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Médiathèque A. Malraux (Béziers)

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1 Médiathèque A. Malraux (Béziers)
Le travail est-il une valeur ? Médiathèque A. Malraux (Béziers) 23 avril 2014 1. Étymologie / Définitions : 2. Notions / Concepts / Prise de vue : Le travail vu par quelques grands philosophes au fil du temps : D'Aristote à Freud en passant par Descartes, Hegel et Marx. 3. Questions / Discussion : 2 questions préalables, 20 mn par question. 4. En guise de conclusion

2 Étymologie et définitions
• Travail vient du latin tripalium, instrument de torture (à trois pieux). • Valeur vient du latin valor, de valere, valoir, ce qui vaut ou a du prix. Définitions : Larousse sur internet (extrait): Travail : • Activité de l'homme appliquée à la production, à la création, à l'entretien de quelque chose. • Phase de l'accouchement marquée par l'association de contractions utérines douloureuses. Valeur • Ce que vaut un objet susceptible d'être échangé, vendu, et, en particulier, son prix. • Ce par quoi quelqu'un est digne d'estime sur le plan moral, intellectuel, professionnel, etc. Dictionnaire de philosophie Durozoi et Roussel (extrait) : • La notion désigne d'abord, en opposition à celle de jeu, une activité pénible et contraignante. • En philosophie, le mot est généralement pris dans son acception morale. cu

3 Notions / Concepts / Prise de vue
Le travail vu par quelques grands philosophes au fil du temps. Aristote (-384 /-322) et l'antiquité : Aristote distinguait : - La theôria, la spéculation, la pensée théorisante. - La praxis, l'action - La poiêsis, la fabrication, le travail. Dans l'antiquité, le travail est le fait des esclaves ou de ceux qui produisent. L'homme d'action, le politique, le philosophe, eux, ne travaillent pas et leur activité est d'autant plus éminente qu'elle est délivrée de cette nécessité. Ce qui rejoint la pensée judéo-chrétienne, selon laquelle, le travail est une punition infligé à Adam frappé du pêché originel "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front" dit la Genèse. Descartes (1596 /1650) : Estime que c'est par le travail et l'évolution des techniques (manifestation du progrès) que l'homme tend à devenir maître et possesseur de la nature en développant l'exploitation optimale de ses capacités. Hegel (1770 /1831) : Montre dans la dialectique du maître et de l'esclave, le retournement du rapport de force opéré par l'esclave à la faveur de la reconnaissance et de la réalisation trouvées dans son travail. En contemplant ses œuvres, dit-il, l'esclave comprend ce dont il est capable et sa conscience s'affirme jusqu'à terrasser celle de son maître, qui voit la sienne se dissoudre dans l'oisiveté que sa condition lui rend possible.

4 Notions / Concepts / Prise de vue
Le travail vu par quelques grands philosophes au fil du temps (suite) Marx (1818 /1883) : L'aliénation du travail dénoncée par Marx est de deux ordres : - D'une part, les techniques et la productivité poussées à l'extrême conduisant à la parcellisation des tâches (taylorisme), l'homme ne se reconnaît plus dans son travail qui, au lieu de l'humaniser (comme le pensait Descartes), le déshumanise. - D'autre part, le travail produisant plus de valeur que le travailleur n'en retire (ce que Marx appelle le "sur-travail"), c'est l'exploitation économique du travail par le capital qu'il dénonce. Freud (1855 /1939) : Proche de Descartes, Freud voit dans le travail une source d'épanouissement de deux ordres : - D'une part, parce qu'il permet à l'homme de se détacher de ses pulsions primitives pour en consacrer l'énergie à des activités qui lui permettent de s'exprimer culturellement ("sublimation"). - D'autre part, parce qu'il est ce par quoi, l'homme prend place dans la réalité et notamment dans le maillage social. En nous détachant de nos pulsions improductives et par la reconnaissance que ses œuvres rend possible, comme par l'inscription dans le corps social qu'il permet, le travail est-il une valeur ? Ou, au contraire, notamment parce qu'il ne serait pas une valeur en tant que telle, ne peut-il pas contribuer à nous éloigner de ce qui en a vraiment ?

5 QUESTIONS Deux questions préalables : Les valeurs ont-elles un prix ?
Travaille-t-on pour vivre ou vit-on pour travailler ? Avant d'essayer de répondre à la question : Le travail est-il une valeur ?

6 D'où proviennent les valeurs ?
Les valeurs ont-elles un prix ? D'où proviennent les valeurs ? En quoi et comment les valeurs marchandes et morales se distinguent-elles ?

7 1. Les valeurs ont-elles un prix ?
D'où proviennent les valeurs ? « Nous nous efforçons à rien, ne voulons rien, n’appétons ni ne désirons aucune chose, parce que nous la jugeons bonne, mais au contraire, nous jugeons qu’une chose est bonne parce que nous nous efforçons vers elle, la voulons, appétons et désirons. » dit Spinoza. Valeurs marchandes : Indépendamment de son utilité, un objet (tel qu'une œuvre d'art ou une pierre précieuse) ne peut-il pas avoir une grande valeur (ou prix) dès lors qu'on le désire ? Valeurs morales : Que les valeurs morales soient en dehors de tout marché (sans prix), comment pourraient-elles être si personne ne voulut qu'elle fut ? Plus que l'utilité, n'est-ce pas le désir qu'on en a qui fait la valeur de toute chose ? Toute valeur a-t-elle un prix ? Valeurs marchandes : Le prix n'indique-t-il pas la valeur d’échange d’une marchandise, telle qu’elle résulte : - du temps de travail nécessaire à sa production (selon Marx) - ou de la loi de l’offre et de la demande (selon la plupart des économistes libéraux) ? Valeurs morales: Parce qu'elle ne saurait-être vendue ni échangée, toute valeur morale n'aurait-elle pas de prix ? Ne faut-il pas distinguer : Ce qui a une valeur parce ça a un prix, De ce qui est une valeur, précisément parce ça n’en a pas ? Si ce qui vaut, aussi bien matériellement que moralement, c'est ce qui plait ou réjouit, les valeurs morales ne se distinguent-elles pas des valeurs marchandes, précisément parce qu'elles n'ont pas de prix ? 7

8 Le travail est-il une fin ou un moyen ?
Travaille-t-on pour vivre ou vit-on pour travailler ? Le travail est-il une fin ou un moyen ?

9 2. Travaille-t-on pour vivre ou vit-on pour travailler ?
Fin et moyen ? Fin, vient du latin finis, but, terme, limite. La fin est le but, l'objectif d'une action qui n'est pas forcément intentionnel (ex le conatus). Chez Kant, l'homme est une fin en soi, une valeur absolue. L'éthique humaniste est sa finalité. Moyen, vient du latin medianus, qui est au milieu. Par opposition à la fin, le moyen est l'intermédiaire qui permet d'atteindre ou de viser une fin. Si l'homme est une fin en soi, comment pourrait-il être un moyen ? Si l'homme est une fin en soi, le travail n'est-il pas qu'un simple moyen au service de cette fin ? Travail : fin ou moyen ? Les vacances et le salaire ne prouvent-ils pas que le travail n'est pas une fin en soi, mais un simple moyen qui ne vaut qu'au service d'autre chose ? Même le travail bénévole n'y échapperait pas, car si le bénévole travaille n'est-ce pas aussi pour autre chose : l'entraide, la convivialité, une certaine idée de l'humanité ou de soi ? Si le chômage est un malheur, ne l'est-il pas par l'absence d'argent, l'isolement ou l'exclusion qu'il peut générer chez certains et non par la privation de travail en tant que tel ? Si le travail n'est pas un jeu, n'est-ce parce qu'il ne vaut pas par lui-même, ni pour le seul plaisir qu'on y trouve, mais en fonction d'un résultat qu'on en attend ? " Le travail tend au repos, et non le repos au travail " dit Aristote. Cela ne prouve-t-il pas que le travail n'est pas une fin en soi mais un moyen ? Et que, s'il faut travailler pour vivre, le travail ne serait-être la finalité de la vie ? 9

10 Le travail est-il une valeur ?

11 3. Le travail est-il une valeur ?
La Bible, comme l'étymologie du mot ne suggère-t-il pas que le travail est une souffrance ? Si, grâce aux progrès de la technique et à la défense des droits de l'homme, cela est moins vrai aujourd'hui que par le passé, est-ce une raison suffisante pour faire du travail une valeur ? Que le travail permette à l'homme d'être reconnu par ses œuvres ou de s'insérer dans le tissu social, est-ce une raison suffisante pour en faire une valeur ? Que l'humanité doive produire les moyens de sa propre existence et que ce faisant, comme disait Marx, "En même temps qu'il agit sur la nature et la modifie, l'homme modifie sa propre nature et les facultés qui y sommeillent", n'est-ce pas l'humanité qui vaut dans ce contexte et non le travail? N'est-ce pas quand le moyen qu'il est tend à l'emporter sur la fin qu'il vise ou doit viser que le travail peut devenir inhumain ou déshumanisant ? Le travail n'est-il pas qu'un moyen et non une fin en soi ? Valeur ? Comme nous le disions, ne faut-il pas distinguer : Ce qui a une certaine valeur d'échange, donc un prix, ce qui est le cas du travail, De ce qui est une valeur, précisément parce qu'elle ne s'échange pas et vaut en soi ? Si une valeur n'est pas à vendre, comment pourrait-elle avoir un prix ? Si une valeur n'a pas de prix, n'est-ce pas que, contrairement au travail, elle est un fin en soi ? Pour épanouissant et important qu'il soit pour l'humanité, le travail n'est-il pas : Qu'un moyen dont la valeur est relative à ce qu'il procure Et non une valeur en soi qui, par définition, n'a pas de prix ? 11

12 En guise de conclusion Si tous les hommes sont égaux en droit et en dignité, n'est-il pas exclu que leur dignité soit proportionnée au travail, forcément inégal, qu'ils fournissent ? Si l'humanité est une valeur en soi, le travail ne doit-il ne pas être à son service et non l'inverse ?

13 Prochaines réunions MDS Agde de 18h30 à 20h :
" Cosmologie " : mardi 6 mai (1er mardi du mois exceptionnellement) Conférence-débat sur le thème "Le monde s'est-il créé tout seul ?" " Bonté " : mardi 10 juin MAM Béziers de 18h30 à 20h : " La paix totale est-elle une utopie ? " : mercredi 10 décembre Samedi 14 juin à 18h30 Conférence de l'astrophysicien de renommée mondiale Trinh Xuan Thuan " Le big bang et après : la place de l'homme dans l'univers" Clôture de la 10ème année du Café-Philo agathois. Informations et documents sont disponibles sur : 13


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