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Comment comprendre les mouvements du dollar canadien

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Présentation au sujet: "Comment comprendre les mouvements du dollar canadien"— Transcription de la présentation:

1 Comment comprendre les mouvements du dollar canadien
Mario Fortin Mario Fortin FEC762

2 A quoi sert la monnaie? La monnaie possède un pouvoir d’achat qui permet de payer les biens. L’acheteur donne la monnaie au vendeur en échange du bien vendu. Mais pour que l’échange fonctionne, les deux doivent accepter la même monnaie. Un canadien va probablement refuser les yens d’un japonais car ils ne lui permettront pas d’acheter d’autres biens. Mario Fortin FEC762

3 La monnaie, comme une langue, est utile seulement en groupe
Une monnaie est comme une langue : les deux permettent d’échanger. Si on est seul à parler une langue, on ne peut pas échanger d’informations. Parler plusieurs langues est un obstacle aux échanges et à la compréhension. Afin de pouvoir parler et être compris de tous, il serait souhaitable d’avoir une seule langue sur la planète. De même pour faciliter les échanges internationaux, il serait souhaitable d’avoir une seule monnaie. Mario Fortin FEC762

4 Comment échanger avec des monnaies différentes?
Pour échanger les biens entre des pays utilisant des monnaies différentes, il faut tout d’abord échanger les monnaies. Lorsque Alcan vend aux Etats-Unis, l’acheteur américain doit acheter des $CAN et les payer en vendant des $US. Les exportations canadiennes créent une demande de $CAN. Lorsque Future Shop importe un ordinateur US, il doit acheter les $US qu’il paie en $CAN. Les importations canadiennes créent une offre de $CAN. Lorsque vous allez aux USA pour devez acheter des $US (et vendre des $CAN). Mario Fortin FEC762

5 Les échanges d’actifs (les placements) importent aussi
Lorsque des épargnants américains achètent des actifs au Canada (actions, immeubles, obligations), ils doivent les payer en $CAN. Les placements des étrangers au Canada créent une demande de $CAN. Lorsque des épargnants canadiens placent aus USA (actions, immeubles, obligations), ils doivent les payer en $US. Les placements des canadiens aux USA créent une offre de $CAN. Mario Fortin FEC762

6 L’offre et la demande de $CAN
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7 Le taux de change affecte la compétitivité internationale du Canada
Lorsque le $CAN s’apprécie, les biens canadiens deviennent plus coûteux pour les étrangers. Cela réduit la quantité demandée de biens destinés à l’exportation et fait décroître la quantité demandée de $CAN. Parallèlement, les biens produits à l’étranger deviennent moins coûteux pour les canadiens qui en importent alors davantage. La quantité offerte de $CAN doit donc augmenter pour acheter plus de biens étrangers. Dans un marché libre, la valeur du $CAN s’ajuste pour que l’offre et la demande s’égalisent. Si la demande (l’offre) augmente, le $C s’apprécie (se déprécie). Mario Fortin FEC762

8 L’équilibre du marché du change
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9 Ce qui fait augmenter la demande de dollar canadien
La valeur des exportations augmente si : 1. Les produits canadiens deviennent plus populaires à l’étranger (Bombardier livre des avions aux USA); 2. Le prix des biens exportés est plus élevé (le prix du pétrole augmente) Lorsque les taux d’intérêt augmentent au Canada, cela suscite plus d’achats de titres canadiens de la part des non-résidents. Ceux-ci doivent donc acheter plus de $CAN afin d’acquérir davantage d’actifs. Lorsque cela survient, la demande de $CAN s’accroît ce qui fait apprécier le $CAN. Mario Fortin FEC762

10 Ex. : hausse du prix du papier
Exp.: 1M de t. de papier à 500$CAN/t. Les étrangers achètent 500 M$CAN. Si le prix monte à 600$C/t, la demande de $CAN augmente de 100 M $CAN (si la quantité demeure fixe). Mario Fortin FEC762

11 Ex. Hausse des taux d’intérêt
Supposons qu’à 3%, les étrangers placent 1000 M $CAN en bons du trésor au Canada/année et qu’à 3,25% ils en placent 1500M $C /année. La hausse des taux d’intérêt de 0,25% augmente la demande de $C de 500 M $CAN/année. Mario Fortin FEC762

12 Augmentation de la demande de $C
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13 Ce qui fait augmenter l’offre de dollar canadien
Les importations augmentent si : - les produits étrangers deviennent plus populaires au Canada (Hollywood nous vend son Blockbuster de l’été). Remarquez que les voyages à l’étranger sont semblables à une importation; - le prix des biens importés est plus élevé (les scanners achetés par le CHUM doublent de prix); Les canadiens placent davantage aux USA lorsque les américains accroissent leurs taux d’intérêt. Lorsque cela survient, l’offre de $CAN s’accroît ce qui le fait déprécier. Mario Fortin FEC762

14 Augmentation de l’offre de $C
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15 Taux de change fixe Un pays adopte un taux de change fixe lorsque l’autorité monétaire s’engage à acheter ou à vendre n’importe quelle quantité de monnaie nationale à un taux de change ciblé. Habituellement, une marge de fluctuations est tolérée autour de la cible qu’on appelle cours pivot. Les achats nets de la devise nationale par l’autorité monétaire sont payés en devises étrangères, ce qui fait diminuer les réserves de devises. Les ventes nettes font pour leur part augmenter les réserves de devises. En pratique, une telle politique est instable et pose d’énormes difficultés à moins d’introduire des contrôles limitant les mouvements internationaux des capitaux. Mario Fortin FEC762

16 Taux de change fixe Les achats nets sont possibles tant que le pays dispose de réserves internationales de devises. Lorsque ces réserves s’épuisent, il devra cesser les achats et la monnaie se dépréciera. Mario Fortin FEC762

17 Taux de change fixe Les ventes nettes font augmenter les réserves internationales de devises. Elles font aussi augmenter l’offre de monnaie domestique. Si des problèmes d’inflation en résultent, le pays doit cesser ces achats et la monnaie s’apprécie (Réf: Chine) Mario Fortin FEC762

18 Comment a évolué le $CAN?
On peut mesurer la valeur du $CAN par rapport à beaucoup de monnaies. La comparaison avec le $US demeure la plus importante. Au cours des 50 dernières années, le $CAN a fortement fluctué. On peut retracer un certain nombre d’épisodes. Mario Fortin FEC762

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20 Les déficits de guerre américains font apprécier le $CAN
Au moment de la guerre de Corée (1951), de la guerre du Vietnam ( ) et de la guerre en Irak, la demande domestique américaine fut très forte. Un tel contexte favorise les exportations canadiennes et accroît la demande de $CAN. Parallèlement, cette forte activité américaine favorise la croissance mondiale. Mario Fortin FEC762

21 Le différentiel d’inflation avec les autres pays affecte le taux de change
Supposons qu’en 1975, une auto coûte 5000 $CAN à fabriquer au Canada et 5000 $US à fabriquer aux USA. Si 1$C=1$US, les manufacturiers canadiens sont compétitifs. Supposons qu’entre 1975 et 1990, l’inflation salariale (moins les gains de productivité) fait augmenter les coûts unitaires de 100% aux USA et de 150% au Canada. Alors en 1990, la même automobile coûte maintenant $US aux USA et $12500 $CAN au Canada. Pour être aussi compétitif qu’en 1975, il faut que 12500$CAN vaille 10000$US. Donc 1$CAN = (10000/12500)$US = 0,80 $US permet de maintenir la même compétitivité qu’en 1975. Mario Fortin FEC762

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23 Croissance mondiale et prix des produits de base
Le Canada exporte beaucoup de matières premières et de produits énergétiques et importe des produits finis (biens d’équipements). Le prix des produits de base est déterminé au niveau mondial par le taux de croissance du PIB mondial. La crise asiatique en 1998 a fait baisser les prix des ressources, ce qui a pesé lourd sur le $CAN. Depuis 2002, la croissance mondiale rapide (plus de 4% par année) a fait remonter le prix des ressources et favorise le $CAN. Donc : croissance mondiale => prix relatif des produits de base augmente => $CAN s’apprécie. Mario Fortin FEC762

24 La lutte à l’inflation : 1988-1992
En 1988, la Banque du Canada annonça son intention d’abaisser le taux d’inflation à 2%. Elle fit augmenter les taux d’intérêt, ce qui attira des capitaux et fit apprécier le $CAN. La perte de compétitivité fit perdre un grand nombre d’emplois et amena le Canada dans une longue récession. Cet épisode ressemble à l’épisode Coyne : à la fin des années 50, le gouverneur de la Banque du Canada James Coyne donna une orientation trop restrictive à la politique monétaire. Devant la hausse du chômage, le gouvernement du Canada congédia le gouverneur. Mario Fortin FEC762

25 Le différentiel de taux d’intérêt de court terme attire les capitaux
Une façon rapide de vérifier si la politique monétaire canadienne prend une orientation différente de la politique américaine est de regarder la différence entre les taux d’intérêt à 3 mois des bons du Trésor des 2 pays. À partir de , l’inflation canadienne plus forte a fait davantage augmenter les taux d’intérêt nominaux. Lors des récessions de et , les taux canadiens ont largement dépassé les taux américains. Attention : parfois les écarts de taux sont dus à des problèmes avec le taux de change. Mario Fortin FEC762

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27 La demande domestique influence le taux de change
Un travailleur autonome se voit offrir la possibilité d’être salarié. Exigera-t-il un salaire élevé? Cela dépend s’il a déjà beaucoup de contrats à réaliser. S’il est déjà très occupé, il exigera un salaire élevé. S’il a très peu de travail, il acceptera un salaire moindre. Pour un pays, travailler à son compte signifie produire pour l’économie domestique (satisfaire C+I+G). Travailler à salaire signifie travailler pour exporter (satisfaire X-IM). Mario Fortin FEC762

28 La demande domestique influence le taux de change
Les travailleurs canadiens produisent pour vendre au pays (demande domestique) ou pour exporter (demande étrangère). Si la demande domestique est forte, il est raisonnable de demander un prix plus élevé pour les exportations car les travailleurs occupés à produire les biens et services demandés par les canadiens sont précieux. La façon simple de l’obtenir est par une appréciation du $CAN. Cela permet aux canadiens de payer moins cher leurs importations, ce qui équivaut à une hausse du « salaire » (pouvoir d’achat) des canadiens. Cela réduit l’emploi dans les secteurs exportateurs. C’est le prix à payer pour trouver les travailleurs nécessaires pour la demande domestique. Mario Fortin FEC762

29 La lutte au déficit et la dépréciation du $CAN dans les années 90
En 1993, les déficits budgétaires dépassaient 8% du PIB au Canada (c’est un chiffre gigantesque….) Pour l’éliminer, les gouvernements (surtout le fédéra) ont réduit les dépenses et augmenté les impôts. Les ménages, manquant d’argent, ont diminué leur consommation. La demande domestique a donc chuté fortement. Pour occuper la main d’œuvre, il fallait la faire travailler pour vendre aux étrangers. L’équilibre demandait de laisser déprécier le $CAN afin d’augmenter les exportations. Mario Fortin FEC762

30 Depuis 2001… La rapide remontée du $C depuis 2 ans traduit l’effet net de deux phénomènes différents : la chute du $US et l’appréciation du prix des matières premières. La chute du $US est causée par la détérioration de l’équilibre macroéconomique des USA, dont l’énorme déficit du compte courant (il atteint près de 700 G$, où 6% du PIB) vient en bonne partie des baisses d’impôt qui ont accru le déficit budgétaire. Les politiques économiques mises en place par la Maison Blanche inspirent des craintes car l’équilibre des finances publiques américaines est précaire. Surtout, le pouvoir exécutif semble faire un déni de réalité. Leur doctrine peut être décrite par « Starve the beast » (affamer la bête). En privant le gouvernement de ses revenus, on veut l’empêcher de dépenser. Mario Fortin FEC762

31 Affamer la bête… Mario Fortin FEC762

32 Le déficit commercial US se creuse…
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33 Le rôle de la Banque du Canada
La Banque du Canada vise à maintenir l'inflation au taux visé de 2 %, soit le point médian de la fourchette cible de 1 à 3 %. Bien que la cible de maîtrise de l'inflation soit exprimée en fonction de l'IPC global, la Banque se sert plutôt de l'indice de référence pour mesurer l'inflation tendancielle et guider ses décisions. Le taux d'accroissement de cet indice fournit une mesure plus fiable de la tendance fondamentale de l'inflation et constitue un meilleur indicateur de l'évolution future de l'IPC global. L’indice de référence exclut les huit composantes les plus volatiles de l’IPC (les fruits, les légumes, l'essence, le mazout, le gaz naturel, les intérêts sur les prêts hypothécaires, le transport interurbain et le tabac). Source : Mario Fortin FEC762

34 La détermination des taux d’intérêt par la Banque du Canada
Pour que l’inflation demeure près de 2%, la Banque du Canada essaie de maintenir la demande globale (domestique plus étrangère) prévue à un niveau suffisant pour que le PIB demeure près du potentiel. Pour réaliser cette tâche elle manipule les taux d’intérêt à court terme. Elle les baisse (monte) pour augmenter (réduire) les dépenses désirées. En général, elle souhaitera des taux d’intérêt élevés (bas) et un $C fort (faible) lorsque la demande prévue est forte (faible). Mario Fortin FEC762

35 La règle de Taylor John Taylor a résumé la conduite de la FED (banque centrale américaine) sous forme d’une règle pour déterminer le taux des avances à 1 jour. - Le taux s’élève (diminue) si le PIB augmente (diminue) par rapport au potentiel ou si l’inflation augmente (diminue) par rapport à la cible de 2%. Une description semblable peut être faite pour la Banque du Canada. Cette dernière tient cependant compte d’un troisième élément lorsqu’elle choisit le taux à 1 jour, soit le taux de change. Mario Fortin FEC762

36 Règle de Taylor sur une carte d’affaire Source : http://www. stanford
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37 L’écart au potentiel selon la Banque du Canada Source : Rapport sur la politique monétaire, Banque du Canada, mise à jour de juillet 2005. Mario Fortin FEC762

38 Estimer l’écart au potentiel pose 2 problèmes
Pour doser correctement ses actions, la Banque du Canada doit déterminer l’écart entre le PIB dans 6 mois et son potentiel. Il faut donc prévoir la demande et estimer le potentiel. Les deux opérations sont difficiles et peuvent amener des erreurs. On peut mal prévoir la demande. Il est parfois difficile d’estimer le potentiel car il dépend d’une estimation du stock de capital et de la productivité des facteurs. Mario Fortin FEC762

39 L’inflation et sa cible
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40 Demande domestique à satisfaire
La récession du début des années 90 a été tellement longue qu’elle a ralenti de façon importante les achats d’automobiles (parc automobile vieillissant), la formation des ménages (les Tanguy étaient nombreux) et la construction résidentielle. À la fin des années 90 il y avait une demande potentielle très forte. Elle s’est concrétisée depuis 5 ans par une poussée de construction. Mario Fortin FEC762

41 Change flexible = autonomie monétaire
On ne peut pas ajuster les taux d’intérêt à Montréal pour lutter contre le chômage régional. En effet, si les taux sont plus faibles qu’à Toronto ou Ottawa, l’argent quittera la région. C’est par la migration des travailleurs et l’ajustement salarial que le retour au plein emploi se fait. Si on abandonnait le $CAN pour créer une zone Gringo en Amérique du Nord, la Banque du Canada perdrait sa capacité à pratiquer des taux d’intérêt canadiens différents des taux américains. Il serait alors nécessaire d’avoir d’autres mécanismes d’ajustement face aux chocs conjoncturels : migration internationale et flexibilité des salaires. Mario Fortin FEC762

42 Le $CAN et la productivité du travail
Si chaque travailleur dispose de beaucoup d’équipements, il peut produire plus à chaque heure travaillée. La quantité d’équipements à sa disposition dépend du prix des équipements. À un prix plus faible, les entreprises en achèteront plus. La plupart des équipements sont, soit importés, soit produits ici mais exportables. Dans un cas où l’autre, leur prix en $US est peu sensible au taux de change. Ex. Un équipement de $1000US coûte 1500 $C si 1 $C = 0,67$US, mais seulement $1333 $C si 1$C=0,75 $US. Comme le prix varie inversement avec le $C, l’équipement par travailleur tend à augmenter (diminuer) lorsque le $C s’apprécie (déprécie) Mario Fortin FEC762

43 Pourquoi la sous évaluation du Yuan
La Chine exporte beaucoup car elle est très compétitive. La Chine a maintenu un taux de change fixe de 1 $US contre 8,2773 yuans. Le déséquilibre est compensé par l’accumulation de réserves étrangères (environ 300 milliards de $US). Elle a maintenant adopté un change fixe avec un panier de monnaies. Elle maintient un change trop bas afin de défavoriser la consommation et forcer l’épargne. Une politique d’épargne forcée permet d’accélérer le taux de croissance économique. Mario Fortin FEC762

44 Que faut-il prévoir pour le Yuan?
L’accumulation de devises étrangères ne pourra pas être poursuivie éternellement et le Yuan va s’apprécier, répétant l’expérience du Japon il y a 30 ans. Même si le rajustement est nécessaire les conséquences d’un brusque rajustement sont les suivantes : - La rentabilité des entreprises exportatrices chinoises sera réduite. Des problèmes financiers en Chine pourraient en découler. - Le surplus commercial chinois diminuant, les achats de titres américains s’en ressentiront. Pour contrer cela, les taux d’intérêt US vont monter et la demande intérieure américaine va diminuer. Il y a une possibilité de récession. - Le scénario moins pessimiste est celui où la demande de la zone Euro prend la relève. Mario Fortin FEC762

45 L’exemple du Japon et du yen
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