La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La politique budgétaire en zone euro Coordination et stabilisation

Présentations similaires


Présentation au sujet: "La politique budgétaire en zone euro Coordination et stabilisation"— Transcription de la présentation:

1 La politique budgétaire en zone euro Coordination et stabilisation
Claudia Hulbert, Rayann Koudaih et Mathilde Pak 22 février 2012

2 La zone euro c’est : Plusieurs États membres  plusieurs politiques budgétaires Une Banque centrale  une politique monétaire Plusieurs instruments de politique budgétaire possibles pour stabiliser l’activité  des arbitrages à faire entre ces instruments

3 Questions La coordination des politiques budgétaires en zone euro est-elle désirable ? Rayann Koudaih La coordination entre politique budgétaire et politiques budgétaires en zone euro est-elle désirable ? Claudia Hulbert Les règles, les stabilisateurs et les politiques discrétionnaires sont-ils favorables à la stabilisation en zone euro ? Mathilde Pak

4

5 A quoi sert la coordination budgétaire?
Biens publics: favoriser et organiser la production des biens publics européens dans le but de préserver le marché unique (climat mondial, stabilité financière…) Externalités : une politique budgétaire expansionniste affecte le pays voisin par 3 canaux: Echanges commerciaux Taux d’intérêt Taux de change Effet positif: effet revenu et importation passe par le marché des biens Effet négatif passe par le marché des capitaux : augmentation du taux d’intérêt de la zone euro L’effet net des spillovers est ambigu ce qui pourrait conduire à dire que les effets sont négligeables Mais les spillovers financiers sont très importants et pour cela ça nécessite une coordination budgétaire

6 Ex: Inflation de la zone euro affectée par les politiques budgétaires
Partage de variables imposé par l’union monétaire: (inflation, BOP, taux de change) dont les canaux de transmission sont différents selon les pays  Nécessité de coordination car ces variables affectent les investisseurs et la crédibilité de la zone Ex: Inflation de la zone euro affectée par les politiques budgétaires La coordination budgétaire confère une responsabilité collective aux gouvernements et décharge la BCE d’un risque de politique économique Partage de variables: exemple de l’inflation affectée par les politiques budgétaires qui affectent les prix nationaux donc affectent la politique monétaire commune surtout si grand pays et c’est très important quand il y a des divergence cycliques (un pays en surchauffe et un autre en ralentissement)

7 Etat de la coordination en Europe
Coordination budgétaire superficielle: échanges et accords informels Traité de Maastricht et PCS  fondements légaux pour une coordination budgétaire et renforcent la coordination budgétaire-monétaire Mais pas de mécanismes institutionnels pour une coordination formelle Eurogroup: forum informel

8 Modèle de coordination et spillovers budgétaires
Deux pays, deux biens Stabilisation monétaire et budgétaire de CT à travers la demande agrégée 3 effets externes de politique budgétaires: Effet direct de demande agrégée Effet indirect de taux d’intérêt Effet de taux de change réel Ce modèle va permettre de savoir si une coordination fiscale est désirable dans une union monétaire Effet de demande agrégée à travers les échanges commerciaux Effet indirect de taux d’intérêt à travers la réaction de la BCE suite aux politiques budgétaires entreprises: donc cet effet dépend de l’interaction entre BC et gouvernements respectifs

9 Les variables sont définies en pourcentage par rapport à leur valeur de long-terme
- Yd : demande agrégée, (Ys: offre agrégée, Y: production à l’équilibre, d: déficit budgétaire, ds: déficit budgétaire ajusté au cycle, i: taux d’intérêt nominal - Inflation et inflation anticipée Epsilon sont des chocs réels stochastiques de moyenne zéro et de variance finies Les paramètres sont non négatifs et égaux dans les deux pays Demande agrégée Home dépend positivement du déficit et de la production étrangère et négativement du taux de change réel (i- inflation anticipée) Offre agrégée: Lucas classique où l’inflation surprise stimule production déficit: ds: partie discrétionnaire (sous le contrôle du gouvernement) et une partie endogène qui dépend de l’activité Le alpha (dans l’équation du déficit): un pays avec une grand secteur public avec un système de bien-être généreux ont un alpha grand ce qui rend leur solde d plus sensible aux chocs - Pas de notion de solvabilités des états sinon trop compliqué

10 Fonctions de perte des agents représentatifs
Dans chaque pays, l’agent représentatif consomme: - Des biens domestiques avec une part de revenu - Des biens étrangers avec une part de revenu Dans chaque pays on a une fonction de perte arbitrage entre variations de la production et celles de l’inflation et celles du déficit autour de leurs valeurs optimales (préférées)

11 Gouvernement domestique Gouvernement étranger BCE Traité:
3 joueurs: Gouvernement domestique Gouvernement étranger BCE Traité: BCE stabilise les prix PUIS les gouvernements stabilisent au niveau national avec leur politique budgétaire BCE: pas d’arbitrage entre production et inflation en cas de choc d’offre ni entre inflation et déficits nationaux BCE seule stabilise l’inflation La production ne rentre pas dans la fonction objectif de la BCE selon le traité Les gouvernements prêtent moins d’attention à l’inflation que leurs agents représentatifs

12 Fonctions de perte des gouvernements
Fonction de perte de la BCE E c’est le degré d’importance accordée à l’inflation Quand E= 1 ça désigne un gouvernement « représentatif » et quand E est inférieur à 1 ça désigne un gouvernement « libéral » Pi(A) est une inflation moyenne des deux pays et Pi(A) bar est l’inflation souhaitée Deux pays sont identiques donc la BCE confère à chacun un taux d’inflation identique But de l’analyse: stabiliser les chocs donc inflation bar = déficit bar= production bar = taux d’i bar = 0

13 3 régimes Régime 1: pas d’intéraction: chaque joueur mène sa politique optimale en prenant la politique de l’autre comme donnée Régime 2 et 3: Politiques nationales centralisées: minimisation de la somme des fonctions de perte des deux gouvernements Régime 2: Institution centralisée et BCE prennent leurs décisions simultanément : équilibre de Nash  décision budgétaire commune prise après le choc Régime 3: Institution centralisée joue en premier: équilibre de Stackelberg  décision budgétaire commune définie en amont Centraliser: une institution supranationale décide de la politique budgétaire Hypothèse: les gouvernement s’engagent en avance sur leur politique budgétaire car processus de décision budgétaire long (préparation du budget, vote, exécution…) fait que la politique budgétaire est moins réversible que la politique monétaire. C’est pour ça que les gouvernements agissent avant la BCE Nash: la décision commune budgétaire est prise au moment de la préparation du budget et les gouvernements se mettent d’accord sur un plan de contingence en avance Stackelberg

14 Réponses optimales Non-coordination: r=N Coordination Nash: r=C
Coordination Stackelberg: r=S Non coordination: une politique budgétaire autonome  hausse de la demande  hausse des prix  réaction de la BCE  hausse de i Coordination  free-riding budgétaire-monétaire Epsilon 1: choc de demande Epsilon 2: choc d’offre En absence de chocs: epsilon = 0 et i=ds=ds*=0 Free-riding: si un choc d’offre négative alors la BCE va augmenter son i pour éviter l’inflation. Si un gouvernement s’en fiche de l’inflation alors il mène politique budgétaire expansionniste pour restimuler sa production

15 Analyse du modèle Pas d’effet sur l’inflation
1er cas: Réponse optimale de la BCE est passive (i=0) Pas d’effet sur l’inflation La stabilisation devient la responsabilité des gouvernements Réaction passive: pas d’action sur l’inflation Phi 2: élasticité du taux d’i réel sur la demande agrégée égal à 0

16 Les politiques budgétaires sont substituables mais free-riding
Les pentes des fonctions de réactions optimales sont négatives Politiques budgétaires substituables donc quand un déficit augmente, l’autre diminue Free-riding car une modification du déficit structurel engendre des coûts sociaux donc réaction passive sans coordination Les politiques budgétaires sont substituables mais free-riding

17 2ème cas: La BCE réagit avec un β élevé (réaction faible)

18 3ème cas: La BCE réagit avec un β faible (réaction forte)
Complémentaires car si politique budgétaire expansionniste, la BCE réagit en levant les taux d’i, donc le deuxième pays fait aussi une politique expansionniste qui stimule son économie Les politiques budgétaires deviennent complémentaires

19 4ème cas: La BCE réagit avec un β entre-deux
Les externalités sont neutralisées

20 Etude des réactions face aux chocs
Chocs d’offre et de demande symétriques Chocs d’offre et de demande asymétriques Pas de corrélation entre chocs d’offre et de demande

21 Choc négatif symétrique de demande
Choc négatif de demande: baisse de la P° et des prix (sans arbitrage) Politiques budgétaire et monétaire expansionnistes Problème de responsabilité de stabilisation à partager: free-riding En général, la coordination vise à supporter la charge de stabilisation par les gouvernements par rapport à une non-coordination La coordination peut être contre-productive (dépend du type de gouvernement) Les politiques monétaires et budgétaires vont dans le même sens Conflit sur le partage de la responsabilité

22

23 Gouvernement représentatif Stackelberg meilleur régime
Politiques budgétaires moins expansionnistes que sous Nash Importance des engagements ex-ante  pertes sociales moindres Gouvernement libéral: moins d’attention accordée à l’inflation mais plus au déficit structurel Nash meilleur régime en termes de perte sociale Inflation est pas un objectif des gouvernements donc BCE plus active à ce niveau là La BCE ne compense pas complètement les effets des politiques budgétaires sous-optimales Gouvernement représentatif: Stack est le meilleur régime car le free-riding de la BCE est internalisé par les gouvernements et donc la pousse à prendre une plus grande charge de responsabilité pour la stabilisation et donc de « expand » more Stackelberg: politiques moins expansionnistes donc les valeurs output et inflation sont plus loins de leurs valeurs cibles BCE a un cout marginal croissante de s’éloigner de son taux d’intérêt cible

24 Choc négatif symétrique d’offre
Choc d’offre  baisse de la P° et hausse des prix Conflit entre politiques budgétaires et politique monétaire BCE contraction monétaire Gouvernements: arbitrage Même problème de free-riding

25

26 Gouvernement représentatif
Politique monétaires et budgétaires sont restrictives car les gouvernements s’intéresse cette fois-ci à l’inflation BCE : free-riding Stackelberg est productif car: anticipation de la réaction de la BCE  moins d’expansionnisme avec une perte sociale moindre Gouvernement libéral  Politique expansionniste pour relancer la production Nash est contre-productif car: coordination budgétaire est plus prononcée (pas de free-riding entre les gouvernements) mais la réaction de la BCE est plus prononcée aussi  Stackelberg est productif car: anticipation de la réaction de la BCE  moins d’expansionnisme avec une perte sociale moindre

27 Chocs asymétriques d’offre et de demande
Résultats sont opposés pour les deux pays Inflation moyenne non affectée d’où BCE passive BCE passive  Nash et Stackelberg sont les mêmes Non-coordination  politique budgétaire expansionniste/restrictive excessive pour compenser l’externalité de la politique (inverse) de l’autre pays Coordination  politique budgétaire modérée et donc un déficit budgétaire proche de la cible

28 La coordination des politiques budgétaires est-elle désirable en union monétaire?
Coordination plus efficace sous le régime de Stackelberg (anticipation de la réaction de la BCE)  il faut une information parfaite Coordination est plus efficace en cas de chocs asymétriques Mais nécessité de coordination institutionnelle  engagements plus crédibles

29 La coordination entre politique budgétaire et politiques budgétaires en zone Euro est-elle désirable?

30 La coordination du policy mix en zone euro : ancienne littérature

31 Le problème de l’indépendance de la Banque Centrale
Premier argument en défaveur de la coordination : mise en péril de l’indépendance de la Banque Centrale Or cette indépendance permet de lutter contre le biais inflationniste (Barro et Gordon, 83, Rogoff, 85) La BCE est très réticente à toute forme de coopération avec les gouvernements nationaux du fait de cet argument

32 L’impact du policy mix sur la demande agrégée en union monétaire
Von Hagel et Mundschenk (2002) A long terme, la courbe OG est verticale ; la Banque Centrale peut donc choisir librement le taux d’inflation dans l’union monétaire sans influer sur le niveau d’output (que ce soit dans les différents pays ou au niveau agrégé). A court terme cependant, un pays peut être tenté de réaliser une politique budgétaire expansionniste pour influer positivement sur son niveau d’output : la courbe DG du pays se déplace vers la droite.

33 L’impact du policy mix sur la demande agrégée en union monétaire
La Banque Centrale augmente alors le taux d’intérêt, déplaçant la courbe DG de l’union ainsi que les courbes nationales vers la gauche. On revient au niveau agrégé initial, mais la répartition de l’output entre pays est différente.

34 L’équilibre non coopératif
A court terme, la politique monétaire comme la politique budgétaire affectent donc la demande agrégée. De façon anticipée et en l’absence de coordination, on peut assister à un équilibre non coopératif qui peut être sous-optimal. Nous allons présenter un modèle qui expose cette problématique.

35 Modèle de type Barro-Gordon (83) Union monétaire de n pays
Monetary-fiscal policy interactions and commitment versus discretion in a monetary union, Dixit and Lambertini, European Economic Review , 2001 Modèle de type Barro-Gordon (83) Union monétaire de n pays n autorités fiscales distinctes Une unique autorité monétaire (banque centrale commune)

36 Les hypothèses du modèle
Output : Niveau commun d’inflation : Fonction de perte des autorités fiscales :

37 Les hypothèses du modèle
Fonction de perte de la Banque Centrale : Anticipations du secteur privé : Timing du modèle On considère que la Banque Centrale est plus conservatrice que les autorités fiscales :

38 Politiques discrétionnaires et équilibre de Nash non coopératif
Chaque autorité minimise sa fonction de perte en prenant la stratégie de l’autre comme donnée. Les caractéristiques de cet équilibre sont les suivantes : L’output est supérieur, et les prix inférieurs, aux valeurs idéales de chaque autorité. Cette situation est indésirable notamment du fait d’une augmentation de la dette future et des taux d’intérêt. Il y a une course non-coopérative entre autorités monétaire et budgétaires : ces dernières tentent d’atteindre un niveau d’output supérieur à la valeur idéale de la Banque Centrale ; en parallèle, la BC tente d’obtenir un niveau d’inflation inférieur à celui souhaité par les autorités budgétaires.

39 Politiques discrétionnaires et équilibre avec leadership
Les politiques restent discrétionnaires, mais l’une est annoncée avant l’autre Dans le cas du leadership de la Banque Centrale : les auteurs montrent que l’inflation atteinte est supérieure à la moyenne des valeurs idéales des autorités dans l’Union. Il en va de même dans le cas du leadership des autorités fiscales.

40 Cas du Commitment de la Banque Centrale
La Banque Centrale annonce sa cible en début de jeu et s’y tient. Les anticipations du secteur privé sont donc égales à cette cible. Les auteurs montrent que l’on retrouve exactement la même situation que dans le cas du leadership des autorités monétaires. La présence de discrétion dans les politiques budgétaires annule totalement les bénéfices de l’engagement de la Banque Centrale. Ceci peut expliquer l’intérêt de la mise en œuvre de mesures institutionnelles comme le Pacte de Stabilité et de Croissance.

41 Objectifs communs Si les autorités fiscales et budgétaires ont les mêmes objectifs, c’est-à-dire si alors on obtient : L’output et l’inflation idéaux sont atteints quelque soient les poids accordés à ces objectifs par les différentes autorités, quelque soit l’ordre du jeu, et pour des politiques discrétionnaires ou pas. Conclusion des auteurs : dans le cas de l’EMU, il est plus important d’atteindre une convergence sur les objectifs que de mettre en œuvre une politique conservatrice de la BCE (en terme de poids associé à l’inflation ou d’engagement).

42 La coordination du policy mix est-elle désirable?
Dixit et Lambertini (2003b) : la coordination du policy mix permet d’atteindre l’optimum social. Mais dans leurs articles de 2001 et 2003a, ils montrent que l’on peut atteindre cet optimum sans coordination, par le biais d’une convergence sur les objectifs. Si ni la coordination, ni la convergence des objectifs ne sont possibles, alors on peut se placer dans un équilibre de Stakelberg donnant le leadership aux autorités fiscales (Dixit et Lambertini, 2003b). Van Aarle, Engwerda et Plasmas (2001) montrent que la BC a intérêt à ne pas mettre en œuvre de coopération (que ce soit entre autorités fiscales, ou entre celles-ci et la BC). Il vaut mieux laisser à la Banque Centrale un fort degré d’indépendance.

43 La coordination du policy mix est-elle désirable?
Lambertini et Rovelli (2001) montrent qu’une telle coopération, bien que souhaitable, n’est pas possible dans le cadre de l’EMU et impliquerait des changements institutionnels. Toutes ces considérations, associées à celle de l’indépendance de la Banque Centrale, nous amènent à conclure que la littérature « ancienne » semble en majorité ne pas aller dans le sens d’une coordination du policy-mix en union monétaire, mais plutôt dans celui de propositions institutionnelles.

44 La coordination du policy mix en zone euro : nouvelle littérature

45 La littérature plus récente sur le policy mix s’est surtout concentrée sur le cas d’un pays, mais tire parfois des conclusions pour l’EMU. Elle reprend les grandes lignes des équilibres de Nash non coopératifs et équilibres de Stakelberg vus ci-dessus, souvent dans le cadre de modèles micro-fondés.

46 Kirsanova et Stein (2005), The Interactions Between Fiscal Policy and Monetary Policy
Intègrent la question de l’évolution de la dette correspondant aux différents équilibres (coopératif, Nash, Stakelberg). Si la BC et l’autorité monétaire agissent de façon coordonnée, alors la situation est optimale en termes d’output et d’inflation. L’accumulation de dette est une marche au hasard. Dans le cas d’un équilibre de Nash non coopératif : situation sous-optimale, la dette devient trop importante. Cas où l’autorité fiscale est un leader au sens de Stakelberg : en anticipant les actions de la BC, elle ne cherche pas à atteindre un output élevé. On parvient alors à une situation très proche de celle de la coordination. Les préférences des autorités fiscales n’importent pas. Implications pour le RU et pour l’Europe

47 Stehn et Vines (2008) montrent dans un modèle Néo Keynésien que le leadership des autorités fiscales permet d’éviter l’équilibre de Nash non coopératif, sous-optimal, uniquement en présence d’une taxation forfaitaire. Lambertini (2006) montre que le 2nd best peut être atteint si les autorités monétaires comme budgétaires s’engagent. Le leadership budgétaire fait mieux que l’équilibre de Nash mais est sous-optimal. Blake et Kirsanova (2010) montrent, dans un modèle dynamique à horizon infini, que l’équilibre de Nash non coopératif est associé à la plus forte variance de l’inflation et de l’output.

48 Conclusion Malgré les interactions entre politiques budgétaire et monétaire, le principe d’indépendance de la banque centrale dans l’EMU et le désir de la BCE de conserver cette indépendance rendent la coopération impossible. Nous avons cependant montré qu’en l’absence de coordination, le risque de parvenir à un équilibre de Nash sous-optimal était fort. De plus une politique budgétaire discrétionnaire peut anéantir les bienfaits du commitment monétaire. Deux solutions ont été proposées par la littérature pour pallier à ces problèmes : La convergence des objectifs entre autorités monétaire et budgétaires Une position de leadership pour les autorités budgétaires.

49 Conclusion En zone Euro cependant on peut douter que ces solutions soient efficaces : la convergence d’objectifs entre un grand nombre de participants paraît très improbable Des autorités budgétaires non coordonnées entre elles ne peuvent pas vraisemblablement jouer le rôle de leader. C’est pourquoi la résolution du problème des interactions entre politiques monétaire et budgétaire en zone euro semble devoir passer par une voie institutionnelle.

50 Bibliographie Adam, K., and Billi, R. (2005), ‘Monetary and Fiscal Interactions with Commitment and the Value of Monetary Conservatism’, ECB WP Van Aarle , Engwerda et Plasmans (2001), ‘ Monetary and fiscal policy interaction in the EMU : a dynamic game appraoch’ , CESIFO WP Blake and Kirsanova , (2011), “ Inflation Conservatism and Monetary-Fiscal Policy Interactions”, International Journal of Central Banking Dixit, A. and L. Lambertini (2001a), “Monetary-Fiscal Policy Interactions and Commitment versus Discretion in a Monetary Union”, European Economic Review Dixit, A. and L. Lambertini (2003a), “Symbiosis of Monetary and Fiscal Policies in a Monetary Union ”, Journal of International Economics Dixit, A. and L. Lambertini (2003b), ‘Interactions of Commitment and Discretion in Monetary and Fiscal Policies’, American Economic Review von Hagen et Mundschenk (2002), ‘Fiscal and Monetary Policy Coordination in EMU’ , Oesterreichische Nationalbank WP

51 Bibliographie Kirsanova et Stein (2005), ‘The Interactions Between Fiscal Policy and Monetary Policy’, Oxford Review of Economic Policy. Lambertini (2006), ‘Monetary-Fiscal Interactions with a Conservative Central Bank’, Scottish Journal of Political Economy Lambertini et Rovelli (2001), ‘Independent or Coordinated? Monetary and Fiscal Policy in EMU’, WP Rogoff, K. (1985), ‘The Optimal Degree of Commitment to an Independent Monetary Target’, Quarterly Journal of Economics Stehn et Vines (2008), ‘Strategic Interactions between an Independent Central Bank and a Myopic Government with Government Debt’, IMF WP

52 Règles, stabilisateurs et politiques discrétionnaires
Sont-ils favorables à la stabilisation en zone euro ? Mathilde Pak - 22 février 2012

53 Introduction Faits stylisés
Idée de départ : mettre en place des règles pour assurer la stabilisation de l’UEM sur le moyen terme ; puis laisser jouer les stabilisateurs automatiques plutôt que les politiques discrétionnaires, pour lisser les fluctuations Les stabilisateurs sont contra-cycliques : Ex des impôts : en période de crise, ils baissent et en période de forte croissance, ils augmentent ; Ex des allocations chômage  en période de crise, elles augmentent et en période de forte croissance elles sont moins importantes Mais avec la crise : recours intensif à des mesures discrétionnaires

54 Introduction Questions
Pour stabiliser l’activité, doit-on accorder une place plus importante aux stabilisateurs automatiques ou aux politiques discrétionnaires ? Quels sont leurs avantages et quels sont leurs coûts ? Comment améliorer leur efficacité ? Cf. Fatas et Mihov pour l’intro : pas remise en questions PSC mais étude de différents cpts de pol budg

55 Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion
Introduction Plan Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion Avant 2008 : critique des règles et des stabilisateurs Après 2008 : retour de la politique discrétionnaire ?

56 1. Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion
Règles vs. discrétion Dixit et Lambertini (2001) La discrétion budgétaire « détruit l’engagement monétaire de la Banque Centrale. Ceci peut expliquer l’intérêt de la mise en œuvre de règles imposées au comportement budgétaire. NB : Brunila&al 2004 : en général, les stabilisateurs automatiques ont tendance à augmenter avec la taille du secteur public, la progressivité du système d’impôt, la part relative de l’imposition des bases fiscales sensibles à la conjoncture, la générosité des systèmes d’allocation chômage et la sensibilité du chômage aux fluctuations de la production

57 1. Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion
Stabilisateurs automatiques Politiques discrétionnaires Pas de décision politique à prendre Réaction quasi-immédiate aux fluctuations économiques Réversible Contracycliques Résultent d’un changement délibéré de politique budgétaire Longs délais de mise en place Non automatiquement réversible Ciblage précis difficile  distorsions Sujettes à la capture par des intérêts spécifiques

58 1. Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion
Donner plus d’importance aux stabilisateurs ? van den Noord (2000) : dans les années 90, les stabilisateurs automatiques ont eu tendance à réduire la variabilité conjoncturelle Est-ce souhaitable d’augmenter la taille des stabilisateurs ? NB : Brunila&al 2004 : en général, les stabilisateurs automatiques ont tendance à augmenter avec la taille du secteur public, la progressivité du système d’impôt, la part relative de l’imposition des bases fiscales sensibles à la conjoncture, la générosité des systèmes d’allocation chômage et la sensibilité du chômage aux fluctuations de la production

59 1. Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion
Modélisation : effet des stabilisateurs sur l'économie Modèle DA-OA (Buti et van den Noord, 2004) Côté demande : équation de type IS Côté offre : fonction d’offre de Lucas-Phillips Hypothèses : : le déficit est réduit à sa composante conjoncturelle : Règle de Taylor : les agents anticipent que l’inflation a atteint sa cible avant la réalisation des chocs d = déficit/PIB i-pi (e)= taux d’intérêt réel epsilon(d) = choc de demande temporaire Le compte extérieur dépend seulement de y (effet absorption) et de pi (effet compétitivité) pi- pi(e) = erreur d’anticipation des prix epsilon(s) = choc d’offre, temporaire ou permanent t représente la sensibilité des stabilisateurs automatiques, dans la plupart des estimations, t est proche de impôts/PIB Omega capture le degré de rigidité des salaires réels Beta est la préférence relative de les autorités monétaires entre production et inflation Lambda capture l’impact des dvpts dans l’éco intérieure sur les variables de la zone monétaire  plus un grand pays est grand, plus lambda est grand

60 1. Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion
Modélisation : effet des stabilisateurs sur l'économie Résolution du modèle : En cas de choc de demande temporaire : des stabilisateurs automatiques importants sont bénéfiques pour la stabilisation de la production et l’inflation En cas de choc d’offre temporaire : des stabilisateurs automatiques forts réduise la variabilité de la production mais implique une déviation plus grande de la cible pour l’inflation ys = yd =y

61 1. Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion
Modélisation : effet des stabilisateurs sur l'économie En cas de choc d’offre permanent (i.e. qui affecte la production potentielle) : Des stabilisateurs automatiques importants ont des effets déstabilisants aussi bien sur la production que sur l’inflation

62 1. Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion
Modélisation : effet des stabilisateurs sur l'économie t a jusqu’à présent été considéré comme donné. Mais, le choix du degré d’importance des stabilisateurs automatiques peut entrer progressivement dans la conception des systèmes d’imposition et de sécurité sociale Plus la préférence pour la stabilisation de la production () est importante, plus t* est important. Un petit pays (caractérisé par un faible ), bénéficiera moins de la stabilisation assurée par les autorités monétaires et choisira d’avoir des stabilisateurs automatiques importants.

63 1. Avant 2008 : règles et stabilisateurs vs. discrétion
Modélisation : lissage des chocs par les stabilisateurs Source : Buti et van den Noord (2004) QUEST : niveau de lissage très différent selon les pays si choc de demande ; niveau de lissage faible et peu variable entre les pays si choc d’offre  Les stabilisateurs automatiques sont moins efficaces pour lisser les chocs d’offre que ceux de demande Retrouver formule RMSD dans van den Noord 2000 NiGEM : NIESR (institut national de recherches économiques et sociales)

64 2. Avant 2008 : critiques des règles et des stabilisateurs
Problèmes liés aux règles Buiter (2003), “Ten Commandments for a Fiscal Rule in the E(M)U” Les 10 commandements : simplicité; assure la solvabilité de l’État; être appliquée aux APU et aux BC(E); neutralité à l’égard de la taille du secteur public; éviter les comportements procycliques des instruments de politique (laisser jouer librement les stabilisateurs); avoir du sens sur le long terme; permettre des différences entre les structures économiques et les conditions initiales; avoir du sens au niveau de chaque État membre et au niveau de l’UEM dans son ensemble; crédibilité; application de façon impartiale et systématique Étude sur 3 règles : le PSC, les règles d’or et d’investissement soutenable du Royaume-Uni et la règle d’équilibre permanent de Buiter et Grafe Échec des 3 règles par rapport au 8ème commandement

65 2. Avant 2008 : critiques des règles et des stabilisateurs
Une solution : un marché des permis de déficit Casella (1999), “Tradable Deficit Permits: Efficient Implementation of the Stability Pact in the European Monetary Union” Principe basé sur le modèle du marché des permis d’émission : 3% PIB de déficit autorisé dans toute la zone euro répartition de permis que les pays peuvent s’échanger Avantages : flexibilité adapter la règle du PSC aux différentes situations des pays incitation à réduire le déficit en-dessous des 3% de PIB Critiques et limites : estimation quantitative du prix d’équilibre du marché des permis substitution des dettes publiques si elles sont sans risque, mais qu’en est-il si elles comportent des risques de défaut systémique ? ça ne résout pas le problème de la mise en application Rappeler le principe du marché des permis d’émission Parler de la manière dont l’idée est reprise dans des articles postérieurs

66 2. Avant 2008 : critiques des règles et des stabilisateurs
Est-il souhaitable d’augmenter la taille des stabilisateurs ? Buti et al. (2003), “Automatic Fiscal Stabilisers in EMU: A Conflict between Efficiency and Stabilisation?” Il existe un taux d’imposition critique, au-delà duquel les propriétés de stabilisations des stabilisateurs automatiques ont des effets pervers. Le principal déterminant de ce taux critique est la taille de l’économie : un grand pays peut avoir une charge fiscale importante, sans mettre en péril les propriétés de stabilisation des stabilisateurs automatiques.

67 3. Après 2008 : retour de la politique discrétionnaire ?
Une bonne gestion de la relance discrétionnaire A partir de 2008, face à une activité en baisse, un commerce mondial en panne, des restrictions d’accès au crédit, une perte de confiance des ménages et des entrepreneurs, les gouvernements ont mis en place des plans de relance budgétaire. Le débat n’est plus : stabilisateurs vs. discrétion. Mais plutôt : comment bien gérer la relance budgétaire discrétionnaire ? durée des plans de relance ? sur quoi intervenir ? privilégier l’offre ou sur la demande ? mesures permanentes ou temporaires ? Ex : prime à la casse, chèque chômage, baisse d’impôts, baisse de TVA

68 3. Après 2008 : retour de la politique discrétionnaire ?
Revoir les stabilisateurs Baunsgaard et Symansky (2009) “Automatic Fiscal Stabilizers: How Can They Be Enhanced Without Increasing the Size of Government?” Changements de politique en matière d’impôts et de dépenses : passer de déductions fiscales à des crédits d’impôt uniformes et remboursables, pour des activités socialement valorisées Conception de règles budgétaires qui évitent le recours à des actions discrétionnaires qui compenseraient les stabilisateurs automatiques règle d’équilibre budgétaire structurel Automatiser la réponse budgétaire discrétionnaire : exonération fiscale temporaire sur l’IRP ou réduction temporaire du taux de TVA pendant les périodes de récession cf. aussi Fischer et Justo (2011)

69 Conclusion Avant la crise
Avant 2008 : on considérait que les stabilisateurs étaient plus efficaces que les politiques discrétionnaires pour stabiliser l’économie : ils agissent rapidement pour lisser les différents chocs économiques et ils sont en outre réversibles. Mais déjà avant la crise, on observait un impact moins important des stabilisateurs économiques. Par ailleurs, les stabilisateurs sont moins efficaces face à des chocs d’offre. Enfin, augmenter les stabilisateurs économiques entraîne une hausse de la taille de l’État et cette hausse peut nuire aux propriétés de stabilisation des stabilisateurs.

70 Conclusion Après la crise
Au moment de la crise : retour des politiques discrétionnaires de relance. Une nouvelle littérature en faveur du recours aussi bien aux stabilisateurs qu’aux politiques discrétionnaires : augmenter l’efficacité des premiers sans augmenter la taille de l’État, combinaison des deux, meilleure gestion des politiques discrétionnaires. Mettre en place des règles budgétaires adaptées pour assurer la soutenabilité des finances publiques en sortie de crise.

71 Bibliographie Baunsgaard, T. et Symansky, S. A. (2009) “Automatic Fiscal Stabilizers: How Can They Be Enhanced Without Increasing the Size of Government?”, IMF Staff Position Note, septembre Boone, L. et Pisani-Ferry, J. (2009), « Politique budgétaire : Stabilisateurs ou politique discrétionnaire ? » dans Pierre Dockès et Jean-Hervé Lorenzi (eds), Fin de monde ou sortie de crise, Perrin Buti, M., Martinez-Mongay, C., Sekkat, K. et van den Noord, P. (2003), “Automatic Fiscal Stabilisers in EMU: A Conflict between Efficiency and Stabilisation?”, CESifo Economic Studies, Vol. 49, janvier Buti, M et van den Noord, P. (2004), “Fiscal policy in EMU: Rules, discretion and political inentives”, Directorate-General for Economic Affairs Economic Papers, No. 206, Brussels: European Commission, juillet Buiter, W. H. (2003), “Ten Commandments for a Fiscal Rule in the E(M)U”, janvier

72 Bibliographie Casella, A. (1999), “Tradable Deficit Permits: Efficient Implementation of the Stability Pact in the European Monetary Union”, NBER WP 7278, août Debrun, X. et Kapoor, R. (2010), “Fiscal Policy and Macroeconomic Stability: Automatic Stabilizers Work, Always and Everywhere”, IMF Working Paper No. 10, mai Fischer, J. et Justo, I. (2011), “Government fiscal and real economy responses to the crisis: automatic stabilisers versus automatic stabilisation”, Fiscal policy: lessons from the crisis, Banca d’Italia Workshops and Conferences, No.6, février van den Noord, P. (2000), “The Size and Role of Automatic Fiscal Stabilisers in the 1990s and Beyond”, OECD Economics Department Working Papers, No. 230, OECD Publishing

73 Règles, stabilisateurs et politiques discrétionnaires
Merci pour votre attention ! Règles, stabilisateurs et politiques discrétionnaires Sont-ils favorables à la stabilisation en zone euro ? Mathilde Pak - 22 février 2012


Télécharger ppt "La politique budgétaire en zone euro Coordination et stabilisation"

Présentations similaires


Annonces Google