporté au sujet de Aîcha (radhia Allâhou anha)
Elle maria sa nièce, Hafsa Bint Abdoul Rahmân Ibn Abi Bakr (radhia Allâhou anha) avec Moundhir Ibné Zoubeïr (radhia Allâhou anhou), en l'absence du père de la jeune femme (c'est à dire sans la présence de son "Waliy"). (Réf: "Al Mouwwatta" de l'Imâm Mâlik, "Charh Maâni'oul Âthâr" de l'Imâm Tahâwi r.a.)

90 Hanifa ne considère pas le hadith selon Aicha avancé par d’autres fuqahas :
« le mariage d’une femme qui se marie sans la permisson de son tuteur est nul » car elle a agi à l’opposé de ce hadith prétendumment rapporté par elle en mariant sa nièce sans la permission de son frère et sans qu’il le sache De plus, Az Zahrî, le narrateur du hadith a nié avoir rapporté ce hadith après avoir été interrogé, précisant même qu’il ne connaissait pas cette parole

91 De même, Ma'mar (radhia Allâhou anhou) posa une fois la question à Zouhri (radhia Allâhou anhou) au sujet de la femme qui se marie sans la présence de son "Waliy". Il répondit: "Si elle s'est mariée avec un homme convenable, son mariage est valide." (Réf: "Moussannaf Ibné Abi Chaybah r.a."). Cet avis de Zouhri r.a. est aussi rapporté par Ibné Abdil Barr r.a. (Réf: "Djawhar oun Naqiy" - 1 / 75).

92 La polygamie est un droit
?

93 La coutume africaine pratiquée par certains hommes à la retraite :
rentrer au pays faire la polygamie

94 Témoignage d’une sœur musulmane
« On discutait avec mon mari de la polygamie et j’acceptais à condition qu’il épouse une femme de son âge ou tout au moins ménopausée ceci afin qu’il ne puisse pas avoir d’enfants avec elle. Mon mari est âgé. Qui s’occupera des enfants s’il ne peut plus assumer ? Les enfants voyaient la chose d’un très mauvais œil, maintenant, ils sont furieux et fâchés avec leur père et déclinent toute responsabilité dans cette affaire car il a débarqué un jour, alors qu’on était encore en pourparler, pour annoncer que c’est fait, et c’est une jeune de l’âge de sa fille et pas très rangée : cela m’a fait trop mal, comment panser cette blessure ? »

95 de cet époux n’est pas assumé : il s’agit d’une dictature déguisée
Le rôle de Qiwâma de cet époux n’est pas assumé : il s’agit d’une dictature déguisée à l’encontre des siens sûr de son bon droit La Qiwâma n’implique nullement l’asservissement de son épouse à ses caprices mais d’une responsabilité dans le respect de la concertation avec sa femme et ses enfant

96 Le croyant est tenu de concerter son épouse et de choisir ce qui est le mieux pour lui et sa famille et non comme un dictateur, sans les siens et parfois contre les siens. Quant à l’obéissance de la femme à son mari, elle est dans le Bien et en respect du rôle de Qiwâma exercée avec crainte de Dieu par son époux. Ce n’est pas un esclavage de la femme envers son maitre dans la crainte et les ordres contraignants ni une tutelle de la femme dont on ne prends pas en compte l’intérêt et légitime épanouissement Les relations entre l’homme et la femme sont des relations de tendresse et de miséricorde où l’empathie (capacité à se mettre à la place de l’autre) doit régner avant l’exigence de ses droits et qu’à un droit correspond un devoir

97

98 Les raisons de la polygamie du prophète
À noter que le prophète est resté monogame plus de 25 ans (dont 13 au début de l’Islam) - alors que la polygamie était très répandue - avec une femme plus âgée que lui (Khadija avait 40 ans quand il l’épousa à 25 ans) Le lien du mariage constituait alors un des plus efficaces moyens d’amitié et d’alliances entre différents groupements. L’Islam naissant allait aussi l’utiliser (& 1088) Il était aussi un moyen d’entretenir les veuves. Le prophète allait honorer les plus méritantes parmi celles qui furent éprouvées dans le chemin de l’Islam (M Hamidullah : & 1090 et « les épouses du prophètes » de M Dif, p 24) Il était enfin un moyen ou même coutume antique de faciliter les ponts avec les vaincus lorsque le chef épousait une grande dame parmi les vaincus (& 1091) Citons une parole de Mohammad rapporté par al Boukhari : « je n’ai pas besoin de femmes », voulant dire que ce n’était point une sensualité ou un désir charnel pour lesquels il épousait plusieurs femmes mais pour de toutes autres raisons (& 1094)

99 Le cas particulier de la jeune épouse Aïsha sur ordre de Dieu
Le prophète vit en songe que l’ange Gabriel lui présentait un bout d’étoffe roulé comme un tapis ; il lui demanda : « qui est-ce ? ». L’ange répondit en découvrant les tissus, voici ta femme, enlève l’étoffe qui la recouvre » et il vit que c’était Aïsha, la fille de son plus proche compagnon Aboubakar. Le prophète l’accepta ainsi : « si cela vient de Dieu, cela s’accomplira » (hadith rapporté par Boukhari et Muslim)

100 Dieu dans le coran avait fait une obligation
Dieu dans sa grande sagesse, savait que cette femme jeune et intelligente allait être formée à l’interprétation des lois de l’Islam. Dieu dans le coran avait fait une obligation pour les épouses du prophète de retenir ce qui se disait dans leur maison et de transmettre ce savoir (S33 v34 ) Ibn Abou Hourayra raconte qu’Aïsha n’écoutait jamais une chose sans revenir à la charge auprès du prophète jusqu’à ce qu’elle ait eu bien saisi (Boukhari)

101 Selon l’avis juridique du juge
La polygamie : une mesure divine restrictive et contraignante devant à terme s’effacer devant la monogamie plus encline à la justice selon les propres termes du coran Selon l’avis juridique du juge Mohammad Abdou - l’un des principaux pionniers du renouveau de la jurisprudence islamique (fiqh) de l’époque contemporaine, l’un des partisans de la réforme (islâh) et d’un des grands-hommes de la Nahda (mouvement de renaissance arabo-islamique contemporaine qui a commencé au XIXième S)

102 Citons ici l’avis juridique du juge Mohammad Abdou sur la polygamie
(un des pionniers du mouvement de renaissance islamique) L’avis juridique consiste en une interprétation (ou une compréhension) du texte traditionnel (coran, hadith authentique) en vue de statuer sur un sujet ou émettre un ordre légal (il est du domaine exclusif de savants compétents) L’avis juridique peut aussi résulter d’un effort d’interprétation (Ijtihâd) du savant si le texte traditionnel est absent ou obscur

103 Il limite la polygamie au cas par cas par décision juridique pour des cas exceptionnels prédéfinis et justifie sa Fatwa par les inconvénients qui s’avèrent aujourd’hui largement supérieurs aux avantages « La polygamie, au début de l’Islam, avait des avantages dont les plus importants étaient la continuité de la lignée et des liens de parenté qui renforçaient l’esprit de clan. Elle n’était pas préjudiciable comme elle l’est aujourd’hui car la religion était plus ancrée dans l’âme des femmes et des hommes »

104 Témoignage du parcours d’une jeune convertie
« Notre sœur suite à une maladie héréditaire et craignant de ne pouvoir avoir d’enfants, s’est préparée à accepter la polygamie : tout d’abord, une de ses amie dont le couple commençait à chavirer lui a proposé son mari : le mariage n’a pas été consomné et le lendemain après mille doutes, le mari l’a répudié. Notre sœur s’est plus tard engagé dans un autre mariage ; au bout d’un temps, son époux l’envoie auprès d’une femme la demander pour lui, elle s’est exécutée et lui, alors choisit de la divorcer sous divers prétexte liée à sa maladie. Allah lui destinait un homme jeune et pieux qui n’envisageait pas la polygamie : une amie propose notre sœur à son frère : malgré 10 fausses couches, elle a eu 4 enfants et un mariage béni de Dieu

105 Retour aux épouses du prophète et des raisons de sa polygamie

106 Après la mort de sa femme Khadija, en l’an -1 de l’hégire, il a tout d’abord épousé une femme plus âgée Sawda pour s’occuper de sa maison et de ses enfants . Puis, sur ordre de Dieu, Aïsha … Du fait de son grand savoir qu’elle finit par acquérir, le prophète dit : « Aïsha est la moitié de la religion » et également « allez recherchez la science auprès de cette rouquine » en la désignant Il nous a été rapporté que son savoir était égal à celui de tous les compagnons et des mères des croyants réunis. Son propre père et Omar sont venus la consulter après la mort du prophète pour la consulter pour une affaire qui les préoccupait. Après la mort du prophète grâce à son immense savoir mais aussi sa forte personnalité, les compagnons se précipitaient chez elle pour vérifier un hadith et lui demander son avis

107 Mariage avec Safiya en l’an 6 H, veuve du chef d’une tribu de Khaybar
Cette tribu juive avait fait des préparatifs pour attaquer les musulmans, mais le prophète informé de ces fait, les attaqua en premier afin que la surprise soit totale et l’emporta sur eux : il y eut des prisonniers dont le chef de cette tribu Kinâna et sa jeune femme Safiyya Dans le partage du butin, ils furent attribué au prophète mais le chef devait mourir peut après : le prophète libéra son épouse et lui donna le choix : l’épouser ou vivre dans sa propre communauté : elle se convertit à l’islam et devint l’une des épouses du prophète. Son affranchissement constitua sa dot (rapporté par al Boukhari) A la suite de son mariage avec Safiyyah, sa tribu devint du même coup apparenté au prophète et les musulmans libérèrent tous les prisonniers de son clan : il ne pouvait être question pour les compagnons de détenir captif un membre de la famille du prophète Rappelons que l’Islam est parvenue à supprimer progressivement l’esclavage : auparavant, les guerres ont toujours et partout épargné plus de femmes que d’hommes et le butin comportait des prisonniers entrainant l’esclavage. L’Islam naissant devait modifier les mentalités en incitant à libérer les esclaves en maintes occasions (& 1083) et celui-ci devait disparaitre progressivement mais inéluctablement -

108 Mariage en l’an 4 de l’hégire avec Hind « Umm Salama »
On sait que Aboubakar et Omar avait tous deux songé à l’épouser après la mort d’Abou Soulama : le grand souci des compagnons était de prendre en charge et de soutenir les veuves et leur famille. Le prophète Mohammad touché par la constance et le courage de cette femme l’honora en lui demandant de l’épouser : 4 mois après qu’elle fut devenue veuve, le prophète vint lui proposer de l’épouser Elle répondit qu’elle craignait de ne pas être l’épouse qu’il fallait pour le prophète en considération de son âge de ses enfants et de sa grande jalousie. Le prophète la rassura ainsi : en ce qui concerne l’âge, je suis plus âgé que toi, quant à ta jalousie, je prierais Dieu de t’en débarrasser, et quant à tes orphelins, Dieu et son envoyé en prendront soin (Muslim) Plusieurs fois, la révélation eut lieu tandis que le prophète se trouvait chez Omm Salama (Boukhari) ; elle est la seule parmi les mères des croyants avec Aïsha à avoir eu ce privilèges. Elle nous transmis 207 hadiths ; connu pour sa sagesse, elle fut souvent consulté par des compagnons après la mort du prophète pour des conseils notamment après le meurtre du calife Othman. Elle joua ainsi un rôle non négligeable - tout en restant discrète au moment de l’élection du calife Ali où elle joua un rôle apaisant.

109 Mariage avec Hafsa, fille de Omar, en l’an 3 H
« Elle s’était mariée avec Khunais ibn Hudhâfah, devenu Musulman de très bonne heure, qui dut se réfugier en Abyssinie. Il mourut à la bataille d’Uhud, en l’an 3 H. Hafsa devint veuve à l’âge de 22 ans. Son père, le futur calife Omar, un des plus intimes du prophète, chercha pour elle un mari parmi les plus éminents des Musulmans, mais ni Aboubakar ni Uthmân (dont la femme Ruqîyah, fille du prophète, venait de mourir), n’acceptèrent la proposition d’Omar. Celui-ci en fut chagriné, et se plaignit auprès du prophète. Le prophète le consola, et l’honora en demandant la main de Hafsa. L’incident fut réglé à la satisfaction de tout le monde, et Omar n’eut plus de ressentiment contre Aboubakar et Othman. Issue d’une famille d’intellectuels, Hafsa était une des rares femmes de cette époque qui savait lire et écrire avec Umm Salama. Nous tenons d’elle aussi un grand nombre de traditions sur ce que le prophète avait fait ou dit. C’est elle qui garda la copie du coran à la mort d’Omar (M Hamidullah , & 1103)

110 Le nombre d’épouses est limité à 4
Sourate 4 Verset 3

111 Le prophète a eu plus de 4 épouses ?
La restriction du nombre d’épouses à 4 serait postérieure à sa dernière célébration de mariage On sait que le Thaqîfite Ghailân reçut l’ordre du prophète de garder 4 de ses 10 femmes lorsqu’il se convertit (vers l’an 8-9 H). Le dernier des 9 mariages du prophète date de l’an 7 H (S33 v52 : Dieu lui avait interdit tout nouveau mariage) Ne se sentant pas au dessus des lois divines, il a coupé ses liens de cohabitations avec toutes sauf 4 (S33 v51). Parmi celles qui ont renoncé à leur droit de visite conjugale se trouvent Safîya, Juwayrîya - fille du chef al Harîth, de la tribu des Banu’l-mustaqîm, laquelle demanda au prophète de l’aider à racheter sa liberté ; il lui proposa de l’épouser et Sawda qui avait déjà auparavant fait don de ses nuits à Aïsha (Muslim) (M Hamidullah: & 1113)

112 La philosophie de l’exception
du prophète à garder les 5 autres femmes en droit même s’il y a séparation de fait Les épouses du prophète avaient un statut particulier (S33 v32) ; outre le fait d’avoir double récompense ou châtiment (S33 v31-33) : Un musulman ne devait jamais songer à les épouser -veuves ou divorcées - d’où leur dénomination de « mères des croyants » (S33 v6 et 53) Elles avaient toutes délibérément choisi de demeurer avec le prophète nonobstant leurs conditions de vie difficiles -faites d’austérité et de sobriété -. Il a été rapporté qu’un mois entier pouvait s’écouler sans qu’un feu ne soit allumé dans sa demeure. Elles lui ont demandé d’augmenter les dépenses et d’améliorer leur situation. Dieu leur ordonna de leur soumettre la proposition de se résigner et demeurer avec le prophète ou bien de divorcer (S 33 v 28-29). Elles choisirent toutes la première option. Y Qaraqawi dans « Fatwas contemporaines » , p 984

113 La femme est inférieure
?

114 ont tendance à se considérer supérieur
Certains hommes ont tendance à se considérer supérieur à leur femme

115 En tant qu’être humain crée
L’homme et la femme en Islam sont égaux en absolue En tant qu’être humain crée et soumis à Dieu

116 Preuves tirées du Coran de l’égalité
1 Preuves tirées du Coran de l’égalité de la femme et de l’homme en Islam

117 Dieu dit dans le Coran (S33 v35) :
« Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumônes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense »

118 Ce verset fut révélé après qu’une compagnonne du prophète lui ai dit :
De fait, le message qui prend la forme masculine est bien entendu destiné aussi aux femmes comme dans : « ô, les Croyants ! Entrez en plein dans l’Islam » (S2 v 208) sauf les passages où la spécification est indiquée Il est est de même des hadiths: « la recherche de la science est une obligation pour tout Musulman » « Je vois que tout est réservé aux seuls hommes, les femmes ne sont jamais citées » (rapporté par Tirmidhi)

119 Le Coran et la langue arabe en générale,
comportent deux manières d’adresser un discours : soit une forme destinée exclusivement aux interlocuteurs du genre féminin soit un message destiné à la fois aux interlocuteurs de genre féminin et masculin comme lorsque Dieu dit : «Croyez en Allah et en son Messager »

120 Erreurs d’interprétation du Coran
2 Erreurs d’interprétation du Coran liées à l’évolution sementique de mots qui ont varié de leur sens coranique ou prophétique originel par l’usage au cours de l’histoire

121 Dieu dit dans le coran (S4, v1) :
« ô vous êtres humains, craignez votre seigneur qui vous a crée d’une même nature/matière (nafs) et qui a crée à partir de celle-ci les 2 éléments de couple (zawj) » nafs : être ou matière selon les versets : ici nature humaine (l’homme est crée d’argile ; les djinns de feu et les anges de lumière) zawj : conjoint . Ce terme peut désigner tant l’homme que la femme ou les deux (la paire) comme dans le verset 49 de la sourate 51

122 Le sens des termes coraniques données précedement proviennent de l’ouvrage de qualité de Maurice Gloton : « Une approche du coran par la grammaire et le lexique ; versets traduits - Lexique coranique complet »

123 Mais des commentateurs du coran traduisent :
« ô vous êtres humains, craignez votre seigneur qui a crée Adam (cité à la place de vous) d’un seul être (cité à la place d’une même nature) et a crée de celui-ci son épouse (cité à la place de « a crée de celle-ci –nafs est au féminin- son conjoint zawj) » Cette interprétation est fausse (aucun hadith authentique n’appuie ce concept)

124 (judéochrétienne, zoroastrisme ou zervanisme des convertis)
3 Les erreurs d’interprétation du Coran sont aussi le résultat d’une influence de culture étrangère (judéochrétienne, zoroastrisme ou zervanisme des convertis)

125 La légende de la création d’Eve à partir d’Adam provient des textes des gens du Livre (Genèse) que l’on sait ne pas avoir été conservé au cours de l’histoire (Livre 1 de la Genèse, chapitre 2 du premier Testament de la Bible d’origine hébraïque repris par les chrétiens ou de la Torah juive) v 18 : Et l'Eternel dit : il n'est pas bon que l'homme soit seul, je lui ferai une aide semblable à lui. v 22 : L’éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme et il l’amena vers l’homme.

126 Ce verset aussi a été déformé
Pire : des hommes ont considéré la femme comme de moindre valeur crée pour l’homme (une créature secondaire à son service) en citant ce verset (S30, v21) : « Et parmi Ses signes, il a crée de l’homme (non cité en arabe) et pour l’homme (non cité en arabe) des épouses (conjoints en arabe) pour trouver auprès d’elles (auprès du conjoint en arabe) la tranquillité … etc. … » Ce verset aussi a été déformé

127 Débarrassé de l’influence biblique, Dieu dit :
« Et parmi ses signes, Il a crée de vous et pour vous (ici le genre humain) des conjoint(e)s (azwâjan = pluriel de zawj) afin que vous trouviez auprès du conjoint(e) (azwâjan = pluriel de zawj) la tranquillité et qu’il y ait entre vous tendresse (mawaddâ) et miséricorde (rahma) » (S30, v21)

128 Eclaircissement et Explication
4 Il faut deux femmes pour un homme témoin devant le juge n’est-ce pas là, une preuve de l’infériorité de la femme ? Eclaircissement et Explication

129 S2 v282 : « Ô les croyants! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit; et qu'un scribe l'écrive, entre vous, en toute justice; un scribe n'a pas à refuser d'écrire selon ce qu'Allah lui a enseigné; qu'il écrive donc, et que dicte le débiteur : qu'il craigne Allah son Seigneur, et se garde d'en rien diminuer. Si le débiteur est gaspilleur ou faible, ou incapable de dicter lui-même, que son représentant dicte alors en toute justice. Faites-en témoigner par deux témoins d'entre vos hommes ; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d'entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l'une d'elles s'égare, l'autre puisse lui rappeler.

130 Ce verset stipule que l’attestation de 2 hommes est annulée en cas de litige, tandis que lors du témoignage d’un homme et d’une femme, si la femme oublie, on fait appelle à la deuxième femme témoin pour ne pas annuler l’acte et que le témoignage de l’homme et de la femme valide l’acte : « croire que l’attestation de la femme est moitié de celui de l’homme résulte d’une ignorance ou d’une interprétation basée sur le verset tronqué fait remarquer Mr ben Mansour : il est pris ici en compte le facteur statistiques (plus d’hommes s’occupent de finances et risquent moins de se tromper dans un domaine qui les touche de près) et physiologique (les menstrues fragilisent la femme) »

131 C’est ainsi que Ibn Taymiyya affirme sans hésitation que :
« le témoignage de l’attestation d’une seule femme doit être acceptée si cette dernière est expérimentée et familiarisée avec ce genre de transaction » Ibn Taymiyya est l’un des premiers à son époque à avoir tenté de relancer l’ijtihad après une longue période de Taqlid (fait de se cantonner aux avis d’écoles juridiques anciennes et de les figer plutôt que de revenir aux sources comme l’ont fait les imams fondateurs d’école aux premiers siècles de l’Islam)

132 Le verset sur la dette financière concerne un acte complètement distinct du témoignage : il s’agit d’une attestation (ish-hâd) établie entre deux personnes qui se déroule devant un juge et où seul est pris en compte la valeur intrinsèque du témoin et la validité de sa déposition, qu’il soit homme ou femme La majorité des savants s’accorde sur le fait que ce verset sur la dette relève de l’orientation à visée instructive (irshâd) et non pas législative (Ibn Taymmiyya, Ibn Qayyim, M Abdou, M Shaltût)

133 Ibn Al Qayyim dit : « Allah n’a pas exigé de juges de ne trancher qu’en présences de deux témoins, mais il a ordonné à l’ayant droit de garantir son témoignage avec deux témoins, ou un témoin homme et deux femmes. Ceci ne veut pas dire que le juge ne peut rendre son verdict autremlent, certes le prophète a tranché en ayant reciours qu’à un seul témoin » Et même dans le cas où le témoignage est rendu par un homme et deux femmes, il y a deux véritables témoins, la deuxième n’est là qu’en tant que conseillère capable de rappeler en cas d’oubli.

134 Certains y voient même un autre exemple de démarche progressive entrepris par le coran pour l’instauration de réformes en faveur de l’intégration sociale des femmes. D’autres, il est vrai en ont fait une lecture très misogyne en établissant de ce verset la supériorité de l’homme sur la femme Ce qui importe dans la vision coranique avec ce verset adressé à titre d’instruction ou de conseils destiné aux créantiers, c’est, tout en impliquant la femme dans la gestion économique privée (quitte dans un premier temps à faire appel à l’attestation de deux femmes en contrepartie d’un homme), d’assurer aussi la protection des ayants droits

135 Ibn Taymiyya dit : « le coran n’a pas cité les deux témoins hommes ou un témoin homme et deux femmes pour exiger la manière dont le juge rend son verdict, mais ce sont les moyens qui permettent à l’ayant droit de préserver celui-ci. C’est ainsi qu’Allah a ordonné que des écritures soit établies pour préserver les droits, ce sont autant de conseils et de recommandations pour que les gens préservent leurs droits. Ce qui permet de préserver les droits est une chose et la manière dont le juge rend sa décision en est une autre, les moyens de juger sont beaucoup plus larges que cela (la questions des deux témoins ou des deux femmes) »

136 5 Le témoignage en Islam ne prends pas en considération le genre féminin ou masculin du témoin

137 Le témoignage en Islam ne prends pas en considération le genre masculin ou féminin du témoin, c’est pourquoi les hadiths authentiques rapportés par des femmes sont acceptés sans plus de façon et même mieux ils sont accueillis avec plus de confiance car aucun hadith n’a été rejeté à cause d’une femme

138

139 en tant que conjoint au sein du lien sacré du mariage
L’homme et la femme en Islam sont égaux en absolue en tant que conjoint au sein du lien sacré du mariage

140 Quelques exemples de l’égalité des conjoints en Islam

141 L’islam a donné la liberté de choisir son conjoint à l’homme et à la femme
L’Islam rend les deux époux également responsable de leur foyer. Une responsabilité qu’ils doivent assumer tous les deux. Le prophète assumait différentes tâches ménagères Les deux époux sont invités à s’efforcer à entretenir un climat de sérénité et de clémence vis-à-vis de son conjoint(e) pour permettre d’aborder les questions de la vie qotidienne dans un esprit de concertation Ce sont là quelques exemples de l’égalité telle qu’inbstituée par l’Islam et appliquée réellement par le prophète Mohammad

142 Une égalité qui tient compte des spécificités de chacun

143 Honorée par le Créateur, la femme est celle qui donne naissance et prépare l’avenir des sociétés … c’est probablement ce pourquoi Dieu a rendu les hommes responsables et redevables envers les femmes mariées ou non. La dot du mari à la femme en concluant le contrat de mariage signifie son engagement à assumer l’obligation de la servir et de veiller sur elle. L’épouse a le droit de rompre cet engagement en restituant la dot, ce qui signifie qu’elle le décharge de cette responsabilité. Dans le même ordre d’idée, l’Islam préserve le logement de la femme veuve pendant un an, empêchant les héritiers de l’en priver, en attendant qu’elle se réorganise et retrouve un nouveau logement tandis que ce n’est pas le cas de l’homme veuf. Enfin, la première épouse ou son tuteur a le droit de refuser la polygamie ainsi que l’a fait notre prophète pour sa fille Fatima quand Ali projeta d’épouser la fille d’Abou Jahl.

144 Ce travail est destiné à tout musulman et toute musulmane occidental(e) soucieux(se) d’approfondir sa religion sans avoir à chercher dans divers ouvrages consacrés souvent chacun à un thème bien spécifique Il aborde tous les aspects de la foi musulmane d’une manière attrayante en même temps que rigoureuse et s’adresse au cœur en même temps qu’à l’intelligence pour faire de nous des musulmans convaincus et éclairés face aux défis de la vie tout en se dotant des clés d’une personnalité heureuse et équilibrée en toute situation inchaAllah


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