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Insertion professionnelle et contexte social

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Présentation au sujet: "Insertion professionnelle et contexte social"— Transcription de la présentation:

1 Insertion professionnelle et contexte social
Ginette Herman & David Bourguignon Université catholique de Louvain Insertion professionnelle et contexte social Ginette Herman et David Bourguignon (Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve) Les liens entre chômage et santé mentale font l’objet de très nombreuses études depuis plus de 70 ans. Les meta-analyses qui ont été réalisées à propos de ces liens suggèrent que plutôt qu’être à l’origine d’une difficulté à trouver un emploi ou à s’y maintenir, une santé mentale de faible niveau est une véritable conséquence du chômage. L’exposé comprendra trois parties. La première fera le point sur les variables qui influencent les liens entre chômage et santé mentale. Sera brièvement pris en considération le rôle de variables sociodémographiques, sociopolitiques et psychologiques. La deuxième partie traitera des processus qui expliquent ces liens. Au-delà d’explications de nature individuelle, ce sont des théories relatives aux mécanismes de stigmatisation sociale qui sont proposées et testées dans plusieurs études. Dans la dernière partie, cette approche sera mise en parallèle au regard de politiques publiques récentes, mises en œuvre dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle en Belgique. Paul, K.I., and Moser, K. (2009). Unemployment impairs mental health: Meta-analyses, Journal of Vocational Behavior, 74 (3), Herman, G., (2007), Travail, chômage et stigmatisation. Une analyse psychosociale, Bruxelles : De Boeck. Bourguignon, D., Herman, G., Liénard, G., & Lekoeuche, A. (2009). Insertion professionnelle et santé mentale. Revue nouvelle, Herman, G., & Liénard, G. (2009). Travail, chômage, stigmatisation. Revue nouvelle, 1, 10h-10h40: exposé 10h40-10h50: échanges AFPTO Université de Bourgogne, Dijon 20 novembre 2009

2 Plan de l’exposé Chômage et santé mentale Explications individuelles
Explications psychosociales Analyse de politiques publiques

3 Santé mentale précaire
Hypothèse de sélection Santé mentale précaire Difficultés d’accès et maintien en emploi Evaluation positive de soi Hyp de sélection 1. Evaluation positive de soi 1000 chômeurs fréquentant une organisation ISP: 10 reprises pendant une période de 6 mois. Prédicteurs de persévérance dans la recherche d’emploi: évaluation positive de soi (haute estime de soi, d’un sentiment d’efficacité personnelle élevé, d’un lieu de contrôle interne et d’une vie émotionnelle stable). En d’autres mots, un concept de soi positif semble aider les individus à persister dans les démarches en dépit des rejets sur le plan de l’embauche qu’ils ont eu à subir. Mais effet s’amenuise dans la durée 2. Fonctionnement cognitif Résultats scolaires, connaissances linguistiques, l’habileté générale 3. Effet transgénérationnel des attitudes à l’égard de la privation d’emploi 31 ans en Finlande. Des femmes enceintes, interrogées sur leurs conditions de vie et leurs espérances relatives au futur ; par la suite, elles ont été interrogées à intervalles réguliers, de même que l’enfant qu’elles attendaient lors la première collecte de données Résultats. Les ressources nécessaires pour faciliter les débuts de la vie professionnelle se développent déjà dès l’enfance. Ainsi, parmi les mères qui étaient au chômage et dépendaient de l’aide sociale pendant leur grossesse, les fils de celles qui s’étaient déclarées satisfaites de cette situation ont, 31 ans plus tard, moins bien réussi leur entrée dans le monde du travail que les fils de celles qui avaient dénoncé leur statut social. Pq? moindres efforts pour améliorer sa situation économique. Et ces résultats sont d’autant plus puissants que les ressources matérielles ou éducationnelles sont faibles. Effets trans- générationnels

4 Privation d’emploi Santé Mentale précaire
Hypothèse d’exposition Privation d’emploi Santé Mentale précaire Conduites d’addiction Problèmes somatiques Symptômes psychologiques Mortalité 1000 jeunes suivis depuis ans jusque ans (très faible taux d’attrition) Un épisode de chômage précoce dans la vie prédit de manière significative, 14 années plus tard, des conduites d’addiction comme la consommation de tabac ou d’alcool, des problèmes somatiques comme les maux de tête, les plaintes gastriques, les allergies, les infections et enfin des symptômes psychologiques comme l’anxiété, le manque de concentration, les problèmes de sommeil, l’agitation. Autre étude: effet sur la mortalité d’une manière générale (suicide ou autres maladies (comme la pneumonie, les maladies du foie, les maladies respiratoires et gastro-intestinales )

5 Méta-analyses (McKee-Ryan et al, 2005; Paul & Moser, 2009)
Confirmation de l’hypothèse d’exposition: Plus qu’une conséquence, le chômage est la cause de l’altération du bien-être psychologique Privation d’emploi Santé mentale McKEE: 146 échantillons indépendants issus de 104 études VD: (1) la santé mentale, (2) la satisfaction éprouvée à l’égard de la vie en général ou du conjoint en particulier, (3) la santé physique évaluée soit objectivement (par des indices physiologiques), soit subjectivement (par la perception que l’individu a personnellement de son état de santé ou de son assuétude à l’alcool ou à la cigarette). Ampleur de l’effet: augmentation des problèmes psychologiques de 16 à 34 % We also found evidence for selection effects, supporting the assumption that there is a causal link from mental health to a person’s employment status: persons with impaired mental health are more likely to lose their jobs or to become unemployed after leaving school. Among unemployed people, impaired mental health lowers the chances of finding a new job. In other words, there is a mechanism working in the labor market that creates additional disadvantages for those people who are already disadvantaged with regard to their mental health. However, while these selection effects were clearly significant, the respective effect sizes were weak, indicating that the practical importance of these effects might be limited. Paul et Moser: 237 cross-sectional studies containing 323 independent samples The meta-analysis of cross-sectional data revealed a clear association between unemployment and mental health: unemployed persons showed significantly more symptoms of distress and impaired well-being than employed persons did. With d = 0.54 the average overall effect was of medium size with a narrow confidence interval from 0.50 to 0.57

6 Analyse de modérateurs
Comparaison chômeurs / travailleurs Comparaison entre chômeurs de profils différents Comparaison intra-chômeurs

7 Au détriment des chômeurs
Comparaison chômeurs / travailleurs Echelles d’estime de soi, bien-être, satisfaction à la vie… Au détriment des chômeurs Augmentation des problèmes psychologiques de 16 à 34 % Etudes transversales 146 échantillons indépendants issus de 104 études VD: (1) la santé mentale, (2) la satisfaction éprouvée à l’égard de la vie en général ou du conjoint en particulier, (3) la santé physique évaluée soit objectivement (par des indices physiologiques), soit subjectivement (par la perception que l’individu a personnellement de son état de santé ou de son assuétude à l’alcool ou à la cigarette). Ampleur de l’effet: augmentation des problèmes psychologiques de 16 à 34 % Comparing the Protestant work ethic in the employed and unemployed in Australia (Journal of Economic Psychology 26 (2005) 327–341) Mudrack labelled these factors: Hard Work; Most people who dont succeed in life are just plain lazy’’; ‘‘People who fail at a job have usually not tried hard enough’’; Anti-Leisure. ‘‘Our society would have fewer problems if people had less leisure time’’ Asceticism; Negative Views; Results: “No differences existed between the employed and unemployed in their commitment to the values of the PWE”. Attitudes p.r au travail (‘éthique protestante du travail’) Équivalent

8 Comparaison entre chômeurs
Ressources personnelles ou sociales Détérioration de la santé Elevée Implication dans le travail Elevée / faible Faible Evaluation positive de soi Elevée / faible Faible Structuration du temps Elevée / faible Personnalité Contrôle perçu, sentiment de sa valeur, estime de soi, LOC, auto-efficacité générale, stabilité émotionnelle, affectivité positive (cf. big five)…. Analyse factorielle: ces variables se retrouvent sur 1 facteur qu’on a appelé « Core self-evaluation » (Judge et al., 1997) On sait bien que les individus qui ont une haute estime de soi, un contrôle perçu élevé, un haut niveau d’optimisme… ont des niveaux de santé mentale meilleurs et font face plus facilement aux événements de la vie Tensions financières: rôle limité des perceptions Soutien social Elevé / faible Faible Démarches recherche d’emploi Elevées / faibles Elevées

9 Caractéristiques socio-démographiques
Détérioration de la santé Age Aînés / Adultes / Jeunes idem Sexe Hommes / Femmes Femmes /Hommes Niveau culturel Diplôme élevé / peu élevé Peu diplômés Tensions financières Fortes / faibles Fortes Age: tous les groupes sont atteints, pour des raisons différentes Sexe:2 explications (en général, les femmes affichent un niveau inf de BE; évolution actuelle: insertion des femmes ds le marché du travail). Selon Mc kee (2005): fe; selon Moser (2009): ho NSP: A nouveau, il n’y a pas de résultats constants. Certaines recherches mettent en avant que ce sont les ouvriers qui souffrent davantage de la situation de chômage alors que d’autres montrent que ce sont les personnes de plus haut statut économique. La manière d’exprimer ses difficultés passent peut-être par des langages différents. Mais globalement, les diplômes souffrent moins. L’accès à l’emploi est plus aisé chez les cadres et cela en raison de leur diplômes  effets sur la durée de chômage. Statut civil Marié / célibataire Célibataire ‘Autres’ Appartenance culturelle ‘Blancs’ / ‘Autres’

10 Caractéristiques du contexte
Détérioration de la santé Taux de chômage dans région Élevé / faible Faible Protection sociale du pays Elevée / faible à moyen Mac Kee Taux de chômage; Interprétation simplement pas d’effet du taux de chômage La perception du taux joue un rôle plus important que le taux objectif Problème statistique: données agrégées au niveau national (sauf USA) Paul & Moser (2009) A country’s level of economic development was measured with the Gross Domestic Product per capita (GDP). Inequality was measured with the Gini Index, an index that measures the extent to which the distribution of income among individuals or households within a country deviates from a perfectly equal distribution. These data were retrieved from the Human Development Report (UNDP, 2003), and the World Labor Report (ILO, 2000). As indicators of labor market favorability, standardized national unemployment rates were used (OECD, 2005, 1995, 1985). As a measure of the level of unemploymentprotection, a list provided by the International Labour Office (2000) categorizing countries according to the generosity of their unemployment protection system was used (high level vs. medium and low level). Parmi les pays membres de l'OIT, Meilleure protection: 'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Islande, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède et la Suisse. (indemnisation équivalant à 63% et 77% des salaires nationaux moyens) Niveau intermédiaire: l'Australie, le Canada, les États-Unis, l'Irlande, le Japon, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni. Dans ces pays, la proportion de chômeurs qui perçoivent des allocations de chômage est moindre et l'indemnité accordée est plus faible que dans les pays de la première catégorie. (indemnisation de 23% des salaires en Nouvelle-Zélande à 58% au Canada et aux États-Unis. Par ailleurs, aux États-Unis, le Canada et Royaume-Uni, la durée du versement de la prestation d'assurance chômage est courte, les allocations n'étant accordées que pour moins de 12 mois. En outre, ni les États-Unis ni le Canada ne disposent d'un second volet d'aide aux chômeurs lorsque le premier expire. Faible à moyen

11 Comparaison intra-chômeurs (études longitudinales)
Le bien-être décline avec la durée du chômage

12 Durée du chômage Bien- être Niveau ‘de base’ Niveau ‘dépressif’ Temps
Après 2-3 ans: hypothèses Croissance psychologique Récupération (retour au niveau de base) Stabilisation (maintien à un niveau inférieur) Persistance de la dégradation Temps Bien- être 6 12 18 24 /…/ Niveau ‘de base’ 29 Hypothèses pour le long terme: On a pu remarquer que des gens qui vivent un épisode stressant peuvent utiliser cette expérience comme une occasion d’un développement psychologique (posttraumatic growth) Simplement récupération (retour au niveau de départ) Stabilisation Persistance de la dégradation Since this complex pattern of linear and curvilinear results is not easy to interpret, we constructed a graph by conducting separate meta-analyses for each month of unemployment. In other words, we conducted a meta-analysis with all studies forwhich the average length of unemployment was 1 month, another meta-analysis with average lengths of 2 months, 3 months, etc. This was possible up to month 13. For longer durations of unemployment it was necessary to use larger time intervals in order to get stable results, i.e. results that were based on a sufficiently large number of samples (see Fig. 1). The results show that there is a sharp increase of mental health symptoms during the 1st year of unemployment that peaks in the 9th month of unemployment with a large effect size of d = 0.73. Then, after a decline and some fluctuation, there is stabilizationat medium levels of distress during the 2nd year and the first half of the 3rd year of unemployment. Finally, there is a renewed worsening of mental health symptoms after 29 months of unemployment. However, that last finding of a renewed increase of distress among the very-long-term unemployed should be interpreted with caution because the cubic term that is the statistical equivalent for this increase was only marginally significant in the controlled analysis. This finding is based on a small sample of primary studies (k = 5) and is possibly unstable. 9 Niveau ‘dépressif’

13 (Eisenberg et Lazarsfeld, 1938; Hill, 1978)
Minimisation, Identité travailleur Recherche emploi Sentiment d’échec d’inquiétude Choc Résignation, dépression Hill (1978) s’est inspiré fortement du modèle de Einsenberg et Lazarsfeld (1938) cité précédemment. Il distingue 3 étapes : Souvent la perte de l’emploi peut être vécue comme traumatisante spécialement lorsque la personne a vécu une longue période de travail. Réponse à cette situation par le déni La personne se définit avec son identité de travailleur. Elle est optimiste et pense que la situation est temporaire (d’où RE) La phase intermédiaire renvoie davantage à l’échec. L’euphorie et les espoirs des premiers moments s’estompent. Les problèmes financiers surgissent et cette période n’est plus vécue comme des vacances. En outre, les nombreux échecs pour retrouver un travail commencent à inquiéter les personnes. Elles se sentent sous-évaluées, s’ennuient et commencent à montrer de l’apathie surtout dans la recherche de travail. L’installation dans le chômage renvoie face à la résignation à la situation de chômage. Le chômeur commence à s’installer dans l’identité de chômeur. L’anxiété diminue ainsi que la lutte et l’espoir. L’individu et sa famille s’ajustent à leur nouveau niveau de vie. En outre, ils tolèrent de plus en plus cette situation. La recherche d’un sens: les personnes vont devoir créer un nouveau cadre de références plus global dans lequel l’individu va tenter de trouver un sens à la situation qu’il est en train de vivre.

14 Le bien-être augmente lorsqu’on (re)trouve un emploi
Temps Bien- être Niveau ‘de base’ Travail Mais pas de récupération totale ... Travail Niveau ‘dépressif’ NB. Suite à un épisode de chômage (comme suite à tout événement négatif majeur dans la vie), l’individu ne retourne pas à son niveau antérieur de satisfaction et de confiance en la vie. De même, il n’est pas prémuni, sur le plan psychologique, contre les nouveaux épisodes de chômage qui peuvent advenir (Lucas, Clark, Georgellis & Diener, 2004). Il n’y a donc pas adaptation au sens où l’individu retournerait à sa ligne de base en termes de bien-être Chômage

15 Chômage et santé mentale
Explications individuelles Explications psychosociales Analyse de politiques publiques

16 Modèle de privation des besoins (par ex. Jahoda, 1982)
Fonction manifeste Manque de … revenu activités régulières structure du temps contacts sociaux sens des finalités identité Fonction latentes Fonctions latentes Manque de … contrôle sur son environnement exercice de ses compétences gestion de ses buts

17 Effets de ces fonctions sur la santé mentale?
Prééminence de la fonction manifeste sur les fonctions latentes Parmi les fonctions latentes: prééminence du statut social et de la structure temporelle

18 Chômage et santé mentale
Explications individuelles Explications psychosociales Analyse de politiques publiques

19 Il s’agit moins de « manques » que de la construction d’une d’une identité sociale négative, résultat d’un processus de stigmatisation envahissant Il s’agit moins d’un manque que de la construction d’une identité sociale négative, résultat d’un processus de stigmatisation envahissant Hypothèse: le chômage est un stigmate

20 Programme de recherches
Région de forte désindustrialisation Taux de chômage: 27 % Taux de réserve de main d’œuvre: 42 % Etudes en concertation avec les dispositifs d’insertion socio-professionnelle

21 Stigmatisation Menace du stéréotype Appartenance à un groupe

22 Stigmate « …une caractéristique associée à des traits et stéréotypes négatifs qui font en sorte que ses possesseurs subiront une perte de statut et seront discriminés au point de faire partie d’un groupe particulier ; il y aura « eux », qui ont une mauvaise réputation, et « nous » les normaux » (Croizet et Leyens , 2003, p.14 ) Goffman, 1963 (« Stigmates ») Stigmates tribaux Hérités (appartenance à des groupes raciaux, ethniques, religieux) Stigmates liés au corps Handicaps physiques (défiguration, obésité) Stigmates liés aux caractéristiques des individus En relation avec la personnalité, certaines caractéristiques sociales (abuseurs, délinquents, chômeurs…)

23 Plusieurs éléments Un individu possède un attribut qui est dévalorisé dans un contexte donné. Cet attribut renvoie à un stéréotype négatif. Ce jugement est partagé par un groupe de personnes. A cet attribut est associée une identité sociale négative. - l’attribut dévalorisé  le manque d’emploi. Or, l’emploi est une valeur centrale au sein de notre société (Hayes et Nutman, 1981 ; Schnapper, 1994) - le stéréotype   « fainéants, incompétents et parasites » (Herman et Van Ypersele, 1998) - l’expérience du rejet et de la discrimination  attitudes négatives et dépréciation (Hayes et Nutman, 1981 ; Paugam et Russel, 2000) - l’identité sociale négative les comparaisons que les chômeurs font avec les travailleurs sont à leur désavantage (Sheeran, Abrams et Orbell, 1995) Il n’est nul besoin que soit présent un fait objectif, un comportement spécifique ou un attribut immuable pour qu’un individu soit stigmatisé: la stigmatisation est à la fois multiforme, universelle et spécifique et à un contexte

24 Modèle - Menace: Aspects cognitifs, motivationnels, sociaux
stigmate contrôlable contacts avec non-stigmatisés discrimination chronique imperméabilité frontières Bien-être, estime de soi,… Aspects cognitifs, motivationnels, sociaux - Identité sociale dévalorisée Explication du modèle La position de ‘stigmatisé’ affecte non seulement la valeur personnelle que ces personnes vont s’accorder mais aussi pas mal de leurs comportements. Lorsqu’une situation rend visible l’appartenance à un groupe stigmatisé, dévaloriés, elle réactive les stéréotypes négatifs. D’où Du point de vue des comportements, les travaux réalisés dans le cadre de la menace du stéréotypes l’ont démontré: les performances cognitives sont affectées (Steele et Aronson). Mais la sphère atteinte se limite-t-elle aux conduites intellectuelles? - la façon d’appréhender l’affectivité (Leyens, Désert, Croizet & Darcis, 2000). - la sphère des contacts intergoupes ? Du point de vue de l’estime de soi: nombreux travaux qui montrent des relations complexes. Mais on ne peut nier, dans certaines circonstances, l’effet dévastateur d’une identité négative sur l’estime de soi (ex: Harter, 1990) Quelles sont ces circonstances? Elles sont construites autour de la perception d’une menace, perception activée si - le stigmate est invisible (inversément, si le stigmate est visible, alliances spontanées et soutien social). CH=OUI - les contacts avec des personnes non stigmatisées sont nombreux. CH=OUI - la dévalorisation est chronique, affectant différentes sphères (logement, travail, relations avec amis,…). CH= +/- OUI Visibilité du stigmate Néfaste  les membres de groupes stigmatisés sont plus facilement reconnaissables Bénéfique  offre la possibilité aux individus qui possèdent le même stigmate de se reconnaître et de se rencontrer  protège l’estime de soi (Frable, Plat et Hoey, 1998)  Assouvit le besoin d’affiliation et favorise le partage social  possibilité d’action collective Contrôlabilité du stigmate : renvoie à la responsabilité de l’individu, au pouvoir de celui-ci de stopper la condition de stigmatisation Si responsabilité Selon Crocker et coll. (1998), plus on estime que les personnes ont un contrôle sur leur stigmate, plus on les rejetera  à nos yeux, ils sont responsables de leur situation Cela nous permet ainsi d’avoir bonne conscience face aux comportements injustes qu’on émet à l’égard des autres. Problème  on a tendance à attribuer le comportement des autres à des caractéristiques dispositionnelles mêmes si des explications situationnelles sont plausibles = L’erreur d’attribution fondamentale

25 Analyse des stéréotypes
Ceux qui ont un emploi Selon les travailleurs : Les chômeurs sont en partie responsables du problème et de sa solution Cette opinion se maintient même si les travailleurs ont été récemment sans emploi Selon les employeurs : Les candidats, dont le chômage est de longue durée, sont moins productifs que les autres Suède; 1500 travailleurs Absence d’efforts suffisants; La situation est contrôlable (Furaker & Blomsterberg, 2003)

26 Analyse des méta-stéréotypes
Ceux qui sont privés d’emploi « Exclus, pauvres, vite trop vieux, rejetés  » Aspects sociaux « Paresseux, fainéants, profiteurs, assistés, à charge de la société » Aspects motivationnels « Peu d’expérience, manque de formation, mal informés » Compétences cognitives

27 Identité sociale vue par les chômeurs:
Pas d’accord D’accord Composante émotionnelle ‘J’apprécie de faire partie du groupe des chômeurs’ Composante évaluative ‘Je trouve que le groupe des chômeurs a de la valeur’ Pas d’accord D’accord Composante cognitive ‘Je fais partie du groupe des chômeurs’

28 Stigmatisation Menace du stéréotype Appartenance à un groupe

29 Menace du stéréotype C’est une menace situationnelle
qui provient de la peur de confirmer les stéréotypes relatifs à de son groupe et qui influence négativement les performances et comportements des membres de ce groupe. Recherches princeps Steele et Aronson (1996) se posent les questions suivantes: Comment se fait-il que les étudiants noirs aient des résultats moins bons à des tests d’intelligence que les étudiants blancs? Est-ce dû à des facteurs internes ou externes? Hypothèse: C’est une menace situationnelle qui entrave les performances intellectuelles. Cette menace vient des stéréotypes véhiculés par la société: « Les noirs américains seraient moins intelligents que les blancs » Expé VI: Les étudiants étaient soit Afro américains soit Blancs ; Soit un test d’intelligence  Condition de menace du stéréotype Soit un simple exercice de labo  Condition de non menace du stéréotype VD: Performance au test verbal (considéré comme difficile) Etudiants vs étudiantes américains « Les femmes sont nulles en math ! » VD: performances en mathématique (Spencer, Steele et Quinn, 1999) Etudiants vs étudiantes belges « Les hommes ne sont pas doués dans le domaine affectif » VD: les performance dans le domaine affectif (Leyens, Désert, Croizet et Darcis, 2000)

30 Aspects méthodologiques (…UE…)
Contexte qui amène les participants à se catégoriser comme ‘CHOMEUR’ (Menace du stéréotype) Contexte qui amène les participants à se catégoriser comme ‘ADULTE’ (Non-menace du Stéréotype) L’idée nous est.venue un jour qu’on discutaient recherches.dans un lieu de formation Cette formation portait sur le travail social: le public était composé d’adultes, soit au travail soit sans emploi Partiellement subsidié par l’UE Un administratif entre

31 Performances cognitives
Résultats Performances cognitives Compréhension d’un texte: …………. Intentions d’action Activités de la vie quotidienne Performances cognitives: texte complexe de 27 phrases (346 mots, aventurier) 10 questions vraies / fausses Intentions d’action: Activités de la vie quotidienne entreprendre de nouveaux projets: ch > ad Activités de repos: ch<ad (regarder la TV, discuter avec des voisins) Activités liées à la sphère du travail: ch<ad (16 stratégies pour chercher du travail) Activités liés à la sphère culturelle: visiter une expo, un musée (j’aimerais avoir le projet…) Activités liées au travail ……………. Pratiques culturelles………………….

32 Stigmatisation Menace du stéréotype Appartenance à un groupe

33 Sentiment de solidarité
Rôle d’une identité alternative Sentiment de solitude - Appartenance à une association Indice de dépression - Sentiment de solidarité + Également effet sur le niveau de dépression, de contrôlabilité, sur la recherche d’emploi

34 Manipulation expérimentale
Discrimination ‘Trouver 3 exemples où vous avez eu connaissance de situations de discrimination vécues par les chômeur(se)s’ Contrôle ‘Trouver 3 exemples de situations où vous avez rencontré d’autres chômeur(se)s et bavardé ensemble’ Condition discrimination « Pas d’appartement pour un chômeur (fiche de salaire, la dernière année de paiement de loyer) » « Une fois je me retrouve dans un groupe de gens qui travaillent dans le secteur du bâtiment et discutent là dessus. J’aimerais y prendre part et l’un deux a dit. Tu ne peux pas car tu ne travailles pas. “Dès que l’on dit que l’on est au chômage c’est comme si on était heureux d’être au chômage que l’on gratte la société…Or que la plupart que je connais (chômeur) sont en difficulté dans la vie » Condition contrôle Lieux: cours de promotion sociale, syndicat, lors de jobs interim (contact avec des personnes dans la même situation que moi) Anecdote: Ma voisine est venue du Mali, elle a 1diplôme secondaire, elle a 2 enfants. Elle aimerait trouver du travail pour ne plus dépendre financièrement de son mari, et peut être ainsi le quitter. Une amie, chef de ménage, avec 2 enfants orphelins réclamait que son salaire soit versé à temps pour qu’elle puisse payer son loyer et ses traites. Elle a été mise à la porte. Maintenant elle a un cancer du colon. J’ai rencontré une dame de +/- 45 ans qui est au chômage depuis quelques années et qui suit actuellement une formation pour devenir conseiller de réinsertion professionnelle. Elle m’a parlé de la réalité de la Belgique (le problème essentiel du bilinguisme), les failles du système et les conséquences qui en découlent. Ca fait un peu ‘Zola’!

35 Estime de soi (Rosenberg)
Echelle de Rosenberg Self-Esteem inventory (10 items; 7-point scale) En ce moment, j’ai confiance en mes capacités;je me soucie de savoir si on me considère comme un(e) gagnant(e) ou comme un(e) perdante.;je suis satisfait(e) de mon corps;je me sens frustré(e) ou inquiété(e) par le niveau de mes performances;il me semble que j’ai du mal à comprendre les choses que je lis; j’ai l’impression que les autres me respectent et m’admirent;je ne suis pas satisfait(e) de mon poids;je me sens préoccupé(e) par le regard d’autrui, j’ai l’impression d’être aussi futé(e) que les autres;je me sens mécontent(e) de moi;je me sens bien dans ma peau;je suis satisfait(e) de mon apparence;, je m’inquiète de ce que les autres pensent de moi;j’ai confiance en ma capacité à comprendre les choses

36 Honte et culpabilité Moi, en tant que chômeur(se), je me sens honteux(se) de vivre aux dépens de la société Moi, en tant que chômeur(se), je me sens coupable de vivre aux dépens de la société Moi, en tant que chômeur(se), je me sens coupable de ne pas travailler Moi, en tant que chômeur(se), je me sens honteux(se) de ne pas travailler

37 Conclusions L’appartenance à une association semble protéger les individus des effets délétères de la discrimination (honte, culpabilité, estime de soi, dépression) Mais … la vie associative est plus faible chez les chômeurs que dans la population tout-venant L’appartenance à une association semble protéger les individus des effets de la discrimination: Les personnes n’appartenant pas à une association et placés dans la condition discrimination ont une estime de soi plus faible et plus de sentiment de honte et de culpabilité que les autres (condition neutre et association) En fait, seules les personnes n’appartenant pas à une association sont sensibles à la saillance de la discrimination Est-ce une attribution externe ici

38 Chômage et santé mentale
Explications individuelles Explications psychosociales Analyse de politiques publiques

39 Plan d’Accompagnement et de Suivi des chômeurs (PAC)
Mesures incitatives Une formation, un stage Une recherche d’emploi Un soutien psychosocial Mesures coercitives Sanctions (suspension des indemnités) si les personnes ne mettent pas en œuvre les mesures proposées Depuis 2004, différentes politiques publiques ont été initiées en Belgique en vue d’encourager les chômeurs dans leur insertion professionnelle. Au niveau de l’état fédéral par un arrêté royal et au niveau des entités fédérées par un accord de coopération,, un dispositif appelé ‘Plan d’Accompagnement et de Suivi des chômeurs’ (PAS) a vu le jour. Une partie du PAS dépend de l’ONEM (niveau fédéral) et une autre partie du PAS dépend des services publics de l’emploi (SPE régionaux). Dans ce cadre, la Région wallonne, via le FOREM, de son coté, a créé un dispositif intitulé la convention d’accompagnement (dénommée « CA »). Concernant la CA, les chômeurs sont tenus de signer ce document à la suite d’un entretien avec un conseiller en accompagnement professionnel du FOREM. La signature de la convention combine à la fois des mesures incitatives (par exemple, encourager les chômeurs à participer à des formations, à des stages et lui en offrir effectivement) mais également des mesures coercitives. Ainsi, en cas de non-respect des engagements souscrits par le de la part du chômeur, le FOREM doit lui donner un avertissement et transmettre cette information à l’ONEM en vue d’éventuelles sanctions. Mais elle a aussi créé un autre dispositif dénommé ‘Contrat crédit d’insertion’ (dénommé « CCI »). Bien que ces deux dispositifs poursuivent un objectif commun (aider les chômeurs dans leur insertion professionnelle) des différences significatives caractérisent chacune de ces mesures. EMais en quoi consistent ces deux dispositifs ?

40 Quel sont les effet du PAC?
Sur l’embauche Etude de Cockx, et al., 2007) Effets globalement faibles Pas d’effet lorsque les caractéristiques des individus sur le plan de l’embauche sont les moins favorables Etude Forem (2008) Effets à 9 mois (sexes et niveaux de qualification) Mais 78% des personnes, malgré le fait qu’elles ont été ‘activées’ au sens du PAC, n’ont pas trouvé d’emploi Etude de Cockx, Dejemeppe et Van der Linden (2007) Echantillon de jeunes (25-29 ans) PAS {limité aux mesures suivantes : envoi de la lettre d’avertissement de l’ONEM combiné avec un accompagnement individualisé au Forem (entr’autres, entretien avec un conseiller d’accompagnement professionnel, diagnostic et signature éventuelle de la CA) s’accompagnent d’effets significatifs pour les personnes de Flandre et de Wallonie, dont les caractéristiques sur le plan de l’embauche sont les plus favorables (niveau d’instruction, expérience professionnelle, habitant d’une sous-région dont le taux de chômage est faible). le plan n’a pas eu d’effet positif sur l’embauche des autres catégories de personnes, de même que pour l’ensemble des jeunes habitant la région de Bruxelles-Capitale. Recherche Forem (2008) – Chômeurs 30 – 40 ans les chômeurs ayant signé la CAfréquenté le PAC entreprennent davantage de formation et trouvent davantage d’emploi endéans les 9 mois que ceux ne l’ayant pas suivi. Par ailleurs, ces bénéfices touchent autant les hommes que les femmes, autant les personnes peu qualifiées que celles diplômées. Ainsi, de l’analyse effectuée par FOREM et AMEF, (2007 ; 2008) sur les effets du plan d’accompagnement des chômeurs (PAC) de 30 à 40 ans (en ) et définis comme très éloignés de l’emploi, on peut inférer que 78% de ce groupe de chômeurs, bien qu‘ils ont été actifs et activés au sens du PAC, n’ont pas trouvé d’emploi pendant cette année

41 Sur le bien-être au sens large
Étude corrélative (méconnaissance du PAC) Étude expérimentale Activation de l’aspect ‘soutien’ des mesures Peu de différences Activation Activation de l’aspect ‘contrôle’ des mesures Pas d’activation (neutre) Pas d’activation (neutre)

42 Perception de contrôle-surveillance Sentiment de menace
Les participants de la condition « activation » se sentent davantage menacés et perçoivent le Forem comme une source de contrôle en comparaison à la condition neutre

43 Sentiment de honte Estime de soi
Les participants de la condition « activation » ont une estime de soi moindre et ressentent plus de honte en comparaison aux participants de la condition neutre

44 Perception d’imperméabilité Mobilité individuelle
Les participants de la condition « activation » montrent davantage d’envie de redevenir travailleur que ceux de la condition neutre. Toutefois, les participants du groupe « activation » ont l’impression que le monde du travail leur est davantage fermé que les personnes de la condition neutre Paradoxe

45 Conclusions Dans un contexte où l’emploi fait défaut, les mesures semblent associées à Un sentiment de honte et de mal-être une vision fermée du monde du travail une volonté de s’insérer professionnellement

46 Conclusions générales

47 Etre chômeur = être stigmatisé Conséquences délétères nombreuses
Pas « d’essence » de chômeur : effets propres à toute situation d’ostracisme Les effets sont sensibles au contexte Effort ? Respon- sabilité ? Contrôle ? Motivation ?

48 Pistes de réflexion au regard des DISP
Identités diverses (travail & hors travail) Appartenance à un groupe valorisé Monde associatif Formations plurielles ??? Prudence Identités multiples car risque d’échec de l’ISP Agir directement sur l’emploi et l’employeur Piste: Méthode IOD: intervention offre-demande Cette méthode en appelle dès lors à intervenir non seulement sur le demandeur d’emploi mais surtout sur l’employeur par la médiation d’un agent d’insertion. Elle a été conçue dans la perspective de postes destinés aux personnes peu qualifiées. L’idée de base développée par Castra est qu’il faut agir en amont de la procédure de sélection en profilant les postes de travail en fonction des besoins réels et en élaborant une procédure de recrutement ne mettant pas en concurrence des candidats. Pour mettre en place une telle action, le rôle de l’agent d’insertion devient central. Il se comporte en quelque sorte comme un « commercial de l’emploi », en contact avec l’entreprise et le bassin d’emploi, dans une attitude interventionniste, à la fois faisant évoluer l’offre de travail dans une perspective qui colle le plus possible aux besoins réels de l’entreprise et privilégiant l’insertion des personnes qui, même si elles ont un profil considéré comme faible, détiennent pourtant les compétences nécessaires pour assurer le poste. Agir directement sur l’emploi et l’employeur


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