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Le Saint-Siège est-il riche d’autre chose que de ses palais fastueux?

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1 Le Saint-Siège est-il riche d’autre chose que de ses palais fastueux?
Le magot du Vatican? Le Saint-Siège est-il riche d’autre chose que de ses palais fastueux?

2 Les accords du Latran Ces accords sont signés le 11 février 1929 par Mussolini et par le cardinal secrétaire d’État, Mgr Gasparri, au palais du Latran – d’où leur nom d’accords du Latran. Ils comprennent trois conventions distinctes: 1) Un traité en bonne et due forme, conçu pour déclarer “définitivement et irrévocablement réglée et par conséquent éliminée la question romaine”. 2) Une convention financière en annexe vise à régler les rapports financiers entre l’Italie et le Saint-Siège “à la suite des événements de 1870” (on appréciera l’euphémisme de la formule). 3) Un concordat entre le Saint-Siège et l’Italie est destiné à “régir la position de la religion et de l’Église en Italie”.

3 L’Etat de la Cité du Vatican
Le traité crée l’État de la Cité du Vatican et reconnaît sur celui-ci “la pleine propriété ainsi que l’autorité exclusive et absolue et la juridiction souveraine” du Saint-Siège. La Cité du Vatican constitue désormais une enclave de 44 hectares comprenant le palais du Vatican, ses bâtiments, dépendance et jardins, la basilique Saint-Pierre et la place Saint-Pierre. Le pape y est souverain, cumulant sur sa personne tous les attributs de la souveraineté: pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, droit de police, droit de battre monnaie.

4 Les extensions privilégiées
12 bâtiments ecclésiastiques dans Rome et les environs bénéficient, comme le Vatican, du privilège d’exterritorialité avec exemption d’expropriation et d’impôts. Parmi ces bâtiments figurent trois basiliques majeures: Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure, et Saint-Paul ainsi que la villa Barberini et le domaine de Castel Gandolfo, près du lac d’Albano, qui sert au pape de résidence d’été. Huit autres immeubles sont considérés comme exempts d’expropriation et d’impôts: les grandes universités et collèges romains (Université grégorienne, Institut biblique, Collège lombard, etc.) et différents palais. – Y. Chiron, Pie XI, Perrin, 2004, p. 228

5 La convention financière
Elle attribue au pape, en dédommagement des pertes subies du fait de l’annexion des épiscopats, une indemnité de 750 millions de lires et des titres de rente correspondant à un capital de 1 milliard de lires (soit un total de 90 millions de dollars environ pour 1929). Les comparaisons avec les dispositions monétaires de la loi des Garanties sont difficiles étant donné la dégringolade de la lire pendant et après la Grande Guerre. Une somme non révélée aurait été ajoutée par la “bourse privée” du pape. – P. L. Williams, “Money, Murder, and the Mafia, the Vatican exposed”, New York, Promotheus Books, 2003, p. 32

6 Le concordat Il place les personnes et les institutions ecclésiastiques catholiques dans une situation juridique favorable par rapport aux intérêts religieux des citoyens non pas tant comme tels que dans la mesure où ils appartiennent à la religion officielle de l’état. Il reconnaît les effets civils aux mariages religieux et aux jugements ecclésiastiques en matière de mariage. Il institue l’enseignement obligatoire de la religion catholique à tous les niveaux des études scolaires et il reconnaît la juridiction ecclésiastique en matière spirituelle et disciplinaire – avec des conséquences graves comme la perte d’emplois ou de charges pour les prêtres apostats ou frappés de peines ecclésiastiques – rétablissant ainsi un véritable “bras séculier”.

7 Le concordat (suite) L’État a la garantie d’un contrôle politique sur la nomination des curés et des évêques; ces derniers doivent prêter serment de fidélité au roi. Toute action politique est interdite pour l’action catholique. De même, les ecclésiastiques et les religieux n’ont pas le droit de participer à quelque parti politique que ce soit, y compris à l’Action catholique. Le but recherché par Mussolini d’empêcher toute réapparition éventuelle d’un parti chrétien est atteint. – F. Margiotta Broglio, “Accords du Latran“ in Dictionnaire historique de la papauté, p C’est aussi ce que désirait le pape.

8 Le condordat (fin) À noter aussi, et c’est peut-être le plus étonnant de cette histoire étrange, que les accords du Latran, qui ont été l’une des gloires du régime de Mussolini, non seulement survivront à la défaite et la chute ignominieuse du fascisme, mais trouveront dans la constitution de la République démocratique une consécration juridique que le système fasciste lui-même ne leur a pas accordé. En effet, l’article 7 de cette Constitution reconnaît que les rapports de l’Église et de l’État sont réglés par les accords du Latran. Ce n’est qu’entre 1984 et 1987 que des modifications seront apportées au concordat de 1929 pour l’adapter aux exigences du moment.

9 Grands travaux au Vatican
Pie XI se sert immédiatement de la dotation inscrite dans les accords pour achever les importants travaux qu’il suit personnellement, se déplaçant sur les chantiers, donnant des directives, fixant des dates d’achèvement qu’il entend faire respecter. Pour les entreprises romaines, ces grands travaux constituent évidemment une aubaine. Le pape est soupçonné de clientélisme et de népotisme comme aux bons vieux temps de la Rome pontificale. Une commission des travaux publics est instituée, où le neveu du pape, Franco Ratti, est nommé. Le pape, pour faire taire les rumeurs, publie un communiqué pour préciser que son neveu exercera cette charge à titre gracieux.

10 Paiement comptant … à échéances
Le paiement comptant de 750 millions de lires n’est pas rien pour l’État italien (cela équivaut à 3,7% de son budget), et le pape doit accorder pour le premier paiement un délai jusqu’au 1er juillet 1929, alors que la ratification formelle des accords a été faite le 7 juin. Les autres échéances courent jusqu’en décembre Malgré ces précautions, la signature des accords du Latran provoque une chute des bourses italiennes. – J. F. Pollard, Money and the Rise of the Modern Papacy, Cambridge University Press, 2005, p. 141

11 Prémices de gestion financière
Pie XI crée un organisme particulier, l’Amministrazione speciale, pour gérer le fonds qui lui a été alloué par les accords du Latran. Cet organisme vient s’ajouter non seulement à l’Administration du Patrimoine qui continue à gérer les biens acquis par le Saint-Siège depuis 1870, mais également à une institution nouvelle, le gouvernorat de la Cité du Vatican. La logique de ces adjonctions comptables successives évoque celle d’un donataire qui voudrait pouvoir rendre des comptes à son bienfaiteur et lui dire à chaque instant: voyez ce que j’ai fait de votre legs et comment il a porté ses fruits.Au demeurant, le gouvernorat a ses propres recettes, venant de la vente de timbres-poste et des bénéfices réalisés par l’Annona, magasin de denrées diverses ouvert à un public autorisé d’employés, de diplomates, de dignitaires laïques et ecclésiastiques. Ce qui complique encore la gestion financière du Saint-Siège, c’est qu’une modeste fondation de Léon XIII a resurgi de ses cendres, l’Institut pour les œuvres de religion (IOR).

12 L’Administration spéciale
Pie XI confie l’Administration spéciale à Bernardino Nogara, avec l’aval de Mussolini. Nogara garde ce poste jusqu’en 1954 et il restera un conseiller écouté de la curie jusqu’à son décès en Pie XI a beaucoup bâti et donc beaucoup dépensé. À sa mort en 1939, le bruit court naturellement qu’il ne reste plus rien du capital hérité du concordat signé avec Mussolini. On se trompe. Dès son avènement, Pie XII demande que l’on procède à un examen des comptes et on peut constater qu’au contraire, Nogara a fait fructifier ce capital de manière tout à fait remarquable. – Pallenberg, Inside the Vatican, Londres, 1961, p. 249

13 Bernardino Nogara: “La personne la plus importante après Jésus Christ”
On prête au cardinal américain Spellman cette boutade: “Après Jésus Christ, la chose la plus importante qui soit arrivée à l’Église a été Bernardino Nogara”. De fait, Pie XI a eu la main heureuse en le choisissant. La première qualité de ce financier et d’être un homme du nord de l’Italie, ce qui contraste d’emblée avec l’aristocratie romaine dans laquelle la papauté a puisé jusqu’alors ses conseillers financiers. Sans doute Ernesto Pacelli a-t-il montré beaucoup de qualités, mais il n’a pas cette vision positive du grand capitalisme international qu’a d’emblée Nogara et qui lui permet de “déromaniser” les finances du Saint-Siège. D’origine bourgeoise et lombarde (son père dirigeait une filature dans la région), Pie XI est lui-même moins complexé sur ces questions que ses prédécesseurs sur le trône de saint Pierre.

14 Nogara, un gestionnaire aux mains libres
Bernardino Nogara est un catholique dévot. Sa famille ne l’est pas moins. À l’époque de sa nomination à l’Administation spéciale, l’un de ses frères, Bartolomeo, est directeur du musée du Vatican. Un autre est archevêque. Deux autres frères encore sont directeurs de séminaires dans le sud de l’Italie, et sa sœur est supérieure dans un couvent. Nogara accepte la présidence de l’Administration spéciale à condition de pouvoir nommer qui il veut, de n’être limité dans ses manœuvres financières par aucune considération religieuse ou doctrinale, de pouvoir investir où bon lui semble dans le monde entier, et d’avoir un accès libre au pape. De fait, Pie XI lui accorde une audience tous les dix jours, en moyenne. Seuls le secrétaire d’État et les sous-secrétaires d’État voient le souverain pontife plus fréquemment. Contrairement à ce que l’on a prétendu, Nogara fait peu de placements en Allemagne, pays non seulement qu’il n’aime pas, mais dont il doute de la capacité de relèvement – il est bien informé à ce sujet. – J. F. Pollard, Money and the Rise of the Modern Papacy, Cambridge University Press, 2005, p. 147

15 La ruée vers l’or …. Nogara avertit le pape qu’il faut reconstituer des réserves importantes, car des pays comme le Brésil, le Chili, le Pérou, la Hongrie, la Bulgarie, la Grèce et l’Autriche, où le Vatican a investi, auront des difficultés à respecter les échéances de leurs dettes. … Nogara prévoit que la situation empirera encore en 1934, et Pie XI est tellement inquiet de l’augmentation des pertes qu’il est envisagé d’emprunter 2 millions de dollars aux États-Unis en utilisant les bons offices du cardinal Spellman, à ce moment-là évêque auxiliaire de Boston avant de devenir cardinal archevêque de New York. C’est alors que Nogara conçoit une nouvelle stratégie d’investissement, tout en convainquant le pape de faire une pause dans son programme de construction. L’habile financier propose d’acheter de l’or – la réserve de métal jaune du Vatican est déjà de 100 millions de lires. Ces achats de métal jaune sont judicieux puisque le dollar sera dévalué d’un tiers par rapport à l’or par Roosevelt, en avril Jusqu’à aujourd’hui, du reste, les agents financiers du Vatican ont gardé la réputation de gérer leurs liquidités sur les marchés des changes de manière à la fois professionnel et agressive, alors que sur le plan des actions, ils sont demeurés plutôt conservateurs. – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 220

16 … et la main-mise en Italie
À la fin des années 1930, rares sont les secteurs de l’économie italienne où le Vatican n’a pas d’intérêts sous une forme ou sous une autre. Bien sûr, une présence aussi omnipotente va bientôt déchaîner des critiques. Mais si le Saint-Siège avait laissé ses avoirs financiers en mainmorte ou s’il avait investi uniquement à l’étranger, les critiques auraient été sans doute encore plus vives. Cette espèce de condominium catholico-fasciste est le reflet du “mariage de convenance” qui dura depuis les accords du Latran entre la papauté et le régime de Mussolini. – J. F. Pollard, Money and the Rise of the Modern Papacy, Cambridge University Press, 2005, p. 176

17 Le juteux concordat allemand
Le concordat avec l’Italie fasciste est bientôt complété par un accord du même type avec l’Allemagne nazie. Comme Mussolini, Hitler cherche à consolider son pouvoir. On sait avec quel enthousiasme il a salué l’accord de Pie XI avec le Duce. Peu après son arrivée au pouvoir, il va suivre cet illustre exemple. L’affaire est rondement menée. L’accord finalisé dès le 1er juillet 1933 stipule que tous les catholiques allemands seront soumis au nouveau code de droit canon, que les œuvres catholiques recevront le soutien de l’État et que la critique de la doctrine catholique sera interdite dans les écoles et sur la place publique. En prime, s’appuyant sur une tradition germanique, Hitler offre à l’Église allemande un cadeau financier sous la forme du Kirchensteuer, un “impôt de culte” qui sera levé sur tous les catholiques allemands, et ensuite reversé aux églises. En vitesse de croisière, le Kirchensteuer rapportera bientôt 100 millions de dollars par an, et il est impensable que le Vatican n’en ait pas pris une part. Ce Kirchensteuer est toujours en vigueur aujourd’hui et fait de l’Église allemande l’une des plus riches du monde, dépassée seulement par l’Église catholique américaine.

18 Pie XII confirme Nogara
Dès son accession au trône pontifical en 1939, après la mort de Pie XI, Pie XII institue une commission pontificale de trois cardinaux pour présider en son nom et à sa place le gouvernement de l’État de la cité du Vatican. Après la vérification des comptes que l’on a dite, il laisse l’Administration spéciale aux mains de Nogara. Tel un camerlingue de la haute époque, le financier milanais n’a de comptes à rendre qu’au vicaire du Christ, qui ne comprend pas grand-chose aux finances. “Nogara n’a pas à payer d’impôts, écrit un observateur de ce temps-là, peut opérer dans toutes les parties du monde, se moque du profit immédiat, utilise les privilèges diplomatiques du Vatican et dispose d’un réseau d’informateurs (nonces, délégués apostoliques, cardinaux, évêques et fidèles occupant des postes clés dans les gouvernements étrangers et la grande industrie), avantages qu’aucun banquier n’a jamais connus et ne connaîtra vraisemblablement jamais. – Pallenberg, Inside the Vatican, Londres, 1961, p. 249

19 La IIè Guerre Mondiale Pendant la Seconde Guerre mondiale, les finances du Vatican connaissent les mêmes détériorations que pendant la Première, et pour les mêmes raisons: denier de saint Pierre moins abondant et pèlerins beaucoup moins nombreux. Quand l’Italie déclare la guerre aux États-Unis en décembre 1941, les relations financières avec le plus grand contributeur de l’Église romaine sont rompues par force. Le Vatican ne peut compter que sur le dernier de saint Pierre venant des pays d’Amérique latine. Toutefois, le Saint-Siège dispose maintenant des revenus d’un capital important que Nogara a su mettre à l’abri. Dès mars 1939, il a réduit le capital de Grolux, prévoyant que le Luxembourg serait le premier pays à être envahi par les Allemands en cas de conflit à l’ouest.

20 La Iiè Guerre Mondiale (suite)
Dès mai 1940, Nogara obtient que les réserves d’or que le Vatican détient à Londres chez Morgan Grenfell, évaluées à 7,7 millions de dollars, soient transférées aux États-Unis dans les caves de la Réserve fédérale à Fort Knox (J. F. Pollard, Money and the Rise of the Modern Papacy, Cambridge University Press, 2005, p. 187) – un coffre-fort sans doute plus sûr que ne l’a été le château Saint-Ange quand il remplissait cet office. Le cardinal Spellman a servi d’intermédiaire pour cet arrangement. La Réserve fédérale devient en fait la première banque internationale du Vatican pendant toute la guerre, ce qui indique bien la place qu’occupe le Saint-Siège dans la stratégie américaine.

21 Sudameris vite blanchie!
Le Vatican a des soucis avec Sudameris, la Banque Française et Italienne pour l’Amérique du Sud: du fait de l’imbrication d’intérêts italiens et français, cette banque ne peut plus paraître comme neutre aux yeux de la législation américaine en temps de guerre. Mais Nogara obtient finalement qu’elle soit ôtée de la “liste noire” des banques belligérantes. – J. F. Pollard, Money and the Rise of the Modern Papacy, Cambridge University Press, 2005, p. 192

22 Un juteux rôle d’intermédiaire?
En septembre 1999, une action en justice a été initiée en Californie par l’avocat Jonathan Levy, au nom de Emil Alperin et al., incluant des Ukrainiens, des Serbes, des Croates antifascistes, des Juifs, contre l’IOR, l’Ordre franciscain et l’organisation oustachi, à propos de l’or et d’autres actifs financiers que le Vatican aurait convoyés ou recelés. Cette action n’a jusqu’à maintenant pas abouti. Il est tout à fait dans l’ordre des possibilités que nazis ou Oustachis aient utilisé les relations entre le Vatican et l’Amérique latine, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, pour faire migrer hommes et biens. Toute une littérature journalistique s’est développée à ce sujet. Il ne faut pas oublier que les États-Unis et l’Angleterre ont utilisé ces filières à des fins stratégiques dès le début de la guerre froide. Tant que les archives du Vatican de cette époque ne seront pas ouvertes, on ne pourra rien dire de plus précis de ces affaires ténébreuses.

23 L’aide à la démocratie-chrétienne
Pendant et aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, le Saint-Siège a suffisamment de moyens, non seulement pour subvenir à ses propres besoins, mais aussi pour lancer de vastes programmes d’assistance aux plus démunis. Qui ne sont pas sans incidence électorale. Pour le destin de l’Italie, 1948 est une année cruciale. Le Vatican effrayé fait tout son possible pour écarter la menace communiste, notamment en aidant autant qu’il le peut le parti démocrate-chrétien, déjà subventionné par les États-Unis à hauteur de 350 millions de dollars, et par l’Irlande. La contribution personnelle de Pie XII aurait atteint 100 millions de lires. – J. Cornwell, Le pape et Hitler, L’histoire secrète de Pie XII, Albin Michel 1999, p. 412

24 Un juteux rôle d’intermédiaire (bis)
L’élection se déroule sur fond d’un scandale financier qui a éclaté en novembre 1947 et dont la presse de gauche – L’Unità et Avanti! – a fait ses délices. L’administration du Patrimoine, instituée en 1870, déjà évoquée (à ne pas confondre avec l’Administration spéciale dont on vient de parler) est mise en cause pour malversations. Le conseiller juridique de cette administration n’est autre que le neveu de Pie XII, le prince Carlo Pacelli. Mgr Edoardo Prettner Cippico, employé aux Archives du Vatican, a des relations dans la high society romaine, et il entreprend de rendre des “services”, c’est-à-dire de permettre à quelques fortunes d’échapper au contrôle des changes et de trouver refuge à l’étranger, par le truchement de l’Administration du Patrimoine. Cippico est arrêté et enfermé dans l’un des trois cachots du palais de justice du Vatican. Il réussit à s’enfuir et va se cacher dans l’appartement de la veuve d’un ancien général des milices fascistes à Rome. La police italienne le découvre quelques jours plus tard et l’enferme dans une prison de Rome. Il est jugé par une cour italienne et condamné pour escroquerie. Mais la cour d’appel l’innocente et le libère. Peccadille par rapport à ce que l’on va bientôt connaître.

25 La pieuvre immobilière vaticane
Encore en 1948, Nogara pose la première pierre de deux nouveaux palais (I Propilei) qui seront construits sur la Piazza Pie XII, une extension de la place Saint-Pierre, de chaque côté de la triomphale Viale della Conciliazione. C’est une façon spectaculaire d’ouvrir le Vatican jusqu’au Tibre. Maintenant une grande partie de ce que fut le Borgo a été racheté par le Saint-Siège pour y loger ses congrégations et le quartier général de l’Action catholique italienne. L’occupation en septembre 1870 par le général Cadorna de ce que l’on appelait la cité léonine est en quelque sorte annulée par ces nouvelles constructions. – J. F. Pollard, Money and the Rise of the Modern Papacy, Cambridge University Press, 2005, p. 208

26 Le plan marshall papal Dans ces années d’après-guerre, le Vatican recommence à investir lourdement en Italie pour soutenir la reconstruction et le développement du pays, toujours dans l’idée de contrer la pression communiste intérieure et extérieure. Une sorte de plan Marshall avec les moyens du Saint-Siège. Ce dernier s’est donc retrouvé parmi les principaux actionnaires de grandes banques, mais aussi de compagnies d’électricité, de gaz, d’eau, de téléphone et de transports publics, de grands hôtels et de compagnies d’assurances. Le prince Carlo Pacelli, déjà nommé, conseiller général de l’État de la Cité du Vatican et son ami le comte Galeazzi, directeur administratif de la Cité du Vatican, de 1939 à 1968, cumulent les jetons de présence dans ces sociétés, où il leur arrive de rencontrer deux autres neveux du papes, Giulio et Marcantonio. – J. F. Pollard, Money and the Rise of the Modern Papacy, Cambridge University Press, 2005, p. 257

27 La “banque du Vatican” prise dans un scandale
L’organisme qui se trouve sur la sellette maintenant, ce n’est plus tant l’Administration spéciale que l’Istituto per le opere di religione (IOR), souvent qualifié de “banque du Vatican”. À cause des scandales qui l’ont affecté, l’Institut est devenu un sujet très sensible. Par exemple, le cardinal Edmund Szoka, qui va jouer un rôle économique important a plusieurs fois insisté pour dire que son office n’a rien à voir avec l’IOR et qu’il n’a aucune autorité sur lui. Officiellement, l’IOR ne fait pas partie du Saint-Siège même s’il a son siège dans la cité du Vatican. En réalité, “l’IOR est la banque du pape puisque, en un sens, il en est le seul et unique actionnaire. Il la possède, il la contrôle.” – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 205

28 I.O.R. Créé en 1887, on l’a vu au chapitre précédent, pour l’administration des œuvres religieuses, réformé en 1942 par Pie XII qui trouvait bien utile cet organe pour échapper aux inspections fascistes, l’IOR fonctionne en effet comme une banque. Il a ses guichets, ses caissiers; il accepte des dépôts, ouvre des comptes courants, paye les chèques bancaires et opère des transferts d’argent. Mais contrairement à beaucoup de banques, ses guichets ne sont pas ouverts à tout le monde. Les seules personnes qui peuvent y ouvrir un compte sont les résidents de la cité du Vatican, les diplomates accrédités au Saint-Siège, quelques hauts fonctionnaires du Vatican qui ne résident pas dans la cité, les membres de la curie romaine, les religieux qui administrent les écoles, les hôpitaux, les ordres, etc.; et un très petit nombre de citoyens italiens auxquels on accorde ce privilège à cause de leur relations commerciales avec le Vatican ou du bon travail accompli dans l’intérêt de l’Église, ou encore parce qu’ils versent des fonds à des buts charitables.

29 I.O.R. (suite) Les avantages d’avoir l’IOR pour banque, outre le prestige de l’institution, sont l’exemption complète de tous les règlements de l’État italien (le Vatican jouissant de l’exterritorialité) et la facilité de transférer de l’argent dans n’importe quelle partie du monde, facilité qui n’est pas alors courante en Europe – elle ne le deviendra qu’après la libération des mouvements de capitaux en Évidemment, de telles possibilités attiraient toutes sortes d’aigrefins.

30 I.O.R 1974: Banca Privata Survient d’abord en septembre 1974 la faillite de la Banca Privata de Michele Sindona, un homme d’affaires véreux lié à la mafia qui a su gagner la confiance de Paul VI et dispose, de ce fait, d’un accès direct à l’IOR. Le Vatican qui a des intérêts dans cette banque perd d’un seul coup, selon son propre aveu, 27 millions de dollars. Mais selon d’autres estimations, la perte aurait été beaucoup plus grande, pouvant aller jusqu’à 240 millions, voire 1 milliard de dollars. – P. L. Williams, “Money, Murder, and the Mafia, the Vatican exposed”, New York, Promotheus Books, 2003, p. 142

31 I.O.R.: Banco Ambrosiano Rappelons les faits: en 1984, l’IOR doit payer 224 millions de dollars aux créanciers de la banque Ambrosiano pour prix de l’abandon de leurs créances. La somme paraît gigantesque. Le scandale est à sa mesure. L’archevêque Paul Marcinkus, qui est à la tête de l’IOR depuis 1971 (il y restera jusqu’en 1989), est opposé à ce règlement, mais il doit s’incliner devant les ordres du cardinal Agostino Casaroli, secrétaire d’État, et de Jean-Paul II, pape depuis 1978. Car cette affaire complique les relations du Saint-Siège avec l’État italien au moment de la négociation des nouveaux accords. Le pape et son secrétaire d’État ont pu aussi être influencés alors par un rapport confidentiel sur l’affaire de trois experts indépendants nommés par Jean-Paul II. – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 206

32 I.O.R.: Marcinkus Le paradoxe de toute cette affaire c’est qu’en dépit de son manque d’expérience financière, il a fait gagner beaucoup d’argent à l’IOR, peut-être 1 milliard de dollars si l’on ne croit ceux qui ont pris sa défense. Le résultat en tout cas, c’est que l’Institut n’aura pas à emprunter de l’argent ou à tirer sur les comptes de ses déposants pour payer les 224 millions de dollars nécessaires au désintéressement des créanciers de la banque Ambrosiano. – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 207

33 I.O.R. :la réforme de 1989 La réforme de 1989 consiste à nommer un conseil supérieur composé de cinq experts catholiques laïcs ayant une expérience bancaire internationale, chargé de contrôler les activités de la banque et de nommer son directeur général qui devra, lui aussi, être un laïc. Les membres du conseil sont désignés par une commission de cinq cardinaux, eux-mêmes désignés pour cinq ans par le pape. La commission cardinalice doit veiller à ce que la banque respecte ses règlements statutaires. Le premier directeur général a été Thomas M. Macioce, un homme d’affaires new-yorkais, membre du conseil des directeur de Manufacturers Hanover Corp. Le cardinal John O’Connor, de New York, est membre de la commission cardinalice, présidée par le cardinal Rosalio José Castillo Lara.

34 I.O.R.: combien de milliards?
Le capital de l’IOR a été estimé au début des années 1990 à quelque 3 milliards de dollars, avec un profit annuel de 29 millions de dollars. – A. Gaspari, “The Reform of the Vatican Finances”, in “Catholique World Report”, février 1994, p. 38. Ces enveloppes se montaient à la somme de 7 millions de dollars quand Caloia est arrivé à l’IOR; elles auraient beaucoup augmenté sous sa présidence. Selon le cardinal Castillo …en juin 1994: “l’IOR a des dépôts d’un montant total de quelque 700 milliards de lires, soit environ 4 milliards de dollars, que le revenu net de la banque est de 70 milliards de lires (40 millions de dollars)” – correspondant à un rendement annuel peu spectaculaire de 1%! Ces profits servent à aider les églises du tiers-monde et de l’Europe de l’Est. Seulement une petite part est consacrée à l’entretien de la curie romaine. – A. Gaspari, “The Reform of the Vatican Finances”, in “Catholique World Report”, février 1994, p. 38

35 L’action religieuse de l’I.O.R.
l’IOR permet à toutes sortes d’institutions religieuses de garder leur argent à l’abri des regards indiscrets, et d’éviter qu’il soit bloqué ou confisqué par des gouvernements inamicaux. L’IOR permet aussi des transferts directs d’église à église, par exemple des riches diocèses d’Amérique ou d’Europe vers les paroisses des pays pauvres. Il est fort possible, par ailleurs que des institutions religieuses, spécialement des italiennes, se servent de leurs comptes bancaires pour aider des donateurs italiens à passer à travers les mailles de la réglementation pour sortir leur argent d’Italie. Puisqu’il y a des centaines d’ordres et d’institutions religieux ayant un compte à l’IOR, ces abus sont difficiles à réprimer. – A. Gaspari, “The Reform of the Vatican Finances”, in “Catholique World Report”, février 1994, p. 38 Parfois, l’IOR a été utilisé ouvertement pour échapper aux restrictions nationales sur les transferts de fonds. Ce fut le cas lorsque la Pologne a imposé la loi martiale en Des fonds sont tout de même acheminés alors vers l’Église polonaise et le syndicat Solidarnosc à travers l’IOR. Il est probable que le Saint-siège a fait de même avec Cuba.

36 Une révision bénéfique des accords du Latran
À la fin des années 1980, les finances de l’Église en Italie connaissent un changement brutal avec la disparition des subventions directes de l’État prévue par les accords de 1984 et la loi du 20 mai 1985. Ces accords, qui sont un aggionarmento de ceux du Latran, peuvent être résumés de la façon suivante: 1) distinction absolue entre les ordres civil et religieux, avec abrogation du principe confessionnel de “religion d’État”; 2) engagement, de la part du Saint-Siège aussi, à respecter la souveraineté et l’indépendance de l’État, et de collaborer à la “promotion de l’homme et au bien du pays”; 3) valorisation et application des principes constitutionnels concernant la liberté religieuse; 4) cessation du système, direct et indirect, de financement par l’État du clergé et de l’Église catholique et institution d’un régime d’autofinancement des cultes favorisé par l’État grâce à quelques dispositions particulières: gestion par la conférence épiscopale de fonds que l’État destine à des buts sociaux en fonction des choix manifestés par les contribuables et déduction fiscale possible, jusqu’à 2 millions de lires, des dons en argent en faveur des confessions religieuses. – F. Brogio, “Accord du Latran”, in Dictionnaire historique de la papauté, p. 1001

37 La multiplication par 5 des gains
Les évêques italiens ont craint que l’Église récolte beaucoup moins d’argent avec ce système. Mais ce ne sera pas le cas. La meilleure explication du phénomène, on la trouve dans doute dans les dires de ce communiste italien qui a expliqué qu’il préfère désigner l’Église comme destinataire de ses impôts, car il a plu de confiance dans l’utilisation qu’elle ferait de ses fonds que dans celle qu’en ferait l’État. – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 205 Désormais, les contribuables italiens ont la possibilité de faire verser une part égale à 8 pour 1000 de leur impôt sur le revenu à l’une des 5 religions reconnues en Italie: catholique, israélite, adventiste, méthodiste vaudoise, luthérienne. L’Église catholique recueille 87% des dons. Pour la Conférence épiscopale italienne cette manne fiscale a représenté 1,12 milliard d’euros en 2003, soit 5 fois plus que ce que l’Église percevait avant l’entrée en vigueur de cette loi en – Le Monde du 23 mars 2005

38 Recettes et dépenses de la Cité du Vatican
La Cité du Vatican inclut les musées, les services techniques, les services de santé, Castel Gandolfo, la résidence d’été du pape, l’Observatoire du Vatican. Elle emploie quelque 1300 personnes, la plupart des Italiens et des laïcs. Le budget du gouvernorat de la Cité du Vatican est aujourd’hui d’environ 130 millions de dollars par an. L’excédent serait de 5 millions de dollars et la moitié servirait à venir en aide aux finances du Saint-Siège. L’ensemble de musées et de galeries emploie 250 personnes. Il équilibre ses comptes grâce aux droits d’entrée payés par les visiteurs. Certaines années, il dégage un petit excédent. Bien sûr il y a de fréquentes réclamations pour que le Vatican vende ses collections d’art et donne l’argent ainsi récupéré aux pauvres. La réponse a toujours été que le Vatican conserve ces œuvres au nom de l’humanité et ne peut donc pas les vendre. – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 214

39 Le budget du Saint-Siège- 1
Venons-en aux finances contemporaines du Saint-Siège proprement dit, qui emploie quelque 2500 personnes, dont la moitié sont des religieux. De 1970 à 1992, le budget du Saint-Siège a été dans le rouge, le déficit atteignant 86 millions de dollars en 1990 et de 87,5 millions de dollars en 1991. Mais pendant cette période beaucoup de dépenses ont été affectées au Saint-Siège, qui ont accru son déficit. Par exemple, depuis 1989, le compte des ambassades qui jusque-là était à la charge de la Cité du Vatican, relève maintenant du Saint-Siège. De même, Radio Vatican a changé d’affection comptable en 1985.

40 Le budget du Saint-Siège- 2
Le cardinal Szoka, qui a été nommé en 1990 à la tête de la préfecture des Affaires économiques créée en 1967 par le pape Paul VI, décide alors de prendre le taureau par les cornes. D’abord parce qu’il a une vue plus exacte de la situation réelle des finances vaticanes. Au départ, la préfecture ne disposait que de trois experts-comptables à plein temps, aidés par sept comptables appartenant à une firme d’audit extérieur au Vatican. La comptabilité du Saint-Siège a ensuite été modernisée et “informatisée” grâce à l’aide de fondations catholiques américaines. – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 209

41 Le budget du Saint-Siège- 3
Ainsi informé de la réalité de la situation, Szoka réunit les 8 et 9 avril 1991 les présidents des conférences épiscopales. Il leur dit que les conférences des évêques, et donc à travers elles les évêques locaux, détiennent la clef permettant de résoudre le problème financier du Saint-Siège. À l’appui de son “sermon”, il invoque le Canon 1271 du Code du droit canon qui stipule que les évêques sont tenus de soutenir financièrement le “ministère universel” du Saint-Siège. – G. Weigel, Jean-Paul II, témoin de l’espérance, Paris, Lattès, 1999, p. 897 Ce canon est, en effet, ainsi rédigé: “En raison du lien de l’unité et de la charité, les évêques procurent au siège apostolique [c’est-à-dire le Saint-Siège], d’après les ressources de leurs diocèses, les moyens dont il a besoin, selon les conditions du temps, pour bien remplir son service envers l’Église tout entière.” Szoka ne mâche pas ses mots. Aucun chiffre n’est fixé pour les contributions de chaque diocèse, mais on prie les évêques de “résoudre cela de retour chez eux”.

42 Le budget du Saint-Siège- 4
Le résultat ne se fait pas attendre longtemps. En 1993, les comptes du Saint-Siège laissent apparaître un léger excédent qui met fin à vingt-trois ans de déficit. Mais on estime qu’on pourrait faire mieux. Une lettre de juin 1996 émanant du conseil des Quinze et adressée à tous les évêques du monde remarque que “malheureusement” l’exécution du Canon 1271 n’a été jusque-là que “partielle”. Résultat de ce rappel à l’ordre: le Saint-Siège accumule des excédents jusqu’en l’an Évidemment la contribution des diocèses de pays riches est beaucoup plus importante que celle en provenance des pays pauvres. On a calculé qu’aux États-Unis cette contribution équivalait à 17 cents par catholique – soit un total de quelque 12 millions de dollars, puisqu’il y a 72 millions de catholiques aux États-Unis.

43 Le denier de Saint Pierre -1
Le denier de saint Pierre a lui aussi considérablement augmenté sous le règne de Jean-Paul II: de 27,5 millions de dollars en 1983, il est monté 67 millions de dollars en 1992 pour ensuite s’établir autour de 50 millions de dollars. Par exemple, des 67 millions de dollars de 1992, 47 sont arrivés par l’intermédiaire des diocèses, 14 millions de dollars des fondations, et 6 millions de dollars des ordres religieux. Les États-Unis sont en tête avec une contribution de 23 millions de dollars, suivis par l’Allemagne, 9,5 millions de dollars, l’Italie, 8 millions de dollars, la France, 3 millions de dollars et l’Espagne, 2,5 millions de dollars. Les dix premiers pays contribuent pour 78% de la totalité du denier de Saint Pierre. Ils appartiennent au monde développé. Mais de fortes sommes viennent de magnats du tiers-monde, “qui ont quelque chose sur la conscience”, comme on dit au Vatican. – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 225

44 Le denier de Saint Pierre -2
Avant 1993, le denier de saint Pierre a été souvent utilisé pour combler le déficit du Saint-Siège. On a entendu des protestations aux États-Unis: le denier de saint Pierre n’est pas fait pour boucher les trous de la curie romaine, clame-t-on, mais pour aider le pape à soutenir des œuvres spirituelles et charitables à travers le monde. Il y a donc eu en 1993 une nouvelle définition comptable du denier de saint Pierre, de manière à réserver au pape l’usage des sommes acheminées à ce titre. – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 225 Aucun rapport n’est publié sur la manière dont le denier est dépensé. Apparemment, les fidèles ne s’en soucient pas vraiment, puisque leur contribution a augmenté, grâce sans doute au charisme de Jean-Paul II. Il y a de fortes probabilités pour qu’il serve souvent à aider les évêchés du tiers-monde. Mais pas seulement. Quand le pape a reçu d’Angleterre des dons de 4 à 5 millions de livres sterling, un évêque anglais a demandé qu’une partie de cette somme, 5 à 10%, soit utilisée pour financer des collèges dans le pays. “Non, aurait répondu le pape, c’est trop peu. Au moins la moitié.” – T.J. Rees, Inside the Vatican, Cambridge Mass., 1996, p. 226

45 Sources Extraits de Les papes, l’Église et l’argent – Histoire économique du christianisme des origines à nos jours par Philippe Simonnot, éditions Bayard, 2005 Photo: Google Images 301SP

46 Ratios or-franc-lire en 1929
Année 1g or fin en lires 1lire en g or fin 1 g or fin en FF 1FF en g or fin 1lire en FF Valeur FF en € 2010 Valeur lire en € 2010 1914 3,48 0,28736 3,44 0,29032 0,98979 1921 15,68 0,06378 0,21967 1927 12,63 0,07919 0,27277 0,58085 0,15844 1928 1929 16,96 0,05895 1,34334 0,54747 0,73544 Source Wikipédia et INSEE

47 Valeur en € 2010 Unité Accords de Latran 1929 Cash
Cash Capital de rente à 5% lires euros 2010 ,63 ,51

48 Intérêts bien composés -1
Combien 100 millions de Lires 1929 (soit 73,5 Millions €2010)placées à un taux donné valent-elles au bout de 80ans? Taux moyen annuel 1,001 1,002 1,005 1,01 1,02 Rapport final 1,083 1,173 1,490 2,217 4,875 Valeur en millions d' €2010 80 86 110 163 358

49 Intérêts bien composés -2
Combien 100 millions de Lires 1929 (soit 73,5 Millions €2010)placées à un taux donné valent-elles au bout de 80ans? Taux moyen annuel 1,025 1,03 1,035 1,04 1,045 1,05 Rapport final 7,21 10,64 15,67 23,05 33,83 49,56 Valeur en millions d' €2010 530 782 1.152 1.694 2.487 3.643

50 Intérêts bien composés -3
Combien 100 millions de Lires 1929 (soit 73,5 Millions €2010) placées à un taux donné valent-elles au bout de 80ans? Taux moyen annuel 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 Rapport final 106 224 472 987 2048 Valeur en MILLIARDS d' €2010 8 16 35 73 151


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