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Epistémologie de la Communication Epistémologie Comparée

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Présentation au sujet: "Epistémologie de la Communication Epistémologie Comparée"— Transcription de la présentation:

1 Epistémologie de la Communication Epistémologie Comparée
Séminaire Epistémologie de la Communication Epistémologie Comparée Communication – Evaluation – Responsabilité scientifiques Cynthia Fleury Institut des Sciences de la Communication du CNRS

2 Pourquoi un Institut des Sciences de la Communication du CNRS ?
Aucune science, ni domaine de connaissance n’échappe aujourd’hui à une problématique de l’information et de la communication. Et pour trois raisons : - Pour le modèle épistémologique de la connaissance, avec les concepts, les théories de l’information et de la communication. Difficile d’appréhender les théories de la connaissance hors des modèles communicationnels. - Pour l’analyse des enjeux économiques et de pouvoirs liés à la place centrale de l’information, la connaissance, et la communication. - Pour le rôle des scientifiques comme acteurs et analystes des défis des sociétés. La communication a d’abord été un objet de recherche interdisciplinaire. Elle devient une science, à l’instar de ce qu’il s’est passé pour les sciences de l’ingénieur, du vivant et de l’environnement.

3 Les 4 domaines de recherche de l’ISCC :
- L’épistémologie comparée. - Les industries de la connaissance. - Les rapports entre sciences, techniques, cultures et sociétés. - L’espace public et la communication politique.

4 Qu’entend-on par « Epistémologie de la Communication » ?
Qu’entend-on par « Epistémologie Comparée » ? Le rôle de la communication dans la théorie de la connaissance. Les Impacts des modèles communicationnels sur les théories de la connaissance. Les conditions d’émergence ou de naissance des disciplines scientifiques : Comment est né le domaine de recherche des ST2I, de l’IN2P3, de l’INEE, etc. Les ruptures de paradigmes scientifiques qui ont été produites par l’émergence de ces nouveaux territoires de recherche ? Les théories de l’interdisciplinarité et des pensées complexes ou intégrées. Pour une méthodologie co-formulée par les disciplines.

5 Qu’entend-on par « Epistémologie de la Communication » ?
Qu’entend-on par « Epistémologie Comparée » ? Comment définir, selon votre discipline scientifique, le corpus suivant : >Action >Base de données >Bruit de fond >Câblage >Communication >Connaissance >Cryptage >Cybernétique >Dialogue >Données >Ecoute >Emetteur >Emission >Faits >Feedback >Information >Informatique >Inhibition >Interaction >Langage >Langue >Média >Médiateur >Médiation >Mémoire >Mémorisation >Message >Modèle >Modélisation >Organisation >Récepteur >Relation >Réseau >Savoirs >Signal >Simulation >Sommation >Sondage >Statistique >Stochastique >Système >Système flou >Technologie de l'Information et de la communication >Théorie de l'information >Traitement de l'information >Transmission >Virtualité

6 Autres enjeux & questionnements liés :
La question des nouveaux critères de méthodologie et de recherche. La question de l’évaluation et de la pertinence de ses indicateurs. La question du rôle des scientifiques, de l’autonomie de la recherche, de son articulation avec les demandes sociétales [quid de la valeur et de la légitimité scientifiques du paradigme sciences-sociétés ?], la question de la recherche socialement responsable… En effet, le XXe siècle a signé la fin des convergences entre la science et le progrès : la science s’est faite scientisme, la raison rationalisme. L’enjeu : formuler une épistémologie nouvelle qui ne soit ni : une rhétorique de la peur, une rhétorique de la catastrophe (J.-P. Dupuy), une rhétorique de l’accident (P. Virilio). une déclaration de principe d’interdisciplinarité, non formalisée ni théorisée.

7 Epistemologie de la communication : Analyse comparée des théories de la Communication (quelques exemples) : La cybernétique [Wiener] La théorie délibérative et la raison communicationnelle [J. Habermas] La théorie de Palo Alto [G. Bateson. P. Watzlawick] et de l’interaction relationnelle. La théorie médiaculturelle [J. Butler. S. Hall] La théorie de la pensée complexe et de l’interdisciplinarité [E. Morin] La théorie de l’acteur-réseau [M. Callon. B. Latour] La théorie politique de la communication et de la diversité culturelle comme condition sine qua non de la mondialisation pacifiée. Instrument de régulation politique. [D. Wolton] La sémiologie [R. Barthes. Umberto Eco.] La médiologie [R. Debray. D. Bougnoux.] ou la méthode d'analyse, pour comprendre le transfert dans la durée d'une information (transmission culturelle). Les technologies intellectuelles [B. Stiegler. S. Auroux.] La théorie de la sérendipité [R. Merton. E. Barber]

8 La théorie de la fin de la nature et de la société du risque [U. Beck]
De l’épistémologie comparée aux questions d’évaluation et de responsabilité scientifiques (quelques exemples) : La théorie de la catastrophe de la raison et de la crise des sciences [E. Husserl]. la théorie de l’arraisonnement technique [M. Heidegger] et du dévoilement La théorie « principe responsabilité » [H. Jonas] et du principe de précaution [O. Godard] La théorie de la fin de la nature et de la société du risque [U. Beck] La théorie de l’instantanéité et de la cinétique, ou théorie de l’accident [P. Virilio] La théorie du catastrophisme éclairé et la méta-convergence [J.-P. Dupuy] Les Science studies, champ de recherche interdisciplinaire qui vise à élucider le fonctionnement concret de la science et de son articulation avec la société (en s'appuyant sur la sociologie, la philosophie, l'économie, l'anthropologie, l'histoire), ou « humanités scientifiques ». [Latour – Callon – Pestre]

9 L’épistémologie des sciences et comparée remet en cause la vision positiviste d’une continuité et d’une cumulativité linéaire de la découverte : « des motivations et des conditions extérieures puissantes et multiples, souvent contradictoires entre elles, jouent leur rôle dans les processus qui conduisent à mener telle ou telle recherche et à en tirer telle ou telle conclusion » [J. Lévy] Les sciences se sont constituées dans des cadres nationaux, ce sont des «rationalités situées» [I. Wallerstein]. La question du nationalisme épistémologique doit être pensée [N. Glick Schiller. A. Wimmer]. Ne pas nier le Processus d’embeddedness des sciences. Fonder une épistémologie responsable de la connaissance, digne héritière des Lumières : « que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer? » [Kant, Critique de la raison pure]

10 Un nouveau paradigme épistémologique, technoscientifique.
- De l’interdisciplinarité à la convergence : NBIC et Little BANG - Molécularisation et réductionnisme méthodologique : « Les nanotechnologies considèrent les atomes et molécules individuels comme des briques élémentaires pour fabriquer des dispositifs ou machines. Les biotechnologies s’emploient à manipuler et recombiner les gènes pour former ou réparer des organismes. Les technologies de l’information partent des unités d’information, du numérique, pour construire des algorithmes. Les sciences cognitives, solidement ancrées dans les neurosciences, partent des neurones et de leurs connexions pour comprendre ou récréer des fonctions cognitives ou émotionnelles » [Bensaude-Vincent] 3 objectifs visés dans le monde des entreprises s’appliquent aux résultats de la R & D : effectiveness (production de résultats effectifs et tangibles) ; efficacy (pertinence) ; efficience (rentabilité). 3 nouveaux critères que la scientométrie se gargarise d’évaluer. Non plus simplement connaître, mais augmenter.

11 Un nouveau paradigme épistémologique, technoscientifique.
De l’expérience, à l’expérimentation à l’opérationnalisme. La transformation épistémique induite n’est pas de l’ordre de la rhétorique : savoir opérationnel, le savoir né des technosciences l’est doublement [Clain] :  « d’une part, les concepts sont construits par des mesures : alors que la science expérimentale moderne avait assujetti la mesure à des hypothèses théoriques […]. D’autre part, l’opération devient une propriété intrinsèque de l’objet, qui le définit plutôt que son origine ou même que sa structure ». Ou quand le mode 2 l’emporte sur le mode 1 [Gibbons. Nowotny]. Une « triple hélice » – État, industrie, université – comme nouvelle trinité de la science [Etzkowitz. Leydesdoff]. De tout temps à un savoir correspond un « régime de savoir » ; et de d’autant plus, qu’une National NanoInitiative a été lancée aux Etats-Unis depuis 1999.

12 De l’épistémologie comparée aux questions d’évaluation et de responsabilité scientifiques (quelques exemples) : Michel Foucault l’avait toujours pointé, « l’évaluation » n’est pas une affaire de science mais de pouvoir. Elle n’est ni plus ni moins un « pouvoir » supposé savoir, une manière de «tyranniser le savoir » et de mettre les scientifiques sous tutelle politique et économique. Sans forcément se ranger du côté de la thèse foucaldienne, l’interrogation autour de la pertinence du facteur Hirsch s’avère primordiale dans un monde où le monopole du financement de la recherche s’organise de plus en plus autour de cette préoccupation. Remettre en cause le facteur H, proposer de nouveaux critères d’évaluation scientifique nécessite de se remémorer les conditions de naissance et de développement des disciplines scientifiques, la définition de leurs périmètres et nouveaux territoires de recherche de plus en plus complexes et ouverts, et partant la nécessaire refonte du rôle du chercheur et des critères de son évaluation scientifique. Faut-il par exemple demain penser des critères de recherche socialement responsable, de communication scientifique à l’égard de la société, etc ?

13 Une réflexion qui croise les problématiques sciences-sociétés et d’évaluation scientifique : Jon Miller, Northwestern University, Center for biomedical communications Le problème du déficit d’acculturation scientifique : comment transmettre un socle commun scientifique, communiquer les connaissances de base scientifiques ? Quels protocoles et dispositifs à inventer ? Le cas du wikicnrs L'analphabétisme scientifique compromet la capacité des citoyens à prendre part au processus démocratique. De plus, l’alphabétisation scientifique participe d'une force de travail plus sophistiquée et qualifiée, crée une culture scientifique chez les consommateurs (plus à même d’acheter « durable »),ou encore une culture scientifique chez les électeurs plus à même de contribuer à façonner la politique publique. "Au cours des dernières décennies, le nombre de controverses politiques publiques qui exigent des connaissances scientifiques ou techniques s’est démultiplié » : le débat public est devenu un débat sur la science, les avancées réelles et les ambivalences du progrès, la déconstruction éthique qu’elles supposent parfois.

14 Une réflexion qui croise les problématiques sciences-sociétés et d’évaluation scientifique : Jon Miller, Northwestern University, Center for biomedical communications l'implantation de centrales nucléaires, les installations d'élimination des déchets nucléaires l'utilisation de cellules souches embryonnaires dans la recherche biomédicale Les OGM, les biocarburants, les nanotechnologies, la géolocalisation… De la nécessité de combler ce déficit scientifique pour éviter la confiscation du débat public. « To be classified as scientifically literate, one must be able to understand approximately 20 of 31 scientific concepts and terms similar to those that would be found in articles that appear in the New York Times weekly science section and in an episode of the PBS program "NOVA. » Jon Miller

15 L’évaluation est-elle séparable de l’idéologie de l’évaluation (performance, rentabilité, urgence, résultats anticipés et « arithmétisés ») ? L’idéologie : une vision du monde ou une représentation illusoire qui transforme et même inverse la réalité et qui, pourtant, suscite la croyance ou l’adhésion. « L’idéologie de l’évaluation se répand comme une traînée de poudre. Elle se déploie partout, aussi loin qu’il est possible d’aller. Elle ne connaît pas de limite, ni d’âge (on évalue les enfants en maternelle), ni de secteur (l’enseignement, la recherche, la culture, l’art, etc., y sont soumis), pas même les dimensions les plus retirées de la personnalité, voire de l’intimité, des acteurs n’y échappent. Ainsi l’hôpital, la justice, l’école, les universités, les institutions de recherche, les productions culturelles, l’accréditation de formes d’art, les politiques publiques sont investies par l’idéologie de l’évaluation ». [Y.-C. Zarka]

16 - « L’inversion idéologique consiste à faire passer pour une mesure objective,
factuelle, chiffrée ce qui est un pur et simple exercice de pouvoir. L’évaluation est un mode par lequel un pouvoir (politique ou administratif, général ou local) exerce son empire sur les savoirs ou les savoir-faire qui président aux différentes activités en prétendant fournir la norme du Vrai ». « L’évaluation se pose en effet elle-même comme un sur-savoir, un savoir sur le savoir, une sur-compétence, une compétence sur la compétence, une sur-expertise, une expertise sur l’expertise. » « Le pouvoir n’est, et n’a jamais été, indifférent au savoir, mais il a trouvé avec l’évaluation un instrument pour s’assurer une domination universelle sur tous les secteurs d’activité, sur tous les ordres de la société. » L’évaluation, la ruse du pouvoir, pour créer l’acceptabilité et la légitimité de l’arbitraire.

17 « L’évaluation est cette procédure extraordinaire par laquelle le pouvoir se donne unilatéralement le statut d’autorité, d’autorité sans contrôle. » « La grande imposture : faire croire qu’il existe un système de valeur objective, alors qu’il est toujours possible de lui opposer un autre système de valeur ; faire croire que ce système de l’évaluation s’applique à lui-même et au pouvoir qui le produit ; faire croire qu’en dehors du système de l’évaluation il n’y aurait aucune possibilité d’examiner, d’apprécier ou de juger des différentes activités d’enseignement, de recherche, mais aussi de soin, d’exercice de la justice ou autres. » « Un système inquisitorial, qui double et surplombe toutes les procédures existantes d’examen, d’appréciation et de jugement, continue à se mettre en place en dénonçant ceux qui, par hasard, oseraient s’y opposer comme partisans du statu quo, de l’inefficacité et du déclin. »

18 Des enquêtes qui croisent les problématiques de :
communication scientifique et inter-scientifique évaluation des chercheurs et de reformulation des critères et des indicateurs légitimité du paradigme sociétal alphabétisation scientifique et déficit démocratique responsabilité et éthique de la science science citoyenne et participative Daniel Kunth – Wolfgang Wagner – Daniel Boy – Pablo Jensen – Yves Croissant – Baudouin Jurdant – Joëlle Le Marec – Dominique Pestre – Olivier Martin – Enquête AFCAS – Enquête INIST/ISCC – Enquête INIST-ISCC-INST2I (section 8)…

19 Enquête Pablo Jensen 2007 le nombre d’actions de vulgarisation menées chaque année au CNRS au niveau national : 7000 (conférences, interventions dans les médias, presse écrite et radio/télévision, interventions en milieu scolaire, expositions, journées portes ouvertes) En 2006, le taux de chercheurs actifs, ie menant au moins une action de vulgarisation par an, était de 30% (sous-évalué car non systématiquement déclaré) ; en 2004, 26% ; en %, taux probablement surévalué (année du 50e anniversaire du CNRS). Il existe une grande disparité dans les comportements de vulgarisation. 3 profils de chercheurs : 1) une « majorité silencieuse » : un chercheur sur deux n'ayant jamais effectué d'action de vulgarisation et deux sur trois ayant mené au mieux une action sur trois ans. 2) Puis, une « minorité ouverte à la vulgarisation » concerne environ un tiers des chercheurs qui mène une à quatre actions de vulgarisation par an. 3) Enfin, il y a 3% de« semi-professionnels », c'est à dire des chercheurs qui vulgarisent très souvent et quiaccomplissent à eux seuls le tiers des actions du CNRS en la matière. l'activité de vulgarisation diminue avec l'âge et augmente avec le grade.

20 Enquête Pablo Jensen 2007 un chercheur actif avec un bon niveau scientifique (de nombreuses publications scientifiques) s'engage également dans des actions de valorisation et de vulgarisation. Il existe une forte disparité en fonction des départements scientifiques : les chercheurs en chimie et en sciences de la vie sont ceux qui vulgarisent le moins, avec respectivement 0,34 et 0,33 action/chercheur/an. Les chercheurs en sciences de l'univers et en sciences humaines sont les plus actifs avec respectivement 0,82 et 1,44 action/chercheur/an. La nature des actions engagées dépend aussi beaucoup de la discipline scientifique. Par exemple, les chercheurs en sciences humaines et sociales sont très présents à la radio, à la télévision et dans la presse écrite, mais ils vont rarement dans les écoles et organisent peu de journées portes ouvertes. Au contraire, les physiciens et les chimistes interviennent principalement lors de journées portes ouvertes. les actions de vulgarisation ne nuisent pas à la carrière des chercheurs, mais elles ne sont pas non plus valorisées en termes de carrière. Il existe une demande mais elle émane surtout de populations déjà instruites, de catégories socioprofessionnelles moyennes ou élevées, consommatrices de culture au sens large du terme, susceptibles de trouver des informations scientifiques dans les différents médias. L'idée que, dans une société pleine de technologies, une « alphabétisation scientifique » est souhaitable ne résiste pas à l'analyse, pas plus que l'idée que les connaissances scientifiques apporteraient un surplus de rationalité dans le débat. Les sociologues ont suggéré que les informations glanées via la vulgarisation scientifique servent surtout à s'insérer dans les réseaux sociaux.

21 Enquête INIST-ISCC-INST2I (section 8) dans le cadre du PEPS-ST2I
Ce questionnaire fait une analyse de la relation sciences-société et de son rapport à la question de la communication scientifique dans les laboratoires de l'INST2I (section 8). Il permettra à l'ISCC et à l'INST2I, de mieux cerner comment faire évoluer la nature de la communication scientifique autorisant une meilleure harmonie entre Sciences, Technologies, et Société.


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