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4. Travail pratique sur l’échec scolaire (en petits groupes)

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1 4. Travail pratique sur l’échec scolaire (en petits groupes)
Plan du cours 1 (26 mars 2013 ) A. Akkari, Université de Genève Introduction 1. Du multiculturel à l’interculturel… 2. Apports théoriques 3. Des recherches sur le terrain 4. Travail pratique sur l’échec scolaire (en petits groupes) Aperçu sur le plan Partie centrale de l'exposé Approches

2 _ 1. Du multiculturel à l’interculturel…
Culture n _ Des interrogations sur le statut multiculturel d’un pays donné. Diversité interne et diversité liée aux migrations: 4 langues et deux grandes traditions religieuses (protestantisme, catholicisme) Diversité liée aux migrations: augmentation Est-ce que la mémoire historique d’un pays structurellement multiculturel peut être investie dans l’intégration des nouvelles migrations ? La question divise les spécialistes. Politique migratoire européenne va influencer d’une manière ou d’une autre la politique migratoire française..

3 Le concept de culture « Nous pouvons considérer la culture comme le système de représentations qui, en le contextualisant, donne cohérence et dès lors signification au vécu collectif et individuel. Les cultures ne diffèrent pas, en effet, par leurs contenus, ou pas tellement, mais bien plutôt par la manière d'organiser ces contenus, de les associer et de les hiérarchiser. »  DOUTRELOUX A., dans Immigrations et nouveaux pluralismes - une confrontation de sociétés, Collectif (sous la direction d'A. Bastenier et de F. Dassetto), éditions Universitaires et De Boeck Université, Bruxelles, 1990, pp Le concept de culture est à la base de l’approche anthropologique de l’éducation. Une certaine façon d'assembler entre eux divers éléments qui spécifient un peuple, un groupe Culture=f(contexte). Il n’existe pas de cultures qui imprègnent les individus à tel point de les empêcher de se comporter autrement que conformément aux valeurs culturelles et aux représentations normatives prédominantes. Autrement dit, il faut se garder de toute définition essentialiste et non dynamique de la culture. C’est à dire d’une définition qui enferme les personnes dans leur culture: enfermement souvent décréter par les autres (est-ce que ce comportement est permis dans ta culture. Oui mais…) Une posture dynamique par rapport à la culture est actuellement peu contestée par les anthropologues et les chercheurs.

4 2. Apports théoriques Animées par des intérêts de connaissance, des objets et des outils ou des instruments de recherche variés, les approches interculturelles ont en commun d'accorder une valeur signifiante à l'expérience, à l'observation, au vécu et aux récits du sujet humain plongé dans un contexte multiculturel. Je parlerai au pluriel de ces approches Les approches anthropologiques et interculturelles de l'éducation et de la formation fédèrent une grande diversité de pratiques de recherche. Aucune prétention d’exhaustivité dans ce cours, je vais présenter quelques approches les plus pertinentes de mon point de vue.

5 L’anthropologie culturelle
Franz Boas ( ): L’environnement culturel est plus important que l’hérédité dans l’explication de la différenciation ethnique (raciale). Une culture doit être abordée comme un « tout » et un aspect ne peut être extrait et étudié en dehors du contexte. L’intégration des différentes composantes d’une culture dans un même tout n’exclut pas les contradictions internes à chaque culture. Boas, F. (1940). Race, language and culture. New York: Macmilan. Toute culture est cohérente et répond à une logique même si nous la trouvons étrange. Ne pas juger, ni hiérarchiser telle est la logique du relativisme culturel pour lequel, il n'y a pas de sous-culture ni de sur-culture. La nécessité d’une recherche critique basée sur une investigation minutieuse des faits.

6 Complémentarité entre les approches anthropologiques et interculturelles
Rôle fondateur Profonde connaissance des cultures Apport de l’anthropologie culturelle américaine (Boas et Mead) Monographies concernant une culture et son rapport à l’éducation Multiculturalisme anglo- saxon Interculturelles Insistance sur l’interaction Définition « non essentialiste »de la culture Intérêt pour le bi-culturalisme Tournée vers l’action (pédagogie) Interculturalisme francophone Race/Ethicité/culture/ appartenance Ethnoculturelle/minorité/minorité visible/ Débat sur la légitimité d’utilisation de ces catégories Monde anglo-saxon: utilisation de la race, ethnie, Crosscultural psychology (Dasen) Monde francophone: culture L’ANTHROPOLOGIE EST NEE AVANT L’INTERCULTUREL. ENSUITE, L’ANTHROPOLOGIE PEUT ETRE CONSIDEREE COMME UNE DISCIPLINE COMME LA SOCIOLOGIE ALORS QUE LES APPROCHES INTERCULTURELLES SONT PLUTÔT REPRESENTEES PAR UN DOMAINE…par définition pluri

7 Exemples d’apports théoriques pertinents
Anthropologie appliquée à différentes minorités culturelles (Ogbu). Acculturation des migrants (Berry). Rapport au savoir (Charlot). Tentative de synthèse (Dasen). Les plus pertinents pour analyser les trajectoires des enfants migrants, des jeunes minoritaires Ces apports illustrent la complémentarité entre les approches anthropologiques et interculturelles.

8 Anthropologie appliquée à différentes minorités culturelles (Ogbu)
Cité par Bronfenbrenner (1979) dans la construction de son modèle écologique  Ogbu, J. U. (1981). Origins of human competence: A cultural-ecological perspective. Child Development, 52, L’explication de Ogbu se compose de deux parties : Le système (the System) et les forces communautaires (Community Forces). Ecological : contexte, environnement Cultural : peuple, minorité culturelle, groupe ethnique Minorités volontaires: conformisme scolaire (migrants) Minorités involontaires: attitude oppositionnelle (minorités ethniques) Approche méconnue dans le monde francophone, très prisée aux États-unis. Les travaux sont publiés en particulier dans la revue Anthropology and Education (la plus importante au niveau international)

9 La théorie culturelle et écologique
Ogbu : Cultural Ecological Theory Cultural : peuple, minorité culturelle, groupe ethnique Ecological : contexte, environnement  Objectif de Ogbu : présenter une alternative aux explications traditionnelles (distance culturelle, infériorité génétique etc…) de l’échec scolaire des minorités culturelles

10 Le modèle Ogbu se compose de deux parties : Le système (the System) et les forces communautaires (Community Forces). C’est un modèle dynamique qui intègre le niveau macro et micro-. Face à l’oppression du système, chaque communauté culturelle répond à sa manière.

11 Les termes « initiaux » d’incorporation (Histoire) :
Comment le groupe a acquis le statut de minorité culturelle (migrants)? Quelle est le traitement consécutif à l’acquisition de ce statut? Les termes initiaux d’incorporation  comment la majorité a dominé ou tenté de dominé la minorité. Les termes de minorité et de majorité ne traduisent pas forcément la rapport de force démographique mais le rapport de forces (pouvoir).

12 Concept de société de « colonisation » (settler society) : USA, Canada, Amérique Latine etc…
Groupe dominant W.A.S.P : réussite individuelle Société américaine  deux groupes : ceux qui sont venus aux USA pour les mêmes raisons que les WASP (minorités volontaires) et ceux qui font partie de la société américaine contre leur « volonté » (groupes involontaires) suite à l’esclavagisme, conquête, colonisation.

13 Fordham (1996) Histoire de la communauté afro-américaine et histoire des relations intergénérationnelles. Deux émancipations (Guerre Civile et le mouvement des droits civiques). Le contentieux historique entres les noirs et les blancs est doublée d’un contentieux entre générations à l’intérieur de la communauté noire. Crises de modèles pour les jeunes noirs.

14 Minorités volontaires => conformité Minorités involontaires=> opposition/ rejet
« Identités scolaires » = fonction (Statut) Davidson propose l’idée d’identités fluides basées sur des comportements flexibles Compétence biculturelle Transculuralisme Dépassement des frontières Assimilation, imitation et rébellion ne sont pas les seules options disponibles aux jeunes minoritaires (migrants)

15 Stratégies d’évitement du succès scolaire des jeunes afro-américains
Refus de participer dans des discussions en classe Caractère rebelle / imprévisible / impulsif Ne pas respecter les consignes Faire semblant de ne pas comprendre les consignes Discussions de « diversion » Refus systématique des devoirs écrits Dépendance pour tout travail écrit d’une « motivation externe » (provoquée par l’enseignant) et d’une supervision étroite Détachement par rapport au curriculum scolaire Refus d’être publiquement identifié comme un « bon élève »

16 Les forces communautaires
Comment les minorités (élèves et parents) répondent au traitement ? Trois plans Instrumental  Relationnel Perception du curriculum et de la langue de l’enseignement  Le système Politiques et pratiques sociales et éducatives Bénéfices (rewards) sociaux escomptés par les performances scolaires Traitement des minorités culturelles (migrants) à l’école Le modèle Ogbu dynamique qui intègre le niveau macro et micro. Les forces communautaire Instrumental : rôle de l’école dans la réussite sociale (Getting ahead) Relationnel : Qui contrôle le processus de scolarisation ?, relations de confiance ou de subordination avec les enseignants? Perception du curriculum et de la langue de l’enseignement : Est-ce qu’ils constituent une menace pour l’identité culturelle du groupe?

17 Attitudes oppositionnelles par rapport à l’école
Stratégies d’évitement du succès scolaire des jeunes minoritaires aux États-unis (Afro- américains, hispaniques et…). Attitudes oppositionnelles par rapport à l’école Refusing to succeed in school to avoid becoming « white » La crise intergénérationnelle dans les familles noires aux États-unis. Stratégies d’évitement du succès scolaire des jeunes minoritaires aux États-Unis (Afro-américains, hispaniques et…) Refus de participer dans des discussions en classe Caractère rebelle / imprévisible / impulsif Ne pas respecter les consignes Faire semblant de ne pas comprendre les consignes Discussions de « diversion » Refus systématique des devoirs écrits Dépendance pour tout travail écrit d’une « motivation externe » (provoquée par l’enseignant) et d’une supervision étroite Détachement par rapport au curriculum scolaire Refus d’être publiquement identifié comme un « bon élève » Conclusion: terme historique de l'insertion d’une minorité à l’école et dans la société, conflit de génération génération des droits civiques versus génération du modèle de consommation

18 Colonisations (politique, culturel). Rapport post-colonial.
L’application de la théorie de Ogbu sur les difficultés d’intégration des flux migratoires d’origine coloniale ou post-coloniale Fécondité de l’approche de Ogbu (article revue électronique Sociologie critique). Colonisations (politique, culturel). Rapport post-colonial. Hypocrisie institutionnelle concernant l’usage des catégories « ethnie », « race »

19 Quels sont les termes initiaux d’incorporation des « colonisés » ?
Coloniser, c’est civiliser….les indigènes. Stratification selon la race (castes). L’immigration est la prolongation de la colonisation (Sayad). De l’indigène colonisé au migrant exclu.

20 Le système et les forces communautaires
Comment l’école traite les cultures des immigrés et de leurs enfants ? Les bénéfices escomptés d’une bonne scolarisation. Les bénéfices escomptés des stratégies alternatives pour aller de l’avant. Le débat sur l’action affirmative.

21 L’école et le pouvoir La fécondité de l’approche Ogbu est liée à une question qui traverse tous ses travaux de recherche: Est-ce que l’école donne du pouvoir ou enlève du pouvoir aux jeunes minoritaires. Empowerment or disempowerment ?

22 Processus d’acculturation des jeunes migrants
Substitution Syncrétisme Addition Déculturation Isolation (retour à la religion) Rejection Variété et complexité

23 Les quatre modes d’acculturation des migrants
Berry Une valeur est-elle attachée à la préservation de l’identité culturelle et des caractéristiques du groupe ? Question 1 Question 2 oui non Une valeur est-elle attachée au développement des relations avec les autres groupes ? oui INTEGRATION ASSIMILATION Critique du modèle: importance du contexte sociopolitique et économique Schéma de causalité linéaire. non SEPARATION MARGINALISATION Source: Berry, J.W. (1991). Coûts et avantages sociopsychologiques du multiculturalisme. Documents de travail n0 24. Ottawa: Conseil économique du Canada.

24 Comment l’école (ou d’autres institutions sociales (les services sociaux ou psychologiques) peut-elle gérer la diversité culturelle?) Trois positions: L’institution accepte le sujet s’il rejette sa différence (il maintient sa spécificité dans l’espace privé). ASSIMILATION L’institution tolère le sujet avec ses particularités culturelles (distance culturelle), mais il demeure durablement étranger et différent. SEPARATION, SÉGRÉGATION, MARGINALISATION L’institution continue à véhiculer certaines valeurs de base sans obliger le sujet à renoncer complètement aux siennes. INTÉGRATION (tensions, aucune garantie de réussite, doutes, tentation du retour vers l’assimilation) Cherchons ensemble les meilleurs moyens d’apprendre. (Républicaine) La troisième position est la plus difficile!! Classes séparées

25 intégration assimilation séparation
Assimilation  adopter (identité, rapport à l’identité et au savoir caractérisé par la distanciation) Intégration  s’adapter (stratégies identitaires, rapport à l’identité et au savoir caractérisé par la mobilisation)

26 Rapport au savoir (Charlot)
L'expérience scolaire est indissociablement un rapport à soi, rapport aux autres (à la famille, aux enseignants, aux copains…) et un rapport au savoir (Charlot, 1999). Chaque individu a une histoire singulière et n'est pas un objet, mais un sujet. En tant que tel, il construit du sens et met en œuvre des activités. Tout individu humain donne sens à ce qu'il est, à ce qui lui arrive, à la situation dans laquelle il se trouve, à la société et au monde dans lesquels il vit. Élèves migrants: Continuité dans l’hétérogénéité la triple autorisation nécessaire pour la réussite scolaire. 3 acteurs (famille, pairs, enseignants) (Charlot et équipe ESCOL, Université de Paris 8) On ne peut ni considérer qu'une situation d'échec scolaire est "expliquée" par l'appartenance d'un enfant à un groupe où cette situation se rencontre fréquemment ni, et encore moins, considérer qu'une telle situation est pour cet enfant un destin, quasi inévitable. L'échec scolaire d'un individu ne peut être expliqué que par ce qu'il advient à cet individu au cours de son histoire. Mais celle-ci, bien sûr, ne se déroule pas dans un vide social. L'histoire de chacun se tisse dans ses relations avec d'autres, et en tout premier lieu avec les membres de sa famille, et se construit dans des cadres sociaux structurés par des rapports sociaux. En ce sens, l'histoire scolaire d'un individu est indissociablement singulière et sociale. "continuité dans l'hétérogénéité" (ou l'inverse). Les parents ont émigré pour changer leur vie, ils ont plus ou moins réussi leur entreprise et reportent désormais leurs espoirs sur la réussite scolaire de leurs enfants (y compris des filles, y compris dans les familles d'origine maghrébine) : la réussite scolaire des enfants est la poursuite par d'autres moyens du projet migratoire des parents. Mais pour que les enfants réussissent dans l'école française, c'est-à-dire pour qu'ils continuent l'histoire de leurs parents, ceux-ci doivent accepter que leurs enfants soient différents d'eux - histoire complexe où se mêlent fierté et souffrance "triple autorisation" : pour que l'histoire scolaire d'un jeune d'origine migrante se déroule sans trop de déchirements, il faut qu'il s'autorise à être différent de ses parents, que ceux-ci autorisent le jeune à être différent d'eux mais aussi que le jeune autorise ses parents à être différents de lui-même 1. L’enfant lui-même s’autorise à être différent de ce qu’il était, différent de sa famille… » et je pense à mes élèves qui devant certains apprentissages jetaient : « eh ça va pas non, nous on n’est pas des intellos, pas des bourges… » 2. L’enfant est autorisé par sa famille de devenir différent, ce qui n’est pas évident vu une peur chez les parents. Et je pense à des paroles de mamans qui revenaient à ceci : « Apprends, réussis, ne fais pas comme moi, ne reste pas dans la main d’un homme » et à la fois « ne m’abandonne pas, reste avec les tiens, ne nous trahis pas, ne t’éloigne pas… 3. En retour, l’enfant autorise ses parents à être ce que lui-même ne veut pas devenir : qu’il puisse être fier de ses parents.

27 Une tentative de synthèse (Dasen)
Représentations sociales des adultes (aussi appelées « ethnothéories ») sur ce qu'est l'individu et son éducation. Il s'agit de la combinaison des schémas théoriques de différents auteurs: Berry, Super et Harkness, Bronnfenbrenner, Ogbu. L'individu et la culture sont mutuellement co-construits. Cette co-construction est représentée par des interactions multiples plutôt qu'un schéma de causalité linéaire. Source : Pierre R. Dasen (2004). Éducation informelle et processus d’apprentissage. dans Akkari, A. & Dasen, P.R.. Pédagogies et pédagogues du Sud. Paris : L’Harmattan

28 Adaptation Adaptation Contexte biologique écologique
Contexte socio-politique Cosmologie religion valeurs Acculturation transmission culturelle Ethnothéories (parents, enseignants) Pratiques éducatives L’élève (le patient, l’usager) comme un individu en développement Micro- système Comportements observables Processus D’apprentissage Trajectoires scolaires de l’élève migrant: individu en développement Contextes sociaux et physiques Macro- système Adaptation biologique Adaptation Contexte écologique

29 Identités des jeunes migrants ou minoritaires
Récuser les métaphores simplistes (entre deux chaises, chauve-souri …). Approche complexe: Identités multiples. Avantages du bi-culturalisme. Ruptures et continuités culturelles. Approche globale (éducation, emploi, santé, logement). Redéfinition du concept de culture.

30 3. Des recherches sur le terrain
Méthodes qualitatives Holiste, le sens (interactionnisme symbolique) L’approche holistique consiste en l’examen de toute les composantes d’un problème donné et l’analyse des liens entre ces composantes. Creswell, J. (1998). Qualitative inquiry and research design. Thousand Oaks: Sage. Différents niveaux de l’enracinement culturel religion langue Ethnicité Complémentarité entre les approches psychologiques (facteurs individuels) et sociologiques (facteurs sociaux). G.H. Mead et de l'interactionnisme symbolique, un individu n'agit pas en fonction de ce que les choses sont mais de ce qu'il pense qu'elles sont Mead, George Herbert (1934). Mind, Self, and Society. Chicago: University of Chicago Press.

31 Méthodologie de la « fleur culturelle ».
3.1 Recherche sur les identités des jeunes préadolescents dans un quartier multiculturel de Genève ( ) 120 élèves abordés à la fois dans les contextes scolaire, familial et urbain. Méthodologie de la « fleur culturelle ». Importance de la vie du quartier. « Culture jeune » ou « cultures ethniques »?

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34 Appartenances culturelles ?
à la culture jeune Appartenances nationales et familiales Appartenances territoriales choix héritage vécu

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36 Appartenances culturelles ?
Culture jeune ? Langage Verlan. Musique (rap, reagge, techno). Habillement (look, marques). Activités sportives et artistiques. Frontières culturelles maintenues à domicile (espace privé).

37 3.2 Recherche qualitative auprès des jeunes latinos aux Etats-Unis
Shared emotional connection Une connivence émotionnelle partagée (être latino): la rue la danse la musique et les amis. École: lieux de discrimination et de violence 2 poids-2 mesures. Altérité radicale de l’école: métaphore du « tipex »: white-out. Famille: lieu idéalisé mais en pleine décomposition, recomposition.

38 3.3 Ethnothéories Recherche longitudinale sur les ethnothéories des enseignants (États-unis, Suisse) Proximité conceptuelle entre habitus, ethnothéorie et représentation sociale L'Habitus est le concept central de la sociologie de Bourdieu Représentation sociale « [...] représenter ou se représenter correspond à un acte de pensée par lequel un sujet se rapporte à un objet » (Jodelet, D. (ed) (1989). Les représentations sociales. Paris : PUF) Influence des ethnothéories sur les trajectoires scolaires des enfants migrants ou appartenant à des minorités culturelles. Influences des ethnothéories sur les relations professionnel- patient. J’ai exploré ces dernières années principalement deux axes de recherche aux États-unis et en Suisse.

39 Littérature anglophone: Ethnotheories, Teachers’ cultural models,Teachers’ perceptions, teachers’ beliefs, Les ethnothéories ou les représentations sociales ou les ne sont pas seulement des étiquettes mentales qui nous servent à décrypter notre environnement. On les utilise aussi pour communiquer avec autrui et pour planifier et orienter nos actions. il fournit l'articulation, la médiation entre l'individuel et le collectif Habitus est à la fois une caractéristique de l ’individu et de la classe à laquelle il appartient Bourdieu, très sensible à la question du "sens pratique", s'est demandé comment des régularités sociales pouvaient fonctionner sans pour autant que l'individu obéisse explicitement à des règles. Il répond à cette question par le concept d'habitus. L'habitus est un ensemble de dispositions psychiques socialement construit par conditionnements et intériorisation du social, de sorte que l'individu met en œuvre de la régularité sociale alors même qu'il croit avoir des représentations et des pratiques libres. La socialisation, selon Bourdieu en assurant l'incorporation des habitus de classe, produit l'appartenance de classe des individus tout en reproduisant la classe en tant que groupe partageant le même habitus Les travaux de psychologie sociale définissent les représentations sociales comme un ensemble de concepts, de connaissances déclaratives et d’explications qui tirent leur origine des interactions quotidiennes entre individus partageant un même environnement social, culturel, économique, physique et professionnel. Le but de toute représentation est de rendre familier ce qui ne l’est pas (Moscovici, 1961 ; Jodelat, 1989 ; Doise, 1990). Kean, J., (1997) Teacher Ethnotheories and Child Temperament: Impact on Classroom Interactions. Australian Journal of Early Childhood, 22(3), 13-18 Harkness, S., & Super, C.M. (1996). Parents’ cultural belief systems: Their origins, expressions, and conséquences. New York: Guilford. Super, C., & Harkness, S. (1986). The developmental niche: a conceptualization at the interface of child and culture. International Journal of Behavioral Development, 9 (4),

40 Catégorisation des énoncés constitutifs des ethnothéories des enseignants
Éducation centrée sur l'enfant Enseignement différencié Éducabilité universelle Responsabilité de l'enseignant Valorisation de l'instruction Objectifs de socialisation Éducation centrée sur l'enfant Tout enseignement doit être centré sur les besoins de l'enfant. Enseignement différencié Enseigner l'élève en tant qu'individu et adapter l'enseignement aux compétences et au style d'apprentissage de l'enfant Educabilité universelle Considérer que "chaque enfant peut apprendre" et que tous les enfants ont les mêmes potentialités d'apprentissage quelle que soient leur culture, leur classe sociale ou autre caractéristiques. Responsabilité de l'enseignant L'enseignant est responsable pour donner aux enfants de bonnes opportunités pour apprendre. Valorisation de l'instruction L'objectif le plus important de l'enseignement est de transmettre des connaissances à partir du programme scolaire. Objectifs de socialisation Préparation de l'enfant pour son futur rôle dans la société

41 Educabilité universelle contre pédagogie différenciée?
La catégorie éducabilité universelle est plus fortement représentée chez les Afro-américains. Elle est la plus faible chez les enseignants suisses francophones. Les Euro-américains occupent une position intermédiaire. Inversement, les catégories enseignement différencié et éducation centrée sur l'enfant sont prioritairement choisies par les enseignants suisses francophones et les moins choisies par les Afro-américains. Les Euro-américains ont un choix intermédiaire entre ces deux extrêmes. A cet égard, des recherches montrent que comparés aux élèves appartenant au groupe dominant, les élèves minoritaires (migrants) se caractérisent par une orientation sociale centrée sur la coopération (Allen & Boykin, 1992). Educabilité universelle: préalable à la relation pédagogique, ne pas la mettre en premier a un sens culturel. Au USA, doute sur l’éducabilité des élèves noirs.

42 3.4 Rapport au savoir Différents rapports au savoir et à la pédagogie des élèves selon leur appartenance culturelle. La relation pédagogique représentée par un triangle unissant élève, enseignant et objet de savoir doit aujourd'hui être complexifiée en tenant compte des caractéristiques de chacun des trois pôles. L'élève est sujet social et cognitif, fruit d'une histoire culturelle, individuelle et sociale. Il a sa propre représentation du savoir et se construit un rapport au savoir. Ce qui ce passe en classe joue un rôle central dans la fabrication d’attitudes déviantes par rapport aux valeurs promues par l’école. L’école joue un rôle central dans la construction de pratiques déviantes même si nous savons que l’attitude des élèves sont aussi le produit d’une socialisation extra-scolaire (famille, pairs).

43 Je voudrais illustrer la pertinence de l’approche anthropologique par l’extrait d’un bilan de savoir rédigé par une élève de 14 ans dans le cadre d’une étude que je mène actuellement dans un cycle d’orientation à Bienne. Cette élève francophone (le père est étranger) est scolarisée dans une classe à faibles exigences  Des approches de la vie scolaire quotidienne mettent en évidence la façon dont se déroule la vie des élèves dans l'ordinaire du fonctionnement des écoles.

44 Espace culturel Espace culturel de l’enseignant de l’apprenant
(professionnel) Espace culturel de l’apprenant (élève) Appropriation et Transmission des Savoirs (sens)

45 3. Le rapport des enseignants à la diversité socioculturelle des élèves
Description d’une situation d’échec scolaire à analyser dans le cadre d’une enquête avec des enseignants en formation et en activité. Manipulation de l’appartenance culturelle et sociale (prénom Naima ou Céline, origine des parents et profession du père) et entretiens approfondis avec les enseignants. Méthodologie du « focus group » Cette méthodologie permet de mixer l’approche individuelle et l’interrogation collective.

46 Les explications de l’échec scolaire reposent sur le prénom
Appartenance sociale, statut social Médecin  chauffeur routier Appartenance ethnoculturelle (supposée) Un prénom de « chez nous »: Céline  un prénom « exotique »: Naïma. Limites de l’exercice: Peu d’informations sur le cas à analyser  imagination à l’œuvre. La configuration de l’exercice « fait sortir les stéréotypes ».

47 Stéréotypes, représentations sociales et appartenance cultuelle
L’analyse de cas effectuée à distance s’inspire d’une série de travaux de recherche interculturelle. Castel, P. & Lacassagne, M.F. (1993). L’émergence du discours raciste : une rupture des routines. Revue internationale de Psychologie Sociale, 1993, N° 1. Chryssochoou, X., Picard, M., & Pronine, M. (1998). Explications de l'échec scolaire. Les théories implicites des enseignants selon l'origine sociale et culturelle de l'élève. Psychologie & Éducation, 32,

48 Trois types de discriminations
La Saillance (apparence physique) La Perception sensorielle de la différence produit une moins grande efficacité de la communication (déroutinisation). La position sociale, le statut social. La profession. L’appartenance communautaire ou ethnoculturelle une catégorisation « eux/nous » et une collectivisation de l’Autre.

49 La saillance Étude de Castel et Lacassagne (1993) :
On demande à des sujets d’écrire une lettre de refus de candidature à une personne ayant postulé à un emploi de musicien. A certains de ces sujets, on présente un curriculum vitae accompagné de la photographie d’une personne « blanche» et aux autres le même curriculum vitae accompagné de la photographie d’une personne « noire ». Les sujets sont des étudiants français en psychologie.

50 Les raisons de l’échec tiennent-elles au prénom ?
Tout se passe comme si l’échec scolaire d’un enfant autochtone est improbable et celui d’un enfant étranger quasi-certain. Dans le cas de Naima, l’échec est lié à l’appartenance culturelle des parents. Situation de la femme Dans le cas de Céline, l’échec est lié aux troubles de l’adolescence.

51 Discours omniprésents pour les deux prénoms et les deux statuts
Démission parentale. Absence du père. Présence physique (« absence ») de la mère. Pression parentale. Préférence pour le frère. Désagrégation familiale.

52 La responsabilité de l’école dans l’échec scolaire
La responsabilité de l’école (enseignants, organisation scolaire) dans l’échec scolaire de l’élève est peu utilisée par les étudiants. Si elle est utilisée, c’est pratiquement toujours dans le sens de l’« inadaptation de l’élève à l’école ». Le recours à des aides externes (psychologues) est souvent suggéré.

53 Comparaison de l’argumentation développée dans l’analyse
Céline Crise d’adolescence. Estime de soi. Tensions avec ses parents. Ne sait pas comment s’y prendre pour apprendre. Communication difficile entre parents et enseignants. Probabilité moyenne pour ne plus redoubler. Naïma Conflit de loyauté. Dualité culturelle (est entre 2 chaises). Français non parlé à domicile (langue d’origine parlée à domicile). Statut de la femme. Culture d’origine. Manque d’ouverture envers la culture du pays hôte. Probabilité faible pour ne plus redoubler.

54 Bilan de l’exercice Le cas qui déstabilise les participants est celui de Naïma dont le père est médecin: peu de texte produit. La saillance culturelle donne des problèmes d’identité culturelle et la saillance sociale produit des problèmes de crise d’adolescence. Il suffit d’un indice mineur pour orienter notre réflexion. On peut s’étonner qu’une population qui s’intéresse forcement aux difficultés scolaires ne jette pas un regard critique sur l’organisation scolaire. Les jugements scolaires sont peu discutés.

55 Travaux de recherche (séance du 19 avril 2013
L’état de la question dans le(s) champ(s) disciplinaire(s) de référence. Des indications sur le(s) cadre(s)théorique(s) au(x) quel(s) la recherche se propose de contribuer.  La problématique spécifique en lien avec les travaux d’autres chercheurs du (des) champ(s) impliqué(s) ainsi qu’avec d’éventuelles recherches préalables du candidat. Les questions et/ou les hypothèses de recherche avancées


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