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Professeur Moustapha Kassé

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Présentation au sujet: "Professeur Moustapha Kassé"— Transcription de la présentation:

1 Professeur Moustapha Kassé
ECOLE SUPERIEURE D’ADMINISTRATION ET DE GESTION NOTRE DAME DE L’EGLISE (ESAG – NDE) COURS DE methodologie DE La Recherche en Science economique Professeur Moustapha Kassé Doyen Honoraire Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Président de l’Ecole de Dakar Membre des Académies de Sciences et Techniques du Sénégal et du Maroc Officier de l’Ordre National du Lion Officier des Palmes académiques Mars 2015

2 PLAN DU COURS INTRODUCTION: CHAPITRE 2 : CHAPITRE 1 :
GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER? CHAPITRE 1 : EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PROPRE À LA SCIENCE ÉCONOMIQUE ? CHAPITRE 2 : LE CONFLIT DES MÉTHODES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SES CONSÉQUENCES

3 PLAN DU COURS CHAPITRE 4 : CHAPITRE 5 : CHAPITRE 3 :
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. CHAPITRE 4 : LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE. CHAPITRE 5 : LA QUESTION DE LA RECHERCHE ÉCONOMIQUE EN AFRIQUE

4 INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER? Les questions de méthode prennent une très grande consistance dans l’analyse économique contemporaine. Il est observé, un retour de débats et de controverses autour de la méthodologie dans la science économique et cela en relation avec la crise de cette discipline. Certains auteurs vont jusqu’à imputer cette crise à celle de la méthodologie. Le problème est devenu tellement important que désormais les auteurs et les divers chercheurs croient devoir commencer leurs réflexions ou recherches par délimiter avec clarté et précision le champ méthodologique comme si celui-ci doit conditionner à la fois la qualité des démarches et la pertinence des résultats. Alors qu’est ce que la méthodologie?

5 INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER? La méthode scientifique est acceptée comme étant l'ensemble des procédés raisonnés pour atteindre un but pouvant être la conduite d’un raisonnement selon des règles de rectitude logique, de résoudre un problème de mathématique, de mener une expérimentation pour tester une hypothèse scientifique.

6 Hypothèses et Modélisation Production Traitement des données
INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER? Validation / Justification Hypothèses et Modélisation Production Traitement des données METHODES Observation Spéculation THEORIE INDUCTION DEDUCTION Hypothético- déductive

7 Roue de la renaissance scientifique
Démarche Inductive Démarche déductive Généralisation Théories Hypothèses Observations

8 INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER? MINGA et al (1978, p.142) définissent la méthodologie économique comme l’est l’étude des principes qui guident les économistes dans le choix du statut qu’ils attribuent aux propositions produites par leurs analyses(ou plus vaguement encore, du sort qu’ils leur réservent). Pour d’autres auteurs, par méthodologie, il faut entendre généralement une réflexion et une analyse des grandes controverses qui ont fait avancer les théories scientifiques, notamment économiques alors que l’épistémologie s’attarderait particulièrement sur les conclusions auxquelles ces théories ont permis d’aboutir.

9 INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER? Toutes ces controverses font dire à Marc BLAUG, que la méthodologie ne fournit aucune algorithme mécanique permettant de construire ou de valider une théorie. Elle est alors plus proche d'un art que d'une science. Dès lors, BLAUG estime que les théories économiques doivent à un moment ou à un autre se conformer à la réalité qui est l'arbitre finale de la vérité. En définitive, la méthodologie n'est pas seulement un mot savant pour désigner méthode de recherche, mais une étude de la relation entre les concepts théoriques et les conclusions qui s'appliquent au monde réel. Elle devient alors une branche de 1'économie où on examine la façon dont les économistes justifient leurs théories et les raisons qu'ils évoquent pour préférer une théorie à une autre.

10 INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER? Trois interrogations vont alors se poser concernant la méthode, son champ d’application et sa capacité à être apprise, donc à être enseignée. D’abord, existe-t-il en économie une méthode ? Ensuite, cette méthode (ou ces méthodes selon la réponse fournie à la question précédente) est-elle (sont-elles) spécifique (s) à la science économique et dans ce cas, comment définir cette science ? Enfin, comment acquérir, conserver, développer et améliorer cette méthode ?

11 PROPOS D’ÉTAPE ET SYNTHÈSE
INTRODUCTION PROPOS D’ÉTAPE ET SYNTHÈSE La méthodologie en sciences économiques recouvre une série d’objectifs différents qui lui confèrent son caractère pluriel : Elle est, d’abord, instrument d’examen du réel. Elle est, aussi, compréhension et prise de recul par rapport aux productions des économistes. Elle est de plus, instrument fondamental de présentation de ses propres travaux et réflexions et ce, quel qu’en soit le niveau. Elle est enfin instrument de communication dans la mesure où elle permet le débat, la discussion et surtout l’utilisation des travaux des « autres » qu’ils soient auteurs anciens et « classiques » (au sens d’être étudiés en « classe ») ou auteurs contemporains confrontés aux problèmes actuels.

12 PROPOS D’ÉTAPE ET SYNTHÈSE
INTRODUCTION PROPOS D’ÉTAPE ET SYNTHÈSE Les deux premiers points font référence aux évènements et aux idées : avoir de la méthode en économie c’est aussi comprendre les faits, en voir la portée, les limites et les contradictions ; c’est aussi comprendre les analyses et les pensées, en voir aussi la portée, les limites et les contradictions et peut-être plus, les liens avec l’évolution des faits. Savoir lire et comprendre ce titre peut-être provocateur Un texte économique, quel qu’il soit, ne se lit pas de la même manière qu’un roman, un article de presse, une revue artistique ou culturelle… il y a tout des différences de formes (principe de rigueur) : ces textes sont de nature aride car utulisant des concepts et des outils précis, faisant souvent référence à des langages spécifiques (mathématiques, statistiques), se situant aussi souvent à des niveaux d’abstraction élevés et refusant les démonstrations « médiatiques ».

13 PROPOS D’ÉTAPE ET SYNTHÈSE
INTRODUCTION PROPOS D’ÉTAPE ET SYNTHÈSE Il y a ensuite des différences d’objectifs (principe d’efficacité) : un texte économique répond le plus efficacement possible à des buts précis la plupart du temps liés à des contraintes ou des demandes professionnelles. Il y a enfin des différences de « situations » (principe de débats) : un texte économique se situe toujours dans un champ d’analyse défriché (à quelques exceptions près) où cohabitent déjà d’autres écrits, d’autres contributions qu’il faut connaître. Ces principes de base (rigueur / efficacité / débat) ont des conséquences importantes sur la manière d’apprendre à lire et à comprendre un texte économique.

14 Comment lire un article scientifique
Pour vos travaux futurs vous serez peut-être amener à lire des articles à caractère scientifique. Voici quelques suggestions qui devraient vous permettre de tirer profit de cette expérience : On ne lit bien qu’avec un crayon (ou un clavier). Lire un article scientifique, ce n’est pas simplement le parcourir des yeux. C’est mettre par écrit ses réflexions, ses interrogations, les points importants à retenir, ses éventuelles interventions en classe ou en réunion. Il y a plusieurs avantages à écrire en lisant. D’abord, cela oblige à structurer sa pensée. Ensuite, cela permet de se rafraîchir la mémoire rapidement avant et parfois même pendant la discussion. Enfin, cela produit un document qu’on pourra consulter plus tard sans avoir nécessairement à lire l’article de nouveau.

15 Il faut toujours lire le sommaire (en anglais, abstract) d’un article
Il faut toujours lire le sommaire (en anglais, abstract) d’un article. Cela favorise la création de structures cognitives d’anticipation qui faciliteront la compréhension du texte. Il ne faut pas que lire, il faut réfléchir, c’est-à-dire, faire des recoupements avec les éléments de connaissance qu’on possède. Si un aspect particulier d’un article semble intéressant, il ne faut pas hésiter à s’y attarder, quitte à délaisser un peu les autres aspects. Ne jamais se contenter de faire des critiques gratuites. On doit toujours étoffer ses critiques, c’est-à-dire, justifier leur importance et, dans la mesure du possible, on doit suggérer d’autres options («Comment le chercheur aurait-il dû procéder?). Il est important de lire un article scientifique en ayant à l’esprit l’idée de recherches subséquentes possibles. Il faut aller au- delà de l’article, imaginer de nouveaux scénarios de recherche, des cadres théoriques enrichis.

16 5. Les noms des auteurs sont importants
5. Les noms des auteurs sont importants. Il faut apprendre à les reconnaître, à leur associer des thèmes de recherche, des méthodologies. Le nom d’un auteur est comme le titre d’une catégorie mentale qui permet l’organisation d’une littérature. 6. Il arrive parfois que des aspects d’un article soient très techniques. Si on n’a pas les compétences requises pour bien comprendre, il vaut mieux ne pas trop passer de temps à essayer. On pourra toujours demander à un expert de nous éclairer plus tard. Il ne s’agit pas d’ignorer les aspects techniques, il s’agit plutôt de ne pas perdre inutilement son temps à trop chercher à les comprendre. 7. Quand il s’agit d’un compte-rendu de recherche impliquant des participants – par exemple, des consommateurs – il est toujours intéressant d’essayer de se mettre dans la peau d’un sujet. Cela permet parfois de comprendre bien des choses qu’on n’aurait pas comprises autrement. Il faut savoir que les études sont conduites par des personnes qui peuvent faire des erreurs d’interprétation ou d’analyse.

17 8.Généralement, les chercheurs ont des explications pour les résultats qu’ils obtiennent. Toutefois, d’autres explications peuvent souvent être produites. C’est un excellent exercice que d’essayer de trouver ces autres explications. En plus d’être très valorisant, cela peut mener à proposer une méthodologie améliorée qui pourra éventuellement éliminer l’explication concurrente. 9. Plus on lit d’articles, plus on développe ses habiletés de critique et de création. Il faut lire, et lire encore.

18 DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI:
INTRODUCTION DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI: 1°) SAVOIR LIRE ET COMPRENDRE. L’utilisation d’un texte mathématique ajoutera alors un quatrième principe : celui de la compréhension et de la reconstruction du raisonnement. Certes, on peut dans un premier temps faire confiance à l’auteur dans le maniement des outils auxquels il fait référence, et laisser à ceux qui possèdent au moins aussi bien ces mathématiques le soin d’en vérifier la justesse. Mais il est important de ne pas alors se laisser « piéger » par ces instruments et oublier les hypothèses de base sur lesquelles repose cet écrit. Un économiste doit connaître les mathématiques mais il n’est pas mathématicien : il doit garder en tête les ponts qui permettent à ces deux domaines scientifiques de se rejoindre.

19 DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI:
INTRODUCTION DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI: 1°) SAVOIR LIRE ET COMPRENDRE. Or ces ponts sont la plupart du temps des hypothèses souvent d’ailleurs posées en début du texte (combien de textes d’inspiration néo-classique débutent par l’expression anglaise célèbre : Let us suppose a pure ans perfect competition… » ou s’appuient sur l’hypothèse de convexité des fonctions …).rendre compte des phénomènes endogènes de crise. L’utilisation d’un texte à dominante factuelle ou statistique ajoutera, elle, un cinquième principe : celui de la compréhension et de la reconstruction des données. Certes, là encore on peut dans un premier temps faire confiance à l’auteur dans le maniement des outils auxquels il fait référence et laisser à ceux qui possèdent au moins aussi bien ces connaissances statistiques ou factuelles le soin d’en vérifier la précision et la construction. Mais il est important ici aussi de ne pas alors se laisser « piéger » par ces instruments et oublier les conceptions de base sur lesquels repose par écrit.

20 DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI:
INTRODUCTION DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI: 2. SAVOIR ÉCOUTER, ÉCRIRE ET COMMUNIQUER Après la lecture, l’écoute est aussi un élément important de la formation d’un économiste et de la création de ses savoirs. La plupart du temps cette écoute repose sur des formes assez spécifiques : l’enseignement (qu’il soit magistral ou en petits groupes), les débats et conférences, sans oublier l’écoute des grands médias audiovisuels. Les règles d’écoute sont souvent les mêmes que les règles de lecture. Elles obéissent elles aussi aux « principes » cités ci-dessus : rigueur, efficacité, débats et reconstruction. Un économiste doit acquérir quatre attitudes indispensables: La première attitude est celle de la prise permanente de recul du rapport au discours. La seconde attitude est celle du repérage des différents temps du propos. La troisième attitude est celle du repérage des idées importantes : il faut être capable de repérer très rapidement les idées fortes émises par l’auteur et les noter de manière très précise.

21 DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI:
INTRODUCTION DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI: 2. SAVOIR ÉCOUTER, ÉCRIRE ET COMMUNIQUER La quatrième attitude est celle de l’expression de sa propre analyse : l’écoute d’un discours provoque des réactions et génère des réflexions qu’il faut noter immédiatement pour ne pas les oublier bien sûr, et surtout pour les lier aux différents temps du discours. AJOUTONS UNE TROISIÈME IDÉE: SAVOIR COMPTER ET ANTICIPER. Savoir compter en économie revient à savoir utiliser de manière intelligente et maîtrisée des outils de quantification, outils pouvant avoir trois utilisations principales : illustrer, analyser, prévoir. Les chiffres peuvent donc servir tout d’abord à illustrer un texte. Ils sont alors éléments de démonstration et le problème posé est celui de leur maîtrise, de leur compréhension et de leur intégration correcte au sein du raisonnement.

22 CHAPITRE 1: EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE ECONOMIQUE?

23 EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE ECONOMIQUE?
La connaissance économique est perçue comme un produit qu'il convient de tester ou de valider. Dans ce sens, la méthodologie serait généralement comprise comme 1'ensemble des idées directrices qui orientent l'investigation empirique. Dans la littérature économique on observe une compréhension multiples de la méthodologie dont trois méritent d’être soulignées: D'abord, elle peut être comprise comme des outils et des techniques d'une discipline, c'est-à-dire des instruments d'examen du réel

24 EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE ECONOMIQUE?
Ensuite, elle peut être comprise comme les concepts, les théories et les principes de base d'une discipline et la manière dont ils sont articulés et justifiés, Enfin, elle est un instrument de communication, c'est-à-dire un instrument de présentation de ses propres travaux qui rend possible le débat, la discussion et surtout l'utilisation des théories. De nos jours, la science économique est devenue une vaste entreprise scientifique : d'abord, par les ressources humaines qu'elle mobilise et qui permettent la formation d'une communauté scientifique prestigieuse ; ensuite, par l'importance des recherches et des publications et enfin, par l’irruption des problèmes économiques dans la vie sociale. La réussite économique mesure la valeur des individus, des politiques et même des nations. Quant au discours scientifique en économie, il part de l'observation de faits économiques et de l'observation des cadres dans lesquels ils se déroulent.

25 EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE ECONOMIQUE?
Le discours économique a un double souci : d'abord de dégager des concepts et des théories (économie positive) et de formuler des politiques économiques (économie normative). La science économique dans ce contexte émet des hypothèses, construit des théories et des modèles, dégage des lois, utilise nécessairement une démarche, une méthode hypothético-déductive, inductive et déductive. Sous ce rapport, la science économique, ces dernières années a énormément évoluée par l'utilisation de la formalisation. Les techniques quantitatives l’ont tellement envahi au point de soulever aujourd'hui une sorte de crise d'identité de 1'économie politique.

26 EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE ECONOMIQUE?
Le premier volet de cette crise est la tendance dominante à réduire la science économique à I'analyse néoclassique. Cela est principalement du au fait qu'elle est le référentiel de l’économie libérale qui régente toute la vie économique et qui diffuse la pensée unique. Pourtant, le noyau théorique est fortement contestable à à plusieurs niveaux dont 3 au moins peuvent retenir I' attention: Ce modèle constitue-t-il le descriptif de la réalité, cela revient à critiquer le réalisme des hypothèses? On peut s’interroger sur la valeur normative de la théorie, cela revient à savoir si en particulier elle permet de démontrer la supériorité d'un type de théorie économique sur un autre. On peut s'interroger pour savoir s'il s'agit bien d'une théorie explicative des faits économiques et dans ce cas, c'est sur 1'ensemble de la théorie qu'il faut réfléchir.

27 EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE ECONOMIQUE?
Le deuxième volet de cette crise d’identité concerne l’utilisation abusive de la formalisation. La science économique a connu une percée significative concernant la généralisation de l'utilisation des méthodes quantitatives, c'est-à-dire 1'ensemble des méthodes d’évaluation, d'estimation et de test qui permettent de préciser les valeurs des relations suggérées par la théorie économique. Il est aujourd'hui souligné que si 1'économie a acquis un statut particulier dans les sciences sociales, c'est parce qu'elle se rapproche des sciences dures grâce à l'incorporation des techniques quantitatives dont l'usage est considéré comme une condition nécessaire et parfois suffisante de scientificité.

28 EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE ECONOMIQUE?
Cette formalisation soulève aujourd'hui certaines questions : Quels réels progrès ont-elles permis ? Quels sont les rapports entre la forme mathématique et le fond ? Comment distinguer les techniques quantitatives comme outils et les techniques quantitatives comme fins ? Les concepts et les idées? Selon le mot de HURIOT, on est amené à apposer 1'efficacité de la question de la méthode mathématique comme forme rhétorique. Si bien que la formalisation sortie de son rôle subordonné d'outil à usage limité est alors accusé de créer l'illusion et de n'être qu'un moyen de persuasion. Nous sommes alors renvoyés à la crise de méthode et des doutes sur I'apport de la formalisation. L'utilisation abusive de la formalisation conduit à courir 4 sortes dangers : des excès de langage, des illusions sur la vertu explicative d'un raisonnement porté au paroxysme de la logique une domination excessive du critère de mesurabilité des phénomènes, un divorce menaçant entre théories scientifiques et compréhension de la réalité.

29 EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE ECONOMIQUE?
Ni SCHUMPETER, ni HAYEK, ni SIMON, ni COASE, ni même WILLIAMSON n'ont eu besoin de mathématiques compliquées pour faire accomplir à la science économiques des progrès décisifs. Il faut être conscient que l'usage optimal des mathématiques à 1'échelle de la profession des économistes implique 1'éclectisme des approches, la reconnaissance du fait que le progrès de la connaissance est un processus partagé. L'économie n'est pas une science dure et ne le sera jamais. Seulement, elle doit utiliser une démarche scientifique qui repose sur la construction et le test de modèles explicatifs. Mais bien des raisons font que les énoncés dans les sciences économiques n'auront jamais le degré de solidité des lois physiques. Il faut en convenir, car 1'économiste a un contrôle trop imparfait des conditions d'observation des phénomènes qu'il étudie.  

30 CHAPITRE 2: CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.

31 LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.
Nous avons d'abord une première querelle méthodologique entre méthode déductive et méthode inductive. Déduire c'est essentiellement tirer par une chaîne de raisonnement logique, les conséquences d'un principe. En revanche, induire, c'est remonter de l'observation des faits à une proposition générale. L'induction va du particulier au général tandis que la déduction va du général au particulier. Les Ecoles économiques ont souvent eu recours au raisonnement abstrait et déductif et ont construit, pour les besoins de cette analyses l'HOMOECONOMICUS qui n'obéit qu’à 2 lois: la loi de l'intérêt personnel et la loi de 1'économie des forces. A partir de cette abstraction, 1'école classique et néo-classique pense avoir découvert des caractères généraux et universels qui exercent sur I' activité économique une influence fondamentale. La science économique devient donc essentiellement hypothétique et prend comme donnée le fait que I' homme agit et ne peut agir que rationnellement sous ]'impulsion de son seul intérêt personnel.

32 LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.
Cette science hypothétique prend comme cadre société de concurrence pure et parfaite qui suppose qu'il n'y a pas de monopole, ni d'asymétrie d'informations et enfin qu'elle néglige I' action possible de I' Etat. A cette méthode déductive s'oppose une méthode inductive qui est fondée sur minimum d'observation, car les individus ont des mobiles économiques qui les font agir. Ce conflit de méthode se cristallise aujourd'hui entre l'Individualisme méthodologique et le holisme méthodologique.

33 LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.
Holisme méthodologique Individualisme méthodologique La société forme un tout qui est plus que ses parties Seuls les individus ont des buts et des intérêts La société affecte le choix des individus L’individu agit selon ses intérêts dans un contexte fixé La structure sociale influence le comportement des individus La structure sociale est modifiable par les individus

34 LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.
Les conflits de méthodes ont tout de même eu des résultats appréciables dans la recherche en science économique. ils ont permis : d'abord, 1'élaboration de 1'économie pure qui est le domaine exclusif de la déduction, ensuite, 1'économie appliquée qui se fonde sur 1'expérimentation des lois économiques, qui est le domaine privilégié de la méthode inductive, enfin, ]'art économique qui se réfère aux recommandations de politique économique.

35 LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.
Le conflit des méthodes en sciences économiques a permis la consolidation de I' économie positive et la nécessité de 1'économie normative. Et c'est ce qui explique qu'aujourd'hui, I'ancienne théorie classique doit être améliorée; car elle n'envisageait que l'individu. Or, la réalité est infiniment plus complexes puisqu'elle se compose de groupes qui subissent de multiples influences et que la réalité ne saurait ignorer. On ne peut plus rester fidèle seulement à I'analyse traditionnelle des choix individuels sans le prolonger vers une analyse macroéconomique. Comme également, on ne peut faire impasse sur des variables non économiques qui revêtent une importance toute particulière dans la compréhension des phénomènes même strictement économique.

36 CHAPITRE3: LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.

37 d'abord, il est conquis sur les préjugés,
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Selon le mot de Gaston BACHELARD, "le fait scientifique est conquis, il est construit et constaté d'abord, il est conquis sur les préjugés, ensuite, il est construit par la raison, puis, il est constaté par les faits. On peut se poser la question de savoir comment les économistes é1aborent-ils leurs normes scientifiques ? La pratique scientifique pour 1'économiste se déroule à peu près à 4 niveaux ou 4 pôles principaux le pôle théorique le pôle morphologique le pôle technique et le pôle épistémologique Les 3 premiers pôles préparent le 4ème qui est le pôle épistémologique, c'est-à-dire la réflexion sur la scientificité de 1'économie.

38 POLE TECHNIQUE POLE THEORIQUE
Compréhension Fonctionnalisme Structuralisme Phénoménologie Études de cas Logique hypothético-déductive Positivisme Modèles structuraux Typologie Type idéal Quantification Expérimentations Systèmes POLE TECHNIQUE POLE THEORIQUE POLE EPISTEMO-LOGIQUE PôleMorphologique Mode d’investigation Méthode Dialectique Cadre de référence Cadres d’analyse Simulation Études comparatives

39 Hypothèse - loi universelle Induction amplifiante
Observation initiale Hypothèse - conjoncture Expérimentation « pour voir » Prévision d’un cas singulier Hypothèse - loi universelle POLE MORPHOLOGIQUE (Axiomatique) POLE THEORIQUE TECHNIQUE Observation finale POLE EPISTEMOLOGIQUE (Problématique) Répétition d’un nouveau cycle avec différenciations progressives de la situation empirique initiale Applications pratiques Dérivation Induction amplifiante

40 Le pôle théorique ou le cadre de référence
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Le pôle théorique ou le cadre de référence En sciences économiques, la théorie est une nécessité. Pour paraphraser BUNGE, "pas de théorie pas de science". Dès lors, se pose la question de savoir ce qu'est la théorie. Plusieurs définitions peuvent dû être proposées de la théorie Une première définition est que la théorie est 1'ensemble des énoncés qui permettent l'interprétation des données, la généralisation des résultats et 1'encadrement de la recherche. On peut aussi considérer comme un mode de reconstruction de l'objet de la connaissance scientifique

41 Le pôle théorique ou le cadre de référence
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Le pôle théorique ou le cadre de référence On peut aussi considérer comme un mode de reconstruction de l'objet de la connaissance scientifique. A ce titre, elle apparaît comme une condition nécessaire bien que non suffisante de la rupture d'avec les explications pré-scientifiques. Enfin, on peut comprendre la théorie comme un ensemble de propositions logiquement reliées encadrant un plus ou moins grand nombre de faits observés et formant un réseau de généralisation dont on peut dériver des explications pour un certain nombre de phénomènes scientifiques

42 Le pôle théorique ou le cadre de référence
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Le pôle théorique ou le cadre de référence C'est pourquoi, la théorie est architecturée : d'abord, en un ensemble de concepts qui sont des invariants fonctionnels et des opérations sous le double rapport de la qualité et de la quantité et ensuite, des hypothèses qui sont testables dans un sujet inductif et déductibles dans un système déductif. Ces hypothèses doivent être validées et devraient pourtant aboutir à des théorèmes Les concepts et les hypothèses sont articulés à divers types de raisonnement dont au moins 3 sont très fortement utilisés en sciences économiques : le raisonnement déductif, le raisonnement inductif et le raisonnement hypothético-déductif.

43 LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. L’hypothèse est une supposition à partir de laquelle on construit le raisonnement admis comme étant l’argumentation visant à établir une conclusion. Egalement, elle peut être comprise comme une réponse anticipée que le chercheur formule à sa question spécifique de recherche. C’est un énoncé déclaratif qui précise une relation anticipée et plausible entre les phénomènes observés ou imaginés. Constituant le nœud mais aussi le pivot de tout travail de recherche l’hypothèse établit de ce fait une relation que le chercheur doit vérifier en la confrontant aux faits.

44 LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Les concepts et les hypothèses sont reliés à divers types de raisonnement : le raisonnement déductif, le raisonnement inductif, le raisonnement hypothético-déductif, le raisonnement herméneutique le raisonnement par analogie, le raisonnement par l'absurde. Dans cette constellation ce sont les trois premiers qui sont usuellement utilisés en sciences économiques (le raisonnement déductif, le raisonnement inductif, le raisonnement hypothético-déductif). Globalement, la valeur des théories repose sur 3 exigences que lui imposent les 3 pôles de la pratique scientifique : d'abord, une exigence de cohérence imposée par le pô1e morphologique, ensuite, une exigence de pertinence imposée par le pôle épistémologique, et enfin, une exigence de testabilité et de falsifiabilité qu'impose le pôle technique.  C'est pour cette raison qu'on dit que la théorie doit être à la fois testable ou falsifiable, cohérente et pertinente.

45 Le pôle morphologique ou de la science des formes
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Le pôle morphologique ou de la science des formes On dit souvent que la forme est aussi importante que le fond et que la plupart du temps la qualité d'une recherche apparaît d'abord dans ses formes extérieures. Le pôle morphologique se caractérise par 3 traits principaux qui sont l'exposition, la causation et l'objectivation D'abord 1'expression : elle permet de déterminer les différents styles cognitifs c'est-à-dire les modes d'exposition et d'expressions dont se sert le savant, le chercheur pour restituer sa pensée scientifique ou ses recherches Ensuite la causation qui est l'opération qui permet qu'un événement se produise sous certaines conditions. C'est une opération qui permet de répondre à la question qu'est-ce qui explique tel phénomène ? Quelle en est la cause ? C'est le souci majeur de tout chercheur.

46 Le pôle morphologique ou de la science des formes
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Le pôle morphologique ou de la science des formes  En outre l'objectivation qui se résume dans la copie ou la simulation du réel. La simulation se présente comme un construit. Le modèle est un exemple de simulation ou de construction Enfin, il y a les modèles qui prennent aujourd'hui une importance prééminente dans la recherche scientifique. A la limite, toute recherche doit avoir pour point de départ un modèle. On peut le définir comme étant une schématisation du réel ou encore un ensemble de propositions d'où il est possible de déduire de manière mécanique des conséquences directes liées au phénomène soumis à investigation.

47 Le pôle morphologique ou de la science des formes
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Le pôle morphologique ou de la science des formes Il y a 3 phases dans 1'é1aboration d'un modèle : la première phase est celle de la théorisation : sous ce rapport, on peut choisir, en toute liberté, sa théorie de référence : keynésienne, néo-classique, marxiste, structuraliste. Cette théorie est celle qui inspire les démarches du chercheur, précise ses finalités et guide sa démarche. La deuxième phase est celle de l'estimation numérique qui peut se faire soit en utilisant 1'économie, soit à I' aide de logiciels adéquats pour déterminer les variables paramètres retenus. La troisième phase est alors celle de l'utilisation des méthodes de simulation reposant sur des scénarios tendanciels et les variantes.

48 Le pôle morphologique ou de la science des formes
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Le pôle morphologique ou de la science des formes Ainsi, ces 3 démarches devraient alors permettre 1'é1aboration d'un modèle répondant aux conditions suivantes : offrir un caractère de système, appartenir à un groupe de transformation dont chacun correspond à un modèle de même famille ; offrir la possibilité de prévoir de quelle façon le modèle réagira en cas de modification de l'un de ses éléments ; rendre compte, par son fonctionnement de tous les faits observés.

49 LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Il est important d’observer face à l’utilisation incontrôlée  de la modélisation : Des éléments à savoir. De la même façon, il ne sert à rien d’essayer d’introduire dans un texte des chiffres ou des données quantitatives qui n’y soient pas correctement intégrables compte tenu du contenu de l’analyse développée. On rencontre en effet, très souvent des documents dans lesquels ces données sont fournies sans que leur utilité soit bien évidente. Pour éviter ces erreurs deux règles doivent être respectées. La première règle est la même que celle portant sur la lecture de travaux effectués par d’autres auteurs : il faut toujours donner la possibilité à votre lecteur de retrouver les données que vous allez utiliser, afin qu’il puisse lui-même tester votre analyse

50 LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Il est important d’observer face à l’utilisation incontrôlée  de la modélisation: Des éléments à savoir. La seconde règle peut être formulée ainsi : on ne doit utiliser les données quantitatives pour illustrer une analyse que si l’on est capable d’en reconstruire la logique et que si l’on est sûr que leur utilisation est indispensable au discours que l’on est en train de produire. Ce n’est pas parce qu’un outil mathématique a des caractéristiques précises qu’il faut introduire des contraintes supplémentaires irréalistes sur le plan de l’explication des réalités économiques ce « débat éternel » est celle de la place des outils utilisés par les économistes : ce n’est pas parce que l’ont utilise des outils mathématiques, informatiques, philosophiques, sociologiques ou technologiques que l’on devient mathématicien, informaticien, philosophe, sociologue ou ingénieur !

51 LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Le pôle technique Ce pôle traite essentiellement des procédés ou procédures de recueil des informations et de transformation de ces informations en données pertinentes et en faits. Donc le pôle technique comprendra essentiellement Les techniques de collecte des informations et des données. Bien entendu, ces techniques sont multiples. Les techniques de transformation des informations en données pertinentes. Ces techniques sont également multiples. En effet, on peut observer les techniques de quantification qui permettent de mesurer, les techniques de codification et les techniques de description.

52 Le pôle technique privilégie 4 procédés ou procédures principales :
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. Le pôle technique Le pôle technique privilégie 4 procédés ou procédures principales : les études de cas, repose sur la conviction que la simple accumulation des faits apportera une explication plus exhaustive de la réalité. C'est une démarche de type inductif. les études comparatives, elles visent par la comparaison à avoir une meilleure connaissance des mécanismes et des réalités ; ainsi que leur fonctionnement. les expérimentations, elles obéissent à plusieurs stratégies dans la mesure où elle peut se faire en laboratoire ou sur le terrain ou la simulation est un procédé qui vise à constater et à manipuler un modèle opératoire.

53 LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE Ce pôle est sans doute le plus controversé, mais également le plus analysé aujourd'hui avec en référence quatre auteurs qui ont fortement marqué cette discipline : POPPER, KUHN, LAKATOS et FAYERABEND. En fait, l'épistémologie est revenue en force dans la préoccupation des scientifiques de tous ordres. En effet, ce qui caractérise toutes les sciences, c’est le travail des praticiens, le développement d’outils intellectuels et les résultats tangibles des investigations qui permettent de comprendre pour mieux agir. Karl Popper a particulièrement relancé l'intérêt qui s'attache à 1'épistémologie dans les sciences sociales comme économiques. La science est considérée par I'auteur comme une et indivisible. Elle est problématiste, elle est faillibiliste et surtout elle est objectiviste. C'est à partir de ces 3 considérations que Popper redonne un regain à 1'épistémologie car on observe I'apparition d'une double tendance recoupante quelque peu la césure entre science pure et science appliquée ou entre positivisme expérimental et normalisme théorique

54 LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE La première tendance, par crainte du subjectivisme, s'est repliée sur la théorie expérimentale prétendant par réaction l'identifier avec l'objectivité et jetant du même coup, le soupçon, voire le discrédit sur toute autre démarche quels que soient les champs du savoir. Du vrai que du vérifiable. La seconde tendance a développé l'idée quelque peu contradictoire au fond du caractère purement conventionnel et interne à 1'esprit humain pensant et la réalité observée assez impénétrable, qui est une matière première façonnable aux grés des interprétations de 1'esprit humain.

55 LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE On comprend alors 1'effervescence pour 1'épistémologie comprise à travers les 3 moments soulignés par Popper à savoir: une épistémologie problématiste et qui est issue du fait que la science naît dans les problèmes et finit dans les problèmes. une épistémologie faillibiliste. Selon lui, le critère de la scientificité d'une théorie réside dans la possibilité de l'invalider, de la réfuter ou encore de la tester. Popper souligne que "Réfutation, c'est le maître mot, c'est le point nodal de la théorie et de la découverte scientifique". une épistémologie objectiviste. Ici, on oppose radicalement la subjectivité de I' homme de science à l'objectivité de la science, c'est-à-dire le rejet de l'idée selon laquelle l'intime conviction de I' homme de science suffirait à établir la vérité d'une proposition ou d'une théorie.

56 LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES: LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES. LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE A partir de ces considérations on peut dégager 5 fonctions majeures de 1'épistémologie: Etablir les conditions de l'objectivité des connaissances scientifiques, c'est-à-dire les conditions d'objectivité des modes d'observations et d'expérimentation qu'exige la connaissance scientifique. Permettre d'examiner, d'apprécier la pertinence des relations que les sciences établissent entre les théories et les faits. Soumettre toute science à une étude critique, c'est-à-dire à une réflexion sur ses résultats, sur ses fondements et sur ses instruments de connaissance de rnanière à pouvoir réviser elle-même ses concepts, ses théories et ses méthodes. Exercer une fonction de vigilance critique, une fonction socratique ou encore une fonction polémique par opposition à la forme ARCHITECTONIQUE S'efforcer de saisir la logique de 1'erreur pour construire la logique de la découverte.

57 CHAPITRE 4 : LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.

58 Cette partie est relative à la description claire du sujet de recherche et des ses orientations. En effet, elle doit faire l’état des lieux sur la ou les questions auxquelles l’investigation s’intéresse en parlant - d’abord de la place scientifique et sociale du sujet d’étude, - Ensuite un survol sur la littérature ou de la recherche menée dans ce domaine - Enfin, il revient aux chercheurs de décrire la contribution de cette étude dans la résolution du problème posé.

59 LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
La distinction entre étude et recherche Les études partent d’un problème de décision. Les informations recueillies et les analyses permettent de répondre de précisément au problème posé et que l’on ait confiance aux résultats. Pour la recherche, le caractère cumulatif et reproductible est plus poussé et porte sur les théories, les concepts, les méthodes Les composantes d’un projet de mémoire ou de thèse La problématique - Nécessité de la problématique - Question générale de recherche - Problème spécifique de recherche

60 La connaissance scientifique est fondamentalement une démarche de questionnement. On formule une question à un moment donné parce qu’on constate un problème. Un problème peut être définie comme un écart constaté entre une situation de départ insatisfaisante et une situation d’arrivée désirable. On formule donc un problème parce qu’il est ainsi possible de structurer une question qui orientera ou donnera un sens au sujet posé. La formulation du problème permet l’élaboration des questions pertinentes à poser concernant l’objet de l’analyse. En effet, en mettant en relief les différents éléments constitutifs d’un problème, on est à même d’isoler les questions pertinentes et significatives reliées à l’objet même de votre sujet.

61 INTRODUCTION Ce chapitre traite de la méthodologie d’élaboration d’une investigation scientifique et comporte les éléments standards pour mener à bien une recherche académique. Dans ce cadre, lorsque l’on conduit une investigation scientifique, il existe de façon générale des questions fondamentales que le chercheur est appelé à se poser impérativement: Quel est le sujet de recherche ? Quelle importance scientifique et sociale présente la recherche ? Quels sont les objectifs visés par cette recherche ? Quelles sont les hypothèses à tester ? Comment la recherche doit-elle être menée? Quels sont les résultats escomptés ?

62 LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
2 . Méthodologie de la recherche - Choix d’un modèle - Hypothèses de la recherche - Les variables - Population cible - Stratégie, vérification, - Collecte et traitement des données 3) Echéancier ou programme de travail

63 CONTEXTE OU PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE
Cette partie est relative à la description claire du sujet de recherche et des ses orientations. En effet, elle doit faire l’état des lieux sur la ou les questions auxquelles l’investigation s’intéresse en parlant - d’abord de la place scientifique et sociale du sujet d’étude, - Ensuite un survol sur la littérature ou de la recherche menée dans ce domaine - Enfin, il revient aux chercheurs de décrire la contribution de cette étude dans la résolution du problème posé.

64 II/ LES HYPOTHESES Ici, il est question dans cette partie de spécifier les questions auxquelles la recherche doit répondre. Une description succincte , précise et claire des hypothèses est de rigueur dans une démarche scientifique. La trame des hypothèses doit être limitée et surtout appropriée

65 LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Les objectifs doivent être données sous forme de réalisations concrètes en rapport avec le sujet de la recherche: ainsi on a une formulation des questions auxquelles le chercheur tentera de répondre et le type de résultats attendus Cette partie comporte, en réalité, deux éléments:  Les objectifs généraux portent sur les questions principales Les objectifs  spécifiques traitent plutôt des objectifs concrets qui doivent être atteints pour réaliser les objectifs généraux. En effet, la méthodologie s’applique directement à ces derniers.

66 LA REVUE DE LITTERATURE
Cette partie permet d’évoquer la littérature empirique et théorique qui a été menée dans ce domaine. En effet, ALAIN disait : pour faire une investigation scientifique, il faut être savant ; autrement dit il est impératif à l’investigateur de savoir la théorie du moment, de connaitre ce qui s’est réalisé sur le sujet d’étude et ce qui se fait actuellement dans ce domaine. Revue de la littérature empirique. Un survol des études menées dans ce domaine ou bien dans des domaines connexes est recommandé car de telles études permettent d’avoir un aperçu sur les solutions que les autres chercheurs ont proposé pour ce type de sujet ainsi que les difficultés rencontrées lors de cet exercice. Revue de la littérature théorique est un cadre de référence permettant non seulement de compléter la partie empirique mais aussi de trouver une justification théorique du sujet d’étude .En effet , elle est l’épine dorsale même de l’investigation dans le sens ou elle est réponse aux hypothèses à vérifier et permet de savoir les outils qui vont participer à la résolution des questions que cherche à comprendre cette étude.

67 ANALYSE DES RESULTATS D’abord, ce niveau est celui où on doit faire apparaitre les résultats et les effets de la recherche. Ensuite, un intérêt particulier doit être porté sur la contribution de la recherche à travers les solutions aux problèmes posés, ainsi qu’à l’avancement, si possible, des connaissances dans le domaine d’étude. Enfin, cette partie doit permettre d’aboutir à la formulation des recommandations de politiques.

68 VII/ RECOMMANDATIONS Il s’agit dans cette partie d’évoquer les possibilités d’application des résultats obtenus. Cette partie est le principal output auquel les décideurs vont s’intéresser en un mot elle doit ressortir de véritables propositions CONCLUSION Elle doit revenir sur la problématique du sujet d’étude ainsi que le cadre proposé pour apporter la solution aux problèmes posés ainsi que la contribution majeure de l’investigation et de futures perspectives de recherche.

69 Mobilisation des connaissances
Démarche globale 1°) Les deux moments essentiels: INTRODUCTION et conclusion (point de chute) 2°) L’élaboration de la problématique: moment clef de l’exercice. Analyse du sujet Problématique Mobilisation des connaissances Plan

70 LES ETAPES DE LA DEMARCHE
ETAPES 1 : LA QUESTION DE DÉPART ETAPE 2 : L’EXPLORATION ETAPE 3 : LA PROBLÉMATIQUE ETAPE 4 : LA CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ANALYSE ETAPE 5 : L’OBSERVATION ETAPE 6 : L’ANALYSE DES INFORMATIONS ETAPE 7 : LES CONCLUSIONS Les lectures Les entretiens exploratoires LES ETAPES DE LA DEMARCHE

71 Elaboration d’un projet de mémoire.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE. Elaboration d’un projet de mémoire. 11 faut rappeler que la recherche au 3èrne Cycle et au-delà doit aboutir à 1'émergence d'un discours scientifique dont les caractéristiques se résument dans les enjeux de l'objectivité à savoir : assurer le caractère purement théorique, éthiquement neutre, politiquement et même socialement impartial. Pour ce faire, il faut clarifier le mode de construction de l'objet de 1'étude. 11 ne viendra jamais à l'idée d'un constructeur de bâtir une maison sans avoir au préalable tracé les plans. Egalement, en tant qu'économiste, nous savons que les investissements les plus prospères sont généralement ceux qui sont appuyés par une stratégie d'investissement ou de commercialisation ou alors une planification rigoureuse.

72 Elaboration d’un projet de mémoire.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE. Elaboration d’un projet de mémoire. Choix du sujet: 11 importe de souligner que le choix d'un sujet est libre. Cependant, 1'étudiant peut être aidé par un encadreur ou un directeur de recherche pour 1'éIaboration de son sujet de recherche. - intérêt à l’égard du sujet ; - étendu du traitement antérieur du sujet ; - disponibilité information nécessaire ; - disponibilité instruments d’analyse. 3) Définition et délimitation du sujet

73 LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
Les objectifs Les objectifs doivent être présentés sous forme de réalisations concrètes en rapport avec le sujet de la recherche. on a une formulation des questions auxquelles le chercheur tentera de répondre et le type de résultats attendus. Il convient de distinguer deux types d’objectifs: - Les objectifs généraux: qui portent sur les questions principales. - Les objectifs spécifiques: qui traitent plutôt des objectifs concrets qui doivent être atteints pour réaliser les objectifs généraux.

74 Revue de la littérature
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE. Revue de la littérature Cette partie permet d’évoquer la littérature empirique et théorique qui a été menée dans le domaine du sujet de l’étude. «Pour faire une investigation scientifique, il faut être savant; autrement dit il est impératif à l’investigateur de savoir la théorie du moment, de connaître ce qui s’est réalisé sur le sujet d’étude et ce qui se fait actuellement dans ce domaine. » On fait souvent la distinction entre la revue de la littérature théorique et la revue de la littérature empirique Revue de la littérature théorique est l’épine dorsale même de l’investigation dans le sens où elle est répond aux hypothèses à vérifier et permet de savoir les outils qui vont participer à la résolution des questions que cherche à comprendre la recherche.

75 Revue de la littérature
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE. Revue de la littérature Il faut faire les notations conventionnelles des références bibliographiques et des tableaux. - Pour les ouvrages: nom de l’auteur, titre de la référence, édition et année - Les numéroter et indiquer les sources Revue de la littérature empirique. Il s’agit de faire le survol des études menées dans ce domaine ou bien dans des domaines connexes. Cela permet - d’avoir un aperçu sur les solutions que les autres chercheurs ont proposé pour ce type de sujet - de savoir les difficultés rencontrées lors de cet exercice.

76 Cadre d’analyse ou modèle
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE. Cadre d’analyse ou modèle Une fois que la revue de la littérature est effectuée, l’on est en mesure de proposer un cadre permettant de répondre aux questions posées. Cette section doit être l’occasion de faire une description des méthodes de recherches proposées pour chacun des objectifs de la recherche. Ces méthodes peuvent être économiques et /ou statistiques ou tout autre instrument permettant d’obtenir des résultats d’une scientificité reconnue . Cette partie doit contenir non seulement cette brève description des méthodes générales qui seront employées mais également elle fera une analyse des variables ou facteurs à mesurer ou à étudier.

77 LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
ANALYSE DES RÉSULTATS Cette section est l’endroit ou l’on doit faire apparaitre les résultats et les effets de la recherche.  Un intérêt particulier est à porter sur la contribution de l’étude à travers les solutions aux problèmes posés, ainsi qu’à l’avancement, si possible, des connaissances dans le domaine d’étude. Enfin, cette partie permet d’aboutir à une formulation des recommandations de politiques.

78 LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
Conclusion Elle doit revenir sur la problématique du sujet d’étude le cadre proposé pour apporter solution aux problèmes posés  la contribution majeure de l’investigation et de futures perspectives de recherche.

79 RECOMMANDATIONS FINALES
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE. RECOMMANDATIONS FINALES La rédaction de toute thèse, de toute étude scientifique implique que soit surmontées 2 contradictions : la première est qu'on doit, avec un discours linéaire et unidimensionnel rendre compte d'une réalité multiple, complexe et agissant à plusieurs niveaux; d'où l'importance d'avoir un plan de rédaction bien construit et permettant de rendre compte d'une réalité dans toute son "épaisseur"; la deuxième est qu'il est difficile d'écrire régulièrement plus de 5 ou 6 pages par jour et pourtant qu'il est souhaitable que 1'ensemble du mémoire ou de la thèse soit cohérent et donne l'impression de "couler de source" ; d'où l'importance d'avoir une idée directrice et du mouvement de la pensée qui doit porter 1'ensemble de la thèse'.

80 RECOMMANDATIONS FINALES
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE. RECOMMANDATIONS FINALES C'est dire que tout au long de la rédaction, on aura à éviter des dérives, des digressions, à éviter de développer des aspects importants mais secondaires par rapport à sa thèse. Pour cela, il faut se raccrocher à tout moment à l'idée directrice, au mouvement de la pensée, au raisonnement qu'on a choisi de développer. M. BEAUD estime que "le chercheur doit laisser de côté, tous les développements qui n'apportent rien à son raisonnement pour pouvoir le garder dans le sens du sujet". Enfin, après ces contradictions, il importe de rédiger. C'est ici que le pôle morphologique doit être d'un grand secours au chercheur. Mais il ne faut pas oublier qu'un mémoire ou une thèse ou un travail académique s'articule généralement en 2 parties bien équilibrées et bien articulées.

81 BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
BLAUG, M., La méthodologie économique, Paris, Economica, 1982. GRANGER G. G., Méthodologie économique, Paris, PUF, 1955 KASSE Moustapha: La Science économique et sa méthodologie, L’Harmattan 2010 MOUCHOT, C., Méthodologie économique, Paris, Seuil, 2003. THIOMBIANO, T., « Vers une nouvelle approche en Économie politique », La socio-économétrie, Ouagadougou, P.U.O/C.A.S.E. TOURE, M., Introduction à la méthodologie de recherche, Paris, L’Harmattan, 2007. VIGEZZI, M., Éléments de méthodologie pour économistes, Collection « l’Économie en plus », Grenoble, PUG, 1993. YAO, J., Méthodologie d’études et de recherche en sciences économiques et sociales Avec application au contexte de l’Afrique noire, Paris, L’Harmattan, 2005.


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