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Le labyrinthe dans la littérature française au XXe s.

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1 Le labyrinthe dans la littérature française au XXe s.
Myriam Watthee-Delmotte Approche théorique  - 10 octobre : Méthodes mythocritiques - 28 novembre : Ute HEIDMANN (Université de Lausanne) Enjeux méthodologiques d'une comparaison « différentielle » - Marguerite Yourcenar, Qui n'a pas son Minotaure? théâtre, Paris, Gallimard, 1944/1963 ; - Sylviane Dupuis, Géométrie de l'illimité, Chêne-Bourg, La Dogana, 2000.

2 Le labyrinthe dans la littérature française au XXe s.
Myriam Watthee-Delmotte  2. Approche analytique a) 12 décembre : Réécriture et intertextualité mythiques dans le roman français contemporain Mythe en émergence - André Gide, Thésée, (récit, Paris, Gallimard 1946) - Michel Butor, L’Emploi du temps (roman, Paris, Minuit, 1957) Focalisation multiple - Henry Bauchau, Œdipe sur la route (roman, Arles, Actes Sud, 1990) b) 19 décembre : Subtext et diffraction du mythe (brouillages et complexités génériques) Intertextualité mythique restreinte - Minotaure. Revue artistique et littéraire (février 1933/ mai 1939) - Georges Balandier, Le Dédale. Pour en finir avec le XXe siècle (essai, Paris, Fayard, 1994) Mythe en immergence - Blaise Cendrars, La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France (poème, 1913)

3 2. Réécriture mythique Mythe en émergence André Gide, Thésée (récit, 1946) Contexte Nourritures terrestres, 1895 Ariane, je suis le passager Thésée Qui vous abandonne à Bacchus Pour pouvoir continuer ma route. (1) Journal, 18 janvier 1931 « J’y songe depuis longtemps » Monologue de Thésée, 1938 André Gide, Thésée, récit commencé en mai 1944 Daniel Durosay, « Thésée roi. Essai sur le discours politique dans le Thésée de Gide », dans Bulletin des amis d’André Gide, XXIII, 106, avril 1995, pp

4 2. Repérage Hypotextes :Vies parallèles, Plutarque (traduction d’Amyot) Œdipe à Colone, Sophocle Les Suppliantes, Euripide Hygini Fabulae , Hygin (Huginus, Caius Iulius) Flexibilité : - conception du labyrinthe par Dédale sur l’ordre de Minos - mort des jeunes Athéniens - remise en cause par Thésée qui tue le Minotaure et sort du labyrinthe grâce au fil d’Ariane

5 3. Modalités et enjeux de la réécriture :
Manipulations 1) Les contenus Les origines du héros Suis-je un chien, pour rapporter à son maître un objet, fût-ce une couronne ? Laissez-moi plonger sans appât. Je vous rapporterai de ma plongée quoi que ce soit qui l'atteste et le prouve. (2) Les premières et les plus importantes victoires que devait remporter, l'homme, c'est sur les dieux. Les armes destinées au héros (signe de reconnaissance)

6 La lutte contre les différents adversaires
(3) J'ai même, en ce temps, commis une légère erreur en la personne de Scyron, un très digne homme, semble-t-il, de bon vouloir et très serviable aux passants ; mais, on ne m'en avisa que trop tard et comme je venais d'abord de l'occire, on décida que ce devait être un chenapan. Conquêtes amoureuses (4) Je venais de tuer son père et lui fis en récompense un fort bel enfant, Ménalippe. J’ai perdu l’un et l’autre de vue, passant outre… (5) Faby, les premiers temps, était confus de se sentir épris de moi… Volontiers je le reverrais aujourd’hui ; c’est fâcheux qu’il soit mort. (Les Caves du Vatican)

7 Pasiphaé (6) Comprenez-moi, je vous en prie : je suis de tempérament mystique. J'ai l'amour exclusif du divin. Le gênant, voyez-vous, c'est de ne point savoir où commence et où finit le dieu. J'ai beaucoup fréquenté Léda, ma cousine. […] Et vous n'ignorez pas que ma belle-mère, Europe, c'est un taureau qui l'avait enlevée. Zeus se cachait en lui.  (7) je vous assure, ô Thésée, qu'au moment même, c'était divin. Ariane (8) Je me doutais que, ne les déroulant qu’à contre-gré pour me permettre de m’éloigner d’elle et retenant le fil ou le tirant à elle, je serais empêché d’aller de l’avant tout mon soûl. (9)  J'ai donc imaginé ceci : relier Ariane et toi par un fil, figuration tangible du devoir. Ce fil te permettra, te forcera de revenir à elle après que tu te seras écarté. (10) Ce fil sera ton attachement au passé. Reviens à lui. Reviens à toi. Car rien ne part de rien, et c'est sur ton passé, sur ce que tu es à présent, que tout ce que tu seras prend appui. (11) « La France se doit de prouver qu’elle est capable d’évoluer sans pour cela renier son passé » (Journal, 1931) (12) « Je suis resté malgré tout très amoureux de ce qui m’a le plus gêné et je ne puis pas jurer que cette gêne même n’ait pas obtenu de moi le meilleur » (Journal, 1940) Phèdre

8 Le Minotaure (13) Je vis le Minotaure couché. Par chance, il dormait, j'aurais dû me hâter et profiter de son sommeil, mais ceci m'arrêtait et retenait mon bras : le monstre était beau. Comme il advient pour les centaures, une harmonie certaine conjuguait en lui l'homme et la bête. De plus, il était jeune, et sa jeunesse ajoutait je ne sais quelle charmante grâce à sa beauté; armes, contre moi, plus fortes que la force et devant lesquelles je devais faire appel à tout ce dont je pouvais disposer d'énergie. Car on ne lutte jamais mieux qu'avec le renfort de la haine; et je ne pouvais le haïr. Je restai même à le contempler quelque temps. (14) Mais il ouvrit un oeil. Je vis alors qu'il était stupide et compris que je devais y aller... (15) Si pourtant je triomphai du Minotaure, je ne gardai de ma victoire sur lui qu'un souvenir confus mais somme toute, plutôt voluptueux.

9 Le labyrinthe (16) Je me souviens aussi, comme d'un rêve, du charme de ce jardin, si capiteux que je pensais ne pouvoir m'en distraire ; et ce n'est qu'à regret, quitte du Minotaure, que je regagnai, rembobinant le fil, la première salle, où rejoindre mes compagnons. (17) Sans doute triompheras-tu sans peine du Minotaure, car, à le bien prendre, il n'est pas si redoutable que l'on croit. On a dit qu'il se nourrissait de carnage; mais depuis quand les taureaux n'ont-ils dévoré que des prés? […] (18) je pensai que, pour retenir dans le labyrinthe, le mieux était de faire en sorte, non point tant qu'on ne pût […] mais qu'on n'en voulût pas sortir. Je réunis donc dans ce lieu de quoi répondre aux appétits de toutes sortes. […] J'avais remarqué que certaines plantes, lorsqu'on les jette au feu, dégagent en se consumant des fumées semi-narcotiques, qui me parurent ici d'excellent emploi. […] J'en fis donc alimenter des réchauds, qu'on maintient allumés jour et nuit. Les lourdes vapeurs qui s'en dégagent […] procurent une ivresse pleine de charme et prodigue de flatteuses erreurs, invitent à certaine activité vaine le cerveau qui se laisse voluptueusement emplir de mirages. (19) Il leur semblait […] redescendre d’un sommet de béatitude, vers une histoire et sombre vallée, réintégrant cette geôle qu’on est à soi-même, d’où ne pouvoir plus s’échapper

10 2) L’écriture l’organisation narrative (20) je ne puis jurer que ce fût vraiment un oubli.. (21) C'est sur mon fils innocent que j'appelai la vengeance du dieu. Et ma prière fut écoutée. le mode narratif (22) Le grand Poséidon m'engendra. (23) Certains faits controuvés ont défrayé la légende : enlèvement d'Hélène, descente aux Enfers […], viol de Proserpine. Je me gardais de démentir ces bruits d'où je tirais un surcroît de prestige ;

11 « Malheur aux livres qui concluent. » (Incidences) (26)
Conclusion (24) C'est très compliqué, cette histoire. (25) Tu ne peux te faire idée de ce que c'est compliqué, le labyrinthe. Pierre Lachasse, « Thésée, le labyrinthe du récit », dans BAAG XXIII, 106 Métaphore du récit « Malheur aux livres qui concluent. » (Incidences) (26)


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