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L’Université africaine de la crise aux réformes. Professeur Moustapha Kassé Doyen Honoraire Faculté des Sciences Economiques Président de l’École de Dakar.

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1 L’Université africaine de la crise aux réformes. Professeur Moustapha Kassé Doyen Honoraire Faculté des Sciences Economiques Président de l’École de Dakar Membre des Académies de Sciences et Techniques du Sénégal et du Maroc. www.mkasse.com www.mkasse.com Lomé les 8 et 9 juin 2011.mkasse.com 1

2 Plan de l’exposé La matière grise est la locomotive du progrès La matière grise est la locomotive du progrès Joseph Ki-Zerbo Joseph Ki-Zerbo Introduction Introduction: La société du savoir et des innovations ainsi que la mondialisation confèrent une place centrale à l’Université. L’Université africaine est malade:  I/ L’Université africaine est malade: établir un diagnostic sans complaisance.  II/ L’impératif des réformes  II/ L’impératif des réformes et de revitalisation des espaces universitaires africains.  III/ Réforme LMD  III/ Réforme LMD est-elle la solution ou le problème? Ou encore l’imitation est-elle innovante?  IV/ Financement des réformes: D’où viendront les ressources  IV/ Financement des réformes: D’où viendront les ressources. 2

3 Introduction  Deux évolutions caractéristiques confèrent de nouvelles dimensions aux universités: mondialisation et sociétés du savoir 1. La mondialisation, à défaut d’un consensus sur la définition, laisse apparaître une quadruple interdépendance de la production, des échanges, des systèmes financiers et des TIC. Les technologies de l’information et de la communication sont en train de modifier les systèmes productifs et les perspectives de la croissance et de l’emploi. Elles déclenchent une explosion des activités économiques, recomposent les territoires industriels et interconnectent tous les marchés de la planète. Ce sont elles qui font précisément du monde un village planétaire. 2. La société du savoir est celle dans laquelle la connaissance et les innovations sont des composantes décisives. Quand elle fonctionne dans la dynamique du savoir et des compétences et prend appuie sur une Révolution inédite celle des TIC. 3

4 Les évolutions technologiques rapides nous mettent à l’aube d’un monde nouveau où tout est construit par le savoir et les innovations qui sont en train de modifier les systèmes productifs et les perspectives de la croissance et de l’emploi. Les activités économiques, financières et autres se réorganisent autour d’elles et au détriment des savoirs faire et des métiers traditionnels qui avaient structuré les systèmes industriels des siècles antérieurs. Il se crée alors à l’échelle mondiale un immense réservoir technologique dont peuvent bénéficier tous les pays pour innover et exploiter leur potentiel compétitif dans les secteurs industriel, agricole et des services par acquisition de gains de productivité. Les demandes de toutes les sociétés en termes aussi bien de maîtrise de leur environnement économique, social et culturel, de production et de compétition économique que de compréhension du monde font peser sur toutes les Universités de lourdes responsabilités. Elles doivent faire face à de hautes exigences: être le cerveau d’une recherche d’excellence qui irrigue tous les savoirs. Du fait de la crise de son système d’enseignement supérieur et de recherche, le continent africain risque alors d’être exclu de cette révolution mondiale ce qui va entraîner des conséquences sur le développement des pays et le creusement de la fracture numérique. Si on ne fait rien, selon Carlo De Benedetti alors PDG de Olivetti, «le développement technologique rendra les riches encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres». Ce que l’on peut faire ne peut passer que par la disponibilité d’un système universitaire et de recherche à la fois pertinent et performant. 4

5 L’Université africaine est malade: établir un diagnostic sans complaisance. I/ L’Université africaine est malade: établir un diagnostic sans complaisance. 1. Crise des contenus et des missions avec une absence de liaison suivie avec la vie productive et les entreprises. L’Université est un pôle clos de distribution de savoirs, désintéressée, fermée et repliée sur elle-même. 2. Implosion des effectifs : croissance des flux ni prévue, ni préparée mais subie alors même que l’encadrement et les infrastructures ne bougent pas. 5

6 3. Ressources financières insuffisantes fournies par l’Etat qui ne peut les accroître sans remettre en cause ses équilibres budgétaires précaires. A cela s’ajoute des effets d’éviction importants qui traduisent une très mauvaise allocation des ressources mobilisées 4. L’implication de certaines organisations dans la gestion des instances universitaires a été dévoyée pour aboutir à la politisation et à la syndicalisation excessive qui ont souvent paralysé le système universitaire. Perpétuellement paralysée par des mouvements sociaux irrédentistes aux multiples causes, elle ne donne point satisfaction à la Société. Difficile, dans ces conditions, de ne pas reconnaître que l’Université a besoin d’être profondément réformée, afin de concilier qualité de l’enseignement, démocratisation et réponse aux besoins sociaux. 6

7 II- L’impératif des réformes et de la revitalisation des espaces universitaires. Ce double impératif appelle la définition d’ orientations et des objectifs clairs à la mesure de l’ampleur des réformes indispensables. 1. Quelles sont les orientations fondamentales d’une université au service du développement économique et social?  Définition des savoirs, des curricula autour des idées de modernité, d’excellence et de transdisciplinarité. Apprendre plus et mieux.  Développement de la culture technologique ;  Formation professionnelle, formation permanente: meilleure lisibilité des savoirs et des compétences.  Éliminer l’étanchéité entre sphère productive et sphère de diffusion des savoirs;  Partenariat et coopération avec le reste du monde. 2. Redéfinition des structures facultaires autour de la diversification pour prendre en compte la création de filières professionnelles. 3. Orientation et sélection des étudiants pour garantir une formation adaptée aux débouchés professionnels. 4. Gouvernance institutionnelle: autonomie et cogestion des instances. 7

8 5. Organiser le couple enseignement et recherche et orienter l’élite scientifique vers la Recherche-Développement qui exerce sur l'évolution de la science une forte pression pour améliorer sa compétitivité. Elle se traduit par  un couplage de plus en plus serré entre la formation et la recherche,  une interaction accrue de la recherche publique et de la recherche industrielle,  l'importance croissante attachée à la technologie qui est la source principale des mutations dans le secteur productif, dans l'industrie mais dans l'évolution scientifique elle –même.  Amélioration du potentiel de recherche et de la production scientifique. 8

9 6. Exploiter les opportunité des nouvelles technologies éducatives. Avec l’Ecole virtuelle nous disposons d’outils pour repenser complètement l’acte d’apprendre. En effet,  les savoirs de base peuvent être transmis au rythme de l’apprenant avec la nouvelle ingénierie de la formation.  de nouveaux dispositifs et supports d’enseignement peuvent être produits.  L’acte d’apprendre est privilégié sur la transmission autoritaire du savoir.  Il est possible de se former chez soi, ou sur son lieu de travail et au moment de son choix.  Les nouvelles technologies créent de nouvelles formations et de nouvelles compétences. 9

10 III/ La réforme LMD est-elle une solution ou un problème pour les Universités africaines? Toutes les universités africaines francophones appliquent la réforme LMD introduite par le rapport J.ATTALI, commandé par C. ALLÈGRE, sur l'Enseignement Supérieur et l'harmonisation européenne. D’ailleurs, il est intitulé «Pour un modèle européen d'enseignement supérieur ». Cette réforme LMD initiée en 2005 par les accords de Bologne étendus à 40 membres européens « de l’Atlantique à l’Oural » procède de l’exigence de faire de l’Europe une économie de la connaissance. Cela a propulsé l’Enseignement supérieur et la recherche au cœur de toutes les préoccupations des politiques. Elle marque une avancée réelle de l’internationalisation et de la globalisation de l’Enseignement supérieur. 10

11 Ce modèle clef en mains est exporté dans des universités africaines, apparemment « mal préparées ».Il est proposé comme une porte de sortie de la crise, la clef de voûte aux nombreux problèmes universitaires. Ses objectifs majeurs sont :  l’adoption d’un système de diplômes lisible et cohérent, d’organiser l’Enseignement supérieur en trois paliers (Licence – Master – Doctorat) à travers la mise en place de crédits d’enseignement ;  la promotion d’une mobilité des étudiants, des enseignants, des chercheurs et des personnels administratifs afin de favoriser une véritable coopération universitaire;  et le développement de la recherche scientifique dans des Centres et laboratoires bien outillés. L’appropriation de ce processus de Bologne par les pays africains appelle beaucoup de questions : répond-elle effectivement aux préoccupations de ces pays? Au début de son application, les étudiants de Lomé l’avaient qualifiée de « génocide intellectuel ». Alors quels sont les problèmes qu’elle soulève? L’imitation est-elle innovante? 11

12 1. Quels sont les problèmes? 1. Quels sont les problèmes? On peut les regrouper en quatre grandes catégories :  L’ancrage productif de l’université engendre une exigence de lisibilité des savoirs mais aussi celle des compétences elle doit s’adresser à la fois aux étudiants et aux entreprises. «L’étudiant choisit son cursus (ce qui suppose l’existence d’une équipe pédagogique qui définit et assume la diversité des parcours offerts ) pour être ensuite choisi par l’entreprise ou la société si celle-ci existe.  Le LMD exige des moyens infrastructurels considérables. La semestrialisation entraîne une multiplication des examens et un accroissement de la charge de travail pour les enseignants et les administratifs.  Le LMD demande un développement considérable de la recherche scientifique avec la création de laboratoires et Centres de Recherche devant accueillir les étudiants en thèse dans de solides Écoles doctorales.  Les problèmes de réallocation des moyens, entre disciplines, entre enseignement et recherche, entre composantes et services centraux, etc. Cette réforme acceptée comme une panacée universelle nécessite des moyens humains et financiers colossaux. 12

13 2. Les à-côté de la réforme 2. Les à-côté de la réforme sont de plusieurs ordres et méritent réflexion, parmi lesquels:  Le contrôle des flux et la fameuse question de l’orientation –sélection,  Les conditions sociales de vie et de travail des personnels des universités,  La question centrale de l’autonomie des universités,  La gouvernance institutionnelle et la participation des acteurs,  La Recherche et les Écoles Doctorales,  La relation université-privé-public comme la mise en place de bureaux d’aide à l’insertion professionnelle chargés de gérer le lien université entreprise, de diffuser aux étudiants les offres de stages, de les assister dans leur recherche de stages et d’un premier emploi et d’informer les entreprises sur les profils de formations réalises. 3. Un exemple réussi de réforme: le PTCI 3. Un exemple réussi de réforme : le PTCI une formation d’excellence à l’échelle régionale.  Les objectifs et l’architecture de la formation,  Les moyens mobilisés et la gouvernance institutionnelle et Les performances. 13

14 Le financement des réformes : D’où viendront les ressources ? V. Le financement des réformes : D’où viendront les ressources ? Il faut lever les contraintes budgétaires et donner au service public d'enseignement supérieur et de recherche les moyens en personnels titulaires et en ressources financières pérennes pour la réalisation des réformes. Pour cela, il faut être imaginatif et rompre systématiquement et courageusement avec la culture d’une assistance publique aux universités. Il importe alors d’exploiter toutes les sources de diversification du financement comme 1. L’accroissement des ressources internes par l’augmentation des droits acquittés qui doivent être révisés car les études de la maternelle sont plus chères que celles des universités et les fonctions de service. En prenant l’exemple des universités américaines, le financement dépend en grande partie des droits acquittés par les étudiants ce qui leur confère un droit de regard et de quasi contrôle sur le contenu, le fonctionnement et les performances de leurs universités. 14

15 2. Exploitation du partenariat Privé Public en établissant comme en Grande Bretagne par exemple des contrats de partenariat public-privé qui confient aux entreprises la gestion de certains ouvrages des universités comme les salles, les bibliothèques, les restaurants. Le contrat PP doit permettre de mobiliser les fonds publicitaires dans les campus universitaires qui sont des espaces de forte concentration humaine (demande potentielle). 3. Utilisation de la fiscalité pour assurer et accroître les ressources comme par exemple le Crédit Impôt Recherche (CIR) en France ou la levée d’un impôt spécifique spécialement destiné aux universités. 4. Exploitation du potentiel de la coopération internationale par insertion dans les réseaux et partenariat avec les institutions de financement comme ACBF, CRDI et les diverses fondations comme Bill Gate etc.

16 En conclusion  Dans la mondialisation où les capitaux et les technologies circulent librement, la différence des performances se fait principalement par la qualité des ressources humaines. Face aux exigence de la société du savoir, l’Université devient la clef de voûte de la révolution des technologies et des innovations. Dès lors, elle s’affirme comme un instrument incontournable de l’État africain.  C’est pourquoi, elle ne doit plus reposer sur une architecture surannée avec des compétences standardisées et figées sanctionnées par des diplômes acquis une fois pour toute. Il faut préparer les étudiants à l’emploi mais aussi à pouvoir en changer.  En conséquence, il importe d’entreprendre des réformes audacieuses des universités africaines dans tous leurs compartiments et de les doter de ressources substantielles, réparties de façon optimale en fonction des nouvelles missions imparties.  C’est avec ce secteur aussi déterminant, qu’il est possible de s’aménager des raccourcis pour combler tous les gaps, à condition d’y réaliser des investissements massifs judicieusement répartis. 16

17 « L ’avenir appartient à ceux qui s ’en emparent » Jean COCTEAU MERCI DE VOTRE PATIENTE ATTENTION. 17


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