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Université de Strasbourg

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Présentation au sujet: "Université de Strasbourg"— Transcription de la présentation:

1 Université de Strasbourg
ÉPREUVE PROFESSIONNELLE CAPES ANGLAIS POLITIQUES LINGUISTIQUES ÉDUCATIVES ET ENSEIGNEMENT DES LANGUES EN FRANCE

2 INTRODUCTION Un habitus monolingue remis en question par la mondialisation  La défense de la langue française face à l'hégémonie de l'anglais  La très forte demande sociale pour un meilleur enseignement des langues La question des langues “minoritaires” en France -  les langues régionales - les langues de la migration  Les politiques linguistiques au niveau européen Un système scolaire qui reproduit les inégalités.

3 PLAN DE LA PRÉSENTATION
Le contexte politique, sociolinguistique, éducatif Le contexte européen L’enseignement des langues en France : ses défis ? L’éducation bilingue - Langues régionales, étrangères, de la migration, - Langue des signes française Le caractère inégalitaire du bilinguisme à l’école La question de l’altérité linguistique et culturelle

4 LE CONTEXTE POLITIQUE FRANCAIS
État nation centralisé Instruction nationale, publique, obligatoire, laïque - basée sur les valeurs républicaines Principe d’égalité = l’école ne peut prendre en compte aucune appartenance donc pas de reconnaissance juridique de groupes, minorités, communautés ... La langue française occupe une place dominante : symbole d’identité + facteur d’unification, de cohésion sociale 25/6/1992 amendement à l’article 2 de la Constitution :   -  « la langue de la République est le français »

5 LES POLITIQUES LINGUISTIQUES
La politique linguistique du gouvernement français est fondée sur trois grands principes : Priorité à la protection de la langue française en France et à l’étranger, assurer le rayonnement du français, langue de la République Conserver au français son rôle de langue de communication internationale : promotion du plurilinguisme afin de maintenir une place pour le français dans le contexte européen/mondial - Respect pour la diversité linguistique et culturelle : La Francophonie est reconnue comme un « espace  plurilingue »

6 LE CONTEXTE SOCIOLINGUISTIQUE
Même en France, le monolinguisme est un mythe ! 1999 : recensement INED = 1 personne sur 4 2001 : « Contrairement à une illusion très répandue la France n’est plus un pays monolingue. » (J. Lang) 2001 : la DGLF (1989) devient la DGLFLF = institution qui applique la politique linguistique de la Fr. = objectifs : "promouvoir et de coordonner les actions des administrations et des organismes publics et privés qui concourent à la diffusion et au bon usage de la langue française". 2003 : « Les langues de France » (Cerquiglini) 1987 : « France , Pays multilingue » (Vermes & Boutet) La société française se voit-elle comme une société plurilingue ?

7 LE RECENSEMENT DE L’INED (1999)
Grand nombre de langues autres que le français, parlées aujourd'hui en France Enquête : un adulte sur 4 aujourd'hui a entendu dans son enfance, ses parents lui parler une autre langue associée ou non au français. (langues régionales ou frontalières ou liées à l'immigration). Seulement 9% à transmettre ensuite ces langues à leurs enfants et seulement de façon occasionnelle.  La transmission de l'arabe comme langue habituelle a reculé de plus de moitié en l'espace d'une génération, de même que celle du berbère ou du portugais.

8 POLITIQUES LINGUISTIQUES EDUCATIVES EN EUROPE
Deux institutions : La Commission Européenne, Bruxelles : promeut le plurilingualisme et a un mandat plus important grâce au Parlement Européen : Projet sur l’éducation, Barcelone : 3 langues : Une nouvelle stratégie pour le plurilinguisme Leonard Orban : nouveau commissaire - Mais l’éducation en Europe reste une prérogative nationale Le Conseil de l’Europe, Strasbourg : soutient les langues et leur apprentissage dans tous les états membres :

9 LE CONSEIL DE L’ EUROPE (1954)
48 états membres - convention : cadre pour la coopération internationale dans le domaine de la culture + l’éducation - valeurs de base : droits de l’homme, démocracie, cohésion sociale, l’état de droit Deux institutions principales pour les langues : - la Division des politiques linguistiques à Strasbourg - Le CELV/ECML à Graz (Austria) depuis 1994 Centre pour promouvoir l’éducation aux langues en Europe

10 LE CELV / ECML (1994) Encourage l’excellence et l’innovation dans l’enseignement des langues Aide les Européens à apprendre les langues de façon plus efficace Aide les états membres à mettre en œuvre des politiques linguistiques éducatives plus efficaces Programme de projets internationaux sur l’éducation aux langues * : Empowering Language professionals

11 CONSEIL DE L’ EUROPE 2 concepts : citoyenneté démocratique + protection de la diversité linguistique et culturelle Produit de nombreux documents pour les langues : 1975 : le niveau seuil (approche communicative) 1993 : la charte européenne pour les langues régionales et minoritaires 2000 : Le Cadre Européen Commun de Références pour les langues (notion de «compétence plurilingue» ) : Le Portfolio Européen des Langues : Guide for the Development of Language Education Policies in Europe (Byram & Beacco, 2003)

12 LE CECRL Depuis la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 22/08/ 2005, le C.E.C.R.L définit une base commune pour les programmes de langues et les examens. Ce choix implique de nouvelles pratiques pour les enseignants : - apprendre une langue au travers de réalisations concrètes en classe - accorder la primauté à la pratique de l'oral en classe. - MEN : assistants de langue dans les établissements scolaires - En terminale, les effectifs sont dédoublés dans la mesure du possible. Le C.E.C.R.L. = harmonisation des niveaux de compétences en langues à l'échelle européenne. 4 compétences de compréhension et d'expression orales et écrites + compétence d'interaction orale (conversation, discussion, ...). Nouveaux programmes de l'école primaire + du collège, pour les paliers 1 et 2.

13 L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES EN FRANCE
Longue tradition de l’enseignement des langues Ex au bac 2008 : anglais, allemand, espagnol, italien, arabe littéral, arménien, cambodgien, chinois, danois, finnois, grec moderne, hébreu, japonais, néerlandais, norvégien, persan, polonais, portugais, russe, suédois, turc, vietnamien, basque, breton, catalan, corse, créole, tahitien, langues mélanésiennes, occitan-langue d’oc. (B0 n°13 du 27 mars 2008) Dans le primaire : 8 LVE = anglais, allemand, espagnol, italien, portugais, arabe, mandarin, russe. Politique de diversification des langues : - contre l’hégémonie de l’anglais - pour la protection du français à l’étranger

14 QUELQUES CHIFFRES Primaire : 2006 – 2007
- anglais : 86% (76% en ) - allemand : 10,6% pour l’allemand - arabe : 0,2% - espagnol : 1,8% - italien : 0,9% - portugais : 0,2%

15 QUELQUES CHIFFRES Secondaire (2006 – 2007)
Anglais : 93% des élèves = 5 millions Chiffre supérieur aux années précédentes Allemand : moins de 8% LV2 : espagnol = 70%, allemand = 14,5 % 7% des lycéens étudient une LV3 (99000)

16 LA DÉNOMINATION DES LANGUES
Langues vivantes étrangères : anglais , allemand, portugais, arabe, « chinois » - LV1, LV2, LV3 …. Langues régionales : basque, breton, catalan, créole, allemand ? (endogènes) Langue d’origine et ou orientales : arabe, turc, portugais, « chinois » (migration)

17 LA DIMENSION POLITIQUE
Ces dénominations reflètent des choix politiques et idéologiques (statut des langues) Elles classent les langues et renforce la hiérarchisation Elles rendent la compréhension des différents modèles d'enseignement des langues difficile Exemple : pourquoi pas d'éducation bilingue en anglais en France ( dans le public) ?

18 DIFFÉRENTES MODALITÉS D'ENSEIGNEMENT DES LANGUES
l'enseignement extensif : le plus répandu , le moins efficace l’enseignement “bilangue” = 2 LVE l'enseignement “bilingue” = enseignement en LVE - commence à se développer  - différents modèles selon les langues, les niveaux , les élèves  - terminologie complexe : immersion, CLIL/EMILE (DNL) sections internationales, européennes et orientales L’enseignement intensif : en contexte scolaire voir Germain (2006) pour le Canada

19 AUTRES DISPOSITIFS LVE
Le parcours dit « roman » : latin + occitan +espagnol - Académies de Toulouse et Bordeaux - basés sur la notion d’intercompréhension des langues - didactique intégrée de plusieurs langues romanes Les filières franco-allemandes : communes à la France et à l’ Allemagne, mènent à l’ABIBAC - enseignement renforcé langue et littérature + histoire géo en L2 - programmes définis en commun par la France et l’Allemagne

20 L’ENSEIGNEMENT EXTENSIF
De 2 à 3 heures par semaine Peu efficace Compartimentalisé : peu de liens entre LV1 et LV2 et LV3 et langue de l’école Vision additive des langues Depuis 2002 obligatoire au niveau primaire Lettre de Darcos (20/02/2008) : le développement de la pratique des LVE

21 LETTRE DARCOS Chaque élève doit être en mesure de parler et comprendre au moins 2 LVE Plan de renforcement mis en œuvre en 4 ans Accroître l’enseignement des LV depuis le primaire jusqu’au baccalauréat En 2010 : 1 LVE au primaire Dès 2009 : Généralisation des 6èmes bilangues = 5h/par semaine Les élèves seront regroupés pour l’ ELVE selon leur niveau Activités après 16h peuvent concerner les LVE Echanges de classes encouragés dans le cadre de partenariats internationaux

22 LES LANGUES REGIONALES

23 LES LANGUES REGIONALES
interdites jusqu’en 1951 = Loi Dexonne (loi supprimée en 2000) depuis les années 80 : enseignement facultatif depuis 2002 : - sont entrées dans les programmes scolaires de l’école primaire avec les LVE - mais de fait sont en compétition avec les LVE choix de 8 LVE au niveau primaire + LR : - En réalité presque 90% des élèves choisissent l’anglais - 1% des élèves étudie une LR à l’école (RERS, 2005)

24 MODÈLES D’ENSEIGNEMENT DES LANGUES REGIONALES
Modèle extensif (3h hebdo), facultatif, langue et culture régionales Modèles bilingues dits : - paritaire = 13h/13h dans le public - d’immersion = dans le privé uniquement * Diwan en Bretagne (1977) * Seaska au Pays Basque (1969) * Calendretas en Occitan (1979) * ABCM en Alsace (1991) Ces modèles n’existent que pour les LR

25 LE MODÈLE PARITAIRE Du niveau préélémentaire à la fin du secondaire
Soit un enseignant / une langue (Alsace) Soit un enseignant / deux langues (Corse) Certaines disciplines en Français et d’autres en LR mais : - Décrêt du 12/5/04 : aucune discipline ne doit être enseignée uniquement en LR Le curriculum français normal est enseigné

26 L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES EN ALSACE
LVE : Priorité donnée à l’allemand langue du voisin : 99% des élèves du primaire Enseignement bilingue paritaire très fortement soutenu mais : LR = allemand = peu de place pour l’Alsacien Cas particulier d’enseignement bilingue - LR = langue dominante européenne - 6% des élèves du primaire dans ces classes Représentations envers l’alsacien et l’allemand très différentes

27 EDUCATION BILINGUE EN FRANCE
Principalement pour améliorer l’enseignement des langues Différents modèles selon les langues : - pour les langues régionales : modèle immersif - pour les langues étrangères : CLIL ou EMILE - complexité de la terminologie * pour les LR : « classes bilingues paritaires » * pour les LVE : «  sections internationales » ou «  sections européennes  » * les langues orientales : « sections orientales »

28 ÉDUCATION BILINGUE EN LVE
Modèles CLIL/EMILE = enseignement d’une matière intégrée à la langue étrangère (2h en plus puis 1h DNL en LVE) Organisé en sections plutôt qu’en classes - sections internationales pour les élèves bilingues - créées en 1981 - sections européennes pour les élèves monolingues - créées en 1992 - sections orientales pour les langues orientales - créées en 1992 : très rares, peu connues, Paris Augmentation prévue de 2005 à 2010 : 20% (Darcos, 2008)

29 LES SECTIONS INTERNATIONALES
Education bilingue pour les élites, élèves étrangers à 50% De la maternelle jusqu’au lycée Les enseignants sont très souvent des locuteurs natifs Des cours de soutien en français sont offerts L’histoire et la littérature sont enseignées en L2, selon le curriculum du pays concerné Des examens étrangers sont préparés + bac option internationale Langues : Anglais (UK et US), Allemand, Espagnol, Italien, Portugais, Danois, Néerlandais, Norvégien, Suédois, Polonais, Japonais et Arabe 10000 élèves : Anglais = 5000, Arabe = 61 (Legendre, 2004)

30 LES SECTIONS EUROPÉENNES
Créées sur le modèle des sections internationales et basées sur leur succès Pour les élèves monolingues Commencent au niveau secondaire en général en 4ème En classes de 6ème et 5ème renforcement horaire de la langue (2h) Les élèves sont évalués pour y entrer 1 ou 2 matières (DNL) sont enseignées dans la LVE en 4ème (1h) Ce sont les programmes français qui sont enseignés Baccalauréat section européenne Objectifs : Bilinguisme + culture européenne

31 LES SECTIONS ORIENTALES
Créées en même temps que les sections européennes Pour les langues dites orientales : Mandarin, Russe, Japonais, Arabe, Vietnamien Ces sections sont peu connues des parents et enseignants En = sections orientales : 1130 élèves (0,7%) = sections européennes : élèves = sections internationales : élèves Sections europ + sections int. = élèves (3,2%) (public + privé, DOM-TOM inclus, RERS, 2005) Anglais = 61,3% - allemand : 18,1% - espagnol : 14,1% - italien = 5, 2%

32 LANGUES DE LA MIGRATION
Les textes officiels datent des années 70 - cours de langue et culture d’origine : différé ou intégré - objectif : maintenir les liens avec pays d’origine, langue et culture en cas de retour au pays d’origine L’enseignement des ELCO est un indicateur du rapport de l’école publique aux langues des immigrés Mal accepté dans l’école publique, soupçonné de violer la laïcité Depuis 1995 : processus de transformation progressif - Intégration des ELCO dans l’ ELVE - ex : l’arabe au primaire - mais en 2006/2007 : 0,1% des élèves 2 Mo environ d’arabophones en France (Chaker, 1997) - au baccalauréat : épreuve d’arabe littéral et non dialectal - environ 6000 élèves étudient l’arabe L1, 2 ou 3 (Caubet, 2001)

33 LES ÉLÈVES ÉTRANGERS élèves de nationalité étrangère dans le primaire en 2000 = 5,9% (public et privé, RERS, 2005) Étrangers ≠ immigrés ≠ d’origine étrangère Il y a obligation d’inscription scolaire Ils sont toujours inscrits dans une classe « normale » CLIN : classe d’initiation: pour les élèves de nationalité étrangère non francophones (primaire) CLA : classes d’accueil (secondaire) Priorité : maîtrise orale et écrite du français scolaire, apprentissage intensif Objectif : intégration la plus rapide possible dans classe ordinaire Peu de place pour le dialogue interculturel (Auger Terrades, 2005)

34 LA LANGUE DES SIGNES FR. 1880 : Congrès international de Milan Interdiction totale de la LSF dans l'éducation des enfants 1977 : Interdit LSF abrogé par Ministre de la santé 1991 : la loi Fabius accepte l’utilisation de la LSF pour l’éducation des enfants sourds. 1992 : E. Laborit reçoit le Molière pour "Les enfants du silence" 1994 : 1ère émission TV en LSF et en français par et pour les sourds, sur la 5ème chaîne éducative 2002 : 1er référentiel du MEN sur la LSF 2005 : Reconnaissance officielle de la LS 2008 (13/08) : programmes officiels au BO, bilinguisme reconnu

35 QUESTIONS La gestion de la diversité linguistique et culturelle dans le contexte éducatif français ? Au travers de l’enseignement des langues - langues enseignées / langues ignorées Dans les dispositifs d’éducation bilingue - pour les élèves monolingues / les élèves bilingues Dans les dispositifs de soutien pour - les élèves alloglottes / bilingues - les élèves étrangers nouvellement arrivés en France (ENAF) Existe-t-il des modèles qui peuvent prendre en compte « l’hybridité linguistique et culturelle du 21ème siècle » (Ofelia Garcia, 2004) ?

36 LES IDÉOLOGIES LINGUISTIQUES
Comprendre les idéologies linguistiques à l’œuvre dans la société et à l’école = les relations entre langue, pouvoir, identité Les langues n’ayant pas toutes la même valeur dans la société et à école peuvent être synonymes d’exclusion, de discrimination Ce sont les idéologies linguistiques qui empêchent le développement d’espaces régis par des échanges multilingues - « Attitudes values and beliefs about language are always ideological, and involved in social systems of domination and subordination of different groups. Schools are, in their work of teaching the standard national languages, responsible for one of the most prevalent linguistic ideologies - constructing a unidirectional link between language and ethnicity. And so, language ideologies are responsible for the closing of spaces for multilingual practices in schools » (Garcia et al, 2006 : 37).

37 CONCLUSION L’habitus monolingue des écoles françaises commence à changer Forte demande pour l’éducation bilingue mais en langues européennes surtout : + 20 % sections européennes de 2005 à 2010 Les locuteurs de langues régionales aimeraient voir l’État accepter le modèle de l’immersion totale La priorité politique n’est pas au bilinguisme acquis dans les espaces familiaux et relationnels L’altérité culturelle que représentent les langues de la migration n’est pas valorisé + ne fait pas partie des politiques éducatives Objectif des politiques linguistiques éducatives = améliorer l’enseignement des langues et non gérer la pluralité Le caractère inégalitaire des bilinguismes en contexte scolaire

38 POUR UNE ÉTHIQUE DE L’ALTÉRITÉ
les finalités de l'éducation : former des citoyens responsables, autonomes, porteurs des valeurs démocratiques inscrites dans la Déclaration des Droits de l'Homme. Blanchet, P. (2004 : 13) « Ceci implique une capacité réflexive exercée sur le monde et une connaissance de ce monde, au premier chef la société dans laquelle on rencontre autrui... Comment éduquer nos enfants à une éthique de l’altérité si nous refusons cette altérité dans notre propre société, à nos concitoyens et à nos enfants eux-mêmes ? »

39 merci


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