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EXPERIENCE PERCEPTIVE ET LANGAGE

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Présentation au sujet: "EXPERIENCE PERCEPTIVE ET LANGAGE"— Transcription de la présentation:

1 EXPERIENCE PERCEPTIVE ET LANGAGE
La compétence pragmatique chez les déficients visuels. Anna R. GALIANO et coll. Université Lumière Lyon 2 Laboratoire de Psychologie de la Santé et du Développement (EA 3729) Équipe : Perception Cognition Handicap EXPERIENCE PERCEPTIVE ET LANGAGE Philosophie : Connaissance  Langage B. Magee considère le langage comme un instrument de médiation pour la construction de la connaissance. Il s’agit d’une « connaissance par description » faite par le langage. Le langage est alors considéré comme ayant un rôle de compensation dans la construction du système conceptuel des aveugles. B. Russel conteste cette hypothèse en soutenant qu’il existe un type de connaissance qui n’est pas possible de coder dans le langage. Il s’agit de la connaissance sensorielle à la base de l’apparence des objets, appelée « connaissance directe », à laquelle l’aveugle ne peut pas avoir accès. Psychologie : Cognition  Langage B. Landau et L. Gleitman affirment que l’information qui compte pour la signification ne passe pas à travers les yeux. Pour elles, le langage est un instrument de connaissance du monde extérieur. Les aveugles portent une attention majeur au langage (à ce qui est dit) car ils trouvent dans la structure de l’énoncé l’information à laquelle ne peuvent accéder directement par la vision. A. Dunlea conforte la thèse de Russel. Selon elle, les aveugles certes parlent mais, même s’ils utilisent les mêmes mots, la manière d’entendre ces mots est différente de celle des voyants. La perception a un rôle important dans la formation des concepts et la signification est en relation avec les schèmes conceptuels des locuteurs. Par conséquent, un déficit visuel amène à une compréhension déficitaire de la signification. L’expérience perceptive (cognitive) est donc primordiale par rapport à la linguistique. L’opposition entre la thèse de la « connaissance directe » et la « connaissance par description » s’appuie sur une conception passive de l’acte de percevoir. Le physiologiste et physicien allemand, H. von Helmholtz a développé la théorie des inférences inconscientes selon laquelle la perception est un processus actif. Tel processus dépend essentiellement des processus internes d’élaboration et non pas de l’accès sensoriel. Dans ce sens, la distinction entre sensoriel et linguistique ne suffit pas mais il faut considérer un troisième niveau : la représentation et l’élaboration de l’information. L’apparence des objets ne dépend pas seulement de la propriété sensible des objets mais dépend aussi du système interne d’élaboration de l’information. Et la cécité est souvent un déficit périphérique. Par conséquent, selon lui, on pourrait dire que les aveugles, même s’ils n’ont pas d’accès visuel au monde, ils peuvent avoir accès au moins à une partie de l’apparence visuelle.                         Études sur le langage chez les déficients visuels : quelles conclusions ? Les études sur le langage chez les déficients visuels, portant essentiellement sur les enfants, montrent que le développement du langage des jeunes aveugles n’est pas fondamentalement différent de celui des voyants (Hatwell, 2003). Cependant, on peut retrouver des spécificités propres au langage des enfants aveugles. Par exemple, vers 30 mois les enfants aveugles ont tendance à parler au passé alors que les autres enfants du même âge se focalisent plutôt sur le hic et nunc de la situation (Dunlea, 1989). Encore, les enfants aveugles posent plus de questions que les enfants voyant pour obtenir les informations nécessaires pour la poursuite de la conversation (Mc Ginnis, 1981; Erin 1986). Pour ce qui concerne l’étude du langage chez l’adulte, les travaux de Rutter et al. (1981), Kemp (1981), Rutter (1984), Kemp et Rutter (1986) montrent que peu de différences existent entre sujets non voyant et sujets voyant. Une nouvelle approche de la déficience visuelle : langage et contexte Notre hypothèse est que, même si la vision n’est pas nécessaire pour communiquer de manière adéquate avec autrui, elle représente une des plus importantes fonctions dans l’interprétation du discours de l’interlocuteur. Dès la naissance, le nouveau-né apprend à interpréter certains signaux de son environnement et de même à les produire pour être interprétés par son entourage. Il dispose alors de moyens de communication qui dépendent de ses capacités sensorielles. L’audition, les capacités gustatives (par exemple les mimiques de dégoût, de plaisir), olfactives (la reconnaissance des objets par leur odeur), tactiles et enfin la vision. Cette dernière compétence tient une place très importante en tant que moyen de communication. Et le regard est sans doute un des éléments principaux qui peut influencer le processus de communication (Brossard, 1992).  L’impossibilité d’avoir accès à des signaux propres au contexte (immédiat et cognitif) d’interaction peut être, selon nous, source de confusions, d’erreurs d’interprétation et de malentendus surtout dans la communication de type référentiel (fonction de description du langage). Protocole expérimental Nous nous proposons d’étudier un aspect particulier de l’usage du langage chez des déficients visuels : la fonction de référenciation en situation dyadique. Pour ce faire nous imaginons un contexte d’interaction autours d’une tâche cognitive (Fig. 1) qui permet de produire un discours centré sur la dimension descriptivo-narrative. Il s’agit d’observer la compétence pragmatique des sujets aveugles dans la résolution conjointe de la tâche. Trois dyades sont possibles : 1) un sujet déficient visuel avec un binôme non déficient (N=10); 2) un sujet déficient visuel avec un binôme déficient (N=10) 3) un sujet non déficient avec un binôme non déficient (N=10) Total des sujets observés : 103 = 302=60 Les sujets doivent avoir un âge compris entre 16 et 30 ans (c’est à dire lorsque lors niveau cognitif est plus ou moins stabilisé cifr. Piaget). Pour les sujets aveugles, le lieu pour le recrutement sont les institutions : EREADV et centres ressources (SAMS, S3AIS, ...), Institut de formation des masso kinésithérapeutes, étudiants déficients visuels du Pôle Universitaire Lyonnais, Comité Louis Braille, .... Pour les sujets voyants les universités peuvent être un bon terrain. L’épreuve comportera deux moments : d’abord tous les sujets décrivent ce qu’ils voient (pragmatique référentielle), ensuite, une fois qu’ils se sont mis d’accord sur le contenu des images, ils produisent une histoire conjointement (pragmatique communicationnelle). En comparent les discours produit par les trois groupes nous pourrons tester l’hypothèse générale selon laquelle les compétences pragmatiques des déficients visuels diffère des sujets non déficients car ces derniers peuvent s’appuyer sur le contexte immédiat (non verbal et physique) et sur un contexte cognitif plus riche (résultats des interactions plus importants avec autrui). Nous nous attendons en particulier à que le discours de la première dyade (déficient vs non déficient) diffère significativement des deux autres dyades. Cela en raison du fait que la deuxième dyade et la troisième sont composées de sujets qui partagent a priori le même contexte. Tâche 1 : Les sujets décrivent leur cartes de manière séparée « Vous avez devant vous trois cartes qui représentent des figures, pouvez vous les décrire » Tâche 2 : Les sujets doivent se décrire les cartes entre eux pour trouver un accord « Vous m’avez décrit les trois figures séparément, pouvez vous maintenant discuter entre vous sur ce que vous voyait  et essayer de vous mettre d’accord » Tâche 3 : Les sujets doivent raconter une histoire en se basant sur les descriptions trouvées ensemble « Maintenant que vous avez trouvé un accord, pouvez vous construire ensemble une histoire à partir de ces trois figures » Seule la tâche 1 et 2 ferons l’objet d’une analyse. Figure 1 : Figures du Tangram 6ème Congrès ARIBa : « Revoir la vision » novembre 2006 Palais des Congrès Lyon


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