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Chap 1 : L’équilibre concurrentiel

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Présentation au sujet: "Chap 1 : L’équilibre concurrentiel"— Transcription de la présentation:

1 Partie 3: Équilibre concurrentiel, imperfections de marché et intervention de l’État
Chap 1 : L’équilibre concurrentiel Chap 2 : Échecs du marché et intervention de l’État Chap 3 : Modalités de l’intervention de l’État Chap 4 : Les Échecs de l’État Chap 5 : Le marché du travail, une concurrence hautement imparfaite

2 Chapitre 1: L’équilibre concurrentiel
La démarche néo-classique repose sur un modèle dont le but est de montrer que l’économie de marché peut conduire à des situations harmonieuses, optimales. Le marché est un moyen de coordination des agents. La confrontation de l’offre et de la demande aboutit à un prix d’équilibre dont la fonction est de coordonner les activités humaines : la main invisible de Smith. Quelles sont les hypothèses sous lesquelles l’équilibre de marché est-il un optimum de Pareto ? Sont-elles vérifiées ? Si non, comment faire pour qu’elles le soient ou comment les modifier pour qu’elles ne soient pas en contradiction avec la réalité.

3 Partie 1 : Les hypothèses de la concurrence parfaite
L’atomicité : les acheteurs et les vendeurs sont suffisamment nombreux pour qu’aucun d’entre eux ne puisse par ses décisions modifier le prix de façon significative : les agents sont « price-taker » (pas d’interaction stratégique) L’homogénéité de produit : les agents vendent des biens et des facteurs identiques ou similaires en terme d’utilité (les agents ne s’intéressent pas à l’identité du vendeur); versus hétérogénéité La libre entrée, libre sortie : aucun obstacle n’empêche une entreprise d’entrer sur le marché pour produire un bien, ou ne l’empêche d’arrêter de produire ce bien (versus barrière à l’entrée) Transparence : information disponible et gratuite sur tous les prix pour les acheteurs et les vendeurs

4 Définition: marché Lieu (fictif) où se rencontrent les vendeurs et les acheteurs d’un bien. Un marché par bien Ensemble des offres (producteurs) et des demandes (consommateurs) qui concernent ce bien

5 Partie 2 : les comportements des agents en concurrence parfaite
Les agents sont supposés être parfaitement informés et rationnels. Ils font des choix rationnels compte tenu de leur objectif, de leurs contraintes et de l’information dont ils disposent. Maximisent un objectif sous contrainte (en respectant une contrainte) Sous ces hypothèses, ils font des choix efficients.

6 Le comportement du consommateur
Maximise son utilité (consommation, loisir)) sous contrainte budgétaire Le consommateur choisit la quantité de chaque type de bien qu’il souhaite consommer en fonction des prix qui sont donnés, de son revenu et de ses préférences, de manière à rendre maximum son utilité. La fonction d’utilité = relation entre les biens et l’utilite (le bien-etre) que l’agent peut en retirer s’il les consomme elle traduit ces préférences (goûts) : on suppose que l’agent peut classer les différents biens. La contrainte budgétaire dans le cas d’un arbitrage (choix) entre 2 biens A et B s’écrit : Revenu = (prix de A x quantité de A) + (prix de B x quantité de B) Ces choix sont résumés par les fonctions de demande. La fonction de demande est une fonction qui associe, à chaque niveau de prix, la quantité de biens demandée, le revenu et les préférences du consommateur étant donnés.

7 Prix du bien Demande agrégée décroissante avec le prix du bien Cela veut dire que la quantité demandée diminue lorsque le prix augmente. En effet, quand le prix augmente, le coût d’opportunité du bien augmente : les consommateurs préfèreront consommer d’autres biens relativement moins chers pour atteindre le même niveau d’utilité. De plus, certains consommateurs n’auront plus un revenu suffisant. Quantité La pente représente l’élasticité de la demande au prix = l’intensité de la réaction à une variation de prix (très élastique horizontale, peu élastique verticale) Plus le bien a de substituts, plus la demande est élastique

8 Elasticite de la demande
Mesure: de combien diminue la quantite de bien achetee lorsque le prix du bien augmente de 1%.

9

10 Prix du bien Quantité Déplacement vers la droite si
Augmentation du revenu Ou Augmentation du goût pour le bien Ou Augmentation du prix du bien substitut Ou Diminution du prix du bien complémentaire Demande initiale Quantité Un déplacement vers la droite de la courbe de demande correspond à une augmentation de la quantité demandée pour un même prix

11 Courbe (droite) de demande
Représente la relation entre deux variables: prix et quantité Paramètres de la courbe: budget de l’agent; préférences Quand le prix varie, le choix de l’agent se déplace le long de la courbe Quand les paramètres changent, c’est la courbe elle-même qui se déplace

12 Courbe (droite) d’offre
Représente la relation entre deux variables: prix et quantité Paramètres de la courbe: technologie de production Quand le prix varie, le choix du producteur se déplace le long de la courbe Quand les paramètres changent, c’est la courbe elle-même qui se déplace

13 Prix du bien Quantité Déplacement vers la gauche si
Diminution du revenu Ou Diminution du goût pour le bien Ou Diminution du prix du bien substitut Ou Augmentation du prix du bien complémentaire Demande initiale Quantité Un déplacement vers la gauche de la courbe de demande correspond à une diminution de la quantité demandée pour un même prix

14 Le comportement du producteur
Programme du producteur: maximiser son profit, sous contrainte de fonction de production (technologie de production ) Le producteur choisit la quantité d’un bien qu’il souhaite produire en fonction du prix de vente qui est donné, de ses coûts (qui dépendent des contraintes techniques et du prix des facteurs de production), de manière à rendre maximum son profit. Profit : Recettes – Coûts = Quantité. Prix – Coûts de production Recettes = chiffre d’affaires On a intérêt à continuer à produire, tant que la recette marginale apportée par une unité de production supplémentaire (le prix de vente) est supérieure au coût marginal de production de cette unité supplémentaire. Ces choix sont résumés par la fonction d’offre. La fonction d’offre est une fonction qui associe, à chaque niveau de prix, la quantité de biens offerte, pour des caractéristiques techniques de production et des prix des facteurs de production donnés. Une fois la quantité de bien offerte choisie, il demande les facteurs de production, aux prix du marché, nécessaires pour produire cette quantité.

15 Prix du bien Quantité Offre croissante avec le prix du bien
Cela veut dire que la quantité offerte augmente lorsque le prix augmente. En effet, quand le prix augmente, la recette marginale augmente. Pour un même niveau de coût, le profit sera supérieur. De plus, la production deviendra rentable pour des niveaux de coûts où auparavant elle n’était pas rentable. De nouvelles entreprises (avec des coûts plus élevés) entreront sur le marché. Cette courbe représente le coût marginal de la dernière unité produite Prix du bien Quantité

16 Un déplacement vers la droite de la courbe d’offre correspond à une augmentation de la quantité offerte pour un même prix Prix du bien Offre initiale Déplacement vers la droite si le coût marginal de production diminue Diminution du prix des facteurs de production Augmentation de la productivité des facteurs de production (progrès technique) Quantité

17 Un déplacement vers la gauche de la courbe d’offre correspond à une diminution de la quantité offerte pour un même prix Prix du bien Offre initiale Déplacement vers la gauche si le coût marginal de production augmente Augmentation du prix des facteurs de production Diminution de la productivité des facteurs de production Quantité

18 Partie 3 : l’équilibre concurrentiel sur un marché
La confrontation de l’offre et de la demande va aboutir à une situation d’équilibre sur un marché. La flexibilité des prix permet au marché de s’équilibrer, c’est-à-dire d’aboutir à un prix d’équilibre tel que l‘offre soit égale à la demande. Le prix d’équilibre est le prix qui, anticipé par les offreurs, les conduit à offrir une quantité égale à la quantité demandée à ce prix par les demandeurs. On parle d’équilibre partiel (Marshall) lorsque l’on raisonne sur un seul marché en considérant tous les autres comme donnés. On ne prend pas en compte les interactions entre les marchés.

19 Définition de l’équilibre
La quantité offerte = quantité demandée Les anticipations des acheteurs et des vendeurs se réalisent: prix effectif=prix anticipé, quantité échangée = celle qui était anticipée par les vendeurs et les acheteurs Le prix d’équilibre égalise l ’offre et la demande du bien concerné

20 Partie 4 : l’équilibre général
On parle d’équilibre général (Walras) lorsque tous les marchés sont en équilibre en même temps. Les anticipations de tous les agents relatives à tous les prix sont correctes. Tous les marchés s’équilibrent aux prix que les offreurs ont anticipés lorsqu’ils ont pris leurs décisions de production Exemple : sur le marché du travail ce qui compte c’est le salaire réel, W/P , c’est-à-dire le salaire (prix du travail) divisé par le prix moyen des biens produits (échangés sur les autres marchés).

21 Salaire et pouvoir d’achat
W salaire nominal en euros (wage) W/P = salaire reel= pouvoir d’achat du salaire P = niveau general des prix (mesure du cout de la vie, mesure l’inflation) (prix, price)

22 L’équilibre : Quantité offerte = Quantité demandée
Offre Prix E P* Demande Q* Quantité

23 équilibre Équilibre partiel: équilibre sur un marché (banane)
Équilibre général : équilibre sur tous les marchés (économie toute entière )

24 Role des prix Signaux: mesurent la rarete relative des biens
Conduisent a des choix efficaces

25 Partie 5 : l’efficience de l’équilibre concurrentiel
L’équilibre concurrentiel aboutit à une allocation efficiente des ressources : il n’y a pas de gaspillage. En effet, à l’équilibre, les consommateurs maximisent leur bien-être compte tenu du prix et les producteurs maximisent leur profit compte tenu du prix. Il y a donc : efficience dans la production : On ne peut pas modifier l’allocation des facteurs de production sans entraîner un gaspillage. On est sur la frontière des possibilités de production. efficience dans la consommation : il est impossible d’augmenter la satisfaction d’un consommateur en affectant différemment les ressources sans diminuer le bien-être d’un autre consommateur.

26 Efficience de l’équilibre concurrentiel
Cela correspond au concept d’optimum de Pareto. L’équilibre concurrentiel correspond donc à un optimum de Pareto. C’est donc une situation où il n’est pas possible d’améliorer le bien-être d’un agent sans diminuer celui d’un autre. Théorèmes de l’économie du bien-être : 1er : tout équilibre concurrentiel est un optimum de Pareto 2eme : tout optimum de Pareto peut être atteint de manière décentralisée sous la forme d’un équilibre concurrentiel par une allocation des dotations initiales. Même si le marché est concurrentiel, l’Etat peut choisir un optimum particulier (en fonction de sa conception de la justice sociale) et l’atteindre en allouant de manière adéquate les dotations initiales (héritage, éducation…)

27 Conclusion Sous les hypothèses de la concurrence parfaite, l’économie de marché peut conduire à des situations harmonieuses, optimales. Ces hypothèses sont vérifiées sur certains marchés seulement (marchés aux fruits locaux), non sur la plupart. L’hypothèse fondamentale est que les agents soient preneurs de prix (prennent les prix comme une donnée indépendante de leur volonté). Chacun peut acheter ou vendre la quantité qu’il veut au prix du marché sans penser qu’il va l’influencer. Sur les marchés contestables, la menace que de nouveaux concurrents puissent entrer sur le marché pour contester la position acquise par une ou quelques entreprises suffit à ce que les entreprises en place se comportent comme s’il y avait effectivement des concurrents.

28 Exemple : le marché du T-shirt
Le marché du T-shirt est un marché de concurrence parfaite. Il est caractérisé par les fonctions d’offre et de demande suivantes :

29 Exemple : le marché du T-shirt
1. Définir les hypothèses de la concurrence parfaite 2. Définir les fonctions d’offre et de demande 3. Dessinez les courbes d’offre et de demande A quelle situation correspond l’équilibre ? Quel est le prix et la quantité d’équilibre sur le marché ? Quel est le mécanisme qui permet d’atteindre l’équilibre ? Pourquoi l’équilibre correspond à un optimum de Pareto ?

30 Plusieurs événements surviennent sur le marché du T-shirt
Plusieurs événements surviennent sur le marché du T-shirt. Indiquez comment ces événement modifient les courbes d’offre et de demande et donc l’équilibre : Un cyclone détruit les champs de coton. De nouvelles machines à tisser plus efficaces viennent d’être créées. Tous les lycées rendent obligatoire un séance de sport en tenue adéquate par semaine. Les prix des blousons en cuir diminuent.

31 Correction: le marché du T-shirt
Définir les hypothèses de la concurrence parfaite L’atomicité : les acheteurs et les vendeurs sont suffisamment nombreux pour qu’aucun d’entre eux ne puisse par ses décisions modifier le prix de façon significative. L’homogénéité de produit : les agents vendent des biens et des facteurs identiques ou similaires en terme d’utilité (les agents ne s’intéressent pas à l’identité du vendeur) La libre entrée, libre sortie : aucun obstacle n’empêche une entreprise d’entrer sur le marché pour produire un bien, ou ne l’empêche d’arrêter de produire ce bien Transparence : information disponible et gratuite sur tous les prix pour les acheteurs et les vendeurs

32 Correction: le marché du T-shirt
Définir les fonctions d’offre et de demande La fonction d’offre indique l’évolution de la quantité offerte par les entreprises quand le prix varie, tous les autres facteurs étant supposés constants (prix des facteurs de production, technologie, …). Elle résulte de la maximisation du profit, les autres facteurs étant fixés. La fonction de demande indique l’évolution de la quantité demandée par les consommateurs quand le prix varie, tous les autres facteurs étant supposés constants (revenu, goûts, prix des autres biens…). Elle résulte de la maximisation de l’utilité, les autres facteurs étant fixés.

33 Dessinez les courbes d’offre et de demande
Prix E 12 10 Demande 8 26 53 81 110 135 Quantité

34 A quelle situation correspond l’équilibre ?
C’est une situation où le prix est tel que l’offre est égale à la demande 5. Quel est le prix et la quantité d’équilibre sur le marché ? Quantité=81 et Prix = 10 Quel est le mécanisme qui permet d’atteindre l’équilibre ? La flexibilité des prix permet au marché de s’équilibrer, c’est-à-dire d’aboutir à un prix tel que la quantité offerte soit égale à la quantité demandée. Si les producteurs ont mal anticipé et produisent trop, le prix va baisser pour égaliser l’offre et la demande : pour écouler la production, on vend moins cher. Si les producteurs ont mal anticipé et ne produisent pas assez, le prix va augmenter jusqu’à ce que la demande insatisfaite disparaisse (=soit exclue par les prix).

35 Plusieurs événements surviennent sur le marché du T-shirt.
Indiquez comment ces événements modifient les courbes d’offre et de demande et donc l’équilibre : Un cyclone détruit les champs de coton : augmentation du coût de production la courbe d’offre se déplace vers le haut : diminution de la quantité offerte pour le même prix augmentation du prix d’équilibre et diminution de la quantité échangée De nouvelles machines à tisser plus efficaces viennent d’être créées : diminution du coût de production la courbe d’offre se déplace vers le bas : augmentation de la quantité offerte pour le même prix - diminution du prix d’équilibre et augmentation de la quantité échangée

36 Un cyclone détruit les champs de coton, choc d’offre
Nouvelle offre Prix Offre initiale E’ P’ E P* Demande Q’ Q* Quantité

37 De nouvelles machines à tisser plus efficaces viennent d’être créées, choc d’offre
Prix Offre initiale E E’ Nouvelle offre P* P’ Demande Q* Q’ Quantité

38 Les prix des blousons en cuir diminuent :
Tous les lycées rendent obligatoire un séance de sport en tenue adéquate par semaine : augmentation du goût pour le bien la courbe de demande se déplace vers la droite : augmentation de la quantité demandée pour le même prix augmentation du prix d’équilibre et augmentation de la quantité échangée Les prix des blousons en cuir diminuent : Si biens substituables diminution du prix d’un bien substituable : le coût d’opportunité du bien augmente la courbe de demande se déplace vers la gauche : diminution de la quantité demandée pour le même prix diminution du prix d’équilibre et diminution de la quantité échangée Si biens complémentaires diminution du prix d’un bien complémentaire: le coût d’opportunité de l’ensemble des deux biens diminue augmentation du prix d’équilibre et augmentation de la quantité échangée 

39 Tous les lycées rendent obligatoire une séance de sport en tenue adéquate par semaine. Choc de demande Prix Offre E’ P’ E Nouvelle demande P* Demande initiale Q* Q’ Quantité

40 Les prix des blousons en cuir diminuent, choc de demande
Offre E’’ Nouvelle demande si biens complémentaires P’’ E P* P’ E’ Demande initiale Nouvelle demande si biens substituables Q’ Q* Q’’ Quantité

41 Pourquoi l’équilibre correspond à un optimum de Pareto ?
Comme l’équilibre est sur la courbe d’offre et de demande, c’est une situation où à prix donné chaque agent maximise son utilité ou son profit. C’est donc une situation où il n’est pas possible d’améliorer le bien-être d’un agent sans diminuer celui d’un autre.

42 Chapitre 2: Échecs du marché et intervention de l’État dans l’économie
Partie 1: Les différentes notions de l’État État : ensemble des pouvoirs publics d’une Nation constitutionnellement organisés ainsi que toutes les administrations qui en dépendent. État souverain : entité distincte des citoyens, garant des intérêts de la Nation, eux-mêmes conçus comme distincts et supérieurs aux intérêts des citoyens (intervention tutélaire pour modifier les choix individuels) État République : l’intérêt collectif ne précède pas les intérêts individuels. L’État satisfait les besoins collectifs, mais qui sont librement exprimés par les individus. État minimal : conception libérale : l’État n’intervient que pour garantir la justice et la sécurité: les droits des personnes et les droits de propriete sur les biens. État Providence : intervention dans la sphère économique et sociale

43 Etat providence et assurance sociale
Assurance contre risques de : maladie (assurance sante) Chomage Vieillesse (retraites) = La protection sociale assuree par l’Etat

44 Partie 2: Mesure de l’intervention de l’État
Etat / agents privés (ménages et entreprises) Part des dépenses publiques dans le PIB En moyenne plus le 45% dans les pays industrialisés Jusqu’à la crise des années 1930, l’État intervient peu dans l’économie. Intervention croissante de l’intervention de l’Etat de : politiques keynésiennes de soutien de l’activité par la demande publique + reconstruction après la guerre Crise des années : renouveau du libéralisme suite à l’échec des politiques keynésiennes et la mise en évidence des défauts de l’intervention de l’État (l’État n’est pas toujours mieux informé et les partis au pouvoir peuvent adopter des politiques clientélistes).

45 Partie 3: Les justifications de l’intervention de l‘État
Pourquoi l’État intervient dans l’économie ? Trois fonctions de l’État selon Musgrave (1959) Régulation conjoncturelle (stabilisation de l’économie, lutte contre l’inflation, réduction du chômage conjoncturel par des politiques de relance) Redistribution des revenus ( motif d’équité) Allocation ou affectation des ressources (= production de biens ou intervention en cas d’échec de marché)

46 Tendance, fluctuations et stabilisation
PIB réel en Milliards d'€ de 1995

47 Cycle et tendance Cycle: court terme, fluctuations conjoncturelles
Tendance: long terme Intervention de l’Etat pour stabiliser les variations conjoncturelles (ramener l’économie sur sa tendance)= politique de stabilisation conjoncturelle

48 Intervention de l’Etat dans l’allocation des ressources
Le marché ne permet pas toujours une allocation efficace des ressources. On parle de défaillances de marché lorsque une situation coopérative n’émerge pas des choix individuels. Le monopole : dans le cas de rendements d’échelle croissants Les biens collectifs Les externalités Les imperfections de l’information

49 Le monopole Une entreprise est en monopole si elles est la seule à offrir un bien sans substitut sur un marché. Situation de monopole: un seul vendeur sur le marché Origines du monopole : Réglementation : monopoles d’État ou protection de la recherche par brevet : la recherche crée des externalités positives (croissance économique, utilisation par les autres); donc pour inciter les entreprises à innover, l’État leur donne un brevet pour rémunérer la recherche de l’entreprise en lui accordant une rente temporaire. Accaparement d’une ressource rare par une seule entreprise (gisements miniers)! Monopole ou oligopole Monopoles naturels : une seule entreprise est plus efficace que plusieurs dans le cas de rendements d’échelle croissants, c’est-à-dire lorsque que le coût marginal de production diminue avec l’échelle de production en raison des coûts fixes très élevés.

50 Le monopole Hypothèses de la concurrence parfaite non vérifiées :
Atomicité : 1 seul producteur Libre-entrée : en cas de réglementation ou de coûts fixes très importants qui empêchent un autre producteur de rentrer sur le marché Problème engendré par le monopole : L’entreprise a un pouvoir de marché L’entreprise n’est plus preneuse de prix mais faiseuse de prix. Elle choisit sa quantité pour maximiser son profit en intégrant dans son calcul l‘effet de sa décision sur le prix. Le prix sera plus élevé qu’en concurrence La quantité produite sera plus faible qu’en concurrence Le prix n’est plus égal au coût marginal donc l’équilibre ne correspond plus à un optimum de Pareto : le bien-être du consommateur est réduit et l’entreprise fait un sur-profit appelé rente de monopole.

51 Le monopole D’où interventions de l’État :
Interdiction des monopole (loi anti-trust) lorsque le monopole n’est pas justifié par les caractéristiques de la production ( monopoles non naturels) Régulation des monopoles naturels : Réglementation des prix et des quantités produites par le monopoles : tarification au coût marginal + subventions des pertes par l’Etat ; tarification au coût moyen ; prix plafond Supprimer les barrières à l’entrée pour rendre le marché concurrentiel : marchés contestables

52 Biens collectifs=biens publics : non rivaux et non exclusifs
Principe de rivalité : Bien prive, privatif: 2 agents ne peuvent pas consommer simultanément le même bien. Au contraire, la consommation d’un bien collectif par un agent (une route) n’exclut pas la consommation par un autre agent, jusqu’à une certaine limite : la congestion. Principe d’exclusion par le prix : un agent ne peut consommer le bien que s’il en paie le prix. Dans certains cas, il n’est pas possible de réserver le bien à ceux qui l’ont payé (éclairage public). Problème du passager clandestin : aucun individu n’a intérêt à révéler sa disposition à payer pour obtenir le bien, en espérant pouvoir en bénéficier gratuitement s’il est financé par les autres. Or comme tous les individus ont le même comportement le bien ne sera pas financé d’où une diminution du bien–être de tous. Donc, l’État produit le bien en le finançant par l’impôt.

53 Biens privés et biens publics
Biens privés: principe de rivalité et principe d’exclusion par les prix Biens publics=biens collectifs n’obéissent pas à ces principes Jusqu’à un certain point: congestion Exemples: éclairage public, routes, etc. Problème de révélation des préférences (inobservables): les agents ne veulent pas révéler leur demande de bien public Hypothese de la concurrence pure et parfaite non verifiee. transparence Problème de financement du bien public Situation sous-optimale si le bien public n’est pas produit à cause des comportements de « passagers clandestins  L’Etat intervient en forçant les gens à payer un impôt grâce auquel il finance le bien public.

54 Les externalités C’est une variation d’utilité ou de profit engendrée par l’action d’un autre agent, sans donner lieu à une compensation sur le marché, c’est-dire une variation de bien-être du fait de l’action d’un autre agent non prise en compte par le prix. Externalité négative : la pollution coût privé < le coût pour la collectivité L’État agit pour réduire la quantité produite (entreprise polluante ) ou consommée (tabac) en rendant le coût privé plus élevé (par une taxe par exemple) Externatité positive : recherche , éducation bénéfice privé < bénéfice pour la collectivité L’Etat agit pour augmenter la quantité produite ou consommée en rendant le bénéfice privé plus élevé (rente de monopole dans le cas de brevet) ou le coût privé moins élevé (dans le cas de l’éducation gratuite). L’Etat intervient pour faire en sorte que les agents internalisent l’externalité

55 externalité Conduit à une situation sous-optimale= échec de marché
Le fonctionnement du marché ne conduit pas à la meilleure situation possible, à un équilibre de Pareto

56 Coûts et bénéfices privés et publics
Individu entreprend une action, il le fait en comparant son coût privé et le bénéfice privé qu’il espère en retirer Mais cette action peut avoir des effets sur la société, ou sur d’autres individus: externalités Exemple: décision individuelle de s’éduquer: en fonction du gain privé anticipé Mais le fait que beaucoup d’individus soient éduqués dans un pays a un effet sur de nombreux aspects de la vie de ce pays: productivité; civisme, compréhension des enjeux politiques, etc.

57 Les imperfections de l’information
Tous les agents ne disposent pas gratuitement de toute l’information sur la qualité des biens échangés. Les prix ne vont donc pas refléter les différences de qualité des biens. Asymétrie d’information : si un agent dispose d’une information privée, il peut en profiter pour en retirer une rente informationnelle au détriment de l’agent qui ne dispose pas de l’information (le principal). Aléa moral : le comportement d’un agent est inobservable; (opportuniste post contractuel) : il a intérêt à tricher. Ne pas faire d’effort au travail, ne pas fermer à clef sa voiture si on a une assurance contre le vol. Il faut inciter l’agent à prendre la meilleur décision du point de vue du principal : Intéressement à la performance de l’entreprise ; Franchise

58 Sélection adverse (ou anti-sélection) : l’agent dispose d’une info privée sur une variable exogène, caractéristique (opportuniste pré-contractuel) Ex : le marché des voiture d’occasion d’Akerloff (1970) Le vendeur connaît la qualité de la voiture qu’il vend. Si l’acheteur propose un prix correspondant à la qualité moyenne, seuls les vendeurs ayant une voiture de mauvaise qualité vont accepter de vendre. Donc comme les acheteurs le savent, seules les mauvaise voiture sont vendues pour un prix bas. L’État peut intervenir pour obliger les offreurs à révéler la qualité des biens : contrôle technique obligatoire, labels. Les offreurs peuvent eux–même choisir de signaler qu’ils ont un bien de bonne qualité (label produit de l’année, faire des étude pour montrer sa qualité) : théorie du signal (Spence). Les assurance offrent des contrats différents permettant de discriminer les agents (contrat plus cher remboursant les lunettes).

59 Marché des voitures d’occasion
Vendeurs: veulent bien vendre leur voiture à un prix compris entre 30 et 50 Vendeurs de voiture en mauvais état veulent la vendre à 30, Vendeurs de voiture en bon état veulent la vendre à 50 L’acheteur considère qu’il a une chance sur deux d’avoir une voiture de bonne qualité et une chance sur deux d’avoir une voiture de mauvaise qualité Il va proposer un prix moyen entre le prix de la voiture de bonne qualité et le prix de la voiture de mauvaise qualité; c’est-à-dire: 30+50/2=40 Donc l’acheteur va proposer un prix de 40. Pour ce prix de 40, seuls les vendeurs de voiture de mauvaise qualité vont vendre leur voiture. Comme les acheteurs comprennent parfaitement bien cette situation, ils ne vont pas acheter ces voitures. Donc il n’y aura aucune transaction sur ce marché. Cet équilibre est sous-optimal puisqu’il y a des transactions qui pourraient être faites et qui amélioreraient le sort de tous les agents sans détériorer le sort d’aucun d’entre eux. Intervention possible de l’Etat ou d’une organisation de vendeurs d’automobiles: créer des certificats de qualité des voitures, qui génèrent l’information manquante.

60 Marché des voitures d’occasion
Dans cet exemple, le problème vient du fait qu’il n’y a pas homogénéité du produit: il y a en fait deux types de voitures mais on n’arrive pas à les distinguer.

61 Conclusion Réglementation des monopoles naturels (dans le cas de rendements d’échelle croissants) pour augmenter la quantité produite et faire diminuer le prix. Production des biens collectifs qui ne seraient pas produit sinon en les finançant par l’impôt (pb passager clandestin) Intervention dans le cas d’externalités pour faire coïncider le coût privé et le coût collectif / le bénéfice privé et le bénéfice collectif Intervention de l’État pour révéler l’information privée sur les caractéristiques afin de résoudre les problèmes de sélection adverse (ou stratégie privée de signalisation) Intervention de l’état pour prévenir les problèmes d’alea moral (ou rémunération pour désinciter l’agent de tricher). Bien tutélaire : obliger les agents à adopter certains comportements qu’ils ne feraient pas sinon par manque d’information ou qu’ils regretteraient ( se vacciner, cotiser à sa retraite)

62 Chapitre 3: Modalités d’intervention de l’Etat
Pour intervenir dans l’économie, l’Etat à le choix entre plusieurs types d’intervention. L’Etat peut intervenir sur les prix : - en fixant le prix de vente des monopoles naturels - en fixant un prix-plancher, c’est à dire un prix minimun en dessous duquel les prix ne peuvent pas descendre, pour soutenir les offreurs (ex : salaire minimum) - prix-plafond , c’est à dire un prix maximum au dessus duquel les prix ne peuvent pas monter, pour soutenir les demandeurs (ex : taux d’emprunt pour éviter l’usure), logements sociaux, prix dans la culture)

63 L’État peut intervenir par des taxes et des subventions :
taxer les entreprises pour augmenter leurs coûts de production et donc réduire leur offre (taxation des entreprises polluantes) taxer les consommateurs pour augmenter le coût d’opportunité d’un bien et donc réduire leur demande (taxation du tabac) subventions versées aux entreprises pour réduire leurs coûts de production et donc augmenter leur offre (agriculture en Europe) subventions versées aux consommateurs pour réduire le prix réel du bien et donc augmenter leur demande (bourse versée aux étudiants) Taxes et subventions incitatives / desincitatives

64 L’État peut intervenir sur les quantités :
- en produisant lui même des biens collectifs qui ne peuvent être produit que par lui, mais aussi d’autres biens pour augmenter l’offre d’un bien - en demandant des biens pour soutenir la demande (demande publique) : création d’emplois publics, achat de biens agricoles en fixant des quotas pour limiter l’offre : production polluante en rationnant les consommateurs pour limiter la demande : tickets de rationnement pendant les guerres.

65 Modalités d’intervention de l’Etat
Quelle intervention est préférable si l`on souhaite soutenir les offreurs (de travail par exemple) : Prix plancher ? Ne coute rien a l état, mais crée des rigidités dans l économie Demande publique ? Subvention ? Quelle intervention est préférable si l`on souhaite soutenir les demandeurs (de logement par exemple) : Prix plafond ? Offre publique ?

66 Marché du travail Demande de travail de la part des entreprises
Offre de travail de la part des salariés, des travailleurs Prix: salaire

67 Critique des prix-plancher
Demande Offre Prix Prix plancher (prix min) Offre >demande Prix d’équilibre Quantité Salaire minimum (SMIC) : chômage Prix agricole : surproduction (stock de denrées alimentaires qui pourrissent)

68 Achat de denrées agricoles par l’État (politique dispendieuse)
Demande privée + demande de l’État Prix Offre Demande Prix d’équilibre avec demande publique Prix d’équilibre Quantité Achat de denrées agricoles par l’État (politique dispendieuse)

69 Effet d’une subvention des offreurs
Prix Offre Demande Offre perçue par les demandeurs Prix d’équilibre Quantité

70 Effet d’une subvention des demandeurs
Prix Demande avec subvention Offre Demande Prix d’équilibre avec subvention Prix d’équilibre Quantité Mieux vaut subventionner Baisse des charges sur les emplois non qualifiés Subvention des produits agricoles

71 Critique des prix-plafond
Offre Demande Prix d’équilibre Prix plafond (prix max) Demande > Offre Quantité Ex : marché du crédit, logement urbain (loi de 1948) Rationnement : 1er arrivé, 1er servi ou marché noir

72 Effet d’une subvention versées aux demandeurs
Prix Demande avec subvention Offre Demande Prix d’équilibre avec subvention Prix d’équilibre Quantité Mieux vaut subventionner les locataires

73 Conclusion Il est préférable d’intervenir par des taxes et des subventions que de fixer les prix ou de fixer les quantités car cela laisse les agents faire des échanges mutuellement avantageux. De plus il est préférable de cibler l’intervention directement sur l’agent économique dont on souhaite modifier les choix.

74 sur l’intervention de l’Etat
Exemples d’exercices sur l’intervention de l’Etat

75 Exemple : Le marché de la culture
Supposons que le marché de l’opéra soit concurrentiel. L’offre de places est une fonction croissante du prix des places vendues (des places plus chères permettent de mieux rémunérer les artistes, de louer un plus grand théâtre, etc.) et la demande de places est fonction décroissante du prix des places (le coût d’opportunité des places augmente avec le prix). Spontanément, le marché des places d’opéra conduit à un équilibre caractérisé par un prix de 100 euros par place. Afin de favoriser l’accès de tous à la culture, et en particulier à l’Opéra, l’Etat décide de fixer de manière autoritaire le prix de la place à 20 euros. Comment s’appelle cette politique ? Il s’agit d’une politique de prix plafond, car le prix ne peut plus monter en dessus de ce prix.

76 Que se passe-t-il dans ce cas où ce prix fixé est inférieur au prix d’équilibre ?
Si l’État met en place un prix plafond sur ce marché inférieur au prix d’équilibre, la demande est supérieure à l’offre pour ce niveau de prix Tous ceux qui souhaitent aller à l’Opéra peuvent-ils le faire ? Non, il y a un excès de demande représenté par la distance entre la courbe de demande et la courbe d’offre au niveau de 20 euros. On dit que la demande est rationnée. Comment la répartition des billets entre les individus va-t-elle se réaliser ? De toute façon il y aura un rationnement par les quantités. Plusieurs solutions sont possibles : premier arrivé premier servi, tirage au sort, favoritisme de l’agence de location de places, etc.

77 Politique de prix-plafond
Offre Demande Prix d’équilibre Prix plafond (prix max) Demande > Offre Rationnement Quantité Prix plafond : Demande > Offre ; la demande est rationnée

78 Situation de rationnement
Comment allouer les places disponibles? Premier arrivé premier servi (file d’attente) Critère (âge, revenu) Décision arbitraire de quelqu’un qui est responsable d’allouer les places Tirage au sort

79 Faut-il autoriser ceux qui ont réussi à se procurer un billet à le revendre, à un prix libre (autoriser le marché noir)? En faveur du oui : ça permet de réallouer les places en fonction des préférences des gens et donc d’augmenter le bien-être de tous puisque ce seront des échanges mutuellement avantageux. Si les places sont distribuées par tirage au sort, ceux qui n’aiment pas l’opéra peuvent les revendre pour aller à un match de foot à la place. En faveur du non : si les places sont distribuées par un mécanisme de file d’attente, certaines personnes vont se spécialiser dans l’achat de nombreux billets pour les revendre ensuite à un prix plus élevé. Dans ce cas c’est idiot car c’est comme si l’Etat subventionnait cet agent, ce qui n’est pas son but. Il est alors préférable que l’Etat (ou le théâtre) vende les billets à un prix libre et qu’il empoche lui-même la recette. Enfin, le fait d’autoriser les gens à revendre leurs billets risque d’inciter les pauvres à les revendre si leur goût pour l’opéra n’est pas très grand, et alors l’objectif paternaliste n’est plus atteint.

80 Comment l’équilibre serait-il modifié si l’Etat décidait de subventionner directement certains spectateurs ? La subvention réduit le prix payé par ces consommateurs et donc le coût d’opportunité du bien. Leur demande augmente (la courbe se déplace vers la droite). La quantité et le prix d’équilibre augmentent Comment l’équilibre serait modifié si l’État décidait de subventionner directement les théâtres? La subvention réduit leurs coûts de production. Leur offre augmente (la courbe se déplace vers la droite) La quantité d’équilibre augmente et le prix d’équilibre diminue Quelle type de subvention est préférable ? Cela dépend de l’objectif de l’Etat. La règle est de viser aussi précisément que possible l’objectif. Si ce sont les spectateurs que l’Etat veut subventionner (pour promouvoir l’accès à la culture des plus pauvres), il vaut mieux le faire directement. En effet, si le spectacle est mauvais et que personne ne veut le voir, cela ne coûtera rien à l’Etat. Si c’est le théâtre que l’Etat veut subventionner (pour promouvoir la culture), il vaut mieux le faire directement car cet objectif sera plus facile à atteindre en réduisant les coûts de production qu’en essayant de remplir la salle avec des billets moins chers.

81 Effet d’une subvention versée aux consommateurs
Prix Demande avec subvention Offre Demande Prix d’équilibre avec subvention Prix d’équilibre Quantité Effet d’une subvention versée aux consommateurs

82 Effet d’une subvention versée aux producteurs
Prix Offre Demande Offre avec subvention Prix d’équilibre Quantité Effet d’une subvention versée aux producteurs

83 Chapitre 4: Les échecs de l’État
L’ École du choix public (Public choice, Buchanan, Coase) a remis en cause de l’intervention de l’État pour résoudre les défaillances de marché car : l’intervention de l’État peut parfois avoir des conséquences pires que celles des défaillances de marché ; les individus peuvent trouver seuls des accords, mutuellement avantageux, pour résoudre certaines défaillances de marché (externalités)

84 Partie 1 : Maux publics L’intervention de l’État peut être source d’inefficacité et de gaspillage. Sur un marché, chacun décide en fonction de son intérêt et ne peut pas imposer sa volonté aux autres. L’État ne connaît pas les intérêts de tous et certains groupes de pression imposent leur point de vue : la règle majoritaire conduit à ne pas agir dans l’intérêt de tous. Difficultés de fixer le prix des monopoles publics nationalisées : si on impose un prix égal au coût marginal, le monopole fait des pertes. Si l’État rembourse les coûts fixes, le monopole n’est pas incité à réduire ses coûts ou est incité à cacher ses coûts pour capter une rente.

85 Partie 2 : Le retour au marché : le théorème de Coase
Pour Coase, si les droits de propriétés sont respectés et si les coûts de transaction ne sont pas trop élevés, les agents peuvent résoudre les problèmes d’externalités en passant des contrats entre eux. Contrat = échange de droits de propriété Le contrat donne lieu à une transaction Exemple : une entreprise pollue en produisant un bien. La pollution constitue une externalité négative. Le coût social n’est dans ce cas pas égal au coût privé. En effet, le coût de production que l’entreprise considère dans le calcul de la quantité qu’elle va offrir est inférieur au vrai coût social, qui est égal à la somme du coût de production et du dommage des personnes qui subissent la pollution. Donc elle produit trop.

86 Le retour au marché : le théorème de Coase
Pour Pigou, l’État doit intervenir en imposant une taxe. En effet, cette taxe va permettre d’augmenter le coût de production de l’entreprise et donc de faire coïncider son coût privé et le coût social. Comme le coût de production est plus élevé, l’entreprise produira moins. L’intervention par une taxe sera moins inefficace que de limiter la production en imposant un quotas car elle laissera les agents maximiser leur bien-être. D’où l’idée de pollueur payeur.

87 Le retour au marché : le théorème de Coase
Pour Coase, on peut par des contrats aboutir à un niveau optimal de pollution, accepté à la fois par les pollueurs et les riverains. Si le gain de celui qui crée l’externalité est supérieur à la perte des riverains qui subissent l’externalité , celui qui crée l’externalité peut payer les riverains pour qu’ils acceptent qu’il produise plus et donc qu’elle pollue plus. Avec : Perte de celui qui subit l’externalité < Montant de l’indemnité < Gain de celui qui crée l’externalité Si la perte des riverains qui subissent l’externalité est supérieure au gain de celui qui crée l’externalité, celui qui subit l’externalité peut payer le pollueur pour qu’il produise moins et donc pour qu’il pollue moins. Avec : Gain de celui qui crée l’externalité < Montant de l’indemnité < Perte de celui qui subit l’externalité.

88 Conclusion Pour Coase, les agents peuvent résoudre ce problème en passant des contrats. Il faut pour cela que les agents puissent échanger des droits de propriété pour réaliser des échanges mutuellement avantageux. 3 conditions d’application du théorème de Coase : Les droits de propriétés doivent exister, être bien définis et être protégés. Les coûts de transaction, nécessaires à la négociation (en temps, en effort, en ressources), ne doivent pas être trop élevés. Problème de l’action collective: coûts de transaction importants dès qu’il y a un grand nombre de gens concernés Le marché doit être concurrentiel. Il ne doit pas exister d’obstacle pour échanger les droits de propriété.

89 Résumé La coopération entre les agents crée des gains (richesse accrue): les agents interagissent sur les marchés Quand les conditions de la concurrence pure et parfaite sont réunies, l’équilibre qui s’établit sur le marché est un optimum social (de Pareto) Mais si les conditions de la concurrence pure et parfaite ne sont pas réunies, l’équilibre qui s’établit sur le marché peut être sous-optimal: situation d’échec de marché. La coopération entre les agents ne se fait pas L’Etat peut intervenir pour corriger les imperfections de marché – aller vers un équilibre Pareto supérieur, rétablir les conditions de la coopération Mais dans certaines situations, les agents peuvent résoudre le problème tous seuls, en passant des contrats privés (Coase)

90 Chapitre 5: Le marché du travail : une concurrence hautement imparfaite
Partie 1 : Les représentations classiques du marché du travail Partie 2 : la théorie de la recherche d’emploi Partie 3 : les théories du salaire d’efficience Partie 4 : la théorie des contrats implicites

91 Le marché concurrentiel
Hypothèses : Transparence : connaissance immédiate et sans coût par chacun des caractéristiques des emplois et des travailleurs, y compris le comportement de ces derniers, et des prix , c-à-d du salaire associé aux différents emplois dans l’économie. Atomicité : pas de pouvoir de marché, donc pas de syndicat ni de monopole régional libre entrée : pas de discrimination (ethnique ou sexuelle), pas d’entrave à la circulation des travailleurs homogénéité du travail donc pas de différence de qualification, de caractéristiques

92 atomicité Situation où il n’y a qu’un seul acheteur sur la marché: monopsone Situation où il n’y a que quelques acheteurs sur la marché: oligopsone Si tous les travailleurs sont syndiqués et qu’il n’y a que peu de syndicats, le marché du travail est en situation d’ oligopsone

93 Le marché concurrentiel
Offre de travail des travailleurs : c'est la quantité de travail qui maximise l'utilité des travailleurs pour chaque niveau de salaire. Il font un arbitrage entre le taux de salaire et la désutilité marginale du travail Demande de travail des entreprises : c'est la quantité de travail qui maximise le profit des entreprises pour un niveau de salaire réel donné. Lorsque les rendement du travail sont décroissants cela conduit la firme à égaliser le salaire réel et la productivité marginale du travail. Équilibre : les quantités s’équilibrent par la variation du prix, c-à-d du salaire.

94 Heros: 8 Myriam: 4 Assia: 3

95 Programme du travailleur
Maximiser son utilité sous contrainte budgétaire Revenu = valeur de sa consommation totale Revenu = salaire*nombre d’heures de travail Utilité (consommation, loisir) Choix du travailleur: nombre d’heures pendant lesquelles il va travailler 24h = temps de travail + temps de loisir 24h = nombre d’heures de travail + nombre d’heures de loisir Le travailleur retire une utilité positive de sa consommation et de son loisir mais il subit une « désutilité » du travail: utilité du travail est négative

96 Programme d’un agent économique:
maximiser un objectif sous contrainte Solution=choix de l’agent = offre ou demande Exemple: consommateur maximise utilité qui dépend de sa consommation, choix=quantité de biens consommés= demande de biens sur le marché des biens Travailleur max utilité qui dépend de sa consommation et loisir, choix=quantité d’heures de travail qu’il offre sur le marché du travail

97 Offre de travail et salaire: élasticité de l’offre de travail par rapport au salaire
2 effets: Effet-revenu: quand le salaire augmente, l’offre de travail peut ne pas augmenter et même diminuer car l’agent n’a plus besoin de travailler autant pour atteindre un certain revenu (et subvenir à ses besoins) effet-substitution: quand le salaire augmente, l’offre de travail augmente car une heure de travail rapporte davantage d’argent, donc l’agent substitue du travail au loisir Au total, l’effet d’une hausse du salaire sur l’offre de travail n’est pas forcément positif a priori De fait, cet effet est la plupart du temps positif

98 Emploi d’équilibre et chômage volontaire
Le niveau d’emploi correspond au niveau de salaire qui équilibre l’offre et la demande de travail. Sur un marché concurrentiel, le chômage qui existe est volontaire : Il s'agit de la part de la population active qui n'offre pas son travail au salaire d'équilibre, c'est à dire les personnes qui accepteraient de travailler à un niveau de salaire supérieur. Chômage volontaire : Population Active - Offre de travail (salaire d'équilibre)

99 Équilibre du marché du travail
Demande Offre des travailleurs Prix Salaire d’équilibre Quantité Pop active occupée Pop totale= pop active + inactifs Sur un marché concurrentiel: différence entre pop totale en âge de travailler et la population active : chômage volontaire

100 Salaire de réserve Pour chaque individu, il y a un niveau de salaire à partir duquel l’individu va accepter de travailler, et en-dessous duquel il va refuser de travailler. Ce niveau de salaire est appelé salaire de réserve Il correspond à la contrainte de participation de l’individu au marché du travail Il est déterminé par le niveau d’utilité que l’individu peut obtenir par ailleurs, sans travailler

101 Les causes du chômage Chômage involontaire= situation des individus qui voudraient travailler mais ne trouvent pas d’emploi Les causes conjoncturelles : la demande de biens est insuffisante à court terme. Donc les entreprises veulent produire moins, et donc embauchent moins. Les causes structurelles : Les hypothèses de la concurrence parfaite ne sont pas vérifiées : Atomicité : syndicat Homogénéité des facteurs : qualification Imperfection de l’information : chômage de recherche, sélection adverse, aléa moral Les salaires ne s’ajustent pas au niveau du salaire d’équilibre : Salaire minimum, Contrats implicites

102 Salaire minimum et chômage involontaire
Si l’État met en place un prix plancher sur ce marché (= salaire minimum) supérieur au salaire d’équilibre, l’offre est supérieure à la demande pour ce niveau de salaire Le chômage correspond à Offre de travail - Demande de travail, Ce chômage est involontaire pour les travailleurs. Si les travailleurs sont réunis en syndicat, l’hypothèse d’atomicité n’est plus vérifiée. Les travailleurs vont tirer une rente de cette situation de monopole : le salaire minimum résulte des négociations. Ce chômage est involontaire pour les travailleurs, mais collectivement volontaire Négociations collectives entre syndicats (représentent les travailleurs), syndicat qui représente le patronat et l’Etat (partenaires sociaux): définissent les conditions de travail (temps de travail, règles de sécurité etc.) et le salaire. Négociations collectives aboutissent à des accords (conventions collectives) qui sont valables pour une entreprise, pour un secteur d’activité ou pour l’économie tout entière

103 Salaire minimum : prix plancher: Chômage classique
Demande Offre des travailleurs Prix Prix plancher (salaire min) : Offre >demande Chômage = Offre-Demande Salaire d’équilibre Quantité Pop active occupée Pop active Pop totale= pop active + inactifs

104 L’État peut créer des emplois publics
Quelles autres interventions auraient pu être mises en place pour soutenir les salaires ? L’État peut créer des emplois publics Cela conduit à augmenter la demande de travail car la nouvelle demande publique s’additionne à la demande privée. La courbe de demande se déplace vers la droite Le prix d’équilibre et la quantité d’équilibre sont plus élevées : plus de personnes travaillent à des salaires plus élevés. L’État peut subventionner les entreprises (en diminuant par exemple leurs charges) Cela conduit à augmenter la demande de travail des entreprises car cela réduit le coût du travail

105 L’Etat peut créer des emplois publics
Demande privée + demande de l’État Prix Offre Demande Prix d’équilibre avec demande publique Prix d’équilibre Quantité L’Etat peut créer des emplois publics

106 L’État peut donner une subvention aux entreprises
Prix Demande avec subvention Offre Demande Prix d’équilibre avec subvention Prix d’équilibre Quantité L’État peut donner une subvention aux entreprises

107 Salaire, cout du travail et subvention
Ce qui compte pour l’entreprise c’est le cout du travail. La demande de travail de l’entreprise est la relation entre le cout du travail (pour l’entreprise) et la demande de travail de l’entreprise. Quand l’Etat verse une subvention aux entreprises pour l’embauche, cela fait baisser le cout du travail pour l’entreprise. Donc cela deplace la courbe de demande de travail. Cout du travail pour l’entreprise = salaire – subvention versee par l’Etat.

108 Chômage de recherche Mortensens, Diamond et Pissarides modele de job search modele de matching entre travailleurs et entreprises Imperfection de l’information : Les individus ne connaissent pas instantanément tous les emplois disponibles. Chaque individu a une certaine qualification qui lui permet d’espérer un certain salaire. L’individu accepte un emploi si celui-ci correspond à un salaire supérieur ou égal à son salaire de réservation. Sinon, il préfère rester au chômage pour trouver un emploi mieux rémunéré Le salaire de réserve augmente avec le niveau de qualification de l’individu, les allocations chômage et diminue si la probabilité de trouver un autre emploi est faible (taux de chômage élevé) Hypothèses non respectées : Homogénéité du facteur de production Perfection de l’information Dans cette situation, le chômage éventuel est volontaire

109 Chômage structurel Niveau de chômage « naturel » qui correspond à la recherche d’emploi par les travailleurs qui arrivent sur le marché du travail, ou qui changent d’emploi, ou qui ont été licenciés par leur entreprise, qui ont quitté leur entreprise, etc. Qui correspond au fait que l’économie est en changement perpetuel Variable selon les pays, dépend de la législation sur le marché du travail et d’autres paramètres de l’économie

110 Effets possible de l’instauration d’un salaire minimum (superieur au salaire d’equilibre de l’economie) La demande de travail des entreprises diminue (puisque le cout du travail augmente). Dans ce cas le niveau de chomage augmente. Il se peut que l’offre de travail des travailleurs augmente si dans la situation de depart il existait un chomage volontaire. Dans ce cas le niveau de chomage diminue.

111 Donc cela peut accroitre le niveau de chomage volontaire.
Effets possible de l’instauration d’une allocation de revenu (RMI, RSA) Le salaire de reservation des travailleurs sera forcement superieur a ce revenu (RSA). Donc cela peut accroitre le niveau de chomage volontaire.

112 Asymétrie d’information
Antisélection : Si une entreprise ne connaît pas la productivité des personnes qui postulent à un poste, et propose un salaire faible, seules les personnes peu qualifiées accepteront. Elle propose un salaire plus élevé pour attirer des travailleurs plus qualifiés. Salaire d’efficience. Cree un mecanisme d’auto-selection des travailleurs (surmonte partiellement le probleme d’antiselection). L’entreprise propose donc un salaire superieur au niveau d’equilibre. Pb si toutes les entreprises en font autant, cela cree du chomage puisque les salaires sont superieurs au niveau d’eauilibre) Heterogeneite des travailleurs ( pas homogeneite)

113 Autre motif de verser un salaire supérieur au salaire d’équilibre (au salaire moyen qui règne dans le secteur): - Alea moral : Si la productivité n’est pas contrôlée, les personnes risquent de faire moins d’effort que ne le prévoyait initialement le contrat. Le salaire d’efficience est un mécanisme d’incitation au travail car les gens qui perçoivent un salaire plus élevé que ce qu’ils recevraient dans une autre entreprise du même secteur vont faire des efforts particuliers: pour ne pas être licenciés Ou par sentiment d’attachement a leur entreprise, reciprocite (mon entreprise me paie mieux et je travaille plus)

114 Salaire d’efficience, suite
Les entreprises peuvent verser un salaire d’efficience (plus élevé) pour réduire la « rotation » de la main d’œuvre (car coûts de rotation sont élevés: recruter les travailleurs, les former, etc.) Turnover cost

115 Salaire d’efficience et chômage
Si toutes les entreprises adoptent un comportement similaire, et versent un salaire d’efficience plus élevé que le salaire d’équilibre, le niveau du salaire dans l’économie augmente au dessus du niveau d’équilibre et cela peut créer du chômage involontaire.

116 Incertitude : Contrats implicites
La demande future de biens est incertaine : elle peut être parfois élevée et parfois faible. L’entreprise propose une rémunération correspondant à la demande moyenne. Contrat implicite: salaire plus bas mais sécurité de l’emploi pour le travailleur, et pas de coût de rotation pour l’entreprise Il y aura donc déconnection entre productivité marginale et salaire. (normalement, le salaire est égal à la productivité marginale du travailleur) Si le salaire qui s’établit sur le marché est inférieur au salaire d’équilibre, il y aura du chômage volontaire


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