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Présentation des outils

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Présentation au sujet: "Présentation des outils"— Transcription de la présentation:

1 Présentation des outils
Lycée Saint-Paul Le lycée du Choix L’Option Théâtre Expression dramatique JPO 2008 Un enseignement artistique d’option facultative au BAC Ouvert aux lycéens des filières générales et technologiques, en partenariat avec le CDN Nouveau Théâtre de Besançon. Présentation des outils et des pratiques pour passer son bac sur les planches.... 56 dia. Cliquer pour avancer

2 C’est un site pédagogique à Usage privé : et il s’appelle
Créé en septembre : Un site Internet « parent » de l’Option. Il est consacré à l’enseignement du théâtre, contient des textes, images, présentations animées, liens, etc. Il est lié au travail de l’Option de Saint-Paul Il est référencé sur Web-Lettres le site des enseignants de lettres. Environ 60 consultations quotidiennes de lycéens, enseignants, options théâtre d’ici ou d’ailleurs. C’est un site pédagogique à Usage privé : et il s’appelle Un moteur de recherche permet le feuilletage ou le croisement de mots-clé. Vous trouverez sur ce site « parent » tous les renseignements sur l’option théâtre, les modalités de l’épreuve du bac etc.

3 L’équipe en charge de l’option : quatre intervenants fixes
2 comédiennes : Gaëlle Mairet et Céline Schnepf (intervenant pour le CDN) 2 enseignants : Christophe Merlant et Emmanuelle Demey Et des intervenants ponctuels L’option présentée au Bac a 3 dimensions : 1 / Le Jeu (= la pratique) 2 / L’École du spectateur (le spectacle vivant) 3 / L’Enseignement du théâtre (histoire, esthétique, texte, représentation, lieu scéniques etc.) 3 heures hebdo. : 50% pratique, 50 % théorie - Coeff. 2 au Bacc. ( seuls comptent les points au-dessus de la moyenne. On peut présenter 2 options : Ex. : Théâtre/LV3 ou Théâtre/Sport, Théâtre/latin etc.) Céline Gaëlle

4 Les lycéens de l’option peuvent
Vivre l’expérience du plateau professionnel grâce au partenaire Artistique le CDN Nouveau Théâtre Ici lors d’un mini stage

5 Ces deux liens vous font accéder à des mini reportages sur une petite part du travail pratique des lycéens de l’option.

6 Une rencontre avec les textes classiques mais aussi des auteurs de théâtre
contemporains Une banque d’extraits d’auteurs choisis est accessible sur les ordinateurs du CDI. On peut découvrir et butiner. Elle comprend 300 extraits de longueur inégales à ce jour. Des recueils thématiques « Produits maison » (texte théâtre ou texte sur le théâtre) sont également disponibles au CDI. Ex : Le chemin de fer au théâtre ; Scènes de repas au théâtre etc.

7 Comme toute filière d’enseignement optionnel
Le travail donne lieu à évaluation. La fiche utilisée est celle-ci. L’évaluation se pratique en direct (École du spectateur et Jeu, ou lors des questions incluses explicitement dans les outils support de cours PowerPoint) Évolutions : Une étude est ouverte pour construire des outils plus ciblés et ponctuels et progressifs d’évaluation des apports culturels les années suivantes. Histoire du théâtre, esthétiques du théâtre en lien avec les programmes de lettres, en lien avec l’histoire des arts de la scène et le nouvel enseignement de « l’histoire de l’art » tel qu’il est défini au BOEN du 8 mai 2008. Un beau chantier de création en perspective…

8 Quelques extraits de « supports de cours »
Avec indication des objectifs suivis. Ni club ni atelier l’originalité de l’option facultative est de lier expérience du jeu et l’acquisition d’une culture transposable dans la préparation des épreuves anticipées de français du BAC (EAF en fin de première) Ouverte à tous elle ne prend en compte que les motivations de l’élève, et non ses aptitudes repérées, n’étant pas non plus un enseignement pré-professionnel. Extraits d’un support de cours sur le théâtre de tréteaux Le théâtre de tréteau naissance de la Farce à la fin du moyen age. Le regard des flamands Pour situer l’époque de Bruegel, des Bruegel devrait-on dire, et l’ambiance de la kermesse flamande où vont se déployer la farce et le tréteau

9 allégorie à caractère satirique ou éducatif. L’ancêtre du théâtre
Un tour chez l’indispensable André Degaine… dans son Histoire du théâtre dessinée La Moralité : allégorie à caractère satirique ou éducatif. L’ancêtre du théâtre didactique La sotie pour les « sots » la société est une nef des fous… XVe et XVIe (1ère moitié) L'esprit de dérision est alors très développé dans tout le Moyen-Age. Les esprits les plus respectables acceptent de se voir caricaturer. 2. Le théâtre profane XVe et XVIe (1ère moitié) L'esprit de dérision est alors très développé dans tout le Moyen-Age. Les esprits les plus respectables acceptent de se voir caricaturer. La Moralité : C'est une allégorie à caractère satirique ou éducatif. C'est l'ancêtre de tout théâtre didactique. C'était une pièce ennuyeuse, difficile à comprendre et à suivre, surtout lorsqu'elle était jouée sur une place publique, car il y avait de mauvaises conditions d'acoustique. La sotie Les "sots" fondent leur système de satire sur cette hypothèse que la société toute entière est composée de fous. Ajoutant à leur costume quelques éléments significatifs, ils deviennent juge, soldat, moine, noble, homme du peuple... Tous entraînés dans des sketches relevant de la folie générale. Pitrerie bourrée d'allusions satiriques "d'actualité" vivement exprimées et promptement saisies par les spectateurs. Comme la Moralité, divertissement essentiellement urbain. La farce C'est l'ancêtre de la comédie de moeurs et de la comédie d'intrigue. Elle est tirée de fabliaux populaires. Elle était représentée entre les Mystères pour combler les vides. Aventures et mésaventures de la vie quotidienne. De loin la préférée du public. Sans doute née dans les foires campagnardes, au milieu des marchands. Pénètre en ville pour y "farcir" les Mystères. Autonome à la Foire Saint Germain (créée en 1482 par Louis XI) et dès l'ouverture de l'Hôtel de Bourgogne (1548). La farce : ancêtre de la comédie de moeurs et de la comédie d'intrigue tirée des fabliaux.

10 l'âge d'or de la farce entre 1400 et 1600. Début 17ème : trois genres
« Farces » des pièces de théâtre comiques composées du XIIIe jusqu'au XVIe siècle. On trouve le terme de farce qualifiant une pièce de théâtre à partir de 1398. des thèmes quotidiens : mari et femme, vendeur et client, procureur et défendeur, serviteur et maître. Le ressort du trompeur trompé « pièces farcies » pièces dans lesquelles on mêlait à la langue vulgaire des mots du latin ou d’une autre langue. (emploi rare et disparu depuis le 16ème Littré) l'âge d'or de la farce entre 1400 et 1600. Dès le début du 15ème les clercs du parlement de Paris s’organisent en confréries Ex : la Basoche, dont une section : les Enfants sans Souci, se font une spécialité des farces. (~ après 1266) Le Garçon et l'aveugle et Courtois d'Arras 265 vers De l’intermède dans le théâtre religieux (diables dans Le Jeu d'Adam, scènes de taverne dans le Jeu de saint Nicholas ) A une forme indépendante (2ème partie 13ème S.) (publiée entre 1532 et 1550 mais bien antérieure) la Farce du Cuvier Sans doute la première qui passe de l’oralité à l’écrit, (cf. le rolet contient les vers qu’il prononce) 333 vers Début 17ème : trois genres reflets des divisions sociales la tragédie : la noblesse la comédie : la bourgeoisie la farce : le peuple. (antérieure à 1469 , date où apparaît le verbe « patheliner ») La Farce de maître Pierre Pathelin . une transition entre la farce et la vraie comédie 1599 vers

11 École flamande Renaissance
Jérôme BOSCH  ( ) Albrecht DURER ( ) Pieter Bruegel l'Ancien, vers Pieter Balten, v v.1598 Bol Hans, Pieter van der Borcht ( ) Pieter Bruegel le Jeune (B.d'Enfer) Nicolaes de Bruyn ( ) Jan Bruegel l'Ancien (B. de Velours) David Vinckboons ( ) École flamande Renaissance née en Italie au 15ème s. se diffuse au 16ème s. Pieter Brueghel l'Ancien Bruegel Naissance : vers Ecole flamande renaissance Pieter Bruegel l'Ancien à Breda ou tout près, dans un village dont il aurait pris le nom. confusion possible entre Breda, sur le territoire hollandais et l'actuel Brée, nommée aussi à l'époque Breede, Brida ou Breda en latin, qui se trouve dans le Limbourg (Belgique) campinois. Breughel est mort en 1569, "medio aetatis flore" et cette "fleur de l'âge" devrait se situer entre 40 et 45 ans. mêmes années où naissaient Philippe II d'Espagne... il fut l'élève de Pieter Coecke ( ), artiste cultivé, doyen de la guilde artistique d’Anvers, à la fois peintre et architecte. Breughel épousera la fille de son maître, en 1563. Auparavant, "il alla en France et de là en Italie" : le tableau Port de Naples et quelques dessins témoignent de son périple. Il commence réellement son activité picturale vers 1557 ; il s'était consacré jusque là au dessin pour gravure. A Anvers, il fréquente les intellectuels, philosophes et artistes, à commencer par son mécène Nicolas Jonghelinck. On dit qu'il aimait participer à des noces paysannes auxquelles il se faisait inviter comme "parent ou compatriote" des époux. en 1559 qu'il adopte une nouvelle signature, changeant l'orthographe de son nom Brueghel en Bruegel pour des raisons qui restent inconnues. Il aura deux fils : Pieter Bruegel le Jeune, dit Bruegel d'Enfer et Jan, dit de Velours, tous deux peintres. Il semble certain que Breughel l'Ancien ait reçu la protection du gouverneur des Pays-Bas, Perrenot de Granvelle, collectionneur de ses oeuvres. quelques lignes de van Mander : "C'était un homme tranquille, sage, et discret ; mais en compagnie, il était amusant et il aimait faire peur aux gens ou à ses apprentis avec des histoires de fantômes et mille autres diableries". * Pierre Brueghel le Jeune (Bruxelles Anvers 1638) : le digne fils de son père Le célèbre Pierre Bruegel l'Ancien eut plusieurs enfants qui devinrent également peintres. Pierre Brueghel le Jeune était son fils aîné. Lorsque son père mourut à Bruxelles en 1569, il n'avait que cinq ans. Et cependant sa carrière d'artiste allait être grandement influencée par l'héritage de son père qu'il contribua à faire connaître par les copies qu'il réalisa de ses tableaux. Ces copies sont souvent bien plus que des imitations serviles. Il arrive en outre qu'elles nous révèlent des aspects inconnus de l'œuvre de Bruegel l'Ancien. Le combat de Carnaval et Carême, qui fait partie des collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, nous en offre un exemple frappant. Que mangerons-nous demain ? Carnaval et Carême ou le combat des dévots affamés et des fêtards débridés Dans le monde de Bruegel l'Ancien, l'Europe du seizième siècle, et encore longtemps après, survivre était un combat quotidien. Il n'était guère facile de répondre à la question : que mangerons-nous demain ? La bonne chair n'était pas au menu de chaque jour. Au contraire, elle resta une exception, surtout pour les classes moins favorisées. Il est donc aisé de comprendre le phantasme de la population pour la nourriture (et pour la boisson) qui pouvait atteindre à l'extrême. Les livres et les lettres de visiteurs étrangers contiennent de fréquents commentaires condamnant les débordements des ripailles et des beuveries du temps de Bruegel. L'Eglise mettait tout en œuvre pour modérer ces excès. L'année liturgique assurait une belle alternance de jours de fête et de périodes de grande sobriété. La plus longue d'entre elles était le temps de carême, quarante jours avant Pâques. Mais elle était précédée par le carnaval qui permettait de se remplir une dernière fois la panse et de boire à satiété avant de se serrer la ceinture pendant le pieux carême. Le combat de Carnaval et de Carême : un choix difficile entre l'auberge et l'église Il n'était pas si plaisant de jeûner. Les privations ne se faisaient pas sans mal : même l'âme la plus dévote était en proie à une lutte intérieure entre les pieuses prescriptions du carême et les tentations constantes de la nourriture et de la boisson. Par cette peinture, Brueghel le Jeune présente cet affrontement comme un combat entre deux mondes : ceux de Carnaval et de Carême. Au premier plan, les deux adversaires et leurs suites s'empoignent comme dans un tournoi : à gauche, mollement assis sur un fût de bière, le gras Carnaval à la panse rebondie (G) part en guerre contre la vieille famélique Carême (R). Les côtés droit et gauche représentent ici, comme dans beaucoup de cultures de nos jours encore, le Bien (à droite) et le Mal (à gauche). Pensons à l'ancien préjugé condamnant l'usage de la main gauche ou à l'idée que le démon se pose toujours sur l'épaule gauche et un ange sur celle de droite. La même dualité se marque dans l'ensemble du tableau de Brueghel : la partie gauche dépeint le monde blâmable de Carnaval (que certains trouveront peut-être le plus attirant) avec à l'extrême gauche une taverne, lieu de perdition ; la partie droite représente à l'inverse le monde de Carême (plutôt sombre et ennuyeux selon nos critères) avec à l'extrême droite une église, refuge de l'âme pieuse. La nature elle-même n'échappe pas à cette dualité, avec l'hiver à gauche (où les arbres sont chauves) et le printemps à droite (où les branches sont déjà feuillues). Les cycles de Carnaval et de Carême : un cortège de jours de fête et de jours de jeûne Les nombreuses scènes qui composent la peinture, à droite et à gauche, apparaissent comme autant de cérémonies ou de coutumes populaires attachées aux rites du carnaval et du carême, qui se succèdent dans le temps, depuis la fête des Rois (le 6 janvier) à Pâques. Le tableau ci-joint les identifie dans les grandes lignes : Tabous masqués : les détails cachés sur le tableau original de Pierre Bruegel l'Ancien, révélés par la copie de son fils La peinture originale de Pierre Bruegel l'Ancien, qui servit de modèle pour le tableau de son fils conservé à Bruxelles, est exposée au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Chose étonnante, on peut voir sur la version de Bruxelles des détails dont on ne retrouve plus la trace sur l'original. Ces détails se rapportent tous à des tabous ultérieurs à la création du tableau et ont été, pour cette raison, masqués sur l'original. Ainsi, sur la copie, plusieurs personnages (des enfants?) reposent dans un lit au seuil de l'église, ce qui peut paraître choquant aujoud'hui encore, en ces temps de Droits de l'Enfant et des sans abri. Devant cette scène, à gauche, une femme pousse un vieillard ratatiné dans une petite charrette, encore une image qui nous dérange car elle évoque la vieillesse et la décrépitude. Mais le plus macabre des détails, qui fut masqué par la suite sur l'original, se trouve à droite et même tout à fait au premier plan : un cadavre enflé est étendu là sur le sol. A y regarder de plus près, il est toutefois imprudent de juger ces scènes avec les normes de notre époque : l'aide aux malades était une oeuvre de miséricorde; les grabataires allongés devant l'église reçoivent une aumône d'une fidèle et le mort semble accompagné de femme et enfant qui peuvent tout autant compter sur la charité de l'entourage. Compte tenu des normes en vigueur au temps du peintre, ces exemples de pitié se trouvent bien à la bonne place, du côté de Carême, à la droite dans le tableau de Brueghel le Jeune. * ** Les distractions du Flamand sont d'abord celles organisées par son milieu de vie, l'Eglise et les confréries, forme religieuse des corporations. En 1535, sous le gouvernement de MARGUERITE de FLANDRE, la grande procession de juin à LILLE rassemble 45 corps de métiers, défilant derrière la bannière de leur saint patron: les Couleuvriniers et sainte BARBE, les Saïetteurs et saint JEAN-BAPTISTE, les charpentiers et saint JOSEPH, les filtiers et saint NICOLAS, les jardiniers et saint PAULIN, les archers et saint SEBASTIEN et saint ARNOULD et les brasseurs, etc. Les fêtes religieuses elles-mêmes, par leur symbolisme, confinent parfois au spectacle : selon la chronique du paroissien de SAINT-SAUVEUR à LILLE, Mahieu MANTEAU, au début du XVIIe siècle, à la Pentecôte, à l'office de Tierce, au moment du Veni Creator, on lâche du haut de l'église un globe de feu, des colombes et oiseaux, des feuilles, des fleurs, ainsi que de petits gâteaux appelés Nieulles. En 1542, à VALENCIENNES, en Hainaut, la représentation de la Passion et de la Résurrection, au cours de laquelle sont joués 169 rôles par 69 acteurs attire la foule pendant 25 jours. Le cortège et la musique sont particulièrement prisés en toute occasion: lorsque la confrérie des archers, la SAINT-SÉBASTIEN se rend au tir depuis BAILLEUL jusqu'aux villes voisines, elle se fait précéder d'un orchestre consistant en hautbois et bassons accompagnés d'un tambour, de quelques garçons en livrée et d'un porte-bannière. D'autres distractions organisées sont très suivies outre les processions organisées à l'occasion des dédicaces ou ducasses à un saint patron, les jeux d'adresse se pratiquent en de nombreuses circonstances : Boule flamande, quilles, flèches et fléchettes, tir à l'arc à la cible ou au mât, au papegay . Les fêtes religieuses sont si fréquentes que l'on atteint facilement 100 jours chômés par an, les réjouissances sont telles que beuveries et banquets sont largement développés: une kermesse à la BRUEGHEL dure plusieurs jours et, sous les archiducs ALBERT et ISABELLE, au XVIIe, le clergé et les autorités sont obligés d'interdire les repas de noces de plus de 48 heures ! Jan Bruegel le Jeune Willem-Isaaksz Swanenburg Leyde Rembrandt ( ) Pour ne pas se perdre dans la famille des Bruegel ou Bruegel…

12 David Vinckboons La kermesse d'Audenaerde, Entre 1600 -1625

13 Pieter Balten, v. 1525- v.1598, La Foire paysanne

14 Zoom sur La Foire paysanne de Pieter Balten v. 1525-v. 1598 :
Il s’agit d’une farce jouée dans une foire campagnarde au milieu des marchands. Au départ il s’agissait de « farcir » les Mystères et de combler les vides. Elle devient ensuite un genre autonome, à la Foire Saint Germain (créée en 1482 par Louis XI) et dès l'ouverture de l'Hôtel de Bourgogne en 1548. - ancêtre de la comédie de moeurs et de la comédie d'intrigue. Tirée de fabliaux populaires elle traite des aventures de la vie quotidienne - Existe-t-il une « coulisse ? … un texte ? … combien d’acteurs ? … des personnages différenciés ? - … l’environnement de la représentation ? La Foire paysanne, par Pieter Balten, (Musée du théâtre d'Amsterdam). Une représentation théâtrale tardive que l'on croit trop souvent spécifique de tout le Moyen Age : l'existence d'une coulisse d'un "texte" (qu'un souffleur suit derrière le rideau) et le nombre déjà important des acteurs (au moins quatre sur la scène) indiquent que l'intrigue est suffisamment élaborée pour appartenir à l'un des nombreux canevas farcesques qui traversent l'Europe du Nord-Ouest à partir du milieu du XVe siècle.

15 La Foire paysanne, par Pieter Balten, v. 1525-v
La Foire paysanne, par Pieter Balten, v v (Musée du théâtre d'Amsterdam). Une représentation théâtrale tardive que l'on croit trop souvent spécifique de tout le Moyen Age : l'existence d'une coulisse d'un "texte" (qu'un souffleur suit derrière le rideau) et le nombre déjà important des acteurs (au moins quatre sur la scène) indiquent que l'intrigue est suffisamment élaborée pour appartenir à l'un des nombreux canevas farcesques qui traversent l'Europe du Nord-Ouest à partir du milieu du XVe siècle.

16 On y joue la farce de Playerwater.
Une femme envoie son mari chercher le Playerwater : une potion contre le mal imaginaire. Le mari rentre caché dans une hotte et la surprend avec un moine… Foire Pays Bas On y joue la farce de Playerwater: une épouse a envoyé son mari quérir le Playerwater, une potion cotre le mal imaginaire, et ce dernier, rentrant caché dans une hotte, la surprend qui embrasse un moine. Tableau de Pieter Balten Balthasar (c c. 1598). Voir Léon Moussinac, Histoire du théâtre des origines à nos jours, Paris, Amiot-Dumont, 1957, p Amsterdam, Rijkesmuseum. page la page

17 David Vinckboons (1576-1629), Kermesse, détail bois.

18 Cette peinture à l'huile sur bois, peinte par Bruegel l'Ancien en 1559, mesure 118 cm de haut sur 164,5 cm de long. Elle est conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Pour comprendre ce tableau, il saut savoir que Carnaval est la période entre l’Epiphanie et Mardi-gras et que Carême correspond aux 46 jours de pénitence du mercredi des cendres à Pâques. Carnaval correspond à la fête et Carême au jeûne. Sur le tableau, Bruegel a placé les deux cortèges sur un cercle pour rappeler que ces événements reviennent chaque année. Carnaval est le personnage dodu à califourchon sur un tonneau. Son arme est une broche sur laquelle sont enfilés un poulet et de la viande. Les personnages de son cortège sont bien nourris; ils s’amusent, jouent de la musique ou présentent une pantomime. Certains sortent d’une auberge. Carême est le personnage très maigre sur un chariot. Il brandit un poisson (aliment de la période de jeûne). Il est coiffé d’une ruche, symbole du carême. On distingue des bretzels, gâteaux des jours de pénitence. Une femme avec un nourrisson est en train de mendier. Des personnages sortent de l’église pour rejoindre le cortège. Un groupe de lépreux se dirige vers eux. Au centre, près du puits, une femme vend du poisson (repas maigres de Carême) alors qu’un cochon (repas gras) se tourne vers Carnaval. * Voir l’analyse sur Les rites de carnaval étaient très importants dans la Flandre médiévale et renaissante. Récupérés par l'Église, ils étaient d'abord une célébration païenne, celle du sortir de l'hiver et de l'entrée dans l'année nouvelle (qui, dans les temps anciens, avait lieu en mars). L'étymologie du mot carnaval est incertaine. Deux hypothèses sont couramment retenues. Soit il vient du carrus navalis, le chariot naval qui apparaissait lors la fête romaine d'Isis (et l'on repense alors à la confrérie de la Barque bleue, de Blauwe Schuit) ; soit il vient du le mot latin carnelevare, qui signifie lever, laisser la viande, c'est-à-dire ne plus la consommer. La fonction du carnaval ne laisse, quant à elle, aucun doute : il s'agit de rites d'inversion. Le fou devient sage et le sage devient fou, l'homme se déguise en femme et inversement (cette tradition est toujours particulièrement vivace lors du carnaval de Dunkerque), ce qui ne peut être dit est proclamé, ce qui ne peut être fait est ouvertement pratiqué. Précédant le jeûne, l'abstinence et la quête spirituelle, cette période de grande liesse et de libération sociale se clôt souvent autour d'un bûcher où l'on brûle sa Majesté Carnaval, qui renaîtra de ses cendres l'année suivante. *Obèse, le prince Carnaval est censé représenté les protestants, l'individu maigre et triste, affublé d'une ruche sur la tête, incarne lui les catholiques. Bruegel les caricature autant l'un que l'autre * Concluant le cycle de Careme, le cortege de la Vieille de Careme se compose comme celui de Carnaval, du char sur lequel est juché le patron du cortège, suivi d'accompagnateurs. La Vieille de Careme, agarde, le visage creusé par les privations, assise sur un prie-dieu, brandissant sur une perche deux harengs, est une personnification tout aussi caricaturale que celle de Carnaval. On peut y voir réunis tous les excès propres à cette période de rigueur et d'expiation. Se pressant à la suite du char et portant au front la croix de cendres dessinée par le pretre lors du Mercredi des Cendres, une foule d'enfants fait la quete tout en faisant claquer les martelets qu' ils tiennent dans leurs mains. Le martelet servait à annoncer les offices pendant les trois derniers jours de Careme. Ainsi, comme dans le cortege de Carnaval, la mort proche de Careme est annoncée par les personnages qui la suivent. Elle sera "chassée" de la ville, et tuée par ses poursuivants. * Le Carême. C’est le temps du jeûne ; ce temps commence dans le missel avec le Mercredi des cendres ; dans le bréviaire avec le premier dimanche de Carême et il se termine avec la quatrième semaine de Carême. Nous pouvons le caractériser brièvement par les paroles de la Préface : " Par le jeûne corporel, tu réprimes les péchés, tu élèves l’esprit, tu donnes la vertu et la récompense. " C’est donc un temps de renouvellement intérieur. Mais le contenu liturgique le plus profond de ce temps est le combat spirituel, la lutte entre la lumière et les ténèbres. Dans ce combat nous distinguons deux phases : une défensive, une offensive. Dans les deux premières semaines le Christ et l’Eglise se tiennent plutôt sur la défensive, dans les deux semaines suivantes ils passent à l’offensive. Ce qui est typique pour ces deux phases se sont les Evangiles du premier et du troisième dimanche. Le premier dimanche le Christ est attaqué par le diable, le Seigneur le repousse (tentation au désert) ; le troisième dimanche, le Christ attaque , il est le plus fort qui triomphe du fort. De même sur le champ de bataille de notre âme il faut passer de la défensive à l’offensive. * Une analyse symbolique : : Pierre Brueghel le Jeune (Bruxelles Anvers 1638) : le digne fils de son père Le célèbre Pierre Bruegel l'Ancien eut plusieurs enfants qui devinrent également peintres. Pierre Brueghel le Jeune était son fils aîné. Lorsque son père mourut à Bruxelles en 1569, il n'avait que cinq ans. Et cependant sa carrière d'artiste allait être grandement influencée par l'héritage de son père qu'il contribua à faire connaître par les copies qu'il réalisa de ses tableaux. Ces copies sont souvent bien plus que des imitations serviles. Il arrive en outre qu'elles nous révèlent des aspects inconnus de l'œuvre de Bruegel l'Ancien. Le combat de Carnaval et Carême, qui fait partie des collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, nous en offre un exemple frappant. Que mangerons-nous demain ? Carnaval et Carême ou le combat des dévots affamés et des fêtards débridés Dans le monde de Bruegel l'Ancien, l'Europe du seizième siècle, et encore longtemps après, survivre était un combat quotidien. Il n'était guère facile de répondre à la question : que mangerons-nous demain ? La bonne chair n'était pas au menu de chaque jour. Au contraire, elle resta une exception, surtout pour les classes moins favorisées. Il est donc aisé de comprendre le phantasme de la population pour la nourriture (et pour la boisson) qui pouvait atteindre à l'extrême. Les livres et les lettres de visiteurs étrangers contiennent de fréquents commentaires condamnant les débordements des ripailles et des beuveries du temps de Bruegel. L'Eglise mettait tout en œuvre pour modérer ces excès. L'année liturgique assurait une belle alternance de jours de fête et de périodes de grande sobriété. La plus longue d'entre elles était le temps de carême, quarante jours avant Pâques. Mais elle était précédée par le carnaval qui permettait de se remplir une dernière fois la panse et de boire à satiété avant de se serrer la ceinture pendant le pieux carême. Pieter Brueghel le Jeune ( Brueghel d'Enfer) « Le combat de carnaval de carême »

19 Carnavel et Carême opposent religion dionysiaque et religion du Christ
Carnavel et Carême opposent religion dionysiaque et religion du Christ. Chacune son rituel, ses symboles, son clergé et ses officiants. Le mercredi des Cendres, une religion chasse l'autre. Le personnage de carême est assis sur une chaise placée sur un praticable à roulettes. Sa lance : une pelle de boulanger avec deux harengs. Le poisson des jours maigres opposé aux viandes grasses de Carnaval sur une broche de rôtissoire. Un chapeau qui est une ruche et des bretzels alors que Carnaval a des gaufres. La plateforme est tirée par des religieux, une petite troupe d’enfants avec des crécelles et un sacristain qui porte l'eau bénite. Il faut peut-être voir, dans ce chevalier à la triste figure et son adversaire bedonnant, l'une des multiples inspirations de Cervantes pour son Don Quichotte ( ), premier roman de l'Histoire du monde occidental. Cervantes était en effet un adepte de cet humanisme chanté par Érasme, philosophe flamand auteur de L'Éloge de la folie, qui puisa dans les traditions populaires pour illustrer son propos. Au total, environ 170 personnages traversent cette peinture. : excellente analyse : Précisons dès à présent le theme central: le titre présente le tableau comme un "combat", ici entre les personnifications de Carnaval et de Careme. Il faut cependant remarquer que l'agressivité est absente des antagonistes de la joute représentée... Carnaval lève les yeux vers le ciel en esquissant un geste d'adieu; quant à Careme, elle reste passivement assise sur un prie-dieu. Des deux cotés c'est donc un défilé, composé d'un char suivi de son cortège. Il n'y aura pas d'affrontement; si on laissait se poursuivre le mouvement des cortèges, Carnaval laisserait place à Careme et passerait au second plan, ainsi que les festivités liées à la célébration du Carnaval laissent place à celles liées au Careme dans le déroulement de l'année. Ainsi, je ne pense pas qu'il faille voir dans le " combat " une lutte (ouverte) entre l'Eglise catholique et le mouvement luthérien. » * Le combat de Carnaval et de Carême : un choix difficile entre l'auberge et l'église Il n'était pas si plaisant de jeûner. Les privations ne se faisaient pas sans mal : même l'âme la plus dévote était en proie à une lutte intérieure entre les pieuses prescriptions du carême et les tentations constantes de la nourriture et de la boisson. Par cette peinture, Brueghel le Jeune présente cet affrontement comme un combat entre deux mondes : ceux de Carnaval et de Carême. Au premier plan, les deux adversaires et leurs suites s'empoignent comme dans un tournoi : à gauche, mollement assis sur un fût de bière, le gras Carnaval à la panse rebondie (G) part en guerre contre la vieille famélique Carême (R). Les côtés droit et gauche représentent ici, comme dans beaucoup de cultures de nos jours encore, le Bien (à droite) et le Mal (à gauche). Pensons à l'ancien préjugé condamnant l'usage de la main gauche ou à l'idée que le démon se pose toujours sur l'épaule gauche et un ange sur celle de droite. La même dualité se marque dans l'ensemble du tableau de Brueghel : la partie gauche dépeint le monde blâmable de Carnaval (que certains trouveront peut-être le plus attirant) avec à l'extrême gauche une taverne, lieu de perdition ; la partie droite représente à l'inverse le monde de Carême (plutôt sombre et ennuyeux selon nos critères) avec à l'extrême droite une église, refuge de l'âme pieuse. La nature elle-même n'échappe pas à cette dualité, avec l'hiver à gauche (où les arbres sont chauves) et le printemps à droite (où les branches sont déjà feuillues). Les cycles de Carnaval et de Carême : un cortège de jours de fête et de jours de jeûne Les nombreuses scènes qui composent la peinture, à droite et à gauche, apparaissent comme autant de cérémonies ou de coutumes populaires attachées aux rites du carnaval et du carême, qui se succèdent dans le temps, depuis la fête des Rois (le 6 janvier) à Pâques. Le tableau ci-joint les identifie dans les grandes lignes : Tabous masqués : les détails cachés sur le tableau original de Pierre Bruegel l'Ancien, révélés par la copie de son fils La peinture originale de Pierre Bruegel l'Ancien, qui servit de modèle pour le tableau de son fils conservé à Bruxelles, est exposée au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Chose étonnante, on peut voir sur la version de Bruxelles des détails dont on ne retrouve plus la trace sur l'original. Ces détails se rapportent tous à des tabous ultérieurs à la création du tableau et ont été, pour cette raison, masqués sur l'original. Ainsi, sur la copie, plusieurs personnages (des enfants?) reposent dans un lit au seuil de l'église, ce qui peut paraître choquant aujoud'hui encore, en ces temps de Droits de l'Enfant et des sans abri. Devant cette scène, à gauche, une femme pousse un vieillard ratatiné dans une petite charrette, encore une image qui nous dérange car elle évoque la vieillesse et la décrépitude. Mais le plus macabre des détails, qui fut masqué par la suite sur l'original, se trouve à droite et même tout à fait au premier plan : un cadavre enflé est étendu là sur le sol. A y regarder de plus près, il est toutefois imprudent de juger ces scènes avec les normes de notre époque : l'aide aux malades était une oeuvre de miséricorde; les grabataires allongés devant l'église reçoivent une aumône d'une fidèle et le mort semble accompagné de femme et enfant qui peuvent tout autant compter sur la charité de l'entourage. Compte tenu des normes en vigueur au temps du peintre, ces exemples de pitié se trouvent bien à la bonne place, du côté de Carême, à la droite dans le tableau de Brueghel le Jeune. Les rites de carnaval étaient très importants dans la Flandre médiévale et renaissante. Récupérés par l'Église, ils étaient d'abord une célébration païenne, celle du sortir de l'hiver et de l'entrée dans l'année nouvelle (qui, dans les temps anciens, avait lieu en mars). L'étymologie du mot carnaval est incertaine. Deux hypothèses sont couramment retenues. Soit il vient du carrus navalis, le chariot naval qui apparaissait lors la fête romaine d'Isis (et l'on repense alors à la confrérie de la Barque bleue, de Blauwe Schuit) ; soit il vient du le mot latin carnelevare, qui signifie lever, laisser la viande, c'est-à-dire ne plus la consommer. La fonction du carnaval ne laisse, quant à elle, aucun doute : il s'agit de rites d'inversion. Le fou devient sage et le sage devient fou, l'homme se déguise en femme et inversement (cette tradition est toujours particulièrement vivace lors du carnaval de Dunkerque), ce qui ne peut être dit est proclamé, ce qui ne peut être fait est ouvertement pratiqué. Précédant le jeûne, l'abstinence et la quête spirituelle, cette période de grande liesse et de libération sociale se clôt souvent autour d'un bûcher où l'on brûle sa Majesté Carnaval, qui renaîtra de ses cendres l'année suivante. Le Carnaval par Julio Caro Baroja, Bibliothèque des Histoires, Gallimard. Le Carnaval par Claude Gaignebet & Marie-Claude Florentin, Le Regard ee l'Histoire, Ed. Payot. Trois ouvrages dont les thèmes sont voisins : Aspects de la marginalité au Moyen Age, collectif, Ed. de l'Aurore. Culture et marginalités au XVIème siècle, collectif, Ed. Klincksieck. Géants et Gueux de Flandre par Frédérick Tristan, Ed. Balland.

20 Carnaval est à cheval sur une barrique.
Les étriers sont des casseroles, sa lance une broche, et sur la tête il porte un pâté sur sa tête… L’homme qui pousse le char a un chapeau en forme d'entonnoir, le pousse. Sur sa gauche un musicien : grille et couteau en guise d’archet. Sur sa droite un musicien masqué tenant une cruche. C’est un instrument répandu en Flandre appelé rommelpot. La cruche est recouverte d’une peau comme un tambour et au centre une baguette de bois enfoncée qui touche le fond du pot. Quand on frotte le bâton le pot émet un bruit assez scabreux et vulgaire… Sur la peinture de Bruegel, une foule d'autres personnages carnavalesques. Une femme avec un collier d'oeufs, deux personnages jouant aux dés, l'un d'eux a des gaufres fixées sur ses tempes. À son côté, un panier qui est peut-être une évocation du carnaval de Binche. Les Gilles en portent un semblable, contenant les oranges qu'ils jettent sur les carnavaleux. (Pour l'histoire du carnaval de Binche, voir ici). Le rommelpot est la version flamande du cuica brésilien: Si vous êtes sous Mac OS procurez-vous donc "MakingMusic" logiciel (gratuit) catalogue interactif des instruments du Monde. Vous pourrez écouter le son du cuica. *cortège de Carnaval: ce défilé marque la fin du cycle carnavalesque. Les aliments qui jonchent le sol et les ustensiles de cuisine que revetent ou brandissent les membres du cortège, rappellent la nourriture grasse que l'on a consommé pendant tout le cycle de Carnaval. Ainsi, des gaufres, des petits pains, de la charcuterie sont représentés, cette dernière étant l'attribut de Carnaval, qui ici est présenté en boucher, car en effet, la fete de Carnaval est avant tout " l'adieu à la viande " ( " carne "= la viande; " vale "= adieu). Le personnage de Carnaval est coiffé d'un récipient de soupe de poule grasse, plat communément consommé lors des jours gras. Des travestis, des hommes-enceints, un sot, trois joueurs d'instruments de cuisine composent le cortège carnavalesque. Ils incarnent les différentes nuances de la déraison qu'est le temps d'inversion de Carnaval. Cette Déraison est soulignée par le fait que pas moins de trois chandelles ont été allumées par les membres de la parade, alors que la scène se situe en pleine journée...Déja dans le cortège, la mort de Carnaval est annoncée par la présence du personnage fermant la marche, vetu d'un costume de paille qui rappelle celui au moyen duquel on brulait Carnaval.

21 Une tente et des personnages en jeu
Une tente et des personnages en jeu. Ce sont des acteurs qui interprètent une farce traditionnelle : les Noces de Mopsus et de Nisa ou l’ Horrible épouse. Ils se tiennent face à une auberge dont l'enseigne affiche une barque bleue. Il existait, au XIVème siècle, une confrérie carnavalesque nommée la Barque bleue (en flamand : De Blauwe Schuit). Cette bande de hors-la-loi rejetés pendant l'année devenaient, le temps du carnaval, les rois de la fête et défilaient sur un char en forme de barque bleue. * Près de l'auberge de la "Nef Bleue" est campée la scène suivante: il s'agit de la représentation théatrale de " fiancailles malpropres ". C'est une farce généralement jouée par des célibataires tournés en ridicule. L'ambiance est à la dérision: un enfant de choeur et un musicien jouant du gril accompagnent le " cortège " des noces d'un couple très mal assorti, composé d'une femme ébourriffée et trapue tirant contre son gré un homme vers une tente de fortune. Les représentations en plein air de farces et de mimes étaient très répandues durant les jours gras. On met en scène, dans la farce représentée ici, une " union contre- nature " qui correspond tout à fait à l'esprit anarchique du Carnaval, qui abolit les lois naturelles. On pense reconnaitre ici les " Noces de Mopsus et Nysa ", inspirées des Bucoliques de Virgile, dont on a une gravure basée sur une gravure ou un dessin de Bruegel, datant de 1570, réalisée par Van der Heyden. Sous un auvent d’autres acteurs jouent Ourson et Valentin, une pièce racontant l’histoire d'un enfant élevé par des ours.. Le couple de dos suit un fou qui brandit un flambeau en plein jour. La femme porte une lanterne à la ceinture…

22   Fils aîné de Pieter I Bruegel (le plus grand et le plus connu des Bruegel), tôt fixé à Anvers, Bruegel d'Enfer se forme chez un certain Gillis van Coninxloo qui ne serait pas, selon Marlier, le paysagiste, mais un peintre homonyme étroitement apparenté à la famille de Pieter Coecke dont Pieter II était le petit-fils. Dès 1585, il est reçu maître ; dès 1588, il a des élèves et il en aura en grand nombre (dont son fils, Pieter III, et Frans Snyders) jusqu'en 1615 au moins, mais son atelier resta productif jusqu'à la fin puisqu'on connaît des tableaux de Pieter II datés de 1635 et de 1636 (les premiers étant de 1595 et de 1596). Il semble avoir été moins riche que son frère Jan, dit de Velours, dont les œuvres sont toujours estimées à un plus haut prix dans les documents anciens. Ce qu'on s'explique mal, c'est que les Enfers bruegéliens conservés soient toujours de Jan Bruegel de Velours (beaux exemples à l'Ambrosienne de Milan), alors que le sobriquet de Bruegel d'Enfer, contrairement à ce que croyait Hulin de Loo, est attesté du vivant même de Pieter II (par exemple dans un inventaire de tableaux en 1614) et s'applique bien à lui : force est de respecter une vieille tradition consacrée d'ailleurs par l'usage.     Ayant à peine cinq ans à la mort de son père, dont il n'a donc pu recevoir aucun enseignement artistique direct, Pieter II reste pourtant comme l'un des plus considérables vulgarisateurs de la « geste » bruegélienne et une grande partie de son œuvre réside dans la copie ou l'imitation du grand artiste que fut son père dont les œuvres, vite devenues introuvables en raison de leur petit nombre, furent l'objet d'une intense demande. Il reste inexplicable, ici encore, que les deux frères - Jan de Velours autant que Pieter II - aient fait de si nombreuses et si fidèles copies d'œuvres de leur père après en avoir reçu si peu dans leur succession et avec un intervalle de plus de vingt ans entre la mort de Pieter I et le début de la production peinte de Pieter II. Peut-être certaines étaient-elles faites d'après des calques pris sur des originaux. Ces copies par Pieter II d'œuvres de son père sont le plus souvent et explicitement signées et datées ; ainsi connaît-on au moins neuf Prédication de saint Jean-Baptiste signées - d'après l'original de Pieter I à Budapest - et quatorze non signées, treize exemplaires répétitifs du Dénombrement de Bethléem de Bruxelles, une vingtaine d'Adoration des Mages avec effet de neige (original dans la collection Reinhart à Winterthur)... Il va sans dire que bon nombre d'œuvres de Pieter II ont le grand intérêt de garder le souvenir exact d'œuvres perdues de Pieter I (la Visite à la ferme, le Berger fuyant le loup, Rixe de paysans, etc.). Mais il existe aussi chez Pieter II des inventions originales dans l'esprit du père : ainsi des Crucifiement dans de vastes paysages, des Kermesse de saint Georges, des paysages animés, des Paiement de la dîme aux faciès grimaçants.     La complication s'accroît cependant avec les œuvres bruegéliennes copiées d'après des satellites de Pieter I qui, autant que les fils Bruegel et souvent avant eux, concoururent à l'extraordinaire diffusion des thèmes bruegéliens, tels Pieter Balten et Marten van Cleve. À la tête d'un atelier des plus productifs et transmettant de la façon la plus efficace les thèmes chers à son père, Pieter II Bruegel reste avant tout un artiste plein de verve et de vitalité, délibérément archaïsant et à contre-courant, pratiquant une peinture de lecture facile et un peu naïve, vivement coloriée, de facture soignée, brillante et comme émaillée, mais non sans un savoureux charme rustique et satirique qui rentre pour beaucoup dans la notion si populaire et si répandue de réalisme flamand : par le biais de cette veine attardée mais plaisante, face à la grande peinture d'histoire toute nourrie d'italianismes, se maintient ainsi une tradition très vivante qui va de Metsys, Bruegel I et Balten à Brouwer, Craesbeck et Teniers en passant par les Grimmer, Sebastien Vranck, Roelant Savery, David Vinckboons, Hans Bol, les Cleve et les Valkenborch. De fait, ce n'est pas toujours aux artistes les plus grands et les plus inventifs qu'on doit les jalons les plus suivis, les influences les plus fécondes : il y a aussi, comme Pieter Bruegel II, les hérauts de la vulgarisation ! Pieter Brueghel le Jeune (Brueghel d'Enfer)Copie de Pieter Bruegel. Kermesse avec théâtre et procession

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24 Intégrer l’histoire du théâtre Dans l’histoire et l’histoire de l’art
Objectifs Intégrer l’histoire du théâtre Dans l’histoire et l’histoire de l’art (Recueil de chants religieux et profanes, 1642 (Peinture attribuée au Cambrésien Louis de Caullery). Voir Jacqueline de Jomaron, Le Théâtre en France I, du Moyen Âge à 1789, Paris, Armand Colin, 1988, p. 32d Tréteau médiéval. Le farceur médecin soutire de l'urine pour son diagnostic.1642… Molière traitera du même thème…

25 Avancer ? Un trio comique 10 ans de Gloire à l’Hôtel de Bourgogne !
Entre 1620 et 1630 trois amis comédiens jouent A l’hôtel de Bourgogne des farces qui déchaînent le rire : Gaultier-Garguille : c’est Gaultier, le plus célèbre Gros-Guillaume : Robert Guérin (ou Guéru ? ) , dit La Fleur ou Gros-Guillaume Turlupin : Henri Legrand sieur de Belleville, dit Turlupin [lien avec le programme de seconde de lettres] Extraits d’un cours sur le comique Avancer ? clic gauche sur l’écran…

26 A droite du Capitaine Fracasse le trio apparaît sur cette gravure de 1630
Comediantes del Hôtel Bourgogne: Turlupin, Gros-Guillaume y Gaultier-Garguille, c (Cabinet des Estampes. París)

27 Gros-Guillaume et Gaultier-Garguille Dans Les Farceurs français et italiens depuis soixante ans et plus, 1670, attribué à Verio, (Comédie-Française) Turlupin

28 ? ? ? ? ? Cliquer sous les personnages de gauche à droite

29 Gros-Guillaume vers 1640 On remarque dans sa main droite une batte
François-Séraphin Delpech, Theatre Museum London, lithographie, coloriée à la main   Maupoint, Bibliothèque des théâtres, 1733, p [AS]

30 On peut aller plus loin Dans ce trio on retrouve des « types »
De la commedia dell'arte Eux-mêmes venus des farces atellanes des romains Mais on peut parcourir le temps en sens inverse… Acteur comique latin 1er av J.C-1er siècle ap J.C (Louvre)

31 La duplication à l’identique de ce qui n’est pas identique
La mauvaise coordination : l’union fait la faiblesse Celui qui sait et celui qui ne sait pas La symétrie

32 Objectifs 1 / Travailler le comique dans le cadre de l’objet d’Étude de 2nde Le comique et le tragique (prépa. EAF) 2 / Initier à l’histoire des personnages, de la comédie latine au 17ème, au cinéma muet 3 / Initier à la commedia dell’arte (le jeune Molière et les italiens) À l’aide de documents d’époque Images très intéressante à gauche : une redondance dans l’opposition : le grand et le petit / le mince et l’enveloppé La danse en haut : en harmonie : renforcement En bas : en opposition : de direction/ de pas / de posture : concave et convexe / de mouvement des bras: éclosion et éclosion-inverse ou s’élève-s’abaisse, ouvre-referme Cf Lecoq

33 Shakespeare : La Tragédie du roi Lear
Ce qui suit est un résumé de l’intrigue. Il se peut qu’entre l’intrigue et sa représentation scénique il y ait des écarts. (La logique diffère de la logique du spectaculaire : Cf. la surprise, les changements de lieux, les actions simultanées, les retour en arrière dans les récits, les ellipses etc.) Il s’agit d’un essai à « transformer », préciser ou compléter. Toutes les suggestions sont bienvenues en contactant Extraits d’un cours sur la dramaturgie élisabéthaine à partir du Roi Lear Spectacle vu dans l’année 2 intrigues qui se mêlent La volonté et le hasard L’amour et la haine Bonheur apaisement Famille de Lear et Famille par alliance Événements délibérés Famille de Gloucester Événements dus au hasard « Fortune » bonne ou mauvaise Malheur, Crime tension Les morts

34 sa fille aînée épouse du… Elle a deux prétendants…
Goneril sa fille aînée épouse du… Duc d’Alabany LEAR Roi d’Angleterre Régane sa fille épouse du… Duc de Cornouailles Cordélia la cadette et préférée Elle a deux prétendants… Duc de Bourgogne Le Roi de France Lear veut se retirer Ses filles hériteront d’une part du royaume Proportionnelle à l’amour qu’elle lui témoignent dans un discours ?

35 Unis par la loyauté et la fidélité au Roi
Cordélia débarquée à Douvres elle retrouve son père en plein délire. Elle le fait soigner Il recouvre sa raison ! Cordélia Reine de France Retrouvailles Lear demande à Cordelia de le pardonner LEAR devenu fou Cordélia Reine de France Unis par la loyauté et la fidélité au Roi Régane veuve Edmond commande l’armé contre les Français D’abord victorieux, Cordélia et les Français, sont vaincus Cordélia et LEAR sont conduits en prison Edmond ordonne en secret qu’en pende Cordélia LEAR Goneril Unis par l’intérêt Les Français Edmond Le fratricide en intention Albany qui a changé de camp Edgar La guerre des Nations… ?

36 Objectifs 1/ distinguer la fable ou l’histoire du récit scénique
2 / Mettre en valeur les divers procédé dramaturgiques utilisés au théâtre (ellipses temporelles, spatiales, suspens… coup de théâtre etc.) 3 / Le spectacle a été vu par les lycéens, il s’agit de se donner un outil pour l’analyser et comprendre un mouvement littéraire comme le baroque Objectifs

37 ? ? ? ? ? FACE Extraits d’un cours sur le lieu théâtral et la
Jardin et Cour, Face et Lointain Extraits d’un cours sur le lieu théâtral et la Machine théâtre, sensibilisation à la scénographie Jardin ? ? ? Cour ? ? LOINTAIN FACE

38 Comment s’appelle … Fonctions d’un praticable
Les fonctions d’un praticable sont diverses, il peut servir : d’espace de jeu en qualité de scène, de moyen de surélévation d’artistes et de matériels, notamment en concert, de caisse de résonance en maintenant un espace vide avec le plancher de scène, de table pour une régie en salle (table de mixage, jeu d’orgues…) En savoir plus Un praticable courant a une dimension de 2 m x 1 m. Son plateau peut supporter une surcharge répartie de 500 daN/m2, variable selon le fabricant. Sa hauteur est réglable, mécaniquement par un système de ciseaux solidaire au praticable, ou manuellement par la pose de pieds interchangeables et calibrés aux quatre angles du praticable. * Pose d’un garde-corps La pose d’un garde-corps est obligatoire pour une hauteur de praticable supérieure ou égale à 1 m. Ce garde-corps doit pouvoir résister à une force horizontale uniformément répartie de 60 daN/m et avoir une hauteur de 1m20. Afin d’éviter le basculement dans le vide de chaises posées contre un gardecorps, on pose une plinthe d’une hauteur de 10 à 15 cm au pied et sur la longueur du garde-corps. En présence de praticables gradinés, le même système de plinthes peut être installé à chaque niveau. Des chaises installées au sol ou sur un praticable, par exemple pour un choeur, peuvent être solidarisées entre elles par leurs pieds avec des bandes de velcro, ou en prenant les pieds “en sandwich” par des longueurs de battants vissés. Escalier d’accès La législation des établissements recevant du public indique qu’un escalier doit avoir une hauteur de marche comprise entre 13 cm et 17 cm et une profondeur (giron) comprise entre 28 cm et 36 cm. A partir d’un dénivelé de trois marches, la présence d’une main courante des deux côtés de l’escalier est obligatoire.

39 23 Octobre 1913 Le théâtre du Vieux-Colombier ouvre ses portes dans l'ancien Athénée-Saint-Germain

40 Les cintres Les cintres Avant-scène Scène Arrière-scène Les loges Le plateau Les dessous

41 ? ? ? ? ? ? 1 - Manteau d’Arlequin 2 - Avant-scène 3 - Rue
4 - Costière ? ? 5 - Praticable Dites à quel point de vue se situe le spectateur en utilisant les mots Lointain ou Face Jardin ou Cour 6 - Châssis ?

42 1 / Comprendre le fonctionnement de la machine théâtre
1 / Comprendre le fonctionnement de la machine théâtre. Les contraintes du lieu sur le jeu, la notion d’illusion au théâtre. 2 / acquérir le vocabulaire spécifique du théâtre pour pouvoir rédiger une critique de spectacle. 3 / Travailler l’objet d’étude de lettres de 1ère : « du texte à la représentation ». (Prépa EAF) Objectif

43 Shakespeare : La tragédie du Roi Lear
Quelques lectures scéniques contemporaines 1/2 Extraits d’un cours sur les choix esthétiques dans la mise en scène À partir de plusieurs productions dont l’une a été vue Laurent Fréchuret : 2007 Jean-François Sivadier : 2007 André Engel : 2006 reprise 2007 Anna Mele : tournée Europe 2007 Giorgio Srehler : 1972 reprise 1977 Antonio Calenda : 2004 (Teatro Stabile) Quelques visages contemporains de Lear King Lear: “It is impossible to imagine a drama that accommodates itself less to the stage.” Henry James Dossier Lear : autour de la version Fréchuret : notes d’intentions et retours critiques

44 La version Laurent Fréchuret.
2007 Nous sommes dans un cabaret où l’horrible approche. Le temps et la société craquent. L’orage gronde non loin d’ici, annonçant l’étrange parade, l’inquiétant défilé d’un catalogue de fous. Lear : une « Pièce-monstre », son héros : un «Homme-monde Cap au pire ? » ». L. F. Laurent Fréchuret, directeur du Théâtre de Sartrouville depuis janvier 2004, est né en 1966 à Saint-Etienne. En 1991, un livre change sa vie : Molloy de Samuel Beckett. D’abord comédien, c’est en 1994 qu’il fonde en 1994 sa compagnie le Théâtre de l’Incendie, avec comme objectif « le poème et la voix humaine ». Grand lecteur il aime explorer la totalité d’une œuvre. Ses goûts le portent vers les auteurs inventeurs de langues et d’univers. Les poètes « possédés par la rage de dire » et dont le verbe secoue les torpeurs. 2007 Le Roi Lear de W. Shakespeare Jamais avant de F. Cervantes 2006 La Petite Chronique d’Anna Magdalena Bach d’après E. Meynel Cabaret de curiosités 30 auteurs 2005 Confidences sur l’amour et les galaxies d’après S. Valletti, D. Fo et F. Rame, A. Bennett Snarks d’après L. Carroll 2004 nommé codirecteur du CDN de Sartrouville Calderón de P. P. Pasolini 2003 Le Mal rouge et or J. Cocteau / A. Prucnal 2002 L’Uruguayen et La Pyramide de Copi 2001 Hérodiade Mallarmé / Hindemit / ONL Lyon Le Viol de Lucrèce de B. Britten / Opéra de Lyon L’Ecossais de Chatou de L. Delibes Interzone d’après l’œuvre de W. Burroughs 2000 Ici (apparitions) de L. Fréchuret Oh les beaux jours de S. Beckett La Colombe de C. Gounod Rouge, Noir et Ignorant (trilogie) de E. Bond / ENSATT / Odéon–Lyon Comas d’après l’œuvre d’A. Artaud 1998 Insomnies d’après l’œuvre de Cioran 1997 Trilogie Beckett : Molloy, Malone meurt, L’Innommable d’après S. Beckett 1996 Alices d’après l’œuvre de L. Carroll Haute Surveillance de J. Genet 1995 Le Monologue de Molly Bloom de J. Joyce La Reconstitution de B. Noël Solo de S. Beckett 1994 Fonde le Théâtre de l’Incendie à Saint-Etienne avec pour projet central « Le poème et les voix humaines » 1990 Mistero Buffo de D. Fo

45 Le plateau comme cosmos
La dimension cosmique du langage utilisé par Shakespeare dans Le Roi Lear ne se loge pas seulement dans les diatribes célèbres de Lear contre les éléments déchaînés, mais elle se trouve dans la présence récurrente de questionnement devant les rouages de la nature. L’évocation de tout l’univers, depuis les plus hautes étoiles jusqu’aux plus petits insectes, passant par les loups, les chiens, les batraciens et autres, auxquels les personnages se réfèrent ou se comparent sans cesse, ne fait que renforcer l’impression que la pièce dépasse de loin le simple destin des personnages que le spectateur y rencontre. (Claude Nathalie Thomas) Philippe Duclos (Gloucester) [Générale, Sartrouville ; Agathe Poupeney

46 Dominique Pinon (Lear)[Générale à Sartrouville ; Jacky Ley / Fedephoto]

47 Combien de plans de jeu ? Quelles tensions dramatiques naissent de cet espace choisi entre les acteurs ? Quelles impressions naissent des couleurs, tonalités textures des costumes ? Eric Frey (Cornouaille), Sophie Cattani (Régane), Dominique Pinon (Lear), Odja Llorca (Goneril), Vincent Nadal (Oswald), Caroline Piette (Cordelia) et Xavier Boulanger (Albany) [Générale, Sartrouville ; Agathe Poupeney]

48 Dominique Pinon (Lear)

49 La version Jean-François Sivadier 2007
« aucun débat ne vient adoucir la loi de la jungle qui sévit dans cette pièce. Les personnages ne pensent à rien, ils sont la pensée même, ils n’agissent pas, ils sont précipités dans l’action, ils n’ont pas de plans, ils n’ont que des visions, ils ne calculent rien, ils improvisent, ils ne communiquent pas, ils s’apprivoisent ou se repoussent, ils ne défendent pas une position particulière, ils changent de place et d’identité en fonction des autres. Des Atrides sans destin, des blocs d’instinct en fusion.» J-F S. Créée dans la Cour d’honneur du Palais des Papes lors du dernier festival d’Avignon, cette nouvelle production du Roi Lear a fait événement. Artiste doté d’une science du plateau virtuose, Jean-François Sivadier aime le théâtre et cela se voit, on se souvient d’un Mariage de Figaro jubilatoire en mai 2000 à La Rochelle. Ses mises en scène respirent l’évidence du talent et sont au service de l’éclaircissement des textes, dans un grand respect de la liberté de jeu des acteurs. Animé par un esprit de troupe, il sait s’entourer d’excellents comédiens, dont la fidélité lui est acquise, comme Nicolas Bouchaud et Norah Krief que l’on retrouve avec plaisir. Des Atrides sans destin A propos du Roi Lear, Jean-François Sivadier note «qu’aucun débat ne vient adoucir la loi de la jungle qui sévit dans cette pièce. Les personnages ne pensent à rien, ils sont la pensée même, ils n’agissent pas, ils sont précipités dans l’action, ils n’ont pas de plans, ils n’ont que des visions, ils ne calculent rien, ils improvisent, ils ne communiquent pas, ils s’apprivoisent ou se repoussent, ils ne défendent pas une position particulière, ils changent de place et d’identité en fonction des autres. Des Atrides sans destin, des blocs d’instinct en fusion.» Plus que jamais, avec Le Roi Lear, le théâtre est le piège où Shakespeare attrape la conscience des hommes. Pièce sombre, amère, cette tragédie touche au cœur de l’homme, de son essence même, sur la frontière qui sépare ce qu’il est de ce qu’il représente. Création du Roi Lear dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes  Avignon le 21 juillet 2007

50 Nicolas Bouchaud, lors d'une répétition (Sivadier, Avignon 2007

51 1 / Travailler sur la mémoire d’un spectacle vu par les élèves.
2 / comparer deux parti pris de mise en scène du même texte. 3 / engager une réflexion sur le rôle du metteur en scène 4 / Travailler l’objet d’étude de lettres de 1ère : « du texte à la représentation ». (Prépa EAF) Le metteur en scène est-il un passeur de texte ou un tyran du texte ? Est-ce le dramaturge ou le metteur en scène qui est le créateur d’un spectacle ? Objectifs

52 RENCONTRE autour du Théâtre
Des rencontres directes après les spectacles, mais aussi des visites des créateurs au Lycée sont organisées et ouvertes à tous les élèves RENCONTRE autour du Théâtre Mardi 1er Avril 16h30 17h30 salle théâtre ou CDI Ibsen Peer Gynt 2008 Sylvain Maurice Sylvain Maurice Directeur du CDN et metteur en scène sera reçu par les lycéens de l’Option Théâtre de Saint-Paul pour parler du métier de metteur en scène. Il sera accompagné de Pauline Salvi responsable des relations avec le public et les enseignements du CDN. Bienvenue à tous ceux qui sont intéressés !

53 Les dossiers Confectionnés par les Lycéens pour le Bac
Y**** M**** Lycée Saint-Paul (T.L) Sommaire I/ la pièce que j’ai choisi de présenter « La fausse suivante » - Adaptation de Guillaume Vincent Qui est-il? Ses intentions d’adaptation II/ Mon opinion Ce que j’ai aimé Ce que j’aurais changé III/ Celle d’un autre : entretien avec un journaliste critique de théâtre IV/ Ce que j’ai fait pendant l’année Pendant les heures d’option Jouer n’est-ce qu’apprendre un texte ? V/ Le texte présenté au bac : Les amants du métro Qui est Tardieu? Le propos

54 Une aide est apportée aux lycéens pour planifier leur travail et…vérifier la pertinence de leur choix avant qu’ils ne se lancent dans des sujets trop vastes, trop précis, intraitables ou « mal traitables » ! Ex. : extraits de messages d’une liste. Éviter cela… Auteur: kéké  Date:    :37 aïe ... et personne ne saurait ce qu'il faut faire comme "volume", nombre de pages pour le dossier, ou quelque chose comme ça ? vraiment à la bourre moi aussi ... si quelqu'un pouvait répondre vite ! help ! Auteur: jihane  Date:    :53 hellp ... i need somebody help ... je vous en prie je suis totalement à la bourre je ne sais que faire !!! il me faut une aide , des idées .. bref si vous pouvez m'aider ca serait avec plaisir !!! merci beaucoup sachant que mon dossier est à rendre pour le 11 MAi !!!! ;'( contactez moi plz Auteur: Claire (---.st2.lyceu.net) Date:    :57 Au secouuuurs comment on fait quand on a absolument aucune culture théâtrale et qu'on est aussi à la bourre que moi ? +_+ *message despéré d'une future bachelière en détresse qui n'est même pas bonne comédienne en plus -_-"*

55 Les formes des dossiers sont très variées.
Chacun librement s’exprimer pour témoigner De ses réflexions et de ses émotions. Ici un lycéen a fait des croquis et des textes poétiques… LE TAS Les gradins sont disposés à la manière d'un cirque - en demi cercle - la scène entourée de part et d'autre. Tout débute Un homme frappe à l'aide d'un marteau sur une énorme caillasse installée sur une table Le rythme est régulier, le bruit est sourd Sous une lumière bleue, un homme jette un à un des cailloux sur une bâche suspendue à quelques mètres de hauteur Les cailloux s'entassent et forment le premier tas du spectacle

56 Merci de votre visite ! Pour finir…
Précisons que la plupart des outils présentés sont sur le site « parent » Archithéâtre où vous pourrez les télécharger ou copier. Leur usage il va de soi est strictement privé ou éducatif. Merci aux collègues qui par leurs remarques ou conseils permettent d’améliorer ce site né ici mais au service de tous. Grâce à un tel travail collaboratif, nous arriverons sans doute à élaborer des outils transversaux. À décloisonner certaines frontières entre matières d’enseignement parfois et malheureusement séparées par des logiques de « pré carré » ou d’empilement. Présentation conçue et réalisée par C. Merlant Toutes les suggestions seront les bienvenues pour améliorer la présentation. Merci de votre visite !


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