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La société est-elle fondée sur les échanges ?

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Présentation au sujet: "La société est-elle fondée sur les échanges ?"— Transcription de la présentation:

1 La société est-elle fondée sur les échanges ?

2 La société : ensemble d’individus partageant une culture commune
Mais est-ce suffisant pour faire société ensemble ? Ne faut-il pas aussi entretenir des relations pacifiques ? Ces relations reposent d’abord sur les échanges. Que sont les échanges ? D’abord une notion économique : transfert de propriété (don) réciproque (je te donne / tu me donnes) et conditionnel (je te donne si tu me donnes)

3 I-il n’y a pas de société sans échange marchand
1- la conception d’Adam Smith : l’instinct à échanger Dans presque toutes les espèces d'animaux, chaque individu, quand il est parvenu à sa pleine croissance, est tout à fait indépendant, et, tant qu'il reste dans son état naturel, il peut se passer de l'aide de toute autre créature vivante. Mais l'homme a presque continuellement besoin du secours de ses semblables, et c'est en vain qu'il l'attendrait de leur seule bienveillance. Il sera bien plus sûr de réussir, s'il s'adresse à leur intérêt personnel et s'il leur persuade que leur propre avantage leur commande de faire ce qu'il souhaite d'eux. C'est ce que fait celui qui propose à un autre un marché quelconque ; le sens de sa proposition est ceci : Donnez-moi ce dont j'ai besoin, et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-même ; et la plus grande partie de ces bons offices qui nous sont si nécessaires, s'obtient de cette façon. Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n'est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c'est toujours de leur avantage. Il n'y a qu'un mendiant qui puisse se résoudre à dépendre de la bienveillance d'autrui ; encore ce mendiant n'en dépend-il pas en tout : c'est bien la bonne volonté des personnes charitables qui lui fournit le fond entier de sa subsistance ; mais quoique ce soit là en dernière analyse le principe d'où il tire de quoi satisfaire aux besoins de sa vie, cependant ce n'est pas celui-là qui peut y pourvoir à mesure qu'ils se font sentir. La plus grande partie de ses besoins du moment se trouvent satisfaits comme ceux des autres hommes, par traité, par échange et par achat. Avec l'argent que l'un lui donne, il achète du pain. Les vieux habits qu'il reçoit d'un autre, il les troque contre d'autres vieux habits qui l'accommodent mieux, ou bien contre un logement, contre des aliments, ou enfin contre de l'argent qui lui servira à se procurer un logement, des aliments ou des habits quand il en aura besoin.

4 a- les échanges de biens :
2- l’harmonie naturelle des échanges : la « main invisible » du marché (Smith) a- les échanges de biens : • l’échange économique est avant tout intéressé : chacun en poursuivant son propre intérêt, contribue à l’intérêt de l’autre. • Un échange consenti par les deux partis, non contraints, et informé, est réellement intéressant et équitable. • Donc l’Etat (les pouvoirs publics) n’ont pas à intervenir dans ces relations d’échange libre. Le maximum de satisfaction (et de justice dans les échanges) est assurée - si il y a de multiples agents économiques - si ces agents échangent librement et de manière informée (= marché de concurrence pure et parfaite) Pas besoin d’un Etat ... pour produire … organiser ces échanges … fixer les prix La poursuite des intérêts individuels s’harmonisent de manière mécanique, comme par l’action d’une « main invisible », d’une providence. Extrait de la Théorie des sentiments moraux

5 b- la main invisible sur le marché du travail (Smith)
«En dépit de l’égoïsme des riches et de leur rapacité naturelle, quoiqu'ils n'aspirent qu'à leur propre commodité, quoique l'unique fin qu'ils se proposent d'obtenir du labeur des milliers de bras qu'ils emploient soit la seule satisfaction de leurs vains et insatiables désirs, ils partagent tout de même avec les pauvres les produits des améliorations qu'ils réalisent. Ils sont conduits par une main invisible à accomplir presque la même distribution des nécessités de la vie que celle qui aurait eu lieu si la [propriété] avait été divisée en portions égales entre tous ses habitants ; et ainsi, sans le vouloir, ils servent les intérêts de la société »

6 • exemple de Henry Ford (1863-1947)
H.Ford possède des usines et autres « moyens de production » (le capital) les ouvriers prêtent leur force de travail en échange d’un salaire cet échange serait donc dans l’intérêt des deux partis : le patron / les ouvriers (argument : politique d’augmentation des salaires) Record de vitesse. Ford met au point un prototype, baptisé «999», dont la conduite fait la part belle au courage. C’est un châssis-cadre nu, portant un siège baquet ouvert à tous les vents et doté d’un moteur monstrueux de 19 litres de cylindrée, sans capot ni calandre. Cet engin, qui dégage un bruit et une chaleur effroyables, n’a que deux barres de direction en guise de volant. Henry Ford ( ) : la voiture pour tous, son idée révolutionnaire Avec Ford aux commandes, il atteint 147 km/h en 1904, offrant aux Etats-Unis le record de vitesse absolue. Cette image de pionnier le sert, et les commandes affluent. Prudent, Ford a verrouillé la prise de décision. Les actionnaires n’y voient aucun mal, le bénéfice atteignant 300% de leur mise la première année. Pour l’entrepreneur, âgé de 41 ans, c’est le vrai départ. Dans ce vaste pays, où le réseau ferré est encore lâche, l’auto ne peut que réussir. Chronomètre et trois-huit. Dès lors, la vision de Ford englobe à la fois le bouillonnement des techniques et la transformation des modes de vie qu’engendre la motorisation de l’Amérique. Obstiné, dictatorial, il met tout en œuvre pour que son projet social – «la voiture pour tous» – voie le jour. A la suite de Frederick Taylor, de sept ans son aîné, il applique dans ses usines «l’organisation scientifique du travail» qu’il avait déjà expérimentée comme chef d’atelier en rationalisant les méthodes de production chez Edison. Sa Ford modèle T, son chef-d’œuvre né en 1908, voit son prix baisser de plus de 50% en six ans, au fur et à mesure que la cadence de sa fabrication augmente. Au début, quinze hommes mettent douze heures à fabriquer une voiture, mais, dès 1914, il suffit de neuf ouvriers et d’une heure et demie ! Ford est le premier à utiliser des chaînes de montage rapides et le chronométrage geste à geste. Malgré la diminution du temps de travail (journée de huit heures seulement, six jours par semaine), l’instauration des trois-huit engendre aussi un formidable bond de la productivité. Au milieu des années 1920, ce sont Ford T qui «tombent de chaîne» chaque jour.

7 Objections : - Les échanges qui font le lien social ne sont-ils que les échanges économiques? (II) ces échanges marchands produisent-ils vraiment l’harmonie des intérêts ? (III)

8 • dans les sociétés traditionnelles :
II- La société est basée sur les échanges en général, non seulement les échanges économiques. 1- les échanges de la société marchande ne sont qu’un aspect du système d’échange • dans les sociétés traditionnelles : Qui ? les collectivités (non des individus) Quoi ? Davantage de marques de respect et de services que de biens économiques Comment ? dons suivis de contre-don quasi-obligatoires (≠ transfert de propriété réciproque et conditionnel) Ces échanges remplissent une fonction économique mais surtout une fonction sociale (alliance teintée de compétition) et symbolique (chacun cherchant à accroître son prestige) « le trop grand empressement que l’on a de s’acquitter d’une obligation est une espèce d’ingratitude » La Rochefoucauld

9 • nos sociétés modernes-mêmes ne sont pas que de sociétés marchandes
« Une partie considérable de notre morale et de notre vie elle-même stationne toujours dans cette même atmosphère du don, de l'obligation et de la liberté mêlés. Heureusement, tout n'est pas encore classé exclusivement en termes d'achat et de vente. Les choses ont encore une valeur de sentiment en plus de leur valeur vénale, si tant est qu'il y ait des valeurs qui soient seulement de ce genre. Nous n'avons pas qu'une morale de marchands. Il nous reste des gens et des classes qui ont encore les mœurs d'autrefois et nous nous y plions presque tous, au moins à certaines époques de l'année ou à certaines occasions. Le don non rendu rend encore inférieur celui qui l'a accepté, surtout quand il est reçu sans esprit de retour. (…) La charité est encore blessante pour celui qui l'accepte (…). L'invitation doit être rendue, tout comme la « politesse ». » Marcel Mauss

10 2- les échanges linguistiques : la communication
• aucun échange n’est possible sans langage. La société n’existe pas sans langage • le langage lui-même est une forme d’échange, plus fondamental • dans la communication, les locuteurs échangent des « messages ». Fonctions du langage selon Jakobson : - transmission d’une information - exprimer nos sentiments - agir sur l’interlocuteur - simplement établir et maintenir un lien Roman Jakobson

11 « L’homme est un animal politique »
3- la société est d’abord fondée sur le partage de valeurs communes (Aristote) -L’échange économique n’est pas suffisant pour que les partenaires forment une société commune -La société est fondée sur une culture commune : des pratiques et des valeurs communes elle implique échange et un débat public sur ce que nous devons faire ensemble Les hommes ont la capacité de partager une culture commune et d’organiser ensemble les activités sociales (ex: économie) et la société elle-même (politique) de manière raisonnable. « L’homme est un animal politique »

12 III- échanges et justice sociale
1- les injustices du libéralisme • il est faux de dire que des échanges consentis sont toujours dans l’intérêt des individus : souvent nous n’avons pas vraiment le choix • les inégalités engendrées par le système d’échange sont souvent - ni dans l’intérêt de tous (cf. fortune dormante; consommation de luxe) - ni justes (héritier) • un système de redistribution des richesses peut donc être utile et juste

13 2- les échanges dans un système de solidarité : exemple de la caisse d’assurance maladie
• système privé : contrat (promesse mutuelle et biconditionnelle) entre le consommateur et une entreprise d’assurance (privée) • système de solidarité public : chacun cotise pour tous, tous cotise pour chacun • Avantages / inconvénients respectifs : - contrat privé : plus adapté aux situations individuelles (paye moins si moins malade), mais fortes inégalités riches / pauvres - solidarité : égalité face à la maladie Socialisme : Plus de Justice sociale contre les inégalités

14 3- les échanges au sein d’une société communiste (selon les marxistes)
Système communiste Système capitaliste-libéral propriété

15 3- les échanges au sein d’une société communiste (selon les marxistes)
Système communiste Système capitaliste-libéral propriété commune privée

16 3- les échanges au sein d’une société communiste (selon les marxistes)
Système communiste Système capitaliste-libéral propriété commune privée Répartition des tâches

17 3- les échanges au sein d’une société communiste (selon les marxistes)
Système communiste Système capitaliste-libéral propriété commune privée Répartition des tâches En commun (mais laisse une part aux préférences individuelles Négociation et transaction entre les individus déterminent qui accomplira les tâches nécessaires à tous.

18 3- les échanges au sein d’une société communiste (selon les marxistes)
Système communiste Système capitaliste-libéral propriété commune privée Répartition des tâches En commun (mais laisse une part aux préférences individuelles) Négociation et transaction entre les individus déterminent qui accomplira les tâches nécessaires à tous. Principe d’échange

19 3- les échanges au sein d’une société communiste (selon les marxistes)
Système communiste Système capitaliste-libéral propriété commune privée Répartition des tâches En commun (mais laisse une part aux préférences individuelles) Négociation et transaction entre les individus déterminent qui accomplira les tâches nécessaires à tous. Principe d’échange Échange non conditionnel: Je te donne / je fais, puis je recevrai / je bénéficierai échange conditionnel: Je te donne / je fais, si je reçois en échange / bénéficie en retour

20 3- les échanges au sein d’une société communiste (selon les marxistes)
Système communiste Système capitaliste-libéral propriété commune Privée Répartition des tâches En commun (mais laisse une part aux préférences individuelles Négociation et transaction entre les individus déterminent qui accomplira les tâches nécessaires à tous. Principe d’échange échange non conditionnel : Je te donne / je fais, puis je recevrai / je bénéficierai échange conditionnel : Je te donne / je fais, si je reçois en échange / bénéficie en retour motivation

21 3- les échanges au sein d’une société communiste (selon les marxistes)
Système communiste Système capitaliste-libéral propriété commune privée Répartition des tâches En commun (mais laisse une part aux préférences individuelles Négociation et transaction entre les individus déterminent qui accomplira les tâches nécessaires à tous. Principe d’échange Réciprocité non conditionnelle : Je te donne / je fais, puis je recevrai / je bénéficierai Réciprocité conditionnelle : Je te donne / je fais, si je reçois en échange / bénéficie en retour Motivation Un certain altruisme Pur égoïsme, naturel et encouragé par le système.


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