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CROISSANCE, FLUCTUATIONS

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Présentation au sujet: "CROISSANCE, FLUCTUATIONS"— Transcription de la présentation:

1 CROISSANCE, FLUCTUATIONS
PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE THEME 1 CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISE

2 QUELLES SONT LES SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE?
CHAPITRE 1 QUELLES SONT LES SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE?

3 Le PIB, une bonne mesure du niveau de richesses?
Section 1 Le PIB, une bonne mesure du niveau de richesses?

4 I. LE PIB COMME MESURE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
A. La croissance économique, un phénomène quantitatif de long terme 1) Qu’est ce que la croissance économique ? Au sens strict, la croissance économique désigne l’augmentation soutenue (plus de 2% par an) pendant une période longue (plus de 5 ans) , de la production d’un pays mesurée en termes réels. Au sens large ou courant la croissance économique désigne la hausse de la production réelle d’un pays au cours d’une année. 2) Comment mesure-t-on la croissance économique ? L’indicateur retenu pour mesurer la production d’un pays est le Produit intérieur Brut.

5 Le PIB est un agrégat de la comptabilité nationale qui regroupe la somme des VAB des entreprises et des administrations.

6 Fiche méthodologique n°1
Pour mesurer la croissance économique d’un pays il convient de retenir l’augmentation du PIB réel ou PIB à prix constants ou le PIB en volume. En effet, le PIB est un agrégat exprimé en unités monétaires autrement dit en valeur. Son accroissement peut donc être dû (toutes choses égales par ailleurs) à l’accroissement du niveau général des prix et dans ce cas il n’y a pas accroissement de la production et donc au final il n’y a pas de croissance économique. Fiche méthodologique n°1

7 Pays d’immigration europ.
B. Les principales caractéristiques de la croissance 1) Peut-on dire que la croissance économique soit un phénomène économique récent ? La croissance économique de 1000 à (variation annuelle moyenne en % du PIB) 2000- 2008 Europe de l’Ouest 0.30 0.41 1.65 2.10 1.19 4.81 2.11 2.1 Pays d’immigration europ. 0.07 0.78 4.33 3.92 2.81 4.03 2.98 3.0 Europe de l’Est 0.20 0.44 1.52 2.37 1.84 4.84 -0.56 5.2 Amérique Latine 0.09 0.21 1.37 3.48 3.43 5.33 3.02 2.7 Asie (sauf Japon) 0.13 0.29 0.03 0.94 0.90 5.18 5.46 7.9 ** Japon 0.18 0.31 2.44 2.21 9.29 2.97 1.6 Afrique 0.06 0.16 0.52 1.40 2.69 4.45 2.74 4.7 Monde 0.15 0.32 0.93 1.85 4.91 3.01 4.4 (*) Etats-Unis, Canada, Nouvelle-Zélande, Australie, etc … (**) Pays en développement d’Asie

8 Fiche méthodologique n°2 :
On observe effectivement que la croissance économique est un phénomène récent qui apparaît au milieu du 19ème siècle dans certaines zones géographiques ou plus tard. Autrement dit c’est un phénomène qui n’a pas toujours existé. Fiche méthodologique n°2 : Comment calcule-t-on « une variation annuelle moyenne ? »

9 Pays d’immigration europ.
2) Peut-on dire que la croissance économique soit un phénomène économique homogène au niveau géographique ? 2000- 2008 Europe de l’Ouest 0.30 0.41 1.65 2.10 1.19 4.81 2.11 2.1 Pays d’immigration europ. 0.07 0.78 4.33 3.92 2.81 4.03 2.98 3.0 Europe de l’Est 0.20 0.44 1.52 2.37 1.84 4.84 -0.56 5.2 Amérique Latine 0.09 0.21 1.37 3.48 3.43 5.33 3.02 2.7 Asie (sauf Japon) 0.13 0.29 0.03 0.94 0.90 5.18 5.46 7.9 ** Japon 0.18 0.31 2.44 2.21 9.29 2.97 1.6 Afrique 0.06 0.16 0.52 1.40 2.69 4.45 2.74 4.7 Monde 0.15 0.32 0.93 1.85 4.91 3.01 4.4 On ne peut pas dire que la croissance économique soit un phénomène homogène au niveau géographique. Certaines zones connaissent des taux de croissance plus élevés que d’autres.

10 3) Peut-on dire que la croissance économique soit un phénomène linéaire ?
Le taux de croissance économique en France de 1870 à 2008 en % (données annuelles et moyennes triennales)

11 Plus précisément on observe que :
On ne peut pas dire que la croissance économique soit un phénomène linéaire, c’est au contraire un phénomène heurté. Plus précisément on observe que : durant certaines périodes le niveau de production augmente de plus en plus vite, c’est la phase ………………………… pendant d’autres périodes la production augmente à un rythme de moins en moins élevé. C’est la phase de ……………………… Le passage de la phase d’expansion à la phase de ralentissement s’appelle la ………………… Il existe également un phénomène plus rare lorsque le niveau de production diminue c’est la …………………………………….…… La croissance est donc un phénomène ……………… d’expansion ralentissement crise Récession / dépression cyclique Phase de ralentissement, la croissance économique reste positive mais le PIB réel s’accroît de moins en moins vite

12 Que peut-on conclure de toutes ces observations ?
À savoir que la croissance économique est : Phénomène récent Phénomène non homogène au niveau géographique Phénomène non linéaire La croissance économique n’est pas un phénomène ………………….. c’est-à-dire ………………………………… de tout contexte économique, social, politique etc. Elle nécessite pour apparaître des …………………………………….. Si ces ……………………………………………….. ne sont pas remplies la croissance est faible voire inexistante ; au contraire si de nombreuses ………………………………………. sont réunies, elle peut être forte et soutenue ; mais reste aléatoire (un retournement de conjoncture est toujours possible puisque le ……………………………………………………………… est changeant. (Exemples de la crise de 1973 ou de la crise récente des subprimes). naturel indépendant CONDITIONS CONDITIONS CONDITIONS contexte économique, social, politique

13 II. LES LIMITES DU PIB COMME MESURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
A. Le PIB ne prend pas en compte les activités légales non déclarées et les activités illégales qui forment une « économie souterraine  » D’une part, certaines activités bien que légales ne sont pas déclarées (« travail au noir ») D’autre part, les activités illégales (trafic de drogues, trafic d’armes etc.) ne sont pas déclarées. On parle d’économie souterraine ou d ‘économie parallèle. Cette économie souterraine est particulièrement importante en Grèce puisqu’en 2010 elle représente 25,2% du PIB. Autrement dit en Grèce le PIB de 2010 qui est de 224,5 milliards d'euros peut en réalité être estimé à 281 milliards. En France l’économie souterraine est « seulement » évaluée à 11,7%

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15 B. Le PIB ne mesure pas non plus la production bénévole ni la production domestique
Le PIB ne prend pas en compte la production domestique autrement dit la production réalisée dans le cadre de la sphère privée (cuisine, ménage, repassage, bricolage) Le PIB ne prend pas en compte la production bénévole, autrement dit le travail effectué pour d’autres ménages ou pour des associations …

16 Source, La contribution du travail domestique au bien être matériel des ménages, D. ROY, INSEE mars 2011

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18 III. FACE AUX LIMITES DU PIB D’AUTRES INDICATEURS PEUVENT ETRE PRIS EN COMPTE POUR MESURER LE NIVEAU DE RICHESSE (……………………………) OU ENCORE LE BIEN ETRE OU LE DEVELOPPEMENT (………………………………………..)

19 NOUVELLES INDICATIONS COMPLEMENTAIRES
C’est à l’aide des notions et des indications complémentaires que le cours est élaboré NOUVELLES INDICATIONS COMPLEMENTAIRES En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété.

20 Le PIB par habitant est une mesure du niveau de vie.
III. FACE AUX LIMITES DU PIB D’AUTRES INDICATEURS PEUVENT ETRE PRIS EN COMPTE POUR MESURER LE NIVEAU DE RICHESSE (……………………………) OU ENCORE LE BIEN ETRE OU LE DEVELOPPEMENT (………………………………………..) A. La notion de PIB/HAB Le PIB et le PIB/hab en France depuis 1820 Le PIB par habitant désigne la quantité produite par habitant. Pour que le PIB par habitant augmente il faut que le PIB augmente plus vite que la population totale (l’économie française à partir de 1945) Le PIB par habitant est une mesure du niveau de vie.

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22 Indice de développement humain
B. AU-DELA DU PIB PAR HABITANT L’IDH Depuis 1990, le programme des Nations Unis pour le développement mesure le développement grâce à un indicateur statistique : l’IDH Une triple DIMENSION Longévité et santé Savoir / Education Niveau de vie décent Quatre CRITERES Espérance de vie à la naissance Durée moyenne Durée attendue de scolarisation des adultes des enfants en âge scolaire (en années) Revenu national Brut (RNB)/hab En $ en PPA Quatre INDICES DIMENSIONNELS 1/3 Indice d’espérance de vie 1/3 Indice d’éducation 1/3 Indice de RNB Indice de développement humain

23 Dans certains pays, le rang de RNB/hab est supérieur à celui de l’IDH
Dans certains pays, le rang de RNB/hab est supérieur à celui de l’IDH. Cela signifie que le pays utilise EQUITABLEMENT ses ressources. (L’Etat consacre une partie des ressources prélevées sous la forme d’impôts pour développer les services d’éducation et de santé) Dans certains pays, le rang de RNB/hab est inférieur à celui de l’IDH. Cela signifie que le pays n’utilise PAS EQUITABLEMENT ses ressources. (l’Etat consacre une part faible de ses ressources à l’éducation et à la santé). Ce sont souvent le cas des états marqués par la corruption , des états où une élite accapare une partie des richesses etc .)

24 Ce constat peut être également dû à une mauvaise utilisation des fruits de la croissance.
La basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro (300 millions de $) Les Emirats Arabes Unis Monument de la renaissance africaine (Sénégal) 15 à 23 millions d’euros en 2010 Dépenses d’armement

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26 En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. Intérêt de prendre le PIB réel (somme des VAB comme indicateur de croissance) Activités légales mais non déclarées, activités illégales, activités domestiques, activités bénévoles, externalités négatives (chapitre 12) Face aux limites du PIB d’autres indicateurs peuvent être mobilisés pour appréhender le niveau de vie (PIB/hab) et le développement / bien-être (IDH)

27 Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Section 2 Quelles sont les sources de la croissance économique ?

28 I. LA CROISSANCE ECONOMIQUE PEUT PROVENIR D’UN ACCROISSEMENT DE LA QUANTITE DES FACTEURS DE PRODUCTION UTILISES A. La croissance économique peut provenir d’un accroissement de la quantité du facteur travail 1) Définition du facteur travail Travail : Le facteur travail désigne l'ensemble de l'intervention humaine qui est rémunérée (en monnaie ou en nature) dans une unité de production. En ce qui concerne la rémunération on distingue deux types d’activité professionnelle rémunérée : Le travail salarié effectué dans des rapports de dépendance et de subordination et échangé en principe contre une rémunération forfaitaire. Le travail non salarié ou indépendant, effectué par un travailleur indépendant rémunéré directement par la vente du produit ou du service

29 On mesure la quantité de facteur travail dans une économie par le niveau de la population active. La population active désigne l’ensemble des personnes qui exercent une APR rémunérée (c’est-à-dire qui ont un emploi – actifs occupés) et des personnes qui cherchent à exercer une activité professionnelle rémunérée (les chômeurs – actifs inoccupés) et qui donc sont potentiellement disponibles pour produire.

30 2) De quoi dépend la quantité de travail dans une économie ?
Facteurs démographiques : - Solde naturel - Solde migratoire Population totale Législation : Nombre d’heures de travail par semaine Congés payés Facteurs institutionnels : - Scolarité obligatoire - Age légal de la retraite Population en âge de travailler (15 à 65 ans) Facteurs socio-économiques : - Taux d’emploi par sexe et âge - Taux de chômage Population active occupée = Niveau de l’Emploi Durée annuelle du travail Quantité de travail

31 Emploi et quantité de travail dans certains pays de 1913 à 2010
1913 1950 1973 2010 TCAM en % Population active occupée en milliers Etats-Unis 40 60 88 141 +1,3 Japon 26 38 56 63 +0,9 France 19 21,5 26,6 +0,3 Royaume-Uni 22 25 27 +0,4 Durée annuelle du travail en heures 2600 1909 1797 1690 -0,4 2620 2076 2166 1713 2550 2241 2027 1561 -0,5 2630 2218 2016 1647 Quantité de travail en milliards d’heures 104 115 158 233 +0,8 68 73 121 106 +0,5 48 43 41,5 -0,1 50 49 44 -1,3 B. KEIZER et L. KENIGSWALD, La triade économique et financière, Seuil 1996, Actualisé OCDE 2011

32 3) Lorsque la quantité de facteur travail dans une économie s’accroît, toutes choses égales par ailleurs, les quantités produites s’accroissent. - il y a croissance lorsque la population active occupée augmente c’est le cas lorsque qu’il y a un solde naturel positif de la population (décalage d’une vingtaine d’années) ; un solde migratoire positif (entrée nette d’immigrés) une modification des comportements d’activité en faveur de l’emploi (montée de l’activité féminine ; allongement de la durée de la vie active – incitation des individus à entrer plus tôt sur le marché du travail et à en sortir plus tard) une Baisse du chômage due par exemple à une incitation des entrepreneurs à embaucher les actifs inoccupés ; une incitation des chômeurs volontaires à reprendre un emploi - il y a croissance lorsque la durée moyenne du travail augmente c’est le cas lorsque (Accroissement de la durée légale du travail ; accroissement du nombre de jours non chômés ; Incitation des ménages à faire des heures supplémentaires du fait de mesures fiscales par exemple « Travailler plus pour gagner plus » ou des unités de production à recourir à des heures supplémentaires)

33 B. La croissance économique peut provenir d’un accroissement de la quantité de facteur capital physique utilisé 1) Définition du facteur capital physique Le capital physique : Ensemble des moyens de production, c’est-à-dire des biens et des services qui ont été produits dans le passé et qui sont des moyens de production présents ou futurs. (Notion économique) Le capital physique comprend le capital fixe et le capital circulant : Au sens économique le capital fixe regroupe l’ensemble des biens et des services de production durables qui participent à plusieurs cycles de production (utilisés au moins pendant un an). Parmi les biens on retrouve notamment : parmi les services on retient   Biens d’équipements, les bâtiments, les véhicules, les ordinateurs etc. Recherche développement, publicité, brevets et logiciel, formation du personnel

34 Au sens économique le capital circulant désigne l’ensemble des biens ou des services détruits lors du processus de production ou qui ont une durée de vie inférieure à un an. Parmi les biens on retrouve notamment Parmi les services on retient Matières premières et produits semi-finis Électricité, communications téléphoniques, entretien, etc.

35 2) De quoi dépend la quantité de capital physique dans une économie ?
Capital fixe Bâtiments, machines-outils, ordinateurs, etc. Capital circulant Matières premières, produits semi-finis, énergie, etc. Quantité de Capital physique Investissement Dépenses de consommations intermédiaires Sources de financement : Autofinancement = épargne brute (bénéfice) Endettement bancaire ou obligataire Emissions d’actions

36 Augmentation du stock de capital fixe productif dans quelques pays
1950 1973 2010 TCAM en % Capital fixe en milliards de $ de 2010 Etats-Unis 8 700 22 264 65 988 3,4 Japon 1 170 10 240 29 485 5,5 France 1 550 4 350 9 120 3,0 Royaume-Uni 2 520 4 970 10 005 2,3 Capital par tête en $ de 2010 14 500 25 300 46 800 3,2 3 070 18 290 35 580 4,2 8 180 20 230 34 280 2,4 11 470 19 870 37 050 2,0 Angus MADISSON, L’économie mondiale , OCDE , actualisé 2011

37 3) Lorsque la quantité de facteur capital physique dans une économie s’accroît, toutes choses égales par ailleurs, les quantités produites s’accroissent. - il y a croissance lorsque la quantité de capital circulant augmente c’est le cas lorsque qu’il y a un accroissement des quantités produites au niveau national ou des quantités importés Il y a la découverte de nouvelles matières premières ou la fabrication de nouveaux biens ou services semi-finis. - il y a croissance lorsque le stock de capital fixe augmente. Le stock de capital fixe augmente lorsque le montant des équipements nouvellement acquis (FBCF) est supérieur à la valeur de la dépréciation des anciens équipements (amortissement) . La formation nette de capital fixe est donc positive.

38 La croissance économique peut provenir d’un accroissement
des quantités des facteurs de production mobilisés En résumé lorsque les quantités de facteurs de production utilisés augmentent, toutes choses égales par ailleurs, il y a croissance économique. Lorsque la croissance économique est totalement due (peu probable) ou principalement due à l’accroissement des quantités des facteurs de production utilisés on parle de : Croissance extensive

39 la quantité de capital physique
Augmentation de la quantité de travail Augmentation de la quantité de capital physique Hausse de la production réelle Croissance extensive

40 C. L’observation des faits Les explications de la croissance (TCAM%)
Lecture du tableau : Entre 1973 et 1990, aux Etats-Unis, l’accroissement de la quantité de facteur travail explique 1 point de % de la croissance économique ou plus précisément du taux de croissance annuel moyen du PIB. Entre 1960 et 1973 au Japon, le PIB a augmenté en moyenne par an de 9,5%. En France sur la période , les prévisions font apparaître que l’accroissement de la quantité de facteur travail ne devrait pas contribuer à expliquer la croissance économique sur cette période (alors même que le PIB devrait augmenter en moyenne par an de l’ordre de 2,1%). L’accroissement de la quantité de facteur capital devrait expliquer 0,4 point de % du taux de croissance annuel moyen du PIB. En revanche un résidu devrait expliquer sur la période 1,7 points de % de la croissance économique. Conclusion :  On remarque que la croissance économique observée de 1960 à 2025 est due en partie à l’accroissement des quantités de facteur de production utilisés. Etats-Unis Japon Allemagne France 1960 - 1973 1990 2025 Quantité de facteur travail Quantité de facteur capital PIB Résidu 1,0 1,1 3,8 1,7 2,5 0,4 0,2 1,4 2,0 3,5 9,5 5,6 0,3 4,0 -0,2 1,9 3,4 0,0 4,3 2,4 -0,3 2,2 -0,5 0,9 1,8 1,6 5,9 -0,4 2,1

41 Etats-Unis Japon France Allemagne Japon Etats-Unis Japon Allemagne
1960 - 1973 1990 2025 Quantité de facteur travail Quantité de facteur capital PIB Résidu 1,0 1,1 3,8 1,7 2,5 0,4 0,2 1,4 2,0 3,5 9,5 5,6 0,3 4,0 -0,2 1,9 3,4 0,0 4,3 2,4 -0,3 2,2 -0,5 0,9 1,8 1,6 5,9 -0,4 2,1 Etats-Unis Japon Allemagne France 60-73 73-90 90-25 Quantité de facteur travail et capital 58% 80% 41% 44% 36% 30% 19% 84% 50% 22% 32% Etats-Unis Toutefois, on remarque que si pour les ………………… sur l’ensemble de la période et le ………………. pour une seule période la majorité de la croissance est due à l’accroissement des quantités de facteurs employés pour la ……………………, l’…………………………… et à certaines périodes pour le …………………………… la croissance économique est due principalement à un résidu. Japon France Allemagne Japon

42 Etats-Unis Japon Allemagne France 1960 - 1973 1990 2025 Quantité de facteur travail Quantité de facteur capital PIB Résidu 1,0 1,1 3,8 1,7 2,5 0,4 0,2 1,4 2,0 3,5 9,5 5,6 0,3 4,0 -0,2 1,9 3,4 0,0 4,3 2,4 -0,3 2,2 -0,5 0,9 1,8 1,6 5,9 -0,4 2,1  On remarque que la croissance économique observée de 1960 à 2025 est due d’autre part à un résidu. Autrement dit, l’accroissement des quantités de facteurs utilisés ne permettent pas à eux seuls d’expliquer la croissance économique. Pour les économistes le « résidu » évoqué c’est ……………………………………….. le progrès technique Etats-Unis Japon Allemagne France 60-73 73-90 90-25 Résidu ou progrès technique 42% 16% 59% 50% 64 % 78% 68% 81% 20% 42% 56% 70%

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44 D. Croissance de nature extensive ou croissance de nature intensive ?
 Pourquoi avoir qualifié la variable non expliquée de « résidu » ? En fait, pendant très longtemps les économistes ont pensé que l’accroissement des quantités de facteurs utilisés expliquait à lui seul les phénomènes de croissance observés dans l’ensemble des économies. Ainsi, la fonction de production généralement adoptée pour représenter la relation entre les facteurs de production et le niveau de la production prenait la forme suivante : Y = A La K b Y représente la valeur ajoutée brute ; A est une constante spécifiant les conditions structurelles de la production et les coefficients a et b représentent les parts des rémunérations du travail et du capital dans la VAB. Il s’ensuit que leur somme est égale à 1. L, représente le facteur travail et K, le facteur capital

45 On déduisait alors de ce qui précède que le taux de croissance pouvait être formalisé par l’équation suivante : Y = a L + b K Et que finalement pour mesurer la croissance économique il suffisait de faire la somme de l’accroissement des différents facteurs de production, pondérée par leur part dans la fonction de production (70% pour le travail et 30% pour le capital). On parle alors de croissance économique de nature …………………………. Exemple : Si dans une économie on observe à la fois une hausse du PIB de 2,3% ainsi qu’une hausse de la quantité de travail de 2% et la quantité de capital de 3% alors l’accroissement des quantités de facteurs suffit à expliquer la croissance car : ……………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… extensive Y modélisée = 0, L + 0, K Y observée = + 2,3% (coefficient multiplicateur 1,023 ) Y observée = (0, ,02) + (0, ,03) = 1,023 Y modélisée = Y observée Dans ce cas, il n’y a pas de résidu, c’est-à-dire une part non expliquée de la croissance. L

46 Y observée = + 4% (coefficient multiplicateur 1,04)
Mais les études économétriques ont montré qu’une part de la croissance n’était pas expliquée par l’accroissement des quantités des facteurs production. Et qu’il convenait d’expliquer également la croissance économique par une variable résiduelle. Exemple : Mais si dans une économie on observe à la fois une hausse du PIB de 4% ainsi qu’une hausse de la quantité de travail de 2 % et la quantité de capital de 3% alors l’accroissement des quantités de facteurs ne suffit plus à expliquer à lui seul la croissance car : …………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………….. Y observée = + 4% (coefficient multiplicateur 1,04) Y observée = (0, ,02) + (0, ,03) = 1,023 Y observée Y modélisée ; le modèle n’explique pas l’intégralité de la croissance, il existe un résidu non expliqué Il faudra alors attendre 1956 et les travaux de l’économiste néo-classique Robert Solow (prix Nobel d’économie en 1987) pour comprendre que ce résidu était en fait le progrès technique qui peut se définir comme l’ensemble des facteurs qui seraient à l’origine de la variation de la production au-delà des seules attributions des variations des quantités de travail et de capital.

47 Ainsi, la fonction de production généralement adoptée pour représenter la relation entre les facteurs de production et le niveau de la production a pris la forme suivante : Y = A La Kb e PT avec le taux de croissance économique : Y = a L K PT Dans la formule présentée ci-contre, le progrès technique (PT) est supposé autonome, c’est-à-dire indépendant des deux facteurs de production. Il est cependant apparu plus réaliste au fil des années d’admettre que le progrès technique est incorporé aux facteurs de production et que partant il permettait un accroissement de l’efficacité des facteurs de production (Gains de productivité).

48 Une croissance dite de nature extensive :
 Quels sont donc les deux types de croissance distingués par les économistes ? Une croissance dite de nature extensive : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Les rendements d’échelle sont constants Une croissance dite de nature intensive :. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Quand elle repose principalement (voire essentiellement) sur l’augmentation (l’extension) des quantités de facteurs de production utilisés. Le progrès technique joue un rôle mineur sur la croissance Quand elle repose principalement (voire essentiellement) sur le progrès technique joue qui entraîne un accroissement de l’efficacité des facteurs de production (l’extension, l’accroissement des facteurs de production utilisés expliquent une partie mineure de la croissance) Les rendements d’échelle sont croissants

49  Pour les premiers économistes (les auteurs classiques et néo-classiques) la seule source de la croissance économique était l’accroissement des facteurs de production (croissance extensive).  Toutefois, force a été de constater qu’à partir de 1945, au moment où les rythmes de croissance se sont accélérés, que l’accroissement des quantités de facteurs de production utilisés ne suffisait pas, dans la réalité, à expliquer la croissance économique. Plus précisément, les économistes se sont aperçus qu’une partie (importante pour certains pays) de la croissance restait inexpliquée (existence d’un résidu) C’est l’économiste R. SOLOW qui en 1956 montrera que la croissance économique est également due à un élément central de la dynamique économique et ce à toutes les époques (de manière plus ou moins forte)  : le progrès technique.

50 Toutefois, à l’origine les économistes analysent le PT comme un élément autonome par rapport aux facteurs de production.  Cependant, très rapidement les économistes découvrent que le PT n’est pas une variable indépendante des facteurs de production, mais qu’il est incorporé aux facteurs de production. Dans ce cadre, les économistes démontrent que le PT est à l’origine de l’accroissement de la productivité globale des facteurs de production.  Dès lors, il paraît clair que la croissance économique est donc due en partie à l’augmentation des quantités de facteurs de production utilisés (phénomène de croissance extensive) mais également à l’amélioration de la productivité globale des facteurs de production (phénomène de croissance intensive).

51 En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. Intérêt de prendre le PIB réel (somme des VAB comme indicateur de croissance) Activités légales mais non déclarées, activités illégales, activités domestiques, activités bénévoles, externalités négatives (chapitre 12) Y = f (K,L) croissance extensive ; Y= f (K, L, PT) croissance intensive . Le PT est incorporé aux facteurs de production

52 II. LE PROGRES TECHNIQUE ET LES GAINS DE PRODUCTIVITE AU CŒUR DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
A. Petite introduction : que sont les gains de productivité ? Qu’est-ce que le progrès technique ? 1) Qu’est-ce que la productivité ? Que sont les gains de productivité ? Productivité : La productivité d'un facteur de production c'est la quantité de biens ou de services produits par unité de ce facteur de production (productivité mesurées en unités physiques – productivité en volume - ) ou encore c'est la « valeur produite » (C. A. ou V. A.) par unité de ce facteur (productivité en unités monétaires – productivité en valeur -). La productivité globale des facteurs de production désigne le rapport entre une quantité produite (mesurée en unités physiques ou en valeur) et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir (travail et capital)

53 Exercice n°1 Q1. Productivité apparente du facteur travail mesurée en unités physiques = Quantité produite en unité physiques / Nombre de travailleurs = / 200 = 50 voitures par travailleur Chaque travailleur permet de produire apparemment et en moyenne 50 voitures dans le mois Productivité apparente du facteur capital mesurée en unités physiques = Quantité produite en unité physiques / Nombre de machines = / 500 = 20 voitures par machine Chaque machine permet de produire apparemment et en moyenne 20 voitures dans le mois

54 Q2. Productivité horaire du facteur travail mesurée en unités physiques =
Quantité produite en unité physiques / Nombre d’heures travaillées = / (200 * 140) = 0,3571 voiture par heure de travail Chaque heure de travail dans le mois permet de produire apparemment et en moyenne 0,3571 voiture.

55 Q3. Productivité apparente du facteur travail mesurée en valeur =
Quantité produite en valeur/ Nombre de travailleurs = / 200 = € de VAB par travailleur dans le mois Chaque travailleur permet apparemment et en moyenne de produire pour 5000 € de VAB dans le mois Productivité apparente du facteur capital mesurée en valeur = Quantité produite en valeur / Nombre de machines = / 500 = € de VAB dans le mois Chaque machine permet de produire apparemment et en moyenne pour 2000 € de VAB dans le mois.

56 Q4. Productivité globale des facteurs en unités physiques
Quantité produite en unités physiques/ Dépenses de travail et de capital = / ( ) = 0,0166 voiture par euro dépensé dans la combinaison productive Chaque € dépensé dans le mois pour acheter du travail et du capital fixe permet apparemment et en moyenne de produire pour 0,0166 voiture Q5. Productivité globale des facteurs en valeur = Quantité produite en valeur / Dépenses de travail et de capital = / ( ) = 1,66 € de VAB pour 1 € dépensé dans la combinaison productive Chaque € dépensé dans le mois pour acheter du travail et du capital fixe permet apparemment et en moyenne de produire pour 1,66 € de VAB

57 Gains de productivité : accroissement de la productivité, autrement dit une économie nationale, ou une unité de production, réalise des gains de productivité lorsque le rapport entre le volume de production et le volume des moyes mis en œuvre pour obtenir cette production s’accroît. Q6. Gains de productivité du facteur travail Productivité en unités physiques du travail en (t+1) – Productivité du travail en unités physiques en (t) = 55 – 50 = + 5 Le mois suivant chaque travailleur permet de produire apparemment et en moyenne 5 voitures de plus, autrement duit le gain de productivité du travail est de 10% Gains de productivité du facteur capital Productivité en valeur du capital en (t+1) – Productivité du capital en (t) = – = + 60 € Le mois suivant chaque machine permet de produire apparemment et en moyenne 60 € de plus (gain de productivité = 3%)

58 2) Qu’est ce que le progrès technique ? Et comment le mesurer ?
Progrès technique : Ensemble des innovations qui entraînent une transformation ou un bouleversement des moyens et méthodes de production, des produits et des marchés, de l’organisation du travail et des structures de l’économie. Innovation : Application industrielle et commerciale d’une invention Innovation de procédés : Ensemble des innovations qui correspondent aux nouvelles techniques de production ou manières de produire (nouveaux équipements, nouvelles organisations du travail) et de commercialisation. Innovation organisationnelle : Ensemble des innovations qui concernent la mise en œuvre de nouvelles formes d’organisation des entreprises (externalisation, 3 8, NTIC) ou des structures de l’économie (marché concurrentiel, organisation oligopolistique etc …) Innovation de produits : Ensemble des innovations des produits (amélioration ou création de produits) et plus largement des marchés (nouvelles sources de matières premières, nouvelles zones de ventes) L’indicateur de progrès technique le plus fréquemment utilisé est l’accroissement de la productivité

59 GP en % a) 0% b) 0% c) 0% a) 2,94% b) 2,94% c) 2,94% a) 2,94%
a) Quantité de travail * prix du travail b) Quantité de capital * prix du capital Valeur Ajoutée en € de la VA en % Productivité en valeur a) Du travail b) Du capital c) Globale des fact. GP en % c) Globale des facteurs Période 0 1000 travailleurs* 10 € = € b) 100 machines * 20 € = € 60 000 Période 1 a) 1020 travailleurs * 10 € = € (+2%) b) 102 machines * 20 € = € 61 200 + 2% a) ( / 1020) = 60 € / trav b) (61 200/ 102) = 600 € / mach. c) ( / ) = 5 € / 1 € dépensé Période 1' 63 000 + 5% a) ( / 1020) = 61,76 € / trav b) ( /102)= 617,64 € / mach. c) ( / ) = 5,14 € / 1 € dép. a) / 1000 = 60 € par travailleur b) / 100 = 600 € par machine c) / ( ) = 5 € / 1 € a) 0% b) 0% c) 0% a) 2,94% b) 2,94% c) 2,94% a) 2,94% b) 2,94 %% c) 2,94%

60 Entre la période 0 et la période 1, la VAB s'accroît de 2% ainsi que les quantités de facteurs de production employés, la productivité globale des facteurs n’a pas augmenté le progrès technique n’explique donc pas la croissance de la VAB (croissance de type extensive). Entre la période 0 et la période 1', la VAB s'accroît de 5% alors que les quantités de facteurs de production employés s'accroissent de 2% seulement. L’accroissement des quantités de facteurs ne suffit donc pas à expliquer à lui seul la croissance économique. En fait, une partie de la croissance économique est due à l’accroissement de la productivité globale des facteurs (c’est-à-dire à la hausse de leur efficacité). Plus précisément, la PGF s’accroît de ……………… Dès lors, le progrès technique explique en partie la croissance de la VAB (croissance de type plutôt intensif). Ainsi, sur 5% de croissance l’accroissement des quantités des facteurs expliquent 2 points de % ou 40% et le progrès technique explique presque 3 points de % ou encore 60%. On vérifie que 1,02 * 1,0294 = 1,05 2,94%

61 3) D’où viennent les gains de productivité ?
Les innovations de procédés Les innovations organisationnelles Les innovations de produits Les éléments qui améliorent la productivité du travail Les éléments qui améliorent la productivité du capital Modification de l’organisation du travail (taylorisme, fordisme, toyotisme) (1) Amélioration des salaires ou versement de primes = hausse de la motivation (4) Externalisation – sous traitance (7) Nouveaux logiciels (5) Rassemblement des travailleurs au sein d’une même unité de production (11) Création des fabriques Nouveaux produits semi-finis (8) Recours à des équipements plus performants (2) Recherche – Développement (6) Nouvelles sources d’énergie (9) Informatisation, nouvelles technologies de l’information et de la communication (3) Meilleure formation du personnel (12) Amélioration des conditions de travail (13) Nouvelles matières premières (10) Délocalisation (14) Hausse du savoir-faire + effets d’apprentissage (15) Substitution du capital au travail = accroissement de l’intensité capitalistique (16) (1) (2) (3) (13) (3) (7) (11) (14) (5) (8) (9) (10) (4) (6 (12) (15)

62 La croissance économique provient d’une amélioration de la productivité des facteurs de production autrement dit du progrès technique En résumé lorsque le progrès technique génère des gains de productivité, toutes choses égales par ailleurs, il y a croissance économique. Lorsque la croissance économique est totalement due (peu probable) ou principalement due à l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production , autrement dit au progrès technique, utilisés on parle de : Croissance intensive

63 4) Le rôle de la révolution informatique dans la croissance économique, le paradoxe de SOLOW
En 1987 , Solow fit remarquer que l'introduction massive des ordinateurs dans l'économie, contrairement aux attentes, ne se traduisait pas par une augmentation statistique de la productivité. 400 350 300 250 200 150 100 Hausse de la productivité horaire annuelle moyenne du travail de 1947 à 1972 aux USA : 2,8% Hausse de la productivité horaire du travail de 1972 à 1995 aux USA : 1,1% en moyenne par an

64 Cette constatation a reçu le nom de paradoxe de Solow, formulé sous la forme « You can see the computer age everywhere except in the productivity statistics ». ( « Vous pouvez voir des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques de la productivité » ) Ce paradoxe n’est plus d’actualité depuis le milieu des années 90 : les entreprises étant parvenues à se réorganiser et les salariés à maîtriser ces technologies. Au final ce paradoxe a permis de comprendre qu’il pouvait y avoir un décalage temporel entre les dépenses d’investissement et leurs effets sur la productivité Les explications du paradoxe - Difficultés de mesurer les gains de productivité liés à l’informatique dans la mesure où cette innovation touche principalement les services. - Une vague d'innovations de grande ampleur met parfois très longtemps avant de constituer un nouveau système technique (exemple du réseau internet). - Dans un premier temps une innovation peut être déstabilisante pour les agents devant la mettre en œuvre. De plus, les innovations majeures nécessitent bien souvent la réorganisation des entreprises et plus largement du système socio-économique.

65 L’observation des faits
5) Pour l’économiste J. A. SCHUMPETER les innovations de produits et de procédés sont à l’origine des révolutions industrielles et des cycles économiques L’observation des faits

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67

68 Pour SCHUMPETER la dynamique du système capitaliste est centrée sur l’entrepreneur qui, en initiant, puis en mettant en œuvre l’innovation remet en cause les configurations de marché existantes et stimule la concurrence. L’analyse schumpétérienne du cycle se comprend comme suit : La phase de prospérité est celle ou l’innovation est mise en œuvre. Les entreprises innovantes font alors des profits. Tandis que les firmes non innovantes et présentes sur le marché sont conduites progressivement à imiter les entreprise innovantes afin elles aussi de réaliser des sur-profits et surtout d’une part d’éviter la poursuite des pertes dues à la baisse de leurs parts de marché et d’autre part de pouvoir faire face à la hausse du prix des facteurs de production (du fait de l’investissement et de l’embauche de salariés par les entreprises innovantes).

69 La prospérité cesse avec l’arrêt d’une part de l’investissement et d’autre part de la création de nouvelles firmes. Progressivement cependant, l’innovation est absorbée par le système ce qui se traduit par le déclassement des anciennes méthodes de production et/ou des anciens produits. De plus, du fait de la production des entreprises innovantes, les quantités produites augmentent et les prix des biens de consommation baissent ce qui provoque la faillite des old firmes qui n’ont pas su suffisamment su s’adapter. Dans le même temps, les sur-profits des entreprises innovantes diminuent. C’est le processus de DESTRUCTION-CREATRICE. La phase de dépression consacre la diffusion totale de l’innovation, l’ensemble de la demande est satisfaite, les surprofits ont disparu et les faillites se poursuivent. La phase de reprise marque le retour à la confiance par la gestation de nouvelles innovations qui se diffusent à nouveau dans l’économie.

70 En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. Intérêt de prendre le PIB réel (somme des VAB comme indicateur de croissance) Activités légales mais non déclarées, activités illégales, activités domestiques, activités bénévoles, externalités négatives (chapitre 12) Y = f (K,L) croissance extensive ; Y= f (K, L, PT) croissance intensive . Le PT est incorporé aux facteurs de production Définition du PT, : ensemble des innovations de procédés, organisationnelles et de produit lequel est à l’origine de gains de productivité , autrement dit d’un accroissement de l’efficacité des facteurs de production La productivité globale des facteurs de production st donc une mesure du progrès technique

71 Volume du travail Durée du travail FACTEUR TRAVAIL Population active Intensité d’utilisation du travail Degré d’utilisation du travail Croissance économique La croissance économique est dite de nature extensive car elle est totalement due (peu probable) ou principalement due à l’accroissement des quantités de facteurs de production RESSOURCES NATURELLES Durée d’utilisation du capital Degré d’utilisation du capital Intensité d’utilisation du capital Volume du capital FACTEUR CAPITAL Investissements matériels et immatériels

72 Hausse de la productivité du travail
FACTEUR TRAVAIL Hausse de la productivité du travail Croissance économique La croissance économique est dite de nature intensive car elle est totalement due (peu probable) ou principalement due à l’accroissement de la productivité des facteurs de production Hausse de la productivité du capital FACTEUR CAPITAL

73 Croissance économique
Innovations de procédés FACTEUR TRAVAIL Hausse de la productivité du travail Qualité du travail : capital humain Innovations organisationnelles Croissance économique PROGRES TECNIQUE Qualité du capital Innovations de produits Autres innovations Hausse de la productivité du capital FACTEUR CAPITAL

74 Le progrès technique est à l’origine des gains de productivité
Volume du travail Population active Durée du travail FACTEUR TRAVAIL Degré d’utilisation du travail Intensité d’utilisation du travail Qualité du travail : capital humain Hausse de la productivité du travail Le progrès technique est à l’origine des gains de productivité Mais aussi de nature intensive La croissance est de nature extensive Croissance économique Innovations de procédés Durée d’utilisation du capital RESSOURCES NATURELLES Innovation organisationnelle Intensité d’utilisation du capital Degré d’utilisation du capital Hausse de la productivité du capital FACTEUR CAPITAL Qualité du capital Volume du capital Investissements matériels et immatériels

75 En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété.

76 III. SI LE PROGRES TECHNIQUE EST UNE DES SOURCES ESSENTIELLES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE, L’ACCUMULATION DU CAPITAL, SOUS TOUTES SES FORMES, CONTRIBUE A LONG TERME AU PROGRES TECHNIQUE ET PARTICIPE A L’ENTRETIEN DE LA CROISSANCE. SE CREE AINSI UNE DYNAMIQUE AUTO-ENTRETENUE DE CROISSANCE : LA CROISSANCE ENDOGENE Pendant très longtemps les économistes ont pensé que le progrès technique était une « manne tombée du ciel ». Or, le progrès technique dépend du choix des agents économiques qui cherchent à l’initier. Agents économiques Progrès technique Croissance Or, le progrès technique dépend de la croissance économique Or, le progrès technique dépend du progrès technique (un progrès technique initial engendre souvent un progrès technique induit)

77 L’investissement productif privé qui permet l’accumulation du capital physique et la mise en œuvre de l’innovation technologique, modernise le stock de capital et est à l’origine de nouveaux apprentissages ce qui conduit à la croissance économique 1) Le rôle central de l’entrepreneur dans la décision d’investir et d’innover La motivation principale de tout entrepreneur est de réaliser des profits.   Pour cela il peut d’une part chercher à réaliser une allocation optimale des facteurs de production utilisés afin de produire au moindre coût et d’accroître ses parts de marché ; pour se faire l’entrepreneur cherche à innover dans les procédés de production et pour cela il doit investir  : acquisition de nouveaux biens d’équipements par exemple lesquels peuvent permettre une nouvelle organisation du travail.

78 Dans le cas d’un investissement s’accompagnant d’une innovation de procédés, deux situations peuvent apparaître : - une rente de monopole c’est le cas lorsque l’entrepreneur profite de son investissement et de son innovation pour vendre le bien moins cher que le prix courant initial du marché (il chasse alors ses concurrents et se retrouve progressivement en monopole). - un sur-profit c’est le cas lorsque l’entrepreneur vend son bien au prix courant alors qu’il le produit à un prix plus bas.

79 De même toujours dans son but de recherche de profit, l’entrepreneur peut investir pour réaliser des innovations de produits afin de pouvoir se différencier et échapper ainsi à la concurrence des autres entreprises. Par le biais de la recherche développement il se fait l’agent perpétuel du changement. Grâce à une innovation de produit, l’entrepreneur est par définition seul sur le marché, il bénéficie donc d’une rente de monopole. Cette situation de monopole peut perdurer tant que l’entrepreneur - innovateur est couvert par un brevet d’invention (durée de 20 ans en général). Un brevet d’innovation étant un titre de propriété qui assure à l’inventeur une protection contre toute imitation et lui réserve l’exclusivité de l’exploitation industrielle. La situation de monopole cesse néanmoins lorsque le processus d’imitation se met en place c’est-à-dire lorsque les concurrents sont en mesure soit d’adopter le même procédé de production, soit d’offrir des biens ou des services substituables ou similaires.

80 En ce qui concerne l’INVESTISSEMENT, on observe qu’en investissant l’entrepreneur participe à la croissance économique, dans la mesure où le capital fixe acquis aujourd’hui permettra de produire plus et mieux demain (le capital fixe est …………………………… de croissance), mais également car la décision d’un entrepreneur d’acquérir du capital fixe incite d’autres entrepreneurs à produire le capital fixe en question (L’investissement est …………………………………………… de la croissance). facteur moteur

81 En ce qui concerne l’INNOVATION, celle-ci n’est possible que si un processus de recherche-développement est mis en œuvre. Dans de nombreux pays le rôle des entrepreneurs privés est particulièrement important dans le financement de la recherche développement. En effet, certains pays ont un financement majoritairement privé : Japon et Corée du Sud (………………….%) Allemagne (……………….%) Etats-Unis (…………………….%) ou encore la France (……………………%) Or, nous le comprenons, la recherche-développement est un facteur fondamental de croissance dans la mesure où elle constitue un élément clé du progrès technique. 75 67 63,5 50,5

82 ACTEUR du progrès technique.
En finalité on remarque donc que dans sa recherche du profit l’entrepreneur est incité à investir et à innover, il est donc un ACTEUR du progrès technique.

83 industrielle de demain
2) Le rôle de l’Etat et des collectivités locales dans le processus de recherche développement L’Etat et les collectivités locales peuvent prendre en charge une partie des dépenses de recherche fondamentale et de recherche appliquée car ce type de recherche coûte cher ; sa rentabilité est incertaine et elle n’est pas immédiate. De plus, la recherche développement dégage des externalités positives non prises en compte par le marché. Dès lors, les entreprises risquent de se mettre en position attentiste (elles jouent les passagers clandestins) . 34 projets pour la France industrielle de demain

84

85 De plus pour inciter les entreprises à innover l’Etat peut :
Mettre en place un système de brevets pour protéger les entrepreneurs innovateurs. subventionner ou diminuer les impôts des entreprises innovantes pour les inciter à se lancer sur de nouveaux marchés (exemple du crédit impôt recherche). Inciter fiscalement les ménages à investir dans les entreprises innovantes

86 ACTEUR du progrès technique.
En finalité on remarque donc que l’Etat en participant de manière directe ou indirecte au processus de recherche développement est un ACTEUR du progrès technique.

87 3) Les investissements en capital physique entraînent une accumulation de connaissances et sont sources d’externalités positives L’économiste américain P. Romer (né en 1951) dans un modèle développé en 1986 a montré que la croissance est liée aux investissements en capital physique car ces derniers vont entraîner une accumulation des connaissances, qui, à son tour, va permettre des externalités positives sources de progrès technique. Plus précisément, quand une entreprise souhaite renouveler son équipement elle va investir dans du capital physique. Or, l’introduction d’une nouvelle machine va impliquer de nouveaux apprentissages et de nouveaux savoir-faire (learning by doing) et de l’expérience (learning by training). Les améliorations techniques faites vont donner l’occasion de poser des problèmes nouveaux afin de toujours progresser (l’augmentation des savoirs et des savoirs faire est un processus cumulatif). L’amélioration des équipements en place va permettre de nouveaux usages, une nouvelle répartition des tâches, un meilleur agencement des technologies, une meilleure maîtrise de la main d’œuvre.

88 Nouveaux savoir-faire
PROCESSUS CUMULATIF Accroissement de l’expérience Nouveaux apprentissages Investissement Meilleur agencement des technologies Nouvelle organisation du travail

89 entraine le progrès technique
Les investissements en capital physique entraînent une accumulation de connaissances (nouveaux savoir-faire, nouveaux apprentissages etc.) et sont donc source d’externalités positives. Le progrès technique entraine le progrès technique

90 Progrès technique initial
4) Les investissements en technologie (capital technologique ou immatériel) contribuent à développer connaissance et inventions Par ailleurs, dans un modèle développé en 1990, P. ROMER montre que la recherche et l’innovation technologique (progrès technique) sont d’autant plus une source de croissance qu’ils sont eux-mêmes source de progrès technique. En effet, les investissements en technologie ne font pas que produire des biens ou des procédés nouveaux (PROGRÈS TECHNIQUE INITIAL) mais contribuent à développer connaissance et inventions (PROGRÈS TECHNIQUE INDUIT) qui deviennent des biens collectifs profitables à toutes les entreprises dans la mesure où la technologie est non rivale (une même connaissance peut être utilisée simultanément par un grand nombre d’agents). Diffusion du progrès technique Externalité positive Progrès Technique induit Progrès technique initial

91 Il est intéressant de constater que la question de la diffusion intersectorielle prend tout son sens lorsque l’on réalise que 75% des dépenses de RD sont réalisées par des secteurs comptant pour moins de 5% du PIB des pays de l’OCDE (aéronautique et aérospatial, informatique et pharmacie). Il y a donc au sein des économies un petit noyau d’activités qui engendrent l’essentiel des gains de productivité. En effet, si l’entreprise innovatrice peut se protéger par un brevet, la connaissance ne reste qu’un bien « partiellement exclusif » car malgré l’existence du brevet, cela n’empêche pas les idées nouvelles de circuler (on parle d’………………………...……… pour les autres entreprises) L’exclusivité protège de la copie servile mais l’inspiration est permise externalités positives

92 entraine le progrès technique
Les investissements technologie contribuent à développer connaissances et inventions, lesquelles se diffusent dans l’ensemble du système économique et social. Le progrès technique entraine le progrès technique

93 B. L’accumulation du capital comme source de croissance, concerne aussi le capital humain
1) Les ménages un agent essentiel dans l’accumulation du capital humain Selon Robert LUCAS, l’accumulation des connaissances résulte d’un comportement volontaire des agents. Cette idée est nouvelle car, avant R. LUCAS, l’accumulation des connaissances n’était qu’un sous-produit automatique de la production.

94 Avantages de la formation
Plus précisément selon R. LUCAS la formation d’un individu peut s’analyser comme une décision et s’apparenter à un investissement en capital humain. La décision d’un individu de se former ou non résulte d’un rapport coût avantage. Coûts de la formation Avantages de la formation Frais de « scolarité » Hausse de la rémunération ultérieure Renoncement aux loisirs Amélioration des conditions de travail Si l’individu considère que les avantages l’emportent sur le coût alors il décide de se former !

95 Ainsi, LUCAS pense que l’individu est un être rationnel qui agit par calcul économique. Le coût de formation est alors un coût d’opportunité, celui des salaires auquel l’individu doit renoncer pendant le temps où il s’instruit et se forme. Comme il veut maximiser son intérêt il va calculer le coût de sa formation (absence de rémunération) et va le comparer à la valeur actualisée de la rémunération supplémentaire que ses compétences plus étendues lui permettront de gagner. Si le cout de la formation est inférieur au rendement escompté de celle-ci l’individu décide de se former. Le stock de capital humain s’accroît donc.

96 ACTEURS du progrès technique.
En finalité on remarque donc qu’en cherchant à se former les ménages sont ACTEURS du progrès technique.

97 2) Le rôle de l’Etat dans le capital humain
L’Etat peut favoriser une massification de l’enseignement par : la Scolarité obligatoire (jusqu’à 16 ans) ; la Scolarité gratuite et le Versement de bourses scolaires ; la mise en œuvre de Zones d’Education Prioritaire (Discrimination positive) ; La diversification des filières Définition de programmes scolaires ambitieux et adaptés aux enjeux économiques, technologiques, sociaux etc. Faciliter / subventionner la formation continue 2) Le rôle de l’Etat dans le capital humain

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99 ACTEUR du progrès technique.
En finalité, on remarque donc que l’Etat en finançant le système éducatif et en favorisant la formation professionnelle est un ACTEUR du progrès technique.

100 3) L’accumulation du capital humain comme source d’externalités positives
D’autre part, comme dans le modèle de P. ROMER il existe un processus cumulatif dû à la présence d’externalités positives. Les salariés qui n’ont pas suivi de formation vont néanmoins voir leurs connaissances s’accroître au contact des salariés mieux formés qu’eux (effet d’apprentissages ; conseils etc.).

101 entraine le progrès technique
En finalité on remarque que la formation d’un individu est à l’origine d’externalités positives favorables à la croissance. Le progrès technique entraine le progrès technique

102 C. L’accumulation du capital comme source de croissance, concerne aussi le capital public
L’Etat par le biais de la politique dite structurelle a un rôle fondamental à jouer dans la productivité des entreprises et finalement le développement de la compétitivité du pays et l’attractivité du territoire en prenant en charge les monopoles naturels .

103 ACTEUR du progrès technique.
En finalité on remarque donc que l’Etat en développant certains services publics et en prenant en charge certains monopoles naturels est un ACTEUR du progrès technique.

104 D. La croissance économique provient du progrès technique, mais le progrès technique provient de la croissance La croissance favorise le « learning by doing » ou « effet d’apprentissage » : plus on produit, plus on apprend à produire de manière efficace. En produisant, on acquiert en particulier de l'expérience, qui accroît la productivité des travailleurs mais aussi des firmes (Adam Smith). La croissance favorise l'accumulation du « capital humain », c'est à dire les compétences possédées par la main d'œuvre et dont dépend sa productivité. En effet, plus la croissance est forte, plus il est possible d’investir dans le niveau éducatif à la fois pour l’Etat mais aussi au niveau des ménages. Or, une population mieux éduquée diffuse plus rapidement les connaissances et acquiert plus vite la maîtrise des nouvelles technologies. La croissance permet à l’Etat comme aux entreprises d’investir et plus précisément de financer des infrastructures (publiques ou privées) qui la stimulent. La création de réseaux de communication efficaces favorise, par exemple, l'activité productive. De même, la croissance permet les ressources nécessaires à de vastes programmes de R-D.

105 Si le progrès technique entraîne la croissance
LA CROISSANCE ENTRAINE EGALEMENT LE PROGRES TECHNIQUE

106 IV. LE ROLE DES INSTITUTIONS ET DES DROITS DE PROPRIETE DANS LA CROISSANCE ECONOMIQUE
A. L’Etat doit veiller à mettre en place des institutions politiques, financières et monétaires stables L’Etat doit veiller à la stabilité des institutions politiques afin que les individus et les entreprises aient envie de parier sur l’avenir. A contrario, l’instabilité politique, les guerres ou l’existence d’un système politique gangréné par la corruption sont des freins à la croissance. L’Etat doit impulser la mise place et veiller au maintien d’un système monétaire stable et efficace. A contrario, les kracks boursiers, les crises monétaires ou financières sont des freins à la croissance.

107 B. Mais également des institutions « créatrices de marché »
En l’absence d’institutions les marchés n’existent pas ou fonctionnent très mal. Un cadre réglementaire et un système judiciaire qui permettent le respect des droits de propriété et offrent un avantage aux inventeurs – par exemple via les brevets – assurent aux entrepreneurs efficaces qu’ils conserveront leur profit et les incitent à innover et donc nécessaire

108 Selon D. Rodrik et A. Subramanian, il faut aussi mettre en place trois autres types d’institutions pour tout à la fois soutenir la dynamique de croissance, renforcer la capacité de résistance aux chocs, faciliter une répartition des charges socialement acceptable en cas de chocs. Il s’agit : - Des institutions de réglementation des marchés, qui s’occupent des effets externes, des économies d’échelle et des informations imparfaites ; ce sont, par exemple, les organismes de réglementation des télécommunications, des transports et des services financiers. - Des institutions de stabilisation des marchés, qui garantissent une inflation faible, réduisent au minimum l’instabilité macroéconomique et évitent les crises financières ; ce sont, par exemple, les banques centrales, les régimes de change et les règles budgétaires. - Des institutions de légitimation des marchés, qui fournissent une protection et une assurance sociales, organisent la redistribution et gèrent les conflits ; ce sont, par exemple, les systèmes de retraite, les dispositifs d’assurance chômage et autres fonds sociaux.


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