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construire la « civilisation de l’amour »

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Présentation au sujet: "construire la « civilisation de l’amour »"— Transcription de la présentation:

1 construire la « civilisation de l’amour »
QUELLE EST L’AUTORITÉ DE LA D.S.E. ? Avec l’aimable autorisation de: l’auteur Abbé Marc-Antoine Fontelle et des éditions Téqui

2 QUELLE EST L’AUTORITÉ DE LA D.S.E. ?
Les Souverains Pontifes ont souvent insisté sur le caractère obligatoire de la D.S.E. pour répondre à ceux qui pensent qu’elle n’est qu’une opinion facultative parmi tant d’autres.

3 I. L’auteur de la D.S.E. L’auteur de la D.S.E. est l’Église par la voix du magistère que le Saint-Père actualise suivant les nécessités. Nous devons bien distinguer l’enseignement officiel de l’Église, de l’interprétation et des applications pratiques que des personnes peuvent faire de la D.S.E. Cependant, ces personnes qui étudient le sujet ont une importance irremplaçable pour préparer et interpréter les documents pontificaux, mais en aucun cas ils ne sont le magistère vivant de l’Église.

4 deux aspects doivent toujours être distingués
Pratiquement, cela signifie qu’il faut savoir relativiser le discours de tel prêtre ou de tel professeur, et le remettre à sa juste place en se référant par soi-même aux textes pontificaux. Pie XII dit à ce propos qu’il “ne faut pas confondre la doctrine authentique de l’Église avec les positions différentes propres à chaque école ; ces deux aspects doivent toujours être distingués avec grand soin”.[1] [1] Discours du 17/10/1953.

5 II. Les différents degrés des vérités de foi a
II. Les différents degrés des vérités de foi a. Quel état d’esprit faut-il avoir devant le magistère et les vérités de foi ? “En théorie d’abord, il est nécessaire de s’en tenir avec une adhésion inébranlable à tout ce que les Pontifes Romains ont enseigné ou enseigneront, et, toutes les fois que les circonstances l’exigeront, d’en faire profession publique. Particulièrement en ce qui touche aux libertés modernes, comme on les appelle, chacun doit s’en tenir au jugement du Siège Apostolique et se conformer à ses décisions.”[1] [1] Léon XIII, Encyclique Immortale Dei.

6 quelques règles pratiques
Saint Ignace de Loyola nous donne quelques règles pratiques dans ses exercices spirituels, pour ne jamais nous séparer de l’adhésion de cœur à l’enseignement de l’Église : “Règles à suivre pour ne nous écarter jamais des véritables sentiments que nous devons avoir dans l’Église militante :

7 1ère règle  1ère règle : Renoncer à tout jugement propre, et se tenir prêt à obéir promptement à la véritable Épouse de Jésus-Christ : la sainte Église hiérarchique, notre Mère.

8 9ème règle 9ème règle : Louer enfin tous les préceptes de l’Église, et être toujours prêt à chercher des raisons pour les justifier et les défendre, et jamais pour les condamner ou les blâmer.

9 10ème règle  10ème règle : Nous devons être plus portés à approuver et à louer les règlements, les recommandations et la conduite de nos supérieurs qu’à les blâmer : car, supposé que quelques-unes de leurs dispositions ne soient pas, ou puissent ne pas être dignes d’éloges, il est toujours vrai, à raison de murmures et du scandale, qu’il y a plus d’inconvénients que d’utilité à les condamner, soit en prêchant en public, soit en parlant devant le bas peuple ; ce qui l’irriterait contre ses supérieurs temporels et spirituels. Cependant, comme il est dangereux de parler mal des supérieurs en leur absence devant le peuple, ainsi peut-il être utile de manifester l’irrégularité de leur conduite aux personnes mêmes qui ont le pouvoir d’y porter remède.

10 13ème règle 13ème règle : Pour ne nous écarter en rien de la vérité, nous devons toujours être disposés à croire que ce qui nous paraît blanc est noir, si l’Église hiérarchique le décide ainsi. Car il faut croire qu’entre Jésus-Christ, notre Seigneur, qui est l’Époux, et l’Église qui est son Épouse, il n’y a qu’un même Esprit qui nous gouverne et nous dirige pour le salut de nos âmes, et que c’est par le même Esprit et le même Seigneur qui nous donna les dix commandements qu’est dirigée et gouvernée notre Mère la sainte Église.”

11 b. Les différents degrés dans les vérités de foi
L’Église enseigne des vérités de foi à croire et à aimer. Cependant, il y a une hiérarchie dans ces vérités de foi. Toutes n’ont pas la même valeur. Il est important de connaître cette échelle des valeurs afin de savoir clairement ce qui est de foi et ce qui relève de la libre opinion. De plus en plus, il y a une confusion entre les deux : ce qui est de foi est relégué à la libre opinion, et la libre opinion est bien souvent érigée en dogme de foi !

12 1. Les dogmes et les vérités de foi divine
Un dogme est une vérité de foi divinement révélée, nécessaire au salut et reconnue comme telle par l’autorité de l’Église. Tous les dogmes sont contenus dans la Révélation. L’assentiment de foi qui leur revient s’appuie sur l’autorité de Dieu (fides divina). Tous les chrétiens sont tenus d’y croire sous peine de ne plus être en pleine communion avec l’Église universelle. Le fait de ne pas croire à un seul de ces dogmes coupe ipso facto de la pleine communion de l’Église.[1] [1] La communion de l’Église est caractérisée par trois éléments : croire à l’intégralité des dogmes de foi, pratiquer les mêmes sept sacrements, et être soumis à l’autorité légitime dans la personne du Souverain Pontife Romain. Si un seul des éléments fait défaut, il y a rupture de la communion entre le fidèle et le reste de l’Église universelle. “Sont pleinement dans la communion de l’Église catholique sur cette terre les baptisés qui sont unis au Christ dans l’ensemble visible de cette Église, par les liens de la profession de foi, des sacrements et du gouvernement ecclésiastique” (Code de Droit Canonique, Canon 205).

13 l’appartenance à la Révélation
Certains dogmes ont été mis en évidence petit à petit dans leur formulation définitive. L’Église en garantit l’appartenance à la Révélation (fides divina catholica). Les derniers dogmes définis sont l’Immaculée Conception (8/12/1854), l’infaillibilité pontificale (24/3/1870), et l’Assom-ption (1/11/1950).[1] [1] “Le Magistère de l’Église engage pleinement l’autorité reçue du Christ quand il définit des dogmes, c’est-à-dire quand il propose, sous une forme obligeant le peuple chrétien à une adhésion irrévocable de foi, des vérités contenues dans la Révélation divine ou des vérités ayant avec celles-là un lien nécessaire. ... Les liens mutuels et la cohérence des dogmes peuvent être trouvés dans l’ensemble de la Révélation du mystère du Christ” (Catéchisme de l’Église Catholique, n°88 et 90).

14 2. Les vérités de foi ecclésiastique
En raison de son infaillibilité, l’Église a défini un certain nombre de vérités dites de foi ecclésiastique (fides ecclesiastica). Ces vérités sont en dessous des dogmes et reposent sur l’unique autorité de l’Église. Ces vérités permettent d’expliquer et de comprendre les dogmes divinement révélés. Elles ont pour objet ce qui est contenu dans la Révélation et sont indispensables pour croire aux dogmes.

15 3. Les vérités de foi connexes au révélé
En troisième lieu nous avons des vérités proches de la foi (sententia fidei proxima). Ces vérités sont dites connexes au révélé, car elles permettent une plus grande compréhension et cohérence de la foi catholique, mais elles ne sont pas déclarées infaillibles comme les deux précédentes. Cependant, on les regarde presque généralement comme des vérités révélées que l’Église n’a pas encore proclamées définitivement comme telles.

16 trois premiers degrés de vérités de foi
Le Code de Droit Canonique conclut au sujet de ces trois premiers degrés de vérités de foi : “On doit croire de foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu écrite ou transmise par la tradition, c’est-à-dire dans l’unique dépôt de la foi confié à l’Église, et qui est en même temps proposé comme divinement révélé par le magistère solennel de l’Église ou par son magistère ordinaire et universel, à savoir ce qui est manifesté par la commune adhésion des fidèles sous la conduite du magistère sacré ; tous sont donc tenus d’éviter toute doctrine contraire” (Canon 750).

17 4. Les propositions théologiques
Très en dessous de ce que l’Église propose à croire de façon universelle, il y a les propositions théologiques. Elles se divisent en trois catégories :

18 Les propositions théologiques certaines
Les propositions théologiques certaines (sententia certa). On donne ce titre aux propositions théologiques qui ne sont pas établies comme contenues dans la Révélation et proclamées par l’Église. Cependant, à cause de leur connexion avec l’enseignement révélé, ces propositions sont dites de foi certaine ou de théologie certaine. Ne pas y croire n’est pas un péché et ne coupe aucunement de la communion ecclésiale. Néanmoins, il est généralement présomptueux de ne pas adhérer à ce que l’Église tient pour certain, que des savants et saints docteurs tels que saint Thomas, saint Alphonse de Liguori, saint Augustin, saint Basile, saint François de Sales, etc., ont mis en lumière grâce à leur génie et leur sainteté.

19 Les propositions théologiques communes
Les propositions théologiques communes (sententia communis). La sentence commune est une doctrine reconnue et admise par l’ensemble de l’Église, mais qui reste dans le domaine de la libre discussion.

20 Les opinions théologiques
Les opinions théologiques. Ce sont des opinions émises par des théologiens sur des vérités de foi. Leur degré de certitude est moindre. Elles reçoivent les qualificatifs d’opinions probables, de points de vue bien fondés, d’opinions pieuses, d’opinions tolérées. Elles sont ainsi appelées en raison de leur conformité à la foi et aux mœurs de l’Église.

21 5. Les censures théologiques
L’Église, ayant le devoir de garder fidèlement le dépôt de la Révélation, doit aussi prévenir contre toute erreur qui risquerait de porter atteinte à l’intégralité de la foi. Pour cela, elle émet un jugement de valeur sur les propositions théologiques concernant la foi et les mœurs. Celles qui sont dans l’erreur reçoivent un blâme ou une réprobation qu’on appelle censure. Il y a une échelle de censures jusqu’à la condamnation pour hérésie formelle. En effet, il faut distinguer entre une simple erreur de raisonnement et une obstination à refuser de croire aux dogmes de foi et de proclamer publiquement le contraire.

22 plusieurs degrés Il y a plusieurs degrés :
1) La proposition hérétique (propositio haeretica) qui est contraire aux dogmes de foi. 2) La proposition proche de l’hérésie (propositio haeresi proxima) qui est contraire à une vérité connexe au révélé. 3) Les propositions fausses, erronées ou suspectes d’hérésie (propositio falsa, erronea, de haeresi suspecta) qui sont contraires aux sentences certaines ou aux vérités non révélées mais en relation avec la Révélation. 4) Les propositions téméraires (propositio temeraria) sont celles qui s’opposent ou s’écartent sans raison de la doctrine commune et générale. 5) Il y a aussi les propositions dites : volontairement ambiguës, contraires à la piété et blessant le sentiment religieux, prêtant à la confusion dans les termes. Ces propositions s’opposent aux opinions théologiques communément admises.

23 la mise à l’Index Il y a aussi la mise à l’Index, qui est une mesure purement disciplinaire sans contenir de jugement sur la foi, pour prévenir qu’un ouvrage présente des oppositions à la doctrine catholique. Le Code de Droit Canonique met les fidèles dans “l’obligation d’observer les constitutions et les décrets que porte l’autorité légitime de l’Église pour exposer la doctrine et proscrire les opinions erronées, et à un titre spécial, ceux qu’édictent le Pontife Romain ou le Collège des Évêques”.[1] [1] Canon 754.

24 pleinement fidèle à la doctrine du Christ
Conclusion En conclusion, Paul VI nous rappelle à juste titre : “L’apostolat ne peut transiger et se transformer en compromis ambigu au sujet des principes de pensée et d’action qui doivent distinguer notre profession chrétienne. L’irénisme et le syncrétisme sont, au fond, des formes de scepticisme envers la force et le contenu de la Parole de Dieu que nous voulons prêcher. Seul celui qui est pleinement fidèle à la doctrine du Christ peut être efficacement apôtre. Et seul celui qui vit en plénitude la vocation chrétienne peut être immunisé contre la contagion des erreurs avec lesquelles il entre en contact.”[1] [1] Encyclique Ecclesiam suam, n°50.

25 vérités que nous devons croire et aimer.
La doctrine catholique forme un tout. Nous devons l’accueillir telle quelle en cherchant toujours davantage à la comprendre même si elle restera toujours un mystère aux yeux de notre intelligence. La véritable attitude chrétienne est de tout croire en raison de son Auteur, Dieu, qui ne peut ni se tromper ni nous tromper. La qualité de notre vie chrétienne et de notre apostolat dépend du degré de notre foi et de notre adhésion profonde à toutes ces différentes vérités que nous devons croire et aimer.

26 III. Magistère infaillible et magistère ordinaire
L’Église a reçu mission d’aller enseigner toutes les nations. Ce pouvoir d’enseigner appartient à la hiérarchie ecclésiastique. En premier lieu, il appartient au Souverain Pontife, puis à l’ensemble des Évêques en communion et sous l’autorité du pape.[1] Ces derniers délèguent à des clercs, prêtres et diacres, ce pouvoir afin d’être aidé dans leur charge d’enseignement du Peuple de Dieu.[2] [1] Le Code de Droit Canonique dit : “En ce qui concerne l’Église tout entière, la charge d’annoncer l’Évangile est confiée principalement au Pontife Romain et au Collège des Évêques” (Canon 756). [2] Le Code de Droit Canonique dit : “Il appartient en propre aux prêtres, en tant qu’ils sont les coopérateurs des Évêques, d’annoncer l’Évangile de Dieu ; sont principalement tenus par ce devoir à l’égard du peuple qui leur est confié les curés et les autres prêtres qui ont reçu charges d’âmes ; il appartient aussi aux diacres d’être au service du peuple de Dieu par le ministère de la parole, en communion avec l’Évêque et son presbyterium” (Canon 757).

27 l’autorité du Saint-Siège
Dans cette courte présentation, nous nous attacherons surtout à l’autorité du Saint-Siège. L’enseignement officiel de l’Église exprimé par le pape, s’appelle le magistère, qui n’est rien d’autre que “la charge d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu écrite ou transmise”.[1] Le magistère est dit soit solennel et extraordinaire ou infaillible, soit ordinaire et universel. [1] Concile Vatican II, Constitution Dogmatique Dei Verbum, n°10.

28 a. Le magistère infaillible
L’infaillibilité[1] est la principale prérogative du magistère extraordinaire ecclésiastique. Lorsque le Souverain Pontife déclare une vérité infaillible, les fidèles doivent la croire de foi divine et catholique. De plus, ils doivent éviter toute doctrine contraire et de s’en écarter (cf. Canon 750). [1] L’infaillibilité de l’Église est la conséquence directe de la certitude, donnée par Jésus-Christ, de détenir la vérité absolue pour tout ce qui concerne la foi et les mœurs. Notre Seigneur a dit à saint Pierre : “J’ai prié pour toi, pour que ta foi ne défaille pas” (Lc 22, 32). Dans cette parole, le Christ affirme qu’il a prié pour que la foi de Pierre et de ses successeurs ne puisse en aucun cas défaillir et tomber dans l’hérésie. Cette parole s’est toujours accomplie puisque sur les 263 papes qui se sont succédé depuis saint Pierre, aucun n’a professé une seule erreur dans son enseignement en tant que chef de l’Église. L’infaillibilité repose aussi sur la promesse de l’assistance du Saint-Esprit : “Mais le Paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.” (Jn 14, 26), et ailleurs : “Mais quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière” (Jn 16, 13). Cette assistance est la meilleure garantie contre toute déviation de l’Église.

29 1. Le Souverain Pontife Le Souverain Pontife possède en propre cette prérogative lorsqu’il définit une vérité ex cathedra dans son magistère extraordinaire. L’infaillibilité pontificale a été définie de fide par le 1er Concile du Vatican dans la Constitution Dogmatique Dei Filius du 24/3/1870 : “C’est pourquoi, nous attachant fidèlement à la tradition reçue dès l’origine de la foi chrétienne, pour la gloire de Dieu notre Sauveur, pour l’exaltation de la religion catholique et le salut des peuples chrétiens, avec l’approbation du Saint Concile, nous enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu : Le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs.” Le dernier dogme définit de fide par le magistère extraordinaire fut celui de l’Assomption le 1er novembre 1950. Le recours à cette définition ex cathedra est très rare.

30 2. Le Collège des Évêques L’infaillibilité appartient aussi à tout le corps des Évêques.[1] L’épiscopat ne peut en jouir que dans son ensemble et uni au pape. Lorsque l’unanimité du collège épiscopal se prononce sur un sujet de foi ou de mœurs, l’enseignement est infaillible. Cette infaillibilité a toujours été reconnue dans l’Église. C’est ainsi que les Conciles Œcuméniques ont pu définir de foi un grand nombre de vérités et jouissent d’une autorité infaillible dès qu’ils en usent : “Le collège des Évêques jouit lui aussi de l’infaillibilité dans le magistère lorsque les Évêques assemblés en Concile Œcuménique exercent le magistère comme docteurs et juges de la foi et des mœurs, et déclarent pour l’Église tout entière qu’il faut tenir de manière définitive une doctrine qui concerne la foi ou les mœurs ; ou bien encore lorsque les Évêques, dispersés à travers le monde, gardant le lien de la communion entre eux et avec le successeur de Pierre, enseignant authentiquement en union avec ce même Pontife Romain ce qui concerne la foi ou les mœurs, s’accordent sur un point de doctrine à tenir de manière définitive.”[2] [1] “Quoique les évêques, pris un à un, ne jouissent pas de la prérogative de l’infaillibilité, cependant, lorsque, même dispersés à travers le monde, mais gardant entre eux et avec le successeur de Pierre le lien de la communion, ils s’accordent pour enseigner authentiquement qu’une doctrine concernant la foi et les mœurs s’impose de manière absolue, alors, c’est la doctrine du Christ qu’infailliblement ils expriment” (Concile Vatican II, Constitution Dogmatique Lumen gentium, n°25). [2] Code de Droit Canonique, Canon 749.

31 le sensus fidei. Par contre, l’évêque dans son diocèse et les conciles non œcuméniques n’ont nullement ce privilège. L’infaillibilité s’exprime aussi par la foi unanime et commune de tous les fidèles sur une vérité. C’est le sensus fidei. Cette infaillibilité de la foi des fidèles est une conséquence de celle de l’Église universelle.

32 b. Le magistère ordinaire et universel
“Les évêques qui enseignent en communion avec le Pontife romain ont droit, de la part de tous, au respect qui convient à des témoins de la vérité divine et catholique ; les fidèles doivent s’attacher à la pensée que leur évêque exprime, au nom du Christ, en matière de foi et de mœurs, et ils doivent lui donner l’assentiment religieux de leur esprit. Cet assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence est dû, à un titre singulier, au magistère authentique du Souverain Pontife, même lorsque celui-ci ne parle pas ex cathedra, ce qui implique la reconnaissance respectueuse de son suprême magistère, et l’adhésion sincère à ses affirmations, en conformité à ce qu’il manifeste de sa pensée et de sa volonté et que l’on peut déduire en particulier du caractère des documents, ou de l’insistance à proposer une certaine doctrine, ou de la manière même de l’exprimer.”[1] [1] Concile Vatican II, Constitution Dogmatique Lumen gentium, n°25. Nous pouvons compléter l’enseignement du Concile Vatican II par celui de Pie XII : “Il ne faut pas estimer que ce qui est proposé dans les encycliques ne demande pas de soi l’assentiment puisque les papes n’y exercent pas le pouvoir suprême de leur magistère. À ce qui est enseigné par le magistère ordinaire s’applique aussi la parole : ‘Qui vous écoute, m’écoute’ (Lc 10, 16), et, la plupart du temps, ce qui est exposé dans les encycliques appartient déjà d’autre part à la doctrine catholique. Si les papes portent expressément dans leurs actes un jugement sur une matière qui était jusque-là controversée, tout le monde comprend que cette matière, dans la pensée et la volonté des Souverains Pontifes, n’est plus désormais à considérer comme question libre entre les théologiens” (Encyclique Humani Generis, ch. II, n°2).

33 L’enseignement de l’Église
L’enseignement de l’Église se fait par les documents du Saint-Siège et de façon plus solennelle par les encycliques.[1] Le magistère ordinaire est lui aussi infaillible lorsqu’il présente un enseignement infaillible, mais ce caractère d’infaillibilité n’est pas propre à tout document. Dès que la hiérarchie s’est prononcée sur un sujet, les fidèles ont le devoir d’y adhérer : “Si toutefois la hiérarchie de l’Église s’est prononcée, ils sont tenus de se conformer à ses ordres ou à ses consignes ; à l’Église, en effet, appartiennent le droit et le devoir non seulement de défendre les principes touchant à l’intégrité de la religion et de la morale, mais aussi de se prononcer avec autorité sur leur application.”[2] [1] Une Encyclique est un enseignement officiel et solennel pour nous rappeler ce que nous devons faire ou ne pas faire, croire ou ne pas croire, à une époque où on oublie de vivre ce que l’Église nous propose comme moyens pour exprimer notre amour envers Dieu qui passe par la charité fraternelle. [2] Jean XXIII, Encyclique Mater et Magistra, n°239.

34 le magistère ordinaire
En résumé, le magistère ordinaire n’est pas facultatif et laissé à la libre opinion de chacun. Tous doivent s’y soumettre, à moins que celui-ci ne soit contraire à la foi et aux mœurs. Le pape, étant un homme, peut toujours émettre un jugement erroné. Il est déjà arrivé dans l’histoire de l’Église qu’un pape, Libère, compose avec l’hérésie arienne avant de se rétracter. Cependant il est impossible que le pape tombe dans l’hérésie formelle à cause de la promesse que le Christ a faite à saint Pierre pour que sa foi ne soit jamais ébranlée.

35 suivre son enseignement et ses conseils
C’est pour cela que nous devons toujours suivre son enseignement et ses conseils. Le Code de Droit Canonique nous dit : “Il faut accorder non pas un assentiment de foi, mais une soumission religieuse de l’intelligence et de la volonté à une doctrine que le Pontife Suprême ou le Collège des Évêques énonce en matière de foi ou de mœurs, même s’ils n’ont pas l’intention de la proclamer par un acte décisif ; les fidèles veilleront donc à éviter ce qui ne concorde pas avec cette doctrine.”[1] [1] Canon 752.

36 assistée surnaturellement par le Saint-Esprit
L’Église, étant assistée surnaturellement par le Saint-Esprit, possède des lumières particulières sur la Révélation et sur la perception des réalités changeantes. Elle prend en compte tous les aspects d’une question, et juge en conséquence. Cependant, il nous est permis d’émettre des réserves et de demander des éclaircissements à l’autorité légitime sur des points qui nous seraient obscurs. Mais, cela doit se faire dans le plus grand respect et la plus grande soumission, en acceptant d’avance de réformer notre opinion si l’autorité suprême, après réexamen du sujet, maintient son jugement et demande de s’y soumettre. Entre la position de l’Église et la nôtre, il est clair que celle de l’Église est véridique en raison de sa mission divine. Bien souvent, si nous ne comprenons pas un point de doctrine ou un jugement de l’Église, c’est que nous n’avons pas assez prié et étudié les points précis qui nous semblent obscurs.[1] [1] Le Cardinal Charles Journet tient un discours merveilleux sur la soumission au jugement prudentiel de l’Église que tout fidèle devrait avoir (conférence du 14 juin 1969) : “Je n’ai pas peur, et on ne peut avoir peur pour l’Église : ce n’est pas elle qui défaillira, c’est nous qui pourrions défaillir dessous bien sur. Mais les deux points lumineux, visibles, c’est : l’Eucharistie, dans l’ordre des grâces intérieures, profondes, de l’amour, et puis le souverain pontificat, la primauté de Pierre, dans l’ordre des directives à suivre. Directives qui nous viennent - je vous l’ai déjà dit - sur deux plans. Sur le plan des choses définies : quand le Pape définira ou rappellera des vérités dogmatiques, comme l’Incarnation, l’Eucharistie, la Trinité - les grandes vérités définies -, alors à ce moment-là son indication est garantie absolument, et infaillible, et elle ne sera jamais changée ; on touche l’Éternel à ce moment-là. Et puis en dessous, il y a tout une zone où le Souverain Pontife agit et montre la direction des choses à accepter et des choses à pratiquer dans l’ordre prudentiel. Alors, à ce moment-là, selon l’oscillation des temps et le mouvement des civilisations, il y aura une constante réadaptation à faire, étant donné qu’il s’agit de régir prudentiellement un monde qui est en marche constamment. Pourquoi ? non pas pour adapter les vérités révélées. Il a besoin, le peuple - et nous en sommes tous, du peuple -, il a besoin de pouvoir toucher l’éternel dans cette pauvre vie passagère qui est notre. Quelque longueur qu’ai notre vie, ce n’est rien du tout, un peu de temps, et nous sommes ballottés de toutes sortes de côtés. Et la plus grande souffrance qui existe, c’est quand on essaie de nous déraciner des certitudes qui permettent de porter la souffrance et la mort. Quand on essaie de nous les déraciner, à ce moment-là c’est cela qui est le plus criminel. Mais Dieu a répondu à ce besoin-là en donnant une Vérité révélée. Nous pouvons toucher l’éternité par la foi. Et puis, il y a le comportement, qui va être mobile selon les peuples, les coutumes, les temps. Et, ici les directives données par le Souverain Pontife sont prudentielles ; vous n’êtes jamais imprudent en suivant la direction qu’il donne dans ce domaine-là. Si on désobéit aux grandes lois, si on se révolte contre l’enseignement qui est absolu, à ce moment-là on chavire dans la foi, quand c’est une donnée de foi. Pie IX, définissant l’Immaculée Conception, dira : ‘Si quelqu’un, sachant de quoi il s’agit, refuse cette doctrine, qu’il sache qu’il a naufragé dans la foi.’ Mais quand le Pape parle sur le plan des vérités prudentielles, à ce moment-là, si je désobéis, je peux désobéir d’une manière très grave, péché mortel de désobéissance ou de révolte, mais je n’ai pas perdu la foi ; je reste un croyant. Tandis que si je refuse les vérités révélées, à ce moment-là je ne suis plus de l’Église. J’ai passé à l’hérésie consciente. Alors, dans l’ordre prudentiel, vous voyez, (…) jamais on n’est imprudent à les suivre (les directives). La prudence nous est montrée. Mais il arrivera, dans ce grand domaine des vérités secondaires, qu’il y a des instances qui se font toujours plus pressantes. Alors, des vérités qui étaient données d’abord comme proposées, s’accusent de plus en plus, et l’on voit qu’elles montent à la rencontre de ce qui pourra être un jour une définition.”

37 Les Congrégations de la Curie Romaine
Les Congrégations de la Curie Romaine ont une autorité propre en tant qu’agissant au nom du pape et sous son autorité.[1] Lorsqu’elles publient un document, leur autorité est inférieur à celle d’un acte directement promulgué par le Souverain Pontife. Leurs décisions ne peuvent en aucun cas être infaillibles. De ce fait, même si elles ont une grande autorité à laquelle nous devons nous soumettre intérieurement, nous pouvons faire des réserves et émettre des objections à l’autorité compétente. [1] Le Code de Droit Canonique de 1983 nous dit à propos de la Curie Romaine : “La Curie Romaine dont le Pontife Suprême se sert habituellement pour traiter les affaires de l’Église tout entière, et qui accomplit sa fonction en son nom et sous son autorité pour le bien et le service des Églises, comprend la Secrétairerie d’État ou secrétariat du Pape, le conseil pour les affaires publiques de l’Église, les Congrégations, Tribunaux et autres Instituts” (Canon 360).

38 Les évêques ayant la charge d’enseigner
Les évêques ayant la charge d’enseigner, le font en communion avec le Pape, soit en conciles particuliers et dans les conférences épiscopales, soit individuellement dans leur diocèse. “Á ce magistère authentique de leurs Évêques, les fidèles sont tenus d’adhérer avec une révérence religieuse de l’esprit” (Code de Droit Canonique, Canon 753).[1] Nous pouvons noter ici, que le degré d’assentiment est inférieur aux précédents, mais il existe quand même et oblige les fidèles s’il n’y a aucune contradiction avec l’enseignement du Souverain Pontife. [1] Code de Droit Canonique, Canon 753.

39 IV. Comment lire le magistère ordinaire ?
Nous devons distinguer, dans les documents pontificaux, le domaine doctrinal du domaine pastoral et prudentiel. Les documents pontificaux en matière sociale mélangent presque toujours les deux domaines. Le premier, le domaine doctrinal, concerne tous les principes, toutes les valeurs et vérités qui sont permanents à l’enseignement de l’Église. Le second domaine, le pastoral, a pour objectif de répondre à des personnes dans des circonstances particulières. La grande difficulté des encycliques sociales consiste à allier la partie doctrinale avec la partie pastorale.

40 Mère et éducatrice des consciences
Si le Saint-Siège s’adresse à des fidèles pratiquants de bonne doctrine, il n’aura plus qu’à rappeler les principes connus, les vérités de foi acceptées par tous. Mais s’il s’agit de fidèles dont la pratique et la connaissance de la foi laissent à désirer, le problème est tout autre. Il va falloir bien analyser les personnes à qui on désire s’adresser, afin que le discours corresponde à leurs besoins présents et à leurs mentalités actuelles.[1] L’Église, en tant que Mère et éducatrice des consciences, va devoir déployer une pédagogie pour prendre ces personnes, là où elles en sont, afin de les amener progressivement vers la Vérité, vers Jésus-Christ. [1] Jean-Paul II nous dit dans un discours au tribunal de la Rote du 23/1/92 : “Dans une telle recherche, comme il en est dans la tradition ininterrompue de l’Église et dans l’œuvre incessante de ce Siège Apostolique, il y a toujours une confrontation entre, d’une part, les exigences suprêmes de la loi de Dieu, qu’on ne peut négliger et qui est immuable, confirmée et perfectionnée par la Révélation chrétienne et, d’autre part, les conditions changeantes de l’humanité, avec ses nécessités particulières et ses faiblesses les plus aiguës. Il ne s’agit évidemment pas d’adapter la norme divine ni tout bonnement de la plier aux caprices de l’homme, ce qui signifierait la négation même de cette norme en même temps que la dégradation de l’homme : il s’agit plutôt de comprendre l’homme d’aujourd’hui, de le mettre d’une façon juste face aux exigences de la loi divine auxquelles il ne peut être dérogé, de lui indiquer la manière la plus conforme de s’adapter.”

41 l’intelligence des faits et des hommes
Ainsi, à certaines époques, elle peut paraître mettre à l’écart des points de doctrine ou intégrer des éléments en apparence contraires à la Tradition et au magistère. Après une étude approfondie, on s’aperçoit que la contradiction n’en est pas une. Si on regarde, avec le recul du temps la pédagogie employée, on voit que ces choses plus ou moins bonnes ont permis un plus grand bien.[1] Puis, avec le temps et les changements de situation, tout revient à sa juste place. C’est ce qu’on appelle l’intelligence des faits et des hommes que l’Église possède à la perfection. [1] L’exemple de l’enseignement sur les droits de l’homme est remarquable : à partir d’une notion révolutionnaire et explicitement contre Dieu, les Souverains Pontifes ont réussi à christianiser cette idéologie pour proposer une doctrine chrétienne acceptée par l’ensemble des fidèles et qui permet de lutter contre l’athéisme.

42 Les encycliques sociales visent une situation concrète
Les encycliques sociales visent une situation concrète, différente de celles déjà passées, afin de répondre à un besoin présent. En y répondant, elles réaffirment les principes permanents selon les sujets traités. En raison de sa taille, le pape ne peut pas tout traiter dans une seule encyclique, mais il doit faire des choix suivant les situations. Les documents pontificaux ont une grande valeur quand ils énoncent les principes permanents et doctrinaux. Quand ils décrivent une situation particulière, en y donnant un remède, cela ne vaut que pour la situation dont il est question. Nous ne devons pas qualifier d’enseignement infaillible ce qui ne se veut que pastoral ; à l’inverse, nous ne devons pas réduire la doctrine à un principe de pastorale valable que pour un moment donné.

43 Les textes pastoraux Les textes pastoraux ont une valeur certaine et obligent. En aucun cas, ils ne peuvent contredire le magistère infaillible ou l’annuler. Nous devons lire ces documents avec l’aide des principes doctrinaux ainsi qu’à la lumière de la Tradition. Nous devons distinguer le doctrinal et le pastoral de façon à pouvoir lire un document sans être déçu ou troublé. Suivant le ton du discours, il est normalement facile de discerner entre les deux et faire la part des choses. En aucun cas nous devons tenir pour caduc un principe appartenant au magistère qui ne serait pas réaffirmé dans plusieurs documents successifs.

44 le jugement prudentiel du magistère ordinaire
L’expérience montre avec le recul du temps que le jugement prudentiel du magistère ordinaire se révèle opportun et exact. Prenons comme exemple l’Encyclique Mater et Magistra demandant le désarmement ou encore celui de l’Encyclique Populorum progressio demandant une aide internationale aux pays défavorisés. Ces enseignements, très critiqués sur le moment, se trouvent être repris et appliqués 30 ans plus tard devant la nécessité qu’impose la réalité. Si cet enseignement du magistère avait été appliqué, la situation ne se serait pas autant aggravée, et le développement et la paix dans le monde seraient plus avancés.

45 V. La D.S.E n’est pas une opinion libre a. La D.S.E. est obligatoire
“La Doctrine Sociale de l’Église est claire et précise en tous ses aspects : Elle est obligatoire ; nul ne peut s’en écarter sans dangers pour la Foi et les mœurs.”[1] Pie XII disait en 1947 : “Aucune crainte de perdre biens ou avantages temporels, d’apparaître moins attachés à la civilisation moderne, moins patriotes ou moins sociaux ne pourra autoriser les vrais chrétiens à s’écarter, même d’un seul pas de ce chemin”. Le 14 septembre 1952, dans son Radio Message aux catholiques autrichiens, Pie XII les exhortait “à suivre fidèlement la ligne nette de la doctrine sociale catholique... sans dévier ni à droite ni à gauche. Une déviation de quelques degrés au début pourrait sembler sans portée. À la longue, cette déviation entraînerait un écartement dangereux du droit chemin.” [1] Pie XII, le 20 avril 1945.

46 b. L’étude de la D.S.E Depuis un siècle, les Souverains Pontifes insistent sans relâche sur l’importance de l’étude de la D.S.E. En effet, comment peut-on mettre en pratique ce qu’on ne connaît pas ? Pie XI disait : “Pour donner à cette action sociale une plus grande efficacité, il est indispensable d’étudier et de faire connaître toujours davantage les problèmes sociaux à la lumière de la doctrine de l’Église, et sous l’égide de l’Autorité établie par Dieu dans l’Église. Si la conduite de certains catholiques a laissé à désirer dans le domaine économique et social, la cause en fut souvent que ces catholiques ne connaissaient pas assez, n’avaient pas assez médité les enseignements des Souverains Pontifes sur ce sujet.

47 développer une formation sociale plus intense
Aussi est-il absolument nécessaire de développer dans toutes les classes de la société une formation sociale plus intense, en rapport avec les degrés divers de culture intellectuelle, et de n’épargner aucun soin, aucune industrie pour assurer aux enseignements de l’Église la plus large diffusion, surtout parmi la classe ouvrière. Que les esprits soient éclairés par la sûre lumière de la doctrine catholique ; que les volontés soient inclinées à la suivre et l’appliquer, comme norme de la vie morale, par l’accomplissement consciencieux des multiples devoirs sociaux ! ”[1] [1] Pie XI, Encyclique Divini Redemptoris, n°55.

48 matière obligatoire dans toutes les écoles catholiques
Jean XXIII tient des propos similaires dans l’Encyclique Mater et Magistra aux numéros 222 à 224 : “Nous réaffirmons tout d’abord que la doctrine sociale enseignée par l’Église fait partie intégrante de son enseignement sur la vie humaine. Aussi désirons-Nous vivement la voir de plus en plus étudiée. Nous demandons qu’elle soit enseignée comme matière obligatoire dans toutes les écoles catholiques à tous les degrés, surtout dans les séminaires, sachant du reste que, pour plusieurs d’entre eux, c’est, depuis longtemps, chose faite et très bien faite.

49 au programme de formation des paroisses comme des associations
Nous désirons aussi que la doctrine sociale de l’Église figure au programme de formation des paroisses comme des associations d’apostolat des laïcs et qu’elle soit propagée par tous les moyens modernes de diffusion : quotidiens et périodiques, ouvrages scientifiques ou de vulgarisation, émissions radiophoniques et télévisées. Nous pensons que Nos fils du laïcat peuvent contribuer à une diffusion de plus en plus étendue de la doctrine sociale de l’Église, s’ils ne se contentent pas de l’apprendre pour eux-mêmes et d’y conformer leurs actions, mais s’ils mettent tous leurs soins à en faire saisir la valeur par les autres.”[1] [1] Jean XXIII complète ses directives en disant : “Il est donc d’une extrême importance que Nos fils ne soient pas seulement instruits de la doctrine sociale, mais encore formés selon ses principes. Pour être complète, l’éducation chrétienne doit s’étendre aux devoirs de tout ordre ; elle doit donc former les fidèles à agir conformément aux enseignements de l’Église dans le domaine économique et social. ... Nous estimons que cette éducation sera insuffisante si, à côté du maître, le disciple n’y prend pas une part active et si, à l’enseignement théorique, ne se joint pas l’expérience de la pratique” (Encyclique Mater et Magistra, n° et 231).

50 l’étude et à la mise en pratique de la D.S.E.
Le Concile Vatican II ne dira pas autre chose : “Les laïcs doivent assimiler tout particulièrement les principes et les conclusions de cette doctrine sociale, de sorte qu’ils deviennent capables de travailler pour leur part à son développement aussi bien que de l’appliquer correctement.”[1] Jean-Paul II fait de la D.S.E. l’instrument privilégié de la nouvelle évangélisation. S’il écrit autant de documents sur le sujet, il va sans dire qu’il attache une importance sans commune mesure à l’étude et à la mise en pratique de la D.S.E. [1] Décret Apostolicam actuositatem, n°31.

51 la D.S.E n’est pas une doctrine facultative
En résumé, la D.S.E n’est pas une doctrine facultative laissée au domaine des opinions libres, mais bien obligatoire pour tout le monde. Cette obligation de connaître et d’étudier la D.S.E. ne relève pas d’un acte de tyrannie de la part du Saint-Siège. Nous devons comprendre que l’homme, en vertu de sa fin surnaturelle, ne peut pas faire n’importe quoi, n’importe où et n’importe quand ! L’homme doit respecter certains principes pour pouvoir être dans de bonnes dispositions afin de rencontrer et d’aimer son Créateur.

52 La D.S.E. nous indique comment
La D.S.E. nous indique comment il faut mettre en pratique le commandement de la charité. Pour avoir un résultat à toutes actions charitables, il faut passer par des normes d’actions objectives. Ces principes nous sont donnés par Dieu dans la loi naturelle accessible par la raison, et dans la Révélation qui nous permet de faire la volonté divine avec certitude. L’expérience humaine de l’Église, qui fait dire à Paul VI “qu’elle est experte en humanité”,[1] a permis l’élaboration précise et complète de ces principes. [1] Paul VI, Discours à l’O.N.U. du 4/10/65.


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