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Y a-t-il plusieurs étapes dans la mentalisation ?

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1 Y a-t-il plusieurs étapes dans la mentalisation ?
Joëlle Proust Institut Jean-Nicod CNRS, ENS-EHESS, Paris

2 Genèse du problème Premack (1978) a le premier fait l’hypothèse que les primates non-humains avaient une capacité mentalisatrice. Cette hypothèse s’inscrit dans une hypothèse générale sur la valeur adaptative de la mentalisation.

3 Machiavel (Le Prince) Pour être prince, il n’est pas seulement nécessaire d’avoir toutes les vertus; il faut encore paraître les avoir. Il est utile par exemple de paraître clément, fiable, humain, irréprochable, religieux, et de l’être vraiment, mais d’être prêt, si cela est nécessaire, de ne pas l’être, de changer de disposition”

4 L’hypothèse de l’intelligence machiavelienne
Machiavélisme : Stratégie de comportement social qui implique la manipulation d’autrui en vue d’un gain personnel, souvent au détriment de l’intérêt d’autrui Wilson et al., (1996)

5 POUR ENTRER DANS LA COURSE AUX ARMEMENTS
Il suffit qu’une espèce extraie de l’information de l’environnement en servant de certains indices Cette capacité représentationnelle tend à être sélectionnée dans certains environnements.

6 Quels environnements ?

7 Contrainte de flexibilité
Les environnements variables qui exigent un contrôle flexible contribuent à faire de l’information elle-même une ressource à rechercher activement et à manipuler.

8 Contrainte de rareté Les environnements qui exigent la compétition sur les ressources (nourriture, territoire, partenaires de reproduction) contribuent à faire de l’information une ressource à rechercher et à manipuler

9 Régulation multi-valuée
L’exploitation de ces environnements suppose la mise au point de régulations ouvertes (dépendant de la présence de telle ou telle situation): Si X, faire A Si Y, faire B etc.

10 Hypothèse: La cognition sociale résulte d’une pression sélective distinctive
Une pression sélective vers plus d’intelligence sociale doit certainement s’appliquer à toute espèce qui remplit les critères de base, à savoir de vivre en vastes groupes sociaux semi-permanents d’individus vivant longtemps, ce qui est le cas des carnivores, des éléphants, des cétacées, de certaines chauve-souris et de certains herbivores. (Byrne & Whiten, 1998)

11 Arguments de l’Impact de l’environnement social sur l’évolution de la cognition
Organisation du neo-cortex Association fonctionnelle entre traitement de l’émotion et raisonnement social (Damasio, 1994) L’autisme comporte une perturbation sélective de l’interprétation mentalisatrice de l’agir d’autrui Dunbar, 1993: corrélation entre volume relatif du néocortex et : taille du groupe (mais objection de Jolly) Prévalence de la tromperie tactique

12 Pourquoi des structures spécialisées dans le traitement de l’information sociale?
1 - Ou bien ces structures se sont développées pour résoudre des problèmes de type social 2 - Ou bien il s’agit d’effets secondaires de structures qui ont une autre fonction

13 Plusieurs théories rivales :
L’hypothèse de la complexité de l’environnement (Milton, 1981, Godfrey-Smith, 1996) Sélectionne la plasticité du comportement pour enregistrer les variations de l’environnement (ex des frugivores) Intelligence sociale n’est pas l’unique déterminant de l’intelligence générale des primates

14 Plusieurs théories rivales :
L’hypothèse de la complexité sociale: Nicholas Humphrey, 1976 C’est l’environnement social qui constitue la pression évolutionniste la plus forte sur la cognition des primates: Manipulation, tromperie, coopération (alliances)

15 Plusieurs types de théories machiaveliennes :
L’hypothèse machiavellienne peut être comprise comme Théorie sur l’origine sociale de l’intelligence: Dunbar (1993), Donald (1991) Biais social de l’intelligence (“domain specific”): Humphrey (1976),Cheney & Seyfarth (1988) Caractère modulaire de l’intelligence sociale (Cosmides, 1989)

16 L’hypothèse de l’intelligence sociale
les diverses théories machiaveliennes ont en commun la réponse à trois questions: pourquoi l’esprit humain a-t-il cette architecture cognitive ? Pourquoi la capacité de représenter les états mentaux d’autrui a-t-elle été sélectionnée? cette représentation mentalisatrice est-elle véridique ?

17 La genèse du traitement de l’information sociale
Si l’on a des raisons de dire qu’une espèce donnée est capable d’avoir des désirs ou des croyances, Se pose la question de savoir si l’espèce en question peut également représenter les propriétés mentales (d’autrui et les siennes propres).

18 Certains animaux non-humains ont une capacité représentationnelle
(en résumant beaucoup) : Un animal a un esprit Si certains états internes portent naturellement une information sur des types d’états du monde Ont pour fonction de porter cette information En remplissant la contrainte d’objectivité, i.e. si certains de ces états font référence de manière  « détachée » à des objets et propriétés du monde.

19 Que veut dire : se représenter les propriétés mentales d’autrui ?
Cela peut vouloir dire : Se les représenter de manière pratiquement adéquate (reconnaissance permettant l’action adaptée) Se les représenter de manière “théorique” ou “conceptuelle” (permettant la prédiction dans des cas nouveaux non encore expérimentés).

20 Que veut dire : se représenter les propriétés mentales d’autrui ?
La difficulté est que l’on peut se représenter “implicitement” des propriétés mentales sur la base d’une information comportementale portant (en fait) sur le mental. Par exemple, on peut comprendre implicitement ce qu’est la colère du mâle alpha simplement en voyant son poil hérissé et ses actes, en reniflant son odeur, en entendant ses cris, en observant l’attitude des dominés, etc.

21 Que veut dire : se représenter les propriétés mentales d’autrui ?
Comprendre la colère n’implique pas nécessairement de maîtriser le concept de colère comme variété d’émotion, etc. Cela implique, à un premier niveau, de sélectionner l’action efficace en réponse à cet indice.

22 Que veut dire : se représenter les propriétés mentales d’autrui ?
Mais posséder le concept d’émotion permet de parvenir à des prédictions et explications valides : dans de nouveaux contextes et même : en l’absence d’indicateurs comportementaux.

23 Avoir une “théorie de l’esprit”
On appelle "théorie de l'esprit" le type de connaissance que possède un organisme quand : - il utilise des concepts mentaux équivalents à ceux de croyance et de désir, - il se sert des régularités qui régissent les relations entre ces états mentaux pour comprendre et anticiper le comportement des autres agents.

24 La mentalisation a dû s’effectuer par étapes
L’espèce animale doit accéder à la capacité de représenter des objets Ensuite pression sélective en faveur de la capacité de prédire les comportements d’autrui en utilisant des indices comportementaux puis mentaux

25 Etapes importantes de la prédiction mentalisatrice
capacité de réidentifier des objets inanimés vs animés trajectoire physique et causalité physique détection du mouvement biologique et du but reconnaissance de l’état émotionnel Relations motivation-moyen-but Raisonnement en termes de croyances/désirs

26 Capacité Module spécialisé
Attention + Non-linguistic object concept + Theory of body mechanism (agent as cause + agent as self-propelled) :Leslie 1994 Intentionality detector& Eye-direction detector : Baron-Cohen, 1995 Résonance émotionnelle Shared Attention Mechanism Représentation & imitation du programme Theory of mind mechanism capacité de réidentifier des objets trajectoire physique et causalité physique vs biologique détection du but reconnaissance de l’état émotionnel Relations motivation-moyen-but Raisonnement en termes de croyances

27 Quels sont les précurseurs de la mentalisation ?

28 L’autre virtuel Trevarthen (1979)
Les enfants naissent avec un esprit social (sens inné d’autrui) Ce sont les capacités motrices qui leur manquent pour exprimer leur compétence sociale dans leur comportement.

29 L’autre virtuel PBs: Le bébé peut ne réagir qu’aux “contingencies”, ( patterns émotionnels, alternance protoconversationnelle), plutôt qu’à la “subjectivité” Les bébés de 4 mois ont les capacités motrices pour l’AC mais ne la manifestent pas.

30 Baron-Cohen (1995) Il existe des modules spécialisés dans
La détection de l’intention la détection du regard L’attention conjointe

31 Détection de l’intention DI
Input: mouvement autoproduit “self-propelled”. Indépendant de la modalité DI interprète automatiquement le mouvement en termes de but et de désir Cette interprétation est indifférente à la forme des agents (formes géométriques OK: Heider et Simmel 1944, Gergely et al. 1995)

32 Détection de la direction du regard EDD
Bébés 2 mois regardent longuement les yeux (saillance supérieure des yeux) Détection de la cible du regard 6 mois: sensibilité supérieure au regard tourné vers soi vs autre. Regard d’autrui impliqué dans le contrôle du niveau optimal de stimulation

33 Détection de la direction du regard EDD
EDD apporte-t-il l’information “X me voit” ou “je vois X” ? Cette information n’est pas explicitement sur le “voir”, ni sur l’autre. Désaccord sur le problème de l’autre comme “semblable à soi” (cf. Meltzoff)

34 Attention conjointe SAM
Représentation d’une relation triadique Souvent associée à EDD ou à défaut DI Agent, soi, objet (ou autre agent) Maman voit “je vois le vélo”

35 Attention conjointe SAM
A pour fonction de faire communiquer EDD et DI: EDD “lit” la direction du regard de l’agent comme indice de ses buts et désirs. Cf tâche Charlie et les chocolats, Baron-Cohen 1995

36 Baron-Cohen (1995) Pbs: ces capacités émergent en même temps, vers 9 mois-12 mois Cela suggère une origine fonctionnelle commune Il n’y a pas de preuve que ces compétences ne supposent pas l’interaction avec autrui.


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