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Dr Mary EVANS Service du Pr JEHEL Université Antilles-Guyane

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Présentation au sujet: "Dr Mary EVANS Service du Pr JEHEL Université Antilles-Guyane"— Transcription de la présentation:

1 Dr Mary EVANS Service du Pr JEHEL Université Antilles-Guyane
Psychologie médicale Dr Mary EVANS Service du Pr JEHEL Université Antilles-Guyane

2 Annonce de la maladie et mécanismes de défense et stratégies de coping

3 PLAN Introduction 1- Réaction à la maladie selon les différentes phases 2- Exemple de mécanismes de défenses 3- Stratégie de coping

4 introduction Théorie psychanalytique : mécanismes de défense
Théorie cognitivo-comportementale : le « coping »

5 Evolution des concepts et leur chevauchement
Opposition problématiques (conscient vs. Inconscient, volontaire vs. Involontaire, rigide vs. Flexible, conflit interne vs. Adaptation à la réalité, psychopathologie vs. bien-être et santé mentale) Ces concepts s’entremêlent plus qu’ils ne s’opposent: un comportement peut être conscient et involontaire ou inconscient et volontaire Coping et défense portent tous deux sur la maitrise et la lutte des évènements extérieurs Le coping et les défenses évoluent tous les deux avec l’expérience

6 1- Reaction à la maladie selon les différentes phases

7 Annonce de la maladie: le choc!
Culpabilité, injustice, révolte… La maladie représente une rupture, une irruption dramatique qui défie la raison La perte d’équilibre due à cette annonce doit être contrebalancée par les mécanismes de défense Réactions variables des individus face au stress : plus ou moins rationnelle Connaitre et respecter ses moyens de défenses tant qu’ils ne compromettent pas le devenir du malade

8 Stades d’acceptation de la maladie
le 14/04/11

9 INPES

10 Phase des premiers symptômes
Nouvelle réalité physique Nouvelles perceptions Délais de prise en charge Déni de la réalité Peur des examens Image de soi Peur d’une maladie grave

11 Phase de diagnostic Pic de la détresse , révolution psychologique
Sentence de mort, préoccupations existentielles, période de 3 mois en moyenne Peur, anxiété, dépression Alternance de déni et acceptation Réaction de fuite vers les médecines parallèles

12 Phase de traitement Univers médicalisé et inconnu Anticipation
Acceptation plus ou moins rapide du traitement Traitement chirurgical Réaction aigue Information claire Traitement chimiothérapique Effets secondaires anticipatoires stigmatisante Traitement radiothérapeutique Effets secondaires

13 Phase de rémission et de guérison
Le patient peut se sentir perdu, abandonné Peur de la rechute et vulnérabilité État de « survivant »: enthousiasme et anxiété Séquelles imposent une réadaptation Réinsertion familiale et professionnelle

14 Phase de la rechute Replonge dans le crise vécue lors du diagnostic
Révolte Peut être accompagnée d’une détérioration générale

15 La phase pré-terminale et terminale
Obtenir le droit de mourir Désinvestissement progressif Mourir: Peur de la séparation Peur de laisser les autres démunis Résoudre les problèmes concrets Peur de la douleur et la souffrance Accompagnement des familles, des équipes Soins palliatifs : soigner la douleur

16 2- exemples de mécanismes de défense

17 Mécanismes de défense Inconscient
Refoulent, dénient et modifient la réalité extérieure Maintiennent les affects dans des limites raisonnables au cours de perturbation émotionnelle soudaine Pas de consensus sur le nombre de mécanismes de défense Processus psychologiques automatiques qui protègent de l’anxiété et des facteurs de stress/dangers internes ou externes : ♦ Certains de ces mécanismes sont considérés comme adaptés mais leur inflexibilité leur intensité disproportionnée leur surgénéralisation peuvent les rendre inadaptés ♦ La projection, le clivage, le passage à l’acte… sont presque toujours inadaptés

18 Différents mécanismes de défense
Défense psychotique : projection délirante, distorsion, déni psychotique Défense immature : projection, hypochondrie, agressivité passive, activisme, dissociation Défense névrotique : refoulement, déplacement, isolation des affects, formation réactionnelle Défense mature : sublimation, altruisme, répression, anticipation, humour

19 Les études empiriques des mécanismes de défense
Les rôles du sexe, de l’environnement, des événements de vie et des troubles psychiatriques Peu de variation des styles de défenses selon le sexe pour les populations non pathologiques Les filles utilisent des défenses plus matures que les garçons Les défenses immatures diminuent avec l’âge Les conflits: renforcent l’usage des défenses immatures L’emploi de défenses matures réduit le risque des troubles dépressifs suite à des événements traumatisants, réduit le niveau de stress posttraumatique, réduit le nombre de symptômes posttraumatiques

20 Mécanismes de défense La REGRESSION : retour à un fonctionnement infantile archaïque (dépendance, passivité, émotivité). ♦ Peut être un mécanisme adaptateur vis-à-vis des soins ♦ ou être un syndrome d’abandon face à la maladie

21 Mécanismes de défense La NEGATION :
♦ mécanisme d’urgence qui vient bloquer une vérité insoutenable (ex: un amputé, ne pouvant prendre conscience de la perte d’un membre, abonde en détails de ses exploits sportifs passés). ♦ elle sert à neutraliser l’angoisse de mort ♦ elle peut être partielle

22 Mécanisme de défense inadapté: le déni
Refuser de reconnaître les aspects douloureux de la réalité alors que cela semble évident à une personne extérieure Exclusion active et inconsciente de certaines informations hors de l’attention Ce n’est pas un évitement conscient, volontaire et transitoire (comme la répression et l’évitement adaptatif pour se préparer à l’annonce d’une mauvaise nouvelle) A des formes plus ou moins extrêmes de déni et d’évitement, mais dans tous les cas: Exclusion active du champ de la conscience Absence de retour d’informations pour faire face Refus de l’information à laquelle on est confronté

23 Mécanismes de défense Le clivage, l’introjection et la projection
♦ modifient la perception de soi et les rapports avec l’extérieur ♦ peuvent expliquer l’apparition de symptômes dépressifs ou « paranoïaques » chez les patients ayant une personnalité fragile.

24 LE CLIVAGE Protège l’intégrité du moi en séparant les bons sentiments des mauvais, et aussi en idéalisant les « bons sujets » tout en dévalorisant fortement les « mauvais sujets » Le sujet ne peut intégrer les « bons et mauvais » aspects d’une situation ou d’une personne Le clivage est associé au déni : quand il passe d’un état à l’autre, le sujet dénie l’état antérieur.

25 LA PROJECTION Mécanisme par lequel sont attribués à autrui des désirs ou des sentiments que la personne refuse de reconnaître comme les siens Le sujet attribue à tort à autrui ses propres sentiments, impulsions ou pensées inacceptables

26 L’INTROJECTION Mécanisme par lequel le sujet fait passer, sur un mode fantasmatique, du « dehors » en « dedans », des objets et des qualités inhérentes à des objets/personnes. Ce mécanisme est voisin de l’identification. Ex dans la deuil: Abraham (psychanalyste) La perte réelle d'un objet est également temporairement suivie d'une introjection de la personne aimée, le deuil écrit-il : contient une compensation: l'objet aimé n'est pas perdu car maintenant je le porte en moi et ne le perdrai jamais[

27 Un mécanisme pathologique: la dissociation
Le groupe d’activités mentales se sépare du courant principal de la conscience Entité séparée Différents degrés: Amnésie psychogène Fugue psychogène Dépersonnalisation Déréalisation

28 AUTRES MECANISMES DE DEFENSE DU MOI
Le refoulement : réponse aux conflits émotionnels ou aux facteurs de stress « en expulsant de sa conscience des désirs, des pensées ou des expériences perturbantes ». Le déplacement : réponse aux conflits et aux stress « en transférant un sentiment ou une réaction d’un objet à un autre objet substitutif (habituellement moins menaçant) ».

29 AUTRES MECANISMES DE DEFENSE DU MOI
L’isolation : réponse aux conflits et aux stress « en séparant les idées des sentiments qui leurs étaient initialement associés. Le sujet perd ainsi le contact avec les sentiments associés à une idée donnée, alors qu’il reste conscient des éléments cognitifs qui l’accompagnent (ex: détails descriptifs) ». La rationalisation : Facilite l’expression consciente. Le sujet dissimule ses pensées, actes ou sentiments, derrière des explications rassurantes / complaisantes mais erronées.

30 LA SUBLIMATION Donne à la souffrance une valeur positive
Canalise les sentiments ou impulsions potentiellement inadaptées vers des comportements socialement acceptables Une pulsion est dite sublimée quand elle est dirigée vers un but socialement valorisé Dépassement de l’infirmité, de la maladie, du handicap par une réalisation socialement reconnue. Ex: s’investir dans des associations d’aide au malades; aider les autres malades ou handicapés

31 L’humour Souligner les aspects amusants ou ironiques, les conflits ou situations de stress Appliqué à soi-même et non pas au dépens des autres (ironie ou sarcasme, dévalorisation de l’autre) C’est un refus de se soustraire, les pensées pénibles pour soi Régule les affects perturbants pour produire du plaisir Le moi rejette la souffrance et adopte une attitude triomphante pour affirmer son invulnérabilité Défi du plaisir face à la souffrance et aux difficultés

32 3- les stratégies de coping

33 Le coping Processus soumis à l’apprentissage
Lazarus et Folkman Processus soumis à l’apprentissage Centré sur les résolutions de problème Attaque, évitement… Centré sur l’émotion Relaxation, humour, expressions des émotions Facteurs à considérer pour évaluer l’efficacité: L’anxiété ou la dépression causée par l’événement La durée La possibilité de maîtriser l’événement

34 Les stratégies générales de coping
Coping centré sur le problème – vise à réduire les exigences de la situation et/ou à augmenter ses propres ressources pour mieux y faire face Coping centré sur l’émotion – tentatives pour réguler les tensions émotionnelles induites par la situation Minimisation de la menace, réévaluation positive, auto-accusation, évitement-fuite, recherche de soutien émotionnel Coping centré sur le soutien social – efforts pour obtenir la sympathie et l’aide d’autrui

35 Différents moyens… Centré sur le problème Centré sur les émotions
Planification Confrontation Soutien social Centré sur les émotions Distanciation Évitement et échappement Self control Acceptation des responsabilités Réappréciation positive

36 L’efficacité des stratégies de coping
Il est plus fonctionnel de recourir à une stratégie de coping, quelle qu’elle soit, qu’à aucune. Un coping centré sur le problème réduit la tension subie par l’individu en corrélant négativement avec l’anxiété et la dépression. Les stratégies émotionnelles sont très généralement nocives et associées à des issues dysfonctionnelles.

37 Evaluation du coping Ways of coping checklist
Ways of coping questionnaire Échelle de Vitaliano Coping inventory of stressfull situations

38 conclusion le 14/04/11

39 CONCLUSION Tous ces mécanismes permettent au malade de sauvegarder son homéostasie face à la maladie Respecter les mécanismes de défense (adaptés) du malade Plus la défense est massive, plus il faut l’aborder avec tact et patience Garder la position d'évaluation de la qualité des mécanismes de défense Repérer des réactions qui pourraient être un obstacle a l'accès ou le maintien des soins

40 le 14/04/11

41 La souffrance psychique

42 Souffrance Approche psychologique de la douleur Douleur et souffrance
Quels modèle psychologique de la douleur? Psychologie clinique et douleur Psychologie de la santé et douleur Douleur et souffrance Les enquêtes anthropologiques sur la douleur Douleur et souffrance: la modification du rapport au monde Les modifications du rapport aux autres: comment aider l’autre souffrant? La souffrance la plainte et l’écoute La souffrance de quelqu’un L’insistance d’une parole La place des soignants? L’offre d’écoute, l’expérience d’une hospitalité

43 Approches psychologiques de la douleur
1974: international association for the study of pain Définition de la douleur: « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en des termes évoquant une telle lésion » Phénomène complexe  organique + psychologique L’individu est au premier plan: SUBJECTIF!

44 Approches psychologiques de la douleur
Facteur temporel: douleur aigüe ou chronique Douleur aigüe: signal d’alarme ex: brulure indique la présence d’une lésion soins Douleur chronique: plus de 3 mois Ex: lombalgies ou céphalées Même conséquence psychosociale que la maladie chronique 3 mécanismes générateurs de douleur Excès de stimulation nociceptive Dysfonctionnement du système nerveux Difficultés sociales et psychologiques Nécessité d’une approche psychologique en parallèle aux investigations médicales Dès 1960 consultations pluridisciplinaires aux USA

45 Deux modèles psychologiques de la douleur
Psychologie clinique: « étude de l’individu en situation » Le sujet dans sa singularité, « dans la vie de tous les jours » En France, beaucoup de psychanalyse, pays anglo-saxon: plus éclectique ≠ Psychologie expérimentale Étude de sujet « de laboratoire » dans conditions expérimentales Psychologie de la santé Intérêt pour les facteurs psychosociaux (environnementaux, dispositionel ou transactionnel) qui protègent ou fragilisent les individus Études des chemins qui mènent de la santé à la maladie

46 Psychologie clinique et douleur
Douleur peut entraver le fonctionnement psychologique Avec désinvestissement de l’ensemble du corps + surinvestissement de la zone douloureuse Passé un temps de sidération traitement de l’angoisse: modification des représentations mentales de la zone douloureuse, tentative de maitrise, de contrôle Scénarii plus ou moins défaitistes sur l’origine de la douleur ou de son maintien Remaniement psychique: modifications des rapports aux autres Attitude de repli ou conduites régressives Dépendance vis-à-vis de l’entourage et des soignants Position infantile et recherche de secours physique et affectif

47 Douleur et traumatisme
Pas de théorie psychanalytique, mais plusieurs réflexions cliniques et théories Liens complexe entre traumatisme et douleur La douleur intense ou chronique peut entrainer un traumatisme Les conflits psychologiques en lien avec un traumatisme peut entrainer des tableaux cliniques de douleurs d’allures organiques Douleur chronique et traumatisme Phénomènes psychologiques intenses et traumatiques peuvent causer des douleurs chroniques sine materia Dans le traumatisme, l’image de soi est attaquée ce qui entraine un sentiment de perte

48 Douleur et hypochondrie
« Maladie imaginaire » Authentique douleur morale Recherche dans le corps les causes des troubles psychologiques Relation ambigüe avec la médecine Porteur d’une plainte somatique qui nécessite une écoute psychologique La douleur est une plainte classique de l’hypocondrie

49 Psychologie de la santé et douleur
Douleur et maladie chronique  émotions désagréables (colère, tristesse, peur, anxiété) Psychologie de la santé: rend compte des principales réactions psychologiques pour évaluer les actions thérapeutiques Maladie= stresseur auquel il faut s’adapter Stress (selon Lazarus et Folkman) = « transaction particulière entre un individu et une situation dans laquelle celle-ci est évaluée comme débordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien être »  Les évènements de vie n’ont pas le même impact Selon les individus les évènements n’ont pas le même retentissement émotionnel et une signification différente

50 Face à un stress…. Réactions : maitrise, réduire ou tolérer la situation Coping: faire face à Coping: stratégies pour faire face à douleur « ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maitriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou excèdent les ressources d’une personne » Cognition (évaluation de la situation, des ressources et informations) Affect (exprimer et réprimer les plaintes, ses peurs et détresse) Comportement (résolution de problème, recherche d’aide) Pas seulement lié à des caractéristiques situationnelles (propre à la situation) ou dispositionnelles (propre à l’individu) Processus impliquant des actions réciproques entre sujet et environnement

51 Douleur et souffrance Douleur = enjeux de soins, donc multiplication des outils d’évaluation Autoévaluation pour adaptation des antalgiques, analgésiques… Enquêtes anthropologique Variabilités de l’expérience de douleur selon les cultures 1952 Zborowki: analyse de composante culturelle dans l’expérience de la douleur (USA: grpe d’Américains d’origine italienne, d’origine juive, issus de familles protestantes) Différente manifestation de la plainte: différente partie du corps investie différemment selon les cultures Et aussi d’autre patho selon les cultures

52 Douleur et souffrance: la modification du rapport au monde
Douleur modifie aussi évaluation de sa situation dans le monde Corps = lieu du rapport de l’individu au monde physique Sociale culturel historique Douleur limite les moyens d’accès et rompt avec la familiarité du quotidien (assurance insousciente de notre intégrité)

53 Modification du rapport à l’autre: comment aider l’autre souffrant?
Sociétés traditionnelle: le soutien social avec rite de réconciliation et d’intégration = remède à part entière Europe occidentale: multiplication des réseaux sociaux et associatifs pour apporter du soutien émotionnel Dans la relation soignante, c’est dans la rencontre que l’on aide au-delà de l’approche institutionnelle Point de vue existentielle: demande de soin est une demande de secours, pour Balint elle s’accompagne du besoin d’être écouté, voire soutenu par un autre

54 Modification du rapport à l’autre: comment aider l’autre souffrant?
Suggestion, compassion, consolation sont des modalités classiques d’aide Suggestion: détourne le sujet de sa souffrance, change l‘aspect avec lequel on lit et comprend les choses, ce n’est que provisoire Compassion: partage de la douleur de l’autre: moment préliminaire de l’aide par la reconnaissance de l’épreuve que vit l’autre limite dans le fait que la personne ne peut se substituer dans l’expérience de la souffrance Consolation: vient des 2 attitudes antérieures: reconnaissance et relativisation de l‘épreuve vécue Nombreux texte décrivant les techniques: valorisation du courage, la banalisation des épreuves et distinction entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous

55 Les piliers de l’aide Reconnaissance de l’autre comme tel: respect
Au-delà de la quantification utile pour la pharmacologie Donner du sens dans la rupture avec l’intégrité physique et psychique S’intéresser à la logique du patient et à ses références Comprendre = écouter et décrypter le récit de l’autre pour dégager le fil suivant lequel se construit l’incursion du mal-être dans l’existence quotidienne

56 La souffrance, la plainte et l’écoute: la souffrance de quelqu’un
La souffrance s’exprime: parole exprimée, soupirée, manifestée par le corps, les expressions, les mimiques, les émotions Quelqu’un souffre et prend l’autre pour témoin Qu’est ce qui fait souffrir? Angoisse de la mort? Écart entre ce qui est fait et ce qui est dit, ce qui est su et ce qui est, ce qu’il peut et ce qu’il doit… Écart constitutif de la vie des humains: témoignant de la limite avec laquelle nous avons tous à négocier Cette limite fait souffrir, c’est ordinaire et jamais banal!

57 La souffrance, il ne suffit pas de la comprendre pour ne plus souffrir mais quand on cherche à la comprendre, elle s’humanise.

58 La plainte Comment rester le même qd la douleur fait que l’on n’est plus le même? Comment sauvegarder son identité de sujet au –delà des accidents de la vie? La plainte permet de continuer à être quelqu’un passagèrement ou durablement Danger qu’elle devienne un lieu d’enfermement Mais si c’est un nouveau signe de recherche de reconnaissance: la plainte joue son office de médiation

59 La plainte Permet de déverser le trop plein qui affecte, premier soulagement car qq1 est là pour entendre Partage de ce qui est trop lourd à porter, la plainte espère pouvoir déposer sa charge Il faut aider à la contenir en lui redonnant de la mesure

60 L’insistance d’une parole
La plainte peut user celui qui la prononce! Dans la répétition il y a un double constat: il n’arrive pas à créer le changement nécessaire à diminuer la souffrance les autres sont incompétents pour l’aider Il peut craindre de se fixer lui-même et ne plus arriver à intéresser l’autre qui entend ce qu’il sait déjà. Tant que la plainte est dite il faut l’accueillir et se demander quel sens elle cherche à trouver dans la répétition, sans se focaliser uniquement sur son contenu

61 La place des soignants Tolérer l’écoute de la souffrance au quotidien est une étape importante dans la prise en compte de l’action soignante Il ne suffit plus de rechercher l’efficacité d’un soin mais de proposer une présence à côté de l’être en souffrance Il faut alors clarifier à titre personnel notre conception de la souffrance et donc de l’existence

62 La place du soignant Les soignant doivent entendre la plainte et la recevoir il faut se dégager du souci d’agir directement et de faire taire le patient en supprimant le symptôme réaliser qu’accueillir la plainte est déjà une façon de la contenir Parfois c’est difficile… on peut ne plus vouloir voir négligence on peut ne plus pouvoir entendre incapacité Responsabilité du soignant de passer le relais s’il constate une difficulté

63 Entendre la plainte dans le silence?
Assumer une position d’humanité demande d’entretien avec chacun le lien de la parole De le nommer Quand la réciprocité n’est plus possible, il faut garder le lien de la parole On parle aux enfants qui ne parlent pas, on peut également parler à qq1 qui ne peut plus répondre

64 L’écoute Écouter selon ses expériences personnelles et des compétences
Lieu : Différence selon qu’elle est dans un lieu de soin, éducatif, judiciaire, religieux Temporalité: Temps ordinaire ou temps de crise Ponctuelle ou régulière Suppose une préparation, une disponibilité Faire de la place à ce qui est dit et aussi à ce qui n’est pas formulé Écouter nécessite de ne pas être prisonnier du « désir que l’autre quitte la plainte »!

65 LE DEUIL

66 Introduction Expérience universelle
Événement de vie, facteur de stress Plusieurs significations : - sens usuel, se réfère à la mort d’autrui : perte liée au décès d’un être proche; réaction psychologique consécutive à cette perte; différentes manifestations individuelles, familiales et sociales liées au deuil (manif ± ritualisées et diversement codées sur le plan culturel) - par extension métaphorique : ensemble des pertes et des frustrations, réelles ou symboliques

67 Introduction Trois termes en anglais pour décrire le deuil :
- « Mourning » : traduit le processus de deuil proprement dit, la réaction affective qui suit la perte - « Grief » : signifie la peine, le chagrin, la douleur - « Bereavement » : signifie la perte elle-même (la séparation, la dépossession)

68 Deuil normal Aspects psychologiques : 3 étapes
1) La phase initiale, phase d’impact ou d’hébétude Caractérisée par l’état de choc Stupéfaction, incrédulité qui traduit le déni défensif, état de torpeur dans lequel l’endeuillé continue à vivre et à agir mais de façon automatique. Dure quelques heures à quelques jours, rarement > 1 semaine. Peu de souvenirs après.

69 Deuil normal Aspects psychologiques : 3 étapes
2) La phase centrale, dite de dépression ou de repli Période aigue du deuil. Caractérisée par un état émotionnel intense d’allure dépressive (± colère/culpabilité), un état de retrait social, une identification inconsciente au défunt (préoccupations pour la santé : S somatiques d’emprunt; imitation). Durée varie de plusieurs semaines à 1 an, <6 mois le plus souvent. ± Perceptions sensorielles d’allure hallucinatoires.

70 Deuil normal Aspects psychologiques : 3 étapes
3) Étape de résolution (phase de récupération, restitution, guérison, adaptation) Fin du deuil Marquée par : l’acceptation de la perte du mort (sujet conscient d’avoir fait un deuil, peut se souvenir du défunt sans douleur excessive), rétablissement des intérêts habituels (engagement dans nouveaux projets, relations), retour à un mieux-être psychique et somatique.

71 Durée du deuil Le plus souvent achevé en 1 an
Les études montrent que le processus peut être atténué et durer beaucoup moins longtemps ! Nouer de nouvelles relations ne témoigne pas forcément d’une aptitude retrouvée à de nouveaux investissements affectifs… Un remariage rapide ou une nouvelle grossesse immédiatement après le décès d’un enfant peut représenter un EVITEMENT DU DEUIL et une fuite en avant.

72 Le deuil Aspects socioculturels
Dans toutes les sociétés : adoption de comportements ritualisés et respect d’interdits (+++ au conjoint, aux proches du défunt). Sociétés occidentales contemporaines (très atténués mais persistent) : rituels de levée du corps et des obsèques, possibilité socialement reconnue d’interrompre provisoirement son activité professionnelle, adoption de comportements réservés bannissant toute marque excessive de joie ou de plaisir, évitement provisoire du port de vêtements trop excentriques et de l’établissement de nouvelles relations amoureuses.

73 Le deuil Aspects socioculturels
Sociétés traditionnelles : l’expression de la douleur est codifiée, éventuellement assistée par des pleureuses. Port du noir. Deuil souvent collectif, deuil social qui suit souvent la même temporalité que le deuil psychologique (durée svt fixée à un an).

74 Deuil compliqué et deuil pathologique
Deuil compliqué = caractérisé par une perturbation du travail de deuil qui ne s’engage pas ou qui ne parvient pas à son terme Deuil pathologique = caractérisé par la survenue de troubles psychiatriques durant la période du deuil

75 Deuil compliqué Deuil absent ou retardé
Aucune réaction de tristesse n’est manifestée suite au décès, poursuite de sa vie « comme si de rien n’était ». Traduit un déni inconscient (et parfois conscient) de la réalité du décès = mécanisme de défense permettant au sujet de faire l’économie de conflits internes trop menaçants. L’absence de confrontation avec le cadavre et de participation aux funérailles peuvent favoriser le déni de la mort.

76 Deuil compliqué Deuil intensifié
sujet débordé par l’intensité des manifestations de son deuil Deuil inachevé Deuil prolongé : la phase centrale persiste au-delà de la période habituelle du 6e-12e mois. Le sujet semble avoir abandonné les marques extérieures du deuil mais continue à vivre dans le passé, dans la pensée du mort. Svt renoncement persistant à tout nouvel investissement.

77 DSM IV : deuil compliqué
Durée > 2 mois Altération marquée du fonctionnement Préoccupations morbides de dévalorisation Idées suicidaires Symptômes psychotiques Ralentissement psychomoteur

78 Deuil pathologique Essentiellement troubles de l’humeur et troubles anxieux Etat maniaque Troubles dépressifs : très fréquent (25% au 2e mois) Troubles anxieux

79 Deuil pathologique : facteurs de risque
Facteurs liés au patient : ATCD de dépression ou de tentatives de suicide, troubles anxieux, troubles de la personnalité, maladie aiguë ou chronique, handicap Circonstances du décès : Suicide, mort brutale, disparition du corps, deuils répétés ou deuils multiples simultanés, catastrophes naturelles / guerre (deuil traumatique) Facteurs sociaux : Solitude / isolement, absence de soutien social et familial, chômage / précarité Type de relation avec le défunt : enfant, conjoint, parents, forte dépendance affective le 14/04/11

80 Conclusion La plupart des deuils se normalisent tôt ou tard…mais les sujets « cicatrisent rarement leurs plaies émotionnelles complètement » Le deuil est fortement conditionné par la culture et le clan social qui l’entoure Considérer les réactions de deuil comme la cicatrisation d’une plaie, le deuil ou la plaie : - parfois cicatrisent vite - parfois lentement - souvent avec séquelles permanentes (perte d’un enfant)

81 Merci de votre attention !


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