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ECONOMIE de L’INNOVATION Stéphane NGO MAI Université de Nice Sophia Antipolis L3 Economie-Gestion 2013 Examen : Oral.

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1 ECONOMIE de L’INNOVATION Stéphane NGO MAI Université de Nice Sophia Antipolis L3 Economie-Gestion 2013 Examen : Oral

2 1- L’émergence d’économies fondées sur l’innovation et la connaissance 2- Europe 2020 … poursuite de l’Agenda de Lisbonne 3- Définitions et faits stylisés de l’innovation 4- l’approche évolutionniste Voir document joint 5-Incitation à la recherche et Structure de marché A- Incitation absolue et concurrence B- Incitation relative et structure endogène de marché C- Incitation à innover et externalités 6- La diffusion compétitive des innovations A- Les rendements croissants d’adoption B- Les cascades informationnelles 7- Les stratégies de standardisation

3 CHAPITRE INTRODUCTIF 1- L’Emergence d’une économie fondée sur l’innovation et la connaissance  Une Révolution technologique  Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont des technologies génériques. Il s’avère qu’elles sont utilisées à des usages multiples. Leur potentiel excède de très loin l’intention initiale des concepteurs, elles transforment progressivement et en profondeur la société  Fin XVIII :Machine à vapeur, Machine à tisser, Métallurgie. Fin XIX : électricité, téléphone, moteur à explosion. A ces deux premières révolutions ‘énergétiques’ succède fin XX une révolution ‘informationnelle’ (TIC, Biotech..)  Les grandes révolutions technologiques modifient notre perception économique des notions de temps et d’espace.

4  Révolution dans le mode de production  construction d’une société de l’immatériel : En France près de 80 % du PIB est généré par les activités de service  Abondance de biens matériels mais dont la production est relativement peu onéreuse  ‘Face à Face’ remplace l’image représentative de l’usine. Moins de ‘solidarités organiques’, plus de’ réseaux’

5  Révolution organisationnelle des entreprises  Nouvelles Méthodes d’organisation Japonaises dès les années 1970 (cf. Aoki): ‘Toyotisme’, ‘Kan Ban’, ‘Juste à temps’, ‘bottom up’etc.. les TIC radicalisent ces méthodes.  Recherche d’adaptabilité, de réactivité et de qualité dans un environnement fluctuant. Logiques de Polyvalence, de décentralisation, de normalisation.  ‘dévalorisation ‘ relative du travail peu qualifié. La logique de production de masse, tournée vers une économie d’hyper spécialisation dans les usines, avait été mise en place après la seconde guerre.  (cf e.g. Daniel Cohen, Trois leçons sur la société post-industrielle, Seuil, 2006)

6 Quelques caractéristiques économiques des sociétés fondées sur l’innovation et la connaissance  non rivalité des biens numériques : La consommation du bien par un individu n’empêche pas sa consommation par un autre (une émission de radio, un fichier MP3/DIVX sur un serveur etc..  non-excluabilité : il est difficile ou impossible d’exclure une personne de la consommation du bien (l’air, l’éclairage public, un fichier MP3/DIVX sur un serveur etc.. Caractéristiques des Biens excluabiliténon-excluabilité rivalité Bien privéBien commun Non-rivalité Bien de club (à péage) Bien public Les biens numériques ont des attributs proches des biens publics !

7  La production des biens numériques est caractérisée par l’existence de fortes économies d’échelle. Autrement dit on constate une forte réduction des coûts de production unitaires lorsque la quantité produite s’accroît. En effet, pour simplifier, on peut distinguer trois types de coûts dans la ‘production’ de ce type de biens. Premièrement les coûts liés, en amont, à élaboration du bien numérique (l’information, la musique, le film etc..). Deuxièment les coûts liés à sa réplication et sa transmission et distribution. Troisièmement les coûts engendrés, en aval, par son assimilation et son usage par les consommateurs. La phase amont de constitution de bases de contenus, ainsi que la phase aval (conception logiciels), engendrent des coûts fixes importants. La phase intermédiaire de distribution est caractérisée par des coûts essentiellement variables que les TIC tendent à réduire considérablement. Au total la « fonction de production » des biens numériques présente ainsi un fort coût fixe et un faible coût marginal d’où l’existence d’économies d’échelle.

8  Les biens numériques sont facilement porteurs d’externalité de réseau : l’utilité retirée de ce type de bien ou service dépend positivement du nombre d’utilisateurs de ce service (téléphone, internet etc..) Les externalités peuvent jouer directement sur la satisfaction des agents. La satisfaction retirée par un agent d’un téléphone est une fonction croissante du nombre d’utilisateurs de la même technologie Les externalités peuvent aussi jouer indirectement sur la qualité et le nombre des services proposés. Ainsi, plus la communauté des utilisateurs est importante, plus les fournisseurs de services ont intérêt à fournir des services sur ce réseau, ce qui accroît en retour la satisfaction des clients  La combinaison des caractéristiques précédentes des biens numériques produit des figures de marchés et des ‘business models’ spécifiques qu’il convient d’étudier soigneusement pour comprendre certains des mécanismes de l’économie contemporaine, tant du point de vue du régulateur que du point de vue d’un stratège d’entreprise.

9 2- EUROPE 2020’..

10 2- …poursuite de l’agenda de lisbonne http://europa.eu.int

11 The OECD recently said that at least 50% of the GDP of its member countries was now based on the production, dissemination and “ consumption ” of information and knowledge. The knowledge-based economy is in fact the combination of three fundamental factors: ·  the new information technologies which themselves are new products but which above all else bring about a radical change in the production patterns of all sectors, work organisation and the very content of jobs ·  innovation and, particularly, research which account for an increasing part of the value of products and services ·  education and training, which are becoming the essential assets if workers are to adapt to technical changes, and if companies are to have a capacity for innovation.

12 This became known as the “ Lisbon strategy ” or the “ Lisbon agenda ”. It was a response to :  the acknowledgement by European leaders of the need for far-reaching reforms in the EU to meet the challenges of ageing, enlargement and globalisation.  the acknowledgment that EU was lagging behind US US patent incentive scheme US financial reforms competition policy .

13 ■ Since the mid-1990s, the gap in R&D financing between the EU and the US has almost doubled in volume terms. The gap is mostly because the growth in R&D activities in the main EU economies has been low by comparison to that in the US, especially in France, the UK and Italy. ■ There are substantial differences between Europe and its main competitors in the structure of their R&D funding. In the EU, while governments account for a much larger share of R&D investment than in the US and Japan, the situation is the reverse in the case of business R&D. The absolute volume and the growth of R&D investments being made by European companies are substantially below the levels found in the US. ■ The EU countries have converged in terms of the development of their R&D system. On the one hand, most of the small EU economies, and those that are catching up, have recorded the highest growth rates for R&D investment and R&D intensity (the amount of R&D investment per unit of GDP). On the other hand, the major EU economies have registered either comparatively moderate or negative rates for growth of R&D investment and R&D intensity. ■ The business sector finances and executes a high share of R&D in several EU countries. However, comparing the EU average to the US and Japanese shares respectively, the EU ’ s business sector is lagging far behind. ■ In the EU Member States, the proportion of researchers in the labour force is low compared to the US and Japan; only Finland and Sweden are at the same high level. ■ The EU produces more S&T graduates than the US or Japan, both in absolute terms and in relation to population size. ■ EU Member States invest less of their national resources in tertiary education than the US, but more than Japan. ■ The main foreign destinations of EU students are the US and Canada. The main regions of origin of foreign researchers in theEU are other European countries, Asia and Oceania. ■ In the EU, women are less well represented than men in S&T and the situation is even worse among researchers. Europe 2020 and lisbon agenda are a response at Keys findings for EU vs US in the 90’s

14 Labour productivity growth in Europe: no longer catching-up?

15 3 - DEFINITIONS et FAITS STYLISES de l’INNOVATION L’économie de l’innovation tend à se constituer en véritable champs de l’analyse économique  l’intérêt pour l’innovation s’explique par l’observation de l’évolution de nos économies  Beaucoup d’économistes ont parlé d’innovation dans le passé mais peu l’ont mis au cœur de l’analyse.  J. Schumpeter fait exception et demeure une référence incontournable. On continue, par exemple, de distinguer trois stades dans le changement technique : l’invention, l’innovation, la diffusion. On identifie encore souvent cinq types d’innovation : de produit, de procédé, organisationnelle, nouveaux marchés et nouvelles sources de matières premières. On distingue l’innovation radicale et l’innovation incrémentale

16 Source : Tableau de Bord de l’Innovation,

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18 Un quart des entreprises de dix salariés ou plus déclarent avoir fait preuve d’innovation technologiques entre 2002 et 2004 (nouveau produit,procédé, activité en cours)

19 D’une façon générale, les entreprises déclarent innover plus souvent en procédés (20 %) qu’en produits (13 %).

20 Un tiers des entreprises déclarent avoir mis en place une innovation organisationnelle entre 2002 et 2004. Les différences entre secteurs sont moins prononcées du fait d’une mise en place plus généralisée de ce type d’innovation.

21 La R&D est la source principale d’innovation. Les autres sources sont par exemple l’apprentissage, l’imitation beaucoup de travaux empiriques et théoriques mais qui ne sont pas encore parfaitement ‘normalisés’ (très peu de manuels) deux grandes approches : l’analyse ‘standard’ et l’analyse évolutionniste. http://www.industrie.gouv.fr/sessi

22 4 – L’approche évolutionniste A côté des approches traditionnelles de l’innovation, l’analyse économique a produit ces 30 dernières années un ensemble d’idées regroupées sous le terme ‘évolutionniste’. Cette nouvelle approche est particulièrement orientée vers l’ analyse de l’innovation comme moteur de la dynamique économique. (cf e.g. Nelson R. Winter S. An evolutionary theory of economic change, Belknap press of harvard university press, 1982)

23 De façon générale le terme ‘évolutionniste’ désigne des théories, modèles ou ensemble d’arguments qui étudient la dynamique de certaines variables en ayant recours à des éléments aléatoires qui génèrent de la diversité et à des mécanismes de sélection qui opèrent sur cette diversité. L’innovation et l’apprentissage constituent, en économie, des éléments importants du maintien de la diversité alors que les marchés, des produits et de la finance par exemple, fournissent des formes diverses de mécanismes de sélection. Notons que pour ce qui concerne les sciences sociales les mécanismes de sélection peuvent rapidement changer de sorte que le comportement le mieux adapté d’un moment peut s’avérer inadapté le moment suivant. Ainsi la notion d’adaptation qui est sous-jacente à l’interaction diversité-sélection n’est que relative à un environnement particulier. Comme par ailleurs l’environnement (le marché par exemple) n’est pas nécessairement indépendant des comportements des acteurs (les firmes, entre autres), l’analogie avec le ‘darwinisme’ ne tient pas..

24 Les modèles économiques évolutionnistes ont jusqu’à présent privilégié les technologies et les formes organisationnelles comme unités fondamentales de sélection. Ces deux composantes peuvent en effet avoir des dynamiques propres et influencent les comportements des acteurs économiques en matière par exemple de politiques d’investissement, de R&D, de prix, etc…. qui sont sanctionnés par des mécanismes de sélection. Ces derniers sont en premier lieu générés par la logique du marché (choix individuels des consommateurs par exemple) mais peuvent être plus complexes lorsque générés par des interactions multiples (comportements imitatifs des consommateurs, biens informationnels etc…). Les mécanismes générateurs de diversité ont enfin généralement trait à l’innovation. Au total les approches évolutionnistes se caractérisent en principe par la mise en scène des éléments suivants : (i) des unités fondamentales sur lesquelles la sélection opère directement ou indirectement, (ii) un lien entre les unités fondamentales et des comportements sur lesquels la sélection opère directement, (iii) une dynamique de sélection (non nécessairement indépendante de l’interaction des comportements), (iv) des mécanismes générateurs de diversité au sein des unités fondamentales

25 L’environnement technologique de la firme. L’approche évolutionniste cherche à construire des représentations de la firme et de son environnement qui dans leurs représentations dynamiques rendent compte des faits stylisés de l’innovation. Ces derniers - issus de nombreux travaux empiriques débutés dans les années 1970 sur la question de la nature et du rôle du progrès technique dans la dynamique économique - convergent vers les points suivants. (i)l’innovation implique un élément fondamental d’incertitude. cette dernière n’est pas seulement due à un manque d’information sur des événements connus et maitrisables. L’incertitude est plus fondamentalement liés à la création de compétences nouvelles pour résoudre des problèmes techno-économiques dont les solutions ne sont pas connues. (ii) Il existe un lien étroit entre l’évolution des opportunités technologiques et l’évolution des connaissances scientifiques (iii) La complexité croissante des activités de recherche et d’innovation milite en faveur d’organisations structurées, non en faveur de l’individu innovateur. (iv) Les phénomènes d’apprentissage véhiculent un montant significatif des innovations mineures (v) Le changement technique est un pocessus cumulatif

26 Dans ce contexte l’environnement technologique de la firme est généralement conçu sous forme de paradigme technologique à l’intérieur duquel l’exploitation particulière d’un potentiel donne lieu à une trajectoire technologique de la firme. Les caractéristiques de l’exploitation du potentiel par une firme particulière se définit comme un régime technologique. Ainsi les notions de paradigmes, potentiels et trajectoires circonscrivent l’environnement technologique de la firme, alors que la notion de régime technologique spécifie la nature de l’interaction entre la firme et son environnement et explique la trajectoire empruntée. Un paradigme technologique se définit comme un ‘modèle de solution de problèmes techno-économiques sélectionnés, basé sur des principes hautement sélectionnés, dérivés des sciences exactes, conjointement avec des règles spécifiques conçues pour acquérir de nouvelles connaissances’ ( cf G. DOSI ‘Sources, Procedures and microeconomic effects of innovation, Journal of Economic Literature Vol XXVI, N° 3 Sept 1988 ). Un paradigme technologique est donc un ensemble de problèmes techno-économiques à résoudre (améliorations de performances des voitures actuelles par exemple) qui s’inscrit à la fois dans des structures scientifiques et techniques données (moteur à essence par exemple) et un ensemble de questions de types ‘quel type de savoir devons nous utiliser ?’

27 Il est clair que les paradigmes technologiques fondent l’idée d’ un certain potentiel technologique à exploiter au travers la découverte d’innovations. De ce point de vue, on peut noter qu’une distinction entre innovations mineures et innovations majeures est ici implicite. Alors que les innovations majeures constituent le cadre du paradigme technologique, et à ce titre restent exogènes à l’analyse de l’interaction de la firme et de son environnement, les innovations mineures, elles, constituent le produit de cette interaction et sont déterminantes à la fois dans l’exploitation du potentiel technologique et dans son évolution. Evidemment, le potentiel est lui même variable et dépend largement de la nature du chemin parcouru au sein du paradigme. Le chemin emprunté dans l’exploitation du potentiel, au sein du paradigme, défini la notion de trajectoire technologique. Cette caractérisation du contexte technologique ne prend sens que lorsqu’on spécifie la nature exacte de l’interaction entre la firme et son environnement). Les variables stratégiques sous-jacentes au régime peuvent être ici succintement définies comme une combinaison particulière des éléments suivants

28 (j)conditions d’opportunité. Celles ci reflètent la facilité de parvenir rapidement à une ou plusieurs innovations etant donne une somme investie dans la recherche. Ces conditions sont évolutives et fortement différenciées selon les secteurs. (ii)conditions ‘d’appropriabilité’. Elles reflètent les possibilités de protéger les innovations des imitateurs. Elles sont garantes des profits directement liés à l’innovation. (iii) conditions de ‘cumulativité’. Celles-ci spécifient la nature de la trajectoire empruntée, donc les possibilités à exploiter dans le futur étant donné l’histoire et l’état présent de la trajectoire. Elles peuvent être liées à l’appropriabilité des innovations et l’existence ou non de rendement croissants. (iv) conditions sur la base de connaissance. Elles dénotent le degré de complexité associé au processus d’innovation. Les connaissances peuvent être universelles ou tacites, le processus d’innovation peut impliquer un ou plusieurs types de connaissances (pluridisciplinarité), etc...

29 5- Incitation à la recherche et Structure de marché Les relations potentielles entre l’innovation et les structures de marché sont les suivantes: H1 : ‘L’hypothèse Schumpeterienne’ selon laquelle les grandes firmes sur des marchés concentrés soutiennent l’activité d’innovation (paradigme SCP) H2 : L’innovation façonne les structures de marché H3: interaction entre innovation et structures de marché

30 H1 : -Une plus grande firme bénéficie plus d’une innovation en raison de son volume de production (e.g. réduction du coût de production ) -Une grande firme multi produits bénéficie potentiellement d’effets croisés -Une grande firme a les moyens financiers de soutenir une forte activité R&D -Il existe des effets d’échelle dans l’activité R&D -Une grande firme a plus de moyens pour commercialiser une innovation -Toutefois certaines recherches théoriques (Arrow 1962) indiquent que les monopoleurs ont une incitation moindre à l’innovation -Les études empiriques ne tranchent pas cette question. Certaines concluent à l’existence d’un lien entre la concentration ou la taille des firmes et les mesures de l’innovation. D’autres concluent à l’existence d’un lien non linéaire : l’activité innovante étant croissante avec la taille et/ou la concentration jusqu’à un certain point uniquement.Des monographies sectorielles montrent qu’un nombre significatif d’innovation provient de petites firmes. Certaines études plus récentes considèrent la possibilité d’une détermination conjointe de la structure de marché et de l’intensité en R&D par d’autres caractéristiques (technologiques, organisatiopnnelles, demande etc..)

31 H2: L’innovation détermine la structure de marché -Brevets et autres méthodes de protection impliquent concentration du marché -Même sans protection des droits les innovateurs obtiennent un pouvoir de marché (coût de copie, du ‘reverse engineering’ qui peut atteindre parfois plus de 50% du coût initial de l’innovation; effets de réseau, d’apprentissage etc..) -Certaines études empiriques montrent que l’innovation peut conduire à la croissance rapide de petites firmes ou de leurs entrée sur des marchés concentrés -Certaines études empiriques montrent que la nature de l’innovation inflence la concentration du marché. L’innovation de produit peut conduire à moins de concentration. L’innovation de procédé peut conduire à plus de concentration

32 H3: L’innovation et la structure de marché sont Déterminées simultanément. -Scherer ‘The market structure affecting R&D decisions is not given, but endogenously determined by technology and competition’ - Les différences sectorielles dans les opportunités technologiques sont grandes et expliquent plus les différences d’innovation que les différences de concentration -Les relations entre les variables technologiques et économiques sont nombreuses et complexes. Au Total il n’y a pas de réponse claire à la question posée. Les études empiriques permettent d’apprendre plus sur cette relation, les études théoriques fixent les concepts, déterminent les questions à poser et orientent les études empiriques

33 A- Incitation absolue et concurrence: l’analyse d’Arrow (1962) K. Arrow, (1962) « Economic welfare and the allocation of ressources for invention », NBER. -Analyse normative menée par une statique comparative des gains obtenus par une entreprise supposée soit en situation de CCP soit en situation de monopole après une innovation de procédé. -L’innovation conduit à une baisse de coût. -Les fondamentaux sont les mêmes dans les deux situations étudiées. -Les hypothèses de la microéconomie standard sont retenues

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35 En situation de CPP le prix concurrentiel est égal au coût marginal. Les quantités sont q. Après innovation le coût marginal est réduit pour l’entreprise innovante (m’), alors que ces concurrents ont toujours le même coût initial (m). Le prix concurrentiel et les quantités sont inchangés. Autrement seule l’entreprise innovante bénéficie d’un coût moindre. En situation de monopole les quantités sont qm avant innovation et qm’ après l’innovation (rm = cm). L’entreprise réalise d’une part un profit plus important sur les qm quantités initiales et d’autre part un profit supplémentaire sur les qm’-qm unités. Le coût total au départ est mqm, soit les surfaces A+B. Après innovation, le coût total est m’qm’ soit B+E. La baisse de coût est donc (A+B)- (B+E) = A-E Par ailleurs la recette totale augmente de la surface située sous la droite de recette marginale entre qm et q’m, soit de D+E. L’augmentation de Profit est donc de (A-E)+(D+E)= A+D

36 En revanche en CPP, l’innovation rapporte r.q. Ceci correspond à la surface A+D+F+G. Au total le gain de l’innovateur en CPP est supérieur au gain du monopoleur d’un montant égale à la surface F+G On note que le bénéfice social de l’innovation, mesuré ici par le surplus du consommateur, est A+D+F+G+H. Le consommateur bénéficie de ce gain de bien être lorsque l’innovation est adoptée par l’ensemble des firmes en CPP (e.g. fin du brevet)

37 B- Incitations relatives et structures endogènes de marché Dasgupta, Stiglitz, ‘Industrial market structure and the nature of innovative activity’ Economic Journal, 90, 1980. Le Modèle de Arrow (1962) se concentre sur l’incitation absolue en termes de profit mais ne se préoccupe pas des coûts liés à l’activité de R&D à l’origine de l’innovation. Certains modèles se sont donc attachés par la suite à intégrer l’arbitrage entre profits attendus de l’innovation et coûts en R&D. On suppose dans le modèle étudié que (i) les firmes acquièrent automatiquement une réduction de coût unitaire de production en dépensant un montant x en R&D, (ii) les dépenses en R&D sont supposées à rendements décroissants.

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43 C- Incitation à innover et externalités REF : d Aspremont, Jacquemin ‘cooperative and non-cooperative R&D in duopoly with spillovers, American Economic review, 78, 1988

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46 6- La diffusion compétitive des innovations A- Les rendements croissants d’adoption Un concept clef qui préside à de nombreuses dynamiques de diffusion compétitives est celui de la ‘rétroaction positive’ ou ‘mécanisme d’auto renforcement’ que l’on dénomme parfois suite aux travaux de Brian Arthur, les ‘rendements croissants d’adoption’ (RCA) Les RCA recouvrent l idée que plus un produit (un bien, un service, une innovation, une technologie, un standard, un comportement..) est adopté plus il devient attractif. Il existe plusieurs sources possibles de RCA parmi elles Les externalités de réseau les économies d’échelle Les rendements croissants d’information les interrelations technologiques

47 Le mécanisme de RCA permet d’expliquer les processus de diffusion compétitive entre des produits, technologies, comportements, standards, qui aboutissent à des structures stables de pouvoir de marché avec de possible inefficience. L histoire des technologies par exemple regorge d’exemple de diffusion compétitive de ce type moteur à explosion Clavier QWERTY Courant alternatif 220 v Refroidissement des centrales nuclaires Standard VHS etc…

48 Eléments de formalisation Schéma d’urne à capacité infinie contenant a u moins deux types de billes (bleues et rouges ou plus) On tire de façon aléatoire un échantillon de r billes de l’urne. On remet l’échantillon dans l’urne et on ajoute dans l urne une bille de la couleur majoritaire de l’échantillon si r =1 il s’agit d’un processus de Polya. On montre l’émergence d’une structure unique et stable: la proportion de billes tend vers une limite X avec une probabilité 1. X étant une variable aléatoire uniformément distribuée entre 0 et 1. le modèle d’Arthur, Ermoliev, Kanovski consiste à généraliser ce type de processus en considérant plus de couleurs et un lien plus complexe entre la probabilité d’ajout d’une bille et sa proportion dans l urne.

49 Source : Arthur, Ermoliev, Kaniovski ‘Path dependent processes and the emergence of macrostructure, European Journal of Operational Research, 30 1987

50 Les enseignements économiques de ce type de modèle Non prédictibilité du résultat à l état initial. Avant un certain temps t, le processus demeure stochastique Inflexibilité (lock-in). Après un certain t la convergence vers une structure déterminée devient certaine Dépendance au sentier et importance des petits évènements. Les premiers tirages influencent la dynamique de façon importante Possible inefficience. Le résultat dépend de la dynamique et non de ‘fondamentaux’ rationnels Les doutes du géant aveugle. Les pouvoirs publics ne disposent pas nécessairement d’informations parfaites et complètes Les politiques de fenêtre étroite. Une éventuelle intervention des pouvoirs publics ne peut s’opérer trop tôt en raison du manque d’information sur le retour d’expérience des adopteurs précoces et ne peut s’appliquer trop tard en raison du ‘lock-in’ Gestion de l orphelin enragé. Des adopteurs précoces, influencés par les pouvoirs publics par exemple, peuvent avoir choisi un standard non finalement validé par le marché.

51 References: Arthur B., Ermoliev Y., Kaniovski Y. ‘Path dependent processes and the emergence of macrostructure, European Journal of Operational Research, 30 1987 Arthur B. Competing technologies, increasing returns and lock-in by historical events’, The Economic Journam, March 1989

52 B-Les interactions mimétiques : le cas des cascades informationnelles Le développement important des réseaux sociaux et autres communautés virtuelles sur internet renouvelle l intérêt des économistes pour les dynamiques de populations. Le phénomène d imitation est, en particulier, l objet d études spécifiques (cf e.g.les travaux de A. Orléan) Le comportement imitatif est étranger à l’homo oeconomicus bien que très fréquent dans la société et étudié de longue date par certaines sciences sociales. C’est un vecteur important d apprentissage Pourtant l imitation n est pas nécessairement incompatible avec la rationalité individuelle même si cela conduit souvent à des résultats non optimaux.

53 Le mimétisme est parfois considéré par les économistes comme un comportement peu rationnel. Certains travaux ont cependant identifié certaines sources de mimétisme ‘rationnel’. Par exemple Les externalités de réseaux Les rendements croissants d ‘adoption le mimétisme normatif (préférence pour la conformité) Les cascades informationnelles. La prise en compte du comportement imitatif oblige à tenir compte de la dynamique des choix des agents; le résultat global n ‘est plus la résultante des seules caractéri stiques intrinsèques des agents (les fondamentaux). Le modèle simple suivant (Granovetter) illustre ce point : Supposons un groupe de 100 personnes. On s’interesse à la dynamique ‘devenir un émeutier ou non’. Chaque personne i est doté d’un seuil ‘ Si’ de nombre de gens qui doivent être des émeutiers pour suivre ce comportement. Si par exemple‘ Si’ est 7 cela signifie que i suivra l émeute si au moins 7 personnes sont des émeutiers. Supposons un groupe avec la répartition suivante des seuils : un individu a une seuil de 0, un autre un seuil de 1, un autre un seuil de 2 et ainsi de suite jusqueà 99.

54 On s’interesse à la dynamique de l’émergence d’une éventuelle émeute dans le groupe. Supposons qu’ en t = 0 il n y ait pas d’émeutiers. La personne ayant un seuil de 0 va adopter le comportement d’émeutier. Du coup celle ayant un seuil de 1 va suivre et ainsi de suite jusqu’ à ce que tout le monde suive! Il est important de noter qu’une petite modification dans la distribution des seuils va donner le résultat inverse. Il suffit de supposer que la personne ayant un seuil de 1 passe à un seuil de 2 pour que la dynamique de l’émeute soit bloquée après l’apparition du premier émeutier. Bien que les fondamentaux soient presque identiques le résultat global est diamétralement opposé ! Dans le cas du premier groupe un observateur extérieur pourrait conclure à une foule unanime et déterminée et dans l autre cas à la présence d’un seul agitateur très marginal au milieu de gens ‘raisonnables’. Pourtant il s’agit dans l’un et l’autre groupe des même personnes …sauf.. un individu !

55 Les cascades informationnelles Dans les années 90 deux auteurs d’un manuel de management achetèrent secrètement 50 000 exemplaires de leur dernier livre auprès de plusieurs grandes librairies des Etats Unis. Ces librairies étaient celles dont les ventes étaient comptabilisés par le New York Times pour l’établissement de la liste des ‘best sellers’. En dépit de critiques médiocres, le livre devint un ‘ bestseller’ ! Une cascade informationnelle émerge lorsque - après avoir observé les actions de ceux qui le précèdent, -il est rationnel pour un agent de suivre le comportement de l individu qui le précède sans accorder d’ attention à sa propre information privée. Les modèles de cascades informationnelles cherchent à expliquer les conditions d’émergence de ‘standards de comportement’ ou de leurs changements. On montre que les cascades peuvent conduire à l adoption d’un ‘mauvais’ standard ou à un résultat non optimal

56 L idée générale est que dans les séquences de choix effectués par des agents dotés à la fois d’un ensemble privé d’information incertaines et de la capacité d observation des actions ou des signaux des autres agents l ayant précédé, il survient une étape où l agent ignore son information privée et se comporte en fonction de l information contenue dans les décisions précédentes. Éléments de modélisation On suppose ici que les agents observent uniquement les actions des individus l ayant précédé dans le choix Il existe une séquence d’agents, chacun décidant soit d’adopter soit de rejeter un comportement. Chaque individu observe les choix des agents l ayant précédé. L’ordre des agents est exogène et connu. On suppose que tous les agents ont un coût d’adoption c, supposé ici égale à ½. Le gain de l adoption V est le même pour tous les agents et est soit 0 soit 1 avec une probabilité a priori de ½. Chaque agent observe un signal indépendant (une information) Xi. Xi est soit (H) pour ‘high’ soi (L) pour ‘low’. (H) est observé avec une probabilité pi > ½ si la vraie valeur est 1 et avec une probabilité (1-pi ) si la vraie valeur est 0

57 P(Xi = H/V)P(Xi=L/V) V=1Pi (>1/2)1-Pi V=01-PiPi On suppose que le signal est identiquement distribué (pi =p ) L esperance d’adoption E(V) = β.1 + (1- β).o = β où β est la probabilité a posteriori que la vraie valeur soit 1. On suppose qu un individu indifférent entre l adoption et le rejet adopte avec une probabilité identique (type pile ou face) La séquence de choix est dès lors la suivante Le premier agent adopte si son signal est H et rejette si c’est L. Le second agent observe le choix du premier. Si le premier a adopté le second adopte si son signal est aussi H. En revanche si son signal est L, il adopte avec la probabiliét ½. Le troisième agent fait face à 3 situations (i) Ses deux prédecesseurs ont adopté, il est donc conduit à adopter quelque soit son signal privé. On assiste alors à une cascade d’adoption

58 (ii) Ses deux prédécesseurs n’ont pas adopté il est alors conduit à rejeter quelque soit son signal privé. On assiste à une cascade de rejet. (iii) Si un prédécesseur a rejeté et l’autre adopté, on est ramené au cas du premier agent, le signal privé est déterminant. Le quatrième agent est alors dans la même situation de choix que le second etc … On peut déduire les probabilités ex ante de l occurrence d’une cascade d adoption ou de rejet ou encore de non cascade Après deux individus il n y a pas de cascade si on a la séquence HL ou LH qui sont équiprobable. Proba (non cascade) = [1/2p(1-p)+1/2p(1-p)]=p(1-p) L occurrence d’une cascade de rejet ou d’adoption est équiprobable et complémentaire à la probabilité de non cascade. Il vient =

59 P(rejet)=P(adoption)=1/2[1-P(non cascade)] = On montre que après un nombre pair d’individus on a L’étude de cette équation montre que plus p est proche de ½ plus tard la cascade est susceptible de débuter. Pour P = ½ le signal n est plus informatif. Plus le signal es précis et plus la cascade commence tôt.

60 On peut calculer la probabilité de se trouver dans la ‘bonne’ cascade étant donnée la vraie valeur V=1. Même pour une bonne qualité du signal (la probabilité que le signal soit H si la vraie valeur est 1 ) la probabilité de se trouver dans une cascade incorrecte reste élevée. Ce type de modèle et résultats sur l’occurrence de bonnes ou mauvaises cascades se généralisent à des situations où les gains prennent un ensemble fini de valeurs possibles, où chaque agents observe une séquence de signaux donnant lieu à une distribution cumulée des signaux étant donné un gain ce qui fonde les actions des agents. Les conclusions de ce type de modèle soulignent que les cascades sont sensibles aux petites différences dans la qualité du signal. Le rôle des experts, l information publique, est ainsi souligné dans les séquences de choix. Leur position dans la séquence est primordiale.

61 7-Les stratégies de standardisation L’économie de l innovation et de la Connaissance modifie sensiblement les stratégies des firmes en matière de pouvoir de marché. L’idée de firmes en réseau fondé sur les compétences tend à s’imposer Pouvoir de marché traditionnel Firmes en réseau fondamentaux TailleConnaissance/ compétence ConcurrenceCoût envergure Innovation, Bundling usage Base de régulation Gestion stocks compétence et brevets Gestion flux de competences et connaisaance/ modularité Moyens de régulation Attribution de licence satndardisation ex post R&D en commun Standardisatio n ex-post StratégiesF&A, intégration verticale Alliances, établissement de normes cœur de compétences

62 Un standard fait référence à une norme. Il définit des ensembles de composants qui peuvent fonctionner ensemble comme un système. Un standard peut émerger suite à une diffusion compétitive entre organisations (firmes etc..). Ils sont alors souvent ‘propriétaires’ (Windows de microsoft) Un standard peut être le fruit d’accords sectoriels (le DVD par exemple) Un standard peut être imposé par des organisames de normalisation. La standardisation a un impact sur le processus concurrentiel. Les éléments principaux à prendre en compte sont -effets réseaux, taille du marché et guerre des prix -Variation de la variété (à la baisse au niveau technique mais parfois à la hausse du point de vue de la consommation à l’intérieur d’un système) -réduction des asymétrie d’information et de l’incertitude sur la qualité des produits

63 non standardisation et concurrence inter standards C’est en général le cas d’un petit nombre de firmes rivales comparables qui ne souhaitent pas s’engager dans une guerre de prix (consoles jeux video) Dans ce type de stratégie les firmes ont intérêt (i) à constituer rapidement des positions de marchés fortes et visibles, (ii) à passer des alliances avec les producteurs de biens complémentaires et promouvoir une approche ouverte dans l’octroi des licences d’exploitation de leur standards (iii) à avoir une politique aggressive de ‘pré-annonce’ des futurs produits en jouant sur l’irreversibilité et la hauteur de leur engagement (financier, R&D..) Parfaite standardisation et concurrence intra standards Les firmes sont en situation de coopération sur le standard. C’est notamment le cas lorsque il est anticipé qu’une éventuelle guerre des standards sera coûteuse et incertaine en raison par exemple d’une dynamique de type ‘winner takes all’ (e.g. DVD qui est le fruit d’une négociation entre les 2 principaux standards qui avaient commencé à émerger). Dans ce cas la taille du marché est grande et la concurrence se fait sur le marché final notamment en prix.


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