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Actualisation des unités phraséologiques dans le texte littéraire et spécificités de leur traduction.

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1 Actualisation des unités phraséologiques dans le texte littéraire et spécificités de leur traduction.

2 La nécessité de l’étude de l’actualisation de l’unité phraséologique dans le discours. L’étude des expressions idiomatiques et des phénomènes de figement nous situe aux frontières de la linguistique et de l’analyse du discours. L’unité phraséologique ainsi que l’unité lexicale connaît un certain cantonnement discursif, et s’associe à d’autres selon des prédominances et particularités électives qu’il est nécessaire de connaître pour produire un discours fluide. Lorsqu’on emploie une expression dans un discours, où lorsqu’on la traduit, il faut connaître tout un ensemble de mécanismes et de régularités sans nombre, dont la naissance n’est pas due au hasard. Selon la conviction de plusieurs linguistes les utilisateurs du langage ne mémorisent pas les mots et les expressions comme les unités isolées, mais comme élément d’un certain contexte compris au sens restreint aussi bien qu’au sens large. C’est pourquoi pour comprendre une expression et pour la traduire un locuteur non-natif doit découvrir au sein de la langue étrangère les réseaux de dépendance que les natifs ont appris progressivement au fil du temps, et maîtriser les bases et les mécanismes linguistiques par le biais de l’utilisation de ses formes dans le discours., c’est-à-dire pendant leur actualisation. L’étude des expressions idiomatiques et des phénomènes de figement nous situe aux frontières de la linguistique et de l’analyse du discours. L’unité phraséologique ainsi que l’unité lexicale connaît un certain cantonnement discursif, et s’associe à d’autres selon des prédominances et particularités électives qu’il est nécessaire de connaître pour produire un discours fluide. Lorsqu’on emploie une expression dans un discours, où lorsqu’on la traduit, il faut connaître tout un ensemble de mécanismes et de régularités sans nombre, dont la naissance n’est pas due au hasard. Selon la conviction de plusieurs linguistes les utilisateurs du langage ne mémorisent pas les mots et les expressions comme les unités isolées, mais comme élément d’un certain contexte compris au sens restreint aussi bien qu’au sens large. C’est pourquoi pour comprendre une expression et pour la traduire un locuteur non-natif doit découvrir au sein de la langue étrangère les réseaux de dépendance que les natifs ont appris progressivement au fil du temps, et maîtriser les bases et les mécanismes linguistiques par le biais de l’utilisation de ses formes dans le discours., c’est-à-dire pendant leur actualisation.

3 Actualisation des UPh. Actualisation des UPh. « Tous les types d’actualisation mettent en évidence que le mécanisme de réalisation sémantique de l’unité lexicale dépend du microtexte, du macrotexte et des facteurs d’ordre communicatif et situationnel qui agissent simultanément et dans une étroite interdépendance. L’interaction du micro- et macro-texte en tant que facteurs actualisateurs est surtout compliquée en cas de transformations sémantiques, les modes de cette interaction étant différents pour une transformation partielle ou complète ».[ Khovansckaia, 1991 : 230] « Tous les types d’actualisation mettent en évidence que le mécanisme de réalisation sémantique de l’unité lexicale dépend du microtexte, du macrotexte et des facteurs d’ordre communicatif et situationnel qui agissent simultanément et dans une étroite interdépendance. L’interaction du micro- et macro-texte en tant que facteurs actualisateurs est surtout compliquée en cas de transformations sémantiques, les modes de cette interaction étant différents pour une transformation partielle ou complète ».[ Khovansckaia, 1991 : 230] L’actualisation des unités lexicales concerne leur côté sémantique, alors que l’actualisation des unités phraséologiques se manifeste aussi au niveau de leur structure formelle, ce qui élargit les possibilités de leur individualisation dans la parole : modification partielle de leur composition lexicale, intercalation de nouveaux composants entre les éléments de l’unité phraséologique (UPh), substitution d’un élément par son synonyme ou paronyme etc. L’actualisation des unités lexicales concerne leur côté sémantique, alors que l’actualisation des unités phraséologiques se manifeste aussi au niveau de leur structure formelle, ce qui élargit les possibilités de leur individualisation dans la parole : modification partielle de leur composition lexicale, intercalation de nouveaux composants entre les éléments de l’unité phraséologique (UPh), substitution d’un élément par son synonyme ou paronyme etc.

4 Types d’actualisation des UPh. Dans les études phraséologiques on distingue d’habitude l’actualisation usuelle et l’actualisation occasionnelle des UPh. : « la première se produit dans le cadre de leur invariant formel et sémantique, la seconde est liée tantôt aux modifications formelles et sémantique à la fois, tantôt aux modifications de sens qui transforment l’invariant sémantique de l’UPh., c’est-à-dire les sèmes principaux du niveau différentiel de la signification phraséologique et sa composante imagée »[ibidem: 235]. Dans les études phraséologiques on distingue d’habitude l’actualisation usuelle et l’actualisation occasionnelle des UPh. : « la première se produit dans le cadre de leur invariant formel et sémantique, la seconde est liée tantôt aux modifications formelles et sémantique à la fois, tantôt aux modifications de sens qui transforment l’invariant sémantique de l’UPh., c’est-à-dire les sèmes principaux du niveau différentiel de la signification phraséologique et sa composante imagée »[ibidem: 235]. Les emplois usuels ne compromettent pas l’invariant sémantique de ces unités. Ils font ressortir le lien entre la spécificité sémantique et référentielle de l’unité phraséologique, d’une part, et les particularités de son fonctionnement dans le texte, d’autre part, ce qui est bien naturel. À la différence de l’emploi usuel des UPh., l’actualisation occasionnelle n’est pas en rapport immédiat avec la spécificité sémantico-référentielle des UPh., elle détruit souvent l’invariance sémantique des UPh. Les emplois usuels ne compromettent pas l’invariant sémantique de ces unités. Ils font ressortir le lien entre la spécificité sémantique et référentielle de l’unité phraséologique, d’une part, et les particularités de son fonctionnement dans le texte, d’autre part, ce qui est bien naturel. À la différence de l’emploi usuel des UPh., l’actualisation occasionnelle n’est pas en rapport immédiat avec la spécificité sémantico-référentielle des UPh., elle détruit souvent l’invariance sémantique des UPh. Parmi les modifications occasionnelles on distingue : Parmi les modifications occasionnelles on distingue : 1. modifications concernant uniquement le contenu, liées aux changements de la combinatoire normative des UPh. ; 1. modifications concernant uniquement le contenu, liées aux changements de la combinatoire normative des UPh. ; 2. modifications de contenu accompagnées de la perte de stabilité formelle au niveau lexical ; 2. modifications de contenu accompagnées de la perte de stabilité formelle au niveau lexical ; 3. actualisation double des unités phraséologiques.[ibidem: 237] 3. actualisation double des unités phraséologiques.[ibidem: 237]

5 Le défigement des UPh. Le défigement des UPh. Dans le processus d’actualisation les expressions idiomatiques subissent parfois des transformations syntaxiques et sémantiques qui aboutissent à ce qu’on appelle le défigement de l’unité phraséologique. Le défigement d’une expression « suppose des modifications dans l’arrangement stable supposé connu, mais non pas dans l’effet global- sémantique et pragmatique- de l’unité phraséologique considérée » [Rey, A., 1997 :339]. Le défigement syntactique-ou formel- respecte l’originalité sémantique de l’unité phraséologique ce qui lui permet d’exister en tant qu’unité. Le défigement sémantique entraîne des changements plus profonds qui mènent à l’apparition d’une nouvelle unité. R.Galisson donne aux produits de telle transformation le nom de « énoncé-palimpseste ». La modification aboutit à la création d’une expression qui peut en cacher une autre. Dans ce cas deux unités phraséologiques coexistent. « L’unité phraséologique in absentia est alors connotée par un certain nombres d’éléments lexicaux ou phraséologiques bien présents. »[ibidem: 340]. Dans le sémantisme des expressions phraséologiques le sens propre persiste et connote à l’intérieur d’un sens figuré, il permet divers jeux au niveau pragmatique, ce qui offre aux locuteurs la possibilité d’obtenir les différents effets en modifiant la structure des expressions. Dans le processus d’actualisation les expressions idiomatiques subissent parfois des transformations syntaxiques et sémantiques qui aboutissent à ce qu’on appelle le défigement de l’unité phraséologique. Le défigement d’une expression « suppose des modifications dans l’arrangement stable supposé connu, mais non pas dans l’effet global- sémantique et pragmatique- de l’unité phraséologique considérée » [Rey, A., 1997 :339]. Le défigement syntactique-ou formel- respecte l’originalité sémantique de l’unité phraséologique ce qui lui permet d’exister en tant qu’unité. Le défigement sémantique entraîne des changements plus profonds qui mènent à l’apparition d’une nouvelle unité. R.Galisson donne aux produits de telle transformation le nom de « énoncé-palimpseste ». La modification aboutit à la création d’une expression qui peut en cacher une autre. Dans ce cas deux unités phraséologiques coexistent. « L’unité phraséologique in absentia est alors connotée par un certain nombres d’éléments lexicaux ou phraséologiques bien présents. »[ibidem: 340]. Dans le sémantisme des expressions phraséologiques le sens propre persiste et connote à l’intérieur d’un sens figuré, il permet divers jeux au niveau pragmatique, ce qui offre aux locuteurs la possibilité d’obtenir les différents effets en modifiant la structure des expressions.

6 Le caractère dynamique des UPh. L’emploi des expressions modifiées dans le discours prouve le fait que l’unité phraséologique est un objet dynamique. Cette affirmation met en question une de ces caractéristiques principales-la fixité ou le figement. Le caractère fixe et statique des unités phraséologiques est souvent considéré à tort comme leur attribut le moins contestable. « Les dictionnaires donnent souvent une forme canonique pour chaque locution alors que l’on peut rencontrer, pour certaines, des variantes discursives à l’infini ».[Bernet, Ch., 1992 : 332]. Le phénomène de transformations discursives des expressions est, aujourd’hui, de plus en plus mis en évidence par les linguistes(G.Greciano, Ch. Bernet, R. Galisson). Ils attirent l’attention sur le caractère ouvert de l’unité en question et critiquent les chercheurs qui se sont enfermés dans la forme figée, telle qu’elle apparaît dans les dictionnaires, alors que l’auteur et le lecteur créent, en tant que sujets parlants et connaissants, des formes nouvelles. Dans l’acte de communication la séquence qui paraît fixe est non seulement reproduite telle qu’elle, mais aussi transformée par les sujets parlants suivant les besoins de communication. La manipulation effectuée donne naissance à des variations différentes d’une expression L’emploi des expressions modifiées dans le discours prouve le fait que l’unité phraséologique est un objet dynamique. Cette affirmation met en question une de ces caractéristiques principales-la fixité ou le figement. Le caractère fixe et statique des unités phraséologiques est souvent considéré à tort comme leur attribut le moins contestable. « Les dictionnaires donnent souvent une forme canonique pour chaque locution alors que l’on peut rencontrer, pour certaines, des variantes discursives à l’infini ».[Bernet, Ch., 1992 : 332]. Le phénomène de transformations discursives des expressions est, aujourd’hui, de plus en plus mis en évidence par les linguistes(G.Greciano, Ch. Bernet, R. Galisson). Ils attirent l’attention sur le caractère ouvert de l’unité en question et critiquent les chercheurs qui se sont enfermés dans la forme figée, telle qu’elle apparaît dans les dictionnaires, alors que l’auteur et le lecteur créent, en tant que sujets parlants et connaissants, des formes nouvelles. Dans l’acte de communication la séquence qui paraît fixe est non seulement reproduite telle qu’elle, mais aussi transformée par les sujets parlants suivant les besoins de communication. La manipulation effectuée donne naissance à des variations différentes d’une expression

7 L’existence des variations atteste la tendance propre aux locuteurs à traiter une séquence réputée rigide et stable comme une séquence libre. C’est notamment le cas des variantes d’auteurs qu’on peut puiser dans de nombreuses créations littéraires et médiatiques.. « Les expressions sont le lieu privilégié des jeux de mots, qui leur apportent une reviviscence par des effets expressifs et les font parfois sortir de la banalité. La modification consiste à adapter l’expression à la situation par substitution d’au moins un des composants. Ce procédé de substitution est particulièrement fréquent avec des allusions (littéraires, historiques, etc.) ».[Bernet, Ch.,1992 :333]. L’existence des variations atteste la tendance propre aux locuteurs à traiter une séquence réputée rigide et stable comme une séquence libre. C’est notamment le cas des variantes d’auteurs qu’on peut puiser dans de nombreuses créations littéraires et médiatiques.. « Les expressions sont le lieu privilégié des jeux de mots, qui leur apportent une reviviscence par des effets expressifs et les font parfois sortir de la banalité. La modification consiste à adapter l’expression à la situation par substitution d’au moins un des composants. Ce procédé de substitution est particulièrement fréquent avec des allusions (littéraires, historiques, etc.) ».[Bernet, Ch.,1992 :333].

8 Les variations des expressions idiomatiques. Les variations des expressions idiomatiques peuvent être obtenues suite à la substitution d’un élément de l’expression par son synonyme, par des quasi- synonymes appartenant à d’autres registres de la langue, par des para- synonymes(hyponymes ou hyperonymes). Les variations des expressions idiomatiques peuvent être obtenues suite à la substitution d’un élément de l’expression par son synonyme, par des quasi- synonymes appartenant à d’autres registres de la langue, par des para- synonymes(hyponymes ou hyperonymes). Parmi les transformations des EI effectués par les locuteurs, on dégage des variations à l’intérieur des classes distributionnelles. Dans ce cas les termes ont en sémantique componentielle le même sème générique. Parmi les transformations des EI effectués par les locuteurs, on dégage des variations à l’intérieur des classes distributionnelles. Dans ce cas les termes ont en sémantique componentielle le même sème générique. Un autre type de variations est variation distributionnelle dans des classes ouvertes parmi lesquelles sont très productives les expressions ayant la forme d’une comparaison. Le sens littéral du premier terme de la comparaison est le critère à partir duquel peut se constituer la classes des mots susceptibles de remplir le rôle de deuxième terme. Un autre type de variations est variation distributionnelle dans des classes ouvertes parmi lesquelles sont très productives les expressions ayant la forme d’une comparaison. Le sens littéral du premier terme de la comparaison est le critère à partir duquel peut se constituer la classes des mots susceptibles de remplir le rôle de deuxième terme. Pendant l’actualisation des EI dans le discours on rencontre les exemples des variations par expansion qui peuvent être obtenues par addition ou par extension. Pendant l’actualisation des EI dans le discours on rencontre les exemples des variations par expansion qui peuvent être obtenues par addition ou par extension. L’actualisation double de l’unité phraséologique, c’est-à-dire sa double lecture-sens direct et sens figuré, permet également de créer des effets de style éclatants La plupart des variations sont des faits proprement discursifs et c’est probablement pour cette raison qu’elles sont souvent ignorées par les dictionnaires L’actualisation double de l’unité phraséologique, c’est-à-dire sa double lecture-sens direct et sens figuré, permet également de créer des effets de style éclatants La plupart des variations sont des faits proprement discursifs et c’est probablement pour cette raison qu’elles sont souvent ignorées par les dictionnaires

9 Énonciation directe Énonciation directe À l’oral comme l’écrit les EI sont parfois employées dans une énonciation directe où leur présence est mise en relief par le co-texte au moyen de formules métalinguistiques. Dans une énonciation directe les EI sont accompagnées de différentes formules telles que : comme on le dit, si vous permettez l’expression, selon l’expression etc. ; qui contribuent, d’une part, à souligner leur aspect répétitif, leur valeur d’éléments préfabriqués du discours et, d’autre part, à « véhiculer l’intervention du locuteur qui oriente par le biais de cette réflexivité méta-énonciative l’interprétation du sens de l’expression que doit faire son interlocuteur »[ Rey : I.G., 2002 :228], ou encore le positionnement discursif du locuteur vis-à-vis de l’emploi qu’il fait des EI. Dans ce dernier cas, le locuteur peut manifester son hésitation, son doute ou son refus de s’attacher au dire commun en se distanciant ainsi de ce qu’il évoque ou, au contraire, faire preuve de son adhésion à celui-ci. Quant à l’interprétation que l’interlocuteur est amené à faire, dans ce cas les expressions peuvent être accompagnées de formules : littéralement, à la lettre, au sens propre. Elles peuvent être comprises dans son sens non- compositionnel si elles sont suivies ou introduites par les formules : sans jeu de mots, sans malices, ou au sens compositionnel et non-compositionnel à la fois lorsqu’on mentionne : au sens propre et au sens figuré, au propre et au figuré. L’énonciation directe caractérise plutôt le discours oral, mais elle peut également se présenter à l’écrit dans les créations littéraires lorsque l’auteur marque sa présence dans le texte(l’auteur-narrateur) et s’adresse de façon directe à son lecteur. À l’oral comme l’écrit les EI sont parfois employées dans une énonciation directe où leur présence est mise en relief par le co-texte au moyen de formules métalinguistiques. Dans une énonciation directe les EI sont accompagnées de différentes formules telles que : comme on le dit, si vous permettez l’expression, selon l’expression etc. ; qui contribuent, d’une part, à souligner leur aspect répétitif, leur valeur d’éléments préfabriqués du discours et, d’autre part, à « véhiculer l’intervention du locuteur qui oriente par le biais de cette réflexivité méta-énonciative l’interprétation du sens de l’expression que doit faire son interlocuteur »[ Rey : I.G., 2002 :228], ou encore le positionnement discursif du locuteur vis-à-vis de l’emploi qu’il fait des EI. Dans ce dernier cas, le locuteur peut manifester son hésitation, son doute ou son refus de s’attacher au dire commun en se distanciant ainsi de ce qu’il évoque ou, au contraire, faire preuve de son adhésion à celui-ci. Quant à l’interprétation que l’interlocuteur est amené à faire, dans ce cas les expressions peuvent être accompagnées de formules : littéralement, à la lettre, au sens propre. Elles peuvent être comprises dans son sens non- compositionnel si elles sont suivies ou introduites par les formules : sans jeu de mots, sans malices, ou au sens compositionnel et non-compositionnel à la fois lorsqu’on mentionne : au sens propre et au sens figuré, au propre et au figuré. L’énonciation directe caractérise plutôt le discours oral, mais elle peut également se présenter à l’écrit dans les créations littéraires lorsque l’auteur marque sa présence dans le texte(l’auteur-narrateur) et s’adresse de façon directe à son lecteur.

10 L’emploi de l’EI dans l’énonciation directe. Ex. Par bonheur, la répression continuait. Fine comparut, elle aussi, et se fit savonner la tête Ex. Par bonheur, la répression continuait. Fine comparut, elle aussi, et se fit savonner la tête ( au figuré, car, au propre, la chose ne lui est jamais arrivée) [Bazin, H.,1979: 60] – texte traduit : К счастью расправа продолжалась. Пришла Фина - ей тоже намылили голову (выражаясь фигурально, ибо в буквальном смысле слова это случалось с ней весьма редко)[Bazin H.,1977: 62]. ( au figuré, car, au propre, la chose ne lui est jamais arrivée) [Bazin, H.,1979: 60] – texte traduit : К счастью расправа продолжалась. Пришла Фина - ей тоже намылили голову (выражаясь фигурально, ибо в буквальном смысле слова это случалось с ней весьма редко)[Bazin H.,1977: 62]. La traduction proposée prouve une fois de plus l’existence des formules pareilles dans le russe, aussi bien qu’en français et l’universalisme du phénomène d’énonciation directe des EI. Les formules citées ont, dans la langue russe, la même fonction que leurs équivalents français : influencer l’interprétation de l’expression faite par l’interlocuteur. L’emploie de ce type de formules est possible dans le cas où l’expression idiomatique peut se prêter à une double lecture(littérale et figuré) ce qui suppose deux plans d’interprétation. Il s’agit des expressions idiomatiques formées des éléments sémantiquement compatibles ce qui explique l’existence dans la langue de leurs homonymes libres. La traduction proposée prouve une fois de plus l’existence des formules pareilles dans le russe, aussi bien qu’en français et l’universalisme du phénomène d’énonciation directe des EI. Les formules citées ont, dans la langue russe, la même fonction que leurs équivalents français : influencer l’interprétation de l’expression faite par l’interlocuteur. L’emploie de ce type de formules est possible dans le cas où l’expression idiomatique peut se prêter à une double lecture(littérale et figuré) ce qui suppose deux plans d’interprétation. Il s’agit des expressions idiomatiques formées des éléments sémantiquement compatibles ce qui explique l’existence dans la langue de leurs homonymes libres.

11 Exemple de modification concernant uniquement le contenu La signification d’une expression est déterminée non seulement par le discours et la situation de communication, mais, parfois, elle peut être volontairement changée selon l’intention des locuteurs. Il s’agit dans ce cas d’attribution voulue d’une nouvelle signification à l’expression déjà existante et institutionnalisée. En guise d’exemple on peur citer : La signification d’une expression est déterminée non seulement par le discours et la situation de communication, mais, parfois, elle peut être volontairement changée selon l’intention des locuteurs. Il s’agit dans ce cas d’attribution voulue d’une nouvelle signification à l’expression déjà existante et institutionnalisée. En guise d’exemple on peur citer : Ex. Cependant, une fois la prière du soir expédiée, l’insouciance naturelle des enfants reprit le dessus, notre père se dérida et consentit même à faire un pont. Cette expression propre au jargon familial, peut se traduire par le verbe pronominal “ se promener”, avec une nuance de va-et-vient[Bazin,H., 1979: 68]. Ex. Cependant, une fois la prière du soir expédiée, l’insouciance naturelle des enfants reprit le dessus, notre père se dérida et consentit même à faire un pont. Cette expression propre au jargon familial, peut se traduire par le verbe pronominal “ se promener”, avec une nuance de va-et-vient[Bazin,H., 1979: 68]. Dans ce contexte l’emploi de la formule « cette expression peut se traduire » ainsi que de l’explication qui suit, est tout à fait indispensable pour la compréhension et l’interprétation correctes de l’expression faire le pont, car la signification attribuée à cette expression dans le milieu restreint de la famille Rezeau( se promener) ne correspond guère à celle connue dans la société française depuis le XIX-ème siècle : faire le pont- chômer entre deux jours fériés. Il est intéressant d’observer l’étymologie de cette signification dans le contexte donné où le sens propre du composant pont sert de point de départ pour le processus de formation d’une nouvelle signification, car il s’agit d’une promenade le long de l’allée « jusqu’à la rivière, quelle traverse sur un pont solennel »[Bazin,H., 1979:68]. Quant au choix du verbe faire, il n’est non plus arbitraire faisant partie des expressions : faire une promenade, faire un tour de, faire un pays, où s’actualise le sens de parcourir, visiter, se promener Dans ce contexte l’emploi de la formule « cette expression peut se traduire » ainsi que de l’explication qui suit, est tout à fait indispensable pour la compréhension et l’interprétation correctes de l’expression faire le pont, car la signification attribuée à cette expression dans le milieu restreint de la famille Rezeau( se promener) ne correspond guère à celle connue dans la société française depuis le XIX-ème siècle : faire le pont- chômer entre deux jours fériés. Il est intéressant d’observer l’étymologie de cette signification dans le contexte donné où le sens propre du composant pont sert de point de départ pour le processus de formation d’une nouvelle signification, car il s’agit d’une promenade le long de l’allée « jusqu’à la rivière, quelle traverse sur un pont solennel »[Bazin,H., 1979:68]. Quant au choix du verbe faire, il n’est non plus arbitraire faisant partie des expressions : faire une promenade, faire un tour de, faire un pays, où s’actualise le sens de parcourir, visiter, se promener

12 Énonciation indirecte Énonciation indirecte L’énonciation indirecte peut se manifester par : L’énonciation indirecte peut se manifester par : 1) désajustement syntaxique : fausses assertions ; fausses questions, faux commandements ; fausses circonstances ; 1) désajustement syntaxique : fausses assertions ; fausses questions, faux commandements ; fausses circonstances ; 2) désajustement sémantique : il se manifeste par l’opposition créée entre l’énoncé et la situation d’énonciation ; 2) désajustement sémantique : il se manifeste par l’opposition créée entre l’énoncé et la situation d’énonciation ; 3) désajustement pragmatique : il apparaît lorsque le locuteur exprime une évidence qui est redondante du point de vue informationnel, mais qui devient argumentative du point de vue discursif.[ Rey, I.G.,2002 : 232]. 3) désajustement pragmatique : il apparaît lorsque le locuteur exprime une évidence qui est redondante du point de vue informationnel, mais qui devient argumentative du point de vue discursif.[ Rey, I.G.,2002 : 232]. Une des manifestations du désajustement sémantique est l’antiphrase : Une des manifestations du désajustement sémantique est l’antiphrase : Ex. Tu peux être content de toi, mon pauvre ami. Ton père a l’air fin devant ces Pluvignec, à qui tu as confié le soin de contrôler ses abus de pouvoir.[Bazin,H., 1979 :124] - texte traduit : Можешь быть доволен, дружок. Воображаю, каким извергом я выгляжу в глазах этих господ Плювинеков, чтобы они защитили тебя от злоупотребления отцовской властью[Bazin, H.,1977:123]. Ex. Tu peux être content de toi, mon pauvre ami. Ton père a l’air fin devant ces Pluvignec, à qui tu as confié le soin de contrôler ses abus de pouvoir.[Bazin,H., 1979 :124] - texte traduit : Можешь быть доволен, дружок. Воображаю, каким извергом я выгляжу в глазах этих господ Плювинеков, чтобы они защитили тебя от злоупотребления отцовской властью[Bazin, H.,1977:123]. L’expression avoir l’air(un air) s’emploie avec divers adjectifs pour former beaucoup d’expressions fréquentes et stables. Quant à l’expression avoir l’air fin, dans la situation d’énonciation indirecte qui s’effectue par le biais d’un désajustement sémantique manifesté par l’opposition créée entre l’énoncé et la situation d’énonciation, elle traduit l’ironie, c.-à-d. la figure de pensée qui sert à dire le contraire de ce qu’on veut faire comprendre. L’adjectif fin exprime le plus souvent l’idée de perfection, d’excellence, d’habilité, alors que dans cette expression il exprime le contraire- manque de ces qualités. L’expression avoir l’air(un air) s’emploie avec divers adjectifs pour former beaucoup d’expressions fréquentes et stables. Quant à l’expression avoir l’air fin, dans la situation d’énonciation indirecte qui s’effectue par le biais d’un désajustement sémantique manifesté par l’opposition créée entre l’énoncé et la situation d’énonciation, elle traduit l’ironie, c.-à-d. la figure de pensée qui sert à dire le contraire de ce qu’on veut faire comprendre. L’adjectif fin exprime le plus souvent l’idée de perfection, d’excellence, d’habilité, alors que dans cette expression il exprime le contraire- manque de ces qualités.

13 Conclusions Conclusions Les exemples puisés dans le texte de H. Bazin attestent le dynamisme communicatif des EI qui est inséparable des conditions de production de ces énoncés. Ces conditions de production sont : type de communication ; type de codes ; types d’actes illocutoires. Le sens des EI “ se dégage dans l’interaction communicative, selon d’une part, l’intention des énonciateurs, les connaissances des destinataires, les attentes et les ententes implicites entre deux pôles, et d’autre part, selon le ton des échanges, pouvant y avoir concordance et discordance. Les exemples puisés dans le texte de H. Bazin attestent le dynamisme communicatif des EI qui est inséparable des conditions de production de ces énoncés. Ces conditions de production sont : type de communication ; type de codes ; types d’actes illocutoires. Le sens des EI “ se dégage dans l’interaction communicative, selon d’une part, l’intention des énonciateurs, les connaissances des destinataires, les attentes et les ententes implicites entre deux pôles, et d’autre part, selon le ton des échanges, pouvant y avoir concordance et discordance. « Toute communication est le lieu d’une négociation où les termes ou les expressions employés sont sans cesse réajustés et adaptés à la situation énonciative. Le sens ne se construit que dans l’interaction discursive et les EI n’y échappent”[Rey I.G., 2002:162] malgré ce qu’elles sont des unités “cristallisées”, “préformées”, comme si “coulées dans un moule”. « Toute communication est le lieu d’une négociation où les termes ou les expressions employés sont sans cesse réajustés et adaptés à la situation énonciative. Le sens ne se construit que dans l’interaction discursive et les EI n’y échappent”[Rey I.G., 2002:162] malgré ce qu’elles sont des unités “cristallisées”, “préformées”, comme si “coulées dans un moule”.


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