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ENVI-F-409 Aspects économiques de l’environnement Séance 2 (2008-2009) : 18 Mars 2009 Tom Bauler – tbauler@ulb.ac.be Support internet : http://tbauler.pbwiki.com.

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1 ENVI-F-409 Aspects économiques de l’environnement Séance 2 (2008-2009) : 18 Mars 2009
Tom Bauler – Support internet :

2 Table des matières – séance 2
1° Utilité, bien-être économique et environnement 2° Capitaux et différentes conceptions de durabilité

3 1° Utilité, bien-être économique et environnement

4 Utilitarisme; utilité et bien-être
Sciences éco est normative : utilisation de règles éthiques de base pour juger/évaluer des occurrences; i.e. conséquentialisme (fin > moyens). Fondamentalement, 2 approches possibles : Naturaliste , p.ex. Aldo Leopold (1970): une chose est juste si elle tend à préserver l’intégrité, la stabilité, la beauté de la communauté biotique. Humaniste, jugement d’une action par rapport aux incidences sur les humains. Sci éco (majoritairement) humaniste (anthropocentriste), utilitariste et conséquentialiste; jugement p/r à l’impact d’une action sur l’utilité, i.e. sur le ‘plaisir’ de l’individu. ‘Welfarisme’, i.e. paradigme du bien-être, se préoccupe de trouver des règles d’agrégation des utilités individuelles.  on se préoccupe des incidences « non-humaines », si : a) elles impactent sur l’utilité des humains; ou b) elles impactent sur l’utilité future des humains (ex. pérennité de la société). On dit que les sciences économiques sont fondamentalement utilitariste: ce n’est donc dans un premier abord pas la taille de l’économie ou des échanges, ni la survie en soi de l’économie qui importe, ni la distribution de la richesse, ni les gains ou pertes générées…, mais bien ce que l’économie induit comme utilité pour les agents finaux, donc pour les consommateurs. Évidemment, certaines des phénomènes qu’on vient d’énumérer peuvent être supposés indispensables dans la mécanique de génération d’utilité: si la survie de l’économie en soi n’importe pas du tout dans le raisonnement premier, le fait que toute génération d’utilité ne se fait qu’à partir de l’activité économique induit indirectement que l’activité économique et sa survie est un enjeu majeur. Mais, ce n’est pas la finalité! Même pas dans les raisonnement les plus classiques. D’ailleurs, par prolongement, des hommes comme Keynes disaient ouvertement que le métier d’économiste se devait de disparaître à terme : une fois qu’on aura maîtrisé et organisé tous les flux économiques de manière optimale (et lui avait une idée précise évidemment de son fonctionnement préféré et optimal, que pas tout le monde partagera), il n’y a plus de raison d’être pour la kaste des économistes. Science éco est normative dans sa plus grande majorité. Certains restent purement positivistes, mais devient très minoritaire. Positivistes s’intéressent à déduire des règles de type « sous telles conditions, si A fait ceci, alors l’impact sur B sera ainsi ». L’économétrisme pur a presque totalement disparu aujourd’hui. Ce qui ne veut pas du tout dire qu’on n’utilise pas ce type de questions, p.ex. dans les modélisations. On n’essaie plus d’en déduire des règles universelles du fonctionnement d’une économie, une forme de hyper-objectivation de l’économie réelle. Sciences éco est conséquentialiste dans sa plus grande majorité: on va mesurer la désirabilité d’une action ou d’un échange en fonction des résultats, des conséquences, qui seront produits. On juge donc une activité économique en fonction de sa fin, et non pas des moyens mis en œuvre pour y arriver. Ceci est fondamental, et il en suit du moins en théorie que si une distribution des revenus x produit plus d’utilité au niveau de la société que la distribution y, elle est préférable, et ce même si la distribution de revenus x ne rencontre pas d’éventuels critères d’équitabilité, alors que y le fait ! C’est théorique comme exemple, car dans les fonctions d’utilité qu’on construit générallement, on fait dépendre les utilités individuelles les unes aux autres (en partie), ce qui prévient en principe de pouvoir préférer (en termes de potentiel de génération d’utilité) une trop forte disparité des revenus. Mais on y viendra plus tard. en revenant en arrière, il y a en fait 2 postures possibles dans l’éthique de l’interaction homme-environnement : naturaliste : concentration, point focal, sur la communauté biotique, ou alors sur les êtres vivants, ou sur tous les éléments sur terre (vivant et non-vivant). Une assez importante panoplie de nuances existent et se cotoient dans ce courant: Deep Ecology, Gaïa… Dans un certain nombre de cas, dans les essais d’opérationnaliser ces approches, on a diminué la portée de la règle éthique, pour juger notamment sur des projets sur base des impacts significatifs sur les écosystèmes, qu’il faudrait absolument éviter. Evidemment, cela ne clarifie pas beaucoup plus les choses, car il faudra discuter alors ‘significatif’. On a aussi développé dans ces courants, la notion de patrimoine exceptionnel à préserver, car étant particulièrement emblématique ou important ou rare… Ces développements ont abouti sur une série de travaux opérationnels, et on va retrouver ces apports quand on parlera des capitaux critiques, notamment. D’autres idées ont émergé : tout organisme pouvant ressentir de la peine ou du plaisir devraient être pris moralement en considération par tout agent. (…) on va revenir sur ces règles de welfarisme, longuement, car elles sont à discuter. Pas facile d’en déduire qui sont défendables universellement, or c’est ca l’enjeu ici. il en découle pas nécessairement que la sci éco ne doit pas s’occuper des choses non-humaines. Au contraire. Deux mécanismes possibles. soit un impact sur une « chose » non-humaine impact sur l’utilité d’un humain, parce que la peine qui est infligée aux non-humains induit que j’éprouve de la peine aussi. Ou alors, par extension, ma fonction d’utilité est construite de façon à ce que j’accorde une importance à certaines « choses », et toute action qui impacte négativement sur ces choses diminuera mon utilité, et donc le bien-être de la société,par agrégation. soit dans la même lignée, ma fonction d’utilité est construite de façon à ce que j’accorde une attention particulière à la pérennité des humains, de la société, et alors il faut reconnaître que la destruction de certains « avoirs » biotiques ou minéraux… diminuera potentiellement le potentiel de pérennité de la société.

5 Utilitarisme; utilité et bien-être
Comment décider ce qui augmente/diminue l’utilité? En Sci éco: via la satisfaction des préférences des agents, i.e. chaque individu décide pour lui. On parle de souveraineté du consommateur. Préférences sont « données »: on peut les constater empiriquement (par les actions de consommation, i.e. par les prix). Critiques p/r à ce schéma sont nombreuses (mais pas toujours justes) : l’utilité et les préférences d’un agent ne découlent pas uniquement de sa consommation propre. Dans certains domaines, difficile de constater les préférences réelles, car organisation des échanges est particulière; absence de prix, de marché…. Extensivement le cas pour le domaine environnemental. Externalités. Information parfaite des agents. Ceci est 1 lecture basique; plus compliqués et fins, comme A. Sen « capabilities&functionnings », « sympathie » et « engagement »… La question suivante devient alors : comment peut-on décider ce qui induit une augmentation de l’utilité? Puisque c’est cela le but de l’activité économique, i.e. agréger de l’utilité, ce sont les individus mêmes qui vont en décider : i.e. la règle de la satisfaction des préférences. Si l’agent A préfère une situation X à une situation Y, alors en appliquant la règle de décision, la situation X est évaluée comme générant plus d’utilité. Simultanément, l’agent A va chercher à se procurer plutôt X que Y, il va valoriser X plus que Y, et il est donc prêt à investir plus pour bénéficier de la situation X. Le prix de X peut être plus fort que celui de Y. aussi appelée : règle de la souveraineté du consommateur. Ce sont les désirs du consommateur qui régissent l’activité économique. cette règle n’est pas automatiquement la meilleure, ni l’unique possible. On aurait pu utiliser d’autres « mesures » de l’utilité, ou de la variation de celle-là. Par contre, le faire ainsi a un très grand avantage secondaire que nous allons voir : on peut formaliser les échanges et la génération des utilités et leur agrégation sous forme mathématique. important aussi de noter que les préférences des individus sont « données », i.e. on peut les constater dans le courant des échanges économiques. On ne cherchera pas à comprendre ces préférences données, à en déterminer les causes. Si X est préféré à Y, on ne va essayer de comprendre ce qui rend X plus enviable que Y. il y de nombreuses critiques à de nombreux niveaux vis-à-vis de ce schéma de pensée. La plus évidente est de remettre en question le lien entre consommation et utilité et préférences. Ainsi on voit souvent des exclamations comme l’utilité d’une chose n’est que liée la consommation propre pour chaque agent. Critique d’un biais égoïste introduit par le schéma. Or, ceci n’est pas juste, on l’a déjà vu précédemment. Ainsi la préférence que j’ai pour un bien/service dépend aussi de la préférence de tous les autres agents. par contre, et là il y vérité : dans certains domaines, en raison d’organisation des échanges particulières, il est difficile de constater les préférences réelles des gens sur base de leurs échanges. Notamment un des domaines les plus touchés par cette critique : l’environnement. Dans la mesure où bon nombre de biens/services environnementaux n’ont pas de prix, donc n’interviennent pas en tant que tels sur le marché, leurs systèmes de préférence ne se laissent tout simplement pas constater. Il s’en suit aussi que les échanges sont perturbés, ne tenant pas compte de la réelle valeur et préférence que les agents attachent à ces biens/services. On parle alors de market failures, défaillance du marché, et on constate la présence d’externalités. Or, presque l’ensemble de l’éco envi est occupé à déconstruire ces défaillances du marché, et à proposer des moyens pour faire attribuer les valeurs « réelles » correspondant aux préférences « réelles » des agents. information parfaite. Une des conditions les plus structurelles pour faire fonctionner le système des préférences est celle d’information parfaite des agents. Si on dit que les préférences sont totalement lisibles empiriquement, sur base des échanges constatés, alors par conséquent, il faut reconnaître que le consommateur soit dans une situation où il lui est possible de faire les bons choix pour lui. Il doit donc avoir toute une série d’informations à son actif, et pouvoir tirer les bonnes conclusions de ces informations (rationalité des agents). Par exemple, il doit connaître de l’ensemble des biens/services qu’il pourrait théoriquement utiliser (acheter) quelle est la seule et unique combinaison de ces biens/services qui lui désert le maximum possible d’utilité. En clair, cela veut pouvoir dire : être capable de comparer pratiquement tous les biens et services dans une enveloppe budgétaire donnée les uns aux autres, puis de les combiner et de choisir la seule et unique solution qui optimise la matrice! Or, par ailleurs, pour bien faire, il faut aussi supposer que chaque agent ne connaisse pas seulement ses propres préférences, mais aussi toutes les combinaisons de celles de tous les autres agents! information parfaite des agents – 2 : et en plus, il faut supposer que les phénomènes de socialisation n’ont pas d’impact sur la construction de ses préférences. Que la publicité n’a donc pas d’influence, que les amis, famille, ennemis… influencent pas du tout ce que l’on échange… évidemment, la présentation ici n’est que l’ombre de la complexité des arguments qui sont échangés. Il faut aussi comprendre que l’économie est une science en construction: les controverses sont donc nombreuses et profondes. Il n’existe de fait pas 1 seule vision de la science économique; il n’existe même pas véritablement un réel consensus sur ce qu’est la lecture néoclassique dominante. p.ex. A. Sen (L’économie est une science morale, 1987) a introduit des nuances très importantes. Pour lui les préférences ne sont pas uniquement propre à chaque agent. Il distingue, entres autres, p.ex. entre ‘engagement’ et ‘sympathie’ pour montrer que les préférences se construisent aussi différemment. Sympathie : mon dada est introduit dans ma fonction d’utlité, et donc si l’utilité de ceux pour qui j’ai de la sympathie augmente, la mienne augmente aussi. Engagement : est ce principe qui peut me faire accepter que mon utilité diminue, pour autant que je vois réaliser la cause de mon engagement.

6 Utilitarisme; utilité et bien-être
Passage vers l’agrégation : utilités individuelles  bien-être social (Pareto efficience). Fonction d’utilité = les niveaux des biens/services consommés : U=U(X1,X2,X3,X4…,XN). Chaque agent a une telle fonction d’utilité. Problème majeur : les fonctions d’utilité ne sont qu’ordinales ce qui rend les comparaisons interpersonnelles impossibles. (mais : on ignore ce problème!) Fonction de bien-être social=agrégation des utilités individuelles : W=W(UA, UB); avec UA=U(XA) et UB=U(XB), et XA+XB=XT (existe une limite de biens disponibles). XB XA+XB=XT XA W1 W3 W2 Important de comprendre comment se construit une fonction d’utilité et comment elles s’agrègent, car sinon difficile de comprendre pourquoi, il est nécessaire de valuer les avoirs. On comprend ainsi que, si on veut faire comprendre chaque bien/service, y compris environnemental, dans les décisions des agents, il faut pratiquer des astuces pour introduire leurs valeurs réelles via le système des prix. U=U(X1,X2,X3,X4…,XN). où Xi est la quantité de biens/services consommés du bien/service i. Or, si on veut agréger, on se rend compte que les utilités ne sont que ordinale, i.e. on ne peut pas les agréger telles quelles. Or, pour pouvoir comparer réellement, il faudrait des utilités cardinales. Il est donc difficile d’évaluer correctement les impacts des changements de niveaux de consommation sur l’utilité. Explications : on ne peut que tirer des conclusions utiles de changements de consommation, si tous les agents consommeraient plus : si A et B consomment plus dans une situation X p/r à Y, alors X génère plus d’utilité. Mais ceci est une situation spécifique: souvent on constate plutôt qu’un changement va induire que A verra une augmentation de son utilité, alors que pour B on constate une diminution. Comment savoir alors si la société dans son ensemble A+B devrait préférer telle situation sur une autre? Pour des raisons blabla, on ne peut pas réaliser des comparaisons interpersonnelles d’utilité (pas cardinales). Alors une solution sera de dire que le changement constaté est désirable, si le gagnant peut compenser la perte d’utilité du perdant et s’en sortir toujours gagnant. Si la compensation est donc moins importante que le gain d’utilité. On parle de Pareto amélioration: au moins un agent gagne en utilité, alors que personne perd en utilité. la solution proposée est par contre peu pratique, car les systèmes de compensation obligatoire de cette forme sont très rares dans la réalité. Il se fait donc, que pour pouvoir conclure sur la désirabilité de changements, les économistes n’ont d’autres choix d’accepter qu’ils ne peuvent conclure (d’où le fait de se reporter plutôt sur des questions d’efficience que de bien-être social), ou alors… de faire comme si la caractéristique ordinale des fonctions d’utilité n’était pas existante : on fait semblant. Mais on peut alors discuter des fonctions de bien-être social. supposons 2 agents A et B, avec leurs utilités; supposons 2 paniers de biens respectivement de A et de B qui consomment la totalité des biens disponible, alors on peut construire le graphique ci-dessus. Il nous montre que pour les niveaux de consommation de chaque individu varient en fonction de la nature de la fonction de bien-être social, et de sa fonction d’utilité individuelle. La courbe d’indifférence de bien-être social W qui résulte de la résolution de certaines conditions, montre en fait rien d’autre que sur chacune des courbes, les 2 fonctions d’utilité s’agrègent de façon à générer un bien-être social invariable. Donc, la meilleure situation possible pour ce cas, sera celui qui se situe sur la frontière de l’espace de consommation (donc, on consomme tout ce qu’il est possible de consommer, et donc on ne pourra pas améliorer le bien-être en augmentant la consommation et donc l’utilité d’un agent), et à l’intersection de la courbe d’indifférence W1, qui représente le niveau le plus haut de bien-être social qu’il est possible d’atteindre.

7 Existence de l’intersection entre W et XT ne signifie pas que les paniers de biens/services consommés de A et de B (i.e. XA et XB) soient identiques ou aient les mêmes niveaux, car: les fonctions d’utilité diffèrent entre agents. Seulement « à la marge » les courbes d’utilité seront identiques (condition); i.e. les utilités marginales seront identiques, mais pas les niveaux d’utilité, ou les paniers les générant. Forme de base, i.e. simple addition des fonctions d’utilités (W=UA+UB), pour générer la courbe de bien-être social peut générer des résultats inéquitables : XA UA UB or, sur base des conditions (que j’explique pas ici, car étant assez technique et nécessitant le cas échéant un cours de micro-macro-économie total) qui ont été retenues pour construire les fonctions de bien-être social précédente, et notamment la condition d’additionalité des courbes d’utilités (remember que W=UA+UB) va induire que les utilités que tirent les différents agents de notre modèle ne vont pas nécessairement se retrouver avec un panier de biens/services identiques, ni avec des niveaux d’utilité identiques. Il s’en suit assez simplement que certains agents vont être plus efficient à tirer de l’utilité d’une situation donnée, leur fonction d’utilité est plus apte à capter l’essence d’un panier de biens donné. En soi pas un problème, sauf si cette capacité moindre de B à profiter d’une situation donnée peut être due à une situation non-maîtrisée. Typiquement une maladie, même temporaire, va recaler B, en quelque sorte. Il reste évidemment à décider si ce type d’influence non-voulue sur l’utilité est quelque chose que la société accepte ou pas. il est donc logique de s’intéresser aussi à d’autres formes d’agrégation des fonctions d’utilité en bien-être social que la simple addition. --> XB

8 Utilitarisme; utilité et bien-être
Fonction alternative de bien-être social : Théorie de la justice de Rawls Une fonction de bien-être non-additive. Principe : tout le monde doit pouvoir adhérer au mécanisme de génération d’utilité, i.e. universalité de la règle à adopter. Condition initiale : voile de l’ignorance. Induit que W=min(UA,UB) UB UA UB UA Il y eu beaucoup de travaux autour de l’agrégation des utilités. Et ce n’est pas du tout un chapitre clos en sci éco. L’alternative la plus connue en date est celle développée par John Rawls. Son postulat de base était qu’un règle d’agrégation ne peut être valide si en principe tout le monde peut y adhérer sans aucune restriction. Il a trouvé une astuce pour ensuite déduire son mode d’agrégation: le voile d’ignorance. Il suppose qu’il existerait une situation originelle où tous les acteurs seraient totalement naïfs p/r à leurs utilités, celles de leurs co-agents, des mécanismes qui régissent ces interactions… Une telle situation serait la seule qui permettrait de déduire des principes de base suffisamment robuste, car pas entâchée de les situations personnelles de tous les participants. Il maintient que le voile d’ignorance produira les principes de justice suivants : toute personne sans distinction doit avoir les droits égaux à une liberté personnelle aussi extensive que possible quant tenu que les libertés des autres seraient identiques à la sienne. Signifie quelque part que on doit pouvoir partager le gâteau de manière égalitaire. les inégalités sociales et économiques doivent prendre des formes a) tel qu’il peut être admis qu’elles soient à l’avantage de tout le monde, et b) qu’elles découlent de positions et de postes accessibles à tous. ce dernier point est particulièrement utile à nous ici est le second principe (principe de différence), qui appelle à l’égalité des chances et opportunités; il peut vouloir signifier que les différences de positions et d’égalités ne sont admissibles que si elles bénéficient à tout le monde, i.e. à la société. Or, cette condition ne peut être réalisée que si ces indifférences profitent aux plus défavorisés. si on intègre ceci dans une fonction d’utilité, ce qui est en soi une idée qui pourrait se faire retourner Rawls dans sa tombe, une des formalisations possibles de Rawls est W=min(UA, UB), donc le bien-être social est égal à l’utilité minimale présente en société, donc est égale à l’utilité du plus défavorisé en société i.e. la performance de la société à générer du bien-être se mesure à la façon dont elle sait amener les moins favorisés à des niveaux d’utilité plus avancés. explications figure : imaginons que l’utilité de B soit telle qu’elle passe par le point b. Etant donnée que l’utilité de A est telle qu’elle n’admet qu’un niveau a, le bien-être social de A et B se détermine par le niveau le moins haut des deux, donc en W1. Si le désir de la société, donc de A et de B, est d’augmenter leur bien-être, la seule façon d’y arriver sera d’augmenter l’utilité de A. Admettons donc B « donne » une partie de son utilité à A, car c’est aussi dans son intérêt propre d’accéder à une fonction de bien-être sociale plus haute, p.ex. le différence entre les points b et c, alors A pourra ajouter cette utilité gagnée, et le minimum de bien-être social augmente pour accéder à la fonction de bien-être W2, et on attérit nécessairement au point d. or : seul pour les points qui se trouvent sur la ligne à 45°, il n’y aucune possibilité de transferts interpersonnels, ils sont donc optimaux selon les principes de Rawls, et induisent par ailleurs, une distribution égalitaire, identique entre les agents. si on compare ce principe d’agrégation des utilités avec celui plus classique utilisé précédemment, on voit tout de suite la différence de conclusions qu’il faut en tirer. attention, Rawls se laisse aussi utiliser différemment. Notamment dans la construction/détermination des niveaux d’utilité entre générations: ce qui répond en partie à la question, comment répartir les richesses d’une génération à l’autre? Ou plus clairement : comment utiliser aujourd’hui les potentialités d’utilité en vue des potentialités des générations suivantes? Rawls, ici aussi, voudra dire qu’il faut distribuer les potentialités de manière égalitaire entre générations, ce qui de fait induira une certaine retenu de réaliser toutes les potentialités à notre disposition, donc transférer des potentialités d’une génération à un autre. Or, ceci devient vite une entreprise difficile et technique, car les choses inter-générationnelles ne sont pas facile à discuter.  d W2=min(UA,UB) W=UA+UB W1=min(UA,UB) a c b Additionalité 45°

9 Utilitarisme; utilité et bien-être
Fonction de bien-être social intertemporelle : en principe W=W(U0,U1…). Symboliquement, avec 2 générations W = (α0*U0) + (α1*U1) avec α0=1 et α1=1/(1+ρ); ρ=taux d’actualisation; i.e. : W = U0 + U1/(1+ρ). Dans l’infini, W = Σ Ut/(1+ρ)t Pourquoi actualiser? Consommateurs ont une préférence pour le présent, et donc ρ > 0. Argument avancé aussi: il existe une probabilité réelle qu’il n’y aura pas de générations futures. Critiques : A. Sen : dans le cas des “engagements”, on peut admettre que ρ ne soit pas identique au taux d’intérêt (épargne) du marché, mais bien inférieur. Pigou : il n’y a pas lieu de reporter la myopie pour le présent des consomateurs au niveau de leur utilité personnelle vers le niveau social de la fonction de bien-être. ρ = 0, parce que sur le principe, chaque génération se vaut. en raisonnant artificiellement avec 2 générations, on peut montrer la règle fondamentale : le bien-être social intertemporel dépend de la valeur que l’on donne à rho, donc au taux d’actualisation. Plus rho augmente, moins la génération future impacte sur le bien-être intertemporel. la question fondamentale est évidemment : pourquoi faudrait-il actualiser? La raison en est assez simple, et un bon exemple de l’utilisation de préférences constatés pour fonder les règles et principes économiques : le consommateur manifeste une préférence pour le présent, car il n’admet retarder sa consommation pour une période future que que si on lui donne une contrepartie, i.e. il n’épargne que si on lui octroie un paiement d’un intérêt. Il s’en suit donc que rho > 1. Un argument alternatif qui est avancé aussi : personne ne peut savoir si nous allons survivre dans l’éternité sur terre. Il y aura donc quelque part dans le futur, une disparition des générations futures. Il est donc nécessaire de rendre compte de cette possibilité et de préférer le présent. Donc rho > 0. Critiques de ces raisonnement: Sen : sur base des arguments de Sen, on peut supposer que l’engagement d’un consommateur peut aussi se porter sur les générations futures, et qu’il accepte donc une diminution de son utilité au profit de l’utilité des générations futures. Ce qui induirait un rho = 0, ou même rho < 0. Pigou : demande à différentier des préférences des agents, donc au niveau des utilités, avec les fonctions de bien-être. Les observations ne seraient pas rapportable au niveau de la société. puis, sur le principe, bon nombre d’économistes argumentent à utiliser un rho = 0, au niveau du principe moral, il n’y a pas de base à vouloir préférer une génération à une autre, ni dans le futur, ni dans le présent. cette fonction de bien-être intertemporelle est particulièrement importante dans le cas de l’environnement, vous le pressentez : le DD se préoccupe particulièrement de cette question. Il est donc peut-être important de « voir » ce que les différences de taux peuvent signifier réellement. Exemple : 

10 Utilitarisme; utilité et bien-être
Pour 100 en Génération x à un ρ=y, valent aujourd’hui… Gen / ρ 0,10 0,25 0,50 1,00 1 90,91 80,00 66,67 50 2 82,65 64,00 44,44 25 3 75,13 51,20 29,63 12,5 4 68,30 40,96 19,75 6,25 5 62,09 32,77 13,17 3,13 10 38,55 10,73 1,73 0,85 0,001 0, 00 Ρ générationnel Taux annuel 0,10 0,0027 0,25 0,0064 0,50 0,012 1,00 0,02 1,81 0,03 2,95 0,04 4,32 0,05 27,10 Exemple : tableau montre les valeurs à la génération 0 de 100 en suivant différentes hypothèses de rho. Donc 100 machins détenus en génération 1 valent aujourd’hui 90,91 machins si le taux d’actualisation générationnel est de 10%. Notez que rho ici est un rho générationnel: rho de 0,10 = 10% de taux d’actualisation ! Et qu’on admet souvent qu’une génération = 35 ans. On doit donc faire une conversion pour retrouver des taux annuels, que nous avons plus l’habitude de voir. Ce qui veut dire donc, dans l’exemple ici, que pour un taux annuel de 2% on doit utiliser un taux générationnel de 100%, celui-ci signifiant que déjà pour les 100 machins de la génération 1, nous ne les évaluons que pour 50 aujourd’hui. on voit donc que la valeur des générations futures est relativement basse, voire inexistante, selon cette logique. Nous allons voir plus tard que ceci n’est qu’un partie de la médaille, à savoir la médaille de la consommation. Si on y ajoute de fonctions de production, et donc les comportements des firmes, et notamment les investissements qu’elles pratiquent pour augmenter leur capital dans le temps, et donc pour pouvoir produire plus dans un futur où elles gagneraient plus que ce qu’elles auraient investi aujourd’hui, alors, la situation peut voir un revirement. Surtout : via cette double mécanistique entre taux d’actualisation et investissements productifs et donc gains futurs probables, on détient l’argument principal pour vouloir réaliser une croissance continue. Ce qui correspond à des taux annuels de…

11 Le monde “plein” : une conception ecological economics
positive impacts on human capital capacity being, doing, relating Well Being (Individual and Ecological having, being Community) Complex property services/ doing, relating rights regimes amenities Individual Common Public - having, having - being Consumption (based on changing, Solar adapting Energy Wastes Restoration, preferences) Natural Capital Conservation Evolving Education, training, Human Capital Goods Substitutability between Capitals Economic GNP Cultural research. and Production Norms and Institutional Services Policy Process SocialCapital rules, norms, etc. Investment Manufactured (decisions about, taxes Building Capital community spending, education, science and technology policy, etc., based negative impacts on all forms of capital on complex property rights regimes) Materially closed earth system Waste heat source: Costanza, R., J. C. Cumberland, H. E. Daly, R. Goodland, and R. Norgaard An Introduction to Ecological Economics. St. Lucie Press, Boca Raton, 275 pp.

12 2° Capitaux et différentes conceptions de durabilité

13 Rappel : différents capitaux
Pour construire les fonctions de production d’une économie, on différentie en : Capital naturel; référence au stock de biens qui génère les services écosystémiques. Capital physique; stock de biens physiques manufacturés nécessaires à la production (ex. usine, machines…). Il est influencé par les investissements réalisés dans la firme. Capital humain; stock de connaissances et apprentissages des travailleurs/employés, en relation directe avec leur productivité. Capital intellectuel / technologique; stock de connaissances et informations de la firme, ex. les brevets, et de la société tout court, ex. le stade technologique. Pour simplifier, dans les fonctions de production, on distingue généralement entre capital manufacturé (Σ (c.physique, c.humain, c.intellectuel)) et capital naturel; certaines références (hors économie) utilisent aussi capital humain (Σ (c.physique, c.humain, c.intellectuel)) vs capital naturel.

14 Fonction de production et environnement
Fonction de production « classique » pour une firme : Qa = f(La, Ka), i.e. output Q de la firme a dépend des inputs en travail (L) et de capital (K). Deux voies possibles pour introduire les « lois de la nature »: Introduction de l’utilisation de ressources naturelles (=économie des ressources naturelles): Qa=f(La, Ka, Ra), avec Ra = quantité nécessaire de ressources naturelles. Introduction de la génération de déchets (=économie de l’environnement): Qa=f(La, Ma, Ka), avec Ma = flux de déchets généré par le niveau de production; plus correctement Qa=f(La, Ka, Ma, A(ΣMi)), avec A(ΣMi) qui fait état de la pollution ambiante générée par toutes les firmes. Or, de fait on devrait réaliser une combinaison des deux : Qa=f(La, Ka, Ra, Ma(Ra), A(ΣMi)), où l’on introduit donc également une ‘fonction de génération de flux de déchets’ dépendante de l’utilisation des ressources naturelles.

15 Différentes conceptions de durabilité
Interprétation large de la signification de « durabilité » = interactions entre systèmes économiques et environnementaux et humains non-conflictuelles. 6 interprétations plus précises (d’après Perman et al.); la durabilité implique… 1° … une utilité (ou consommation) non-décroissante à travers le temps; 2° … une gestion des ressources de façon à maintenir la capacité de production à travers le temps; 3° … un stock de capital naturel qui est non-décroissant à travers le temps; 4° … une gestion des ressources de façon à garantir une exploitation durable des services écosystémiques; 5° … le maintien de la capacité de résilience des écosystèmes à travers le temps; 6° … la construction consensuelle, participative et institutionnelle d’un chemin de développement partagé. Problème fondamental : que signifie « à travers le temps »?

16 Différentes conceptions de durabilité
2 interprétations sont plus particulièrement ‘économiques’, à savoir la durabilité implique… 1° … une utilité (ou consommation) non-décroissante à travers le temps; 2° … une gestion des ressources de façon à maintenir la capacité de production à travers le temps. Différentiation plus facile en anglais. 1° = « sustained development », et 2° = « sustainable development ». Économiquement, 1° = 2° en termes de conclusions : capacités de production ne comptent que si elles engendrent un acte de consommation, i.e. un acte générant de l’utilité. R. Solow (1986) : «We have no obligation to our successors to bequeath a share of this or that resource. Our obligation refers to generalized productive capacity, or even wider, to certain standards of consumption/living possibilities over time.» Maintien des capacités plutôt que des moyens de production (i.e. les ressources naturelles) induit une discussion sur la substitution des capitaux entre eux!

17 Substitution des capitaux
Kt Substitution des capitaux Dépendant des fonctions de production utilisées, on trouve 3 formes de substitution possibles (…) Q3 Q2 Q1 Substitution non-exhaustive Rt Kt Kt Substitution relative Substitution parfaite Q3 Q2 Q1 Q2 Q3 Q1 Rt Rt

18 Substitution des capitaux
Fonction de production simplifiée utilisée ici : Qt = f(Kt, Rt) Substitution parfaite : Qt = (a*Kt) + (b*Rt), aucun des deux capitaux utilisés par la fonction de production n’est limitatif et la production, ergo la consommation et la génération d’utilité et de bien-être, peut être poursuivie pour toujours. Substitution non-exhaustive : Qt = min(a*Kt, b*Rt), pour atteindre un niveau de production donné, chaque capital est essentiel: il existe un minimum nécessaire pour K et pour R. Problème : si R est ressource épuisable, la production induira sa disparition; capacité de production est limitée par la disponibilité de R, impliquant (en absence de progrès technologique/changement de fonction de production) une disparition de la consommation ! Substitution relative : situation intermédiaire (Solow et al.) Qt = Ktα * Rtβ, avec α+β=1. Pour α > β, i.e. K est plus important à la fonct. de prod. que R, production/consommation peut être maintenue dans le temps.

19 Substitution relative et la règle de Hartwick
Dans le cas de substitution relative, il existe une condition nécessaire (mais pas suffisante) pour poursuivre une consommation constante dans le temps : Règle de Hartwick. Hartwick : nécessaire d’avoir une exploitation efficiente de la ressource épuisable (i.e. chemin de profit maximum), en suivant de manière stricte une règle d’investissement : la rente (i.e. profit) de l’industrie extractive de la ressource doit être épargnée et investie entièrement dans la génération de capital humain (i.e. reproductible, technologique, manufacturé…). En d’autres mots : vu que R est épuisable, investir toute la rente de l’extraction de R dans K, induit que (K+R) est tenue constante dans le temps.  R disparaît, devient de plus en plus rare, donc cher, mais avec une rente totale (quantité * rente unitaire) en déclin, donc K doit augmenter de la même valeur que la valeur de R diminue.

20 Soutenabilité faible vs Soutenabilité forte
Problème de substitution entre capitaux souvent formulé autrement. Q = Q (L, KN, KH), avec L = travail, KN = capital naturel et KH = capital humain : Soutenabilité faible (weak sustainability) : Σ(KN, KH) constante dans le temps, i.e. Solow, Hartwick, Brundtland… Soutenabilité forte (strong sustainability) : KN constant, ou croissant (!), dans le temps. En d’autres mots : soutenabilité forte = 3° … un stock de capital naturel qui est non-décroissant à travers le temps. Il existe des lectures intermédiaires : i.e. KN peut diminuer sous condition de maintenir constant le stock de capital naturel critique.

21 Différentes conceptions de durabilité
Deux ‘dernières’ conceptions sont d’inspirations écologiques, plus qu’économiques… 4° … une gestion des ressources de façon à garantir une exploitation durable des services écosystémiques. Une version particulière de la gestion durable des ressources renouvelables; i.e. sustainable yield. Impose de ne pas exploiter les ressources épuisables, et de les substituer par des ressources renouvelables qui sont exploitées durablement. 5° … le maintien de la capacité de résilience des écosystèmes à travers le temps. … et seront vues ultérieurement.

22 Le monde “plein” : une conception ecological economics
positive impacts on human capital capacity being, doing, relating Well Being (Individual and Ecological having, being Community) Complex property services/ doing, relating rights regimes amenities Individual Common Public - having, having - being Consumption (based on changing, Solar adapting Energy Wastes Restoration, preferences) Natural Capital Conservation Evolving Education, training, Human Capital Goods Substitutability between Capitals Economic GNP Cultural research. and Production Norms and Institutional Services Policy Process SocialCapital rules, norms, etc. Investment Manufactured (decisions about, taxes Building Capital community spending, education, science and technology policy, etc., based negative impacts on all forms of capital on complex property rights regimes) Materially closed earth system Waste heat source: Costanza, R., J. C. Cumberland, H. E. Daly, R. Goodland, and R. Norgaard An Introduction to Ecological Economics. St. Lucie Press, Boca Raton, 275 pp.


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