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Recherche en Biologie ou Géologie dans un master MEEF Pourquoi

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Présentation au sujet: "Recherche en Biologie ou Géologie dans un master MEEF Pourquoi"— Transcription de la présentation:

1 Recherche en Biologie ou Géologie dans un master MEEF Pourquoi
Recherche en Biologie ou Géologie dans un master MEEF Pourquoi ? Pour quoi ? Comment ? Y. Bassaglia Colloque AFPSVT « Réforme du CAPES SVT 2014 et de la formation des enseignants

2 Pourquoi : contexte Discipline scientifique « dure »
Approche expérimentale Travail de laboratoire Le laboratoire de botanique de Frère Marie-Victorien, à la faculté des sciences de l'université de Montréal, vers 1925 (source Wikipedia) Le laboratoire de la clinique Merlot, à Serain (source site serainautrefois) Le laboratoire P4 de Mérieux-Lyon lors de la visite d’une ministre tristement célèbre (source MaxiSciences)

3 Pourquoi : contexte Discipline scientifique « dure »
Approche expérimentale Travail de laboratoire Master, donc « il faut de la RRRRecherche »… Quelle recherche pour un master MEEF ? Recherche « didactique disciplinaire » en M2 Intérêt d’une recherche en biologie ou géologie pour la formation des enseignants ?... (… dans un contexte de concours) Le débat sur la nature de la recherche n’est pas le sujet. Ici, nous parlerons de la recherche dite « disciplinaire », donc la recherche dans un domaine de biologie ou de géologie. Vision personnelle d’un praticien de la recherche scientifique… et de la formation des enseignants

4 Pour quoi ? Discipline scientifique « dure » Approche expérimentale ?
Intérêt pratique (Technicité) ? pas vraiment utile en tant que telle Aspect technicité expérimentale intéressant… mais on ne forme pas des techniciens de laboratoire. Le niveau de technicité demandé dans l’exercice du métier est minime. Source :

5 Pour quoi ? Discipline scientifique « dure » Approche expérimentale ?
Intérêt pratique (Technicité) ? pas vraiment utile en tant que telle A côté de l’aspect pratique, on peut se poser la question d’un éventuel intérêt conceptuel : Aspect épistémologique de l’approche expérimentale (LA « démarche scientifique ») Maîtriser un contexte local de recherche (le pourquoi d’une expérimentation…) est sans doute à la portée des étudiants. Mais… • Evitons les poncifs : exiger d’eux qu’ils maîtrise l’ensemble du contexte et de la démarche d’une équipe (voire d’un laboratoire) sur un sujet donné est utopique : ils n’ont pas le temps et ce n’est pas leur centre d’intérêt principal ! S’ils comprennent les tenants et aboutissants de la (les deux) manips qu’ils peuvent faire, ce n’est déjà pas si mal… • le laboratoire (autrement dit l’occasion de la paillasse) est-il le bon lieu pour aborder cet aspect ? L’épistémologie de la recherche peut se faire aussi bien (voire mieux) hors labo ! • Pire encore, je pense (et l’expérience tend à prouver) que la plupart des « belles démarches » sont reconstituées à posteriori. Les faits de laboratoire sont in fine engrenés pour être présentés comme une démarche qui suit la méthode scientifique… mais la réalité du laboratoire fait que ces faits sont bien peu souvent obtenus dans cet ordre… Bien souvent aussi, ils sont recasés dans une « histoire » qui n’a parfois pas grand chose à voir avec le projet initial. Le côté obscur (savant fou…) est une réalité de terrain facilement observable et « LA démarche scientifique » est bien plus une vision platonicienne qu’une réalité (elle est par contre un garde-fou conceptuel essentiel ; mais je préfère alors la nommer « méthode scientifique » : c’est une façon d’interroger les faits qui permet d’utiliser à bon escient la raison… et de progresser en fonction du réel (des faits) et non des dogmes. Mais ce n’est finalement ni plus ni moins qu’un OUTILS de la science. Ce n’est en aucun cas un résumé de la science elle-même…) Source : Intérêt conceptuel (apport épistémologique) ? (= appréhender « LA démarche scientifique » ?) En fait : - On n’a pas le temps… - Ce n’est pas le lieu… - Ce n’est pas l’habitude…

6 « direct reflection of the process of scientific discovery »
Pour quoi ? Discipline scientifique « dure » Approche expérimentale ? OHERIC DIPHTERIC Et autres… « direct reflection of the process of scientific discovery » Une « vision » du processus scientifique… qu’en est-il ? Really ?...

7 Pour quoi ? F. Jacob « Le courage du chercheur »
« La science a en fait deux aspects. Ce qu’on pourrait appeler science de jour et science de nuit. La science de jour met en jeu des raisonnements qui s’articulent comme des engrenages, des résultats qui ont la force de la certitude. […] La science de nuit, au contraire, erre à l’aveugle. Elle hésite, trébuche, recule, transpire, se réveille en sursaut. Doutant de tout, elle se cherche, s’interroge, se reprend sans cesse. […] Ce qui guide l’esprit alors, ce n’est pas la logique. C’est l’instinct, l’intuition. C’est le besoin d’y voir clair. C’est l’acharnement à vivre. C’est le courage. […] Lorsqu’il en vient à écrire un article pour publier le résultat de son travail, le scientifique, consciemment ou non, oublie la science de nuit pour ne plus parler que de science de jour. Il s’agit de mettre en ordre une masse de données récoltées au fil des mois et des années, de leur donner une forme qui deviendra alors le compte-rendu officiel de la recherche. Une histoire possédant assez de force et de persuasion pour convaincre les collègues. Pour les pousser à adopter votre point de vue et même pour éclairer leur propre recherche. Étrange exercice en vérité. La science, c’est avant tout un monde d’idées en mouvement. Écrire pour rendre compte d’une recherche, c’est immobiliser ses idées ; les figer ; comme si on dépeignait une course de chevaux par un instantané. […] [c’est] remplacer l’ordre réel des évènements, des découvertes, par ce qui apparaît comme l’ordre logique, celui qui aurait dû être suivi si, au début, la conclusion avait été connue. Il y a un rite dans la manière de présenter les résultats scientifiques. Un peu comme si l’on décrivait l’histoire d’une guerre d’après les seuls communiqués d’état-major. De façon plus développée : cf Jacob je dirai même : que ce qu'il appelle la science de nuit, c'est la pratique scientifique - que ce qu'il appelle la science de jour (et que j’appellerai volontiers « LA démarche scientifique », c'est en fait le marketing scientifique...  (et, au passage, que je ne pense absolument pas que ce marketing puisse prétende à une quelconque certitude). [Mais par contre s'imposer l'utilisation d'une méthodologie particulière (c'est un garde-fou nécessaire et il se nomme la raison) permet de mettre à l'épreuve ce qu'il appelle les résultats de la science de nuit. Faut-il l'appeler démarche scientifique ? je ne pense pas (et j'en suis franchement de moins en moins persuadé), parce que ce n'est justement pas la démarche que suit un scientifique (ce que dit très clairement Jacob dans son texte !). C'est en fait une méthodologie d'analyse raisonnée, plutôt. Et cette méthodologie dépasse largement le domaine scientifique : elle permet de rester en prise (d'interagir) avec le réel indépendant de nous dont nous admettons implicitement l'existence (si ce postulat n'est pas fait, toute notre méthodologie ne sert à rien...)] Source : Citation complète : Étrange exercice en vérité. La science, c’est avant tout un monde d’idées en mouvement. Écrire pour rendre compte d’une recherche, c’est immobiliser ses idées ; les figer ; comme si on dépeignait une course de chevaux par un instantané. C’est aussi transformer la nature même de cette recherche; la formaliser. Remplacer par un défilé bien ordonné de concepts et d’expériences un fouillis d’efforts désordonnés. De tentatives nées d’un acharnement à voir plus clair. Mais aussi de visions, de rêves, de rapprochements imprévus, de simplifications souvent enfantines, de coups de sonde au petit bonheur, dans toutes les directions, sans bien savoir où l’on va déboucher. Bref, le désordre et l’agitation qui animent la vie d’un laboratoire. Pourtant, à mesure que la partie s’avance, comment ne pas chercher à s’avouer quelles ont été la part du hasard et celle de l’inspiration ?Afin que soit accepté un travail et admise une nouvelle façon de penser, il faut épurer la recherche de toute scorie affective ou irrationnelle. Avoir le courage de la débarrasser de tout relent personnel, de toute odeur humaine. Parcourir la voie royale qui mène d’une jeunesse balbutiante à une maturité épanouie. Remplacer l’ordre réel des évènements, des découvertes, par ce qui apparaît comme l’ordre logique, celui qui aurait dû être suivi si, au début, la conclusion avait été connue. Il y a un rite dans la manière de présenter les résultats scientifiques. Un peu comme si l’on décrivait l’histoire d’une guerre d’après les seuls communiqués d’état-major. F. Jacob « Le courage du chercheur » Séance publique annuelle de l’Académie des Sciences 2005

8 Pour quoi ? F. Jacob « Le courage du chercheur »
Étrange exercice en vérité. La science, c’est avant tout un monde d’idées en mouvement. Écrire pour rendre compte d’une recherche, c’est immobiliser ses idées ; les figer ; comme si on dépeignait une course de chevaux par un instantané. C’est aussi transformer la nature même de cette recherche; la formaliser. Remplacer par un défilé bien ordonné de concepts et d’expériences un fouillis d’efforts désordonnés. De tentatives nées d’un acharnement à voir plus clair. Mais aussi de visions, de rêves, de rapprochements imprévus, de simplifications souvent enfantines, de coups de sonde au petit bonheur, dans toutes les directions, sans bien savoir où l’on va déboucher. Bref, le désordre et l’agitation qui animent la vie d’un laboratoire. Pourtant, à mesure que la partie s’avance, comment ne pas chercher à s’avouer quelles ont été la part du hasard et celle de l’inspiration ? F. Jacob « Le courage du chercheur » Séance publique annuelle de l’Académie des Sciences 2005 De façon plus développée : cf Jacob je dirai même : que ce qu'il appelle la science de nuit, c'est la pratique scientifique - que ce qu'il appelle la science de jour, c'est juste le marketing scientifique...  (et, au passage, que je ne pense absolument pas que ce marketing puisse prétende à une quelconque certitude). [Mais par contre s'imposer l'utilisation d'une méthodologie particulière (c'est un garde-fou nécessaire et il se nomme la raison) permet de mettre à l'épreuve ce qu'il appelle les résultats de la science de nuit. Faut-il l'appeler démarche scientifique ? je ne pense pas (et j'en suis franchement de moins en moins persuadé), parce que ce n'est justement pas la démarche que suit un scientifique (ce que dit très clairement Jacob dans son texte !). C'est en fait une méthodologie d'analyse raisonnée, plutôt. Et cette méthodologie dépasse largement le domaine scientifique : elle permet de rester en prise (d'interagir) avec le réel indépendant de nous dont nous admettons implicitement l'existence (si ce postulat n'est pas fait, toute notre méthodologie ne sert à rien...)] Source : Citation complète : Étrange exercice en vérité. La science, c’est avant tout un monde d’idées en mouvement. Écrire pour rendre compte d’une recherche, c’est immobiliser ses idées ; les figer ; comme si on dépeignait une course de chevaux par un instantané. C’est aussi transformer la nature même de cette recherche; la formaliser. Remplacer par un défilé bien ordonné de concepts et d’expériences un fouillis d’efforts désordonnés. De tentatives nées d’un acharnement à voir plus clair. Mais aussi de visions, de rêves, de rapprochements imprévus, de simplifications souvent enfantines, de coups de sonde au petit bonheur, dans toutes les directions, sans bien savoir où l’on va déboucher. Bref, le désordre et l’agitation qui animent la vie d’un laboratoire. Pourtant, à mesure que la partie s’avance, comment ne pas chercher à s’avouer quelles ont été la part du hasard et celle de l’inspiration ?Afin que soit accepté un travail et admise une nouvelle façon de penser, il faut épurer la recherche de toute scorie affective ou irrationnelle. Avoir le courage de la débarrasser de tout relent personnel, de toute odeur humaine. Parcourir la voie royale qui mène d’une jeunesse balbutiante à une maturité épanouie. Remplacer l’ordre réel des évènements, des découvertes, par ce qui apparaît comme l’ordre logique, celui qui aurait dû être suivi si, au début, la conclusion avait été connue. Il y a un rite dans la manière de présenter les résultats scientifiques. Un peu comme si l’on décrivait l’histoire d’une guerre d’après les seuls communiqués d’état-major. « The most exciting phrase to hear in science, the one that heralds new discoveries, is not 'εὕρηκα!' (I found it!) but 'That's funny...'  » Isaac Asimov ( )

9 Pour quoi ? Discipline scientifique « dure » Approche expérimentale ?
OHERIC DIPHTERIC Et autres… « Direct reflection of the process of scientific discovery » ???? Nous avons donc une « recherche de jour » utilisant « la démarche scientifique », qualibrée… Mais ce marketing reflète-t-il réellement le processus permettant les découvertes scientifiques ? Non. Pire encore… Le problème de ce genre de vision rigide est qu’il donne une idée totalement fausse de la réalité du laboratoire (autrement dit du travail quotidien de recherche scientifique). Vision linéaire, stéréotypée et finalement catastrophique quant à l’image de la pratique scientifique dans la tête de nos étudiants (et donc des futurs enseignants !!!) l’image de la science qu’elle véhicule : la science ne serait donc finalement qu’un dogme comme les autres… en un peu plus compliqué (y’a ka voir le nombre de flèches…), donc encore moins attirant que les autres pour des adolescents ! NON : travail de reconstruction ne nécessitant pas le labo !

10 Pour quoi ? Discipline scientifique « dure » Approche expérimentale ?
OHERIC DIPHTERIC Et autres… « Direct reflection of the process of scientific discovery » ???? Nous avons donc une « recherche de jour » utilisant « la démarche scientifique », qualibrée… Mais ce marketing reflète-t-il réellement le processus permettant les découvertes scientifiques ? Non. Pire encore… Le problème de ce genre de vision rigide est qu’il donne une idée totalement fausse de la réalité du laboratoire (autrement dit du travail quotidien de recherche scientifique). Vision linéaire, stéréotypée et finalement catastrophique quant à l’image de la pratique scientifique dans la tête de nos étudiants (et donc des futurs enseignants !!!) l’image de la science qu’elle véhicule : la science ne serait donc finalement qu’un dogme comme les autres… en un peu plus compliqué (y’a ka voir le nombre de flèches…), donc encore moins attirant que les autres pour des adolescents ! NON : travail de reconstruction ne nécessitant pas le labo ! Vision rigide et linéaire de la pratique scientifique… = celle de nos étudiants !!! Quelle image de la recherche est-elle véhiculée ???

11 Pour quoi ? Discipline scientifique « dure » Approche expérimentale ?
Travail de laboratoire… « y’a ka prendre le gène »… Idée : voir la REALITE d’un travail de recherche en laboratoire… C’est nécessaire et pour le comprendre, il suffit de regarder autour de soit et de constater les « conceptions initiales » de nos contemporains (qui sont les ex-élèves de nos ex-étudiants…) et particulièrement de nos étudiants !!! • Aucune phrase ne m’énerve plus que « on prend un gène »… qui dénote une totale incompréhension de la réalité du laboratoire. Les Experts savent peut-être faire (ce doit être le climat de Miami), mais moi, pas. En fait, cela traduit une vision de la science triomphante comme panacée universelle… qui est catastrophique ! • en étant un peu provocateur, lorsqu’on me demande mon métier, je dis que je fais (entre autres…) de la recherche et que faire de la recherche en sciences expérimentales, c’est RATER des manips et essayer de comprendre pourquoi elles ratent… ce qui est souvent perçu comme une idée choquante (un chercheur ne doit pas chercher, il doit trouver…). Pourtant c’est la réalité du travail de recherche… et cela apprend rapidement l’humilité ! Source : TF1 Faire de la recherche = RATER des manips ! La science triomphante comme universelle panacée…

12 Pour quoi ? Discipline scientifique « dure » Approche expérimentale ?
Travail de laboratoire… Idée : voir la REALITE d’un travail de recherche en laboratoire… Source : La réalité quotidienne de la recherche scientifique !

13 Pour quoi ? Discipline scientifique « dure » Approche expérimentale ?
Travail de laboratoire… • Seule occasion pour ces étudiants de rater des manips… • Découverte du travail de fourmi lié aux méthodes scientifiques… • Humilité nécessaire à la recherche scientifique… BUTS : Le rejet du « y’aka ». L’apprentissage du doute Deux éléments essentiels de la formation scientifique. A compléter / articuler avec une vraie approche épistémologique !. L’intérêt du stage en laboratoire Le rejet du y’a ka (non, la science ne peut pas tout) L’apprentissage du doute

14 Pour quoi ? Discipline scientifique « dure » Approche expérimentale ?
Travail de « laboratoire »… • Seule occasion pour ces étudiants de rater des manips… • Découverte du travail de fourmi lié aux méthodes scientifiques… • Humilité nécessaire à la recherche scientifique… Ref : Le concept peut se décliner à propos d'un travail de terrain ! © 2003 Pierre Savaton

15 Comment ? Master : …donc stage Concours : … stage juste après écrit !
Principe : UE « projet de recherche scientifique », 3 ECTS Idéalement : formation méthodologique antérieure (bibliographie !) Stage court (7-15 jours) Objectif : une ou deux manips (et tant mieux si elles sont ratées !) Evaluation : Rapport court (10 pages) au format « scientifique » classique (compréhension du cadre scientifique, analyse des résultats) … intégrant sur une page une réflexion sur l’apport du stage en termes de pratique professionnelle enseignante (technique utilisable, concept utilisable, apport personnel…) Oral (10’, + discussion 10’) Concours : … stage juste après écrit ! Rupture (salvatrice ?) dans le continuum de l’année… Rupture entre styles d’enseignements (avant et après écrits)


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