La vie des esclaves et des affranchis dans Rome et ses provinces.

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1 La vie des esclaves et des affranchis dans Rome et ses provinces.
Esclaves à Rome La vie des esclaves et des affranchis dans Rome et ses provinces.

2 L’origine des esclaves
La guerre : tout prisonnier de guerre est un esclave. (Ex : Paul Emile vendit esclaves, en 168 av. J.C., après la victoire de Pydna)

3 La piraterie : Les pirates faisaient des razzias, s'emparaient de personnes libres, et allaient les vendre sur les marchés d'esclaves. (Ex : Délos, dans les Cyclades, où pouvaient être vendus jusqu'à dix mille personnes en une seule journée)

4 La réduction en esclavage d'hommes libres et de citoyens, dans des cas prévus par la loi. (Ex : celui qui ne pouvait pas payer ses dettes subissait la capitis deminutio maxima (= la déchéance complète de ses droit civiques)). La naissance : l'enfant né d'une mère esclave est esclave. Les enfants abandonnés à la naissance et exposés sur la voie publique deviennent automatiquement esclaves.

5 Esclaves des campagnes
Employés aux travaux nécessaires à l'exploitation d'un domaine agricole (culture et/ou élevage), ainsi qu'à l'entretien des terres, des biens et des outils. Fabriquent les matériaux et les objets usuels dans la vie quotidienne (briques, tuiles, outils en bois ou en fer…) Le maître n' exploite pas toujours directement son domaine, c'est un intendant (villicus) qui en a la charge et qui doit rendre des comptes. Esclave lui-même, il se montre aussi sévère, sinon plus. Peu nourris et souvent maltraités, les esclaves dorment enchainés, de crainte qu’ils ne s’évadent. Les bâtiments inconfortables dans lesquels ils sont logés s’appellent les ergastules. A peu de chose près, ils sont traités comme des animaux.

6 Les travaux des esclaves réclamaient d’avoir une santé de fer
Les travaux des esclaves réclamaient d’avoir une santé de fer ! Labourer, semer, moissonner, piocher, tailler les arbres, cueillir les fruits, ou, comme ici, presser l’huile….

7 Esclaves des villes A) Privés
Situation privilégiée car plus proches du maitre et donc mieux traités. Taches en fonction des aptitudes physiques ou intellectuelles Le ménage, l'entretien de la maison, la cuisine, l'éclairage, le lavage et la conservation des tissus, fabriqués souvent à la maison : esclaves plus ou moins spécialisés, distribués en escouades placées sous la direction d'un surveillant. L'administration de la maison et sa gestion : esclaves instruits et spécialisés dans la tenue des livres, la trésorerie, la comptabilité, les tâches diverses du secrétariat.

8 Lecticarii : solides gaillairds qui portent la litière qu’utilise la maitresse pour ses sorties en ville. Autres taches : masseurs, jardiniers, médecins, musiciens, portiers, cochers, coiffeurs, barbiers.

9 Pédagogues : esclaves instruits, souvent d’origine grecque, qui s’occupent de l’éducation des petits maitres.

10 B) Publics Propriété de l’Etat assurent les tâches d'intérêt général, à la charge de l’Etat : - travaux de voiries (entretien, réfection, nettoyage) - service des eaux ((dans les thermes par exemple) - surveillance des égouts, des fontaines, des bâtiments publics - employés de bureau pour les tâches administratives indispensables au fonctionnement de ces services (secrétaires, comptables) - garder les prisons - s’occuper des incendies (ancêtres des pompiers) (ceux-ci font partie du service des Vigiles, chargés de la sécurité de la ville) Situation plutôt supérieure : salariés

11 Les voies romaines sont entièrement pavées : un travail de titan, effectué par des esclaves publics.

12 Esclaves qui travaillent dans les mines (propriétés de l’Etat) : condition de vie abominable

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14 C) personnel des ateliers (fabriques de tuiles, de poteries, de briques…), et des boutiques : également constitué d’esclaves. Pas d’esclaves dans l’armée. Pour stimuler les esclaves qui broient le grain, le boulanger leur fait jouer de la flute.

15 L’affranchissement (manumissio)
1) différents modes A) par testament Les esclaves sont déclarés libres à la mort du maitre. Si ce dernier meurt sans héritier, ce sont ses esclaves qui héritent de sa fortune. B) par la baguette Au cours d’une cérémonie, un magistrat, en présence du maitre et de son esclave, touche la tête de se dernier avec une baguette en déclarant « je dis que cet homme est libre ». C) par le cens (censu) Le maitre inscrit son esclave sur les registres du cens, la liste des citoyens établie lors du recensement de la population. D) par rachat Le maitre permet à l’esclave d’économiser un pécule (péculium), une somme d’argent avec laquelle l’esclave peut racheter sa liberté. A partir du 1er siècle av. JC, une simple déclaration orale en public peut suffire à officialiser la libération d’un esclave.

16 Un ancien esclave, tout nouvellement affranchi, est tellement reconnaissant envers son ancien maitre de l’avoir libéré qu’il se prosterne à ses pieds.

17 2) relations maitre-affranchi
Le plus souvent, l’affranchi (libertus) continue à vivre dans la maison de son ancien maitre, qui devient généralement son patron (patronus). L’affranchi doit toujours respect (obsequium) à son ancien propriétaire et lui rend un certain nombre de services (operae), même s’il peut également travailler ailleurs. Si l’affranchi meurt sans héritier, le maitre récupère ses biens. 3) statut de l’apprenti Les affranchis peuvent fonder une famille légitime, mais ne peuvent pas épouser un ingénu (personne née libre de parents citoyens). Ils ont le droit de vote, mais ne peuvent être élus à une fonction politique. Ils peuvent être militaires. Des métiers leur sont réservés : par exemple, les pompiers de la ville de Rome sont tous des affranchis. Ce n’est qu’à la 3ème génération qu’un fils d’affranchi est reconnu citoyen romain à plein droit.

18 Spartacus

19 Trimalcion

20 Narcisse

21 Crassus

22 Paul Emile