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Christian Granier et Gérald Plomby

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Présentation au sujet: "Christian Granier et Gérald Plomby"— Transcription de la présentation:

1 Christian Granier et Gérald Plomby
Compassion Réunion préparée avec Christian Granier et Gérald Plomby 1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts / Prise de vue: De la compassion à la source de la morale (Rousseau et Schopenhauer) De l’ambivalence de la compassion (Aristote) Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question. 4. En guise de conclusion Tentative de synthèse de la saison

2 Étymologie et définitions
Compassion vient du latin compassio de cum, avec et pati, souffrir. Equivalent exact du mot ‘’sympathie’’ d’origine grecque : sentiment qui nous porte à partager les épreuves d’autrui. Définitions : Larousse internet : Sentiment de pitié qui nous rend sensible aux malheurs d'autrui ; pitié, commisération. Synonymes : altruisme, sympathie, apitoiement, commisération, miséricorde, pitié. Contraires : Cruauté, dureté, froideur, indifférence, inhumanité, insensibilité, sécheresse. Dictionnaire philosophique d’André Comte-Sponville : C’est souffrir de la souffrance de l’autre. Très proche en cela de la piété, mais sans l’espèce de condescendance que cette dernière, presque inéluctablement, comporte ou suggère. C’est la pitié entre égaux. Quand la pitié est un sentiment qui ne connaît que la tristesse, la compassion est une vertu qui sait aussi se réjouir.

3 Notions / Concepts / Prise de vue
De la compassion à la source de la morale : Jean-Jacques Rousseau ( ) : Le sentiment de compassion est pour JJR à l’origine de la possibilité d’un lien social entre les hommes. L’idéal d’un bonheur partagé peut alors librement s’édifier à partir de ce lien et constituer une alternative à l’appétit de domination. Schopenhauer ( ) : Ce qui est pour Rousseau à la racine du droit le plus primitif deviendra pour Schopenhauer l'expérience fondatrice de la morale. La compassion est indissociable de la sensibilité, puisqu'il faut que soit donnée à voir la souffrance, pour que naisse chez celui qui en est le témoin ce sentiment profond d'identification. Sa puissance vient du fait qu'il ne s'agit aucunement d'une réflexion d'ordre conceptuel mais bien d’une expérience que je ne commande pas, et qui tend à fusionner mon intérêt propre à celui d'autrui. Pour Schopenhauer (contre Kant pour qui la morale est un concept qui s’impose de façon abstraite) la compassion en tant qu'expérience quotidienne et spontanée, est le véritable fondement de la morale. Ce qui met l'injonction morale à la portée de tout individu. Pour être universel, le fondement de la morale ne doit en effet pas réclamer le détour de médiations complexes ou de l'abstraction. On trouve la même idée chez Rousseau, lorsqu'il fustige la nécessité d'être « un grand raisonneur et un profond métaphysicien » pour parvenir à entendre la loi naturelle. De l’ambivalence de la compassion : Pour Aristote ( ) : D’une part la pitié est une passion triste, une souffrance. A quoi bon augmenter des nôtres les souffrances d’autrui ? Mais n’est-ce pas précisément à l’égard de la tristesse que pitié et compassion cessent de se confondre ? D’autre part, la compassion peut être blessante, offensante ou même cruelle. Si la générosité a besoin de la souffrance et de la misère pour s’exercer, ne lui arrive-t-il pas de l’entretenir tout en la déplorant ?

4 QUESTIONS Compassion : pitié ou sympathie ?
La générosité a-t-elle besoin de compassion ? Compassion : qualité ou vertu ?

5 Compassion : pitié ou sympathie ?
Animation Gérald Plomby Que partage-t-on selon le cas ? De quelle façon, dans quel état d’esprit le fait-on ?

6 1. Compassion : pitié ou sympathie ?
N’y a-t-il pas quelque chose de condescendant dans la pitié qui n’existe pas dans la compassion ? N’est-ce pas comme si la pitié devait s’exercer de haut en bas ? Du bien portant au nécessiteux et non d’égal à égal ? N’est-ce pas pour cela que la pitié est un sentiment qui ne connait que la tristesse, alors que la compassion sait aussi se réjouir ? N’y a-t-il pas quelque condescendance et tristesse dans la pitié alors que la compassion s’exercerait d’égal à égal de façon plus sereine ? Sympathie ? Avoir de la sympathie n’est-ce pas sentir avec, ensemble ou de la même façon ? Si en grec sympathie dit la même chose que compassion, cela n’en fait pas pour autant en français un synonyme. La sympathie n’est-elle pas plus plaisante que la compassion (essentiellement tournée vers la souffrance) parce qu’elle peut s’éprouver de façon neutre, dans la joie et la tristesse ? Mais n’est-elle pas aussi plus équivoque dès lors que si toute souffrance mérite compassion comment toute joie pourrait-elle mériter sympathie ? N’est-ce pas concernant le partage de la joie que sympathie et compassion divergent ? « Qui voudrait partager la joie du méchant ou du tortionnaire ? » s’interroge ACS. Si la sympathie est plus plaisante et plus joyeuse que la compassion, n’est-elle pas aussi plus équivoque ? La compassion ne se situe-t-elle pas quelque part entre pitié et sympathie : Moins condescendante et plus sereine que la pitié, la compassion n’est-elle pas ainsi plus proche de la sympathie ? Tournée comme elle en priorité vers la souffrance, la compassion n’est-elle pas en cela plus proche de la pitié ? 6

7 La générosité a-t-elle besoin de compassion ?
Animation Christian Granier Générosité et compassion; quelles similitudes ? Quelles différences ? Sont-elles interdépendantes ?

8 2. La générosité a-t-elle besoin de compassion ?
Etre généreux, n’est-ce pas la disposition à donner avec largesse ? La générosité n’est-elle pas la conséquence de l’ouverture de soi à autrui ? Etre généreux n’est-ce pas surmonter sa peur de manquer ? La générosité n’est-elle pas en effet d’autant plus vertueuse que l’on dispose de moins ? En fin de compte, être généreux n’est-ce pas parvenir à surmonter son égoïsme, à se libérer de soi aussi bien dans la joie que dans la souffrance ? Etre généreux n’est-ce pas parvenir à se libérer de soi pour s’ouvrir à autrui aussi bien dans la joie que dans la souffrance ? Compassion ? Compatir, c’est souffrir de la souffrance de l’autre. Faute de parvenir à surmonter son égoïsme pour s’ouvrir à autrui, comment cela pourrait-il être possible ? En cela, la compassion n’est-elle comparable à la générosité ? Mais comment pourrait-elle s’y réduire dès lors que la compassion est un sentiment et la générosité un acte ? La similitude entre compassion et générosité ne se limite-t-elle pas à l’ouverture à autrui ? Pourquoi aurais-je besoin de compatir pour être généreux dès lors que je peux très bien l’être dans la joie sans qu’il soit nécessaire de partager la moindre souffrance ? Mais comment pourrais-je être généreux si je ne suis pas capable de compassion ? Ne pourrait-on pas dire que si la générosité n’a pas strictement besoin de la compassion qu’elle y prédispose ? 8

9 Compassion : qualité ou vertu ?
Qu’est-ce qu’une vertu (un sentiment ou un devoir, un effort) ? Compassion : sentiment ou vertu , ou les deux à la fois ?

10 3. Compassion : qualité ou vertu ?
« La vertu d’un couteau est de couper, … et la vertu d’un être humain est de vivre et d’agir humainement » dit Comte-Sponville. La vertu n’est-elle pas l’effort pour se bien conduire ? « On ne naît pas vertueux, on le devient » disait Aristote. Ne le devient-on pas par cet effort joyeux à faire le bien pour son bien et celui de l’humanité ? Mais qu’est-ce que le bien ? Alors que les Grecs tenaient le courage pour une vertu cardinale, Voltaire lui en doutait : « Le courage n'est pas une vertu, mais une qualité commune aux scélérats et aux grands hommes. » disait-il. N’y a-t-il pas que la morale pour faire la différence entre le courage des scélérats et celui des héros. Entre une simple qualité ou aptitude et une vertu ? Or la morale qu’est-ce que c’est, si ce n’est, d’une façon ou d’une autre une forme de désintéressement ? Un oubli de soi pour une cause plus haute ? Ou plus simplement un certain oubli de soi au profit des autres ? « Etre vertueux », est un effort permanent pour se bien conduire. C’est tendre vers son bien qui est aussi celui de l’humanité et par là le réaliser disait Spinoza. Cela ne suppose-t-il pas nécessairement un certain oubli de soi au profit des autres ? Compassion : sentiment ou vertu ? La qualité ou l’aptitude qui consiste à souffrir des souffrances de l’autre est-elle un sentiment ou une vertu ? Si la compassion se ressent et ne se commande pas, en tant que tel, n’est-elle pas plutôt un sentiment ? Si la compassion en tant que telle n’est pas un devoir puisque ce ne peut être un devoir de l’éprouver, en revanche, développer en soi la capacité de compatir n’est-il pas un devoir comme l’explique Kant ? N’est-ce pas pour cette raison qu’on peut penser avec Kant que la compassion est aussi une vertu (un effort, une puissance, une volonté d’excellence ) ? La compassion n’est-elle pas à la fois un sentiment et une vertu, une tristesse et une puissance d’agir pour le bien de l’humanité? A la fois sentiment et vertu, n’est-ce pas pour cette raison s’interroge ACS que Rousseau et Schopenhauer ont vu en la compassion le fondement de la morale; ce qui permet de passer de l’ordre affectif à l’ordre éthique ? 10

11 qu’il se réjouisse du bonheur d’autrui et s’attriste de son malheur »
En guise de conclusion «  La compassion est l’amour en tant qu’il affecte l’homme de telle sorte qu’il se réjouisse du bonheur d’autrui et s’attriste de son malheur » dit Spinoza Si la compassion n’est pas tout à fait de l’amour, ni même de la générosité, comment l’un comme l’autre sauraient-ils advenir dans un cœur incapable de compassion ?

12 Bonnes vacances à tous ! Rendez-vous à la rentrée d’octobre
A la Maison des Savoirs d’Agde : « Optimisme-pessimisme » mardi 11 octobre « Devoir » mardi 8 novembre « Philosophie » mardi 13 décembre Ou à la MAM de Béziers : « Doit-on tout pardonner ? » mercredi 7 décembre Toutes les informations et documents sont disponibles sur : 12


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