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La crise 1.

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1 La crise 1

2 Analyser la crise actuelle
Deux citations de Lénine « Faire l’analyse concrète d’une situation concrète ». « l'extrême complexité des phénomènes de la vie sociale permet toujours de trouver autant d'exemples ou de données isolées qu'on voudra à l'appui de n'importe quelle thèse » (préface à « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme »). Autrement dit, nécessité d’être prudent dans l’analyse.

3 Des poteaux indicateurs pour l’analyse
La loi de la valeur Le taux de profit Les débouchés (réalisation de la valeur) La théorie des crises Les ondes longues ….et la lutte des classes

4 La loi de la valeur (1) « …. le marché ne crée pas la valeur ; en particulier, le marché financier ne crée pas de la valeur financière ; il crée la liquidité de la valeur ou la liquidité du capital financier et il forme une représentation de la valeur de ce capital comme s’il était possible que tous ses propriétaires le liquident instantanément et simultanément dans sa totalité ; comme la liquidité obtenue à un moment donné par tel ou tel capitaliste peut n’avoir rien à voir avec son capital productif immobilisé ni avec les bénéfices qu’il en retire, ni même avec les bénéfices probables à venir, elle doit être interprétée comme la liquidité de la captation de la valeur déjà créée ou de la captation de la valeur anticipée. Autrement dit, elle transpose dans le champ financier le rapport des forces entre capitalistes et salariés et celui entre capitalistes eux-mêmes. Quand l’action d’une firme multinationale monte de 10 % dans les minutes qui suivent l’annonce de milliers de suppressions d’emplois, les opérateurs financiers anticipent une amélioration du rapport de force en faveur des actionnaires face aux salariés et donc une captation (au sens de l’exploitation) supérieure de valeur…. ». « La valeur, ni en surplomb, ni hors-sol », Jean-Marie Harribey, Séminaire d’économie politique de l’AFEP, Paris, 24 octobre 2011

5 Loi de la valeur (2) « Ce n’est pas parce que les manifestations de crises auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui prennent leurs origines dans la sphère financière que c’est là qu’il faut chercher les causes fondamentales et structurelles de ces crises. La confusion entre déclencheur et cause ne date pas d’aujourd’hui. En 1857, lors du premier grand krach mondial, de telles explications erronées avaient déjà été avancées. Un certain Karl Marx se moquait à l’époque : “Si, au bout d’une certaine période de commerce, la spéculation apparaît comme annonciatrice d’un effondrement, il ne faudrait pas oublier que cette spéculation est née auparavant dans cette même période de commerce et qu’elle représente donc un résultat, une apparence et non pas une cause ou une essence. Les représentants de l’économie politique qui tentent d’expliquer les soubresauts de l’industrie et du commerce en les attribuant à la spéculation ressemblent à l’école défunte des philosophes de la nature qui considéraient la fièvre comme la cause fondamentale de toutes les maladies.” (En allemand : Marx Engels Werke, tome 12, page 336). « Sur l’immense décharge du capital fictif : Les limites de l’ajournement de la crise par le capital financier et le délire des programmes d’austérité » , dimanche 19 août 2012, par Ernst Lohoff et Norbert Trenkle, Carré rouge.

6 Le taux de profit La production capitaliste est une production de marchandises L’évolution du taux de profit constitue une variable essentielle de la marche de l’économie Elle détermine les embauches, les choix d’investissement, les choix technologiques, etc… … et donc est en relation directe avec les cycles économiques. « Par ailleurs, si le taux de mise en valeur du capital total, le taux de profit, est bien l'aiguillon de la production capitaliste (de même que la mise en valeur du capital est son unique fin), sa baisse ralentira la constitution de nouveaux capitaux autonomes et elle semble dès lors menacer le développement du procès de production capitaliste, elle favorise la surproduction, la spéculation, les crises, la constitution de capital excédentaire à côté d’une population en excédent. » Le Capital - Livre troisième - Tome I

7 La réalisation de la valeur
Mais la réalisation de la valeur suppose aussi la vente de la production « Dès que la quantité de surtravail qu'on peut tirer de l'ouvrier est matérialisée en marchandises, la plus-value est produite. Mais avec cette production de la plus-value, c'est seulement le premier acte du procès de production capitaliste, du procès de production immédiat qui s'est achevé. […] Alors s'ouvre le deuxième acte du procès. La masse totale des marchandises, le produit total, aussi bien la portion qui remplace le capital constant et le capital variable que celle qui représente de la plus-value, doivent être vendues. Si cette vente n'a pas lieu ou n'est que partielle, ou si elle a lieu seulement à des prix inférieurs aux prix de production, l'ouvrier certes est exploité, mais le capitaliste ne réalise pas son exploitation en tant que telle : cette exploitation peut s'allier pour le capitaliste à une réalisation seulement partielle de la plus-value extorquée ou à l'absence de toute réalisation et même aller de pair avec la perte d'une partie ou de la totalité de son capital. Les conditions de l'exploitation immédiate et celles de sa réalisation ne sont pas identiques. Elles ne diffèrent pas seulement par le temps et le lieu, théoriquement non plus elles ne sont pas liées. Les unes n’ont pour limite que la force productive de la société, les autres les proportions respectives des diverses branches de production et la capacité de consommation de la société. Or celle-ci n'est déterminée ni par la force productive absolue, ni par la capacité absolue de consommation, mais par la capacité de consommation sur la base de rapports de distribution antagoniques, qui réduit la consommation de la grande masse de la société à un minimum susceptible de varier seulement à l'intérieur de limites plus ou moins étroites. ». Le Capital - Livre troisième - Tome I

8 La théorie des crises (1)
Trois point de fragilité du capitalisme : - Le taux de profit = (Pl / V) / [1 + (C/V)] La réalisation de la valeur La condition d’équilibre : la demande totale de biens de production créée par la production de biens de consommation doit être égale la demande totale de biens de consommation créée par la production de biens de production Et une caractéristique : la concurrence et les « capitaux nombreux »

9 La théorie des crises (2)
Les auteurs marxistes ont eu souvent tendance à privilégier ce qui les amènent à quatre lectures des crises : la baisse du taux de plus-value (et donc du taux de profit) la disproportionnalité entre secteur I et secteur II la sous-consommation la suraccumulation (pléthore de capital par rapport à la quantité de plus-value créée) En fait, dans les crises concrètes ces différents facteurs se combinent.

10 A chacun son Marx ? Pas tout à fait
Une citation utilisée par Louis Gill « Les faux pas d’Alain Bihr, les dérives de Michel Husson » « C'est pure tautologie que de dire: les crises proviennent de ce que la consommation solvable ou les consommateurs capables de payer font défaut. Le système capitaliste ne connaît d'autres modes de consommation que payants, à l'exception de ceux de l'indigent ou du «filou». Dire que des marchandises sont invendables ne signifie rien d'autre que: il ne s'est pas trouvé pour elles d'acheteurs capables de payer, donc de consommateurs (que les marchandises soient achetées en dernière analyse pour la consommation productive ou individuelle). Mais si, pour donner une apparence de justification plus profonde à cette tautologie, on dit que la classe ouvrière reçoit une trop faible part de son propre produit et que cet inconvénient serait pallié dès qu'elle en recevrait une plus grande part, dès que s'accroîtrait en conséquence son salaire, il suffit de remarquer que les crises sont chaque fois préparées justement par une période de hausse générale des salaires, où la classe ouvrière obtient effectivement une plus grande part de la fraction du produit annuel destinée à la consommation. Du point de vue de ces chevaliers, qui rompent des lances en faveur du «simple» bon sens, cette période devrait au contraire éloigner la crise. Il semble donc que la production capitaliste implique des conditions qui n'ont rien à voir avec la bonne ou la mauvaise volonté, qui ne tolèrent cette prospérité relative de la classe ouvrière que passagèrement et toujours seulement comme signe annonciateur d'une crise. » Karl Marx, Le Capital, Paris Éditions sociales, 1969, Livre Deuxième, Tome II, Une citation utilisée par Marcel Roelants, « Dynamique, contradictions et crises du capitalisme » « La raison ultime de toutes les crises réelles, c'est toujours la pauvreté et la consommation restreinte des masses, face à la tendance de l'économie capitaliste à développer les forces productives comme si elles n'avaient pour limite que le pouvoir de consommation absolu de la société ». Marx, Le Capital, Livre III, ch. XXX

11 Les ondes longues L’économie capitaliste voit donc se succéder des phases d’expansion et de ralentissement plus ou moins amorties : ce sont les cycles courts. Au-delà, on peut distinguer des mouvements économiques de longue période. Chacun de ces mouvements voit se succéder une phase ascendante (croissance rapide) et une phase descendante (croissance ralentie). Chaque onde longue est entrecoupée par des cycles courts d’ampleur plus ou moins accentuée. Remarque : les dates indiquées correspondent à la périodisation de la plupart des études. Des décalages peuvent exister entre les situations des pays : ainsi, on a pu soutenir que le retournement de la 3ème onde longue était intervenu en 1929 aux USA, soit nettement plus tard qu’en Europe. Phase ascendante Phase descendante 1ère onde longue 2ème onde longue 3ème onde longue /45 4ème onde longue 1940/ /73 1968/73- ?

12 Au-delà… la crise structurelle
« La bourgeoisie a joué dans l'histoire un rôle éminemment révolutionnaire….La bourgeoisie a révélé comment la brutale manifestation de la force au moyen âge, si admirée de la réaction, trouva son complément naturel dans la paresse la plus crasse. C'est elle qui, la première, a fait voir ce dont est capable l'activité humaine. » Aujourd’hui, une question ouverte : l’entrée du capitalisme dans une crise structurelle dont la crise écologique est une des manifestations???

13 « La crise la plus importante depuis 1929 » ?
13

14 Rappel : ce qu’a été la crise de 1929
Un effondrement de l’économie Une période d’instabilité sociale et politique Une période de recomposition du mode de domination de la bourgeoisie avec deux pôles : fascisme et New Deal (avec comme caractéristique commune une plus forte intervention de l’Etat). Une crise longue qui a débouché sur la guerre mondiale 14

15 Ce qu’a été la crise de 1929 (suite)
Après la guerre, la sortie de crise : une période d’expansion de l’économie mondiale : les « Trente glorieuses ». une économie capitaliste « régulée » une recomposition des rapports de force mondiaux avec, pour le monde capitaliste, l’hégémonie (politique, militaire, économique et monétaire) des USA. 15

16 Différences entre 1929 et 2007 Pas d’effondrement de l’économie
Pas de baisse générale des prix Certaines de ces différences renvoient : à la structure de l’économie (plus monopoliste) à l’action des Etats et des banques centrales Par ailleurs, en surplomb de la crise économique d’aujourd’hui, il y a la crise écologique 16

17 Une similitude Il s’agit de deux « grandes crises » qui vont au-delà des cycles économiques habituels comme la crise de la « nouvelle économie » en Si on accepte cette analyse : la crise va durer tant que ses causes profondes ne sont pas purgées elle va déboucher sur des transformations profondes, pas seulement économiques. 17

18 La « crise de notre temps »
(Alec Callinicos)

19 Recul du « taux de profit » dans les années 60 et 70

20 Le projet néolibéral : deux piliers
La réaction des classes dominantes face à la baisse des profits : le néolibéralisme Le projet néolibéral : deux piliers Libéralisation de l’économie - Déréglementations - Privatisations - Libération des mouvements de capitaux Transformations de la gestion de la force de travail - Évolution des salaires < celle de la productivité - Régression de la protection sociale Marchandisation généralisée : ouvrir de nouveaux secteurs au capital

21 Conséquences : Relèvement du taux de profit à partir des années 1980
Accélération de la financiarisation Augmentation des inégalités Chômage élevé et précarité croissante

22 L’évolution du taux de profit en France (1) (emprunté à Jacques B.)

23 L’évolution du taux de profit : analyse empirique (2) Les composantes du taux de profit en France
Source des données : Insee (comptabilité nationale) (emprunté à G. Lefranc) Source des données : INSEE, comptes des sociétés non financières (profits = EBE brut ; VA = VA brute ; capital fixe = actifs fixes)

24 L’investissement des entreprises ne suit plus leur profit France 1950-2008 (source : M. Husson)

25 Les actionnaires se servent (source : Ph. Ashkenazy)

26 Une instabilité accrue
Avec le néolibéralisme : Une croissance plus faible avec des cycles de croissance plus accentués Des crises financières à répétition : krach boursier (1987), crise des caisses d’épargne américaines, crise mexicaine (1994), crise asiatique (1998), crise de la « nouvelle économie » (2001) Un taux de profit qui, après avoir monté, commence à reculer

27 La phase I de la crise 2006 : Ralentissement du marché immobilier US ↓
2007 : Crise immobilière US 2008 : Crise financière US. Faillite de la banque Lehman Brothers 2008 : Crise financière mondiale 2009 : Crise économique mondiale 27

28 Les Etats face à la crise économique
Sauver les banques et les banquiers : mesures massives de soutien aux banques sans contrepartie. Soutien temporaire à un certain nombre d’activités et d’entreprises Peu de mesures sociales Une spirale du type 1929 a été évitée. 28

29 Le néolibéralisme règne toujours
Aucune reréglemenation réelle de la finance n’a eu lieu. Pas de séparation banques de dépôts/ banques d’affaires Pas de remise en cause réelle des paradis fiscaux Pas de taxe vraiment opérationnelle sur les transactions financières Pas de vrai limitation des instruments de la spéculation boursière ; Le scandale du Libor[1] est l’illustration la plus récente de la corruption qui gangrène la finance. [1] Le Libor est un taux d’intérêt de référence publié journellement à Londres et supposé refléter le taux auquel un échantillon de grandes banques établies à Londres se prête (entre elles ou à d’autres grandes banques) de l’argent à court terme. Selon « Les Echos «  du 17 juillet ce taux affecte plus milliards de dollars de produits financiers à travers le monde. En 2011, la banque UBS révèle aux autorités américaines de régulation qu'elle et de nombreuses autres institutions bancaires se sont concertées pendant 3 ans, de 2006 à 2009 pour orienter le taux Libor. Il s’agissait, soit d’embellir leur situation (pour les banques déclarant des taux plus bas que ceux qu’elles payent), soit manipuler les taux dans l'objectif de spéculer. 29

30 La phase II de la crise La rechute
Après un redémarrage limité de la croissance crise de la dette en Europe à partir de 2010 ralentissement de la croissance en Europe mais aussi aux USA. Incertitudes sur la Chine. rebondissement de la crise bancaire en Europe en 2012 avec l’Espagne. 30

31 Prévisions du FMI (octobre 2012)
PIB (%) 2010 2011 2012 2013 Production monde + 5,1 +3,8 +3,3 +3,6 Pays avancés +3,0 +1,6 +1,3 +1,5 USA +2,4 +1,8 +2,2 +2,1 Zone € +2,0 +1,4 -0,4 0,2 France +1,7 +0,1 +0,4 Pays émergents et en dvt +7,4 +6,2 +5,3 +5,6 Chine +10,4 +9,2 +7,8 +8,2 Commerce mondial +12,6 +5,8 +3,2 +4,5 31

32 Trois dimensions derrière la situation actuelle
La faiblesse de la croissance aux Etats-Unis et en Europe est l’indice que les causes initiales de la crise n’ont pas été surmontées : tendance à la suraccumulation, poids des dettes accumulées, incertitudes sur le bilan des banques qui entretiennent la méfiance Les principales classes dominantes des pays occidentaux sont déchirées par leurs divisions : républicains ultralibéraux contre démocrates aux USA, divisions entre pays en Europe La fin de l’illusion selon laquelle les économies émergentes, et notamment la Chine, pouvaient venir à la rescousse des économies de l’ODCE 32

33 Chine Tassement de la croissance en 2012 :
dégonflement de la bulle immobilière ; ralentissement des exportations. Trois préoccupations de la direction chinoise : l’inflation, facteur d’instabilité sociale les salaires le risque de crise bancaire Malgré la libéralisation, le pouvoir dispose encore d’atouts importants pour maitriser la situation. Quelle politique conjoncturelle ? Quel modèle économique pour l’avenir ? Une croissance tirée par la demande intérieure ? Le choix n’est pas seulement technique : intérêts divergents au sein du groupe dirigeant chinois Avec la hausse des coûts salariaux, du niveau de qualification de la main d’œuvre, l’appréciation réelle du change, l’effort d’innovation, les crises économiques dans plusieurs régions, la Chine doit passer d’un modèle de croissance basée sur la production de biens peu sophistiqués et les exportations, à un modèle de croissance basée sur la production de biens plus complexes et la demande des ménages. Mais cette transition est difficile, avec la faible taille en réalité du secteur haut de gamme en Chine et avec la faible taille de la consommation des ménages, liée au taux d’épargne très élevé des ménages et à la faible part des revenus des ménages dans le PIB, elle-même liée à la volonté des entreprises d’autofinancer leurs investissements. Elle provoque un risque de ralentissement de l’économie chinoise, durable. 33

34 USA, Europe : pas de « New Deal » en vue
Aux USA et en Europe, les bourgeoisies et leur représentation politique sont : divisées sur la manière de gérer les finances publiques (aux USA) et la question monétaire (dans la zone €) ; mais unifiées sur les politiques d’austérité sociale et salariale. Aucun « New Deal » n’est en vue: Les bourgeoisies n’en veulent pas ; la pression de « ceux d’en bas » est insuffisante Aux USA, Obama et Romney ont été deux des candidats des « 1% » Au niveau de l’Union européenne : Aucun secteur essentiel de la bourgeoisie ne soutient un tournant d’ensemble des politiques économique Pas de pression effective du mouvement ouvrier européen en ce sens. Pour la première fois, la CES s’oppose à un traité européen en rejetant le Traité budgétaire. Mais il y a une marge entre de telles déclarations et la préparation de mouvements d’ensemble des salariés européens. Mouvements d’ensemble qui iraient au-delà de journées d’action auxquelles (comme le montrent les cas de l’Espagne et du Portugal) les pouvoirs ne sont pas prêts à faire la moindre concession. Les antilibéraux radicaux et anticapitalistes sont pour l’instant trop faibles et trop peu coordonnés au niveau européen pour peser pour des solutions radicales. 34

35 L’Europe apparaît désormais comme l’épicentre de la crise
L’Europe connaît la situation la plus dégradée. Bien que n’étant pas à l’origine de la crise. l’Europe apparaît bien comme un maillon faible dans la configuration du capitalisme actuel. La zone Euro connaît la croissance la plus calamiteuse de toutes les grandes zones économiques (-0,3% en 2012, +0,7% en 2013 d’après les prévisions du FMI) et sa récession en 2012, par le biais du ralentissement de ses importations, affaiblit le commerce mondial et donc l’activité des autres pays. Sa crise financière (situation des banques, dettes publiques) accroit l’incertitude mondiale. Les sommets européens courent après les évènements alors que la crise bancaire espagnole marque un accroissement des risques. 35

36 Comment l’Europe, et plus particulièrement la zone Euro, peut-elle survivre à la crise ?
Il y a une particularité européenne : la crise ne remet pas en cause l’existence et les frontières des Etats américain ou chinois. Par contre, l’embryon d’Etat que constitue l’Union européenne, ou du moins, son noyau dur (la zone Euro), est susceptible d’être fortement ébranlé. On pourrait résumer la situation européenne de la façon suivante: le scénario aujourd’hui à l’œuvre « à l’allemande » est celui d’un ajustement fondé sur la « sauvagerie sociale » et des éléments non-démocratiques de fédéralisme le scénario « à la Hollande » n’en constitue qu’une variante « molle » ces scénarios « durs » ont une rationalité (contrairement à ce que pensent beaucoup d’économistes critiques) et ils peuvent réussir ; mais ils peuvent aussi buter sur les contradictions nationales et/ou sociales et aboutir à un redécoupage ou un éclatement total de la zone Euro 36

37 Les limites des analyses keynésiennes
Les économistes d’inspiration keynésienne ont tendance à souligner les limites et les illusions des cures d’austérité auxquelles se résument aujourd’hui les recettes macro-économiques prônées par l’Union européenne dont la Troïka (BCE, Commission, FMI) constitue désormais le bras armé. Il est exact que l’austérité au nom de la dette pèse sur l’activité et les recettes publiques et donc rend plus difficile la réduction des déficits. Mais s’en tenir là est insuffisant. 37

38 Le noyau rationnel de la politique allemande
L’économiste Costas Lapavitsas a tenté de mettre en lumière le noyau rationnel de la politique allemande : « En insistant pour que tout le monde « devienne allemand » ils [les dirigeants allemands] disent fondamentalement que les pays déficitaires devraient accepter une austérité permanente accompagnée d’une pression sans relâche sur les travailleurs. Ils espèrent probablement que cela conduira à un nouvel équilibre en Europe fondé sur une baisse des revenus, et peut être, après plusieurs années, seraient ainsi réunies des conditions renouvelées pour une croissance générale.» 38

39 Sortie de crise (1) Un monde incertain
Pendant la crise, les rapports de force mondiaux évoluent ; En Europe et dans le reste du monde, la crise ne se règlera pas sans transformations majeures à l’impact encore imprévisible (mouvements internes aux Etats, contradictions internationales,…). 39

40 Sortie de crise (2)- Socialisme ?
Malgré l’épuisement structurel du mode de production capitaliste que traduit la crise écologique, le système ne s’effondrera pas de lui-même : il peut y avoir des sorties capitalistes de la crise: Lénine : Dès le deuxième congrès de I’IC, Lénine avait polémiqué à la fois contre , les économistes bourgeois, qui présentent la crise comme un simple malaise, et “les révolutionnaires [qui] s’efforcent parfois de démontrer que cette crise est sans issue, pour la bourgeoisie. Or c’est une erreur. Il n’existe pas de situation absolument sans issue ». (voir, « À l’Ouest, questions de stratégie » A. Artous, D. Bensaid, Critique communiste, 1987). Trotsky (1923) : « … aussi longtemps que le capitalisme reste en vie, il continuera d’inspirer et d’expirer ». Mais elles impliqueront très vraisemblablement le passage par une phase de « barbarie ».


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