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Par Nanou et Stan La Pluie Emile Verhaeren Longue comme des fils sans fin, la longue pluie Interminablement, à travers le jour gris, Ligne les carreaux.

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2 Par Nanou et Stan La Pluie Emile Verhaeren

3 Longue comme des fils sans fin, la longue pluie Interminablement, à travers le jour gris, Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris,

4 Infiniment, la pluie, La longue pluie, La pluie.

5 Elle s'effile ainsi, depuis hier soir, Des haillons mous qui pendent, Au ciel maussade et noir.

6 Elle s'étire, patiente et lente, Sur les chemins, depuis hier soir, Sur les chemins et les venelles, Continuelle.

7 …. Au long des lieues, Qui vont des champs vers les banlieues, Par les routes interminablement courbées, Passent, peinant, suant, fumant,

8 En un profil d'enterrement, Les attelages, bâches bombées ; Dans les ornières régulières

9 Parallèles si longuement Qu'elles semblent, la nuit, se joindre au firmament, L'eau dégoutte, pendant des heures ;

10 Et les arbres pleurent et les demeures, Mouillés qu'ils sont de longue pluie, Tenacement, indéfinie.

11 Les rivières, à travers leurs digues pourries, Se dégonflent sur les prairies, Où flotte au loin du foin noyé ;

12 Le vent gifle aulnes et noyers ; Sinistrement, dans l'eau jusqu'à mi-corps, De grands bœufs noirs beuglent vers les cieux tors ;

13 Le soir approche, avec ses ombres, Dont les plaines et les taillis s'encombrent, Et c'est toujours la pluie La longue pluie Fine et dense, comme la suie.

14 La longue pluie, La pluie - et ses fils identiques Et ses ongles systématiques Tissent le vêtement,

15 Maille à maille, de dénuement, Pour les maisons et les enclos Des villages gris et vieillots :

16 Linges et chapelets de loques Qui s'effilochent, Au long de bâtons droits ;

17 Bleus colombiers collés au toit ; Carreaux, avec, sur leur vitre sinistre, Un emplâtre de papier bistre Logis dont les gouttières régulières ;

18 Forment des croix sur des pignons de pierre ; Moulins plantés uniformes et mornes, Sur leur butte, comme des cornes Clochers et chapelles voisines,

19 La pluie, La longue pluie, Pendant l'hiver, les assassine.

20 La pluie, La longue pluie, avec ses longs fils gris. Avec ses cheveux d'eau, avec ses rides,

21 La longue pluie Des vieux pays, Éternelle et torpide ! http://www.nanouetstan226.fr

22 Emile Verhaeren Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d'Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d'expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes dont il parle avec lyrisme sur un ton d'une grande musicalité. Il a su traduire dans son œuvre la beauté de l'effort humain. En 1883, il publia son premier recueil de poèmes réalistes-naturalistes, Les Flamandes, consacré à son pays natal. Accueilli avec enthousiasme par l'avant-garde, l'ouvrage fit scandale au pays natal. Quand en 1914 la Première Guerre mondiale éclata et que, malgré sa neutralité, la Belgique fut occupée par les troupes allemandes, Verhaeren se trouvait en Allemagne et était au sommet de sa gloire. Réfugié en Angleterre, il écrivit des poèmes pacifistes et lutta contre la folie de la guerre dans les anthologies lyriques : La Belgique sanglante, Parmi les Cendres et Les Ailes rouges de la Guerre. Sa foi en un avenir meilleur se teinta pendant le conflit d'une résignation croissante. Il n'en publia pas moins dans des revues de propagande anti-allemandes et tenta dans ses conférences de renforcer l'amitié entre la France, la Belgique et le Royaume-Uni. Après l'une de ces conférences à Rouen, il mourut accidentellement, ayant été poussé par la foule, nombreuse,[réf. nécessaire] sous les roues d'un train qui partait. Le gouvernement français voulut l'honorer en l'ensevelissant au Panthéon, mais la famille refusa et le fit enterrer au cimetière militaire d'Adinkerke. En raison du danger que représentait l'avancée des troupes, ses restes furent encore transférés pendant la guerre à Wulveringem avant d'être en 1927 définitivement enterrés dans son village natal de Saint-Amand où depuis 1955 un musée, le musée provincial Émile Verhaeren, rappelle son souvenir. Portrait par Théo van Rysselberghe Nanou et Stan le 09/07/2016


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