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ENVI-F-409 Economie de lenvironnement et des ressources naturelles Séance 2 – 19 février 2014 Tom Bauler – Supports.

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1 ENVI-F-409 Economie de lenvironnement et des ressources naturelles Séance 2 – 19 février 2014 Tom Bauler – tbauler@ulb.ac.betbauler@ulb.ac.be Supports de cours : http://tbauler.pbworks.comhttp://tbauler.pbworks.com

2 Chapitre 1 : La Nature en science économique Histoire du traitement de la Nature dans la science économique depuis les auteurs classiques jusquà aujourdhui. Introduction au vocabulaire de base utilisé pour le reste du cours, donc à certaines notions clés (tels que biens publics/communs/privés, défaillances de marché en absence de prix, capital naturel...). 0°Introduction, histoire et auteurs classiques 1°Vocabulaire de base 2°Représentations du système économique dans lenvironnement

3 1°Vocabulaire de base

4 Problème de régulation économique de lenvi. : absence de marché et non-existence de prix des services environnementaux Services environnementaux (quantité disponible) Prix (par unité) P* Q* Demande Offre (fictive) Q Solution pigouvienne : action sur hausse de P* Solution coasienne : action sur baisse de Q* diminuer la quantité demandée

5 Les questions clés Possible dénumérer 3 questions-clés : Horizon temporel? Environnement impose de pouvoir intégrer le très long terme, lirréversibilité dans les décisions, inerties des écosystèmes, ex. ressources non- renouvelables, équité intergénérationnelle... Efficience de lallocation des ressources et la distribution de leurs droits de propriété? Permettre au marché de devenir la machine à allocation efficiente des ressources en surmontant les difficultés fondamentales liées à la nature des biens et services environnementaux. Substitution entre facteurs et capitaux? Certaines fonctions environnementales sont « critiques », i.e. ont un impact sur la pérennité de la société, ce qui limite leur substituabilité. 2 postures potentielles : adaptons notre conception de la science économique à la nature de lobjet environnemental; ou: nous touchons ici aux limites de ce que la science économique peut nous apporter comme cadre de compréhension.

6 Attitudes fondamentales Le couple Environnement&Economie génère ainsi 4 attitudes fondamentales : « Préservation », Nature est à préserver dans son intégrité la plus profonde. Aucune interrelation destructrice E&E nest permise. Éthique sapplique aux non-humains (voire aux éléments non-vivants), sans hiérarchie avec les humains. Deep Ecology. Gaïa. Démarchandisation. « Conservation », Nature comporte des éléments « critiques » qui imposent des limites à son exploitation. Équité intergénérationnelle plus importante que intragénérationnelle. État stationnaire/décroissance. « Efficience », Nature est régulable par les marchés via la recherche defficience des agents. Éthique basée sur lutilitarisme; les analyses coûts-bénéfices déterminent les allocations optimales et permettent des substitutions (parfaites) entre facteurs. Economie des res nat et de lenvi. « Durabilité », Nature impose des contraintes fortes, mais une certaine adaptation du couple E&E est possible. Équité inter- et intragénérationnelle sur un même plan. Ecological Economics

7 Biens privés, biens publics, biens communs Problèmes environnementaux aussi liés à lexistence dun gradient entre biens&services publics et privés. Les biens privés sont : Excluables : il est possible dempêcher « physiquement » un agent de consommer ces biens&services; frontières Rivaux : la consommation de ce bien par un agent ne permet plus à un autre agent de consommer le même bien; disparition/altération caractéristiques déterminées par les droits de propriétés, et par la nature (physique, chimique, daccès…) du bien ExcluabilitéNon-excluabilité RivalitéBien privé pur Un baril de pétrole Bien commun Pêche en Haute-Mer Non-rivalitéBien de club Un parc naturel Bien public pur Régulation du climat

8 Différents capitaux Pour construire les fonctions de production, on différentie en : – Capital naturel; référence au stock de biens qui génère les services écosystémiques. – Capital physique; réfère aux biens physiques manufacturés nécessaires à la production (ex. usine, machines…). Il est influencé par les investissements réalisés dans la firme. – Capital humain; stock de connaissances et apprentissages des travailleurs/employés, en relation directe avec leur productivité. – Capital intellectuel / technologique; stock de connaissances et informations de la firme, ex. les brevets, et de la société tout court, ex. le stade technologique. Pour simplifier, dans les fonctions de production, on distingue généralement entre capital manufacturé/humain (Σ (c.physique, c.humain, c.intellectuel)) et capital naturel. Problème principal : y a til substitution(s) possible(s) entre ces capitaux? Ou, concrètement: peut-on prendre largent du pétrole et linvestir dans léducation des femmes?

9 Services écosystémiques et valeur économique totale Domaine où les interactions disciplinaires sont fortes: détermination et classification des valeurs de la Nature. P.ex. au niveau européen: TEEB – The Economics of Ecosystems and Biodiversity, avec lobjectif dun « rapport Stern » pour la Biodiversité et ses fonctions, distingue 4 fonctions générales (voir aussi : Millenium Ecosystem Assessment) : – Services dapprovisionnement (nourriture, eau, bois, fibres…) – Services de régulation (climat, eau, maladies, inondations, sécheresse…) – Services dappui (cycles nutritifs, sol, production primaire…) – Services culturels et dagrément (esthétique, spirituel, récréationnel…).

10 Services écosystémiques et valeur économique totale

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12 (De Groot et al, 2006)

13 Aménités positives et négatives A partir de certaines fonctions ou services écosystémiques, possible didentifier une série dimpacts positifs (ou négatifs) sur les fonctions dutilité des agents. Une aménité peut être tangible ou pas; elle constitue un bien ou une caractéristique dun bien qui augmente (ou diminue) la valeur dun autre bien ou service parce quelle procure plaisir (ou gène); p.ex. le silence dans une forêt; les rayons solaires sur une plage, lodeur des fleurs… Dans la négative, une aménité induit une gène. Certains impacts environnementaux négatifs présentent en plus une aménité négative; ex. odeurs dune décharge… (le concept est quelque peu usé, car peu opérationnel, car peu précis: ex. une même aménité peut être positive pour A, négative pour B (ex. une crotte de cheval). Il a été remplacé largement par les notions de services et fonctions écosystémiques, mais on utilise encore le vocable pour désigner lattrait contemplatif de certains éléments de la nature)

14 2° Représentation du système économique dans lenvironnement

15 Le monde « vide » : lecture économique (néo)classique source: Costanza, R., J. C. Cumberland, H. E. Daly, R. Goodland, and R. Norgaard. 1997. An Introduction to Ecological Economics. St. Lucie Press, Boca Raton, 275 pp. Le système économique est régit par linteractions des capitaux (dont « nature ») Bien-être individuel / utilité découle de la consommation Labor Land Economic Process Goods and Services Cultural Norms and Policy Individual Utility/welfare Consumption (based on fixed preferences) Improvement Education, Training, Research Building Investment (decisions about, taxes government spending, education, science and technology policy, etc., based on existing property rights regimes) Property rights PrivatePublic GDP Manufactured capital Perfect Substitutability Between Factors

16 Énergie Matières Interactions basiques au sein du couple E&E Le système économique est inséré dans le système écologique :

17 Capitaux (stock) Production Consommation Utilité Déchets (puits) Ressources (stock) Aménités +- Système économique Système environnemental (Services écosystémiques) Énergie K I C L Interactions basiques au sein du couple E&E Intégrations des capitaux et de la hiérarchie entres systèmes :

18 Le monde plein : conception ecological economics source: Costanza, R., J. C. Cumberland, H. E. Daly, R. Goodland, and R. Norgaard. 1997. An Introduction to Ecological Economics. St. Lucie Press, Boca Raton, 275 pp.

19 Chapitre 2 : La relation entre « bien-être économique » et environnement - Utilitarisme, développement humain, bien-être… et le rôle de lenvironnement. Fonctions dutilité. Bien-être inter-temporel et le problème de lactualisation. Conceptions économiques de la durabilité et substitutions des facteurs/capitaux. Fonctions de production. Les biens « communs » : Hardin vs Ostrom. 1°Utilité, bien-être économique et environnement 2°Conceptualisations des externalités environnementales 3°Les capitaux et les règles de substitution 4°Introduction à la valuation monétaire

20 1°Utilité, bien-être économique et environnement

21 Utilitarisme; utilité et bien-être Science économique est normative : utilisation de règles éthiques de base pour évaluer les situations; i.e. conséquentialisme (fin > moyens) Fondamentalement, face à la « Nature » 2 approches conséquentialistes possibles : – Naturaliste, (ex. Aldo Leopold, 1970) une situation est juste si elle tend à préserver lintégrité, la stabilité, la beauté de la communauté biotique – Humaniste, évaluation dune situation par rapport aux incidences/conséquences sur les humains Sci éco (majoritairement) humaniste (anthropocentriste), utilitariste et conséquentialiste; jugement p/r à limpact dune action sur lutilité, i.e. sur le plaisir de lindividu. Welfarisme, i.e. paradigme du bien-être, se préoccupe de trouver des règles dagrégation des utilités individuelles ! on peut se préoccuper des incidences « non-humaines », si : a) elles impactent indirectement sur lutilité des humains (ex. peine ressentie en observant labattage de phoques); ou b) elles impactent sur lutilité future des humains (ex. perte de régulation climatique mettra en péril la pérennité de certaines sociétés insulaires)

22 Utilitarisme; utilité et bien-être Comment décider ce qui augmente/diminue lutilité? Via la satisfaction des préférences des agents, i.e. chaque individu décide pour lui. On parle de souveraineté du consommateur Préférences sont « données »: on peut les constater empiriquement (par les actions de consommation, i.e. par le couple prix-quantités) Critiques p/r à ce schéma sont nombreuses (mais pas toujours justes) : – lutilité et les préférences dun agent ne découlent pas uniquement de sa consommation propre – dans certains domaines, difficile de constater les préférences réelles, car organisation des échanges est particulière; absence de prix, absence de marché, comportement stratégique…. extensivement le cas pour le domaine environnemental (voir plus loin : externalités) – information parfaite des agents et rationalité sont inexistantes Ceci est 1 lecture basique; plus compliqués et fins, comme A. Sen « capabilities&functionnings », « sympathie » et « engagement »…

23 Utilitarisme; utilité et bien-être Passage vers lagrégation : utilités individuelles bien-être social (Pareto efficience). Fonction dutilité = algorithme qui convertie les niveaux des biens/services consommés en utilité individuelle: U = U(X 1,X 2,X 3,X 4 …,X N ). Chaque agent a une telle fonction dutilité Fonction de bien-être social = agrégation des utilités individuelles : W=W(U A, U B ); avec U A =U(X A ) et U B =U(X B ), et X A +X B =X T (existe une limite de biens disponibles) XBXB X A +X B =X T XAXA W1W1 W3W3 W2W2

24 Existence de lintersection entre W et X T ne signifie pas que les paniers de biens/services consommés de A et de B (i.e. X A et X B ) soient identiques ou aient les mêmes niveaux, car: les fonctions dutilité diffèrent entre agents. Seulement « à la marge » les courbes dutilité seront identiques (condition); i.e. les utilités marginales seront identiques, mais pas les niveaux dutilité, ou les paniers de biens qui les génèrent. Forme de base, i.e. simple addition des fonctions dutilités (W=U A +U B ), pour générer la courbe de bien-être social peut générer des résultats inéquitables : XAXA UAUA XBXB UBUB

25 Utilitarisme; utilité et bien-être Fonction alternative de bien-être social : Théorie de la justice de Rawls Une fonction de bien-être non-additive. Principe : tout le monde doit pouvoir adhérer au mécanisme de génération dutilité, i.e. universalité de la règle à adopter Condition initiale : voile de lignorance. Induit que W=min(U A,U B ) UBUB UAUA 45° W 1 =min(U A,U B ) a cb d UBUB UAUA W=U A +U B Additionalité W 2 =min(U A,U B )

26 Utilitarisme; utilité et bien-être -Fonction de bien-être social intertemporelle : en principe W=W(U 0,U 1 …). -Symboliquement, avec 2 générations W = (α 0 *U 0 ) + (α 1 *U 1 ) avec α 0 =1 et α 1 =1/(1+ρ); ρ=taux dactualisation; i.e. : W = U 0 + U 1 /(1+ρ). -Dans linfini, W = Σ U t /(1+ρ) t -Pourquoi actualiser? Consommateurs ont une préférence pour le présent, et donc ρ > 0. Argument avancé aussi: il existe une probabilité réelle quil ny aura pas de générations futures. Critiques : -A. Sen : dans le cas des engagements, on peut admettre que ρ ne soit pas identique au taux dintérêt (épargne) du marché, mais bien inférieur. -Pigou : il ny a pas lieu de reporter la myopie des consomateurs pour le présent au niveau de leur utilité personnelle vers le niveau social de la fonction de bien-être. -ρ = 0, parce que sur le principe, chaque génération se vaut.

27 Utilitarisme; utilité et bien-être -100EUR à la génération x pour un ρ=y, valent aujourdhui… Gen / ρ0,100,250,501,00 190,9180,0066,6750 282,6564,0044,4425 375,1351,2029,6312,5 468,3040,9619,756,25 562,0932,7713,173,13 1038,5510,731,730,10 500,850,0010,000000200 Ρ générationnelTaux annuel 0,100,0027 0,250,0064 0,500,012 1,000,02 1,810,03 2,950,04 4,320,05 27,100,10 Ce qui correspond à des taux annuels de

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29 2°Conceptualisations des externalités environnementales

30 La notion de « défaillance des marchés » Marché est « opérationnel », càd quil produit des allocations efficientes, si – Tous les biens&services sont capturés par le marché – Tous les marchés rencontrent les conditions de concurrence parfaite – Tous les agents sur les marchés disposent dinformation parfaite – Tous les agents suivent les règles doptimisation, i.e. de maximisation de leurs intérêts – Tous les biens&services, ainsi que toute ressource, sont soumis à un droit de propriété – Tous les biens&services sont des biens privés – Aucune externalité nexiste – Toutes les fonctions dutilité et de production sont maîtrisées « Défaillance de marché » à chaque fois quun marché ne correspond pas à une ou plusieurs de ces conditions Conditions théoriques. Le système économique réel ne répond pas à toutes ces conditions (voire à aucune) Economie environnementale: essayer dinstaurer des règles pour contrer la défaillance généralisée des marchés envers lenvironnement

31 Image source : llink.nl (2010) Où est lexternalité ? Est-elle négative ou positive ?

32 La notion dexternalité (environnementale) DEF: Si une action de consommation (ou de production) dun agent a un impact sur lutilité (ou le profit) dun autre agent, sans quil y a une compensation (ou un paiement) arrangée entre eux leffet de laction du premier agent est extérieur au marché, i.e. présente une externalité (parfois, on précise « impact non intentionnel ») Important : absence de compensation / paiement, car si échange monétaire contre impact, alors il sagit dun échange marchand banal dans le cadre dun marché Important : concerne uniquement les effets produits par des situations déchanges, donc existence dun marché « à corriger » Important : une externalité peut théoriquement être positive; limpact sur lutilité de lagent ne doit pas être négatif, i.e. on profite indirectement (intentionnellement ou pas) dune situation. Mais : externalités positives sont majoritairement capturées par les marchés, car présentent des opportunités de marché et sont donc « internalisées » de fait

33 Image source : llink.nl (2010)

34 Cas dune externalité consommation-consommation Considérons 2 voisins, A est Suisse et joue la corne des Alpes, B déteste la Suisse (et donc la corne des Alpes); U A = U A (M A, S A ) et U B = U B (M B, S A ) avec M=bien-être et S=heures que A joue la corne par semaine S EUR P* S* S1S1 MBMEC MB = courbe de bénéfice marginal de A; MEC = courbe de coûts marginaux pour B, i.e. coûts externes marginaux MB = prix que A est prêt à payer à B pour augmenter ses heures de jeu; ou compensation que A est prêt à recevoir pour réduire son jeu MEC = prix que B est prêt à payer pour réduire le jeu de A; ou compensation que B voudrait recevoir pour supporter une augmentation du jeu de A vu que pas de schéma de compensation, pas de marché, que B na pas de droit de propriété sur un environnement sonore non-pollué : A joue S 1. En S 1, inefficience car MEC>MB. En-dessous de S*, situation inverse MEC<MB et A se sentira lésé Optimum est donc S*

35 Théorème de Coase R. Coase (prix Nobel) a esquissé les solutions aux problèmes des externalités en spéculant sur lattribution de droits de propriété : Le problème de linefficience (et donc de lexternalité) est résolu, si on attribue un droit de propriété à lun des deux acteurs S EUR P* S* S1S1 MBMEC soit on donne à B un droit de propriété sur le calme, et par conséquent il peut exiger que A paie par heure de jeu soit on donne à A un droit de propriété sur le jeu de la corne, et par conséquent il peut demander à B de le compenser pour la réduction dutilité liée au fait quil joue moins introduit 2 notions clés : willingness to pay (WTP) (consentement à payer) et willingness to receive/accept (WTA) (consentement à recevoir) Conditions : MEC et MB ne sont pas affectées par les échanges. les 2 situations résultantes pas identiques (!), mais toutes deux = situation efficiente (!)

36 Les formes dexternalités, et des exemples (1/2) 1 ière distinction : origine de limpact extérieur peut être un acte de consommation ou un acte de production Considérant 2 agents (A, B), 2 biens privés (X,Y), 2 formes de capitaux (K,L) – Fonctions dutilité : U A = U A (X A, Y A ) et U B = U B (X B, Y B ) – Fonctions de production : X = X(K X, L X ) et Y = Y(K Y, L Y ) Formes dimpacts sur lutilité ou le profit (i.e. formes dexternalités) : Générée parAffecteFonction de prod/cons de lagent affecté consommation U A (X A, Y A, X B ), fonct cons tion de A dépend de la cons tion en X de B production X(K X, L X, Y) consommationCons&ProdU A (X A, Y A, X B ) et Y(K Y, L Y, X B ) productionconsommationU A (X A, Y A, X) consommationproductionX(K X, L X, Y A ) productionProd&ConsU A (X A, Y A, Y) et X(K X, L X, Y)

37 Cas dune externalité production-production Considérant 2 entreprises le long de la même rivière, en amont une papeterie y et en aval une blanchisserie x; fonctions de production X(K X, L X, S) et Y(K Y, L Y, S) avec S = effluents de la papeterie y dans la rivière Si y augmente production, donc profit, elle augmente S, ce qui diminue X S EUR P* S* S1S1 MBMEC situation identique que pour lexternalité conso-conso MB = courbe de bénéfice marginal de y; MEC = courbe de coûts marginaux pour x, i.e. coûts externes marginaux MB = somme que y est prêt à payer à b pour augmenter sa production Y; ou compensation que y est prêt à recevoir pour réduire sa production MEC = prix que x est prêt à payer pour réduire production de y; ou compensation que x voudrait recevoir pour supporter une augmentation de Y à nouveau : optimum est donc S*

38 Les formes dexternalités, et des exemples (2/2) 1 ière distinction : origine de limpact extérieur peut être un acte de consommation ou un acte de production 2 ième distinction : limpact extérieur peut être positif ou négatif, i.e. externalités négatives ou externalités positives Exemples dext- et dext+ selon lorigine de limpact : Origine : consommationOrigine : production Impact positifVaccination contre des maladies transmissibles Pollinisation des plantes par un producteur de miel Impact négatifPollution sonore dune radio dans un lieu public Pollution dun aquifère par une industrie

39 Des exemples dexternalités Attribution des impacts dans la grille Consommation/production vs impact positifs / impacts négatifs : Ex : garde du chat par la femme de ménage ? + ou -, prod ou cons ? Ex : externalité sociale positive dune autoroute ? Prod ou cons ? Ex : externalité environnementale négative dune autoroute ? Prod ou cons ? Ex : externalité sociale négative liée au tabac ? Prod. ou cons. Ex : externalités négatives liées à lémission de SO2 ? Prod. et cons. ! Ex : externalités « production » dun centre commercial ? Nég et pos ? …

40 Cas dune externalité production-consommation Considérant 1 entreprise x émettrices de polluants, p.ex. atmosphériques, et une série dindividus dont lutilité diminue avec laugmentation de la production de x (i.e. avec laugmentation de la pollution engendrée) Solution mise en place = taxation sur la pollution, i.e. sur la production EUR P* X*X1X1 PMC T SMC Entreprise va produire au niveau X 1, i.e. au niveau où coûts = prix et sans prendre en compte les coûts externes générés par ses émissions SMC = coûts internes de la firme + les coûts sociaux externes (appelés avant MEC); pente diffère de PMC car MEC augmente avec chaque unité produite optimum efficient avec externalités = X* optimum peut être atteint avec une taxation par unité de X de façon à obtenir X* taxation sur chaque X change courbe de coûts de la firme vers PMC T (sans changer la pente) principe de la taxe pigouvienne PMC

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42 3° Capitaux et différentes conceptions de durabilité 2

43 Pour construire les fonctions de production dune économie, on différentie en : – Capital naturel; référence au stock de biens qui génère les services écosystémiques. – Capital physique; stock de biens physiques manufacturés nécessaires à la production (ex. usine, machines…). Il est influencé par les investissements réalisés dans la firme. – Capital humain; stock de connaissances et apprentissages des travailleurs/employés, en relation directe avec leur productivité. – Capital intellectuel / technologique; stock de connaissances et informations de la firme, ex. les brevets, et de la société tout court, ex. le stade technologique. Pour simplifier, dans les fonctions de production, on distingue généralement entre capital manufacturé (Σ (c.physique, c.humain, c.intellectuel)) et capital naturel; certaines références (hors économie) utilisent aussi capital humain (Σ (c.physique, c.humain, c.intellectuel)) vs capital naturel. Rappel : différents capitaux 3

44 Fonction de production et environnement Fonction de production « classique » pour une firme : Q a = f(L a, K a ), i.e. output Q de la firme (a) dépend des inputs en travail (L) et en capital (K). Deux voies possibles pour introduire les « lois de la nature »: – Introduction de lutilisation de ressources naturelles (=économie des ressources naturelles): Q a =f(L a, K a, R a ), avec R a = quantité nécessaire de ressources naturelles. – Introduction de la génération de déchets (=économie de lenvironnement): Q a =f(L a, M a, K a ), avec M a = flux de déchets généré par le niveau de production; plus correctement Q a =f(L a, K a, M a, A(ΣM i )), avec A(ΣM i ) qui fait état de la pollution ambiante générée par toutes les firmes. Or, de fait on devrait réaliser une combinaison des deux : Q a =f(L a, K a, R a, M a (R a ), A(ΣM i )) où lon introduit donc également une fonction de génération de flux de déchets dépendante de lutilisation des ressources naturelles. 4

45 Différentes conceptions de durabilité Interprétation large de la signification de « durabilité » = interactions entre systèmes économiques et environnementaux et humains non-conflictuelles 6 interprétations plus précises (daprès Perman et al.) ; la durabilité implique… – 1° … une utilité (ou consommation) non-décroissante à travers le temps; – 2° … une gestion des ressources de façon à maintenir la capacité de production à travers le temps; – 3° … un stock de capital naturel qui est non-décroissant à travers le temps; – 4° … une gestion des ressources de façon à garantir une exploitation durable des services écosystémiques; – 5° … le maintien de la capacité de résilience des écosystèmes à travers le temps; – 6° … la construction consensuelle, participative et institutionnelle dun chemin de développement partagé. Problème fondamental : que signifie « à travers le temps »? 5

46 Différentes conceptions de durabilité 2 interprétations sont plus particulièrement économiques, à savoir la durabilité implique… – 1° … une utilité (ou consommation) non-décroissante à travers le temps; – 2° … une gestion des ressources de façon à maintenir la capacité de production à travers le temps. Différentiation plus facile en anglais. 1° = « sustained development », et 2° = « sustainable development ». Économiquement, 1° = 2° en termes de conclusions : capacités de production ne comptent que si elles engendrent un acte de consommation, i.e. un acte générant de lutilité. R. Solow (1986) : «We have no obligation to our successors to bequeath a share of this or that resource. Our obligation refers to generalized productive capacity, or even wider, to certain standards of consumption/living possibilities over time.» Maintien des capacités plutôt que des moyens de production (i.e. les ressources naturelles) induit une discussion sur la substitution des capitaux entre eux! 6

47 Substitution des capitaux Dépendant des fonctions de production utilisées, on trouve 3 formes de substitution possibles (…) RtRt KtKt Q1Q1 Q3Q3 Q2Q2 RtRt KtKt Q1Q1 Q3Q3 Q2Q2 Substitution parfaite Substitution relative Q1Q1 Q3Q3 Q2Q2 RtRt KtKt Substitution non-exhaustive 7

48 Substitution des capitaux Fonction de production simplifiée utilisée ici : Q t = f(K t, R t ) Substitution parfaite : Q t = (a*K t ) + (b*R t ), aucun des deux capitaux utilisés par la fonction de production nest limitatif et la production, ergo la consommation et la génération dutilité et de bien-être, peut être poursuivie pour toujours. Substitution non-exhaustive : Q t = min(a*K t, b*R t ), pour atteindre un niveau de production donné, chaque capital est essentiel: il existe un minimum nécessaire pour K et pour R. – Problème : si R est ressource épuisable, la production induira sa disparition; capacité de production est limitée par la disponibilité de R, impliquant (en absence de progrès technologique/changement de fonction de production) une disparition de la consommation ! Substitution relative : situation intermédiaire (Solow et al.) Q t = K t α * R t β, avec α+β=1. Pour α > β, i.e. K est plus important à la fonct. de prod. que R, production/consommation peut être maintenue dans le temps. 8

49 Substitution relative et la règle de Hartwick Dans le cas de substitution relative, il existe une condition nécessaire (mais pas suffisante) pour poursuivre une consommation constante dans le temps : Règle de Hartwick. Hartwick : nécessaire davoir une exploitation efficiente de la ressource épuisable (i.e. chemin de profit maximum), en suivant de manière stricte une règle dinvestissement : la rente (i.e. profit) de lindustrie extractive de la ressource doit être épargnée et investie entièrement dans la génération de capital humain (i.e. reproductible, technologique, manufacturé…). En dautres mots : vu que R est épuisable, investir toute la rente de lextraction de R dans K, induit que (K+R) est tenue constante dans le temps. R épuisable, devient de plus en plus rare, donc cher, mais avec une rente totale (quantité * rente unitaire) en déclin, donc K doit augmenter de la même valeur que la valeur de R diminue. 9

50 Soutenabilité faible vs Soutenabilité forte Problème de substitution entre capitaux souvent formulé autrement. Q = Q (L, K N, K H ), avec L = travail, K N = capital naturel et K H = capital humain : – Soutenabilité faible (weak sustainability) : Σ(K N, K H ) constante dans le temps, i.e. Solow, Hartwick, Brundtland… – Soutenabilité forte (strong sustainability) : K N constant, ou croissant (!), dans le temps. En dautres mots : soutenabilité forte = 3° … un stock de capital naturel qui est non-décroissant à travers le temps. Il existe des lectures intermédiaires : i.e. K N peut diminuer sous condition de maintenir constant le stock de capital naturel critique. 10

51 Différentes conceptions de durabilité Deux dernières conceptions sont dinspirations écologiques, plus quéconomiques… – 4° … une gestion des ressources de façon à garantir une exploitation durable des services écosystémiques. Une version particulière de la gestion durable des ressources renouvelables; i.e. sustainable yield. Impose de ne pas exploiter les ressources épuisables, et de les substituer par des ressources renouvelables qui sont exploitées durablement. – 5° … le maintien de la capacité de résilience des écosystèmes à travers le temps. … et seront vues ultérieurement. 11

52 12

53 2° Les méthodes de valuation monétaire des externalités environnementales - intro 17

54 Valeur économique totale – VET Typologie des valeurs économiques engendrées par lenvironnement/nature Source : Pearce David, Atkinson Giles, Mourato Susana (2006), Analyse coûts-bénéfices et environnement: développements récents. OCDE, Paris. 18

55 Valeur économique totale – VET VET = Valeur dusage, composée de… – Valeur dusage effectif : valeur donnée par une personne à sa (ex:) visite dune réserve naturelle + – Valeur dusage prévu : valeur donnée par une personne à sa visite future prévue + – Valeur dusage possible : valeur donnée par une personne à la possibilité de réaliser sa visite future i.e. la valeur doption + valeur de non-usage : valeur attribuée à la sauvegarde de biens&services quon nutilise pas, ne peut envisager lusage, impossible à utiliser, i.e. – Valeur dexistence : valeur attribuée à la simple existence dun bien/service en-dehors de toute forme dutilisation possible et envisageable – Valeur altruiste : valeur attribuée par un agent A pour une non-utilisation dun bien/service par dautres personnes que lui (i.e. existence intra-générationelle) – Valeur de legs : valeur attribuée à la sauvegarde de la possibilité de non-utilisation pour les générations futures (i.e. existence inter-générationelle) 19

56 Valeur économique totale et valuations Difficile de distinguer dans la pratique de la valuation monétaire, les différentes valeurs de non-usage mais, important de construire la technique de valuation de façon à pouvoir distinguer valeur dusage et de non-usage, car souvent la valeur de non-usage > usage, alors que valeur de non-usage contesté politiquement/sociétalement Contexte : souvernaineté du consommateur et on peut empiriquement constater les préférences des agents Les familles de méthodes de valuation sont différentes (!) en fonction du type de valeur dusage ciblée : – valeurs de non-usage ne se constatent pas dans les comportements des agents, il faut donc les faire déclarer par les consommateurs avec des méthodes denquêtes spécifiques : Techniques de préférences déclarées – valeurs dusage utilisent des « Techniques de préférences révélées, i.e. chercher des comportements (souvent de marchés) réels qui révèlent les préférences et les valeurs 20

57 Valeurs et méthodes de valuation : aperçu Source : Pearce David, Atkinson Giles, Mourato Susana (2006). 21


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