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1. Étymologie / Définitions

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Présentation au sujet: "1. Étymologie / Définitions"— Transcription de la présentation:

1 1. Étymologie / Définitions
Colère 116ème Café-Philo agathois préparé avec Christiane Bazille et Frédéric Le Goff 1. Étymologie / Définitions 2. Citations choisies 3. Notions / Concepts / Prises de vues : Orgè ou Thumos / Indignation ou Haine ? 4. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question 5. En guise de conclusion

2 Étymologie et définitions
Colère vient du latin cholera, bile, colère. Le mot colère n'est entré qu'assez tard dans la langue; le mot habituel dans les âges anciens était ire ; puis est venu chole; bile; chaude chole, pour dire emportement Définitions : Dictionnaire Larousse sur internet (extrait) : État affectif violent et passager, résultant du sentiment d'une agression, d'un désagrément, traduisant un vif mécontentement et accompagné de réactions brutales : Se mettre en colère. Synonymes : courroux (littéraire), emportement, fureur, irritation, rage, rogne (familier) Contraires : calme, douceur, impassibilité, modération, sérénité Dictionnaire La philosophie de A à Z (extrait) : Etat violent et passager provenant du sentiment d’avoir été agressé ou offensé, et qui s’accompagne d’agressivité dans le comportement ou le discours.

3 Citations choisies Par Christiane :
« La colère et le chagrin nous font beaucoup plus de mal que les choses mêmes dont nous nous plaignons, et qui les font naître. » de Marc-Aurèle. Par Frédéric : « Un homme en colère est un homme qui n'a pas su dire non et éprouve, en plus, le remords de ne pas l'avoir fait. » de Tahar Ben Jelloun. Par Jean-Paul : « La colère est nécessaire ; on ne triomphe de rien sans elle, si elle ne remplit l'âme, si elle n'échauffe le cœur ; elle doit donc nous servir, non comme chef, mais comme soldat. » de Aristote .

4 Notions / Concepts / Prises de vues
Colère : Orgè ou Thumos / Indignation ou Haine ? Orgè ou Thumos : Le grec, plus riche lexicalement que le français, propose deux mots pour rendre compte de la dualité de cette passion qu’est la colère : orgè et thumos. Orgè ; une passion moralement légitime : Face à une situation jugée scandaleuse ou moralement inacceptable, Orgè renverrait à une sorte de colère légitime. C’est donc plutôt la puissance de l’âme forte qui se refuse à rester passive devant le désordre, la démesure ou l’injustice qu’Orgè traduirait. N’existe-t-il pas une forme de colère légitime pleine d’énergie, qui traduirait davantage la force d’un être que son désordre ? b) Thumos ; une passion moralement illégitime : « Le sot donne libre cours à tous ses emportements, mais le sage, en les réprimant, les calme. » dit le proverbe. Thumos ne renverrait-il pas à la colère du sot ou du tyran, ce qui témoignerait de leur excès ou démesure ? La forme la plus classique de la colère que la tradition philosophique condamne, ne traduirait-elle pas la violence et l’excès d’un être faible ou dominateur ?

5 Colère : Orgè ou Thumos / Indignation ou Haine ? (suite)
L’indignation ne se caractérise-t-elle pas par son caractère impersonnel ? L’indignation ne porte-telle pas en effet, non contre celui qui m’a fait personnellement du mal, mais contre celui dont j’estime qu’il fait du mal de manière générale à autrui ? Par effets d’identification et d’empathie, la nuisance exercée contre autrui, ne tend-elle pas à se traduire par de la colère, comme si elle m’était adressée personnellement ? La colère indignée ne témoignerait-elle pas plutôt, d’une âme portée vers une certaine sollicitude envers autrui ou la société, que d’une âme troublée ou désordonnée ? Haine : En tant qu’aversion profonde à l’égard de quelque chose ou quelqu’un, la haine n’est-elle pas la passion triste fondamentale, alors que son contraire l’amour serait la passion de joie par définition ? Tout à l’opposé de la générosité que l’indignation peut exprimer, la haine n’exprime-t-elle pas la démesure de l’ego et de l’orgueil, mais aussi la démesure de l’attachement aux biens ? La colère haineuse, n’est-elle pas une passion strictement égocentrée qui témoignerait de la faiblesse d’un être à la fois dominateur et dominé, donc aisément déstructurable ? « Les principales passions sont l’amour et la haine, le désir et la crainte, la joie, la tristesse et la colère. Dans les passions comme mouvements de la sensibilité, il n’y a ni bien ni mal moral. Mais selon qu’elles relèvent ou non de la raison et de la volonté, il y a en elles bien ou mal moral. » dit Descartes Comme peut le laisser penser Descartes, seules la raison et la volonté permettraient-elles d’échapper à la colère thumos et/ou de haine en ne laissant vivre que la colère orgè et/ou d’indignation ?

6 QUESTIONS Colère : Haine ou tristesse ? Indignation ou frustration ?
Force ou faiblesse ?

7 Colère : Haine ou tristesse ?
Qu’est-ce que la tristesse ? Qu’est-ce que la haine ? Ont-elles quelque chose à voir avec la colère ?

8 1. Colère : Haine ou tristesse ?
Qu’est-ce que la tristesse ? La tristesse n’est-elle pas un état dépressif dont l’intensité et la récurrence sont extrêmement variables ? Du chagrin passager à la mélancolie profonde où l’on n’a plus de goût à rien, n’y a-t-il pas un très grand pas ? Chez Spinoza, la tristesse est un affect fondamental qui, contrairement à la joie, diminue notre puissance d’agir en nous faisant passer d’une plus grande à une moindre perfection. Néanmoins, si être triste c’est exister moins, et le sentir, et en souffrir, ne convient-il pas de distinguer : La tristesse qui n’est qu’un passage plus ou moins intense De la mélancolie qui serait un état pathologique, une tristesse profonde qui s’installe : un malheur ? Du chagrin à la mélancolie pathologique, le spectre de la tristesse n’est-il pas très large ? Qu’est-ce que la haine ? La haine n’est-elle pas une passion intense qui pousse à vouloir du mal à autrui en se réjouissant de son malheur ? Spinoza fait dériver la haine de la tristesse : la haine est la tristesse qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure. Radicalement opposé à l’amour qui est pour Spinoza la joie qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure, la haine ne serait-elle pas un amour malheureux qui en voudrait à l’autre de son propre échec ? La haine ne serait-elle pas un véritable aveu d’échec : le grand malheur de celui qui s’efforce d’écarter et de détruire ce qui l’attriste ? Haine et mélancolie pathologique ne se rejoignent-elles pas en tant que malheur d’ordre passionnel ? Moins une passion qu’une émotion, notamment lorsqu’elle reste passagère, la colère ne serait-elle pas seulement emprunte de la tristesse de la révolte sans fatalement déboucher sur la haine ? 8 8

9 Colère : Indignation ou frustration ?
Qu’est-ce qu’être frustré ? De quoi principalement l’est-on ? Qu’est-ce que l’indignation ? Contre quoi se révolte-t-on ?

10 2. Colère : Indignation ou frustration ?
Qu’est-ce qu’être frustré ? De quoi principalement l’est-on ? La frustration n’est-elle pas un manque que l’on est incapable de satisfaire comme d’y renoncer ? Comme le dit ACS, la frustration ne se distingue-t-elle pas : De l’espérance (qui peut être satisfaite) Du deuil (qui renonce à l’être) Et du plaisir (qui est la satisfaction même) ? Au fond, ne sommes nous pas des frustrés perpétuels de la vérité, aussi bien : Vis-à-vis d’elle-même, tant elle ne cesse de nous échapper, Qu’à l’égard d’autrui quand il prétend la connaître mieux que nous ? Même si l’amour propre ne peut que renforcer la frustration, la vérité n’en n’est-elle pas le principal objet ? 2. Qu’est-ce que l’indignation ? Contre quoi se révolte-t-on ? L’indignation n’est-elle pas le sentiment de colère et de révolte provoqué par la réprobation de ce qui porte atteinte à la dignité de l'homme ? Comme l’écrit Kant : « Dans le règne des fins, tout a un prix ou une dignité », la dignité n’est-elle pas en effet la seule valeur qui n’a pas de prix ? Une valeur intrinsèque et absolue donc, en laquelle, comme l’écrit encore Kant « l’humanité elle-même est une dignité » ? Comme l’affirme Camus dans son essai L’homme révolté publié en 1951, l’homme ne doit-il pas opposer la révolte à l’absurdité de sa condition pour créer du sens et penser son existence ? Ce qui, parallèlement, rejoindrait la thèse du livre L’homme indigné du philosophe JF Mattéi (2012), selon laquelle : Si pour Platon l’étonnement est à l’origine du questionnement philosophique dans le domaine de la connaissance et de la vérité, c’est l’indignation qui en est la source dans celui des valeurs et de la morale ? N’est-ce pas fondamentalement sur les valeurs et la morale que porte l’indignation et réciproquement ? La colère ne serait-elle pas une expression de la révolte de l’ordre : de la frustration quand ce que nous tenons pour vrai est mis en cause ou de l’indignation quand ce sont les valeurs que nous défendons qui le sont? Si la vérité est hors d’atteinte, la légitimité de la colère n’est-elle pas seulement du côté de l’indignation ? 10 10

11 En quoi la colère est-elle une faiblesse ?
Colère : Force ou faiblesse ? La colère, en tant qu’indignation violente et passagère, moins une passion qu’une émotion, n’est-elle pas à la fois une force et une faiblesse ? De quels points de vue, la colère peut-elle être considérée comme une force ? En quoi la colère est-elle une faiblesse ?

12 3. Colère : Force ou faiblesse ?
La colère, en tant qu’indignation violente et passagère, moins une passion qu’une émotion, n’est-elle pas à la fois une force et une faiblesse ? De quels points de vue, la colère peut-elle être considérée comme une force ? Emotion fondamentale, à côté de la joie, la tristesse et la peur, la colère n’est-elle pas vitale ? Par son côté spontané qui fait fi des conséquences, la colère ne fait-elle pas preuve d’un certain courage ? En tant qu’alerte de danger ou de limite, élément précurseur de la tempête, la colère n’est-elle pas un signal préventif à prendre en considération pour éviter le pire, aussi bien dans les relations interpersonnelles que dans les pressions collectives (notamment politiques) ? En tant que manifestation de sa révolte contre l’absurdité de sa condition et/ou de son indignation, source de ses valeurs morales de justice et de droit, la colère n’est-elle pas fondamentale chez l’Homme ? Aristote n’a-t-il pas raison d’écrire « La colère est nécessaire ; on ne triomphe de rien sans elle, si elle ne remplit l'âme, si elle n'échauffe le cœur ; elle doit donc nous servir, non comme chef, mais comme soldat. » ? En quoi la colère est-elle une faiblesse ? La dimension passionnée de la colère qui tend à faire obstacle au recul nécessaire à l’usage de la raison, ne constitue-t-elle pas son principal point faible ? Les dérapages d’agressivité et de violence que la colère peut engendrer, ne sont-ils pas de réels écueils ? Corolaires de la vexation narcissique ou de l’esprit de vengeance ou encore du manque de confiance en soi, la colère n’est-elle pas une passion triste (au sens de Spinoza), ce qui réduirait notre puissance d’agir ? Utilisée comme outil de manipulation au service de la volonté dominatrice, tant dans les relations interpersonnelles, qu’en tant que moyen de pression collectif (notamment à caractère politique), la colère n’est-elle pas préjudiciable ? N’est-ce pas principalement en raison des points faibles précités que la tradition philosophique condamne la colère ? Gouverner sa colère avec raison et bonne foi, avant qu’elle ne prenne le pouvoir, n’est-il pas le plus sûr moyen d’en éviter les écueils ? 12

13 En guise de conclusion « Au reste, s’il est de justes et nécessaires colères, il n’en est guère d’intelligentes. C’est leur faiblesse et leur danger : la plus justifiée peut déboucher sur l’injustice. » écrit Comte-Sponville Avant d’ajouter : « Aurait-on autrement besoin de tribunaux, pour juger lentement et sereinement de la colère des hommes ? » Si la colère est parfois nécessaire, comment pourrait-elle être suffisante ?

14 Prochaines réunions MDS Agde de 18h30 à 20h :
" Humanisme" + Synthèse de la saison : mardi13 juin. "Bouddhisme" : mardi10 octobre. "Loyauté" : mardi14 novembre. Pensez à réserver vos places et à annuler vos réservations si vous ne venez pas ! ou MAM Béziers de 18h30 à 20h : " Comment arrêter de subir ? " mercredi 4 octobre. Informations et documents sont disponibles sur : 14


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