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POUR UN DIAGNOSTIC FINANCIER

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1 POUR UN DIAGNOSTIC FINANCIER
L' ANALYSE FINANCIERE POUR UN DIAGNOSTIC FINANCIER SOMMAIRE Préambule P 2 L' analyse du compte de résultat P 7 L' analyse du bilan P 52 Synthèse P 92 Liste des ratios étudiés P 109 Glossaire P 110

2 L' ANALYSE DOIT SE FAIRE :
PAR DES COMPARAISONS ENTRE PLUSIEURS VALEURS de différentes sociétés du poids relatif d'une société, dans son secteur d'activité économique, par rapport aux autres entreprises DANS LE TEMPS DANS L' ESPACE L' ANALYSE DOIT SE FAIRE PAR COMPARAISON Disons-le immédiatement, pour faire l'analyse d'une société, il convient d'obtenir les bilans et comptes de résultat de plusieurs exercices. En effet, une valeur absolue ou relative ne donne, en soi, aucune information. Pour que nous puissions interpréter un chiffre, nous devons pouvoir le comparer aux valeurs obtenues les années précédentes. Nous pourrons ainsi étudier les évolutions. Aussi, recueillir les informations de trois exercices consécutifs est un minimum ; il nous semble préférable d'obtenir cinq exercices. Toute analyse doit pouvoir se faire selon deux axes : 1 – dans le temps ; il s'agit, comme nous venons de le dire, de suivre les évolutions d'année en année afin de connaître les facteurs favorables ou défavorables et de déterminer les axes de progrès. 2 – dans l'espace ; il s'agit là de comparer, par exemple, les résultats enregistrés selon les régions, les pays, les continents…ainsi que ceux obtenus pas les entreprises concurrentes. S'il est important de suivre l'évolution des résultats d'une entreprise, ce n'est pourtant pas suffisant. En effet, une bonne analyse doit permettre de "positionner" l'entreprise sur son marché. Encore faut-il connaître les chiffres de ce dernier, savoir comment ils évoluent.

3 L' ANALYSE PEUT SE FAIRE :
EN SUIVANT L' EVOLUTION DES VALEURS ABSOLUES EN SUIVANT L' EVOLUTION DES VALEURS RELATIVES COMPARAISON ENTRE DEUX VALEURS Il s'agit de l'analyse par les ratios (éventuellement %) COMPARAISON ENTRE DES VALEURS INDICIAIRES (choix d'une année dont les valeurs ont pour base 100) LES OUTILS D' ANALYSE Pour conduire une analyse financière, plusieurs méthodologies sont possibles, de même plusieurs outils peuvent-être utilisés. Puisque pour faire une analyse il faut faire des comparaisons, instinctivement nous comparerons les chiffres obtenus au cours du dernier exercice à ceux de l'année, mieux encore, des années précédentes. Il s'agit donc d'analyser des valeurs absolues. Toutefois, suivre ces valeurs qui peuvent être très importantes selon la taille des entreprises, n'est pas toujours chose aisée. C'est pourquoi nous utiliserons les valeurs relatives. Une valeur relative est le résultat de deux valeurs mises en relation l'une par "rapport" à l'autre. Cette valeur est appelée ratio. L'analyse par les ratios est fréquemment conseillée. Nous en étudierons plusieurs au cours de notre parcours sans pour autant consacrer un chapitre exclusivement à ce type d'analyse. Nous préférons vous proposer de découvrir les principaux ratios au fur et à mesure de notre découverte de l'analyse du compte de résultat et du bilan. Les ratios sont souvent des pourcentages, le quotient du rapport est tout simplement multiplié par 100. Il s'agit donc d'une règle de trois… pardon, d'un produit en croix disons nous aujourd'hui. Il est aussi possible de suivre l'évolution sous forme indiciaire. Prenons des exemples pour expliciter ces possibilités.

4 EXEMPLE DE TABLEAU D' ANALYSE EN VALEUR RELATIVE
Consomm. M.P. % % Production vendue Ch. Ext. % % Salaires et charges % Production stockée Frais Fi. % Autres Ch. % % Production immobilisée Résultat % VALEUR RELATIVE : LES POURCENTAGES L'ensemble des chiffres d'un compte de résultat peut être transformé en pourcentage. Dans le schéma ci-dessus, le choix est fait d'analyser les composantes par rapport au total de la production. La production totale correspond à la somme de la production vendue (chiffre d'affaires), de la production stockée (variation des stocks de produits en-cours et de produits finis), de la production immobilisée (ce que l'entreprise a produit et conservé pour elle même). Ce total est remplacé par la valeur 100. Il est ainsi possible de calculer le poids relatif des trois composantes de la production par rapport à ce total. Il est aussi facile de faire ce même type de calcul pour examiner le poids de chacune des principales charges nécessaires pour pouvoir produire et vendre. Le résultat, nous le savons est calculé par différence entre les produits et les charges. Mis en rapport avec le total des produits, nous pouvons déterminer le pourcentage de profit généré par l'activité. Bien entendu, rappelons-le, ce qui importe c'est de se donner les moyens de suivre l'évolution de ces pourcentages. Un pourcentage, comme une valeur absolue, n'a pas de sens en soi. 100 100

5 SUIVI DE L' ACTIVITE EN VALEUR INDICIAIRE
CHOISIR UNE ANNEE DE REFERENCE (année de base) LES VALEURS PRENNENT LA VALEUR 100 SUIVRE L' EVOLUTION DES POSTES QUE L' ON VEUT ETUDIER EN COMPARANT LEURS VALEURS A CELLES DE L' ANNEE DE REFERENCE L' ACTIVITE EN VALEUR INDICIAIRE Nous connaissons et devons tous suivre un certain nombre d'indices. Le plus connu et suivi par l'ensemble des consommateurs est l'indice du coût de la vie. La comparaison de cet indice par rapport à celui des salaires nous donnera une information sur le pouvoir d'achat. Il est clair que si l'indice du coût de la vie croît plus vite que celui des salaires, le pouvoir d'achat diminue… Mieux vaut que ce soit l'inverse n'est-ce pas ? Reconnaissez que, pour suivre le pouvoir d'achat, il est plus facile de comparer les indices des salaires et du coût de la vie plutôt que le montant de votre rémunération au coût d'achat des produits que vous consommez. Construire un indice consiste, tout d'abord, à choisir une année de référence appelée année de base. La valeur 100 est donnée à tous les chiffres observés de cette année. L'année suivante, on fait le rapport entre les nouveaux chiffres observés et ceux de l'année précédente, ce résultat est multiplié par 100. Les années suivantes, on procèdera de même en rapportant les dernières valeurs observées sur celles de l'année de base et l'on multipliera toujours par 100. On obtiendra ainsi une succession de chiffres, appelés indices, qui facilitera le suivi de l'évolution toujours par rapport à l'année de référence.

6 TABLEAU INDICIAIRE Exemple 2008 2009 2010
Chiffre d'affaires H.T. en K € 846 1.454 1.780 Production 1.475 1.795 Matières consommées 408 682 862 Salaires et charges 132 237 282 Chiffre d'affaires H.T. (indices) 100 172 210 Production 174 212 Matières consommées 167 211 Salaires et charges 180 214 TABLEAU INDICIAIRE Dans le premier tableau ci-dessus, nous avons sélectionné un certain nombre de valeurs des comptes de résultat d'une entreprise. Certes, nous constatons que tous les chiffres progressent. Mais sont-ils satisfaisants ? Comment les interpréter ? On ne peut affirmer que cette présentation, à l'état brut, aide à l'analyse. Retenons, pour année de base, l'année Donnons la valeur 100 à tous les chiffres que nous avons sélectionnés. Puis, pour l'année 1999 calculons le quotient des nouvelles valeurs par rapport à celles de l'année précédente. Ainsi, concernant le chiffre d'affaires, nous avons 1.454/846 x 100 soit : 172 (arrondis) et faisons de même pour la production, les matières consommées, les salaires. Nous obtenons respectivement 174, 167 et 180 (indices toujours arrondis). Recommençons pour l'année 2000 toujours en référence à l'année Soit, pour le chiffre d' affaires : 1780/846 x 100 = 210. Et ainsi de suite. L' analyse devient plus aisée. Le chiffre d'affaires a donc augmenté de 72 % de 98 à 99 puis, a plus que doublé en deux ans. Belle performance s'il en est ! La production enregistre deux points de plus que le C.A., l'entreprise a donc des valeurs d'en-cours ou de produits finis plus importantes. La consommation a augmenté sensiblement moins que la production en 99 (sept points de moins) mais rejoint l'indice en Il faut rechercher les explications… Quant aux salaires, ils croissent plus vite que le chiffre d'affaires et que la production. Les salariés doivent être satisfaits mais attention aux résultats…

7 L’ ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT
Présentation du C.R. et suivi de l'activité P 8 Analyse de C.A. et marge commerciale P 12 Analyse de la production et marge brute P 16 Les consommations intermédiaires P 20 La valeur ajoutée P 21 L'excédent brut d'exploitation P 29 Du résultat d'exploitation au R.N. P 33 Synthèse de l'analyse par les S.I.G. P 39 C.A.F. et autofinancement P 40 Les indicateurs P 45 Analyse par les ratios P 46 Tableau d'analyse du C.R. P 50

8 PRESENTATION DU COMPTE DE RESULTAT POUR L' ANALYSE
PLUSIEURS FORMES PEUVENT ÊTRE ADOPTEES POUR L' ANALYSE : Avec des colonnes, distinguant les charges et les produits avec référence à l'exercice précédent En liste, afin de calculer les S.I.G., faisant toujours apparaître les données de l'exercice précédent En tableau permettant de suivre l'évolution sur plusieurs exercices, en valeurs absolues et relatives PRESENTATION DU COMPTE DE RESULTAT POUR L'ANALYSE Plusieurs présentations peuvent être adoptées pour analyser un compte de résultat. La représentation classique est celle étudiée au cours de notre formation aux bases de la gestion : "Gérer, c'est simple". Nous présentons face à face les deux colonnes bien connues, celle des charges à gauche et celle des produits à droite. Bien entendu, les totaux de ces deux colonnes doivent être identiques puisque le résultat est situé dans la colonne où le total des valeurs est inférieur. Ainsi, en espérant que les produits soient supérieurs aux charges, le résultat bénéficiaire est situé sous les charges. Mais cela vous est familier. Il est souhaitable d'ajouter de part et d'autre une colonne afin de mettre en référence les chiffres de l'année précédente. Comme nous l'avons précisé en préambule, il est aussi possible de présenter le compte de résultat sous forme de tableau faisant ressortir des pourcentages ou des valeurs indiciaires. Nous préférons la présentation en liste qui permet de calculer et d'étudier, au fur et à mesure, les Soldes Intermédiaires de Gestion (S.I.G.) que nous allons découvrir. L'analyse des soldes intermédiaires de gestion et de leur évolution est une clé de lecture fondamentale pour comprendre l'activité de l'entreprise ainsi que son positionnement sur son marché.

9 SUIVI DE L' ACTIVITE Y-A-T-IL UN CHANGEMENT D' UNE ANNEE SUR L' AUTRE ? QUELLES EN SONT LES EXPLICATIONS ? LA TENDANCE EST-ELLE FAVORABLE OU DEFAVORABLE ? SUIVI DE L' ACTIVITE DE L' ENTREPRISE Pour diagnostiquer une entreprise nous allons commencer par nous poser quelques questions simples, relatives à son activité. L'une des questions fondamentales sera de savoir si l'activité est rentable ou pas ? En effet, quel est celui qui, durablement, engagerait des capitaux pour développer un produit qui ne générerait que des pertes ? Il est aussi important de savoir si l'entreprise a toutes les chances de pouvoir se développer sur son marché, encore faut-il connaître ce dernier. L'entreprise se trouve-t-elle sur un marché en pleine évolution ? En stagnation ? En récession ? Comment s'y prend-elle pour s'adapter ? Une entreprise est un organisme vivant. Elle ne reste pas figée. Elle est en continuel mouvement, elle évolue, se transforme. Il est donc important de connaître les changements qui s'opèrent d'une année sur l'autre, non seulement de les constater mais aussi de pouvoir, dans la mesure du possible les expliquer. Selon son organisation, son attention portée aux hommes et l'implication de ceux-ci dans le processus de production et de distribution, son système de management, ses relations avec ses partenaires, l'entreprise pourra générer plus ou moins de résultats. Il n'empêche que tout dépend de l'activité, c'est-à-dire de cette capacité à concevoir, produire et vendre les produits et / ou les services qui doivent répondre à des besoins solvables.

10 LE COMPTE DE RESULTAT LES TROIS GRANDES PARTIES :
LES PRODUITS ET CHARGES LIES A L' ACTIVITE COURANTE LES PRODUITS FINANCIERS ET CHARGES FINANCIERES LES PRODUITS EXCEPTIONNELS ET LES CHARGES EXCEPTIONNELLES LES TROIS GRANDES PARTIES DU COMPTE DE RESULTAT Si vous avez suivi (et assimilé) les bases de la gestion proposées dans la formation "Gérer, c' est simple", vous avez retenu qu'il était important de distinguer, dans le compte de résultat, trois parties d'inégales valeurs à savoir : 1- Tout ce qui est lien direct avec la vocation économique de l'entreprise, c'est-à-dire, ses produits et charges liés à l'activité courante. Nous appelons l'activité courante celle qui répond à ce pourquoi l'entreprise a été conçue. Ainsi, nous trouverons les valeurs de tout ce que l'entreprise produit mais aussi toutes les charges inhérentes à son activité. 2- Les produits et les charges liés aux aspects financiers. Pour qu'une entreprise puisse espérer des produits financiers, il lui faut avoir un surplus de disponibilités et savoir le placer. Ceci suppose généralement de suivre la trésorerie. Le fruit des placements procure des intérêts appelés produits financiers. Toutes les entreprises ne peuvent prétendre aux produits financiers. Par contre, toutes ont des charges financières du fait des intérêts des emprunts dont elles ne peuvent se passer. 3- Les produits et les charges exceptionnels sont ceux qui n'ont pas de lien direct avec la vocation économique de l'entreprise. Il peut s'agir, par exemple, du produit de la cession d'un élément d'actif et de la diminution de la valeur comptable dudit élément. D'où l'enregistrement de plus ou moins-values.

11 RESULTATS PAR NATURE D' OPERATION
CHARGES PRODUITS Charges d'exploitation Produits d'exploitation Résultat d’ Exploitation Charges Financières Produits Financiers LES RESULTATS SELON LES OPERATIONS L'analyse de ces trois niveaux permet de mettre en exergue trois résultats différents. Le premier résultat, le plus important on s'en doute, est celui lié à la vocation de l'entreprise. Nous l'obtenons par différence entre les produits et les charges d'exploitation. S'il en est un qui doit être bénéficiaire, c'est bien celui là ! Dans notre analyse, non seulement nous nous attacherons à voir si l'entreprise est à même de générer du résultat lié à sa vocation mais aussi à en suivre sa progression d'année en année et de comparer la performance obtenue à celle des principaux confrères. Au second niveau, par différence entre les produits (s'il en existe) et les charges financières, sera dégagé le résultat financier, généralement déficitaire pour les raisons déjà évoquées. Cela n'a rien de dramatique. Par contre nous nous attacherons à suivre le poids des charges financières par rapport à son chiffre d'affaires et à un certain niveau de résultat que nous allons découvrir dans quelques instants… Concernant le poids des frais financiers par rapport au chiffre d'affaires, il ne faudrait pas que celui-ci excède 5 %… Le troisième niveau est, comme son nom l'indique, exceptionnel. Il ne faudrait donc pas qu' une entreprise en tire l'essentiel des ses résultats, ce serait alors dommageable pour sa pérennité. Résultat Financier Charges Exceptionnelles Produits Exceptionnels Résultat Exception.

12 ANALYSE DU CHIFFRE D' AFFAIRES
VENTES DE MARCHANDISES En France, à l'export + VENTES DE BIENS + VENTES DE SERVICES ANALYSE DU CHIFFRE D' AFFAIRES Le premier indicateur d'activité de toute entreprise est son chiffre d'affaires. Cet indicateur est suivi non seulement par les chefs d'entreprise mais aussi par tous ceux qui reçoivent délégation de pouvoir, notamment les responsables de centres de profit. Le chiffre d'affaires total peut déjà donner lieu à une analyse intéressante. Il s'agit, pour certaines entreprises, de suivre la décomposition de ce chiffre selon la nature des activités. Ainsi, on regardera tout d'abord le poids de l'activité de négoce pour les sociétés qui enregistrent des ventes de marchandises. Rappelons en effet que le terme marchandises est réservé aux ventes de produits achetés en l'état, c'est-à-dire n'ayant subi aucune transformation. On calculera le poids de la production pour les entreprises du type industriel qui ont une vocation de transformation. Enfin, on s'intéressera au poids des services. Il n'est pas courant de pratiquer, à la fois, ces trois types d'activités. Il est plus fréquent de rencontrer des entreprises qui en pratiquent deux. Il importe alors de savoir quelle est, de ces activités, celle qui prédomine et de voir, dans le temps, si le poids relatif reste sensiblement le même ou, au contraire, s'il évolue dans un sens ou dans l'autre. Enfin, comme nous le précisions en préambule, il convient de toujours mener l'analyse dans l'espace en suivant, par exemple, la part des exportations sur le chiffre d'affaires total. = CHIFFRE D' AFFAIRES

13 LA MARGE COMMERCIALE VENTES DE MARCHANDISES - COÛT D' ACHAT DES
MARCHANDISES VENDUES - Frais occasionnés par la vente = MARGE COMMERCIALE BRUTE LA MARGE COMMERCIALE Tous les commerçants connaissent la marge qu'ils dégagent sur les articles vendus. Pour les entreprises qui font du négoce et toutes celles qui ont, même subsidiairement, une activité de revente, il est souhaitable de connaître la marge commerciale. Cette marge est déterminée par différence entre le chiffre d'affaires des marchandises vendues et le coût d'achat de celles-ci. Pour connaître avec précision le coût d'achat des marchandises, il conviendrait d'ajouter à ce prix les frais accessoires sur achats. Nous étudierons les calculs de coûts en son temps (se référer à l' analyse économique). Sans attendre cette étape, nous nous donnerons les moyens d'appréhender la marge commerciale, même si nous ne pouvons connaître la structure des coûts de l'entreprise… Précisons que certaines entreprises cherchent à affiner la connaissance de leur marge commerciale. Elles distinguent deux niveaux. Le premier est appelé "marge commerciale brute". Il correspond au calcul défini précédemment. Le second est appelé "marge commerciale nette". Il est obtenu par différence entre la marge commerciale brute et les frais occasionnés par la vente des marchandises. Généralement, lorsqu'on parle de marge commerciale sans autre précision, on se réfère à la marge commerciale brute. = MARGE COMMERCIALE NETTE

14 COÛT D' ACHAT DES MARCHANDISES
Achats de marchandises Coût d'achat des Marchandises vendues Sk initial de marchandises Var. Sk. Sk final de marchandises COÛT D' ACHAT DES MARCHANDISES Vous analysez les documents fiscaux d'une entreprise qui a une double activité, à savoir : pour partie une activité de négoce et, pour partie, une activité industrielle. Vous souhaitez déterminer la marge commerciale des marchandises qu'elle achète et revend en l'état. Malheureusement, les informations dont vous disposez ne vous permettent pas de déterminer les frais accessoires sur les achats des marchandises. Allez-vous renoncer ? Non, certes pas. Vous vous contenterez d'appréhender le coût des marchandises par le simple calcul des consommations. Rappelez-vous, les consommations, qu'il s'agisse de matières premières ou de marchandises, se calculent à l'aide de la variation des stocks. Peut-être nous faut-il revenir sur la notion de calcul de variation des stocks. Cette variation s'obtient par différence entre la valeur de stock constatée en début d'exercice et celle de fin d'exercice. Le coût des marchandises est égal à la somme algébrique des achats de marchandises et la variation de la valeur des stocks desdites marchandises. Rappelons que nous parlons bien de somme algébrique car la variation des stocks peut-être soit positive, soit négative. La variation est positive lorsque la valeur des stocks de début d'exercice est supérieure à celle de fin d'exercice. Elle est négative dans le cas contraire.

15 RATIO DE MARGE COMMERCIALE
MARGE COMMERCIALE x 100 CHIFFRE D' AFFAIRES LE TAUX DE MARGE La marge commerciale est donc déterminée par différence entre le chiffre d'affaires obtenu par les ventes de marchandises et le coût des marchandises vendues. Le taux de marge détermine l'importance du résultat de l'activité de négoce. Ce taux de marge est calculé très simplement en faisant le rapport de la marge commerciale sur les ventes de marchandises HT. Ce rapport sera ensuite multiplié par cent pour obtenir le résultat en pourcentage. Normalement, dans un secteur d'activité économique donné, ce taux doit être sensiblement le même. L'entreprise qui enregistrerait un taux sensiblement supérieur à celui constaté dans son secteur économique serait donc considérée comme étant particulièrement performante. A l'inverse, une entreprise qui enregistrerait des contre-performances devrait se poser des questions sur son savoir faire et, à terme, si la situation devait perdurer, sur sa pérennité. Il faut bien entendu pondérer nos propos selon l'activité principale de l'entreprise. La situation est d'autant moins grave que l'activité de négoce est secondaire par rapport à l'activité industrielle. Néanmoins, il faudra se poser la question de l'intérêt, pour l'entreprise, de poursuivre ce type d'activité. La marge commerciale, comme toutes les marges que nous étudierons, est un indicateur de résultat.

16 ANALYSE DE LA PRODUCTION
CHIFFRE D' AFFAIRES + PRODUCTION STOCKEE + PRODUCTION IMMOBILISEE PRODUCTION DE L' EXERCICE Toute entreprise doit suivre et analyser la valeur de sa production. Cette notion est plus large que celle du chiffre d'affaires qui ne correspond qu'à celle de production vendue. Il ne serait pas correct, par exemple de suivre l'évolution de la consommation de matières premières par rapport au chiffre d'affaires. En effet, la consommation de matières premières est liée à l'évolution de toute la production. Pour calculer la production d'un exercice, il convient de sommer les trois natures de production connues, à savoir : La production vendue, c'est-à-dire le chiffre d'affaires réalisé La production stockée, c'est-à-dire la variation de stocks La production immobilisée, c'est à dire celle que l'entreprise a produite pour son propre compte. S'il est clair que cette notion de production de l'exercice est plus large que celle du chiffre d'affaires, il faut reconnaître que cette sommation n'est pas totalement satisfaisante. En effet, nous additionnons des valeurs qui ne sont pas tout à fait comparables. Le chiffre d'affaires comprend la marge que l'entreprise réalise sur ses ventes alors que la production stockée et la production immobilisée sont estimées à leur coût de production. L'essentiel est d'en être conscient. = PRODUCTION DE L' EXERCICE

17 LA PRODUCTION DE L' EXERCICE
Ventes de l’ex. Sk initial Sk final PRODUCTION DE L' EXERCICE Le calcul de la production de l'exercice ne semble pas compliqué. Il ne l'est effectivement pas à la condition d'avoir bien compris le calcul de la variation des stocks au cours dudit exercice. Pour ceux qui ont suivi la formation aux bases de la gestion "Gérer, c'est simple", cela ne devrait poser aucun problème. Ce qu'il importe de retenir, c'est l'objectif du calcul qui vise à connaître, nous insistons, la production de l'exercice. La valeur des stocks d'en-cours et de produits finis constatée en début d'exercice ne correspond en rien à la production de l'exercice que l'on vient de clôturer. Ces stocks viennent de l'année précédente, il convient donc de retrancher ces valeurs du montant des ventes. A l'inverse, les stocks d'en-cours et de produits finis constatés en fin d'année ont bien été produits au cours de cet exercice. Il convient donc d'ajouter ces valeurs à celles des ventes. Ainsi pouvons-nous écrire que la valeur de la production de l'exercice est égale à l'équation : Ventes + (stocks en fin d'exercice – stocks de début). Nous prenons soin de mettre entre parenthèses la variation des stocks car le montant peut être positif (stocks en fin d'exercice supérieurs à ceux de début) ou négatif dans le cas inverse. La production de l'exercice est donc bien égale à la somme algébrique des ventes + la variation des stocks d'en-cours et de produits finis + la production immobilisée. Var. Sk. Production immobilisée

18 LA PRODUCTION PROPRE ET LA MARGE
Sous-traitance de fabrication Production de l’ex. Coût des Matières consommées Production propre Marge sur production propre LA PRODUCTION PROPRE DE L' ENTREPRISE ET LA MARGE SUR PRODUCTION PROPRE La production de l'entreprise peut être réalisée en partie par ses propres forces vives, et en partie par d'autres entreprises sous-traitantes. Nous constatons que la sous-traitance est de plus en plus intégrée dans la réflexion stratégique de grands groupes industriels. Or, le fait de sous-traiter de plus en plus peut faire illusion quant à la véritable croissance économique de l'entreprise qui donne des ordres. En réalité, la croissance économique réelle se trouve chez le sous-traitant. Pour suivre la production propre de l'entreprise il convient d'isoler, dans les charges externes, la part revenant à cette sous-traitance et de la soustraire du total de la production. C'est ainsi que l'on peut suivre la part de la production contribuant à assurer le propre développement. Connaissant la production en propre, c'est-à-dire celle réalisée par l'entreprise elle-même, il est intéressant de calculer la marge qu'elle dégage sur sa production. Pour ce faire, il suffit de soustraire à cette valeur le coût des matières consommées. On ajoutera normalement, dans la mesure où on les connaît, les frais accessoires enregistrés sur les achats consommés. Nous allons revenir sur cette notion importante de consommation. Auparavant intéressons-nous à une nouvelle notion de marge…

19 LA MARGE BRUTE D'EXPLOITATION
Coût des march. vendues Vente de marchandises Marge com. Marge brute d'exploitation Marge com. Coût des matières consommées Production propre Marge sur production propre Marge sur production propre LA MARGE BRUTE D' EXPLOITATION Cette notion de marge brute d'exploitation, développée par la Centrale de Bilans de la Banque de France est intéressante. Elle s'avère indispensable à suivre par les entreprises qui cumulent une activité commerciale et une activité industrielle d'une part et qui sous-traite, d'autre part, une partie de leur production. La marge brute d'exploitation est tout simplement l'addition des deux marges calculées précédemment, à savoir la marge commerciale et la marge sur production propre. C'est ce que l'entreprise a su, grâce à son savoir-faire, générer comme surplus de ses ventes de marchandises, de biens, de services sur les coûts de marchandises et de matières consommées. Là encore, il nous semble important d'analyser le poids relatif de chacune des marges (marge commerciale et marge sur production propre) dans la masse de la marge brute d'exploitation. De même que nous avons calculé le taux de la marge commerciale, nous devons calculer le taux de la marge sur production propre. Il s'agit du ratio : Marge sur production propre x 100 / production propre Plus ce taux est élevé, plus l'entreprise est performante quant à son savoir faire relatif au processus de production.

20 LES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Achats de M.P. Consommation de M.P. Sk initial Var. Sk. Sk final Autres achats et charges externes LES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES OU EXTERNES Il faut distinguer les consommations de matières premières d'une part, les consommations regroupées dans la masse des autres achats et charges externes (dont les achats de sous-traitance) d'autre part. Les consommations de matières premières comprennent les achats desdites matières auxquels il convient d'ajouter la variation des stocks que l'on peut qualifier "d'amont", c'est-à-dire l'ensemble des achats non transformés. Cette variation de stocks se détermine par la différence entre les stocks de début et les stocks de fin de la période ou de l'exercice. On peut dire que les stocks observés en début d'année sont consommés dans l'exercice alors que les stocks constatés en fin d'année ne le sont pas. Il convient donc de les retrancher. Ainsi l'équation permettant de calculer les consommations peut s'écrire : Achats de matières premières + (Stocks de début – stocks de fin) Là encore, insistons sur la somme algébrique d'où l'importance des parenthèses car la variation des stocks peut être positive ou négative. L'ensemble des consommations externes appelées encore consommations intermédiaires correspond à la somme des consommations de matières et des autres achats et charges externes. Nous arrivons ainsi à une notion fondamentale, celle de la valeur ajoutée.

21 LA VALEUR AJOUTEE INDICATEUR D' ACTIVITE
COMME LE C.A. ET LA PRODUCTION PERMET DES COMPARAISONS ENTRE LES ENTREPRISES D' UN MÊME SECTEUR EST ETROITEMENT LIEE A LA MACRO ECONOMIE LA VALEUR AJOUTEE Il est curieux de constater que, lorsque nous parlons de valeur ajoutée, nos interlocuteurs pensent essentiellement à la taxe sur la valeur ajoutée ! Cette notion fondamentale en économie n'est malheureusement pas suffisamment connue. Que recouvre-t-elle ? Comment se calcule-t-elle ? Comment peut-elle être interprétée ? Efforçons-nous de la découvrir de façon simple. Disons tout d'abord que toute entreprise se doit de connaître sa valeur ajoutée pour plusieurs raisons. En effet, la valeur ajoutée est, tout comme le chiffre d'affaires ou la valeur de la production, un indicateur clé de l'activité. Nous savons que toute entreprise a pour but de créer des richesses. Pour cela elle achète des matières, des prestations, des services à d'autres entreprises, donc acquiert des richesses produites par d'autres. A son tour, compte-tenu de son savoir-faire de conception, de transformation, de gestion, de production, de distribution etc., elle ajoute de la valeur à celles achetées. Nous pouvons donc affirmer que la valeur ajoutée représente la création de richesse par entreprise. La valeur ajoutée est aussi une grandeur permettant des comparaisons entre les entreprises d'un même secteur et une réflexion stratégique sur le positionnement dans la "chaîne des valeurs". Enfin, nous ne pouvons passer sous silence le lien qu'il nous faut faire entre la "micro économie", celle des entreprises et la "macro économie", celle des nations.

22 VALEUR AJOUTEE ET P.I.B Ensemble des V. A. des entreprises = PRODUCTION INTERIEURE BRUTE PRODUIT INTERIEUR BRUT. Somme des V.A. de tous les secteurs institutionnels. A NE PAS CONFONDRE AVEC P.N.B. Somme des V.A. de tous les agents économiques résidant dans une nation. LIEN ENTRE LA VALEUR AJOUTEE ET LA PRODUCTION INTERIEURE BRUTE Vous avez entendu parler, même si vous n'avez pas fait d'économie, de la Production Intérieure Brute. Il s'agit d'un indicateur macro économique suivi par toutes les nations qui permet d'étudier leurs richesses et donc de les comparer entre elles. Au fait savez-vous quelle est la place de la France dans le concert des Nations ? Même si elle varie selon les années, nous restons parmi les pays les plus riches de la planète. Pour mesurer cette création de richesses, il suffit d'additionner les valeurs ajoutées des entreprises (on ajoute également les taxes et droits sur les importations). Quand je vous dis qu'il y a un lien très étroit entre la micro et la macro économie… Sur les écarts de richesses entre les nations, nous avons à nous poser bien des questions. Les écarts se creusent entre pays riches et pays pauvres. Est-ce acceptable ? Comment pouvons-nous condamner les personnes mourant de faim qui tentent leur chance en venant "ramasser les miettes" des pays développés. Savons-nous que les grandes nations se sont engagées, dès 1970, à budgéter 0,7 % de leur PNB à l'aide publique au développement. Seuls les pays scandinaves ont dépassé l'objectif des 0,7 %. La France, dont le PIB ne cesse de croître, n'a consacré en 2000 que 0,32 % de son PNB. Force est de constater que notre aide diminue alors que nos richesses s'accroissent. Quelles sont les perspectives à terme ?

23 Production Intérieure Brute, Produit Intérieur, National Brut
V.A. des entreprises Taxes s/import Production Intérieure Brute Prod. Adm. Prod. Ins. Fi. Salaires Gens maison Produit Intérieur Brut Valeurs activités à l'étranger par rés. Franç. Val. activités en France par étrang.. NE PAS CONFONDRE PRODUCTION INTERIEURE BRUTE, PRODUIT INTERIEUR BRUT ET PRODUIT NATIONAL BRUT. On ne peut ignorer que les pays développés possèdent une force de négociation nettement supérieure à celle des pays en voie de développement. Nous pouvons ainsi nous enrichir en achetant des matières premières à des cours de plus en plus bas alors que nous vendons de plus en plus cher nos prestations intellectuelles. Notre vision n'est qu'à court terme. En effet, même d'un point de vue strictement égoïste, nous aurions intérêt à mieux aider les pays en voie de développement. Comment prétendre conquérir de nouveaux marchés, vendre nos produits et services à des pays dont le pouvoir d'achat diminue ? Et dire que même au sein des pays riches les écarts se creusent entre les plus riches et les plus pauvres ! Est-ce concevable ? En ajoutant à la Production Intérieure Brute la production des administrations, des institutions financières et les services des gens de maison, nous obtenons le Produit intérieur brut. Pour déterminer le Produit National Brut il convient d'ajouter, au produit intérieur brut, les valeurs des activités exercées à l'étranger par des résidents français et, inversement, de déduire la valeur des activités exercées en France par des non-résidents. Produit National Brut

24 CALCUL DE LA VALEUR AJOUTEE
Ensemble des consommations intermédiaires de l'exercice (c.a.d., provenant des tiers) Consommation de M.P., d'achats non Stockés (ex. énergie) et de services extérieurs Production de l’ex. VALEUR AJOUTEE RICHESSE CREEE PAR L' ENTREPRISE VERITABLE POIDS ECONOMIQUE Valeur Ajoutée CALCUL DE LA VALEUR AJOUTEE Après ce petit détour sur la macro économie et avoir fait le lien entre la richesse d'une nation et la somme des richesses créées par les entreprises, il convient de préciser comment on calcule cette valeur ajoutée. Il existe deux méthodes qui donnent un même résultat. Il s'agit des méthodes de calcul reconnues et acceptées officiellement depuis bien des années. Si l'on veut en effet pouvoir faire des comparaisons entre les valeurs ajoutées des entreprises d'un même secteur d'activité économique, mieux vaut faire les calculs de la même façon, sinon les comparaisons n'ont aucun sens. Par contre, il faut reconnaître que les méthodes proposées peuvent être critiquables eu égard à l'analyse stricte des entreprises. C'est pourquoi la Centrale de Bilans de la Banque de France propose un retraitement de certaines données afin d'avoir une lecture plus conforme à ce que vivent les entreprises. Nous développerons donc également cette méthode qui correspond bien à notre façon de conduire une analyse. Pour le moment, intéressons-nous aux méthodes officielles dont la première consiste à soustraire de la valeur de la production d'une entreprise toutes les charges de biens et services qu'elle a consommés pour réaliser cette production. On parlera alors de méthode soustractive.

25 LA VALEUR AJOUTEE RICHESSE CREEE ET PARTAGEE
PAR L' ENTREPRISE PERMETTANT DE REMUNERER : L' ETAT (Impôts et taxes) LES SALARIES (Salaires et charges) LES PRÊTEURS (Charges financières) L' ENTREPRISE ELLE-MÊME (Amortissements, provisions, partie des résultats conservés) LES CAPITALISTES (Dividendes) LA VALEUR AJOUTEE, RICHESSE CREEE ET PARTAGEE Cette méthode est simple. Elle correspond bien à la définition que nous donnions sur la succession de richesses créées. Mais à quoi servent ces richesses créées. Et bien à se les partager tout simplement…en rémunérant l'Etat, les salariés (en incluant les charges sociales), les prêteurs de capitaux à qui l'on verse des intérêts ainsi que les apporteurs de capitaux à qui l'on verse des dividendes. Enfin, il ne faut pas oublier l'entreprise elle-même qui doit renouveler ses investissements (grâce aux dotations aux amortissements), faire face à son développement (grâce aux résultats bénéficiaires non distribués). En ajoutant ce qui est comptabilisé pour "rémunérer" ces différents "partenaires" nous obtenons la seconde méthode de calcul dite additive. Certains banquiers ainsi que quelques systèmes experts considèrent les impôts et taxes comme des charges externes… Evidemment, nous n'obtenons pas le même résultat ! L'économiste d'entreprise est tout de même conduit à se poser un certain nombre de questions. Supposons que votre entreprise ait de plus en plus recours à une main d'œuvre intérimaire. Ces charges sont normalement considérées comme étant externes à l'entreprise. Pourtant, du point de vue strictement économique, cette main d'œuvre devrait être enregistrée comme des charges de personnel, donc internes… Cette main d'œuvre contribue bien à la création de richesse par l'entreprise. Il convient alors d'opérer un retraitement en réintégrant, tout au moins en partie, ces charges. Si vous ne le faites pas, vous risquez de fausser votre analyse. Pour calculer la production par personne, intégrez-vous ou non les effectifs des intérimaires ?

26 VALEUR AJOUTEE CENTRALE DE BILANS
Production globale - consommations intermédiaires = V.A. produite (P.C.G. 82) + Subventions d'exploitation reçues en complément de prix de vente + Loyers de location-vente + Charges de personnel extérieur = Valeur Ajoutée Centrale de Bilans (source : Banque de France – Centrale de Bilans – Méthodes d'analyse financière) CALCUL DE LA VALEUR AJOUTEE PAR LA CENTRALE DE BILANS D'autres questions peuvent-être posées par le gestionnaire. Sont également classées en charges externes par la comptabilité les redevances de crédit-bail. Or, nous avons vu que la valeur ajoutée rémunère les prêteurs de capitaux. Ne s'agit-il pas là d'une façon particulière de prêter des capitaux ? Non sur le plan strictement juridique, mais nous nous plaçons là sur le plan économique. Si donc nous acceptons que le crédit bail est un mode de financement, il est normal de le réintégrer, tout au moins partiellement, dans la valeur ajoutée afin de pouvoir comparer des éléments comparables. Enfin, les subventions d'exploitation accordées pour compenser un prix de vente insuffisant ne devraient-elles pas être prises en compte ? La centrale des bilans recommande un retraitement pour déterminer une valeur ajoutée plus en adéquation avec l'économique d'entreprise. C'est ainsi que nous arrivons à une troisième méthode consistant à additionner à la valeur ajoutée, obtenue selon la méthode préconisée dans le Plan comptable général de 1982, les subventions d'exploitation reçues en complément de prix de vente, les loyers de location-financement (*) et les charges de personnel extérieur (*), ainsi obtient-on la valeur ajoutée centrale de bilans. (*) retraitements visant à neutraliser la prise en compte de ces charges parmi les consommations.

27 RATIOS LIES A LA VALEUR AJOUTEE
V. A. x 100 / Production = efficacité de l'activité économique V. A. / Effectif moyen = efficacité du personnel V. A. / Immobilisations d'exploitation = efficacité du matériel RATIOS LIES A LA VALEUR AJOUTEE Nombreux sont les ratios liés à la valeur ajoutée. Retenons les principaux. Le premier qui vient à l'esprit est celui qui nous permet de mesurer, en pourcentage, le poids de cette valeur ajoutée, véritable richesse créée par l'entreprise, par rapport à l'ensemble de la production. Il permet de mesurer son efficacité. Ce taux diffère sensiblement d'une entreprise à l'autre. Il tient compte en effet de l'organisation de la production, des structures, de la plus ou moins grande utilisation de main d'œuvre, du recours ou pas à la sous-traitance… et aussi de sa possibilité d'augmenter ou pas ses prix. Cette richesse créée par l'entreprise provient du travail des hommes, aussi est-il intéressant de mesurer la part apportée par chaque homme. Il s'agira on s'en doute d'une valeur moyenne. Ainsi aurons-nous une idée sur l'efficacité du personnel en faisant le rapport : V.A. / Effectif moyen. L'entreprise industrielle, fortement équipée en machines, s'efforcera d'étudier l'efficacité de son matériel. Il conviendra alors de suivre l'évolution du ratio : V.A. / Immobilisations d'exploitation. Nous remarquerons que la V.A./ Effectif moyen dépend du produit de deux ratios, à savoir : (V.A./Immo. d'expl.) x (Immo. d'expl. / effectif moyen).

28 RATIOS LIES A LA VALEUR AJOUTEE (suite)
Masse salariale / V. A. ratio utilisé pour le calcul de la participation des salariés aux fruits de l'expansion de l'entreprise [1/2(B –5% des C.P.)x S/V.A.] (V.A. n – V.A. n-1) x 100 / V.A. n-1 Permet de mesurer l'évolution, la croissance de la valeur ajoutée d'une année sur l'autre RATIOS LIES A LA VALEUR AJOUTEE (suite) Le mode de calcul pour déterminer la participation des salariés aux fruits de l'expansion de l'entreprise n'est pas des plus simples, il faut le reconnaître. Ce qui nous intéresse ici n'est pas le mode de calcul en soi, mais de prendre conscience que les initiateurs ont bien pris en compte une notion fondamentale qui est celle de la part de la valeur ajoutée revenant aux salariés. En effet, le mode de calcul est le suivant : 50 % (B – 5 % des C.P.) x Salaires / V.A. Autrement dit, il s'agit de calculer 50 % des bénéfices après avoir prélevé 5 % (ce qui correspond au prélèvement de la réserve légale) et de multiplier ce rapport à celui de la part des salaires sur la Valeur ajoutée. Nous vous disions bien que la valeur ajoutée est une valeur fondamentale. Il faut donc absolument la suivre tant pour des raisons macro-économiques que pour des raisons… plus personnelles ! Et puisqu'il convient de la suivre, il faut donc analyser son évolution d'année en année, aussi nous vous proposons de calculer le taux de variation d'une année sur l'autre en faisant tout simplement le rapport : (Valeur ajoutée n – Valeur ajoutée n-1) x 100 / Valeur ajoutée n-1

29 EXCEDENT BRUT D' EXPLOITATION
RESSOURCE FONDAMENTALE QUI MESURE LA PERFORMANCE ECONOMIQUE DE L' ENTREPRISE ASSURE : La rémunération des capitaux mis à la disposition de l'entreprise Prêteurs (Frais Financiers) Actionnaires (Dividendes) Le maintien de l'outil de production (Amortissements) Le développement de l'entreprise (Résultats conservés) L' EXCEDENT BRUT D' EXPLOITATION (E.B.E.) L'excédent brut d'exploitation est un indicateur de résultat. Si nous exceptons la marge commerciale, nous pouvons dire que ce devrait être le premier indicateur de résultat calculé par toutes les entreprises. L'E.B.E. est très important dans la mesure où il permet de connaître et de comparer les performances économiques des entreprises sans tenir compte des stratégies de financement ni des règles fiscales liées notamment aux techniques (et taux) pour le calcul des dotations aux amortissements. L'excédent brut d'exploitation permet de rémunérer les capitaux mis à la disposition de l'entreprise, qu'il s'agisse des capitaux propres rémunérés par la distribution de dividendes ou des capitaux empruntés par le versement des intérêts, d'assurer (en théorie) le renouvellement des biens par le jeu des dotations aux amortissements et le développement de l'entreprise grâce à la partie des résultats bénéficiaires conservés et qui servira à financer (au moins partiellement) les investissements et à faire face aux besoins liés à l'exploitation. Compte tenu de ce que nous venons de dire, vous êtes en mesure de déterminer la façon dont on calcule l'excédent brut d'exploitation. Non ? Allons, un petit effort. Rappelez-vous comment nous avons calculé la valeur ajoutée et ce qu'elle permettait de "rémunérer". Et bien, partant de celle-ci, que convient-il de faire pour déterminer l'E.B.E. ? Vous y êtes…

30 E.B.E. Excédent Brut d'Exploitation
Impôts et taxes VALEUR AJOUTEE Charges de personnel DETERMINATION DE L' EXCEDENT BRUT D' EXPLOITATION Partant de la valeur ajoutée, il convient d'additionner, pour les entreprises qui en bénéficient, les subventions d'exploitation et de retrancher les impôts et taxes ainsi que les charges de personnel (salaires et charges afférentes). Comme vous pouvez le constater, rien de compliqué…Il s'agit toujours de progresser dans une succession de soldes en ajoutant éventuellement certains produits et en retranchant certaines charges… Très exceptionnellement ce résultat peut être négatif ; on parlera alors d'insuffisance brute d'exploitation. Vous vous doutez bien qu'une telle situation ne devrait pas se prolonger au risque de mettre en péril la pérennité de l'entreprise puisque ce niveau de résultat ne prend pas en compte toutes les charges … Avant de poursuivre sur les charges qu'il reste à déduire, rappelons que certains banquiers et systèmes experts considèrent les impôts et taxes comme charges externes. Le résultat obtenu de leur valeur ajoutée diffère mais pas celui de l'E.B.E Il n'en est pas de même de la Centrale de Bilans qui propose un retraitement à la fois de certains produits et de certaines charges. Elle recommande, pour le calcul de la V.A., d'ajouter à la valeur ajoutée produite telle que calculée d'après le P.C.G. 82, les subventions d'exploitation reçues en complément de prix de vente, les loyers de location-financement et les charges de personnel extérieur. Dans ce cas on ne calcule plus l'E.B.E. mais le R.B.E…. Subventions d'exploitation E.B.E.

31 Résultat Brut d'Exploitation Centrale de Bilans
Valeur ajoutée Centrale de Bilans + Autres produits et charges (extraits) - Impôts, taxes et versement assimilés - Charges de personnel = RESULTAT BRUT D' EXPLOITATION RESULTAT BRUT D' EXPLOITATION Puisque nous avons pris le parti de vanter les mérites du calcul de la valeur ajoutée selon la Centrale de Bilans, nous devons vous informer que cette dernière ne calcule pas l'excédent brut d'exploitation. Elle propose de calculer le résultat brut d'exploitation selon le mode présenté ci-dessus. Apportons quelques précisions : "Les éléments extraits des "autres produits" et des "autres charges" sont constitués par : les subventions d'exploitation reçues, hormis les indemnités compensatrices pour insuffisance du prix de vente qui sont prises en compte pour le calcul de la V.A. ; les redevances reçues ou versées, qui sont des produits et des charges liés à la propriété industrielle dont les éléments incorporels font partie du capital d'exploitation ; les pertes sur créances irrécouvrables qui présentent un caractère habituel, eu égard, notamment, à la nature de l'activité, au volume des affaires traitées…; les revenus des immeubles non affectés aux activités professionnelles sont pris en compte pour obtenir un résultat homogène par rapport au capital d'exploitation qui incorpore ces éléments de l'actif immobilisé. Les éléments extraits des produits et des charges financiers sont constitués par : les escomptes de règlement obtenus ou accordés ainsi que les revenus sur créances commerciales et les intérêts sur dettes commerciales, qui sont directement liés aux relations commerciales engagées par l'entreprise, bien que ces comptes soient classés par le PCG 82 parmi les produits et charges financiers. Les charges de personnel comprennent : les salaires et charges sociales, les charges de personnel extérieur, la variation de la provision constituée pour charges sociales et fiscales sur congés à payer." Source : Banque de France – Centrale de Bilans – Méthode d'analyse financière.

32 RATIOS LIES A L'E.B.E. E.B.E. x 100 / C.A. ou PRODUCTION
Performance économique de l'entreprise E.B.E. x 100 / V.A. Part du résultat d'exploitation dans la V.A. FRAIS FINANCIERS x 100 / E.B.E. Poids des prélèvements financiers sur le résultat Ne devrait pas dépasser 30 % pour que l'entreprise puisse préserver son indépendance financière RATIOS LIES A L' E.B.E. Poursuivons par l'analyse des ratios liée à cet indicateur de résultat que toute entreprise doit calculer. Bien évidemment nous cherchons à connaître le niveau et suivre l'évolution de la performance commerciale et / ou industrielle de l'entreprise. Pour ce faire, il suffit de rapprocher l'E.B.E. du chiffre d'affaires ou de la production. Ces ratios seront calculés en pourcentage. Ils seront généralement classés sous la rubrique de la performance économique de l'entreprise. Nous avons beaucoup insisté sur l'importance que revêt la valeur ajoutée.Il n'est donc pas anormal que nous regardions et suivions d'année en année l'évolution du poids de l'E.B.E. par rapport à la V.A. Rappelons que la valeur ajoutée est un indicateur d'activité. L'excédent brut d'exploitation, hormis la marge commerciale, est le premier niveau de résultat généré grâce à l'activité. Le ratio que nous proposons est une façon de suivre la rentabilité de l'entreprise. Enfin, nous vous avons sensibilisé sur le fait qu'il importe de suivre le poids des frais financiers par rapport à son activité (chiffre d'affaires) et à un certain niveau de résultat dont nous ne pouvions alors vous parler. Nous y sommes ; il s'agissait de l'E.B.E. Sachons que le rapport des frais financiers sur l'E.B.E. est un ratio très prisé par les banquiers. Ce ratio ne devrait pas dépasser 30 %. Voilà donc un excellent clignotant.

33 LE RESULTAT D' EXPLOITATION
RESULTAT FAISANT ABSTRACTION DES OPERATIONS FINANCIERES ET EXCEPTIONNELLES TIENT COMPTE DES DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS AINSI QUE DES PRODUITS ET CHARGES DE GESTION COURANTE LE RESULTAT D' EXPLOITATION Nous voici à un niveau de résultat plus familier. En effet, rappelez-vous, nous en avons déjà parlé en insistant sur la nécessité d'étudier le compte de résultat selon ses trois niveaux : celui lié aux opérations d'exploitation, celui lié aux opérations financières et, enfin, le niveau des opérations exceptionnelles. Nous avons présenté le résultat d'exploitation comme étant simplement la différence entre les produits et les charges liés aux opérations d'exploitation. Ce résultat fait toujours abstraction de la stratégie financière des dirigeants puisqu'il ne tient pas compte de la rémunération des apporteurs de capitaux qu'ils soient actionnaires (dividendes) ou prêteurs (intérêts des emprunts). Pour son calcul, il convient de tenir compte des produits et des charges de gestion courante que nous avions laissés de côté – si vous me permettez cette expression – jusqu'à présent. Nous allons revenir sur ces produits et ces charges de gestion courante afin de savoir exactement ce qu'ils recouvrent. Il faut déduire les dotations aux amortissements et aux provisions liées aux charges d'exploitation. Enfin, il convient d'ajouter les reprises sur amortissements et provisions. Mais revenons sur les produits, puis sur les charges de gestion courante.

34 LES PRODUITS DE GESTION COURANTE
Redevances reçues ou à recevoir pour concessions, brevets, licences… Revenus des immeubles non affectés aux activités professionnelles Jetons de présence et rémunérations d'administrateurs, gérants… Quote-parts de résultat sur opérations faites en commun LES PRODUITS DE GESTION COURANTE Redevances pour concessions, brevets, licences, procédés, droits et valeurs similaires. L'entreprise, propriétaire de brevets ou de licences, peut percevoir des revenus des entreprises qui les exploitent. On pourrait assimiler ces droits à un loyer… Par ailleurs, c'est dans ces comptes que se trouvent les droits d'auteur ou de reproduction. Revenus des immeubles non affectés aux activités professionnelles. En l'occurrence, il s'agit bien de loyers perçus par des locataires. Bien entendu, il ne s'agit pas là, de la vocation économique de l'entreprise. Jetons de présence et rémunérations d'administrateurs, gérants… Pour que l'entreprise puisse percevoir des jetons de présence il faut qu'elle soit administrateur d'une autre entreprise. Quote-parts de résultat sur opérations faites en commun Généralement il s'agit de la part de bénéfice revenant à l'entreprise pour des opérations faites avec d'autres entreprises (comptabilité des associés non-gérants).

35 LES CHARGES DE GESTION COURANTE
Redevances payées ou à payer pour concessions, brevets, licences… Jetons de présence Pertes sur créances irrécouvrables Quote-parts de résultat sur opérations faites en commun (participation aux pertes) LES CHARGES DE GESTION COURANTE Redevances pour concessions, brevets, licences, procédés, droits et valeurs similaires. Ce compte fonctionne à l'inverse de celui correspondant au niveau des charges. Nous pourrions, là encore, comparer ces charges à des loyers à payer du fait de l'utilisation des brevets, licences… Les droits d'auteurs versés ou à verser par un éditeur par exemple entrent dans ces comptes. Jetons de présence Il s'agit de la rémunération versée aux administrateurs par l'entreprise. Bien entendu, seuls les présents devraient les percevoir ! Pertes sur créances irrécouvrables Lorsque l'entreprise a la certitude (elle doit pouvoir en apporter les preuves) de ne pouvoir récupérer ses créances, qu'il s'agisse de celles du présent exercice ou d'exercices antérieurs, elle les débite dans ce compte et crédite les créances clients correspondantes. Quote-part de résultat sur opérations faites en commun Généralement il s'agit de l'enregistrement de la part des pertes auxquelles l'entreprise participe pour des opérations faites avec d'autres entreprises (comptabilité des associés non gérants).

36 LE RESULTAT D' EXPLOITATION
Autres charges de gestion courante E.B.E. Dotations aux Amortissements et Provisions liés à l'exploitation Reprises s/ amortis., provis. et transferts de charges RESULTAT D' EXPLOITATION Pour le calcul du résultat d'exploitation, plutôt que de faire la différence entre le total des produits et le total des charges liées à l'exploitation, il est plus simple, lorsque l'on calcule les soldes intermédiaires de gestion, de poursuivre la démarche en partant du précédent solde, à savoir l'E.B.E. A l'excédent brut d'exploitation on ajoute les reprises sur amortissements et les reprises sur provisions liées à l'exploitation. Il peut s'agir, par exemple d'amortissements trop importants sur des immobilisations incorporelles ou corporelles, des reprises sur provisions pour risques et charges d'exploitation qui n'ont plus d'objet ou qui étaient sur-estimées. Il peut s'agir aussi de reprises sur provisions pour dépréciation des stocks ou créances clients… On ajoute également les produits de gestion courante et on déduit les charges de gestion courante, ces comptes que l'on vient d'étudier. Il reste enfin à soustraire les dotations aux amortissements et les dotations aux provisions en tant que charges d'exploitation. Ce résultat est souvent retenu pour des ratios de rentabilité d'activité. Il s'agira par exemple de rapporter le résultat d'exploitation au chiffre d'affaires ou à la production de l'exercice. Ce ratio, en pourcentage, sera suivi en terme d'évolution et comparé à ceux obtenus pas les entreprises du même secteur d'activité économique. Autres produits de gestion courante Résultat d'exploitation

37 CALCUL DU RESULTAT COURANT
RESULTAT D' EXPLOITATION + RESULTAT FINANCIER = RESULTAT COURANT LE RESULTAT COURANT Nous sommes toujours sur un terrain connu, tout au moins pour ceux qui ont suivi les bases de la gestion "Gérer, c'est simple". Pour calculer le résultat courant, il suffit d'ajouter au résultat d'exploitation le résultat financier, c'est-à-dire la différence entre les produits et les charges financières. Le résultat financier n'a pas grand sens selon nous. En effet, rappelons que toutes les entreprises n'ont pas forcément de produits financiers alors que toutes ont des charges financières. En tout état de cause, ces dernières sont pratiquement toujours supérieures aux produits de cette nature. En conséquence ce résultat est toujours négatif. L'essentiel est de suivre, comme nous l'avons déjà dit, le poids des charges financières par rapport au chiffre d'affaires et par rapport à l'excédent brut d'exploitation. Le premier ratio ne doit pas dépasser environ 5 %, le second ne doit excéder 30 %. Ce sont là des clignotants importants auxquels seront sensibles les banquiers. Mieux vaut le savoir ! Le résultat courant tient compte, contrairement aux précédents résultats (E.B.E. et résultat d'exploitation) de la stratégie financière de l'entreprise, c'est-à-dire de l'importance des capitaux empruntés par rapport aux capitaux propres pour financer ses investissements ainsi que ses besoins liés à son exploitation. Le résultat courant est souvent qualifié "d'avant impôts", en abrégé : R.C.A.I. Il nous semble que ce qualificatif ne s'impose pas… d'autant que nous n'en sommes pas encore au calcul des impôts sur les bénéfices !

38 DU RESULTAT COURANT AU RESULTAT DE L' EXERCICE
Participation des salariés Résultat courant Impôts sur les bénéfices Résultat (net) de l'exercice Résultat exceptionnel DU RESULTAT COURANT AU RESULTAT NET Au résultat courant, il faut ajouter le résultat exceptionnel calculé par différence entre les produits et les charges exceptionnels. Bien entendu ce résultat peut être positif ou négatif. Dans notre schéma vous aurez compris que, restant résolument optimistes, notre résultat exceptionnel est bénéficiaire. Dans les produits exceptionnels, un poste important peut être constitué par les produits de la vente de biens d'éléments d'actif. Dans les charges nous trouverons notamment la valeur comptable desdits éléments vendus. Les plus ou moins-values sur cessions d'éléments se calculent donc par différence entre le produits des ventes et la valeur nette comptable. Elle n'est pas donnée directement… Intervient ensuite le calcul de la participation des salariés aux fruits de l'expansion de l'entreprise. Pour qu'il puisse y avoir participation, il est évident que l'entreprise doit générer des bénéfices. Cette condition sine qua non n'est pas la seule pour que les salariés puissent en bénéficier. Ils doivent en outre être salariés d'une entreprise d'au moins 50 salariés et ne pas travailler dans le secteur associatif. Enfin, il reste à calculer les impôts sur les bénéfices en tenant compte de la réintégration des charges non admises fiscalement mais aussi de la possibilité de diminuer, des résultats bénéficiaires, les pertes de moins de cinq ans. Et bien, nous voici au résultat final de l'exercice souvent appelé résultat net.

39 ANALYSE PAR LES S.I.G. Soldes Intermédiaires de Gestion
Conso. interm. C.A. Imp. & taxes Ch. Pers. V.A. D. A. P. E.B.E. R. fin. Résultat d'expl. R. excep Prod. stockée Particip. ANALYSE PAR LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION Progressivement et successivement nous avons abordé l'ensemble des soldes intermédiaires de gestion. L'analyse de ces fameux S.I.G. est un excellent moyen pour diagnostiquer l'activité d'une entreprise et ses capacités à générer du résultat. Bien entendu, ces S.I.G. doivent être analysés en terme d'évolution et comparés à ceux des entreprises du même secteur d'activité économique. Sur le schéma ci-dessus nous n'avons pas eu la place de les reporter tous, faisons donc la récapitulation : Ventes de marchandises – Coût d'achat des marchandises vendues = Marge commerciale Production vendue + Production stockée + Production immobilisée = Production de l'exercice Marge commerciale + Production de l'exercice – Consommations intermédiaires = V.A Valeur ajoutée + Subventions d'exploitation – Impôts et taxes – Ch. de personnel = E.B.E. E.B.E. + autres prod. de gestion courante + reprises sur amortis. et prov. + transfert de charges autres charges de gestion courante – dotations aux amortis. et prov. = Résultat d'exploitation Résultat d'exploitation + produits financiers – charges financières (rés. financ.) = Rés. Courant Produits exceptionnels – charges exceptionnelles = Résultat exceptionnel Résultat courant + Résultat exceptionnel – participation des salariés – I.S. = Résultat net. Le résultat net montre la capacité de l'entreprise à générer des profits. Toutefois, soyons prudents, un résultat net bénéficiaire peut provenir d'un important résultat exceptionnel alors que le résultat d'exploitation peut être déficitaire. Voyez comme il est important de calculer ces S.I.G. Pour connaître la rentabilité de l'activité, il peut être intéressant de faire, en pourcentage, le rapport de ce résultat net sur le C.A. ou sur la production. Résultat courant I.S. Prod. immob. R. Net

40 LA CAPACITE D' AUTOFINANCEMENT
RESSOURCES PROPRES GENEREES PAR L' ENTREPRISE POTENTIEL LUI PERMETTANT DE FINANCER, tout au moins partiellement, SES BESOINS LA CAPACITE D' AUTOFINANCEMENT Toute entreprise doit financer le renouvellement de ses immobilisations, les investissements liés à sa croissance, sans omettre les besoins inhérents à son activité et à ses politiques notamment les stocks, les créances clients… Pour ce faire, elle a recours à différents types de ressources, à savoir : les capitaux apportés par les actionnaires (ou porteurs de parts), les capitaux empruntés mais aussi aux ressources générées par son activité et qui ont été conservées au sein de l'entreprise pour pouvoir faire face, tout au moins partiellement, au financement des investissements. Il est donc important de connaître la capacité de l'entreprise à auto-financer ses investissements d'où ce calcul de la capacité d'autofinancement. Si le calcul des résultats dépend exclusivement de la comparaison entre les flux économiques de sortie et d'entrée, la capacité d'autofinancement résulte de la différence entre les flux monétaires (constatés et potentiels). Il convient donc de soustraire aux produits encaissés et encaissables les flux décaissés et décaissables qu'il s'agisse de produits et de charges liés aux opérations d'exploitation, financières ou exceptionnelles. Ainsi donc, n'entrent pas dans le calcul les produits et charges calculés telles les dotations aux amortissements, les dotations aux provisions ou les reprises sur amortissements ou provisions…

41 LA CAPACITE D' AUTOFINANCEMENT
Autres charges décaissables E.B.E. Reprises sur amortissements et provisions Résultat net Dotations aux amortissements Autres produits encaissables C.A.F. C.A.F. CALCUL DE LA CAPACITE D' AUTOFINANCEMENT Deux possibilités s'offrent à nous pour calculer la capacité d'autofinancement. Soit en partant de l'E.B.E., soit en partant du résultat net. En partant le l'excédent brut d'exploitation, nous aurons : E.B.E. + Autres produits de gestion courante - Autres charges de gestion courante + Produits financiers - Charges financières + Produits exceptionnels Charges exceptionnelles Impôt sur les bénéfices A partir du résultat net, nous aurons : Résultat net + Dotations aux amortissements + Dotations aux provisions Reprises sur amortissements Reprises sur provisions Les résultats obtenus selon les deux modes doivent aboutir, bien entendu, à des montants identiques, le cas échéant vous pouvez être persuadés que vous avez fait une erreur. Excellent moyen de se contrôler n'est-ce pas. Dotations aux provisions

42 LA CAPACITE D' AUTOFINANCEMENT SERT :
AU FINANCEMENT Du maintien ou du renouvellement de l'outil de production De la croissance A LA COUVERTURE DE RISQUES ET DE CHARGES Provisions A LA REMUNERATION DU CAPITAL Distribution de dividendes A QUOI SERT LA CAPACITE D' AUTOFINANCEMENT En premier lieu, la capacité d'autofinancement sert au financement du maintien ou du renouvellement de l'outil de production par le jeu des dotations aux amortissements. Les dotations constituées chaque année sont cumulées au bilan pour compenser la valeur de dépréciation et théoriquement, à terme, pouvoir renouveler ces équipements. Nous disons "théoriquement" car il est peu probable que ces valeurs suffisent à remplacer les équipements totalement amortis. Il est plus vraisemblable que les biens de remplacement seront plus onéreux d'autant qu'ils feront appels à de nouvelles technologies. Nous devons pondérer cette remarque car, contrairement à ce que nous venons d'affirmer, il arrive que l'on remplace des biens par des équipements plus performants et qui coûtent moins chers (ou pas plus). C'est le cas de certains biens liés aux nouvelles technologies ; les ordinateurs en sont un bon exemple. La capacité d'autofinancement sert également au financement de la croissance qui nécessitera toujours plus d'investissements ainsi qu'au remboursement des emprunts et à la couverture de certains risques et charges. Cette couverture est assurée par le jeu des provisions qui ont un caractère de réserve et qui se situent au passif du bilan. Enfin, il ne faut pas oublier que l'autofinancement sert également à la rémunération des actionnaires (ou porteurs de parts). Sans eux l'entreprise n'existerait pas. Il convient donc de distribuer des dividendes.

43 L' AUTOFINANCEMENT CORRESPOND A CE QUE L' ENTREPRISE CONSERVE POUR ASSURER, tout au moins en partie, LE FINANCEMENT DE SES BESOINS L' AUTOFINANCEMENT S'il est intéressant de suivre la capacité d'autofinancement pour les raisons que nous venons d'évoquer n'oublions pas qu'il ne s'agit que de la capacité… Entre la capacité d'autofinancement et l'autofinancement proprement dit, il y a une marge non négligeable. Avoir la capacité à faire et faire réellement n'est tout de même pas la même chose. N'avons-nous pas tous entendu des professeurs dire aux parents "votre enfant a les capacités pour… mais…" Entre la faisabilité et la réalisation proprement dite l'écart peut-être important ! Concernant la capacité de l'entreprise à autofinancer son développement, et son véritable autofinancement, la différence vient d'une décision prise en assemblée générale puisqu'elle relève de l'ensemble des actionnaires (ou porteurs de parts). Il s'agit en effet de l'importance du montant des dividendes. Les dividendes, qui donneront bien lieu à une sortie de trésorerie, sont bien une part des résultats qui ne restera pas au sein de l'entreprise et qui, par voie de conséquence, ne permettra pas d'autofinancer ses investissements. Nous prenons conscience du dilemme des dirigeants pris entre le choix de faire face aux nécessités du financement de la croissance et celui de satisfaire les aspirations des associés, en leur servant des dividendes, afin de pouvoir compter sur leur concours le jour où le besoin s'en ferait sentir pour une augmentation de capital par exemple…

44 CALCUL DE L' AUTOFINANCEMENT
CAPACITE D' AUTOFINANCEMENT - DIVIDENDES = AUTOFINANCEMENT DE LA CAPACITE D' AUTOFINANCEMENT A L' AUTOFINANCEMENT La détermination de l'autofinancement est donc simple. Elle résulte de la différence entre cette capacité d'autofinancement qu'a l'entreprise et des dividendes que l'on décide de distribuer. Au niveau de la présentation du bilan, il n'est pas fait mention des dividendes. Rappelons que c'est le résultat net de l'exercice qui figure au passif du bilan dans la masse des capitaux propres. Toutefois, les chefs d'entreprise se doivent de préciser, lors de leur déclaration fiscale, les décisions prises en assemblée générale concernant l'affectation des résultats. Dès lors que vous possédez les bilans de deux exercices consécutifs, vous devez, au point où vous en êtes de votre formation, pouvoir calculer le montant des dividendes, même si aucune information ne vous est communiquée. Vous vous souvenez que le résultat peut être affecté à différentes réserves et report à nouveau… Ainsi donc, en faisant la différence entre les montants de ces réserves et report à nouveau, entre deux bilans, vous pouvez connaître l'affectation du résultat du précédent exercice. Si vous ne retrouvez pas la totalité de précédent résultat, c'est que ce montant a été utilisé pour les dividendes… tout simplement. Deux types de ratios peuvent nous intéresser, à savoir : la part de la CAF ou de l'autofinancement par rapport à la valeur ajoutée La capacité d'endettement, très prisée par les banquiers, calculée par le ratio : Dettes financières / CAF. Nous y reviendrons…

45 Indicateurs de RESULTAT Indicateurs d' ACTIVITE
LES INDICATEURS Indicateurs de RESULTAT Indicateurs d' ACTIVITE C.A. Marge Commerciale PRODUCTION V.A. E.B.E. LES INDICATEURS Allons, il temps de faire une petite synthèse de tout ce que nous avons appris pour nous permettre d'analyser l'activité d'une entreprise en vue d'un diagnostic financier. Pour ce faire, nous pouvons retenir qu'il y a deux types d'indicateurs : les indicateurs liés à l'activité, ils sont eux-mêmes au nombre de trois : Le chiffre d'affaires La production La valeur ajoutée Les indicateurs de résultat, parmi lesquels, nous pouvons mémoriser : La marge commerciale L'excédent brut d'exploitation Le résultat d'exploitation Le résultat courant Le résultat exceptionnel Le résultat net Il faut, en outre, nous intéresser à la capacité d'autofinancement et à l'autofinancement qui ne sont pas des S.I.G. comme certains se l'imaginent. Capacité d'Autofi. Résultat d'Expl. Autofinancement Résultat Courant Résultat net

46 ANALYSE PAR LES RATIOS DISTINGUER LES RATIOS : DE PRODUCTIVITE
DE RENTABILITE DE GESTION L' ANALYSE PAR LES RATIOS Nous nous sommes refusés à réserver un chapitre exclusivement consacré à l'analyse par les ratios. Nous avons pensé que cela serait fastidieux. C'est pourquoi, nous vous en avons proposé un certain nombre tout au long de l'analyse des soldes intermédiaires de gestion et celle de l'autofinancement et de la capacité d'autofinancement. Il nous semble néanmoins important de compléter notre étude par un rappel de certains d'entre-eux, et surtout d'apporter quelques compléments afin que vous ne fassiez pas d'erreur de terminologie comme nous le constatons malheureusement trop souvent en entreprise. Comment voulez-vous que l'on puisse se comprendre si l'on confond, par exemple, productivité et rentabilité ; deux types de ratios complémentaires mais très différents au niveau du concept. Il est vrai que la progression des uns améliorent les autres, ce n'est pas une raison pour les confondre. C'est pourquoi nous allons vous proposer de poursuivre l'analyse de l'activité en différenciant trois types de ratios et en les explicitant, à savoir : Les ratios de productivité par lesquels nous allons commencer Les ratios de rentabilité, notamment la rentabilité d'activité Les ratios de gestion.

47 LES RATIOS DE PRODUCTIVITE
SONT DE LA FORME : PRODUCTION / EMPLOI La production pouvant être la production vendue (C.A.), la production totale en valeur ou en volume L'emploi pouvant être les effectifs (ou les salaires et charges), les moyens de production… LES RATIOS DE PRODUCTIVITE Ce sont ceux par lesquels nous avons commencés sans pour autant vous annoncer la "rubrique" dans laquelle ils s'inscrivaient. Mais, tout d'abord initialisons par le concept. Vous avez remarqué, sur notre schéma, que nous avons donné beaucoup d'importance à la taille de la lettre "P" aux mots productivité et production. Il s'agit là de vous aider par un moyen mnémotechnique en observant que ces deux termes commencent par la même lettre. Et bien tous les ratios de Productivité seront de la forme : Production / emplois ou moyens nécessaires à cette production. La production peut revêtir plusieurs formes, vous le savez. Vous pouvez vous intéresser exclusivement à la production vendue (il s'agira alors du chiffre d'affaires), de la production vendue et stockée (vous ajouterez alors au chiffre d'affaires la variation des stocks), du total de la production (en incorporant la production immobilisée). Comme nous l'avons déjà vu, peut-être préférerez-vous retenir la valeur ajoutée ? Vous pouvez donc faire le choix entre plusieurs valeurs pour le numérateur. Les emplois ou moyens sont de deux grandes natures. Il peut s'agir des moyens humains (nous préférons alors parler d'emploi) ou de moyens matériels. S'agissant des moyens humains, vous pouvez retenir les effectifs moyens de l'exercice, les salaires, les salaires chargés… (avec ou sans les intérimaires ?). Quant aux moyens matériels, il s'agira de mesurer la productivité des machines en privilégiant, par exemple, la valeur des équipements.

48 LES RATIOS DE RENTABILITE
SONT DE LA FORME : RESULTAT / ACTIVITE (1) Le résultat pouvant être : l'E.B.E., le résultat d'exploitation, le résultat courant etc. L'activité pouvant être : La production vendue (C.A.), la production totale, la V.A. (1) La rentabilité se mesure également par rapport à d'autres éléments que nous étudierons ultérieurement LES RATIOS DE RENTABILITÉ Si nous vous avions demandé de deviner la forme d'un ratio de rentabilité, vous y seriez parvenu en mémorisant le moyen mnémotechnique que nous vous avons proposé. Là encore, vous avez observé que les mots Rentabilité et Résultat commencent par la même lettre. Le concept de la rentabilité consiste donc à mettre en rapport une forme de résultat par rapport à un des facteurs permettant de générer ce résultat, qu'il s'agisse de l'activité des moyens matériels, des moyens financiers. Ces ratios seront donc de la forme : Résultat / les facteurs concourant à ce résultat. Plus précisément, si l'on cherche à calculer la rentabilité d'activité nous aurons un ratio de la forme : Résultat / Activité. Comme vous le savez, il existe plusieurs formes de résultats. Ainsi pouvez-vous retenir, au numérateur, un niveau de marge, l'excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation, le résultat courant, le résultat net… Vous avez le choix. De même, au dénominateur, l'activité peut-être mesurée par vos ventes (chiffre d'affaires), par la production destinée à la vente (chiffre d'affaires majoré de la variation des stocks), par l'ensemble de la production de l'exercice (en incluant les productions immobilisées) ainsi que par la valeur ajoutée, indicateur important d'activité. Retenons que les gains de productivité permettent d'augmenter la rentabilité d'activité.

49 LES RATIOS DE GESTION SONT NOMBREUX ET PEUVENT ÊTRE DU TYPE :
Consommation M.P. / Production Masse salariale / V.A. Frais financiers / C.A. Nous verrons ultérieurement d'autres ratios de gestion fondamentaux tels que : les délais d'écoulement des stocks, de règlement des clients et de paiement aux fournisseurs. LES RATIOS DE GESTION Les ratios de gestion sont très nombreux et nous en avons découvert un certain nombre tout au long de notre étude sur l'analyse de l'activité par les S.I.G. Comment sont gérés les approvisionnements ou les consommations ? Quelle est l'attention portée aux hommes par le biais de la gestion de leur rémunération ? La gestion des ressources financières est-elle satisfaisante ? Leur coût n'est-il pas prohibitif ? A ce niveau il convient de faire un lien (tout au moins de se poser des questions) avec la politique et la stratégie financière de l'entreprise. Les ratios du type : Consommation des matières premières / Production ; Masse salariale / Chiffre d'affaires (ou Production, ou Valeur Ajoutée) ; Frais financiers / Chiffre d'affaires (ou Excédent brut d'exploitation), sont autant de ratios de gestion que nous avons étudiés et qui sont pertinents pour une analyse. Encore convient-il de se rappeler que l'analyse par les ratios n'a d'intérêt que dans la mesure où l'on suit leur évolution dans le temps et dans l'espace. Il existe d'autres ratios de gestion fondamentaux tels que les délais d'écoulement des stocks (ou rotation), les délais de règlement des clients ou les délais de paiement des fournisseurs. Pour les aborder, il faut progresser au niveau de l'analyse du bilan, ce qui ne saurait tarder.

50 TABLEAU D' ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT
CONCEVOIR UN TABLEAU PERMETTANT DE SUIVRE L' ACTIVITE EN VALEURS ABSOLUES ET RELATIVES SUR AU MOINS 3 ANS ANALYSER LES EVOLUTIONS FAVORABLES ET DEFAVORABLES (Proposition d'un cadre d'analyse) TABLEAU D' ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT Comme nous vous le disions en préambule, il n'y a pas une, mais des méthodes pour faire une analyse financière à partir des comptes de résultat. Parmi les tableaux d'analyse que nous utilisons pour le diagnostic, nous vous en proposons un, relativement simple, conçu sur un tableur pour nous éviter de devoir, à chaque fois, faire des calculs parfois fastidieux… Il faut savoir passer du temps à la conception pour en gagner aux fins d'analyse.. Mais attention, ne vous enfermez pas dans cette grille d'analyse. Vous devez la critiquer, la modifier, l'adapter en fonction de l'entreprise étudiée et en tenant compte de vos goûts pour la représentation des chiffres… Nous avons retenu la forme de la représentation en liste. La colonne "Libellés" peut être modifiée à la demande selon l'activité de l'entreprise. Il convient donc de supprimer les lignes qui ne servent pas, sans hésiter à en ajouter lorsqu'on observe des informations significatives comme, par exemple, une importance de la sous-traitance. Cette grille comporte trois colonnes de chiffres au sein desquelles sont saisies les valeurs absolues constatées au cours des trois exercices analysés. Juste à côté, une colonne pour calculer les valeurs relatives (en %), elle permet de connaître la structure des coûts par rapport au chiffre d'affaires ou à la production selon la nature de l'entreprise. Nous en faisons une lecture verticale. Enfin, vous observez les colonnes où sont calculés des ratios d'évolution d'une année sur l'autre. La lecture est alors horizontale.

51 APRES LE COMPTE DE RESULTAT NOUS ANALYSERONS LE BILAN
QUELS SONT LES POINTS IMPORTANTS QUE VOUS AVEZ MEMORISES POUR L' ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT ? FAIRE LE POINT AVANT DE POURSUIVRE Il est important de savoir faire le point, s'arrêter avant de poursuivre sa route, apprécier le chemin parcouru… C'est une excellente façon pour reprendre des forces, mettre les pendules à l'heure, se dire que, contrairement à ce que l'on pouvait peut-être penser, on a été capable de bien mémoriser. Certes, tout n'est pas forcément encore assimilé. Ce point permet donc de mieux vous connaître, savoir ce que vous maîtrisez et ce que vous devez revoir pour encore progresser. Vous possédez les clés de lecture vous permettant d'analyser les résultats d'une entreprise à l'aide de ses comptes de résultat. En appliquant ce que vous avez appris, vous serez en mesure d'émettre un jugement, dire si l'entreprise vous semble suffisamment dynamique ou, au contraire, si elle dort sur ses lauriers, à moins qu'elle ne soit sur une mauvaise pente, ne sachant plus réagir sur son marché… Mieux encore, avec un peu d'entraînement, au delà de votre jugement, vous pourrez commencer à émettre des avis, des suggestions pour améliorer la situation ou consolider des positions. Mais est-ce suffisant ? Tenez, savez-vous pourquoi des entreprises en pleine croissance, qui réalisent des résultats bénéficiaires, sont obligées de déposer leurs bilans ? Non ? Alors, ensemble, poursuivons par l'analyse du bilan, vous allez voir comme c'est intéressant.

52 L' ANALYSE DU BILAN L' ANALYSE DU BILAN Présentation du bilan P 53
Les grandes masses, le bilan fonctionnel P 59 Le fonds de roulement net global P 62 Les besoins en fonds de roulement P 71 La trésorerie nette P 84 Le tableau d'analyse du bilan P 91

53 PRESENTATION DU BILAN POUR L' ANALYSE
PLUSIEURS FORMES PEUVENT ÊTRE ADOPTEES POUR L' ANALYSE : En colonnes, distinguant l' ACTIF (valeurs nettes) et le PASSIF avec référence à l'exercice précédent En colonnes, avec à l' ACTIF les valeurs brutes, au PASSIF les amortissements et provisions En liste, afin de faire ressortir les grands équilibres financiers En tableau permettant de suivre l'évolution sur plusieurs exercices, en valeurs absolues et relatives… PRESENTATION DU BILAN POUR L' ANALYSE Comme pour l'analyse du compte de résultat, l'analyse du bilan peut se faire en présentant ce document sous différentes formes. Si l'on retient la présentation actuelle de la liasse fiscale, nous observons plusieurs colonnes à l'actif et au passif. A l'actif, nous n'en avons pas moins que quatre. La première nous informe sur les valeurs brutes (ou d'acquisition) des immobilisations, des stocks, des créances et des disponibilités. La seconde enregistre le cumul des amortissements et des provisions. Ainsi, par différence entre les valeurs brutes et les amortissements ou provisions, nous avons, dans la troisième, les informations sur les valeurs nettes comptables. Enfin, la quatrième donne les mêmes informations obtenues l'exercice précédent. Le passif ne comporte que deux colonnes.La première enregistre les valeurs des capitaux propres et des dettes à la date de l'arrêt des comptes de l'exercice, la seconde ces mêmes valeurs lors de la clôture de l'exercice précédent. Cette présentation remonte à 1982, date du P.C.G. actuel. Auparavant, les amortissements et les provisions venaient augmenter le passif plutôt que diminuer les éléments d'actif. Ce qui n'était pas sans intérêt. Ainsi avions-nous bien conscience que les amortissements sont, à la fois, charges d'exploitation mais aussi ressources pour l'entreprise qui n'a rien à débourser en contrepartie immédiate… Cette présentation devrait être privilégiée pour l'analyse financière ; elle est indispensable pour le tableau de financement que nous étudierons en fin de parcours.

54 A L' ACTIF DU BILAN LES VALEURS NETTES
Val. brutes Amortis. Prov. Actif net année N Actif net année N-1 Passif année N Passif année N-1 Immeuble 1.200 800 400 460 PRESENTATION DU BILAN POUR L' ANALYSE (suite) Parmi les autres présentations possibles, citons la présentation en liste. Comme pour le compte de résultat, cette présentation permet de faire ressortir des soldes, en fait des équilibres financiers, que nous allons étudier. Il est vrai que, si la présentation en liste du compte de résultat est devenue assez familière, celle du bilan ne l'est pas encore. Il est également possible de présenter le bilan sous forme de tableau mettant en exergue, sur plusieurs années, des valeurs relatives (en pourcentage) ou des valeurs indiciaires. Revenons à la présentation fiscale actuelle.Dans le schéma ci-dessus, nous présentons des immobilisations pour une valeur d'acquisition de et un cumul d'amortissements de 800. Ainsi, la valeur nette comptable ressort à la fin de cet exercice pour 400. Cette valeur comptable nette en fin d'exercice était de 460. Dans la mesure où l'entreprise n'a pas changé son parc d'immobilisations, vous pouvez en déduire la dotation aux amortissements de l'année. Puisque la valeur nette de ces biens était de 460 à la fin de l'exercice précédent, et que ces dernier ne valent plus que 400 c'est que l'entreprise les a amortis pour une valeur de 60. Il s'agit là du montant des dotations. Cette question simple n'a pour but que de vous entraîner à raisonner sur deux bilans et surtout à faire des liens entre l'exploitation et le bilan.

55 A L' ACTIF DU BILAN LES VALEURS BRUTES
Année N Actif année N-1 Passif année N Passif année N-1 Immeuble 1.200 Immeuble 1.200 Amortis. 800 Amortis. 740 PRESENTATION DU BILAN POUR L' ANALYSE (suite) Nous vous disions que pour l'analyse financière, il est préférable de revenir à l'ancienne présentation positionnant les amortissements et les provisions au passif du bilan. Toujours pour la même entreprise, nous vous présentons schématiquement ces données sous l'ancienne forme. Vous constatez que les éléments d'actif sont toujours à la même hauteur signifiant par là que l'entreprise n'a ni investi, ni désinvesti. La valeur de est bien celle d'acquisition des immobilisations. Par contre, au passif, apparaissent les amortissement cumulés. Ils étaient de 740 à la fin du précédent exercice, ils s'élèvent à 800 à la fin de la nouvelle année. Les amortissements ont bien augmenté de 60 ; il s'agit là de la dotation aux amortissements enregistrée au compte de résultat comme nous l'avons constaté précédemment. Pour l'analyse financière, on parlera de bilan fonctionnel qui repose sur les cycles longs et le cycle court. Les cycles longs concernent les financements et les investissements des biens durables. Puisqu'il s'agit de biens durables, ils sont conservés plusieurs années dans l'entreprise. Leur remplacement se fera sur un laps de temps long. Concernant leur financement il conviendra de les assurer avec des ressources stables. Ce sont donc des capitaux qui doivent rester à la disposition de l'entreprise sur une longue période. Le cycle court est celui qui est en lien avec l'exploitation. Mais au fait, quelles sont les questions qu'il convient de se poser au regard le l'analyse financière d'une entreprise ?

56 QUESTIONS QUE L' ON SE POSE LORS DE L' ANALYSE
L' entreprise s'enrichit-elle ? Quelle est la rentabilité de ses capitaux ? Bénéficie-t-elle d'une sécurité financière ? Ses investissements sont-ils bien financés ? Peut-elle financer sa croissance sans difficulté ? PRINCIPALES QUESTIONS QUE L' ON DOIT SE POSER POUR L' ANALYSE FINANCIERE D' UNE ENTREPRISE. Les questions que nous posons là ne sont pas exhaustives, elles nous paraissent fondamentales. Toute entreprise vise à créer des richesses. Il convient donc de se demander si, au cours des années, elle a su s'enrichir. L'accroissement des actifs qui mesure la situation patrimoniale de l'entreprise est un élément de réponse. Nous savons qu'il nous faut aussi poser un regard sur son endettement car le véritable patrimoine, sur le plan économique et non juridique, est ce qui reste après déduction des dettes. Aussi sera-t-il important de regarder le solde. On parlera d'actif net. Nous devrons également nous questionner sur la capacité de l'entreprise à rentabiliser les capitaux qui sont mis à sa disposition. Les actionnaires comparent la rentabilité des capitaux qu'ils investissent dans une entreprise par rapport à celle de placements moins risqués sur le marché financier. De quelle sécurité financière dispose-t-elle ? Il en va de sa pérennité. A-t-elle su bien financer ses investissements avec des capitaux stables ? Peut-elle faire face à sa croissance sans difficulté ? C'est souvent à ce niveau que des patrons de P.M.E. commettent des erreurs. Etre subjugué par la croissance du chiffre d'affaires, ne vouloir que la course au développement peut conduire… dans le mur

57 ANALYSE APRES AFFECTATION DES RESULTATS
Capital Ecarts de conversion Réserves Report à nouveau CAPITAUX PROPRES Capital Ecarts de conversion Réserves Report à nouveau CAPITAUX PROPRES Résultat Subv. Inves. Prov. Régl. Subv. Inves. Prov. Régl. ANALYSE APRES L' AFFECTATION DES RESULTATS Une bonne analyse ne devrait se faire qu'après l'affectation des résultats. En effet, ceux-ci apparaissant au bilan de fin d'année seront répartis, selon les votes, sur proposition du Président ou du Gérant. Rappelons que toute entreprise a l'obligation de prélever 5 % de ses résultats et ce, jusqu'à concurrence de 10 % du capital social, pour alimenter sa réserve légale. Puisqu'il s'agit d'une obligation, il n'est pas question de demander l'avis aux actionnaires ou porteurs de parts. L'entreprise peut également devoir alimenter une réserve statutaire. Il s'agit là, non pas d'une obligation légale, mais d'une obligation que se donnent les associés lors de la création de l'entreprise ou, en cours de vie par vote lors d'une assemblée générale extraordinaire. Là encore, le Président n'a pas à soumettre chaque année au vote le montant de cette réserve. Enfin les actionnaires ou porteurs de parts décideront de la répartition du solde entre la réserve libre, le report à nouveau et les dividendes. Cette répartition est soumise au vote des associés. La masse des dividendes ne sera donc pas conservée par l'entreprise dans ses capitaux propres. Raisonner sur la masse des capitaux propres intégrant les résultats de l'exercice peut conduire à des erreurs d'appréciation. Si l'entreprise décide, ce qui est son droit, de distribuer des dividendes largement supérieurs aux résultats de l'exercice en prélevant sur les réserves… les capitaux propres apparents vont fondre… Dettes LMT Et CT dont dividendes

58 LA RENTABILITE DES CAPITAUX
ELLE PEUT ÊTRE MESUREE PAR LE RATIO : RESULTAT / CAPITAUX PROPRES Il importe, pour ce calcul, de retenir les Capitaux Propres de début d'exercice RENTABILITE DES CAPITAUX PROPRES Non seulement le terme rentabilité ne vous fait pas peur mais il évoque même des souvenirs… tout au moins nous l'espérons Souvenez-vous, pour le calcul de la rentabilité d'activité vous aviez appris que pour ce ratio il suffisait de choisir une forme de Résultat au numérateur qu'il convenait de rapprocher d'un élément permettant de suivre l'activité. Pour la rentabilité des capitaux, il en est de même. S'agissant de Rentabilité, nous aurons à sélectionner un niveau de résultat que nous rapprocherons de l'ensemble des capitaux propres. Quel résultat allons-nous retenir ? Généralement, on retient le résultat net de l'exercice. C'est bien celui qui, in fine, enrichit l'entreprise et, à un second niveau, ses associés. Ceci ne pose généralement pas de problème Quels sont les capitaux propres qu'il faut retenir ? Là, nous constatons souvent des erreurs d'appréciation. Pourtant il n'y a rien de compliqué. Réfléchissons. Quels sont les capitaux que nous avons utilisés et qui nous ont permis de générer les résultats obtenus ? Ceux mis à la disposition de l'entreprise en début d'exercice. Ce sont donc ceux-là qu'il faut retenir au dénominateur et non ceux de fin d'exercice intégrant les résultats. En retenant les capitaux propres de fin d'exercice, la rentabilité apparente serait inférieure à la réalité et vous feriez une erreur de raisonnement.

59 CLASSEMENT DES GRANDES MASSES DU BILAN
ACTIF PASSIF Actifs immobilisés Immobilisations Capitaux propres Amortis. & Prov. Capitaux permanents Dettes L.M.T. Stocks Actif circulant Dettes C.T. Réalisable Passif circulant LES GRANDES MASSES DU BILAN – TERMINOLOGIE Pour l'analyse du bilan, nous allons procéder à un reclassement des comptes, puis étudier, dans un premier temps, les principales masses et en profiter pour acquérir un complément de connaissances au niveau de la terminologie. Au niveau du reclassement, nous avons déjà dit qu'il était préférable de repositionner les amortissements et toutes les provisions au passif avec les capitaux propres. En effet, il s'agit là de l'ensemble des ressources appartenant à l'entreprise. Ensuite nous distinguerons les emprunts à long et moyen terme de ceux à court terme. Sur le plan financier, les dettes à C.T. ne dépassent pas l'année, au delà il s'agit des dettes à L.M.T. Les capitaux propres incluant les amortissements et provisions, majorés des dettes à L.M.T. sont appelés capitaux permanents. Ce sont des capitaux stables dont l'entreprise dispose pour financer ses biens durables. Ces biens sont regroupés dans la masse des immobilisations. On retiendra alors les immobilisations brutes, c'est-à-dire pour leur valeur d'acquisition. Nous ajouterons aux stocks, le réalisable (qui correspond à l'ensemble des créances) pour former une nouvelle masse appelée "actif circulant" (ou cyclique ou encore actif d'exploitation)… Cet actif circulant doit être financé, tout au moins partiellement, par les dettes court terme que nous appellerons "passif circulant" (ou cyclique ou d'exploitation)… Il restera, en bas de bilan la trésorerie et, éventuellement, au passif, le découvert. Trésorerie Découvert

60 LE BILAN FONCTIONNEL COMPARAISON DES RESSOURCES STABLES ET DES BIENS DURABLES COMPARAISON DES RESSOURCES ET DES BESOINS CYCLIQUES ANALYSE DES GRANDS EQUILIBRES FINANCIERS LE BILAN FONCTIONNEL Le bilan fonctionnel est ce bilan retraité, comme nous venons de le voir, qui vise à montrer l'étroite relation des grandes masses du bilan avec les fonctions principales qu'assure toute entreprise. Nous savons que, pour transformer la matière, réaliser les produits qui seront commercialisés, travailler de façon satisfaisante… l'entreprise doit investir dans des biens d'équipement, machines, matériels, bureaux etc. Ces biens durables doivent être financés par des capitaux stables. Il s'agit donc d'un cycle long. L'analyse du haut de bilan doit nous permettre de savoir si l'ensemble des investissements a été correctement financé. Au cœur du bilan se trouvent, pour l'essentiel, les postes qui sont en lien direct avec l'activité de l'entreprise. Celle-ci achète, transforme pour réaliser des produits. A chacun de ces stades, et ce jusqu'au moment où se réalise la vente, elle peut constituer des stocks. En contrepartie des ventes, l'entreprise peut enregistrer des créances dans la mesure ou elle n'encaisse pas immédiatement le prix. De même, lors de ses achats, elle peut négocier des délais pour payer ses fournisseurs, elle a de ce fait des dettes à court terme. Il convient donc de comparer ces besoins aux ressources cycliques. Nous verrons que la trésorerie, que le solde soit débiteur ou créditeur, découle des grands équilibres qui précèdent et que nous allons étudier.

61 LES TROIS PRINCIPAUX NIVEAUX DE L' APPROCHE FONCTIONNELLE
LES GRANDS EQUILIBRES LES NIVEAUX LA STRUCTURE 1 F.R.N.G. LE CYCLE D' EXPLOITATION B.F.R. 2 LES NIVEAUX DE L' APPROCHE FONCTIONNELLE ET LES GRANDS EQUILIBRES DE BILAN Il y a donc trois niveaux importants dans l'approche fonctionnelle. Chacun de ces niveaux est lié à un cycle. Dans le haut du bilan, il s'agit du cycle long ; au cœur du bilan, du cycle court ; au bas du bilan, nous pourrions parler d'un cycle très court puisqu'il s'agit de la trésorerie dont les entrées et les sorties se font au quotidien. Pour chacun de ces niveaux il existe un équilibre à trouver. Il convient également de connaître les termes employés pour les désigner L'équilibre du cycle long, lié la structure, est appelé "Fonds de Roulement Net Global" ou F.R.N.G. En fait, vous entendrez plus souvent parler de Fonds de roulement net ou même, plus simplement, de Fonds de roulement. L'équilibre du cycle court, lié à l'exploitation de l'entreprise, est appelé "Besoins en Fonds de Roulement" ou B.F.R. Vous remarquerez que nous avons écrit "Besoins" au pluriel. Les "puristes" s'attacheront à relever que l'entreprise doit financer plusieurs besoins liés à son exploitation (stocks, créances…). Ceci est vrai, toutefois ne vous formalisez pas si vous entendez parler du financement du B.F.R… auquel cas "Besoin" sera au singulier. Enfin, au bas du bilan, découle le cycle à très court terme, celui de la trésorerie, dont l'équilibre est appelé "Trésorerie Nette" (T.N.). LE CYCLE DE TRESORERIE T.N. 3

62 LE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL
DIFFERENCE ENTRE : LES RESSOURCES STABLES ET LES BIENS DURABLES MARGE DE SECURITE PERMETTANT DE FINANCER, tout au moins partiellement, LES BESOINS LIES AU CYCLE D' EXPLOITATION LE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL Commençons par comparer les ressources stables et les biens durables. Nous avons répété que les biens durables devaient normalement être financés par des capitaux stables. C'est en fait une règle de base fondamentale. Retenez : "Tout bien devrait être financé avec des capitaux qui restent dans l'entreprise au moins autant de temps que ledit bien". Autrement dit, la machine outil qui sera amortie sur cinq ans doit être réglée avec des capitaux longs, dont l'entreprise dispose au moins pendant cette durée. Bien entendu, à toute règle il existe des exceptions. Pour le moment, retenons la règle de base fondamentale. Le calcul du F.R.N.G. se fera donc par différence entre les ressources stables et les biens durables. Les ressources stables sont constituées par les capitaux propres (le capital social, les réserves et report à nouveau, les subventions d'investissement etc.), les amortissements, l'ensemble des provisions ainsi que les dettes à long et moyen terme. Les biens durables sont constitués par les immobilisation brutes puisque les amortissements et provisions sont positionnées au passif. Il est souhaitable que cette différence entre les ressources stables et les biens durables soit positive. Le F.R.N.G. positif donne une certaine sécurité permettant de financer, partiellement les besoins liés au cycle d'exploitation.

63 LES RESSOURCES STABLES
LES FONDS PROPRES rémunérés en fonction des succès de l'entreprise ; fonds "risqués" par les "associés" LES AMORTISSEMENTS et les PROVISIONS LES COMPTES COURANTS D' ASSOCIES bloqués LES FONDS EMPRUNTES obligatoirement rémunérés et remboursés… Long et Moyen Terme (L.M.T.) = dettes > 1 an CAPITAUX PERMANENTS Capitaux propres Amortis. & Provisions Capitaux Permanents = Ressources stables C.C.A. "bloqués" LES CAPITAUX PERMANENTS Pour l'analyse financière nous regroupons dans les capitaux permanents : - les capitaux propres (voir complément page suivante) - les amortissements et toutes les provisions - les comptes courants d'associés "bloqués" - les dettes à long et moyen terme. Dans les capitaux propres, précisons que l'on ne devrait retenir que le Capital Social appelé. Il conviendrait donc de diminuer du capital social la part du capital souscrit et non appelé. Dans ce cas, il faudrait, à l'actif, ne pas retenir le montant du capital souscrit et non appelé. Les primes d'émission, de fusion ou d'apport font intégralement partie des capitaux propres. Il faudra tenir compte des résultats dans la mesure où l'on ne connaît pas, pour le dernier exercice, les affectations. Les comptes courants d'associés, sont des comptes de tiers, considérés comme dettes à court terme. Parfois, le banquier peut-être amené à demander à son client de "bloquer" ces sommes, c'est-à-dire de s'interdire de les prélever de l'entreprise pendant un période fixée. En conséquence, ces valeurs peuvent-être considérées comme des ressources longues par l'entreprise et non comme dettes à court terme. Dettes à L.M.T..

64 LES FONDS PROPRES CONSTITUES par LA SITUATION NETTE et
LES QUASI-FONDS PROPRES FONDS PROPRES SITUATION NETTE Capital social Réserves Report à nouveau FONDS PROPRES Quasi-Fonds Propres : Provisions Sub. d'investis. LES FONDS PROPRES Les fonds propres peuvent être analysés selon leur catégorie, à savoir : la situation nette, que l'on pourrait qualifiée de "véritables" fonds-propres les quasi-fonds propres. Le terme "situation nette" n'est peut-être pas le mieux choisi ou le plus explicite. Il regroupe les capitaux effectivement apportés par les associés, ou laissés par eux plutôt que d'être prélevés sous forme de dividendes. Outre le capital appelé, les primes d'émissions et de fusion ou d'apport, on ajoute les réserves, le report à nouveau et les résultats (si possible non distribués si l'on connaît l'affectation) du dernier exercice. Les quasi-fonds propres incorporent les ressources dont l'entreprise bénéficie à divers titres sans pour autant qu'ils aient été apportés par les associés ou qu'ils aient un quelconque lien avec le résultat net non distribué. Les quasi-fonds propres regroupent les amortissements et provisions, les subventions d'équipement … Une autre décomposition peut-être faite, à savoir : les fonds apportés, reçus ou laissés au sein de l'entreprise représentant ces capitaux propres les amortissements (sauf les amortissements des frais d'établissement) et les provisions pour dépréciation, pour risques et charges.

65 LES EMPLOIS STABLES IMMOBILISATIONS
BIENS DURABLES UTILISES PAR L' ENTREPRISE. ILS CONSTITUENT POUR L' ESSENTIEL L' OUTIL DE TRAVAIL. ILS PEUVENT REPRESENTER EGALEMENT DES MOYENS STRATEGIQUES D' ACTION (Immo. Financières par ex.) Immo. incorp. Recherche & dével. Brevets Fonds de comm. Immobilisations Incorporelles Corporelles Financières Immo. corp. Terrains Constructions Installations Matériel, outillage LES BIENS DURABLES : LES IMMOBILISATIONS Les immobilisations donnent lieu à l'analyse de trois catégories à savoir : les immobilisations incorporelles les immobilisations corporelles les immobilisation financières. Concernant les immobilisations incorporelles, les frais d'établissement sont en fait, sur le plan économique, des non-valeurs. Il convient donc, pour le calcul de la situation nette, de ne pas les considérer. On ne retient pas non plus les amortissements qui sont pris en compte au passif, avec les ressources. Par ailleurs on ne conserve pas, dans les immobilisations, le capital souscrit et non appelé puisque l'on ne garde, dans les capitaux propres, que les capitaux effectivement versés Les immobilisations corporelles devraient tenir compte des valeurs de celles financées par crédit-bail. En opérant ainsi le retraitement des postes du bilan pour une meilleure analyse économique, il convient, pour assurer l'équilibre, d'enregistrer les dépréciations dans la masse des amortissements que l'on fait figurer au passif. La différence entre les valeurs brutes et les amortissements calculés doit être assimilée à une dette financière, dans les ressources stables. Les immobilisations financières correspondent fréquemment à la volonté des dirigeants de vouloir agir stratégiquement dans d'autres sociétés qu'il s'agisse de filiales ou non. Il est donc souhaitable d'analyser ces immobilisations indépendamment des deux premières. Immo. financ. Participation,Prêts Dépôts & caution.

66 LE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL
NEGATIF POSITIF BIENS DURABLES RESSOURCES STABLES BIENS DURABLES RESSOURCES STABLES F.R.N.G. + F.R.N.G. - Si le F.R.N.G. est négatif, une partie des biens durables doit être financée par un B.F.R. lui même négatif (on parlera alors d'Excédent), ou par des crédits de trésorerie ! LE F.R.N.G. POSITIF OU NEGATIF Comme nous venons de le voir, pour que le fonds de roulement net global soit positif, il faut que l'ensemble des ressources stables soit supérieur au total des biens durables. Cette situation est hautement souhaitable puisque, nous vous le rappelons, la règle de base est de financer des biens avec des capitaux qui restent au sein de l'entreprise au moins autant de temps que lesdits biens. Les immobilisations, biens durables, doivent donc être réglées par des capitaux longs, qu'ils appartiennent en propre à l'entreprise ou qu'ils soient empruntés sur une longue période. C'est ce "surplus" de ressources stables sur les biens durables qui donne une certaine sécurité en finançant une partie des besoins liés au cycle d'exploitation. Lorsque le fonds de roulement net global est négatif, cela signifie que l'entreprise a une insuffisance de capitaux longs pour financer ses biens durables. Elle n'est donc pas dans une situation favorable puisqu'elle n'a pas de sécurité. Comprenons bien que, du fait de cette insuffisance, une partie des immobilisations devra être réglée par des ressources à court terme ce qui, généralement, n'est pas sain. Pour éviter des difficultés de trésorerie, il ne faudrait pas, dans ce cas, que l'entreprise ait à financer des besoins en fonds de roulement. Mieux encore, il serait souhaitable que, par son activité, l'entreprise génère un excédent de ressources à court terme sur ses actifs cycliques…

67 FACTEURS DE VARIATION DU F.R.N.G
Fonds propres Comptes courants "bloqués" Bénéfices non distribués Nouvx. emprunts L.M.T. F.R.N.G. Immobilisations c.a.d. (désinvestissements) Dot. aux amortissements qui réduisent les Immos. Pertes de l'exercice Prélèvements s/ C.C.A. Distribution de dividendes Nouveaux Investissements FACTEURS DE VARIATION DE F.R.N.G. Nous avons vu qu'il était préférable, pour avoir une certaine sécurité, de constater un F.R.N.G. positif. Par ailleurs, il faut en suivre l'évolution. La question se pose alors de savoir quelles sont les raisons qui ont permis à une entreprise d'améliorer son fonds de roulement net global ou d'en constater une dégradation. Répondant à ces questions, vous découvrirez par vous-même les axes sur lesquels une entreprise doit agir pour éviter toute dégradation ou améliorer son F.R.N.G. Souvenez-vous des éléments constitutifs du F.R.N.G. puis, dans un premier temps, énoncez les éléments favorables à l'augmentation de cet équilibre. Bien entendu, vous avez listé, d'une part, tous les éléments constitutifs des capitaux permanents et, d'autre part, ceux constitutifs des biens durables. Vous n'avez pas manqué de constater que toute augmentation d'un des éléments constitutifs des ressources stables et que toute diminution d'un des éléments des biens durables sont sources d'accroissement du F.R.N.G Et si l'on vous demande quelles sont les causes de dégradation du F.R.N.G. ? Bon, c'est compris, il vous suffit d'énoncer que toute augmentation d'un des éléments de biens durables (investissements) et toute diminution d'un des éléments de ressources durables (pertes, remboursement de dettes) sont facteurs de diminution du F.R.N.G. . Le schéma ci-dessus vous donne quelques exemples non exhaustifs. F.R.N.G.

68 COMMENT AMELIORER LE F.R.N.G. ?
AUGMENTATION DES RESSOURCES STABLES Capital social Autofinancement Dettes à L.M.T. DIMINUTION DES EMPLOIS STABLES Désinvestissement Accroissement du F.R. Immo. = Emplois stables Capitaux Permanents = Ressources stables COMMENT AMELIORER LE F.R.N.G. ? Le schéma ci-dessus n'a pour objet que de vous aider à mémoriser ce que vous avez découvert. Reprenons ensemble. L'accroissement du F.R.N.G. peut être obtenue par augmentation des capitaux permanents. Il peut donc s'agir : D'une augmentation de capital Des bénéfices laissés dans l'entreprise et venant augmenter les réserves et report à nouveau D'une augmentation des comptes courants d'associés bloqués dans l'entreprise - De l'obtention de subventions d'investissement Des dotations aux amortissements et des dotations aux provision De l'obtention d'un nouvel emprunt à L.M.T De la diminution des immobilisations, c'est-à-dire d'un désinvestissement. Il convient donc de réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre pour obtenir la bonne couverture des immobilisations par les ressources stables. Le F.R.N.G. peut être déterminé en terme d'objectif. Chercher à l'accroître dans la mesure où il n'est pas satisfaisant passe par la réflexion que vous venez de mener en vous rappelant que, généralement, le F.R.N.G. doit être positif. Vérification du calcul de F.R.N.G. : Pour contrôler les calculs, on peut vérifier que le F.R.N.G. est également égal à la différence entre l'actif net et la trésorerie positive – l'ensemble des dettes à court terme, découvert compris. F.R.N.G.

69 RATIOS DE STRUCTURE FINANCIERE
COUVERTURE des IMMOBILISATIONS Capitaux Permanents / Immobilisations (lié au F.R.N.G. ; devrait être > 1) AUTONOMIE FINANCIERE Fonds Propres / Capitaux Permanents (devrait être > ou = à 0,5) INDEPENDANCE FINANCIERE Fonds Propres / Total des ressources (devrait être > ou = à 0,33) LES RATIOS DE STRUCTURE FINANCIERE Le premier ratio dit de couverture des immobilisations est simple à comprendre puisqu'il s'agit de mettre en rapport les capitaux stables appelés capitaux permanents et les biens durables qu'ils doivent financer, c'est-à-dire les immobilisations. Nous voyons bien que ce ratio est lié au F.R.N.G. Comme nous avons dit que le F.R.N.G. devait être positif pour offrir une certaine sécurité financière, le ratio : Capitaux stables / Immobilisations doit être > à 1. L'autonomie financière peut être définie comme étant la part dont l'entreprise dispose dans ses fonds stables pour le financement les biens durables. Il s'agit donc de faire le rapport : Fonds propres / les capitaux permanents. Une bonne situation correspondrait à disposer en propre de 50 % de ces ressources stables. Dans ce cas, le banquier est rassuré. L'autonomie financière peut être également définie comme étant la part des ressources dont l'entreprise dispose pour financer ses actifs. Ce ratio, également appelé indépendance financière se calcule par le rapport : Capitaux propres / Total du passif. Une très bonne situation reviendrait à pouvoir disposer en propre d'un tiers du total des ressources. De ce fait, le passif serait composé de trois grandes parties égales, 1/3 de capitaux propres, 1/3 de dettes à L.M.T. et 1/3 de dettes à C.T. mais la réalité est souvent éloignée de ces rapports. Pour l'indépendance financière, certains analystes préfèrent calculer le taux d'endettement financier, d'où le ratio suivant : Endettement financier / Capitaux propres

70 RATIOS DE STRUCTURE FINANCIERE (suite)
SOLVABILITE Capitaux Propres / Dettes REMBOURS. DETTES A L.M.T. Dettes L.M.T. / Autofinancement donne le nombre d'années d'autofinancement pour rembourser les dettes à L.M.T. COUVERTURE DU B.F.R. F.R.N.G. / B.F.R. RATIOS DE STRUCTURE FINANCIERE Les banquiers, avant d'accorder leurs concours, s'intéressent à la solvabilité de l'entreprise en calculant différents ratios qui peuvent être : Capitaux propres / Total des dettes ou Actif total / Total des dettes Chaque banque a sa propre vision de la solvabilité, donc ses propres normes, aussi n'est-il pas possible de donner des éléments servant de référence. Nous avons développé la notion d'autofinancement. Il s'agit là aussi d'un indicateur important pour les banquiers lorsqu'une entreprise sollicite un prêt. La question se pose de savoir en combien de temps cette dernière peut rembourser l'emprunt sollicité. Ce remboursement peut se faire grâce à sa capacité de générer de l'autofinancement. C'est pourquoi le banquier calculera le ratio : Dettes financières / CAF ou mieux sur Autofinancement. C'est le ratio de durée de remboursement des dettes à L.M.T. Enfin, le ratio de couverture des B.F.R. par le F.R.N.G. permet immédiatement de savoir si la sécurité financière est suffisante. Ce ratio doit être supérieur à 1 si l'on ne veut pas avoir recours au découvert bancaire. En effet, comme nous allons le découvrir, si le ratio est positif, c'est que le F.R.N.G. est supérieur aux besoins en fonds de roulement. Dans ce cas, l'entreprise peut être assurée d'avoir une trésorerie positive. Mais, n'allons pas trop vite et approfondissons nos connaissances par l'étude des B.F.R.

71 LES BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT
DIFFERENCE ENTRE : ACTIF CIRCULANT (CYCLIQUE) PASSIF CIRCULANT (CYCLIQUE) EVOLUENT EN FONCTION : DU NIVEAU D' ACTIVITE DE LA SAISONNALITE DU CYCLE D' EXPLOITATION LES BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT Après nous être intéressés au cycle long, regardons de plus prêt le cycle court, celui lié à l'activité de l'entreprise, à son cycle d'exploitation. Ce cycle d'exploitation doit être bien connu. Sa méconnaissance est l'une des causes qui conduisent souvent les P.M.E. à faire faillite. Il s'agit d'une évidence lorsqu'on se donne la peine de prendre un peu de recul. L'entreprise qui décide d'avoir en permanence des stocks de matières premières ou de produits finis sait qu'elle doit disposer de ressources le lui permettant. De même, accorder aux clients des délais de règlement plus longs revient, en quelque sorte à leur prêter de l'argent… Il faut donc bien financer toutes les créances. La masse liée au cycle d'exploitation, constitue l'actif circulant. Comment en assurer le financement ? Et bien par des ressources liées au même cycle d'exploitation direz-vous, et vous n'aurez pas tort. Il convient de solliciter, par exemple, auprès des fournisseurs des délais de règlement. Ceci revient, toujours à titre d'image, à obtenir un prêt, qui s'analyse comme une ressource. Les Besoins en Fonds de Roulement (B.F.R.) se calculent par différence entre : L'actif circulant (d'exploitation) – le passif circulant (d'exploitation). Nous allons voir qu'ils sont très influencés par la croissance de l'activité. Mais avant cela, revenons sur les éléments constitutifs des B.F.R.

72 LES EMPLOIS CYCLIQUES ACTIF D' EXPLOITATION STOCKS M.P. Travx en cours P.F. & March. ACTIF CIRCULANT SONT CONSTITUES DES ELEMENTS LIES A L' ACTIVITE ECONOMIQUE DE L' ENTREPRISE Créances Clients Avances et Ac. Versés aux Fournis. LES EMPLOIS CYCLIQUES OU L' ACTIF CIRCULANT Pour faire simple, disons dans un premier temps que les emplois cycliques sont constitués, d'une part des stocks et, d'autre part de cette masse que nous avons appelé le "réalisable". Ces postes se transforment progressivement avant de devenir "trésorerie". Les stocks, valorisés à la date de l'inventaire, regroupent les matières premières, les autres approvisionnements (consommables, emballages…), les en-cours de production (produits, travaux en-cours, études, prestations), les produits intermédiaires, finis et résiduels, les marchandises. Le réalisable est composé des créances clients (poste généralement le plus important) et des comptes rattachés (effets à recevoir), du personnel (avances et acomptes, produits à recevoir), de l'Etat et des autres collectivités publiques (subventions à recevoir), des charges constatées d'avance, sans oublier les avances et acomptes versés aux fournisseurs qui s'analysent comme des créances. Pour affiner l'analyse des besoins liés exclusivement au cycle d'exploitation, il conviendrait de retraiter certains postes, par exemple : les écarts de conversion devraient être éliminés pour retenir les valeurs d'origine des créances. Nous reviendrons sur cet aspect lorsque nous distinguerons deux niveaux de besoins en fonds de roulement. Mais, avançons progressivement. Autres Débiteurs TVA déductible Ch. Const. d'av.

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74 LES RESSOURCES CYCLIQUES
PASSIF D' EXPLOITATION SONT COMPOSEES, COMME LES EMPLOIS CYCLIQUES, DES ELEMENTS LIES A L' ACTIVITE ECONOMIQUE Fournisseurs d'exploitation PASSIF CIRCULANT Av. et Ac. Reçus des Clients LES RESSOURCES CYCLIQUES OU LE PASSIF CIRCULANT Toujours pour faire simple, dans un premier temps, nous dirons que les ressources cycliques sont constituées des dettes à court terme. L'essentiel des dettes à court terme est, généralement, constitué des dettes fournisseurs et dettes rattachées (effets à payer). Il nous faudra être attentif au fait que la masse des dettes fournisseurs peut recouvrir des dettes liées véritablement à l'exploitation (dettes vis-à-vis des fournisseurs de matières premières par exemple) et des dettes relatives à l'acquisition de biens durables (dettes vis-à-vis des fournisseurs de biens d'équipement). Il ne convient pas de les confondre au risque, là encore, de fausser notre analyse. Nous serons conduits à vous le rappeler notamment lorsque nous aborderons les ratios de délais de règlement. Dans les autres dettes à court terme nous pouvons noter celles envers le personnel (rémunérations dues), les organismes sociaux, l'Etat et les autres collectivités publiques (TVA notamment), les produits constatés d'avance, sans oublier les avances et acomptes reçus des clients qui s'analysent comme des dettes. Comme nous le disions pour l'actif circulant, si nous voulons analyser plus finement les ressources liées exclusivement au cycle d'exploitation, nous devrons retraiter certains postes comme les écarts de conversion passif qui devraient être éliminés pour ne retenir que les valeurs d'origine des dettes. Autres Dettes d'exploitation T.V.A. à payer URSSAF etc.

75 LES BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT
NEGATIF POSITIF EMPLOIS CYCLIQUES RESSOURCES CYCLIQUES EMPLOIS CYCLIQUES RESSOURCES CYCLIQUES B.F.R. + B.F.R. - (E.F.E.) Si le calcul du B.F.R. est négatif, (Ressources Cycliques > Besoins Cycliques) on parlera alors d'Excédent de Financement d'exploitation (E.F.E.) B.F.R. POSITIF OU NEGATIF Généralement les besoins en fonds de roulement sont positifs. Ceci se comprend aisément dans la mesure où l'on admet que les valeurs constitutives des stocks et des créances clients sont supérieures à celles des dettes fournisseurs. C'est pourquoi le F.R.N.G. doit être positif, il doit financer une partie des besoins en fonds de roulement. Dans certains cas, (l'exception confirme toujours la règle), le calcul peut aboutir à un résultat négatif, c'est-à-dire que les besoins liés aux cycles d'exploitation sont inférieurs aux ressources de même nature. Nous ne devons plus alors parler de "besoins" mais d'Excédent de Financement par l'Exploitation (E.F.E.). C'est le cas de la grande distribution qui négocie et obtient des délais de règlement relativement longs auprès de ses fournisseurs bien que ses ventes se fassent au comptant. De ce fait, la grande surface peut encaisser aujourd'hui le fruit de ses ventes et ne payer les marchandises que dans 90 jours par exemple… Ainsi, ce type d'entreprise peut présenter un bilan dont le F.R.N.G. est négatif sans que ce soit forcément dramatique dans la mesure où elle n'a pas des B.F.R. mais des E.F.E. C'est ainsi, toujours dans ce cas particulier, que ce type d'entreprise peut financer une partie de ses immobilisations par du crédit fournisseur ! Mais ne généralisons pas, il s'agit d'une exception…

76 LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT GLOBAL (B.F.R.G.)
POUR AFFINER L' ANALYSE IL EST POSSIBLE, ET MÊME PARFOIS SOUHAITABLE, DE DISSOCIER LES BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT D' EXPLOITATION ET LES BESOINS HORS EXPLOITATION. POUR UNE ANALYSE PLUS FINE : B.F.R.E. ; B.F.R.H.E. Pour affiner notre analyse des besoins en fonds de roulement, il est souvent nécessaire de retraiter certains postes et de regarder plus attentivement la composition des éléments constitutifs de l'actif et du passif circulant. Au niveau des retraitements, il importe de corriger, à l'actif, les créances clients et comptes rattachés des effets escomptés et non échus. En effet, une entreprise peut financer partiellement les B.F.R. par l'escompte ou, si elle ne le peut, par le découvert. Pour comparer objectivement les besoins réels, il convient alors d'ajouter les effets escomptés et non échus aux créances clients et de diminuer la trésorerie d'autant (ou augmenter le découvert). Les besoins en fonds de roulement nécessitent souvent une analyse de leur composition. C'est ainsi que l'on s'apercevra que des éléments constitutifs de l'actif circulant ne sont pas tous en lien très étroit avec la vocation économique de l'entreprise. Il en est de même avec certains éléments composants le passif circulant. Cette distinction conduit à calculer deux niveaux des besoins en fonds de roulement : les besoins en fonds de roulement d'exploitation d'une part, et les besoins hors exploitation d'autre part. Le total des Besoins en Fonds de Roulement d'Exploitation et Hors Exploitation donne le Besoin en Fonds de Roulement Global (B.F.R.G.)

77 LE B.F.R.G. = + Besoin en Fonds de Roulement Global Passif Actif
circulant d'exploitation Passif circulant d'exploitation = B.F.R.E. Besoins en Fonds de Roulement d'Exploitation Actif hors cycle d'exploitation Passif hors cycle d'exploitation + LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT GLOBAL. Concrètement, l'actif circulant d'exploitation – ou cyclique - est composé : des stocks et en cours, des avances et acomptes versés sur commandes des créances d'exploitation (les créances clients et comptes rattachés, les autres créances, sans omettre les effets escomptés et non échus) d'une partie des charges constatées d'avance Le passif circulant d'exploitation – ou cyclique - est composé : des avances et acomptes reçus sur commandes des dettes fournisseurs et comptes rattachés des dettes fiscales et sociales et autres dettes d'une partie des produits constatés d'avance L'actif circulant hors exploitation – ou acyclique - est composé : des créances diverses du capital souscrit appelé, non versé d'une partie des charges constatées d'avance Le passif circulant hors exploitation – ou acyclique - est composé : des dettes diverses notamment des dettes sur immobilisations et comptes rattachés, des dettes fiscales (I.S.) et autres dettes d'une partie des produits constatés d'avance Vous remarquerez que nous n'incluons pas la trésorerie dans ces calculs. B.F.R.H..E. Besoins en Fonds de Roulement Hors cycle d'Exploitation

78 COMMENT AMELIORER LE B.F.R.
AUGMENTATION DES RESSOURCES CYCLIQUES Dettes Fournisseurs Autres dettes cycliques DIMINUTION DES EMPLOIS CYCLIQUES Stocks Créances d'exploitation Diminution du B.F.R. Besoins cycliques Ressources cycliques COMMENT AMELIORER LE B.F.R. ? Comme nous vous l'avions proposé pour le F.R.N.G., nous vous suggérons de réfléchir aux actions à mener pour améliorer le B.F.R. Vous l'aurez compris, l'amélioration du B.F.R. consiste, pour une entreprise, à diminuer, autant que faire se peut, les besoins cycliques et à augmenter ses ressources cycliques. Au niveau des actifs cycliques, il convient de se poser la question du niveau souhaitable des stocks, sachant que les stocks pléthoriques ont un coût (mais que de ne pas en avoir du tout peut en avoir un autre, lié à la rupture…). Un autre axe pour améliorer les besoins en fonds de roulement consiste à réduire les délais de paiement des clients. Il faut savoir que certaines entreprises, peu scrupuleuses et ne respectant leurs partenaires, donnent des instructions pour ne payer qu'après trois ou quatre réclamations ! Vous comprenez pourquoi il importe de savoir choisir ses clients et d'être vigilent quant aux délais de règlement. Au niveau des passifs cycliques, peut-être est-il possible de négocier des délais de règlement plus avantageux ? Bien entendu, il ne faut pas tirer sur la corde comme nous le disions précédemment. Améliorer les B.F.R. de l'entreprise ne signifie pas pour autant ne pas avoir de considération pour ses fournisseurs et leur tordre le cou… Il faut savoir, en toute occasion, respecter ses partenaires. B.F.R.

79 LE CYCLE D' EXPLOITATION
TRESORERIE VENTES CYCLE d' exploitation ACHATS STOCKS P.F. STOCKS M.P. PRODUCTION LE CYCLE D' EXPLOITATION Il nous semble important d'insister sur le cycle d'exploitation et notamment sur ses conséquences. Toute entreprise, pour créer des richesses doit évidemment vendre ses produits. Elle doit acheter des matières premières qu'elle règlera au terme convenu. Plus l'entreprise obtient des délais longs, plus elle dispose de ressources pour financer ces achats puisque toutes les dettes sont des ressources. Ces matières seront stockées sur une période plus ou moins longue. Plus la durée est longue, plus le coût de stockage est élevé. Il faut des ressources en contrepartie. La matière entrera ensuite dans les ateliers pour être transformée en produits finis. Là encore, selon la politique, le stock peut être plus ou moins important et rester au sein de l'entreprise sur une période plus ou moins longue affectant le coût de stockage qui s'ajoute aux coûts de transformation. Il faut faire face à ces coûts. Les produits sont enfin vendus. Ils procureront, au terme de l'échéance convenue, de la trésorerie. Plus les délais accordés aux clients sont longs, plus l'entreprise a un besoin, il faut trouver les ressources à mettre en face… L'entreprise en croissance doit donc financer un besoin qui, lui même, croît. En effet, les stocks sont généralement plus importants et, d'autre part, les créances clients augmentent au même rythme que le chiffre d'affaires (toutes choses égales par ailleurs). Cet accroissement des besoins sera compensé, en partie, par l'augmentation des dettes fournisseurs. L'entreprise augmentera obligatoirement ses achats… PLUS L' ACTIVITE CROÎT, PLUS LE CYCLE CROÎT ; PLUS LE CYCLE CROÎT, PLUS LES BESOINS CROISSENT

80 GESTION DES FLUX PHYSIQUES ET FINANCIERS – le cycle d'exploitation
Hypothèses : Délai règlement fournis = 60 J Délai stockage M.P = 30 J Délai de production = 60 J Délai de stockage P.F = 30 J Délai règlement des clients = 60 J Achats Ventes Magasin Sk de M.P. 30 jours Cycle de Production 60 jours Magasin Sk de P.F. 30 jours CYCLE D' EXPLOITATION = 120 jours Délai règlement Clients = 60 J CYCLE D' EXPLOITATION ET CYCLE FINANCIER Prenons l'exemple simple d'une entreprise qui généralement règle ses fournisseurs à 60 jours. L'analyse effectuée permet de constater que ses stocks de matières premières restent, en magasin, en moyenne 30 jours avant d'entrer en atelier. C'est le stock de sécurité. Le cycle de production, c'est-à-dire le délai moyen de transformation des matières pour en faire des produits finis, est de 60 jours. Les produits finis restent, en moyenne, 30 jours dans l'entreprise avant d'être vendus. Compte tenu de ces hypothèses nous pouvons calculer deux cycles, à savoir : Le cycle d'exploitation qui commence dès l'achat des matières et qui se termine lors de la vente des produits. Le cycle financier (ou de trésorerie) qui commence dès le décaissement correspondant aux achats de matières et qui se termine lors de l'encaissement du produit des ventes. Sur le schéma ci-dessus, nous constatons que ces deux cycles sont de même durée à savoir 120 jours. Le problème de l'entreprise est de pouvoir assurer le pré-financement. Avant de pouvoir encaisser, il lui faut décaisser… donc trouver les ressources nécessaires liées à son cycle d'exploitation. Retenons également que, plus l'activité croît, plus les ressources devront être importantes pour faire face aux besoins croissants. Délai règlement Fournis. = 60 J CYCLE FINANCIER = 120 jours Décais. Encais.

81 SITUATION EQUILIBREE TRESORERIE ZERO
Immos. 250 Capitaux Permanents 350 B.F.R. 100 F.R.N.G 100 Stocks 200 Ressources Cycliques 300 Créances 200 QUE SE PASSE-T-IL SI LE C.A. DOUBLE ALORS QUE L' ENTREPRISE NE CONSERVE AUCUN RESULTAT ? LA SITUATION PARFAITEMENT EQUILIBREE ; TRESORERIE ZERO Toujours dans le but de bien assimiler l'importance que revêt le problème lié au financement des besoins cycliques, prenons un exemple caricatural d'une entreprise ayant trouvé un parfait équilibre financier. Pour financer ses immobilisations de 250, l'entreprise dispose de capitaux permanents, c'est-à-dire de capitaux propres et de dettes à long et moyen terme, qui s'élèvent à Compte tenu de ces données vous vous empressez de calculer son F.R.N.G. par différence entre les ressource stables et les biens durables. Le F.R.N.G. est positif à hauteur de 100 assurant une certaine sécurité financière. Mais, cette sécurité financière est-elle suffisante ? Vous avez compris qu'il convenait de comparer le F.R.N.G. au B.F.R. Vous vous intéressez donc aux besoins cycliques (actif circulant) et aux ressources cycliques (passif circulant). L'actif circulant, constitué, toujours dans un souci de simplification, des stocks et des créances, s'élève à 400 alors que le passif cyclique est de 300. Vous avez le réflexe de calculer les B.F.R. qui s'élèvent à 100. Or ce besoin de financement est égal à la sécurité financière apportée par le F.R.N.G. L'équilibre est parfait, à telle enseigne que l'entreprise n'a pas de trésorerie… Pas d'argent qui dort sur un compte, mieux vaut le faire travailler. Pas de découvert qui est d'un coût élevé. Situation rêvée… Et que se passe-t-il dans le cadre d'un doublement d'activité ?

82 RAISON DE LA DISPARITION D' UNE ENTREPRISE
CROISSANCE NON MAÎTRISEE Représentation schématique Immos. 250 Capitaux Permanents 350 F.R.N.G. 100 B.F.R. 200 Stocks 400 ? Comment financer ce besoin et par qui ? Ressources Cycliques 600 Créances 400 DISPARITION DE L' ENTREPRISE DU FAIT D' UNE CROISSANCE NON MAÎTRISEE. Conservons notre exemple caricatural. Le doublement de l'activité se fait par une nouvelle implantation commerciale ne nécessitant pas d'investissement… Le remboursement partiel des emprunts à L.M.T. est couvert par les amortissements et la partie de résultat conservée dans l'entreprise. Ainsi les capitaux permanents ne sont pas modifiés, ils s'élèvent toujours à 350 pour faire face aux immobilisations de 250. La sécurité financière par le F.R.N.G. est toujours de 100. Par contre, l'entreprise double ses stocks du fait de sa nouvelle implantation commerciale et les créances clients augmentent dans les mêmes proportions que le chiffre d'affaires. Ainsi l'actif cyclique passe à 800. L'entreprise achète le double de marchandises et de ce fait augmente d'autant ses dettes fournisseurs. Le passif circulant est donc de 600. Le calcul du B.F.R. ressort à 200. Il a normalement doublé avec l'activité mais n'est plus compensé par le F.R.N.G. Les ressources sont insuffisantes à hauteur de 100. Qui financera cette insuffisance ? Le banquier par le jeu du découvert ? Oui, mais combien de temps ? Il arrivera un moment où il exigera que l'exploitant renforce ses fonds propres. Le cas échéant, il n'accordera plus de crédit car il estimera ne pas devoir se substituer à celui qui doit prendre les risques des entrepreneurs. C'est ainsi que disparaissent des entreprises qui n'ont pas assez de fonds propres et qui ne peuvent plus faire face à leurs engagements !

83 EVOLUTION DU B.F.R. EN CINQ POINTS
1/ CROISSANCE EN VOLUME C.A % = B.F.R % 2/ INFLATION : si + 5 % ; B.F.R. + 5 % 3/ POLITIQUE D' APPROVISIONNEMENT Stockage important 4/ POLITIQUE DE PRODUCTION Produits aux cycles longs de fabrication 5/ POLITIQUE DE COMMERCIALISATION Stockage important ; clientèle de grande distribution EVOLUTION DES B.F.R. EN CINQ POINTS CROISSANCE EN VOLUME Une augmentation de 20 % de l'activité entraîne, toutes choses égales par ailleurs, une augmentation de 20 % du B.F.R. A l'inverse, si le B.F.R. est négatif, cas d'un Excédent de Financement par l'Exploitation (E.F.E.), toute augmentation de l'activité générera des ressources nouvelles. L'INFLATION Une inflation de 5 % entraîne un accroissement de 5 % du B.F.R. ; si la C.A.F. n'est pas au moins équivalente, la trésorerie de l'entreprise s'alourdira d'autant. POLITIQUE APPROVISIONNEMENT Toute livraison > au minimum nécessaire augmente le B.F.R. ; à l'inverse leur fractionnement allège les besoins. POLITIQUE DE PRODUCTION Le développement de produits, dont le cycle de fabrication est long, alourdit le B.F.R. ; il en est de même lorsque l'entreprise reprend à son compte des travaux sous-traités antérieurement par la suppression des crédits fournisseurs. A l'inverse, toute réorganisation ou investissement qui raccourcit la durée du cycle de fabrication allège le B.F.R. POLITIQUE COMMERCIALE Vouloir disposer de stocks de produits finis disponibles et abondants comme argument de vente conduit à une augmentation du B.F.R. Développer une clientèle de grandes surfaces qui règle à 90 jours le 10, plutôt que des canaux de distribution qui paient à 30 jours ou 60 jours, augmente le B.F.R.

84 LES RATIOS DE GESTION LIES AU CYCLE D' EXPLOITATION
TEMPS D' ECOULEMENT DES STOCKS (Sk M.P. x 360) / Consommation de M.P. (Sk Travx en cours x 360) / Coût de la production (Sk P.F. x 360) / Coût de la production CREDIT CLIENTS (Clients + E. à R. + E.E.N.E.) x 360 / Ventes TTC CREDIT FOURNISSEURS (Fournisseurs Exp. + E. à P.) x 360 / Achats TTC LES RATIOS DE GESTION LIES AU CYCLE D' EXPLOITATION Vous aurez compris toute l'importance qu'il convient d'accorder aux besoins en fonds de roulement, notamment les besoins liés aux cycles d'exploitation. Il est donc normal que nous nous intéressions aux ratios qui y sont liés. D'ailleurs, la seule maîtrise de ces ratios permet de gérer de façon pertinente les B.F.R. Il s'agit de ratios de délai exprimés en nombre de jours. Nous calculerons donc successivement les délais d'écoulement moyen des stocks de matières ou marchandises achetées, des travaux en cours, des produits finis. Puis nous calculerons les délais moyens des créances clients et de dettes fournisseurs. Délai d'écoulement des stocks des matières premières ou marchandises : (Stock moyen M.P. ou marchandises / Consommation) x 360 Délai moyen des travaux en cours : (Stock moyen travaux en cours / Coût de la production) x 360 Délai moyen d'écoulement des produits finis : (Stock moyen des produits finis / Coût de la production) x 360 Délai moyen des créances clients : (Créances clients et comptes rattachés + E.E.N.E / C.A. T.T.C.) x 360 Délai moyen des dettes fournisseurs : (Dettes fournisseurs d'exploitation et comptes rattachés / (Achats T.T.C. + Services extérieurs T.T.C.) x 360

85 LA TRESORERIE NETTE DIFFERENCE ENTRE :
LES POSTES DE TRESORERIE A L'ACTIF LE DECOUVERT BANCAIRE AU PASSIF Est parfois, et même trop souvent, la conséquence d'une gestion non maîtrisée LE F.R.N.G LE B.F.R. LA TRESORERIE NETTE Imaginons qu'au lieu d'avoir différents comptes de trésorerie, (comptes de différentes banques, compte C.C.P., compte caisse), nous n'en ayons qu'un seul réunissant ceux que nous avons énumérés, et que nous l'intitulions compte de trésorerie, son solde correspondrait à la trésorerie nette. Nous savons qu'il est souhaitable d'avoir un compte dans plusieurs banques, tout au moins deux. En effet, les banquiers sont comme des fournisseurs, prestataires de services. De même qu'une entreprise se garderait bien de n'avoir qu'un fournisseur de matières premières, ce serait une erreur de gestion, elle doit se garder de n'avoir qu'une seule banque. Ainsi, lors de la clôture des comptes, certains soldes de banque peuvent être débiteurs et d'autres créditeurs. Pour connaître la trésorerie nette, solde de tous les comptes de trésorerie, il suffit de faire la différence entre, à l'actif, les soldes des comptes de trésorerie débiteurs et, au passif, les soldes des comptes de trésorerie créditeurs. Mais la trésorerie nette est également la différence entre les deux précédents équilibres que nous avons étudiés. Nous pouvons ainsi vérifier que nos calculs du F.R.N.G. et du B.F.R. sont justes. Nous avons été sensibilisé à cet aspect dans l'exemple de l'entreprise dont le F.R.N.G. était égal au B.F.R Ainsi, la T.N. (Trésorerie Nette) = F.R.N.G. – B.F.R.

86 LA TRESORERIE NETTE NEGATIVE POSITIVE
Soldes débiteurs des comptes de trésorerie Soldes créditeurs des comptes de trésorerie Soldes débiteurs des comptes de trésorerie Soldes créditeurs des comptes de trésorerie T.N. + T.N. - La trésorerie nette positive doit être placée en vue d'obtenir des produits financiers. La trésorerie nette négative génère des frais financiers. La T.N. est la résultante des deux précédents équilibres. TRESORERIE NETTE POSITIVE OU NEGATIVE Comme les précédents équilibres, F.R.N.G. et B.F.R. la trésorerie nette peut être positive ou négative. La trésorerie nette est positive lorsque l'ensemble des soldes débiteurs des comptes de trésorerie, situés à l'actif, est supérieur au(x) solde(s) créditeur(s) desdits comptes, situés au passif. La trésorerie, à l'actif du bilan, peut comprendre, outre les comptes que nous avons déjà énumérés, les "Valeurs Mobilières de Placement" souvent appelées les V.M.P. S'agissant d'une trésorerie placée à très court terme, il convient de considérer ce type de placement comme un véritable compte de trésorerie. Nous insistons sur le fait qu'il est important de suivre sa trésorerie et de ne jamais laisser un excédent, trop important, sans le faire fructifier. Les entreprises saisonnières doivent, plus que toutes autres, être vigilantes. Lorsque l'entreprise a un besoin momentané de trésorerie, elle peut user du découvert qui doit être négocié avec le banquier. Cette négociation porte sur le montant autorisé et sur les agios, coût du service consenti. Il faut être néanmoins vigilant concernant les découverts car ce sont les taux les plus élevés. Ils conviennent pour couvrir des besoins ponctuels de courtes durées. Il ne faudrait pas les utiliser pour financer des immobilisations ou des besoins liés durablement au cycle d'exploitation…

87 T.N. POSITIVE - = F.R.N.G. + B.F.R. + T.N. + Biens durables Ressources
stables F.R.N.G. + - Besoins cycliques Ressources cycliques B.F.R. + LA TRESORERIE NETTE POSITIVE Nous avons dit que la trésorerie nette, outre le fait d'être la différence entre les soldes débiteurs et créditeurs des comptes de trésorerie, était également égale à la différence entre le F.R.N.G. et les B.F.R. Le schéma ci-dessus doit vous permettre de vous entraîner à raisonner la trésorerie nette en terme de conséquence des deux précédents équilibres. Lorsque l'entreprise finance correctement ses immobilisations et qu'elle sait dégager une certaine sécurité financière, elle dégage alors un Fonds de Roulement Net Global positif. Il s'agit du surplus des capitaux permanents sur les immobilisations. Par ailleurs, la majorité des entreprises a également des Besoins en Fonds de Roulement à financer. Pour faire simple, les besoins pour financer les stocks et les créances liées à l'exploitation, sont supérieurs aux ressources liées à cette même exploitation par les dettes dues aux fournisseurs. Donc le fait de constater des B.F.R. n'a rien d'anormal. Il importe de s'assurer que la sécurité financière apportée par le F.R.N.G. est suffisante pour couvrir les B.F.R. Dans ce cas, il ne devrait y avoir aucun problème de trésorerie et nous pouvons affirmer que celle-ci est positive. En effet, si le F.R.N.G. est supérieur aux B.F.R. alors, la T.N. est elle-même positive. = Actif de trésorerie Passif de trésorerie T.N. +

88 T.N. NEGATIVE - = F.R.N.G. - B.F.R. + T.N. - Ressources Biens stables
durables Ressources stables F.R.N.G. - - Besoins cycliques Ressources cycliques B.F.R. + Actif de trésorerie Passif de trésorerie = LA TRESORERIE NETTE NEGATIVE A l'inverse de ce que nous venons de voir, une entreprise ne dispose pas de sécurité financière lorsque son F.R.N.G. est négatif. Cela signifie que ses capitaux permanents (somme des capitaux propres et des dettes à long et moyen terme) sont inférieurs aux immobilisations. Ayant compris qu'une entreprise devait normalement financer ses immobilisations avec des capitaux stables, nous pouvons nous inquiéter car, dans le cas présent, nous voyons qu'une partie de ces immobilisations l'est par des dettes à court terme. Pour qu'il n'y ait pas de problèmes, il faudrait que l'entreprise génère, par son activité, des ressources. C'est le cas de la grande distribution qui règle ses fournisseurs à 90 jours (et parfois plus…). Les dettes d'exploitation couvrent largement les stocks. Par ailleurs, les clients paient comptant, alors… Ceci explique que, dans ce cas, une partie des immobilisations peut être financée par du crédit fournisseur… Mais là n'est pas la généralité. En conséquence, avec un Fonds de Roulement Net Global négatif et des Besoins en Fonds de Roulement à financer, il ressort une Trésorerie Nette négative. Celle-ci le sera d'autant plus que l'activité croîtra ! Jusqu'au jour où aucune banque ne suivra l'entreprise… T.N. -

89 LA TRESORERIE NETTE Si F.R.N.G. > B.F.R. alors… T.N. POSITIVE
T.N. NEGATIVE LA TRESORERIE NETTE – SYNTHESE – Vous avez compris que la trésorerie, in fine, est la conséquence d'un ensemble de décisions politiques et stratégiques. Lorsqu'une entreprise se développe, elle doit investir. Comment ? En étant propriétaire ou locataire de ses biens d'équipement ? Le financement sera-t-il assuré par des capitaux propres ou empruntés et dans quelle proportion ? Et nous avons vu les conséquences des politiques d'approvisionnement, de production, de commercialisation etc. sur les besoins en fonds de roulement… A partir du schéma ci-dessus, vous pouvez vous entraîner à étudier les conséquences sur la trésorerie selon diverses hypothèses que vous pouvez imaginer. Par exemple : F.R.N.G positif et B.F.R. positifs avec F.R.N.G. > B.F.R La T.N. est positive F.R.N.G. positif et B.F.R. positifs avec F.R.N.G. < B.F.R. La T.N. est négative F.R.N.G. négatif et B.F.R. négatifs avec F.R.N.G. > B.F.R F.R.N.G. négatif et B.F.R. négatifs avec F.R.N.G. < B.F.R. La T.N. est positive.

90 RATIOS DE LIQUIDITE LIQUIDITE GENERALE
Actif < 1 an / Passif < à 1 an Ce ratio doit être > à 1 LIQUIDITE REDUITE ou ratio de trésorerie Créances < 1 an + disponibilités / Passif < 1 an RATIO DE LIQUIDITE IMMEDIATE Disponibilités / Passif < 1 an RATIOS DE LIQUIDITE Les banques sont, là encore, intéressées de suivre la liquidité de l'entreprise. D'ailleurs, l'ensemble des créanciers devraient aussi s'intéresser à la liquidité de leurs clients… Les ratios de liquidité sont calculés, vous vous en doutez, à partir des éléments de bas de bilan. Généralement trois ratios sont calculés, à savoir : -le ratio de liquidité générale qui permet de comparer l'importance de l'actif à moins d'un an et le passif à moins d'un an. Nous aurons donc le ratio : Actif à moins d'un an / Passif à moins d'un an. Ce ratio doit être, sauf dans quelques cas exceptionnels, supérieur à un. En effet l'entreprise doit avoir des valeurs de stocks et de créances supérieures à celles des dettes à court terme. - le ratio de liquidité réduite qui permet de comparer les créances et disponibilités au passif à moins d'un an. Ce ratio exclut donc les stocks. Créances à moins d'un an + trésorerie / Passif à moins d'un an. - Enfin le ratio de liquidité immédiate qui compare les disponibilités aux dettes à moins d'un an. Disons-le tout net, nous ne voyons aucun intérêt à ce ratio qui veut rapporter des valeurs disponibles lors de l'inventaire à des dettes de un à trois cent soixante cinq jours ! Aucun sens selon nous.

91 RENTABILITE DES CAPITAUX
Rentabilité des Capitaux Propres Résultat Net C. P. début ex. = Rentabilité d'exploitation x Rotation des C.P. R.N. C.A. X C.A. C.P. = Rentabilité d'exploitation x Productivité de M.E. x Levier d'endettement LA RENTABILITE DES CAPITAUX Nous avons déjà abordé des ratios de rentabilité, nous vous avons même proposé un moyen mnémotechnique pour ne pas confondre productivité et rentabilité, vous souvenez-vous ? Et bien revenons sur la rentabilité, celle des capitaux propres. Vous ne pouvez l'ignorer. En effet, si vous achetez quelques actions, vous comparerez bien le montant des dividendes servis par rapport au montant que vous aurez investi. Ce sera, pour vous, la rentabilité de vos capitaux. Il en est de même pour l'entreprise. La rentabilité de ses capitaux se mesure par le résultat net qu'elle a généré par son activité, rapporté aux capitaux propres qui lui ont permis d'obtenir ce résultat, c'est-à-dire, ceux de début d'exercice. Cette rentabilité des capitaux propres est le produit de la rentabilité de l'activité par la rotation des capitaux propres qui se mesure par le ratio : Chiffre d'affaires / Capitaux propres alors que nous avions vu que la rentabilité d'activité se mesure par le ratio Résultat net / Chiffre d'affaires. On voit bien sur le schéma que l'on peut simplifier cette équation en supprimant le dénominateur du premier membre par le numérateur du second. La rentabilité des capitaux propres est aussi égale, comme le montre le schéma, au produit des trois ratios : Rentabilité d'activité x Productivité des Moyens économiques x Levier d'endettement. R.N. C.A. X C.A. M.E. X M.E. C.P.

92 TABLEAU D' ANALYSE DU BILAN
CONCEVOIR UN TABLEAU PERMETTANT DE SUIVRE L' EVOLUTION DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS SUR AU MOINS 3 ANS ANALYSER LES EVOLUTIONS FAVORABLES ET DEFAVORABLES (Proposition d'un cadre d'analyse ) TABLEAU D' ANALYSE DU BILAN Comme nous l'avions fait pour le compte de résultat, nous vous proposons un tableau pour analyser le bilan. Les recommandations précédentes restent valables. Ne vous enfermez jamais dans une grille, soyez critique et inventif. En tout état de cause, il importe de faire évoluer les supports d'aide à l'analyse et de les adapter à l'entreprise étudiée. La grille d'analyse que nous vous proposons est conçue pour pouvoir analyser à la fois l'évolution des ressources et des emplois d'une part, l'évolution des grands équilibres d'autre part. C'est pourquoi nous avons opté pour la présentation du bilan en liste. Ainsi, après avoir listé les principaux postes constitutifs des ressources stables nous proposons d'analyser les comptes de l'actif immobilisé pour calculer le F.R.N.G. Nous procédons de même pour le calcul du B.F.R. Nous attirons votre attention sur le fait que les E.E.N.E. sont pris en compte avec les créances. De ce fait il faut les déduire de la trésorerie, lorsque celle-ci est positive ou les ajouter au découvert pour le calcul de la T.N. Pour connaître la structure financière, il est possible de calculer, pour chaque année le poids des principaux postes par rapport au total du bilan d'où les colonnes %. Enfin, il nous semble important, de suivre les évolutions d'année en année.

93 SYNTHESE DE L' ANALYSE FINANCIERE
LE TABLEAU DE FINANCEMENT LE RAPPORT DE SYNTHESE Le tableau de financement P 93 Le rapport de synthèse P 101 Liste des ratios P 109

94 FINALITES DU TABLEAU DE FINANCEMENT
LE TABLEAU DE FINANCEMENT EST UTILISE POUR : Approfondir l'analyse du passé La gestion prévisionnelle FINALITES DU TABLEAU DE FINANCEMENT OU T.E.R. Le tableau de financement est un document de synthèse permettant d'affiner l'analyse en transformant, si l'on peut dire, des informations statiques en données dynamiques. La comparaison de deux bilans permet de dresser ce document, appelé également Tableau des Emplois et des Ressources (T.E.R.), et nous informe sur : les investissements réalisés au cours de la période l'accroissement des besoins en fonds de roulement (ou de leur diminution) leur financement Outre l'intérêt de pouvoir approfondir l'analyse financière, ce document doit être utilisé pour la gestion prévisionnelle. En effet, compte tenu des politiques et stratégies du chef d'entreprise, des objectifs seront arrêtés. Ce tableau sera alors utilisé pour : quantifier les investissements que l'on envisage de réaliser chiffrer l'accroissement des stocks, des créances… en fait l'ensemble des besoins liés à l'exploitation étudier le financement des emplois envisagés vérifier les grands équilibres.

95 LE TABLEAU DE FINANCEMENT ou le T.E.R. tableau dynamique
Alors que le bilan est un élément statique, le T.E.R. est, comme le compte de résultat, dynamique. Ce n'est pas une "photographie" à un instant donné, mais un cumul d'emplois et de ressources au cours d'une période. Pour mieux saisir les emplois et ressources de la période, il convient de replacer les amortissements et provisions au Passif. LE TABLEAU DE FINANCEMENT : TABLEAU DYNAMIQUE Nous avons dit que le tableau de financement permet de transformer des données statiques en données dynamiques. En effet, vous vous souvenez que le bilan est une photographie, à un instant donné, de la situation patrimoniale de l'entreprise. Il s'agit donc d'éléments statiques contrairement aux données du compte de résultat qui sont dynamiques. Nous avons comparé ce document à un film nous informant sur les flux des productions et des consommations d'une période. Et bien nous allons rendre dynamique les données relatives aux flux liés aux emplois et aux ressources constitutifs du patrimoine et de son financement. Comment cela ? Tout simplement en comparant les valeurs entre deux bilans. Pour faire l'analyse financière à partir des bilans, nous vous avons fortement conseillé de positionner les amortissements et les provisions au passif et non en diminution des éléments d'actif. Pour construire le tableau de financement, il ne s'agit plus d'une recommandation mais d'une nécessité absolue. Comparer, par exemple, les immobilisations nettes entre deux périodes en faisant la différence entre les valeurs observées, a peu de sens. Les immobilisations nettes résultent de la différence entre les immobilisations brutes et les amortissements. Comment analyser la résultante de la différence de ces valeurs nettes, elles-mêmes résultat d'une différence ? Nous allons nous expliquer…

96 LE T.E.R. STATIQUE DYNAMIQUE STATIQUE DATE DATE Période Situation des
Cumul Emplois Ressour. Emplois Ressour. Emplois Ressour. Actif Passif Actif Passif I.B. C.P. I.B. C.P. Investis. Aug. C.P. Aug LMT Aug. Sk. Aug. R. & Disp. L.M.T. Aug. C.T. L.M.T. Sk Sk C.T. Réal. + D. R. D. C.T. CONSTRUCTION DU TABLEAU DE FINANCEMENT Pour construire le tableau de financement il faut comparer les valeurs de deux bilans. Regardons, sur le schéma ci-dessus, l'évolution des grandes masses. Tout d'abord, examinons les immobilisation brutes et faisons la différence entre les valeurs de l'année "n" et celles de l'année "n-1". Nous constatons qu'elles ont augmenté. La différence calculée entre ces deux périodes nous informe sur le montant des investissements réalisés. Vous comprenez que nous ne pouvons pas connaître le montant des investissements si nous effectuons la différence entre des valeurs nettes. Par ailleurs, rappelons-nous que les amortissements sont des ressources permettant, théoriquement, de renouveler à terme les équipements. Or le passif nous donne des éléments sur l'origine des ressources ; il convient donc de positionner les amortissements et les provisions à leur bonne place, c'est-à-dire au passif. Justement, regardons toujours le schéma ci-dessus mais, cette fois ci, en comparant les valeurs des capitaux propres (incluant les amortissements et les provisions). Nous constatons qu'ils ont également augmenté mais pas dans les mêmes proportions que les investissements. La différence positive entre les deux années nous informe sur l'accroissement des ressources stables. En l'occurrence, il peut s'agir du montant des dotations aux amortissements et, peut-être, d'une partie des résultats conservés dans l'entreprise. Et si nous prenions un exemple chiffré… STATIQUE DYNAMIQUE STATIQUE

97 EXEMPLE DE T.E.R. T.E.R. =140 =140 BILAN année N-1 BILAN année N
I.B. 100 C.P. 80 I.B. 130 C.P. 120 Inv C.P R.LMT 20 Am. 40 D.A Sk. 120 Sk Am. 60 C.T LMT 60 Sk. 200 Disp LMT 40 C.T. 200 R R C.T. 240 =140 =140 D R = 380 = 380 D EXEMPLE CHIFFRE DES EMPLOIS ET DES RESSOURCES AU COURS D' UNE PERIODE Les immobilisations brutes sont de 130 en fin d'année "n". Elles étaient de 100 en fin d'année "n-1". Elles ont donc augmentées de 30. Cette valeur représente les investissements réalisés au cours de l'année "n". Ce montant est positionné dans la colonne des emplois. Comment ont-ils été financés ? Analysons les ressources de la période en faisant la différence entre les capitaux propres et les amortissements que nous avons volontairement, dans le schéma, fait ressortir. Les capitaux propres (hors amortissements) ont augmenté de 40. L'analyse plus détaillée des postes constitutifs nous donnerait l'information sur l'origine de cette augmentation. Supposons qu'il s'agisse des bénéfices conservés. Les amortissements ont augmentés de 20 entre les deux bilans. Nous pouvons dire qu'il s'agit du montant des dotations de l'année. Ainsi, les capitaux propres (comprenant les amortissements) ont augmenté de 60 permettant de financer l'intégralité des investissements et même de laisser un surplus de ressources. A quoi ont-elles servies ? Poursuivons. Les dettes à L.M.T. qui étaient de 60 ne sont plus que de 40. Cette diminution de 20 correspond à un remboursement. Il a bien fallu financer de remboursement. Pas de problème grâce au surplus 30 de capitaux propres. Nous disposons même encore de 10 qui sert à financer partiellement l'augmentation des stocks. Et l'on poursuit ainsi la construction du T.E.R. et l'analyse des flux. = 460 =460

98 EMPLOIS – RESSOURCES TOUTE AUGMENTATION D' UN POSTE
D' ACTIF = UN EMPLOI DE PASSIF = UNE RESSOURCE TOUTE DIMINUTION D' UN POSTE D' ACTIF = UNE RESSOURCE DE PASSIF = UN EMPLOI LES EMPLOIS ET LES RESSOURCES Si vous avez bien observé le schéma précédent vous êtes arrivé à une conclusion simple pour la construction du tableau des emplois et des ressources. L'augmentation des postes d'actif, entre deux bilans, représente les emplois de la période. Ainsi, l'augmentation des immobilisations brutes représente des investissements La diminution des postes d'actif, entre deux bilans, représente la diminution des emplois, donc une ressource. Il en est ainsi, par exemple, de la diminution des créances clients L'augmentation des postes de passif, entre deux bilans, représente les ressources de la période L'accroissement des dettes fournisseurs est une nouvelle ressource. La diminution des postes de passif, entre deux bilans, représente une diminution des ressources, donc un emploi. Le remboursement d'emprunt est un emploi Attention, une augmentation des postes de trésorerie constitue un emploi et leur diminution une ressource…

99 EVOLUTION DES GRANDS EQUILIBRES
BILAN année N-1 T.E.R. BILAN année N I.B. 100 C.P. 80 I.B. 130 C.P. 120 Inv C.P R.LMT 20 Am. 40 D.A Sk. 120 Sk Am. 60 C.T LMT 60 Sk. 200 Disp LMT 40 C.T. 200 R R C.T. 240 =140 =140 D R = 380 = 380 D EVOLUTION DES GRANDS EQUILIBRES L'analyse des bilans nous a conduit à calculer les grands équilibres que sont : Le fonds de roulement net global, les besoins en fonds de roulement, la trésorerie nette. Il est donc intéressant de savoir comment ils ont évolués au cours de l'année. Pour cela, il suffit de procéder, sur le tableau des emplois et des ressources, de la même façon que nous le faisions sur le bilan. Reprenons notre exemple chiffré précédent. Peut-être avez-vous eu le réflexe de calculer les grand équilibres obtenus à partir des bilans de chaque exercice. Ainsi avez-vous trouvé, pour l'année "n-1" un FRNG de 80, un EFE, c'est à dire un excédent de financement par l'exploitation de 10 conduisant à une trésorerie nette de 90. Pour l'exercice "n", vous n'avez pas manqué de trouver un FRNG de 90, une BFR de 40 et une TN de 50. Procédons à ces calculs à partir du T.E.R. L'augmentation des capitaux propres et les dotations aux amortissements représentent 60 permettant de financer des investissements de 30 et le remboursement partiel des emprunts LMT pour 20, la différence de 10 représente l'amélioration de FRNG, ce qui se vérifie en faisant la différence entre les deux valeurs obtenues (90 – 80). En poursuivant les calculs de cette façon, vous obtenez un accroissement du BFR de 50 et une dégradation de la trésorerie nette de 40. Cette dégradation se vérifie tant par l'évolution entre les deux bilans (50 – 90) que par l'évolution des équilibres du T.E.R. (10 – 50). = 460 =460 FRNG = 80 BFR = - 10 (EFE) T.N. = 90 FRNG = 10 BFR = 50 T.N. = - 40 FRNG = 90 BFR = 40 T.N. = 50

100 EVOLUTION DU F.R.N.G. Suivre l'évolution du F.R.N.G. revient à analyser le haut du T.E.R. afin d'expliquer : D' où viennent les ressources stables Connaître leur origine Quels sont les emplois durables Comment emploie-t-on les ressources ? Et ce, au cours d'un exercice. L' EVOLUTION DE F.R.N.G. Ce tableau des emplois et des ressources permet, vous en conviendrez, d'affiner l'analyse comme nous vous l'annoncions. Comment l'entreprise se procure-t-elle de nouvelles ressources ? Et pour financer quels emplois ? Pour répondre à ces questions il suffit d'analyser le tableau des emplois et des ressources en deux temps…(trois mouvements) ! L'analyse du haut du tableau de financement nous informe sur les ressources stables et les emplois durables que l'entreprise s'est procurée au cours de la période. L'accroissement des ressources peut provenir : d'une augmentation de capital, d'un accroissement des réserves, de l'obtention de subventions, des dotations aux amortissements et provisions… Remarquons que les augmentations de réserves et les dotations aux amortissements et provisions sont des éléments constitutifs de l'autofinancement. L'accroissement des ressources peut également provenir de nouveaux emprunts à L.M.T., de cessions d'immobilisations (désinvestissements), d'une diminution des investissements financier. L'accroissement des emplois peut provenir des investissements mais aussi de la décisions de verser des dividendes, de rembourser une partie des emprunts ou, dans certains cas, une partie du capital social (Réduction des capitaux propres).

101 EVOLUTION DES B.F.R. Suivre l'évolution des B.F.R. revient à analyser le bas du T.E.R. afin d'expliquer : Les évolutions de l'actif cyclique Connaître les postes qui croissent notamment en fonction de l'activité Leur financement Comment ont-ils été financés ? Et ce, au cours d'un exercice. L' EVOLUTION DES B.F.R. Cette évolution peut être positive, ce qui est généralement le cas des entreprises en croissance. L'évolution positive des B.F.R. représente donc un besoin à financer. A l'inverse, une diminution des B.F.R. représente un dégagement, ce qui représente une ressource. L'augmentation des B.F.R. peut provenir d'une augmentation des stocks, des créances clients (liée au volume d'activité et/ou à l'allongement des délais de paiement), de l'acceptation d'accorder des avances et acomptes aux fournisseurs. Elle peut aussi provenir de la diminution des dettes aux fournisseurs ou des organismes sociaux soit par une réduction des délais, soit du fait de la baisse d'activité… En effet toute diminution de dette quelle qu'elle soit, correspond à une augmentation des emplois. Il en sera donc de même si l'entreprise n'obtient plus d'avances et d'acomptes de ses clients. La diminution des B.F.R. peut, à l'inverse, provenir d'une augmentation des dettes aux fournisseurs ou organismes sociaux, de l'obtention d'avances et d'acomptes des clients… mais aussi de diminution des stocks, des créances, des avances et acomptes versés aux fournisseurs… L'évolution de la trésorerie dépend, vous vous en souvenez, de l'évolution du F.R.N.G. et des B.F.R. Toute augmentation de trésorerie est un emploi, et à l'inverse toute diminution est une ressource.

102 PRESENTATION DES RESULTATS DE VOTRE ANALYSE
C' EST L' OBJET DE VOTRE RAPPORT DE SYNTHESE LE RAPPORT DE SYNTHESE Lorsque vous avez terminé votre analyse, il convient d'en faire un rapport que vous soumettrez éventuellement au chef d'entreprise, à votre responsable, à des membres du comité d'entreprise, à des représentants des syndicats, à moins que vous ne l'ayez fait dans un but strictement personnel… Permettez-nous quelques conseils pour la présentation de votre rapport. Ayez à l'esprit que le destinataire n'a peut-être jamais été sensibilisé aux problèmes de gestion financière ; vous devez donc vous mettre à sa place. Votre analyse et vos conclusions doivent donc être explicite pour tous. Les analyses les plus appréciées sont celles grâce aux quelles le lecteur se sent à l'aise et peut se dire qu'il a tout compris. N'omettez pas d'utiliser, outre les tableaux d'analyse, des schémas (qui valent plus qu'un long discours…), des courbes, histogrammes... Lorsque cela est possible. Par contre, les tableaux de chiffres importants seront placés en annexe tels les comptes de résultat, les bilans, les tableaux des emplois et des ressources…N'épouvantez pas votre lecteur. N'hésitez pas, à rappeler ce que vous avez déjà dit si cela est important pour la compréhension et la mémorisation. D'ailleurs, il n'est pas inutile de prévoir un chapitre de synthèse pour récapituler l'essentiel…

103 VOTRE RAPPORT D' ANALYSE DOIT COMPORTER :
UNE INTRODUCTION Explicitant votre démarche DES CHAPITRES COMPORTANT Les éléments de votre analyse étayés de quelques chiffres en valeurs absolues et relatives, de tableaux, graphiques etc. VOS CONCLUSIONS En vous appuyant sur l'essentiel de votre analyse EN ANNEXE Les documents chiffrés en appui de votre analyse PRESENTATION DE VOTRE RAPPORT DE SYNTHESES Comme tout rapport, le votre comportera, au moins, trois parties essentielles. L'introduction Cette partie vous permet d'exposer les raisons qui vous ont conduit à faire cette analyse, les conditions dans lesquelles vous avez pu mener votre travail. Vous pouvez enfin expliciter votre démarche, annoncer la façon dont vous allez présenter votre travail. L'analyse proprement dite pouvant elle même comportée plusieurs parties Cette partie peut être unique ou comporter plusieurs volets selon l'importance de votre travail. Vous pouvez par exemple présenter votre analyse par année ou en adoptant la présentation selon les supports financiers sur lesquels vous avez travailler. Il vous appartient de choisir la présentation la mieux adaptée. Les conclusions Là, vous devez vous impliquer, dire quels sont selon vous les points forts sur lesquels l'entreprise doit s'appuyer et les axes sur lesquels elle doit faire des efforts pour amélioration sa situation. L'annexe Elle comportera tous les documents,ou tout au moins les plus importants, sur lesquels vous vous êtes appuyés pour réaliser votre rapport.

104 ANALYSE SYNTHETIQUE DU GESTIONNAIRE
EVOLUTION : de l'activité et de sa rentabilité d'activité. de la productivité, facteur concourant à la rentabilité. de la rentabilité des capitaux propres. des grands équilibres financiers. ANALYSE SYNTHETIQUE DU GESTIONNAIRE Il peut être intéressant de récapituler, en synthèse, les principaux éléments de votre analyse. Voyons quels sont les principaux éléments sur lesquels vont s'attarder les gestionnaires ou les banquiers ; cela nous permettra également de faire une brève synthèse de tout ce que nous avons étudier. Il conviendra de s'intéresser particulièrement à : L'activité en suivant, par exemple, l'évolution : du chiffre d'affaires, de la production, de la valeur ajoutée. de la rentabilité d'activité qui produit la rentabilité des capitaux. de la productivité qui est un facteur important concourant à la rentabilité. L'évolution du patrimoine, notamment : les investissements. l'évolution des besoins en fonds de roulement. L'évolution des ressources, notamment : les ressources stables (dont la capacité d'autofinancement). L'évolution de la rentabilité des capitaux propres.

105 L' ANALYSE DE L' ACTIVITE REGARD SUR : LA VALEUR AJOUTEE
Mesure la part de travail incorporée dans le C.A. ou la production LA CAPACITE BENEFICIAIRE => E.B.E. Mesure les marges dégagées avant frais financiers, dotations aux amortissements et provisions LA CAPACITE D' AUTOFINANCEMENT => C.A.F. Mesure la part des fonds pouvant augmenter le F.R.N.G., bien entendu avant distribution de dividendes L' ANALYSE DE L' ACTIVITE Elles se fera, par exemple, par : L'analyse des Soldes intermédiaires de gestion dont : la production, les consommations intermédiaires, la valeur ajouté, l'excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation, le résultat courant, le résultat exceptionnel, le résultat avant participations des salariés aux fruits de l'expansion de l'entreprise et les impôts sur les bénéfices, le résultat net. L'analyse de la capacité d'autofinancement et de l'autofinancement L'analyse par les ratios dont : la productivité mesurée par un rapport de la forme : production / les moyens (humains ou matériels) nécessaires. la rentabilité d'activité mesurée par un rapport de la forme : Résultat / activité le suivi de gestion mesuré, par exemple, en rapportant des valeurs liées à la consommation sur des valeurs liées à la production

106 CLIGNOTANTS SUIVIS PAR LE BANQUIER
IL SUIVRA L' EVOLUTION DES CHARGES FINANCIERES PAR LE RATIO : Frais Financiers / E.B.E. Si le % est > à 30 % Zone de risque Si le % est > à 20 % et < à 30 % Normal Si le % est < à 20 % Aisance QUELQUES CLIGNOTANTS SUIVIS PAR LE BANQUIER Il est bon de comparer certains résultats obtenus dans l'analyse à des clignotants suivis par les banquiers. "Un prévenu en vaut deux" dit le dicton… Tout simplement, il me semble important de connaître les éléments de référence de notre interlocuteur avant toute sollicitation ou négociation. Au niveau de l'activité, le banquier ne manquera pas de faire le rapport entre les frais financiers et le chiffre d'affaires. Le taux ne devrait pas normalement excédé 5 %. Il regardera également le poids des frais financiers par rapport à l'excédent brut d'exploitation. Si le pourcentage obtenu est supérieur à 30 %, alors attention, nous sommes en zone de risque. Il est peu probable que nous obtiendrons de nouveaux emprunts…La situation normale pour un banquier se situe entre 20 et 30 %. Lorsque le ratio est inférieur à 20 %, c'est l'aisance ! Probablement, compte tenu de notre solidité financière, nous serons… sollicités par un banquier prêt à nous consentir des prêts… Puisque nous parlons de solidité financière, le banquier s'intéressera à la structure des ressources. Une entreprise très biens structurée financièrement serait celle qui disposerait de capitaux propres représentant 50 % des capitaux permanents et 30 % du total du bilan. Ainsi, le passif serait décomposé en trois parties égales : 1/3 de fonds propres, 1/3 dettes L.M.T., et 1/3 de dettes C.T.

107 L' ANALYSE DU BILAN REGARD SUR : LA SITUATION NETTE LE F.R.N.G.
Mesure l'enrichissement de l'entreprise LE F.R.N.G. Mesure la part des capitaux permanents qui financent l'exploitation LE B.F.R. Mesure les variations dues à l'exploitation L' ANALYSE DU BILAN Les points importants qui seront suivis permettent de répondre aux questions relatives à l'enrichissement de l'entreprise, au bon financement des biens durables, à la solidité et la sécurité financière. L' EVOLUTION DE LA SITUATION NETTE permet de savoir si l'entreprise s'enrichit ou pas. Elle se calcule par différence entre l'ensemble des actifs duquel on déduit l'ensemble des dettes. Ce qui revient à suivre l'évolution des capitaux propres. Il importe, toutefois, de préciser que les banquiers et les économistes d'entreprise déduisent des actifs les non-valeurs. C'est le cas des frais d'établissement que le fisc autorise à amortir sur cinq ans. Ces frais ne correspondent à aucune valeur réelle sur le plan patrimonial. Il est donc justifié de les déduire. L' EVOLUTION DU F.R.N.G. permet de savoir si les biens d'équipement, c'est-à-dire les biens durables sont toujours correctement financés par des ressources stables. Le F.R.N.G. doit être en principe positif pour offrir une certaine sécurité financière. Il permet notamment de faire face aux B.F.R. L' EVOLUTION DES B.F.R. suit en général celle de l'activité de l'entreprise. Plus l'activité croît, plus les B.F.R. seront élevés… sauf le cas particulier de la grande distribution qui génère un E.F.E… L' EVOLUTION DE LA T.N. n'est en fait que la résultante de l'évolution des deux précédents équilibres.

108 L' ANALYSE SYNTHETIQUE A L' AIDE DU BILAN CONDENSE
A l'actif apparaissent les moyens économiques : Les immobilisations Le B.F.R. Au Passif figurent : Les Capitaux Propres Les Dettes à L.M.T RENTABILITE ECONOMIQUE = Résultat / M.E. BILAN CONDENSE OU ECONOMIQUE Immos. Cap. Propres Dettes à L.M.T. M.E. B.F.R. LE BILAN CONDENSE Pour faire une analyse rapide, il peut être intéressant de travailler sur un bilan condensé. Dans ce cas nous ferons apparaître à l'actif les moyens économiques qui peuvent être définis comme étant la somme des immobilisations et du B.F.R. Au passif, ne figureront que les capitaux permanents, c'est à dire les capitaux propres d'une part et les dettes à long et moyen terme d'autre part. En effet, il n'y a pas à mentionner les dettes à court terme puisqu'elles ont été déduites de l'actif circulant pour le calcul du B.F.R. De cette présentation, un nouveau ratio apparaît, celui de la rentabilité économique calculée en rapportant le résultat sur les moyens économiques ainsi calculés. Cette présentation est intéressante non seulement pour l'analyse financière synthétique mais aussi pour les projections sur plusieurs années. Compte tenu des évolutions envisagées, il conviendra de chiffrer les investissements à réaliser ainsi que les besoins en fonds de roulement qui ne manqueront pas d'augmenter. On travaille, dans un premier temps, sur la masse des B.F.R. sans entrer dans le détail. Il reste à calculer la part des fonds propres et celle des capitaux empruntés en respectant, là encore, les équilibres financiers pour s'assurer que les hypothèses sont plausibles.

109 DE L' ANALYSE FINANCIERE AU DIAGNOSTIC
Pour mieux comprendre l'entreprise, il faut en faire l'analyse économique interne. C'est l'objet du module suivant. DE L' ANALYSE FINANCIERE AU DIAGNOSTIC UN DIAGNOSTIC comporte, outre l'analyse pertinente de la situation, des propositions pour améliorer la situation. Connaissant les atouts de l'entreprise, les contraintes auxquelles elles est confrontée, les éléments de faiblesse de son activité ou de sa structure financière, il est possible d'émettre des suggestions, faire des recommandation et des propositions pour améliorer la situation. Un véritable diagnostic ne se limite pas au constat. Il convient de faire des préconisations. Pour ce faire, peut-être souhaitez-vous plus d'informations. En effet, l'analyse financière à partir des comptes de résultat et bilans nous autorise à un avis très global. Mais qu'en est-il de la rentabilité selon les produits ou selon les marchés ? La structure de l'entreprise est-elle suffisante, l'organisation est-elle efficiente ? L'entreprise a-t-elle raison de sous-traiter ou aurait-elle intérêt à intégrer certains activités confiées à l'extérieur ? Nous ne pouvons pas répondre à ces questions avec les seuls documents actuellement en notre possession. Pour y parvenir, il nous faut avoir accès à une autre source d'informations. Il faut entrer au sein même de l'entreprise pour accéder aux informations de sa comptabilité analytique. Alors pourrons-nous répondre à ces questions en faisant une analyse économique. Je vous convie donc à poursuivre notre route… pour aborder le prochain module.


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