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Michèle Ivars, Alexandre Corréard

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Présentation au sujet: "Michèle Ivars, Alexandre Corréard"— Transcription de la présentation:

1 Michèle Ivars, Alexandre Corréard
Générosité Réunion préparée avec Michèle Ivars, Alexandre Corréard et Michel Rumeau 1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts : La générosité chez Descartes Générosité / Altruisme / Principe de plaisir Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question. 4. En guise de conclusion

2 Étymologie et définitions
Générosité vient du latin generositas (« bonne race » / noblesse / magnanimité) Generositas vient de genus (genre, d’où gène/génétique) Définitions : Le Robert : Qualité d’une âme fière, bien née ; sentiment de l’honneur qui porte aux actions nobles et courageuses. Qualité qui élève l’homme au dessus de lui-même et le dispose à sacrifier son intérêt personnel, son avantage à celui des autres, à se dévouer pour son prochain. Disposition à donner plus qu’on est tenu de le faire. Synonymes : altruisme, bienfaisance, bonté, charité, désintéressement, dévouement, magnanimité, munificence, philanthropie, prodigalité. Dictionnaire de philosophie Godin : Disposition à donner avec largesse ; grande ouverture à autrui. Noblesse de sentiment, magnanimité, conscience de notre grandeur humaine (sens conforme à l’étymologie)

3 Notions/concepts Chez Descartes, la générosité consiste en ce que chacun sait qu’il doit faire le meilleur usage de sa volonté et qu’en cet usage résident ses seuls vrais mérites. De plus, le fait que chacun expérimente par sa propre vie que la volonté peut faillir, inspire à tout homme une certaine indulgence à l’égard d’autrui. Générosité / Altruisme / Principe de plaisir / Egoïsme : Etre altruiste , « c’est vivre pour autrui » disait Auguste Comte. C’est de la générosité en plus fort ou en plus viscéral. C’est, pour le moins, tenir compte des intérêts de l’autre plus que des siens propres. Certains diront que générosité et altruisme (par ex l’abbé Pierre) ne sont pas contraire à l’égoïsme puisque ceux qui donnent en tirent un certain plaisir. Mais cela en récuse-t-il pour autant l’altruisme ? Trouver son plaisir dans le plaisir de l’autre, ne serait-ce pas plutôt la définition même de l’altruisme? La vraie générosité tenant de l’admiration, de l’amour (de soi et des autres) et de la joie est, selon Descartes, la clef de toutes les vertus. On ne sort pas du principe de plaisir, ni de l’égoïsme : « Certains s’y enferment quand d’autres, sans en sortir, y trouvent le secret de la liberté. » dit ACS.

4 QUESTIONS Peut-on être généreux sans être libre ?
Peut-on être généreux sans être courageux ? Peut-on être généreux sans aimer ?

5 L’égoïste est-il libre ? Peut-on être généreux sans le vouloir ?
Peut-on être généreux sans être libre ? Animation Michèle Ivars L’égoïste est-il libre ? La générosité et la liberté sont-elles innées ou bien se conquièrent-elles ? Peut-on être généreux sans le vouloir ?

6 1. Peut-on être généreux sans être libre ?
L’égoïste est-il libre ? Etre égoïste, c’est ne savoir penser qu’à soi et n’agir que pour soi. Comment l’égoïste pourrait-il être libre puisqu’il est avant tout captif de lui-même ? Vaincre en soi tout ce qui n’est pas libre (sa petitesse, sa peur, son avidité... la plupart des passions), n’est-il pas une condition nécessaire pour être généreux ? On ne peut donner que ce qu’on possède à condition de ne pas en être possédé. Cette évidence ne suppose-t-elle pas une certaine libération de soi pour être généreux ? Etre généreux est-ce donner librement, volontairement ? Toute volonté est puissance de choix. Sans la liberté de choisir, quelle volonté pourrait s’exercer ? Est-ce à dire, comme le pensait Sartre, que nous soyons condamnés à être libres ? Ou, au contraire, à exercer notre volonté pour nous libérer, si l’on estime que : l’égoïsme est plutôt inné, la générosité plutôt acquise par la volonté de se libérer de soi (en dépit de l’étymologie). De même qu’on peut penser qu’on ne naît pas libre, mais plutôt prisonnier de son ego, la générosité n’est-elle pas l’expression de la volonté de libération de soi ? N’est-il pas impossible d’être généreux si l’on est captif de soi ? La générosité n’est-elle pas une conquête, une volonté de libération de soi : le surpassement de son égoïsme ?

7 Peut-on être généreux sans être courageux ?
Animation Alexandre Corréard Le courage est-il toujours une vertu ? Faut-il du courage pour donner ? La générosité est-elle une conquête ? Si oui, sur qui ?

8 2. Peut-on être généreux sans être courageux ?
Le courage en tant que tel est-il une vertu ? Vertu cardinale de l’antiquité : « Le courage est la vertu qui permet d’affronter le danger, la fatigue, la souffrance, qui surmonte la peur, la plainte ou la paresse » dit ACS. Etymologiquement, courage vient de coeur. Vertu vient de virtus, la puissance, la force. Dépouillé de son sens moral, vertu signifie la puissance d’être et d’agir. Est-ce à dire que, sans courage, aucune vertu morale ne pourrait être ? Autrement dit, que toutes les autres vertus, sans le courage, seraient incomplètes ? Le courage ne peut-il pas servir au pire, notamment s’il ne sert pas une autre vertu ? Sans courage, quelle vertu pourrait-elle se suffire ? Ne faut-il pas du courage pour être généreux ? Etre généreux, c’est donner, c’est donc prendre le risque de manquer soi-même, ce qui suppose que l’on surmonte sa peur ( la générosité n’est-elle pas d’autant plus vertueuse que l’on dispose moins ?) Chez Corneille, générosité et courage sont à peu près synonymes. La générosité est la vertu du don pouvant aller jusqu’au don de soi, à la magnanimité, voire au sacrifice. Donner, n’est-ce pas prendre le risque de manquer soi-même ? Comment pourrait-on être généreux sans le courage de vaincre sa peur de manquer ? La générosité n’est-elle pas d’abord une conquête, une victoire sur soi ? Toute conquête ne nécessite-t-elle pas du courage ?

9 Peut-on être généreux sans aimer ?
Peut-on vraiment aimer sans donner ? Quand on aime, la question de la générosité se pose-t-elle ? N’est-ce pas précisément quand nous manquons d’amour que la question se pose ?

10 3. Peut-on être généreux sans aimer ?
Peut-on aimer sans donner ? « L’amour est une joie qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure » disait Spinoza. Dans la joie d’aimer, n’est-il pas naturel et à la portée de n’importe qui de donner ? Est-il nécessaire, par exemple, d’être généreux pour donner à ses enfants? De vrais amis, remarquait Montaigne, « ne se peuvent ni prêter, ni donner rien, tout étant commun entre eux. » Pourquoi faudrait-il être vertueux pour donner à ceux qu’on aime, si, quelque part, cela revient à donner à soi-même ? Quand on aime, donner est naturel. Il paraît donc impossible d’aimer vraiment sans donner. Quand l’amour est là, il n’est donc pas nécessaire d’être généreux pour donner. Peut-on être généreux sans aimer ? Si donner, quand on aime, ce n’est pas de la générosité; est-ce à dire qu’être généreux, c’est donner quand on n’aime pas ? Si nous étions tout amour, la question de la générosité ne se poserait même pas. « Nous aimons l’amour, et nous ne savons pas aimer : la morale naît de cet amour et de cette impuissance » dit ACS Etre généreux, c’est donner comme si nous aimions. La générosité n’est pas l’amour, c’est la vertu du don qui, comme toutes les vertus, ne fait qu’ y tendre. N’est-ce pas précisément quand l’amour manque que la question de la générosité se pose ? Etre généreux est une vertu qui, comme toute vertu, tend à compenser notre manque d’amour. N’est-ce pas, parce qu’à la fois, nous manquons d’amour et que nous aimons l’amour, que nous éprouvons le besoin d’être généreux ? Etre généreux, n’est-ce pas donner sans aimer au nom de l’amour ?

11 Jointe au courage, elle peut-être héroïsme.
En guise de conclusion La générosité, comme toutes les vertus est plurielle, dans son contenu comme dans les noms qu’on lui prête ou qui servent à la désigner : Jointe au courage, elle peut-être héroïsme. Jointe à la justice, elle se fait équité. Jointe à la compassion, elle devient bienveillance. Jointe à la miséricorde, la voilà indulgence. Mais son plus beau nom est son secret, que chacun connaît : jointe à la douceur, elle s’appelle bonté. André Comte-Sponville : Petit traité des grandes vertus (générosité)

12 Toutes les informations et documents sont disponibles sur :
Prochaines réunions • Mardi 13 janvier « Culpabilité » • Mardi 10 février « Intelligence » • Mardi 10 mars « Révolte » Toutes les informations et documents sont disponibles sur :

13 Bonnes fêtes de fin d'année !


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