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La PASSION de JESUS (recherche historique, politique et théologique) Avec des extraits de "La neuvième heure Un récit de la Passion de Jésus" Livret de.

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2 La PASSION de JESUS (recherche historique, politique et théologique) Avec des extraits de "La neuvième heure Un récit de la Passion de Jésus" Livret de JP. BOULAND Musique de Jean LEGOUPIL Abbatiale de FECAMP – 24 mai 2008 La PASSION de JESUS (recherche historique, politique et théologique) Avec des extraits de "La neuvième heure Un récit de la Passion de Jésus" Livret de JP. BOULAND Musique de Jean LEGOUPIL Abbatiale de FECAMP – 24 mai 2008 Le Christ de l'église "Matki Bozej" (la mère de Dieu) à NOWA HUTA (banlieue de CRACOVIE - Pologne)

3 L'objectif poursuivi par les quatre rédacteurs des Évangiles, lorsqu'ils rapportèrent chacun longuement la Passion de Jésus, n'était pas de faire un compte-rendu exact des événements tels qu'ils s'étaient déroulés plusieurs années auparavant. Ils désiraient montrer que, malgré toutes les apparences, contraires à ce qu’on espérait, mais conformément aux Écritures, Jésus était bien le Messie, "l'homme de la fin du temps"; et comment, par cette Passion et cette mort librement acceptées, Jésus s'était véritablement manifesté comme le "Fils du Père", le "Serviteur souffrant" annoncé par le prophète Isaïe, et non pas comme le Messie triomphant attendu par certains Juifs. On date habituellement l'évangile de MARC des années 70, celui de LUC et de MATTHIEU des années 80, et celui de JEAN de la fin du premier siècle.

4 Il est cependant possible, en recoupant ces récits, et bien que ce n'ait pas été l'intention première des auteurs, de recomposer le processus purement humain, c'est-à-dire socio-politico-religieux, qui a mené Jésus à la mort sur une croix. Salvador DALI – Le Christ en croix

5 Il se trouve que le rédacteur qui, de toute évidence, «colle» au plus près des évènements de la Passion de Jésus, est Jean. Cela peut sembler paradoxal, en ce sens que tout, dans son évangile, est symbolique, c’est- à-dire que les évènements rapportés par lui ont été relus, revus et réécrits «pour que vous croyez que Jésus est le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom », alors que la Passion et la résurrection semblent être un compte-rendu fidèle de ce qui s’est déroulé. En réalité, puisque Jean est absolument convaincu que Jésus a été re-suscité à la vie après sa mort, il fallait, pour convaincre ses lecteurs, qu’il rapportât avec un soin scrupuleux les diverses étapes qui menèrent Jésus de la vie à la vie en passant par la mort. D'autre part, nous savons que Jean est le seul des Onze à avoir suivi Jésus jusqu'au Calvaire, et donc à avoir été témoin de l'ensemble du processus. ***

6 C'est pour mes amis que je prie; je ne Te prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés. Car c'est vers ces amis que Tu m'as envoyé. Ne les enlève pas du monde, mais préserve-les du Mauvais. pour qu'ils soient tous un comme nous. Et le monde croira que tu m'as envoyé. Je ne Te prie pas pour eux seuls, mais pour ceux qui croiront en moi, afin que tous ne fassent qu' un Et le monde croira que tu m'as envoyé. Qu'eux aussi soient un comme nous, Comme toi, Père, tu es en moi et comme moi je suis en toi. Et le monde croira que tu m'as envoyé. Qu'ils soient tous unis comme nous Dans une parfaite harmonie, Et le monde croira que tu m'as envoyé. et que tu les aimas comme tu m'as aimé.

7 Quelques questions troublantes, à partir des non-dits des récits évangéliques. Manuscrit de l'évangile de Jean

8 Les récits n'en disent rien, car, à l'époque de la rédaction des textes, il est vraisemblable que les croyants en connaissaient les réponses : 1- Que s'est-il réellement passé à JERUSALEM le jour que nous nommons "des Rameaux" ? 2- Pourquoi JEAN, chaque fois qu'il nomme JUDAS, ajoute-t-il « celui qui devait le livrer » ? 3- Pourquoi JUDAS n'a-t-il reçu que trente pièces d'argent (une misère !) pour prix du service rendu aux Grands-Prêtres ? 4- Pourquoi le Sanhédrin, Tribunal juif, remet-il Jésus à Pilate, gouverneur romain, alors qu'il aurait certainement pu le condamner à mort par lapidation, pour violation de la Loi ou pour blasphème ? 5- Pourquoi PILATE ne prononce-t-il aucune condamnation, mais remet-il simplement JESUS aux Juifs pour qu'ils le crucifient ? 6- Pourquoi PILATE n'accepte-t-il pas de modifier l'inscription au-dessus de la Croix ? 7- Pourquoi JUDAS, comme PIERRE, n'a-t-il pas demandé pardon à JESUS, et s'est-il pendu ? Et… question préalable : Quel jour, de quel mois, de quelle année, Jésus a-t-il été mis en croix ?

9 Date de la mort de JESUS L'élément le plus assuré de la vie de Jésus est paradoxalement sa mort. Elle fait intervenir Ponce Pilate, gouverneur romain de Judée de 26 à 36, un personnage connu par ailleurs des historiens antiques. Les chrétiens ne nient pas sa crucifixion (à la différence des musulmans), ils s'appuient même sur elle pour donner corps à la résurrection, qui est le pivot de leur foi. On peut la dater avec un bon degré de probabilité, sachant que les sources écrites attestent unanimement que Jésus mourut à Jérusalem un vendredi (Marc 15,42; Jean 19,31).

10 Une divergence existe cependant entre les témoignages des évangiles canoniques. Selon trois évangiles, ce vendredi correspondait au jour même de la fête de la Pâque juive, le 15 du mois de nisan, puisque Jésus avait pris le repas pascal avec ses disciples, la veille au soir (Marc 14,12). Selon le témoignage de Jean, au contraire, Jésus mourut l'après-midi qui précédait la fête, le 14 (Jean 18,28), à quoi correspondent les données fournies par le Talmud de Babylone (Sanhédrin, 43a). Malgré les essais tentés à partir d'études sur les calendriers de l'époque, ces données sont difficilement conciliables. Il est probable que Jean a historiquement raison : exécuter en effet trois condamnés juifs le jour de la plus grande fête de l'année aurait été une faute politique majeure de la part de l'occupant romain.

11 En conséquence, Jésus mourut le vendredi 14 nisan, et le dernier repas qu'il prit avec ses disciples, s'il fut le repas pascal proprement dit, ne le fut pas le jeudi soir (voir plus loin). Parmi les 14 nisan qui tombèrent un vendredi pendant le mandat de Pilate, celui qui convient le mieux pour l'exécution de Jésus est le vendredi 7 avril de l'année 30, selon le calendrier actuel.

12 L' émeute des "Rameaux"

13 MATTHIEUMARC 10 32 Ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem, et Jésus allait devant eux. Les disciples étaient troublés, et le suivaient avec crainte. Et Jésus prit de nouveau les douze auprès de lui, et commença à leur dire ce qui devait lui arriver: 33 Voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens, 34 qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le battront de verges, et le feront mourir; et, trois jours après, il ressuscitera. Luc 19 28 Après avoir ainsi parlé, Jésus marcha devant la foule, pour monter à Jérusalem. 47 Il enseignait tous les jours dans le temple. Et les principaux sacrificateurs, les scribes, et les principaux du peuple cherchaient à le faire périr; 48 mais ils ne savaient comment s'y prendre, car tout le peuple l'écoutait avec admiration. Jean 12 9 Une grande multitude de Juifs apprirent que Jésus était à Béthanie; et ils y vinrent, non pas seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare, qu 'il avait ressuscité des morts. 10 Les principaux sacrificateurs délibérèrent de faire mourir aussi Lazare, 11 parce que beaucoup de Juifs se retiraient d'eux à cause de lui, et croyaient en Jésus.

14 MATTHIEU 21 7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent sur eux leurs vêtements, et le firent asseoir dessus. 8 La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches d'arbres, et en jonchèrent la route. 9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts! 10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l'on disait: Qui est celui-ci? 11 La foule répondait: C 'est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée. 12 Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. 13 Et il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. MARC 11 7 Ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et Jésus s'assit dessus. 8 Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d'autres des branches qu'ils coupèrent dans les champs. 9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! 10 Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts! 11 Jésus entra à Jérusalem, dans le temple. Quand il eut tout considéré, comme il était déjà tard, il s'en alla à Béthanie avec les douze. LUC 19 35 Et ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et firent monter Jésus. 36 Quand il fut en marche, les gens étendirent leurs vêtements sur le chemin. 37 Et lorsque déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente de la montagne des oliviers, toute la multitude des disciples, saisie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu 'ils avaient vus. 38 Ils disaient: Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts! 45 Il entra dans le temple, et il se mit à chasser ceux qui vendaient, 46 leur disant: Il est écrit: Ma maison sera une maison de prière. Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. JEAN 12 12 Le lendemain, une foule nombreuse de gens venus à la fête ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem, 13 prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël! 14 Jésus trouva un ânon, et s'assit dessus, selon ce qui est écrit: 15 Ne crains point, fille de Sion; Voici, ton roi vient, Assis sur le petit d'une ânesse. 16 Ses disciples ne comprirent pas d'abord ces choses; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent qu 'elles étaient écrites de lui, et qu'ils les avaient accomplies à son égard. 17 Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, lui rendaient témoignage; 18 et la foule vint au-devant de lui, parce qu 'elle avait appris qu'il avait fait ce miracle.

15 Quelques jours avant l'arrestation de Jésus, une émeute a eu lieu à Jérusalem. Il s'agit là d'un des rares événements de la vie de JESUS rapportés par les quatre Évangélistes, sans aucun doute à cause de son importance déterminante, d'abord pour comprendre la Passion qui allait suivre; mais surtout parce que cet évènement, à la lumière de la Résurrection, fut réinterprété comme l'acclamation au Messie-souffrant- triomphant, inaugurant les derniers temps par son entrée dans la Jérusalem nouvelle. Par qui fut fomentée cette émeute ? Aucun des Évangélistes ne le dit. Matthieu affirmera plus loin dans le récit de la Passion qu'un certain Jésus-Barabbas est dans la prison de Pilate au moment du procès de Jésus. (Matthieu 27 : A chaque fête le gouverneur avait coutume de relâcher à la foule un seul prisonnier qu'on demandait. On avait alors un prisonnier fameux nommé Barabbas. Lorsqu'ils furent rassemblés, Pilate leur dit : « Qui voulez-vous que je vous relâche, Jésus Barabbas ou Jésus nommé le Messie ? »

16 MATTHIEU 26 15 Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait.16 Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas. 17 Les foules s’étant donc rassemblées, Pilate leur dit : « Qui voulez-vous que je vous relâche : Jésus Barabbas ? ou Jésus, appelé le Christ ? »18 Il savait en effet que c’était par jalousie qu’on avait livré Jésus.19 Tandis qu’il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : « Ne te mêle pas de l’affaire de ce juste, car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. »20 Les grands prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus.21 Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! »22 Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de Jésus appelé le Christ ? » Ils répondirent tous : « Qu’il soit crucifié ! » MARC 15 06 À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. 07 Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute.08 La foule monta donc chez Pilate, et se mit à demander ce qu’il leur accordait d’habitude.09 Pilate leur répondit : « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »10 Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré.11 Ces derniers soulevèrent la foule pour qu’il leur relâche plutôt Barabbas.12 Et comme Pilate reprenait : « Que voulez- vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? »,13 de nouveau ils crièrent : « Crucifie- le ! »14 Pilate leur disait : « Qu’a- t-il donc fait de mal ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! » LUC 23 18 Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet Homme ! Relâche-nous Barabbas. » 19 Ce Barabbas avait été jeté en prison pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre.20 Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.21 Mais ils vociféraient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »22 Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. »23 Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient.24 Alors Pilate décida de satisfaire leur requête.25 Il relâcha celui qu’ils réclamaient, le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, et il livra Jésus à leur bon plaisir. JEAN 18 38 Pilate lui dit : « Qu’est-ce que la vérité ? » Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs, et il leur déclara : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. 39 Mais, chez vous, c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? » 40 Alors ils répliquèrent en criant : « Pas lui ! Mais Barabbas ! » Or ce Barabbas était un bandit.

17 Le nom Bar-Abbas pourrait être la combinaison d'un nom personnel "Jésus" avec le nom du père "Abba" (Simon Bariôna, par exemple, en Matthieu 16,17 1 et Joseph Barnabas en Actes 4,36). Mais, en hébreu, "abba" signifie "le Père" "papa". Bar-Abbas signifierait alors : "fils du père" … À partir des évangiles, R. E. Brown (The Death of the Messiah, New York, Doubleday, 1994, I, p. 809-820) suppose qu'un homme nommé Bar-Abbas aurait été arrêté au cours d'une rafle, à la suite d'une émeute qui avait fait des morts à Jérusalem. Il aurait été relâché lorsqu'une fête amena le gouverneur (Matthieu 27,11) à Jérusalem pour surveiller l'ordre public. Ceci se serait passé à peu près au temps où Jésus fut crucifié. Il s'agissait dans les deux cas d'un acte plus ou moins semblable de rébellion contre César (du moins dans les accusations portées contre Jésus en Luc 23,2 et Jean 19,12.15). Les chrétiens furent frappés par le parallèle ironique: celui qui semblait coupable avait été libéré, alors que Jésus, que tous savaient innocent, avait été condamné. Reconstruction d'historien. Dans une reconstruction, il est difficile d'affirmer que toutes les pierres, tous les morceaux de la réalité, ont bien été remis en place. Luc 23, 2 : Ils se mirent à l'accuser, disant: Nous avons trouvé cet homme excitant notre nation à la révolte, empêchant de payer le tribut à César, et se disant lui-même Christ, roi. Jean 19, 12 : Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient: Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César.

18 Luc, avec MARC, précise que son arrestation a eu lieu "au cours de l'émeute" (celle-ci ou une autre ? à mon avis, celle-ci car c'est la seule dont il vient de parler). La foule (ameutée par qui ? composée de qui ? sous la pression de qui? aucun des Évangélistes ne le dit) a acclamé Jésus comme Messie-Roi (celui qu'espéraient les Zélotes) et a voulu le porter à sa tête :

19 Matthieu 21, 9, 15 : Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts! Mais les principaux sacrificateurs et les scribes furent indignés, à la vue des choses merveilleuses qu 'il avait faites, et des enfants qui criaient dans le temple: Hosanna au Fils de David! Marc 11, 9-10 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts! Luc 19, 37-38 : Et lorsque déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente de la montagne des oliviers, toute la multitude des disciples, saisie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu 'ils avaient vus. Ils disaient: Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts! Jean 12:13 Ils prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël!

20 Ce jour-là Jésus n'a pas formellement refusé, comme les autres fois, quand la foule voulait le faire roi. Bien plus, à la suite de cette émeute, il est entré dans le Temple, et en a chassé les vendeurs et les changeurs, accomplissant ainsi le geste du Messie attendu par les Zélotes. Précisons toutefois que JEAN ne place pas la "purification" du Temple à ce moment, mais au début de la prédication de Jésus, après les Noces de Cana. Au premier siècle, les Zélotes forment un groupe armé, dont les membres, "zélés" pour l'observance de la Loi mosaïque et la fidélité aux coutumes ancestrales, sont souvent de redoutables fanatiques ultra-nationalistes… Ils s'insurgent contre la domination romaine et s'attaquent aux notables et aux fonctionnaires suspects de collaboration avec l'occupant… Ils seront les instigateurs de la désastreuse révolte juive des années 66-73, qui aboutit au sac de la Ville sainte et à l'holocauste de Massada.(A.M. GERARD – Dictionnaire de la Bible – R. LAFFONT-coll.Bouquins) Répétons que, pour ce qui concerne les évènements de la vie de Jésus, Jean ne s’intéresse pas tant à leur réalité, qu’à leur caractère symbolique. ***

21 Aucun des rédacteurs des Évangiles ne donnant d'explication de cette émeute, je tenterai celle-ci, inspirée de Jean 11,45 - 12,19, et des passages parallèles chez les autres Évangélistes :

22 Les Pharisiens et l'Aristocratie sacerdotale, majoritaires au Sanhédrin, et pour une fois d'accord entre eux, avec l'appui ou du moins la promesse d'appui des autorités d'occupation, désirent donner un coup d'arrêt aux mouvements qui se produisent parmi le Peuple à cause de Jésus, et d'autres agitateurs (cf. Jésus Barabbas). Aidés par des provocateurs à leur solde, Ils fomentent de toutes pièces une émeute "spontanée", dont JESUS sera le centre et le prétexte, afin d'avoir un motif politique de se livrer à une répression brutale, d'arrêter un certain nombre d'opposants et éventuellement de l'éliminer : "Il vaut mieux qu'un seul homme périsse plutôt que la Nation tout entière !", a déjà déclaré le Grand-Prêtre CAIPHE. JUDAS est l'un de ces provocateurs : Et Satan (= l'Adversaire) entra en Judas appelé Iscariote, qui était du nombre des Douze, et il alla s'entretenir avec les Grands-prêtres et les Chefs des gardes, sur la manière de le leur livrer. Les slogans de la manifestation diffèrent selon les Évangélistes : Sauve-nous Fils de David ! (Hosanna !) - Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! - Béni soit le Règne qui vient, le règne de David notre Père - Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur - Béni soit au nom du Seigneur, celui qui vient, le roi d'Israël, mais les différences entre eux sont minimes, et ils sont tous dans la ligne de l'idéologie Zélote. L'acclamation "Hosanna" signifie : "Sauve, je te prie". C'est cette acclamation, appliquée au Christ célébré dans l'Eucharistie que les croyants chantent : Sauve-nous (en nous prenant avec toi) dans les cieux !

23 Les responsables religieux, notamment ceux qui sont proches du Peuple, Pharisiens et Scribes, se rendent compte à cette occasion de la popularité de Jésus : Cependant, la foule de ceux qui étaient avec lui lorsqu'il avait appelé Lazare hors du tombeau et qu'il l'avait relevé d'entre les morts, lui rendait témoignage. C'était bien, en effet, parce qu'elle avait appris qu'il avait opéré ce signe qu'elle se portait à sa rencontre. Les Pharisiens se dirent alors les uns aux autres : Vous le voyez, vous n'arriverez à rien; voilà que le monde se met à sa suite. Ils amènent donc les Grands-Prêtres (1) à modifier leur manière d'opérer, par crainte d'une véritable révolution, qui serait pire que le statu quo, puisque les Romains seraient alors dans l'obligation d'intervenir et de rétablir l'ordre, prenant ainsi le contrôle direct de l'appareil religieux. L'Aristocratie sacerdotale et les Romains changent donc de tactique, et décident de l'interpeller sans bruit, afin de l'éliminer. (1) Normalement, en Israël, il n'y a qu'un seul grand prêtre, et il reste dans cette fonction jusqu'à sa mort. Mais à l'époque de Jésus, les choses avaient beaucoup changé. Le grand prêtre était, certes, toujours un rouage essentiel de la vie religieuse, de la vie liturgique, mais il exerçait aussi une fonction politique de premier plan. C'est pour cette raison que l'occupant romain s'était particulièrement intéressé à ce personnage. De fait, les grand prêtres étaient nommés et destitués fréquemment en fonction du bon vouloir de Rome. Du coup, on va se trouver avec un grand prêtre légalement en exercice, c'est Caïphe au moment du procès de Jésus, et d'autres qui l'ont été et à qui on ne refusera pas de donner le titre honorifique de grand prêtre. A ceci s'ajoute un phénomène de népotisme tout à fait caractérisé, à savoir qu'un certain nombre de personnes de la famille du grand prêtre pouvaient également porter le titre et siéger régulièrement au Sanhédrin.

24 Le Repas de JESUS avec les Douze

25 MATTHIEU 26 17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus, pour lui dire: Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque? 18 Il répondit: Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz: Le maître dit: Mon temps est proche; je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples. 19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque. 20 Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. 21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit: Je vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera. 22 Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire: Est-ce moi, Seigneur? 23 Il répondit: Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c'est celui qui me livrera. 24 Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Mieux vaudrait pour cet homme qu 'il ne fût pas né. MARC 14 17 Le soir étant venu, il arriva avec les douze. 18 Pendant qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit: Je vous le dis en vérité, l'un de vous, qui mange avec moi, me livrera. 19 Ils commencèrent à s'attrister, et à lui dire, l'un après l'autre: Est-ce moi? 20 Il leur répondit: C'est l'un des douze, qui met avec moi la main dans le plat. 21 Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Mieux vaudrait pour cet homme qu 'il ne fût pas né. 22 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Prenez, ceci est mon corps. 23 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. 24 Et il leur dit: Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs. 25 Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. LUC 22 13 Ils partirent, et trouvèrent les choses comme il le leur avait dit; et ils préparèrent la Pâque. 14 L'heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. 15 Il leur dit: J 'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir; 16 car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. 17 Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit: Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; 18 car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu. 19 Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. 20 Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. 21 Cependant voici, la main de celui qui me livre est avec moi à cette table. JEAN 13 1 Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. 2 Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au coeur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer, 3 Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu 'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, 4 se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. 5 Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.

26 La chronologie précise des événements n'est pas la même chez Jean que dans les synoptiques. Jésus a-t-il été crucifié le jour de la Pâque juive, ou bien la veille ? Les quatre évangiles sont d'accord pour dire que Jésus a bel et bien été crucifié une veille de sabbat, c'est-à-dire un vendredi, et que le tombeau vide a été découvert le lendemain du sabbat, soit le dimanche. Mais lequel de ces jours était-il le jour inaugural de la fête de la Pâque ? Était-ce le vendredi, ou bien le samedi ? Ce détail peut sembler n'avoir qu'une importance très limité; seulement les synoptiques nous disent que Jésus a mangé le repas de la Pâque avec ses disciples le soir précédant son arrestation. Or Jean nous dit que les juifs qui avaient déjà fait arrêter Jésus, arrivant au palais de Pilate, ne voulurent pas entrer pour ne pas se souiller et pouvoir prendre le repas de la Pâque ! La question renvoie donc à un fait d'importance: Jésus a-t-il pu manger le repas de la Pâque avec ses disciples avant son arrestation et sa mort ? Et donc, la sainte Cène a-t-elle vraiment été instituée dans le cadre du repas rituel de la Pâque ?

27 Il faut tenir compte de quelques points juridiques importants : - le sanhédrin se serait réuni de nuit. Or, d'après la Mischna, les procès en matière criminelle doivent être menés de jour; - la décision judiciaire serait intervenue dès la fin de séance. Or, toujours d'après la Mischna, une condamnation à mort ne peut pas être prononcée le jour même où les délibérations ont eu lieu ; - tout cela se serait passé le jour de Pâque. En fait, aucun débat judiciaire ne peut avoir lieu lors des sabbats et des jours de fête. La Mischna étend même l'interdiction à la veille de ces jours chômés. D'une manière générale d'ailleurs, on ne peut qu'être surpris par toute l'activité déployée par les chefs religieux juifs alors que selon les synoptiques, c'est la Pâque; - pour compléter le tableau, citons un autre passage du Talmud qui viendrait appuyer les dire de Jean: A la veille de la Pâque, on a pendu Jésus de Nazareth. Pendant quarante jours, un héraut a marché devant lui en criant : « Il doit être lapidé parce qu'il a exercé la magie, a séduit Israël et l'a entraîné à la rébellion. Que celui qui a quelque chose à dire pour le justifier vienne le faire valoir. Mais il ne se trouva rien pour le justifier et on le pendit à la veille de la Pâque » (Talmud Babylone 43a – cité par J. Jeremias. « Jérusalem au temps de Jésus ", p. 221)

28 Cette question est éclairée de manière fort intéressante par la découverte, à Qumram, d'un calendrier dans lequel la date de la Pâque n'était pas déterminée selon le système utilisé au temple de Jérusalem. Au lieu de maintenir une date fixe (le 15 nisan), on s'attachait à un jour particulier de la semaine, à savoir le mercredi (donc du mardi soir jusqu'au lendemain, même heure), quatrième jour de la semaine. Pourquoi ce jour ? Parce qu'on estimait devoir rattacher la Pâque au commencement même du temps. Or, dans le récit de la Genèse, les astres, qui vont commencer à décompter le temps, n'apparaissent qu'au quatrième jour. Le mercredi est donc le jour du commencement; en conséquence, il faut s'arranger, chaque année, pour fixer un mercredi comme jour de la Pâque. On ne sait pas si ce calendrier était suivi hors des communautés esséniennes, mais l'hypothèse n'a rien d'absurde. Le mérite revient à Annie Jaubert d'avoir relié cette découverte avec notre problème chronologique de la Passion. Jésus aurait très bien pu, en suivant la même tradition, dont ce calendrier est le témoin, célébrer la Pâque et instituer la Cène, non pas le jeudi soir, mais le mardi soir.

29 "Mme Jaubert se base surtout sur deux textes anciens qui semblent conduire à une solution du problème. Il y a avant tout l'indication d'un ancien calendrier sacerdotal, transmis dans le Livre des Jubilés, qui a été rédigé en langue hébraïque dans la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. Ce calendrier ne prend pas en considération la révolution de la lune et prévoit une année de trois cent soixante-quatre jours, divisée en quatre saisons de trois mois, dont deux ont trente jours et un trente etun. Avec toujours quatre-vingt-onze jours, chaque trimestre comprend exactement treize semaines et chaque année ensuite exactement cinquante-deux semaines. Par conséquent, les fêtes liturgiques de chaque année tombent toujours le même jour de la semaine. Cela signifie, pour ce qui concerne la Pâque, que le 15 Nisan est toujours un mercredi et que le repas pascal est toujours consommé après le coucher du soleil le soir du mardi. Jaubert soutient que Jésus aurait célébré la Pâque selon ce calendrier, c'est-à-dire le mardi soir, et il aurait été arrêté dans la nuit du mercredi… Je l’ai illustrée de façon aussi détaillée, parce qu’elle laisse imaginer un peu plus la multiplicité et la complexité du monde juif au temps de Jésus – un monde que nous-mêmes, malgré toute l’ampleur de nos connaissances des sources, nous ne pouvons reconstituer que de façon insuffisante. Je reconnaîtrais, donc, à cette thèse une certaine probabilité…". (Extraits du «Jésus de Nazareth» de Joseph-Ratzinger-Benoît XVI - 2001). Cette hypothèse n'est évidemment pas acceptée de tous, mais elle est celle retenue par Jean Imbert dans le Que sais-je consacré au "Procès de Jésus". On remarquera également que la tradition de certaines Églises d'Orient garde des traces qui vont également dans ce sens: on fait mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples le mardi, et le lendemain est jour de jeûne en souvenir de la trahison de Judas.

30 On aurait alors, pour la Passion de Jésus, la chronologie suivante 1.nuit de mardi à mercredi : arrestation de Jésus et interrogatoire chez le grand-prêtre (Jean 18) ; 2mercredi : première séance du Sanhédrin, jugement, reniements de Pierre (Marc 14: 55 ss et parallèles) ; 3jeudi : - au matin, deuxième séance du Sanhédrin, verdict, livraison à Pilate (Marc 15 :1 et parallèles) ; - l'après-midi, première comparution devant Pilate et comparution devant Hérode (Luc 23:1 ss) ; 4vendredi : nouvelle comparution devant Pilate, condamnation, crucifixion.

31 Le LIEU du REPAS La maison où eut lieu cette célébration pascale est inconnue. ce peut être n’importe quelle maison dans le labyrinthe des ruelles de la ville. Et pourtant, en se référant aux indications précises concernant l’homme qui porte une cruche d’eau, il est légitime de situer plus précisément ce lieu dans le quartier des esséniens. En effet porter l’eau était une tâche exclusivement féminine dans le judaïsme de l’époque. Seuls, les esséniens, par souci de pureté rituelle absolue, effectuaient eux-mêmes cette tâche. Les recherches archéologiques récentes confirment l’hypothèse de l’existence d’un quartier essénien sur le mont Sion. Si l’évangile ne mentionne pas le fait que Jésus pouvait fréquenter les esséniens, au point de faire dire au propriétaire : où est MA salle ?, ne faut-il pas chercher une explication dans le fait que la première communauté chrétienne ait voulu se démarquer de cette secte juive qui avait des ramifications politiques et qui finira par rejoindre la lutte armée des zélotes, réfugiés à Massada au cours de la guerre juive contre les romains ?

32 Compte tenu de ces éléments, on peut envisager la reconstitution suivante: - Conformément au témoignage de Jean, Jésus aurait d'abord été conduit chez Hanne, qui tenait à rencontrer l'accusé et à mener son propre interrogatoire indépendamment du Sanhédrin. Cette séance n'avait donc rien d'officiel. Elle montre seulement le pouvoir réel de l'ancien grand prêtre et sa volonté d'être toujours aux affaires. Matthieu retient l'idée de l'interrogatoire nocturne, mais pour les besoins de la compression chronologique, il insère déjà dans ce créneau le procès officiel devant Caïphe et le Sanhédrin rassemblé. Marc ne nomme pas Caïphe, mais c'est la même idée. Le silence de Luc sur la nature de cette rencontre nocturne va plutôt dans le sens de Jean, d'autant qu'il mentionne très explicitement la convocation du Sanhédrin au matin.

33 - Le vrai procès mené par les autorités juives aurait donc eu lieu le matin. On ne sait pas combien de temps il a duré. Les textes que nous possédons sont des raccourcis catéchétiques et en aucune manière les minutes de l'audience. Ce que nous savons, c'est qu'il y eut dépositions de témoins et, certainement, de beaux débats théologiques, vu que le Sanhédrin regroupait des tendances qui pouvaient parfois être très opposées. Quelques indices épars dans les évangiles laissent comprendre que, même en ce qui concerne le sort réservé à Jésus, l'opinion n'était pas unanime. Peut-être l'audience a-t-elle duré toute la journée du mercredi, et pour le moins toute la matinée. Et voilà que Jean nous informe que Jésus a été amené à Pilate "tôt le matin"

34 - Ce détail, soutenu aussi par le témoignage de Matthieu et de Marc, laisse entendre que le moment où le Sanhédrin a prononcé la sentence définitive correspond à une nouvelle réunion qui, elle, semble n'avoir eu d'autre but que de parvenir à une ultime délibération. C'est sans doute cela qui pourrait être signifié par les versets de Matthieu 27:1 ( Dès que le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour le faire mourir) et Marc 15:1 (Dès le matin, les principaux sacrificateurs tinrent conseil avec les anciens et les scribes, et tout le sanhédrin. Après avoir lié Jésus, ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Pilate). C'est dans la logique de leur propre récit qui a déjà rendu compte des débats du procès, et c'est conforme au mouvement du texte qui s'enchaîne immédiatement par le transfert de Jésus chez Pilate. C'est donc le jeudi matin (voire le vendredi matin) qu'aurait eu lieu cette ultime réunion où la sentence de mort est prononcée, conformément, là aussi, à la règle qui interdit d'enchaîner les débats du procès avec le moment de la sentence.

35 Pourquoi JUDAS ?

36 Matthieu 26 14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariote, alla vers les principaux sacrificateurs, 15 et dit: Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent. 16 Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus. Marc 14 10 Judas Iscariote, l'un des douze, alla vers les principaux sacrificateurs, afin de leur livrer Jésus. 11 Après l'avoir entendu, ils furent dans la joie, et promirent de lui donner de l'argent. Et Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Luc 22 3 Or, Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze. 4 Et Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de le leur livrer. 5 Ils furent dans la joie, et ils convinrent de lui donner de l'argent. 6 Après s'être engagé, il cherchait une occasion favorable pour leur livrer Jésus à l'insu de la foule. Jean 13 1 Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. 2 Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer,

37 Luc 22, 3-4 : Or, Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze. Et Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de le leur livrer. Bien que les Synoptiques fassent de Judas l'initiateur de la trahison, je pense que les chefs des sacrificateurs ont fait venir JUDAS : " Le moment est venu, lui disent-ils, trouve un moyen indolore pour la sécurité nationale de nous le livrer; nous lui donnerons une leçon, et nous le laisserons aller ". Et ils lui donnent une petite somme, trente pièces d'argent, presque une aumône, le dixième du prix du flacon de parfum versé par une femme sur les pieds de Jésus à Béthanie, ou encore l'équivalent de deux mois du salaire d'un journalier (deux mois de SMIC pour livrer son ami !... ). C'est la preuve que le risque est minime, et que JUDAS est entièrement à la merci des autorités, sinon, et s'il avait su que le projet était de le tuer, il aurait certainement exigé davantage !

38 Pourquoi ont-ils besoin de JUDAS pour arrêter JESUS ? Depuis quelques temps, JESUS se cache avec ses disciples du côté d'Éphraïm. (Jean 11, 53-57 : Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. C'est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Éphraïm; et là il demeurait avec ses disciples. La Pâque des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier. Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple: Que vous en semble? Ne viendra-t-il pas à la fête ? Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné l'ordre que, si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin qu 'on se saisît de lui). JUDAS connaît l'endroit où JESUS et les Douze se rendent quelquefois : au Jardin des Oliviers. (Jean 18:1-2 : Lorsqu'il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait ce lieu, parce que Jésus et ses disciples s'y étaient souvent réunis). Il s'y rend avec quelques hommes de main fournis par les Grands-Prêtres. Il leur donne un signe de reconnaissance, car ou bien ils ne connaissent pas JESUS, ou bien ils ne pourraient pas le reconnaître en pleine nuit : JESUS, c'est celui à qui il donnera un baiser. Et Jésus est arrêté.

39 Mais pourquoi donc Judas est-il dans l’obligation de livrer Jésus ?

40 Les rédacteurs des Évangiles, parlant de JUDAS, précisent presque toujours : "Judas l'Iscariote, celui qui devait le livrer " (Matthieu 10,4 - Marc 3,9 - 1410 - Luc 6,16 - 22,3 - Jean 6,71 - 12,4 - 13,2 - 13,26). Iscariote : un certain nombre d'exégètes s'accordent pour dire que ce terme semble être la transcription en hébreu du terme latin : Sicarius, le terroriste ( du latin : sica : poignard ). Dans ce cas, JUDAS serait ou aurait été un membre du Groupe ultra-nationaliste Zélote, qui avait pour objectif de débarrasser le pays de l'occupant romain en pratiquant des actes de terrorisme, pour restaurer l'ancien Royaume de David. Notons qu' il y avait un autre Zélote dans la Bande à Jésus : SIMON, dit " le Cananéen " ou " le Zélote " qui, lui, semble bien avoir abandonné toute relation avec l'Organisation terroriste, de même que Matthieu avait abandonné sa charge de percepteur des impôts romains, et que Pierre, André, Jacques et Jean avaient abandonné leurs barques de pêcheurs. En était-il de même de JUDAS, ainsi que devait le penser Jésus, au moment où il l'avait appelé à le suivre ?

41 " En vérité, je vous le dis, l'un d'entre vous va me livrer " : cette indication de JEAN laisse à penser que JESUS, au moment où va se jouer sa vie, sait qu'il y a un traître, autrement dit un indicateur, un espion parmi les Douze; il en a la certitude, et il le connaît : c'est JUDAS car, dit-il : " c'est celui qui plonge avec moi la main dans le même plat ". Reste à découvrir pourquoi un Zélote, actif ou repenti, trahit JESUS et le livre.

42 A mon avis, mais sans autre preuve que celle du mode de fonctionnement habituel de toutes les Polices et de tous les Services de Renseignements du monde, il n'est pas impossible que JUDAS ait été repéré comme Zélote (actif ou repenti) par les autorités juives et romaines, qui l'avaient arrêté puis relâché, avec promesse de la vie sauve, à condition de rendre "quelques petits services". Habilement infiltré dans la Bande à Jésus, afin d'en contrôler de l'intérieur les buts et les moyens, JUDAS serait alors une "taupe", un indicateur mis à cette place avec mission de fournir de temps en temps quelques renseignements, et qui est "activée" le moment venu. LUC nous dit par ailleurs que les Grands-Prêtres avaient leurs indicateurs, puisqu'ils les ont envoyés à Jésus pour avoir son avis sur l'impôt à payer à l'Empereur.(Luc 20, 19-20 : Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchèrent à mettre la main sur lui à l'heure même, mais ils craignirent le peuple. Ils avaient compris que c'était pour eux que Jésus avait dit cette parabole (les vignerons homicides). Ils se mirent à observer Jésus; et ils envoyèrent des gens qui feignaient d'être justes, pour lui tendre des pièges et saisir de lui quelque parole, afin de le livrer au magistrat et à l'autorité du gouverneur.

43 Il est plus que probable que JUDAS avait été repéré par les proches de JESUS comme indicateur à la solde des autorités d'occupation. Je me souviens avoir rencontré, en 1990, c'est-à-dire après la chute du rideau de fer, le Prince POTOCKI, Président du Club des Intellectuels catholiques de CRACOVIE en POLOGNE. Parlant des réunions qui avaient lieu pendant les années noires, il me disait : "Nous savions que notre Club était infiltré par la Police du Régime. L'essentiel pour nous était de repérer qui était cet agent infiltré. Lorsque nous l'avions repéré, il n'y avait plus de problème !"… Jean nous laisse même entendre que Judas pourrait bien être l'instrument entre les mains de Dieu pour que soit apporté le Salut au monde.

44 Jean 13:1 Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer, Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu 'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vint donc à Simon Pierre; et Pierre lui dit: Toi, Seigneur, tu me laves les pieds! Jésus lui répondit: Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. Pierre lui dit: Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit: Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi. Simon Pierre lui dit: Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête. Jésus lui dit: Celui qui est lavé n 'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous. Car il connaissait celui qui le livrait; c'est pourquoi il dit: Vous n'êtes pas tous purs. Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit: Comprenez-vous ce que je vous ai fait? Vous m 'appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. Ce n'est pas de vous tous que je parle; je connais ceux que j'ai choisis. Mais il faut que l'Écriture s'accomplisse: Celui qui mange avec moi le pain a levé son talon contre moi

45 Jean 3 :16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. 1 Jean 4,10 Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. Romains 8, 31-32 Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? ***

46 Le PROCES de JESUS

47 JESUS, "sachant que son heure était venue, l'heure de passer de ce monde à son Père", s'attendait bien à être arrêté : ses violations graves et fréquentes de la Loi juive (lois de pureté rituelle, respect du Shabbat, son action spectaculaire de "purification" du Temple, les bruits qu'on faisait courir à son sujet prétendant qu'il était le Messie) lui méritaient une comparution en bonne et due forme devant le Tribunal juif, le Sanhédrin, et une condamnation à mort par lapidation, comme tous les profanateurs et les blasphémateurs. Comment expliquer que JESUS ait été remis aux Romains et crucifié ? Car la crucifixion était un supplice que les Romains réservaient aux esclaves et aux terroristes. Mais surtout comment expliquer que PILATE refuse de condamner JESUS et "le leur livre pour être crucifié".

48 L'impression dominante, à la lecture de cette non-condamnation, est que personne ne veut prendre la responsabilité de la mort : JUDAS a livré JESUS aux Grands-Prêtres, qui l'ont livré à PILATE, qui l'a livré aux Grands-Prêtres. Sans doute est-on allé trop loin, et chacun sait bien qu'il n'y a pas de véritable motif juridique de condamner à mort et d'exécuter JESUS. Le Sanhédrin a pris prétexte qu'il s'était prétendu le Messie, mais sans preuve, et surtout sans témoins pour affirmer que JESUS l'ait déclaré en public, ce qui a pour conséquence que JESUS peut, ou bien affirmer qu'il l'est, ou bien ne pas répondre à la question ( selon Luc 22, 67 ), le Sanhédrin n'a pas de motif juridique valable pour le condamner à la lapidation, alors qu'il en avait certainement la possibilité légale. C'est pourquoi, ne désirant courir aucun risque pour son propre pouvoir, il le transmet à PILATE sous prétexte que, puisqu'on dit qu'il est le Messie, c'est qu'il se veut Roi des Juifs, donc rival de l'Empereur. Ainsi, après un procès politique – et non plus religieux - on se débarrassera de Jésus, tout en se gardant les mains propres ! Devant PILATE, Jésus ne dit rien : celui-ci n'a donc pas plus de motif juridique valable de le gracier que de le condamner à la croix. Mais les divers groupes en présence : autorités religieuses et autorités d'occupation, sont liés par le contrat qu'ils ont passé de ramener l'ordre dans le pays, même au risque de quelques bavures, et, en fin de compte, c'est le Sanhédrin Juif qui va crucifier JESUS, avec "l'appui technique" des Romains.

49 Matthieu 27 26 Alors Pilate leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié. Marc 15 15 Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié. Luc 23 25 Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu 'ils réclamaient; et il livra Jésus à leur volonté. Jean 19 16 Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent.

50 La CROIX Du grec Stauros (Stauros), la croix a été un instrument de supplice en usage dans le monde romain antique sur lequel on attachait les criminels pour les faire mourir. La croix était " un signe de honte ", un " infâme poteau ", " un bois criminel " (Sénèque), " le supplice le plus cruel et le plus repoussant " (Cicéron). " La mort en croix, suprême infamie ", dit Origène. Ce supplice était appliqué aux esclaves et aux non-citoyens en cas de révolte, de vol ou de meurtre, et aux citoyens en cas de haute trahison. La croix était constituée d'un pieu auquel on ajoutait pour le crucifiement,une poutre transversale (patibulum) qui pouvait être appliquée au sommet du poteau formant la lettre T ou plus bas, dans une encoche formant le signe T. Selon Xavier Léon- Dufour dans son dictionnaire du nouveau testament (P. 191), le condamné devait porter lui- même le patibulum (la barre transversale qui pesait à elle seule entre 34 et 57 kilos) au lieu du supplice, après avoir subi la flagellation obligatoire. Le condamné était attaché avec des cordes à la croix, par les mains et les pieds, ou plus souvent cloué sur elle.. …Placé la tête en haut, plusieurs jours pouvaient être nécessaires avant que le condamné ne succombe. Parfois les soldats romains cassaient les jambes sous le genoux pour hâter la mort.

51 PILATE refuse de retirer l'inscription "JESUS DE NAZARETH ROI DES JUIFS", car, pour lui, c'est le seul motif l é gal de crucifiement. Ce que le Sanh é drin d é sire inscrire "Cet homme a dit qu'il é tait le Roi des Juif ", ne pourrait en effet qu'attirer des ennuis à PILATE, car on n'a pas le droit de condamner quelqu'un sans avoir é tabli les preuves formelles de sa culpabilit é, et on n'ex é cute pas un fou sous pr é texte qu'il pr é tend être Napol é on ![i][i] Luc est le seul des quatre r é dacteurs d' é vangile à ajouter que Pilate envoya J é sus à H é rode. Que le fait soit av é r é ou non, il n'a pas grande importance. Il est vrai que J é sus est Galil é en, et que Pilate n'exerce pas de juridiction en Galil é e, puisque cela revient à H é rode. Mais J é sus a é t é arrêt é en Jud é e, l à o ù s'exerce la juridiction de Pilate; celui-ci n'a pas besoin du feu vert d'H é rode pour le juger. PILATE refuse de retirer l'inscription "JESUS DE NAZARETH ROI DES JUIFS", car, pour lui, c'est le seul motif légal de crucifiement. Ce que le Sanhédrin désire inscrire "Cet homme a dit qu'il était le Roi des Juif ", ne pourrait en effet qu'attirer des ennuis à PILATE, car on n'a pas le droit de condamner quelqu'un sans avoir établi les preuves formelles de sa culpabilité, et on n'exécute pas un fou sous prétexte qu'il prétend être Napoléon ! Luc est le seul des quatre rédacteurs d'évangile à ajouter que Pilate envoya Jésus à Hérode. Que le fait soit avéré ou non, il n'a pas grande importance. Il est vrai que Jésus est Galiléen, et que Pilate n'exerce pas de juridiction en Galilée, puisque cela revient à Hérode. Mais Jésus a été arrêté en Judée, là où s'exerce la juridiction de Pilate; celui-ci n'a pas besoin du feu vert d'Hérode pour le juger.

52 MATTHIEU 27 37 Pour indiquer le sujet de sa condamnation, on écrivit au-dessus de sa tête: Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. MARC 15 26 L'inscription indiquant le sujet de sa condamnation portait ces mots: Le roi des Juifs. LUC 23 38 Il y avait au-dessus de lui cette inscription: Celui-ci est le roi des Juifs. JEAN 19 19 Pilate fit une inscription, qu'il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue: Jésus de Nazareth, roi des Juifs. Jean 19:20 Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville: elle était en hébreu, en grec et en latin. *** L' Inscription sur la CROIX

53 Jean 20, 31-35 Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat,-car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour,-les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui avait été crucifié avec lui. S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l'eau. Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai; et il sait qu 'il dit vrai, afin que vous croyiez aussi. La mort de Jésus, après seulement 3 à 6 heures, surprit Pilate lui-même. Le fait que Jésus cria avant que sa tête retombe sur sa poitrine et qu’il meure, suggère un évènement de survenue brutal. C’est une des raisons qui fait évoquer une rupture cardiaque. Cependant, une autre explication peut être plus probable. La mort de Jésus peut avoir été tout simplement hâté par son état d’épuisement et par la violence de la flagellation. Son incapacité à porter sa croix du praetorium au site de crucifixion situé 650 mètres plus loin appuie cette hypothèse.

54 Jean 20, 50-53 Il y avait un conseiller, nommé Joseph, homme bon et juste, qui n'avait point participé à la décision et aux actes des autres; il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il attendait le royaume de Dieu. Cet homme se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus. Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis. Marc 15, 42-45 Le soir étant venu, comme c'était la préparation, c'est-à- dire, la veille du sabbat, - arriva Joseph d'Arimathée, conseiller de distinction, qui lui-même attendait aussi le royaume de Dieu. Il osa se rendre vers Pilate, pour demander le corps de Jésus. Pilate s'étonna qu 'il fût mort si tôt; fit venir le centenier et lui demanda s'il était mort depuis longtemps. S'en étant assuré par le centenier, il donna le corps à Joseph.

55 Au terme de cette étude, nous voici en mesure de répondre à la dernière question posée au début : Pourquoi JUDAS n'a-t-il donc pas demandé le pardon de JESUS, comme PIERRE ? Pour moi, il n'y a qu'une réponse possible, c'est parce qu'il ne POUVAIT pas le faire. Il avait été floué : 1- Jésus n'était pas le Messie que les Zélotes espéraient, 2- il avait donc trompé le Grand-Prêtre et les Romains, car tout le monde savait maintenant qu'on avait mis à mort un innocent... et tout cela pour trente pièces d'argent ! Non seulement JUDAS avait trahi un ami, mais surtout, il avait commis une erreur, il s'était laissé manipuler, il se sentait "brûlé", tant aux yeux de Jésus que de ses "commanditaires". Il avait menti au Grand-Prêtre, dont la personne était sacrée. Et, de plus, s'il avait été l'instrument du projet divin ?… Quoi qu'il en soit, désespéré, il rapporte l'argent et se donne la mort de tous les désespérés : par pendaison.

56 Voilà pourquoi, à la fin de la Passion, lorsque "tout est accompli", il y a deux morts : JUDAS et JESUS, tous deux victimes de magouilles politico-religieuses ourdies par des gens qui n'ont qu'un désir : garder leur pouvoir et leurs privilèges. Histoire sordide archi-connue ! On appelle cela : la raison d' État ! Mais JESUS a choisi lui-même le moment de se livrer. Ce qui retire à JUDAS jusqu'à la responsabilité propre de son acte ! ***

57 à suivre … au matin du 9 avril 30…


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