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Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI)

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Présentation au sujet: "Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI)"— Transcription de la présentation:

1 Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI)

2 Prévention de la violence familiale envers les immigrantes et réfugiées
Manuel de formation

3 Élaboré grâce à l’aide financière du gouvernement ontarien, Direction générale de la condition féminine de l’Ontario

4

5 Pourquoi prévenir la violence familiale envers les femmes?
Clarification : Pourquoi prévenir la violence familiale envers les femmes?

6 Selon l’Enquête sociale générale sur la victimisation de 1999, les femmes sont :
Six fois plus susceptibles de signaler qu’elles ont été agressées sexuellement

7 Cinq fois plus susceptibles de réclamer des soins médicaux suite à une agression
Trois fois plus susceptibles d’être blessées physiquement suite à une agression Plus de deux fois plus susceptibles de signaler qu’elles ont été battues

8 Près de deux fois plus susceptibles de signaler qu’elles ont été menacées ou blessées par un fusil ou un couteau Beaucoup plus susceptibles de craindre pour leur vie ou d’être effrayées pour leurs enfants suite à un acte de violence

9 Plus susceptibles d’avoir des problèmes d’insomnie, de souffrir de dépression ou de crises d’angoisse, ou d’avoir une faible estime de soi suite à l’agression Plus susceptibles de signaler une victimisation répétée

10 Module 1: La dynamique de la violence familiale

11 La violence familiale : Définition
“Tout acte de violence envers une personne du sexe opposé qui donne lieu, ou qui peut causer, : la souffrance physique, sexuelle ou psychologique des femmes, comprenant la menace de passer à de tels actes, l’utilisation de la force, ou la privation arbitraire de liberté, que cela se passe en public ou en privé. ” Source : Nations Unies. La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Assemblée générale des Nations Unies 48/104. Le 20 décembre 1993

12 La violence familiale peut également avoir lieu dans le cadre de relations homosexuelles

13 Characteristics of DV Les actes violents comprennent ce qui suit :
Actes qui engendrent des préjudices physiques, sexuels ou psychologiques ou de la souffrance chez les femmes Relations de pouvoir inégales entre les hommes et les femmes Présence de cicatrices physiques et émotives

14 Réfuter les mythes

15 1er mythe : La violence envers les femmes est un nouveau problème de société
Réalité : La violence envers les femmes n’est pas une chose nouvelle. On l’a permise depuis des siècles. Par exemple, « la loi du pouce », expression couramment utilisée, est tirée d’une loi passée en 1767 par la Chambre de Communes anglaise pour permettre à un mari de « punir sa femme avec un fouet ou un bâton d’osier pas plus large que son pouce »  

16 2ème mythe : La violence envers les femmes se retrouve plus souvent parmi certains groupes de personnes Réalité : La violence envers les femmes se retrouve dans tous les groupes ethniques, de toutes origines géographiques, ainsi que dans tous les groupes religieux et à tous les âges. Cependant, la violence dans les groupes plus aisés financièrement est souvent dissimulée car ces femmes font moins souvent appel aux refuges, aux cliniques apportant une aide juridique et autres services sociaux.

17 Réalité : Une femme peut : Espérer que la relation s’améliore
3ème mythe : Les femmes ne se séparent pas de leur conjoint violent parce qu’elles veulent rester avec lui. Réalité : Une femme peut : Espérer que la relation s’améliore   Ne pas vouloir éclater la famille   Être isolée de ses amis et de sa famille   Avoir peur que sa famille et sa communauté ne l’accuse d’avoir provoqué la violence ou l’encourage à poursuivre la relation 

18 3ème mythe : Les femmes ne se séparent pas de leur conjoint violent parce qu’elles veulent rester avec lui (suite) Avoir honte et s’en vouloir d’être agressée Avoir peur que sa sécurité et celle de ses enfants ne soient en danger    Dépendre des revenus de son partenaire   Avoir une mauvaise estime d’elle-même à cause de la violence infligée par son partenaire   N’avoir nulle part où aller   Avoir un partenaire qui menace de la blesser si elle part

19 4ème mythe : La violence des hommes à l’encontre des femmes est causée par la consommation d’alcool
Réalité : La véritable cause est : Le désir de l’abuseur d’obtenir le pouvoir et le contrôle L’abuseur utilise souvent l’alcool en matière d’excuse pour éviter d’assumer ses responsabilités

20 5ème mythe : Les hommes qui agressent leur partenaire sont des malades mentaux
Réalité : Les caractéristiques psychologiques des agresseurs sont extrêmement variées, à un tel point qu’il est impossible de lier une pathologie en particulier à la violence physique Selon une étude récente, un Canadien sur cinq admet qu’il utilise la violence à l’encontre de sa partenaire  

21 6ème mythe : Les femmes provoquent souvent la violence et méritent ce qu’elles reçoivent.
Réalité : La violence est un moyen utilisé par les agresseurs masculins pour contrôler et dominer les femmes. Les hommes violents savent que leurs femmes ou petites amies ont peur d’eux et utilisent la violence pour les contrôler.

22 7ème mythe : Les hommes sont aussi souvent battus par leur partenaire que les femmes
Réalité : Une étude en Écosse a démontré que la violence à l’encontre des femmes constitue la plus grande proportion de violence familiale, soit près de 76 %, contre 1,1% pour des violences à l’encontre des hommes  Nous savons également que plus de 93 % des plaintes déposées en Ontario dans le cadre des violences conjugales le sont contre des hommes

23 8ème mythe : La plupart des agressions sexuelles ont lieu entre des gens qui ne se connaissent pas.
Réalité : Entre 70 et 85 % des femmes qui sont agressées sexuellement le sont par des hommes qu’elles connaissent Six agressions sexuelles sur dix se passent dans d’autres maisons, et quatre sur dix se passent dans la maison de la femme

24 9ème mythe : Les femmes enceintes échappent aux agressions commises par les hommes
Réalité: Sur un quart des femmes canadiennes qui ont subi des violences conjugales avec leur partenaire actuel ou passé, 21 % ont été brutalisées pendant une grossesse.

25 Voici quelques raisons pour lesquelles les hommes brutalisent les femmes pendant la grossesse :
Soucis financiers supplémentaires   Le foetus est devenu le centre d’attention, renforçant la jalousie de l’homme violent

26 10ème mythe : Les enfants qui grandissent dans des foyers violents deviennent violents quand ils atteignent l’âge adulte Réalité : Les enfants qui ont été témoins de violences conjugales peuvent devenir violents Mais les enfants sont aussi très aptes à apprendre d’autres modes de comportement et peuvent comprendre que la violence ne favorise pas une bonne estime de soi.

27 Par exemple, dans un refuge pour femmes battues, dans un groupe de quatre enfants, un enfant pensait qu’il était acceptable de battre une femme si la maison était en désordre. Après avoir participé à une séance de réflexion et de conseil de groupe, plus aucun des enfants ne l’acceptait. Source : Family of Woodstock Inc. Programme des services pour lutter contre la violence familiale. Domestic Violence: Dispelling the Myths.

28 Statistiques canadiennes sur la violence familiale

29 Prévalence et sévérité de la violence
Une Canadienne sur quatre est victime d’une certaine forme de violence par son partenaire Les femmes sont les plus susceptibles d’être victimes d’une violence accrue ou de meurtre par leur partenaire durant la période précédant ou suivant immédiatement la fin de la relation de violence

30 Prévalence (suite) Les homicides entre conjoints comptent pour 15 % de tous les homicides au Canada. De 1979 à 1998, personnes ont été tuées par leur conjoint et conjointe : femmes et 433 hommes Une femme est neuf fois plus susceptible de se faire assassiner par un partenaire intime que par un étranger La violence familiale demeure un crime fortement sous-déclaré : les estimations suggèrent que seulement % des incidents liés à la violence familiale sont déclarés

31 Statistiques canadiennes sur les enfants
Environ 40 % des agressions à l’égard des conjointes débutent durant la première grossesse Les enfants sont présents et témoins de violence familiale dans 80 % des cas

32 Statistiques sur les enfants (suite)
Les enfants et adolescents qui sont témoins de violence envers leur mère souffrent de problèmes émotifs et comportementaux semblables à ceux que l’on rencontre chez les enfants victimes de violence physique Les enfants qui sont témoins de violence fréquente à l’endroit des femmes souffrent de syndrome de stress post-traumatique (SSPT) Source : Nova Vita Domestic Violence Prevention Services. Statistiques associées à la violence familiale.

33 Formes de violence familiale

34 Violence économique Violence religieuse Violence physique
Violence verbale Violence émotionnelle et psychologique Dégradation de biens matériels Violence à l’encontre des animaux de compagnie Violence économique Violence religieuse Violence physique Violence sexuelle

35 Violence verbale

36 Jurer Hurler Insulter Dénigrer Mentir Humilier Menacer de prendre les enfants

37 Violence verbale (suite)
Endoctriner traiter de « folle » Accuser Exiger Interroger Contredire Utiliser un ton menaçant, etc.

38 Violence émotionnelle et psychologique

39 Ignorer Couper des amis et de la famille Humilier Négliger Critiquer Être intimidant (par l’apparence physique ou le langage corporel) Manipuler

40 Violence émotionnelle (suite)
Terroriser Humilier en public Menacer de se suicider Espionner Refuser d’adresser la parole, etc. Manquer de respect Mettre dans l’embarras Harceler

41 Dégradation des biens matériels

42 Casser des choses dans la maison qui appartiennent aux enfants ou à la femme
Jeter des cadeaux qui lui avaient été offerts par la famille et les amis Déchirer sa robe préférée Jeter ses choses à la poubelle Saboter sa voiture, etc.

43 Violence à l’encontre des animaux de compagnie

44 Donner des coups de pieds ou battre le chien ou le chat
Menacer de tuer l’animal de compagnie Prendre une voix forte et intimidante en s’adressant aux animaux, etc.

45 Violence financière ou économique

46 Violence financière ou économique
Lui demander de rendre des comptes pour chaque sou dépensé Lui interdire l’accès au carnet de chèque ou aux comptes et à la gestion de l’argent Exiger qu’elle lui donne son salaire Empêcher la femme d’obtenir ou de garder un travail Ne pas lui donner assez d’argent pour l’entretien de la maison Mettre toutes les factures à son nom

47 Violence financière ou économique (suite)
Dépenser lui-même toutes les allocations familiales Ne pas lui permettre de dépenser de l’argent disponible pour s’acheter quelque chose ou acheter quelque chose aux enfants Dépenser lui-même tout l’argent mis de côté pour payer les factures ou la nourriture La forcer de mendier ou de commettre des infractions pour obtenir de l’argent

48 Violence religieuse

49 Violence religieuse Utiliser des sections spécifiques des textes religieux Ne pas la laisser assister à la prière ou célébrer des fêtes religieuses Stipuler qu’une femme doit respecter son mari et lui obéir L’empêcher de pratiquer sa religion La ridiculiser quand elle prie, etc

50 Violence physique

51 Attraper par le bras Griffer Garder sous contrôle Jeter des objets Étrangler Utiliser des armes, homicide, suicide, etc. Pousser Donner des coups de poing Donner des claques Donner des coups de pied Tirer les cheveux Pincer

52 Violence sexuelle

53 La forcer à s’habiller de façon plus « provocante »
Attouchements sans consentement Utiliser un surnom sexuel Regards gênants Forcer une femme à faire des actes sexuels La forcer à s’habiller de façon plus « provocante »

54 Violence sexuelle (suite)
Tromper sa femme Accuser de choses fausses Relations sexuelles sans consentement Priver de relations sexuelles Sexe accompagné de brutalités physiques Viol Homicide Sources : Hidden Hurt Domestic Abuse Information. Types d’abus. Tubman Family Alliance. Formes d’abus.

55 Cycle de la violence familiale
Explosion/Abus Lune de miel Tension

56 Les trois phases du cycle de la violence familiale
Phase 1 : Les tensions se construisent L’abuseur se met en colère Peut tenter de se battre Agit de façon jalouse et possessive Critique et menace

57 Phase 1 : Les tensions se construisent (suite)
Boit ou consomme de la drogue; est de mauvaise humeur et fantasque La partenaire peut sentir qu’elle est sur la corde raide et tente de raisonner, calmer ou apaiser l’abuseur La femme tente par tous les moyens de calmer l’abuseur, en espérant stopper la violence.

58 Phase 2 : La violence a lieu
Les tensions augmentent L’abuseur est en colère, son tempérament explose pouvant résulter en un incident physique ou verbal L’abuseur peut frapper, attaquer, agresser verbalement ou sexuellement, menacer ou crier après sa partenaire

59 Phase 3 : La lune de miel L’abuseur présente des excuses
Il promet de ne plus recommencer Il offre des cadeaux et peut blâmer la femme de l’avoir incité à être violent

60 Phase 3 : La lune de miel (suite)
La femme peut vivre une période de calme et durant cette période, elle a de l’espoir et le pardonne Il est important de noter que si aucune intervention ou véritable changement a lieu, le cycle reprendra en général à la phase 1 (les tensions se construisent) Source : Walker, Lenore. Dynamics of Domestic Violence – The Cycle of Violence.

61 Module 2 : Identifier les indices de violence familiale envers les femmes

62 Signes et indices de violence familiale

63 Signes et indices observables
Apparence d’extrême nervosité ou angoisse visible Difficulté à écouter et à se concentrer

64 Signes et indices observables (suite)
Pleurs incontrôlables ou explosion de colère Signes physiques de violence (par ex. œil au beurre noir, bosses et ecchymoses) Partenaire abaisse ou fait taire la femme devant les travailleurs

65 Signes et indices verbaux
Se sent inutile et indigne Désire quitter l’homme mais ne sait où se réfugier Souhaite se suicider mais ne se résout pas à poser l’acte à cause des enfants Décrit son partenaire comme étant très agressif et méchant

66 Physique

67 Douleur ou malaise chronique à l’estomac ou à l’intestin
Douleur chronique aux articulations ou aux muscles Palpitations Ecchymoses Os brisés Brûlures Blessures effectuées par un instrument tranchant Commotions Tympans perforés Perte de cheveux Blessures effectuées par une arme à feu

68 Physique (suite) Maux de tête chroniques Hypertension
Coupures et éraflures Morsures Entorses Dents ébréchées ou perdues Blessures internes Maux de tête chroniques Hypertension Décollement de la rétine Problèmes de toxicomanie

69 Sexuel

70 Douleur génitale ou pelvienne chronique
Meurtrissure ou déchirement du vagin ou de l’anus Grossesses fréquentes Peur à l’endroit de l’intimité sexuelle Maladies vénériennes Douleur génitale ou pelvienne chronique

71 Sexuel (suite) Fausses couches
Infections vaginales ou urinaires chroniques Infertilité Mutilation génitale chez la femme Relation sexuelle douloureuse

72 Psychologique

73 Limites relationnelles appropriées non établies
Autodévaluation Colère rapide ou incontrôlée Perte de mémoire Faible estime de soi Difficulté à former ou à conserver des relations Anxiété Stress chronique

74 Psychologique (suite)
Perte de concentration ou de productivité Comportement d’auto-violence Problèmes de parentage Pleurs fréquents Passivité Crainte inhabituelle Surveillance accrue Problèmes de sommeil Phobies

75 Psychiatrique Dépression Trouble alimentaire Névrose obsessionnelle
Pensées suicidaires Syndrome de stress post-traumatique Dissociation mentale Source : Middlesex-London Health Unit. Tiré et modifié : Woman Abuse. Impact of Abuse on Women’s Health.

76 Conséquences de la violence familiale

77 Conséquences pour l’abuseur

78 Perte des membres de la famille
Devoir confronter la police et le système de justice pénale Perte d’emploi et de revenu Peut s’enfoncer dans un comportement de violence

79 Conséquences pour les femmes

80 Questions liées au tribunal de la famille et garde d’enfant
Perte d’estime de soi Perte de revenu Perte de lien avec la collectivité Perte d’hébergement Questions liées au tribunal de la famille et garde d’enfant Problèmes de santé mentale et physique à long terme

81 Conséquences pour les enfants

82 Certaines conséquences générales
Éclatement de la famille Sentiments d’angoisse, d’indignité et de honte Problèmes de comportement à l’école Défiance à l’égard des adultes

83 Conséquences (suite) Tristesse Peurs Phobies
Problèmes émotifs : Colère Confusion Dépression Pleurs Comportement suicidaire Cauchemars Anxiété Tristesse Peurs Phobies Troubles alimentaires et de sommeil Syndrome de stress post-traumatique

84 Problèmes de comportement :
Conséquences (suite) Problèmes de comportement  : Repli sur soi ou isolement Agressivité Problèmes de comportement à la maison ou à l’école

85 Conséquences (suite) Problèmes de comportement : (suite)
Comportement régressif (par ex. langage enfantin, alimentation au biberon ou utilisation d’une sucette) Performance scolaire plus faible

86 Conséquences (suite) Problèmes physiques Maux de tête ou d’estomac
Nausée ou vomissements Troubles de l’alimentation Énurésie Insomnie

87 Difficultés éprouvées par les femmes à quitter une relation de violence

88 Les raisons suivantes ont été invoquées :
Peur de la colère et des ripostes du partenaire Espoir que la relation peut être améliorée Désir de conserver la famille intacte Peur de perdre son lieu de résidence ou son mode de vie

89 Raisons (suite) Ne souhaite pas déranger la vie des enfants
Croit que les enfants vont la blâmer Peur de l’inconnu Manque d’indépendance financière Manque de confiance en soi — sentiment qu’elle ne pourra s’en sortir par elle-même

90 Raisons (suite) Pénurie de ressources pratiques et de soutien (par ex., aucun endroit où se réfugier, manque de logement abordable, aucune aide de garderie) Peur des futures difficultés pour elle et ses enfants Souffre de dépression, de stress ou de fatigue

91 Peur du jugement des autres à son égard
Raisons (suite) Se sent isolée et manque d’appui Nie ou minimise l’abus Ne veut pas être égoïste Peur du jugement des autres à son égard

92 Raisons (suite) Croyances religieuses et culturelles qui rejettent la séparation ou le divorce Sentiment de culpabilité et de honte Sentiment de détresse Peur de se faire tuer par l’abuseur ou que l’abuseur se suicide Manque de confiance et de foi en soi

93 Module 3 : Questions culturelles et compétences liées au traitement de la violence familiale envers les immigrantes et réfugiées

94 Obstacles particuliers aux immigrantes

95 1. Obstacles sociaux 2. Obstacles langagiers 3. Obstacles culturels ou religieux 4. Obstacles juridiques 5. Craintes concernant l’immigration 6. Autres obstacles

96 1. Obstacles sociaux L’isolement est le plus grand stress des immigrantes puisqu’elles restent à la maison pour s’occuper des enfants et de la parenté Souvent, la femme immigrante ne connaît pas les options et ressources qui lui sont offertes Les abuseurs dominent et contrôlent souvent la communication de leur partenaire avec le monde extérieur

97 1. Obstacles sociaux (suite)
Les abuseurs contrôlent souvent les questions financières de la famille et les documents juridiques Les femmes victimes de violence obtiennent souvent leur information de l’abuseur, par conséquent, de nombreuses femmes sont mal informées et ont des idées fausses sur la façon de rechercher la sécurité

98 2. Obstacles langagiers Le manque de compétences linguistiques signifie que - Les immigrantes, souvent, ne comprennent pas leurs droits Elles n’accèdent pas efficacement aux services

99 3. Obstacles culturels et religieux
Même les immigrantes qui parlent anglais, connaissent leurs droits et les services offerts, peuvent être réticentes à demander de l’aide car elles désirent conserver la cohésion familiale Bon nombre d’immigrantes croient que les enfants sont la propriété du père plutôt que la responsabilité des deux parents

100 3. Obstacles culturels et religieux (suite)
L’attitude de la famille, des amis et des membres de la collectivité empêchent certaines femmes de demander de l’aide Les immigrantes craignent souvent que la séparation entraînera la honte sur la famille

101 3. Obstacles culturels et religieux (suite)
De nombreuses immigrantes n’ont jamais été indépendantes, ayant quitté la maison familiale pour le domicile conjugal, et craignent de ne pouvoir vivre de façon autonome

102 Obstacles culturels et religieux (suite)
Les immigrantes sont souvent issues de familles mixtes et unies où un parent du partenaire est marié à l’un de leur parente (sœur, frère). Ceci complique gravement la situation

103 3. Obstacles culturels et religieux (suite)
De strictes pratiques religieuses ou le besoin d’obtenir la permission d’un leader religieux en matière de séparation peuvent empêcher la femme de quitter Culturellement, le concept de la séparation peut ne pas exister; seulement celui du mariage ou du divorce

104 4. Obstacles juridiques Les immigrantes craignent de faire appel au système judiciaire pour les raisons suivantes : Le système peut sembler imprévisible Elles connaissent d’autres femmes qui ont éprouvé des difficultés à l’endroit du système judiciaire

105 4. Obstacles juridiques (suite)
Elles ne connaissent pas suffisamment le système judiciaire canadien Elles reconnaissent la corruption et l’injustice au sein du système judiciaire de leur pays d’origine et craignent l’injustice par le biais du système judiciaire canadien

106 4. Obstacles juridiques (suite)
Bon nombre de femmes proviennent de pays où la justice est sous la tutelle du gouvernement; elles ont peur de la police et pour cette raison, évitent de l’appeler

107 4. Obstacles juridiques (suite)
En général, lorsque l’abuseur prend conscience que la violence physique est illégale au Canada et risque de se solder en une inculpation criminelle, il emploie d’autres méthodes d’abus. Les femmes victimes de violence émotive, verbale et financière, mais non de violence physique, peuvent croire qu’aucune aide n’est accordée contre ces types de violence

108 5. Craintes concernant l’immigration
Les femmes victimes de violence ne savent peut-être pas que leur demande d’établissement à titre de réfugiée peut être traitée séparément Le statut d’immigrante et de réfugiée ou l’absence de statut refrène certaines femmes victimes de violence à demander de l’aide

109 5. Craintes (suite) Les femmes parrainées par leur mari ou conjoint dépendent souvent financièrement de ceux-ci

110 5. Craintes (suite) Certaines femmes craignent souvent que demander de l’aide à la police, à la cour ou à l’hôpital peut mener à leur expulsion ou à celle de l’abuseur Les femmes peuvent craindre de perdre leurs enfants si elles dénoncent l’abuseur

111 6. Autres obstacles La peur de la pauvreté et de se trouver sans abri sont de réels facteurs pour les immigrantes qui décident de ne pas quitter la relation de violence Les immigrantes n’ont souvent aucune famille au Canada et les membres de la famille qui leur sont proches et auxquels elles auraient demandé de l’aide sont à l’étranger, les privant d’un réseau de soutien inestimable

112 Aborder des questions difficiles
1. Les femmes fabriquent-elles des histoires? Non, les femmes ne fabriquent pas d’histoires à propos de la violence. 2. Est-ce qu’elles mentent? Non, les femmes ne mentent pas à propos de la violence. 3. Les abris favorisent-ils le divorce? Les abris ne favorisent pas le divorce. Les femmes ont des choix.

113 Questions difficiles (suite)
4. Où sont les droits des hommes? Les femmes ont tous les droits! -C’est faux. Le Canada promulgue l’égalité des droits pour toutes et tous. 5. Existe-t-il des services pour les hommes victimes de violence? -Les hommes peuvent obtenir de l’appui et des services par des lignes d’écoute téléphonique et des organismes communautaires.

114 Questions difficiles (suite)
6. Est-ce mal de frapper ma femme? Je n’essaie pas de la blesser, je tente simplement de lui inculquer une leçon car elle ne se maîtrise plus et a besoin de discipline. -C’est malsain de la frapper. Des discussions sans violence permettent de traiter les conflits.

115 Questions difficiles (suite)
7. Les femmes quittent-elles parce qu’elles sont infidèles? -Non, les femmes ne sont pas infidèles.

116 Questions difficiles (suite)
8. Les enfants ont besoin de discipline, n’est-ce pas? Le Canada réfute nos droits d’être parent. - C’est faux. Le Canada ne réfute pas les droits des parents; il ne favorise pas la discipline physique des enfants.

117 Termes clés et définitions

118 Euro-centrisme L’euro-centrisme est une attitude, une croyance et une prise de position qui adoptent la morale ou la supériorité évolutionnaire des valeurs anglo-européennes comme étant la norme selon laquelle les autres personnes sont mesurées, évaluées et déclarées déficientes. L’euro-centrisme engendre le racisme, le colonialisme de l’Ouest et l’expansion.

119 Définitions (suite) Ethnocentrisme
L’ethnocentrisme est une attitude selon laquelle les membres d’un groupe ethnoculturel considèrent leur groupe, leurs croyances et valeurs comme étant supérieurs à d’autres groupes et jugent ceux-ci de façon négative. En outre, les membres interprètent systématiquement et invariablement la réalité selon leur propre perspective qui est normale ou supérieure, tout en déclarant les autres perspectives inférieures ou non pertinentes.

120 Définitions (suite) Stéréotypes et stéréotypie
Les stéréotypes sont des expressions, réflexions et attitudes ancrées dans les préjugés, l’ethnocentrisme et l’euro-centrisme. La stéréotypie suppose que nous pouvons juger une collectivité entière en fonction d’images acquises et de croyances.

121 Stéréotypes et stéréotypie (suite)
Les stéréotypes sont toujours désagréables, malgré qu’ils semblent exprimer un sentiment positif à l’égard d’un groupe.

122 Définitions (suite) Savoir-faire culturel Capacité des organisations et systèmes à fonctionner et à faire preuve d’efficacité dans des situations interculturelles. Il met en valeur les principes d’inclusivité et d’équité en matière d’emploi Tient compte et valorise les différences culturelles.

123 Savoir-faire culturel (suite)
Le savoir-faire culturel ne se penche pas nécessairement sur les questions de pouvoir et de privilège au sein des organisations qui sont fondées sur divers antécédents d’oppression, de colonialisme et de racisme. Ces questions institutionnelles et structurelles plus vastes qui ont donné lieu à une distribution inégale du pouvoir et des privilèges dans les organisations, et ailleurs, doivent avoir été traitées si l’on souhaite que la pratique du savoir-faire culturel soit efficace.

124 Pourquoi le savoir-faire culturel est-il important?

125 Il nous permet de : Examiner nos propres valeurs et préjugés. Par exemple : sur quoi s’appuient nos préoccupations? élaborons-nous des hypothèses ou sommes-nous victimes de préjugés? est-ce le résultat de nos distorsions ethnocentriques ou euro-centriques?

126 Il nous permet de (suite) :
Reconnaître que nous sommes en position de pouvoir Et, selon nos valeurs et notre niveau de sensibilisation culturelle, l’expérience pour la femme peut être positive ou négative.

127 Nous pouvons : Nous familiariser avec notre degré d’aisance au sujet de la violence familiale Être conscient de notre niveau de compétence, de responsabilités et de limites

128 Module 4: Prévention de la violence familiale — Évaluation, intervention et renvoi

129 Évaluation

130 Definition of Assessment:
L’évaluation proactive et l’intervention signifient évaluer une personne avant, et non après, l’apparition d’un événement violent, en mettant l’accent sur la prévention.

131 Niveaux d’évaluation

132 Niveau 1 : Une évaluation initiale a lieu par le travailleur de première ligne qui possède ou non, une expérience en matière de violence faite aux femmes.

133 Niveaux d’évaluation (suite)
Une évaluation plus approfondie a lieu par un travailleur spécialisé dans les questions de violence faite aux femmes, y compris les questions relatives à l’immigration (par ex., les difficultés liées au statut d’immigrante).

134 Niveaux d’évaluation (suite)
Une évaluation est également effectuée à divers niveaux lorsque la femme recherche et utilise une variété de services. Par exemple, une évaluation aura lieu lorsqu’une aide juridique ou financière est recherchée ou lorsque la femme cherche un logement et en fait la demande ou la demande est faite en son nom.

135 Exigences relatives à l’évaluation

136 Déterminer si la femme a besoin d’un ou d’une interprète
S’assurer que le milieu environnant est sécuritaire et se prête aux révélations Valider les craintes reliées à la divulgation Prendre en considération et confirmer les expériences de la femme

137 Exigences relatives à l’évaluation (suite)
Informer la femme que l’information sera partagée avec un autre travailleur expert en matière de violence familiale Demandez à la femme la permission de noter certains faits afin de ne pas les oublier. Expliquez-lui pourquoi vous prenez des notes et à quelle fin elles seront utilisées

138 Directives visant à effectuer une évaluation efficace :
· Permettre à la femme d’exprimer son problème de violence familiale (par ex. laissez-la vous raconter son histoire) Reconnaître que les questions de violence familiale peuvent ne pas surgir au début de la rencontre, avant que la confiance soit bien établie

139 Directives (suite) Être conscient que la femme ne mentionnera pas nécessairement la violence comme étant un problème. Elle peut confier un problème différent (par ex. l’hébergement, la recherche d’un emploi, etc.)

140 Directives (suite) Comprendre que la femme peut discuter d’une amie qui est victime de violence, alors qu’en fait, elle en est la victime. Comprendre qu’un enfant peut avoir mentionner ses préoccupations à l’endroit de son père et de son comportement violent

141 Directives (suite) Se rappeler que la présence d’abus peut être niée à une certaine étape et divulguée plus tard Se rappeler que les révélations sont une façon pour la femme de discuter de la violence sous le sceau de la confidentialité

142 Directives (suite) Éduquer la cliente, si nécessaire, à propos de la violence familiale : certaines cultures ne considèrent pas la violence verbale et émotive comme étant de l’abus Mettre l’accent et communiquer que la confidentialité sera respectée

143 Diverses façons d’évaluer

144 Évaluer les besoins de sécurité immédiats de la victime en demandant :
- Êtes-vous en danger de façon imminente? -Où est actuellement votre partenaire? -Où sera-t-il ou sera-t-elle lorsque vous aurez terminé vos soins médicaux? Désirez-vous ou avez-vous besoin d’être en sécurité ou la police doit-elle être avisée immédiatement?

145 Évaluer le modèle et l’histoire de la violence
-Évaluer les tactiques physiques, sexuelles ou psychologiques, Depuis combien de temps la violence a-t-elle cours? Votre partenaire vous a-t-il obligée ou blessée sexuellement?

146 Évaluer la violence (suite)
Votre partenaire a-t-il fait du mal à la famille, les amis ou animaux de compagnie? Votre partenaire contrôle-t-il les activités, l’argent ou les enfants?

147 Évaluer la relation entre la violence familiale et la santé de la patiente :
Évaluer les répercussions de l’abus sur le bien-être physique, psychologique et spirituel de la victime. - Quel est le degré de contrôle du partenaire envers la victime? Comment le comportement violent de votre partenaire affecte-t-il votre santé physique?

148 Quelles sont les ressources (s’il en est) actuellement offertes?
Évaluer l’accès actuel de la victime à la défense de ses droits et aux groupes de soutien : - Existe-t-il des ressources communautaires culturellement appropriées à la victime? Quelles sont les ressources (s’il en est) actuellement offertes? Quelles ressources avez-vous utilisées ou essayées par le passé? Quels ont été les résultats? Avez-vous trouvé ces ressources utiles ou appropriées?

149 Évaluer la sécurité [de la femme] :
Existe-t-il des risques de décès, de blessures graves ou de préjudices provoqués par la violence familiale? Informez-vous sur les tactiques du partenaire : augmentation de la fréquence ou de la gravité de la violence, homicide ou menaces de suicide, utilisation d’alcool ou de drogues, ainsi que les conséquences sur la santé des abus antérieurs. Source : National Association of Social Workers. Évaluation de la violence familiale et intervention, fourni par le Family Violence Prevention Fund.

150 Conseils pratiques durant une évaluation

151 Conseils (suite) Communiquer et mettre l’accent sur la confidentialité Interpréter les signes Observer les hésitations

152 Conseils (suite) Écouter et valider
Effectuer une évaluation pour personne à risque élevé si la femme est en danger Estimer quand il sera opportun de poser des questions à propos des répercussions sur les enfants; l’action engendre des conséquences

153 Conseils (suite) Reconnaître les forces de la femme (par ex., poser des questions telles que : Qu’avez-vous fait aujourd’hui? Que faisiez-vous avant de venir au Canada? Parlez-moi de vos amis? Et élaborer un inventaire des forces de la femme et un historique des comportements)

154 Conseils (suite) Prendre en considération la sécurité de l’endroit (par ex., bureau à aires ouvertes) Prendre en considération la peur de la femme croyant que les révélations vont mener au retrait des enfants Prendre en considération le « message » transmis lorsqu’une personne traverse la réception en pleurs jusqu’à un bureau particulier ou se trouve en compagnie d’un conseiller reconnu pour son travail avec les femmes victimes de violence

155 Conseils (suite) Prendre en considération l’influence des personnes accompagnantes (par ex., amis et membres de la famille, enfants, beaux-parents, mari, parents) qui sont présentes Utiliser des questions tirées des outils d’évaluation existants Comprendre l’abus d’alcool ou d’autres drogues

156 Conseils (suite) Utiliser des formulaires avec réponses écrites lorsque vous questionnez sur l’abus afin d’offrir une autre manière de signaler la situation; la femme peut se sentir plus en sécurité lorsqu’elle répond par écrit Aider la femme à se sentir à l’aise Se préoccuper de son bien-être Déterminer si des enfants sont impliqués

157 Conseils (suite) Se rappeler l’importance du langage corporel et décider dans quelle situation le toucher est approprié (par ex. toucher légèrement l’épaule est un geste approprié dans la culture Tamoul) Écouter de façon efficace Permettre à la personne de déterminer quelle sera l’étendue de ses révélations

158 Conseils (suite) Éviter les questions présomptueuses
Faire preuve de compassion Valider le discours de la femme (par ex., faire preuve d’écoute active)

159 Conseils (suite) Utiliser des interprètes (un service gratuit existe)
Communiquer clairement quelles seront les prochaines étapes, maintenant que l’information a été partagée

160 Conseils (suite) Offrir un soutien et se renseigner sur les soutiens informels de la personne (par ex., un membre de confiance de la famille ou un ami) Se rappeler que les groupes confessionnels peuvent ou pas, offrir leur appui

161 Conseils (suite) Discuter de la définition d’un appui; la femme bénéficie-t-elle d’un véritable appui? Demander si l’appui est près ou à distance Assister la personne dans sa prise de décisions; lui faire comprendre qu’elle a le pouvoir de décider

162 Conseils (suite) Demander à la femme ce dont elle a besoin
Informer la femme de ses choix. Ne pas présumer que la femme souhaite consulter une personne issue de sa collectivité ethnoculturelle

163 Conseils (suite) Reconnaître que certaines femmes n’ont jamais été encouragées à prendre des décisions ou on ne leur a jamais permis Ne pas présumer que la femme connaît ses options (par ex., elle peut ne pas savoir ce qu’est un refuge)

164 Intervention

165 Définition d’une intervention
Un acte qui produit un effet L’objectif premier est de modifier le cours d’un processus ou d’un événement

166 IMPORTANT Les interventions doivent être effectuées par des travailleurs spécialisés dans le domaine de la violence familiale. Une mauvaise gestion du processus peut donner lieu à un plus grand risque pour la femme. .

167 Niveaux d’intervention

168 Niveau 1 : Le niveau initial 1, accompli par les travailleurs de première ligne possédant ou non de l’expérience en matière de réponses aux femmes victimes de violence

169 Niveau 2 : Le présent niveau d’intervention est accompli à la suite d’une évaluation approfondie par les travailleurs spécialisés dans les questions de violence envers les femmes.

170 Catégories d’intervention

171 Catégories d’intervention (suite)
Information qui met au courant les survivantes des divers choix en matière d’intervention Soutien émotionnel Interventions médicales

172 Catégories d’intervention (suite)
Refuge d’urgence Logement permanent Counselling Réseaux de soutien

173 Catégories d’intervention (suite)
Aide juridique et financière Soutien familial Soutien concernant les questions liées à l’immigration

174 Conseils en matière d’intervention

175 Conseils (suite) Établir une liste des nom et numéro de téléphone des services offerts. Assurer que cette liste soit toujours à jour. Insérer le nom d’une personne-ressource pour chaque service

176 Conseils (suite) Être en contact avec les initiatives locales pour femmes victimes de violence (par ex., Woman Abuse Council of Toronto, North York Family Violence Network, ateliers, formation, etc.) afin d’être au courant des sujets pertinents à la violence

177 Directives pour effectuer une intervention efficace

178 Directives (suite) Demeurer calme
Être patient car la femme peut avoir des difficultés à révéler une situation d’abus Fournir des renseignements sur la violence familiale à la femme (par ex., formes de violence, effets de l’abus, cycle de la violence, etc.)

179 Directives (suite) Informer la victime de votre rôle (par ex., l’aider à faire des choix éclairés et à prendre de bonnes décisions) Écouter la femme et lui offrir des messages de validation Déterminer l’étendue du danger auquel elle est confrontée

180 Directives (suite) Déterminer si rester à la maison avec les enfants est une situation sécuritaire Travailler à accroître la sécurité de la femme et des enfants en validant leurs expériences et en fournissant appui et renseignements sur les ressources et options

181 Directives (suite) Écouter et répondre aux questions de sécurité (consultez l’annexe 5, Élaborer un plan de sécurité) Discuter du plan de sécurité et le passer en revue avec la victime Discuter avec la victime comment conserver l’information confidentielle et en sûreté à l’abri de l’abuseur

182 Directives (suite) Considérer tout sentiment de danger éprouvé par la victime comme étant une information de première importance Expliquer à la femme qui est à risque élevé et décide de quitter l’abuseur que de quitter son partenaire sans l’avertir est la solution la plus sécuritaire

183 Directives (suite) Assurez-vous que la femme sera hébergée dans un endroit sécuritaire et l’encourager à consulter un avocat Renforcer les droits de la femme à prendre des décisions relatives à ses choix et options

184 Directives (suite) Faire des suggestions sur l’assistance dont elle peut bénéficier (par ex. hébergement, abri, police, justice, aide sociale, etc.) Informer [la victime] de toute limite relative à la confidentialité, par exemple, la violence envers les enfants ou les exigences de déclaration concernant la violence familiale

185 Directives (suite) Expliquer à la victime que la violence est un crime, que les enfants peuvent être blessés et que c’est votre devoir de signaler l’abus Confirmer à la victime que toute action liée au soutien et au renvoi n’aura pas lieu sans ses suggestions

186 Directives (suite) Rappelez-vous que l’objectif n’est pas d’inciter [la femme] à quitter l’abuseur ou de « régler » le problème de la patiente mais d’offrir un soutien et des renseignements Fournir des renvois extérieurs, du soutien et de l’encadrement afin d’assurer que la femme ait accès à un conseiller formé dans le domaine de la violence familiale et à des services pertinents Source : National Association of Social Workers. Évaluation de la violence familiale et intervention, fourni par le Family Violence Prevention Fund.

187 Directives (suite) Expliquer la définition de la violence selon le système judiciaire canadien et discuter de l’aide juridique mise à la disposition des femmes Se rappeler les diverses facettes de la violence (par ex., physique, émotionnelle, sexuelle) Suivre les directives d’intervention de l’agence

188 Directives (suite) Se rappeler que notre rôle est de niveau 1, c’est-à-dire, le support et renvoi de la cliente Porter une attention particulière au langage utilisé (par ex., maîtrise de la langue par la cliente, éviter le jargon, etc.)

189 Directives (suite) Se concentrer sur le renforcement de l’autonomie de la cliente et éviter de créer la dépendance Ne pas présumer que la femme connaît peu ou très bien les services Toujours lui demander si elle préfère un renvoi

190 Directives (suite) Fournir un soutien valable et des numéros de téléphone d’urgence ou pour les services Aider la femme à prendre des décisions et à effectuer des choix Faciliter la prise de décision (certaines femmes n’ont pas effectué un grand nombre de décisions dans leur vie)

191 Directives (suite) Assurer la sécurité
Se rappeler que la femme est une experte en ce qui a trait à sa vie Savoir comment et où effectuer un renvoi

192 Directives (suite) Expliquer les services gratuits (par ex., l’aide juridique) Adhérer aux exigences du signalement de la violence (par ex., obligation de signaler) Vous renseigner au nom de la cliente sans utiliser son identité

193 Directives (suite) Décrire les services offerts et divers mandats des agences Renseigner la femme sur ce qui prendra place dans les autres agences et offrir de l’information pertinente à propos des services et personnes-ressources

194 Directives (suite) Prendre en considération la sécurité de la femme et l’accompagner s’il le faut Estimer les besoins d’interprétation Assurer que toutes les actions entreprises ont reçu au préalable la permission de la femme Fournir des conseils et plans de sécurité

195 Directives (suite) Mobiliser les soutiens externes et options (par ex., intervention qui s’appuie sur la famille et la collectivité, soutien au couple, aux parents, etc.) Discuter des relations positives et de l’importance de quitter la violence pour une relation saine

196 Renvois

197 Définition Les renvois comportent l’acte d’acheminer une femme vers une autre destination en vue d’obtenir un service approprié.

198 Conseils destinés aux renvois

199 Conseils (suite) Connaître les protocoles et directives de renvoi pertinent de votre organisme Connaître les ressources de votre collectivité telles que les abris accueillant particulièrement les victimes de violence familiale, la police (toute unité spéciale travaillant avec les victimes de violence familiale), l’aide juridique, etc.

200 Conseils (suite) Développer des ressources pour votre région et organisme Effectuer des renvois aux ressources locales

201 Conseils (suite) Acheminer la femme, si possible, aux organismes :
Qui correspondent à ses antécédents culturels Qui répondent à ses besoins spéciaux, tels que les organismes multilingues Source : National Association of Social Workers. Évaluation de la violence familiale et intervention, fourni par le Family Violence Prevention Fund.

202 Module 5 : Stratégies d’amélioration des services – Gestion des cas, Meilleures pratiques, Coordination interagences et services locaux

203 Gestion des cas

204 Définition : - Gestion des cas :
Une méthode de prestation des services où un travailleur évalue les besoins de la cliente et met en place, coordonne, contrôle, évalue et requiert une variété de services qui répondront aux besoins complexes.

205 L’objectif de la gestion des cas
Offrir une approche de prestation des services fondée sur l’hypothèse que les clientes ont des besoins complexes et multiples Améliorer la résolution de problème et les capacités de réagir des clientes

206 L’objectif de la gestion des cas (suite)
Élaborer et promouvoir les systèmes efficaces et humains qui offrent des ressources et services aux gens Relier les personnes aux systèmes qui procurent ressources, services, options et occasions

207 L’objectif de la gestion des cas (suite)
Améliorer l’étendue et la capacité du système de prestation Contribuer au développement et à l’amélioration de l’éducation et des politiques sociales Source : National Association of Social Workers. Gestion des cas : NASW Standards for Social Work Case Management

208 Gestion des cas interagences de violence familiale

209 Gestion des cas interagences de violence familiale
Permet la création d’une approche individuelle afin de répondre aux besoins particuliers des femmes qui ont été victimes de violence; suite à une évaluation globale Est élaborée de concert avec la femme et doit illustrer ses décisions

210 Gestion des cas interagences de violence familiale (suite)
Renforce l’autonomie de la femme grâce à une prestation des services efficace Crée une approche coordonnée continue dans la prévention de la violence

211 Approche organisationnelle de la violence familiale

212 Approche organisationnelle (suite)
Mandat clair ·   Dans le cas d’un organisme possédant un programme contre la violence familiale, l’approche organisationnelle comporte la simplification des types de services offerts à l’immigrante et réfugiée victime de violence (par ex. évaluation, renvois pour counselling, formation, éducation anti-violence)

213 Approche organisationnelle (suite)
Mandat clair (suite) Dans le cas d’un organisme ne possédant pas un programme contre la violence familiale, le processus doit être clair concernant l’évaluation de base à effectuer et par la suite, les étapes devant être suivies à l’interne

214 Approche organisationnelle (suite)
Mandat clair (suite) ·        Le processus doit identifier la ou les personnes-ressources de l’organisme auxquelles la femme sera renvoyée. Le personnel effectuant le renvoi doit contacter les personnes-ressources avant d’acheminer la cliente, afin d’empêcher les renvois inefficaces. Il Il doit être clairement indiqué quel organisme s’occupera du cas.

215 Approche organisationnelle (suite)
Mandat clair (suite) Que l’organisme possède ou non le mandat d’offrir un programme contre la violence familiale, il est important d’avoir accès à un service multilingue pour mieux répondre aux besoins des clientes.

216 Approche organisationnelle (suite)
Structure établie Outre la stipulation du processus, l’approche organisationnelle relative à la violence familiale requiert des organismes qui traitent les femmes victimes d’abus de faire preuve de ce qui suit :

217 Approche organisationnelle (suite)
Structure établie (suite) Un engagement envers la diversité culturelle, linguistique et religieuse Un dévouement à l’endroit d’une approche anti-racisme/anti-oppression Une reconnaissance que le racisme et les obstacles ethniques et linguistiques posent de graves problèmes aux femmes victimes de violence familiale

218 Approche organisationnelle (suite)
Meilleures pratiques Une approche organisationnelle envers la violence familiale assure que les agences possédant des programmes contre celle-ci, ainsi que les agences n’en possédant pas, s’efforcent de mettre en œuvre les caractéristiques des meilleures pratiques existantes. Par exemple, la direction doit s’assurer de ce qui suit :

219 Approche organisationnelle (suite)
Meilleures pratiques (suite) Le personnel de l’agence doit être formé dans le domaine de la violence familiale Des procédures et politiques claires existent dans le but d’appuyer le travail du personnel et de fournir des renseignements sur les responsabilités associées à la prestation des services aux femmes victimes d’abus

220 Approche organisationnelle (suite)
Meilleures pratiques (suite) Des protocoles et politiques détaillées sont en place, délimitant la manière d’intervenir, de renvoyer et de travailler avec des professionnels et institutions, tels que la police, les tribunaux, les avocats, la Société d’aide à l’enfance et les travailleurs sociaux

221 Approche organisationnelle (suite)
Meilleures pratiques (suite) Des politiques et services pertinents sont mis en pratique, s’appuyant sur les besoins des femmes Les protocoles font preuve de transparence et exigent de rendre des comptes Les processus d’évaluation sont employés pour obtenir un feedback des utilisatrices de service

222 Gestion des cas — Coordination interagences

223 Gestion des cas — Coordination interagences
Un grand nombre d’organismes qui fournissent des services aux immigrantes et réfugiées offrent également des programmes contre l’abus. Toutefois, certains organismes n’offrent aucun programme spécialisé.

224 Gestion des cas — Coordination interagences (suite)
Un contact et réseautage insuffisants sont souvent remarqués entre les organismes d’établissement et les organismes réguliers offrant des programmes contre la violence faite aux femmes.

225 Gestion des cas — Coordination interagences (suite)
De plus, nous soulignons un manque général d’information et de coordination parmi les fournisseurs de services au regard des stratégies de prévention de la violence et d’intervention.

226 Gestion des cas — Coordination interagences (suite)
Les raisons suivantes justifient l’établissement d’une bonne collaboration et coalition : Facilite l’harmonisation des services et pratiques, permettant ainsi de relever les lacunes des services dispensés aux femmes maltraitées

227 Gestion des cas — Coordination interagences (suite)
Autorise la coordination de l’information, ce qui permet de connaître les services actuels fournis par les autres agences Favorise une réponse coordonnée en matière de défense des droits, aidant à définir qui est responsable de la prestation des services particuliers et à quel moment, ce qui assure un processus de contrôle et d’appui des plus efficaces

228 Gestion des cas — Coordination interagences (suite)
Contribue à l’éducation et à la formation en matière de prévention de la violence familiale Engendre des occasions qui révèlent les répercussions de la violence familiale envers les immigrantes et réfugiées et le besoin de ressources soutenues de la part du gouvernement et des autres sources de financement

229 Que l’organisme possède ou non le mandat d’offrir un programme contre la violence familiale,il est important d’établir des protocoles clairs, ainsi que des directives pour que tout le personnel soit au courant sur la façon d’agir lorsqu’une femme victime de violence se présente.

230 Exemple de collaboration interagences visant la prévention de la violence familiale

231 PARTENAIRES COMMUNAUTAIRES
FEMMES Conseil scolaire ADULTE ALS Conseil scolaire Écoles publiques HOP UCV Logement SS CCC SV SP

232 Abréviations CCC ― Centre de crise communautaire UCV — Unité contre la violence familiale (HOP) UCV — Unité contre la violence familiale (SP) HOP — Hôpital SP — Service de police SS — Services sociaux SV — Services à la victime

233 Exemples de services proposés par des anciens participants dans le cadre des ateliers de OCASI sur la violence familiale

234 The Shelter for Abused Women Hiatus House
SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE WINDSOR ESSEX CHILDREN’S AID SOCIETY The Shelter for Abused Women Hiatus House

235 SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE VICTIM SERVICES, WELLINGTON, GUELPH
Guelph Wellington Women in Crisis Mariann's Place, programme de transition, centre d’aide aux victimes d’agression sexuelle, ligne d’écoute téléphonique 24 heures. B.P Guelph, ON, N1H 6N9 Guelph Wellington Sexual Assualt Care and Traditional Treatment Centre, hôpital général. Rue Delhi, Guelph, ON, N1E 4J4

236 Wellington, Guelph (suite)
Victim Witness Assistance Program, 36, rue Lyndham Sud, Guelph, ON Homewood Health Centre, 150, rue Delhi, Guelph, ON Family Counselling and Support Services, 409, rue Coolwich, Guelph, ON, N1H 3X2

237 Wellington, Guelph (suite)
Community Mental Health Clinic,147, rue Delhi, Guelph, ON, N1E 4J3 University of Guelph, University of Guelph Centre, 3e étage,Guelph, ON, N1G 2U1 Family and Childern Services of Guelph & Wellington. 55, rue Delhi, B.P. 1088, Guelph, ON, N1H 6N3

238 Barbara Schlifer Clinic COSTI Elspeth Heyworth
SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE NORTH YORK COMMUNITY HOUSE, TORO Barbara Schlifer Clinic COSTI Elspeth Heyworth

239 SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE REXDALE WOMEN'S CENTRE, ETOBICOKE
Micro skills YWCA Emestine Women’s Shelter George Hull Centre Rexdale Community Health

240 SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE REXDALE, ETOBICOKE (suite)
Rexdale Legal Clinic Family Services Association Albion Neighborhood Services

241 SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE FAMILY COUNSELLING CENTRE OF NIAGARA, ST. CATHARINES
Nova House, refuge pour femmes battues, Niagara Falls, (905) Women’s Place North Niagara, refuge pour femmes battues, St. Catharines, (905) Women’s Place South Niagara, refuge pour femmes battues, Welland, (905)

242 Niagara Region-Welland, 905-734-1141
PAR DES PARTICIPANTS DE FAMILY COUNSELLING CENTRE OF NIAGARA, ST. CATHARINES (suite) Design for a New Tomorrow, Counselling pour femmes, région de Niagara, (905) Niagara Region Sexual Assault Centre, Counselling pour victimes d’agression sexuelle Niagara Region-Welland,

243 Women’s Resource Centre, Beamsville, 905-563-5910
PAR DES PARTICIPANTS DE FAMILY COUNSELLING CENTRE OF NIAGARA, ST. CATHARINES (suite) Women’s Resource Centre, Beamsville, Women’s Resource Centre, Smithville, Women Against Violence (W.A.V.E), Fort Erie,

244 Niagara Victim Support Services, région du Niagara, (905) 682-2626
PAR DES PARTICIPANTS DE FAMILY COUNSELLING CENTRE OF NIAGARA, ST. CATHARINES (suite) Niagara Victim Support Services, région du Niagara, (905) Bethlehem Place, logement subventionné, St. Catharines, (905) Centre de santé communautaire, Programme de violence contre les femmes

245 SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE CATHOLIC FAMILY SERVICES OF HAMILTON WENTWORTH, HAMILTON, ONTARIO The Sexual Assault Centre Elizabeth Fry Society Les cinq refuges de Hamilton

246 SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE MY FRIENDS’ HOUSE, THE COLLINGWOOD CRISIS CENTRE, COLLINGWOOD My Friends House The Collingwood Crisis Centre shelter, résidence, ligne d’écoute téléphonique 24 heures, groupe de femmes Catulpa Tamarac, Partner Abuse Program,

247 SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE GUELPH-WELLINGTON WOMEN IN CRISIS, GUELPH
Counselling familial et services de soutien Guelph-Wellington Care and Treatment Centre for Sexual Assault and Domestic Violence Couple and Family Therapy Centre, University of Guelph

248 SERVICES PROPOSÉS PAR DES PARTICIPANTS DE EDUCATION WIFE ASSAULT, SCARBOROUGH
Scarborough Women Centre South Asian Community Centre

249 Quels sont les services offerts dans votre secteur?

250 Merci!


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