Institut Mines-Télécom Journée ICM, 6 février 2015 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Existe-t-il une logique de parcours professionnel.

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1 Institut Mines-Télécom Journée ICM, 6 février 2015 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Existe-t-il une logique de parcours professionnel ?

2 Institut Mines-Télécom Présentation des intervenants ICM 6 Février 2015 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » 2 Maxime Béreiziat (E09) Option MPI + Master Banque-Finance (UJM) Recruté suite à son TFE dans un cabinet de commissariat aux comptes A souhaité passer le DSCG – démission du premier poste Rejoint après 18 mois un nouveau cabinet (Lyon) avec 2 missions : comptabilité/consolidation de comptes + conseil en SI (logiciel de gestion de trésorerie pour un groupe de PME – en mode SAAS) 50% du DSCG accompli, possibilité de s’inscrire en DECF Seul intervenant sur le pôle conseil logiciel A apprécié à EMSE : méthodes de travail (gestion de projet), goût de la finance d’entreprise

3 Institut Mines-Télécom Présentation des intervenants ICM 6 Février 2015 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » 3 Serge Vigier (E72) Option Chimie environnement – projet Recyclage OM – stage sur la gestion des rejets d’une papeterie – recrutement ingénieur de production Après 4 ans : informatique de process. Puis Lafarge (ingénierie). Puis direction d’une petite filiale d’un groupe agroalimentaire. Puis redressement d’une entreprise d’armement (civil). Recruté ensuite par chasseur de têtes pour redressement d’un groupe sucrier (Réunion). Aujourd’hui (et depuis 14 ans) : dirigeant d’un cabinet diagnostic entreprises en difficulté / management entreprises en difficulté

4 Institut Mines-Télécom Présentation des intervenants ICM 6 Février 2015 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » 4 Hermine Tiersonnier (E08) Option EMSE : OGI Recruté suite à son TFE (CDD 6 mois) chez Kéolis – chargée de mission SI – contrôle de gestion Recrutée chez mc2i en tant que consultante AMOA SI. 2 missions longues : TF1 : 14 mois, SI RH RATP : 10 mois, SI transport/exploitation Depuis 09/2014 : recrutée à RATP, responsable fonctionnel AMOA/AMOE SI transport/exploitation Intérêt pour la logistique / SI / gestion de production 3 entreprises en 3 ans (interne/consultant/interne)

5 Institut Mines-Télécom Questions posées aux témoins (et réponses) 5 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Comment trouver les postes (réseau Mines) ? Maxime B. : accès à un réseau professionnel spécialisé (jeune chambre économique française) Hermine T. : forum, site de stages Ecole. Importance de l’image laissée par les prédécesseurs. Serge V. : a très peu utilisé le réseau école, puis retour vers l’école depuis 6/7 ans ; souhaite développer la solidarité avec élèves. 6 Février 2015

6 Institut Mines-Télécom 6 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Est-ce que le métier exercé correspond au projet envisagé à l’école ? Serge V. : pas du tout ! Il faut savoir répondre aux opportunités, même si elles semblent parfois être des « accidents ». Est-ce que le diplôme (technique) peut être une limitation pour des métiers autres (management) ? Hermine T. : oui en début de carrière. Il faut être crédible dans les activités managées. Serge V. : plus la carrière avance et moins le diplôme a d’influence. Mais avant de faire faire, il faut savoir faire. Maxime B. : c’est une progression naturelle, on développe la qualité managériale en avançant dans la carrière. 6 Février 2015 Questions posées aux témoins (et réponses)

7 Institut Mines-Télécom 7 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Serge V. : un point de vue important : la taille de l’entreprise peut avoir une influence sur le déroulement de carrière. Maxime B. : dans mon entreprise (PME), j’ai pris en charge tous les aspects des projets de déploiements du logiciel de comptabilité. Il y a un compromis à trouver entre expertise/polyvalence. Quel conseil pour le premier emploi ? Consultant/terrain, PME/grand groupe Hermine T. : les sociétés de conseil permettent de varier les missions ; mais on est moins maître de sa « carrière ». Serge V. : en sortant de l’école, on n’a pas une réelle connaissance du métier. Le métier de prestation (SI, contrôle de gestion) permet d’avoir une bonne connaissance des autres métiers. 6 Février 2015 Questions posées aux témoins (et réponses)

8 Institut Mines-Télécom 8 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » En travaillant dans de nombreux domaines, on doit résoudre des problèmes nouveaux. Comment on s’en sort ? Quel accompagnement peut-on trouver ? Serge V. : des fois, on se plante… il faut parfois du courage, persévérance, humilité Hermine T. : il faut rester positif et tirer les enseignements des difficultés. 6 Février 2015 Questions posées aux témoins (et réponses)

9 Institut Mines-Télécom 9 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Comment gérer le risque que l’on prend en tentant de redresser une entreprise ? Serge V. : on commence d’abord par un diagnostic, si on décide de tenter le redressement, c’est que l’on pense pouvoir y parvenir. Il existe aussi une assurance responsabilité civile des mandataires sociaux. A partir de combien d’années l’utilité du diplôme se « dilue » ? Hermine T. : sur des activités spécialisées (type SI/Informatique), on se trouve au début en concurrence avec des écoles plus spécialisées. Après quelques années, c’est essentiellement l’expérience qui compte. Maxime B. : le diplôme est une garantie pour l’employeur sur le premier emploi. Après, chacun trace son chemin pour progresser et acquérir de nouvelles compétences. Mais le diplôme permet aussi d’accéder à un réseau, qui peut faciliter les rebonds. 6 Février 2015 Questions posées aux témoins (et réponses)

10 Institut Mines-Télécom 10 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Serge V. : il existe des « zones interdites » (X, corpsards…). Le diplôme est toutefois une caution qui peut resservir. N’existe-t-il pas des strates dans certaines entreprises ? Serge V. : oui, mais il y a des emplois ailleurs. Pourquoi parfois changer si vite de métier ? Ennui ? Opportunité ? Hermine T. : plutôt la curiosité d’aller voir autre chose. Le conseil était un moyen de voir des clients différents pour trouver celui qui propose les meilleures opportunités. Maxime B. : en prépa, je ne savais pas du tout vers quel domaine m’orienter. Je suis arrivé à Mines Saint-Etienne parce que c’était la meilleure école où je pouvais entrer, et j’ai découvert la gestion et la finance d’entreprise. Le plus souvent, même si on change de métier, on garde des liens de continuité. 6 Février 2015 Questions posées aux témoins (et réponses)

11 Institut Mines-Télécom 11 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Serge V. : j’ai changé à peu près tous les 4/5 ans en début de carrière. Même si je suis dans la même entreprise depuis 14 ans, je change de métier très souvent. Je n’ai jamais eu de plan de carrière, j’ai saisi ce qui passait. Certains de mes camarades sont restés pendant 40 ans dans la même entreprise. Hermine T. : on change aussi quand on a l’impression de ne plus rien apprendre. Vous est-il arriver de refuser des opportunités ? Serge V. : on peut saisir des opportunités à l’intérieur d’une logique ! Les collègues, l’environnement, la famille… peuvent aussi compter dans les choix. Mettez-vous toute votre expérience sur votre CV ? Maxime B. : toute expérience peut être mise en avant. On reste maître de ce que l’on raconte sur son parcours. 6 Février 2015 Questions posées aux témoins (et réponses)

12 Institut Mines-Télécom 12 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Comment cherche-t-on un emploi alors que l’on en a déjà un ? Hermine T. : cela ne pose pas de problème particulier. Serge V. : l’état du marché et la culture fait que cela devient de plus en plus normal. Cela permet parfois de rebondir. Le premier emploi est-il déterminé par le parcours à l’école ? Hermine T. : non, on peut souvent expliquer pourquoi on a choisi tel parcours à l’école. Serge V. : il y a quelques métiers sur lesquels des compétences sont nécessaires. Est-ce que vous avez l’impression de ne pas avoir suivi le bon parcours ? Maxime B. : non, je retrouve des collègues avec des parcours très différents mais chacun peut apporter sa vision. 6 Février 2015 Questions posées aux témoins (et réponses)

13 Institut Mines-Télécom 13 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Démissionner avant d’avoir trouvé un nouveau job, n’est-ce pas un peu risqué ? Maxime B. : il faut savoir prendre des risques. Serge V. : le risque est moindre en début de carrière. Ce n’est pas forcément la même approche après 20 ans de carrière. Quel lien entre TFE et premier emploi ? Ou majeures/défis et premier emploi ? Serge V. : le TFE est l’occasion de montrer le passage du statut d’étudiant au statut d’ingénieur. Ce n’est pas forcément dans le même domaine que l’on sera recruté. Est-ce opportun de faire un MS après le diplôme ? Serge V. : j’interviens dans un MS HEC Entrepreneurs, c’est utile pour quelqu’un qui a un véritable projet. Maxime B. : cela peut être utile si c’est vraiment inscrit dans un projet. 6 Février 2015 Questions posées aux témoins (et réponses)

14 Institut Mines-Télécom 14 « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle » Hermine T. : je pense que l’expérience en entreprise est plus utile à ce moment. Serge V. : il existe ensuite d’autres moyens de compléter sa formation. Quelles astuces pour réussir son entretien de recrutement ? Serge V. : un grand principe, être soi-même. Hermine T. : c’est beaucoup la relation avec le recruteur (feeling) qui intervient. Et si on rate, cela n’est pas très grave… 6 Février 2015 Questions posées aux témoins (et réponses)

15 Institut Mines-Télécom Bilan général et qualités mobilisées « les qualités de l’ingénieur en situation professionnelle »15 6 Février 2015 Agilité : évoluer implique de s’adapter à des situations soit radicalement différentes (changement d’entreprise ou de type de poste), soit en évolution à partir de son poste actuel (pas forcément le plus simple). Dans les 2 cas, cette capacité est centrale. Discernement : s’est-on réalisé dans son poste ? que cherche t-on de nouveau / soi même ? Le changement est-il objectivement motivé : quelle logique lui donner ? L’envie de changement ne doit pas être due à une lacune dans la capacité d’engagement Audace : les carrières sont de moins en moins tracées et les RH recherchent des personnalités, la logique de parcours devient une logique personnelle et non pas liée à l’enchainement des métiers.