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Secondaire – Supérieur : les choix d’études dans leur contexte

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Présentation au sujet: "Secondaire – Supérieur : les choix d’études dans leur contexte"— Transcription de la présentation:

1 Secondaire – Supérieur : les choix d’études dans leur contexte
NADIA NAKHILI MCF EN SCIENCES DE L’ÉDUCATION UNIVERSITÉ JOSEPH FOURIER (IUFM DE GRENOBLE) LSE – LABORATOIRE DES SCIENCES DE L’ÉDUCATION Séminaire « Enseignent supérieur et marché du travail », Grenoble le 27 mai 2010

2 Contexte des résultats présentés
Résultats d’une thèse en sciences de l’éducation soutenue à l’IREDU – Université de Bourgogne, en décembre 2007 L’environnement scolaire, quels effets sur les aspirations « individuelles » : le cas de l’entrée dans l’enseignement supérieur Situés ici dans le cadre plus global des inégalités sociales de parcours scolaire

3 Supports de la communication
Sur les inégalités d’orientation : Nakhili, N. et Landrier S., 2010, « Comment l’orientation contribue aux inégalités de parcours scolaire en France », revue Formation Emploi n°109. Sur les choix d’études à l’entrée dans l’enseignement supérieur: Nakhili, N. 2010, « Orientation après le bac : quand le lycée fait la différence », Bref du CEREQ, n°271. Nakhili, N., 2005 « Impact du contexte scolaire dans l’élaboration des choix d’études des élèves de terminale », Revue Education et Formation, n°72.

4 Plan de la présentation
Introduction : l’Accès à l’enseignement supérieur et l’orientation au cœur des inégalités sociales de parcours scolaires I- Les déterminants individuels des choix d’études II- Le rôle du contexte scolaire sur les choix d’études III - Le traitement des demandes d’orientation dans les différents contextes

5 Point de départ : un constat
En dépit de la massification de l’accès aux baccalauréats persistent des inégalités sociales de parcours scolaires L’objectif de mener 80% d’une classe d’âge au niveau baccalauréat et 50% au niveau Bac+2 se réalisent avec des différences d’accès aux séries et types de baccalauréats d’accès aux différentes filières de l’enseignement supérieur Leurs publics restent typés socialement Les parcours dans le secondaire en sont à l’origine(sources Panel95 MEN) Les enfants de cadres représentent 15% des entrants en sixième et 55% des inscrits en première année de classes préparatoires Les enfants d’ouvriers sont 38% des entrants au collège et ne représenteront que 9% des entrants en CPGE

6 L’origine des inégalités sociales de parcours scolaire
Ces inégalités sociales sont de deux natures Les inégalités de réussite selon les milieux sociaux Les inégalités d’orientation à résultats scolaires donnés à chaque palier d’orientation, des élèves comparables aux vues des résultats scolaires n’accèdent pas aux mêmes filières selon leur origine sociale  A l’entrée en CPGE un élève bachelier scientifique, n’ayant jamais redoublé, a quasiment trois fois plus de chances d’accéder en classe préparatoire quand il est de milieu favorisé que quand il est de milieu modeste (Lemaire, 2004). Dans ces cas c’est l’orientation qui explique ces inégalités de parcours par différents mécanismes.

7 Les « inégalités d’orientation »
On appelle inégalités d’orientation : « les mécanismes au cours du processus d’orientation conduisant à différencier les parcours scolaires des jeunes selon des critères qui ne concernent pas uniquement le niveau de réussite scolaire » Elles  découlent de deux mécanismes :      -Les aspirations  des élèves et leurs choix d’études          -Le traitement de ces choix par le système scolaire

8 I- les déterminants individuels des choix d’études (1)
Les choix d’études sont le premier mécanisme à travers lequel l’orientation conduit à des inégalités : Le système d’orientation privilégie le respect des choix d’études quand ceux-ci sont possibles Il tend à entériner les demandes mêmes peu ambitieuses Si les résultats scolaires sont souvent le premier facteur déterminant les choix d’études des familles, ces derniers sont marqués par l’appartenance sociale à tous les paliers d’orientation du secondaire et du supérieur

9 I- les déterminants individuels des choix d’études (2)
Au secondaire : A chaque palier les choix d’études sont typés socialement Au collège : Les milieux cadres et enseignants demandent de manière systématiquement plus fréquente, à résultats identiques, le passage en seconde générale et technologique (DEPP, 2003 ; Grelet, 2005). Au lycée : La demande d’orientation en 1ere S systématiquement moins élevée de la part des enfants défavorisés et cela à résultat scolaire comparable (Le Bastard-Landrier, 2004). En outre, les élèves de milieux populaires sont ceux qui maintiennent moins leur vœu provisoire pour la filière scientifique à l’issue du conseil de classe du second trimestre

10 I- les déterminants individuels des choix d’études (3)
A l’entrée dans l’enseignement supérieur : Les différences de choix d’orientation précédentes prédéterminent largement les choix des futurs étudiants On observe une forte adéquation entre les séries de baccalauréat et l’accès à l’enseignement supérieur : le facteur le plus déterminant de l’orientation post-baccalauréat est relatif au type de baccalauréat obtenu (Berthelot, 1989, Lemaire, 2004, 2005 ; Nakhili 2005,2007) Mais à possibilités équivalentes l’origine sociale marque les choix Un bachelier scientifique à l’heure a plus de deux fois plus de chances de vouloir s’orienter en classe préparatoire quand il est de milieu favorisé que quand il est de milieu populaire (Nakhili, 2005, 2007).

11 Les choix d’études et leur interprétation sociologique
On appelle les choix études moins ambitieux « l’auto-sélection » En France, la sociologie de l’éducation a produit 2 modèles interprétatifs de ces différences Un modèle de type culturaliste basé sur l’habitus (Bourdieu et Passeron, 1964, 1970) Un modèle de l’acteur rationnel (Boudon, 1973) basé sur l’ambition relative => Ces deux modèles expliquent les différences sociales d’aspirations comme des processus individuels et souvent extérieurs à l’école La recherche sur les aspirations s’est située dans ces paradigmes en France jusque dans les années (vision du système éducatif comme centralisé, prégnance des thèses de la reproduction)

12 Les choix d’études : les apports de la recherche anglo-saxonne
Parallèlement, la recherche américaine met en évidence des effets de l’environnement scolaire et de son caractère ségrégué, jouant au-delà des caractéristiques individuelles Sur les aspirations à l’entrée dans l’enseignement supérieur Wilson, 1959 ; Coleman, 1961 ; Turner, 1964 ; Boyle, 1966 Sur la réussite scolaire Coleman, 1966 puis School Effectiveness Research et School Mix Research

13 Des contextes scolaires inégaux
En dépit du caractère centralisé du système éducatif en France, disparités entre établissements scolaires Composition sociale (Trancart, 1998 ; ; Duru-Bellat et al. 2004) Composition ethnique (Felouzis, 2005) Disparité d’offre d’options, d’enseignements (Trancart, 1998) Au delà des caractéristiques individuelles des élèves, l’établissement, la classe, l’enseignant a une influence sur la réussite des élèves (Bressoux, 1993; Duru-Bellat, 2002, 2003 ; Dumay, 2004) => Quelles sont les répercussions concrètes de ces différences sur les aspirations des jeunes ? Ipes : 0 à 91,4 se cumulent à ces disparités de composition sociale (Trancart et al., 2005) et ethnique

14 Quels choix d’études dans quels contextes ?
Y a t’il un effet du contexte de scolarisation sur les aspirations scolaires ? Dans quelle mesure l’environnement peut-il accentuer les inégalités sociales de choix mesurées au niveau individuel ? Si les préférences peuvent légitimer des parcours diversifiés dans quelle mesure sont-elles nichées dans des contextes scolaires différents ?

15 II- Rôle du contexte scolaire sur les choix d’études
Dans l’enseignement secondaire : 2 recherches empiriques : Au collège : niveau d’aspiration moyen du collège joue sur les choix d’études Au lycée : En seconde, l’établissement joue sur les vœux de 1ère S A l’entrée dans l’enseignement supérieur : Une recherche sur données nationales Enquête de la DEP, 2002, sur les élèves du Panel 95, interrogés sur leurs vœux d’orientation : 5038 élèves de Terminale dont 98% souhaitent faire des études supérieures IPES 2001, pour l’ensemble des lycées ont permis de faire une typologie d’établissements à apparier au panel

16 Les disparités entre les lycées
Composition sociale des établissements : % d’élèves favorisés : varie de 0 à 94 % Une typologie et une inégale répartition de l’offre de formation : Typologie des établissements Favorisés Non typés Défavorisés Ensemble Part d’établissement avec au moins une classe préparatoire aux grandes écoles 31.9% 14.1% 4.7% 16% % moyen d’élèves favorisés 50,9% 22,8% 10.3% 26.3 % moyen d’élèves défavorisés 11.6% 29.8% 51.5% 30.1

17 Effet du contexte sur les choix d’études supérieures
2 dimensions : Niveau d’études visé Filière d’étude visée Dans les 2 cas : Les choix des lycéens sont affectés par le contexte de scolarisation à résultats scolaires comparables et à origine sociale donnée.

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19 Effet du contexte sur les choix d’études supérieures
Niveau d’études visé : A niveau de résultats scolaires, série de baccalauréat, origine sociale, âge et sexe comparables, un élève scolarisé dans un lycée de type favorisé aura toujours un degré d’aspirations scolaires plus élevé en termes de durée d’études. Comparé à l’effet de l’origine sociale individuelle, il est quasiment de importance et pourrait en annuler l’effet Ne pas prendre en compte cette dimension entraine de surestimer l’impact des caractéristiques individuelles sur les choix d’études

20 Effet du contexte sur les choix d’études supérieures
Accès en CPGE : mêmes tendances A caractéristiques sociales et scolaires données : souhaits d’orientation en CPGE toujours+ fréquents dans un lycée à recrutement social favorisé En partie dû au fait que les lycées favorisés sont aussi ceux qui ont des CPGE ; or un élève quelque soient ses caractéristiques scolaires et sociales aura toujours plus de chance d’envisager cette formation quand elle existe dans son établissement de terminale Mais au-delà de ce « déficit institutionnel » des établissements défavorisés la composition sociale de l’établissement est également un facteur jouant significativement sur le projet d’entrer en classe préparatoire

21 Contexte socialisant ou effet des aspirations en amont ?
Quel sens donner à cette relation ? Les différences significatives sont-elles le résultat de la fréquentation du lycée ou relèvent-elles de choix de ces lycées par les élèves (ou les familles) les plus ambitieux a priori ? Que reste t-il de l’effet du contexte et de la composition après contrôle des aspirations en amont ?

22 Effet de contexte et stratégie des familles
3 variables de l’enquête « famille 98 » sur le panel 1995 Viser un bac S pour son enfant alors qu’il est en 4ème Considérer uniquement un diplôme d’enseignement supérieur comme utile sur le marcher du travail Choix du collège : pour assurer les meilleurs chances de réussite Les effets contextuels sont robustes au contrôle des aspirations en « amont » de l’entrée au lycée Effet « socialisant » du passage dans un lycée typé

23 Effet établissement : quelles origines ?
Origine des effets contextuels sur les choix d’études ? Effet du groupe de pairs Rôle des enseignants Rôle de l’information inégale fonction des représentations et des contextes d’offre

24 Origine sociale et familiale, genre Rôle de la famille
Dispositif Orientation Active Caractéristiques scolaires des élèves : niveau de résultats, filières et options Orientation définitive Vœux /demande d’orientation Décision d’orientation, sélection Conseil, influence des enseignants Caractéristiques des établissements scolaires : composition sociale, offre Légende : Liens méritocratiques Préférences individuelles Effets contextuels Processus postérieur et emprunts des biais de la demande Représentations des enseignants Conseil, influence des camarades L’orientation scolaire et les inégalités en France 24

25 III- Les décisions d’orientation et le traitement des choix (1)
Et à demande équivalente les orientations finales sont elles marquées par l’origine sociale, ou le contexte ? Au secondaire : Les collèges populaires sont les plus sélectifs En seconde : à résultats équivalent si les élèves de milieu favorisé ont plus de chance de demander une filière S, ils ont également plus de chances de voir ce vœux accepté (1/4 des établissements renforcent les effets de la demande) Les lycées défavorisés proposent davantage de redoublement ou une autre orientation La gestion des flux va contraindre les acteurs différemment selon les établissement et les contextes

26 III- Les décisions d’orientation et le traitement des choix (2)
Au niveau de l’accès à l’enseignement supérieur : Mobilité supposée des étudiants Mais disparité des offres d’enseignement supérieur peuvent accentuer les effets de l’origine sociale Pas de travaux sur le traitement des demandes dans les filières « sélectives » Pas de travaux sur les effets de l’orientation active

27 Conclusion Les inégalités observées tout au long des parcours scolaires relèvent d’abord de différences choix émanant des élèves et de leur famille. S’ajoutent aux choix différenciés des élèves, des inégalités relevant du fonctionnement même du système éducatif par les disparités qu’il créé Les choix des élèves s’inscrivent au sein de contextes inégaux sur le plan de la composition sociale et scolaire du public d’élèves inégaux sur le plan de l’offre de formation susceptible de créer des disparités d’informations formelles et informelles ; Inégaux sur le plan des places disponibles au sein de chacune des filières de formation Le traitement de la demande semble également marqué par le contexte local et l’offre de formation

28 Origine sociale et familiale, genre
Caractéristiques scolaires des élèves : niveau de résultats, filières et options Orientation définitive Vœux /demande d’orientation Décision d’orientation, sélection Caractéristiques des établissements scolaires : composition sociale, offre Légende : Liens méritocratiques Préférences individuelles Effets contextuels Processus postérieur et empreints des biais de la demande L’orientation scolaire et les inégalités en France 28

29 Orientation : comment limiter les effets du contexte scolaire ?
Finalement l’organisation du système éducatif créé des contextes inégaux où les pairs, l’information, les possibles et les équipes pédagogiques varient fortement selon l’établissement fréquenté Atténuer les différences entre les établissement pour limiter les différences d’orientation dues au contexte scolaire Mixité sociale dans les établissements et enjeux de la carte scolaire Répartition de l’offre d’enseignement supérieur et enjeux de la carte de l’offre


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