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Assimilation des armes biologiques aux programmes gouvernementaux offensifs Cours No. 6 1.

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1 Assimilation des armes biologiques aux programmes gouvernementaux offensifs
Cours No. 6 1

2 1.Structure L'Interdiction des armes chimiques et biologiques
Diapositive 1 Les menaces à l'encontre du régime d'interdiction Diapositives L'assimilation aux programmes gouvernementaux Diapositives Le Bioterrorisme Diapositives Notes: L'objectif de ce cours est d'informer les étudiants sur l'utilisation bienveillante mais parfois hostile des progrès scientifiques et technologiques passés. Dans le cas où les biotechnologies modernes seraient largement utilisées pour produire des armements au cours des prochaines décennies, la communauté internationale sera considérablement en danger et le bioterrorisme pourrait lui aussi se développer. 2

3 2. L'interdiction des armes chimiques et biologiques
Avec le développement de la biologie moléculaire, la chimie et la biologie se rapprochent de plus en plus pour devenir une discipline. Toutefois, l'interdiction des armes biologiques et chimiques a évolué avec le Protocole de Genève (1925) sur le non-usage, soutenu par les deux Conventions qui sont la Convention sur les armes biologiques ou à toxines (1975) et la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (1997). Ces trois accords internationaux sont soutenus par une série de politiques telles que les mesures de contrôle des exportations, qui constituent le 'réseau de prévention'. Toutefois, l'interdiction internationale n'est pas garantie dans la mesure où les accords internationaux, notamment la Convention sur les armes biologiques ou à toxines, présentent des faiblesses. Notes: Au cours de la seconde moitié du XXème siècle, la communauté internationale a adopté des mesures supplémentaires à celles établies par le Protocole de Genève en 1925 qui interdisait l'utilisation des armes chimiques et biologiques, en y ajoutant des restrictions comme l'interdiction de développer de telles armes. Nous verrons plus en détails la Convention sur les armes biologiques ou à toxines dans le cours n° 7. Il est important de noter que l'interdiction dans un réseau de prévention est loin d'être garantie malgré l'ajout de politiques comme le contrôle des exportations de matières dangereuses. 3

4 3.Les menaces qui pèsent sur le régime d'interdiction (i)
Avant la Première Guerre Mondiale “Les Armements que l'on considérerait aujourd'hui comme faisant partie de la guerre chimique étaient à l'étude dans plusieurs pays avant 1914, et notamment en Grande Bretagne, en Allemagne et au Japon. Ces recherches précoces et discrètes semblent avoir été motivées moins par le sentiment d'un besoin militaire que par la croissance globale de l'industrie chimique: et les armes conçues n'éveillèrent qu'un très faible intérêt militaire.” Notes: Les citations sur cette diapositive et la suivante sont extraites de l'ouvrage de Perry Robinson, J.P. (1989) Supply, Demand and Assimilation in Chemical-Warfare Armament. dans H.G.Brauch (Ed.) Military Technology, Armaments Dynamics and Disarmament. St. Martin’s Press, New York. Disponible sur: Elles introduisent le concept clef de l'assimilation comme indiqué sur la diapositive suivante. Réf: Cité à la p dans Perry Robinson, J.P. (1989) Supply, Demand and Assimilation in Chemical-Warfare Armament. In H.G.Brauch (Ed.) Military Technology, Armaments Dynamics and Disarmament. St. Martin’s Press, New York. Disponible sur: 4

5 4.Les menaces qui pèsent sur le régime d'interdiction (ii)
Après la Première Guerre Mondiale “Au milieu de l'année 1918, un million de personnes avaient été victimes des armes chimiques, et il y avait de part et d'autre du front occidental, des unités d'artillerie qui utilisaient autant d'obus de gaz asphyxiant que d'explosifs. Les armes chimiques commencèrent à devenir 'conventionnelles', au sens que nous connaissons aujourd'hui. Elles furent intégrées dans la doctrine dominante, l'organisation et la routine quotidienne des forces armées. En d'autres termes, elles devinrent fermement engagées dans le processus ''d'assimilation'' observable dans l'histoire de la plupart des technologies, civiles comme militaires.” Notes: Après la Première Guerre Mondiale, le Protocole de Genève de bannit principalement l'utilisation en première instance des armes chimiques et biologiques. Des réserves énormes d'armes chimiques furent conservées par les belligérants pendant la Seconde Guerre Mondiale mais elles ne furent pas utilisées à grande échelle – selon Perry Robinson, les fronts étaient en mouvement constant rendant difficile l'utilisation des armes chimiques qui n'auraient pas été d'une grande utilité militaire. 5

6 5. Les menaces qui pèsent sur le régime d'interdiction (iii)
Après la Seconde Guerre Mondiale “Par conséquent, les réponses directes à nos trois questions* ne sont pas contestées. Les puissances victorieuses à la fin de la Seconde Guerre Mondiale avaient développé des programmes de guerre biologique car ces armes étaient considérées comme ayant un potentiel militaire important pour la conduite de représailles en nature, et elles les poursuivirent ou les recommencèrent pour la même raison. Les deux États [l'Afrique du Sud et l'Irak] connus pour avoir poursuivi avec certitude des programmes offensifs plus tard au cours du siècle avaient elles aussi des raisons militaires...” Notes: *Le dernier chapitre de l'ouvrage Deadly Cultures: Biological Weapons Since 1945 essayait de répondre à trois questions simples. (1) Pourquoi les États ont-ils continué ou commencé des programmes d'acquisition d'armes biologiques? (2) Pourquoi les États ont-ils mis fin à leurs programmes de guerre biologique? et (3) Par quels moyens les États ont-ils montré aux autres États qu'ils ont effectivement mis fin à leurs programmes de guerre biologique? La citation sur la diapositive indique clairement que les raisons militaires furent au cœur des motivations des États. Réf: La citation sur la diapositive et les questions dans les notes ci-dessus sont extraites du chapitre 17 de l'ouvrage de Mark Wheelis, M., Rózsa, L., et Dando, M. R. (2006) Deadly Cultures: Biological Weapons since 1945, Massachusetts: Harvard University Press. 6

7 6. Les menaces qui pèsent sur le régime d'interdiction (iv)
Réflexions dans les négociations de la Convention sur les armes chimiques “Le projet de traité... était une structure délicate dans laquelle les compromis – sur six questions centrales: la portée des obligations, la vérification du respect du traité... étaient évaluées les unes en fonction des autres...” “…Les parties potentielles étaient, en réalité, invitées à prendre des décisions… sur leur intérêt à accepter, ou non, la série de compromis…” Notes: Cette citation est extraite d'un document publié par Perry Robinson peu de temps avant la deuxième conférence d'examen de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Dans son article, Perry Robinson analyse les dangers qui pourraient conduire à l'érosion du régime d'interdiction de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. De telles considérations sont également valables pour la stabilité du régime de la Convention sur les armes biologiques ou à toxines. Réf: Les citations sont extraites de la p. 224 dans Robinson, J. P. (2008) ‘Difficulties Facing the Chemical Weapons Convention’, International Affairs, 84 (2), 223–239. Disponible sur: 7

8 7. Les menaces qui pèsent sur le régime d'interdiction (v)
“…Tout développement ou changement poussant un État à remettre en question la poursuite de son adhésion à la Convention sur les armes chimiques poserait un défi au traité. Si les États les plus puissants ou si la plupart des États venaient à remettre en question leur adhésion, le défi serait sérieux... Pour chaque État partie, la question récurrente serait de savoir si les avantages qui découlent de la Convention sur les armes chimiques continuent à l'emporter sur les coûts auxiliaires et à compenser toute sanction à l'encontre de l'intérêt national: est-il plus avantageux d'être à l'intérieur ou de rester à l'extérieur du régime?” Notes: Perry Robinson ne suggère pas que les États prennent de telles décisions de manière aussi abstraite ou radicale. Il suggère plutôt que les décisions sont guidées par des intérêts nationaux courants d'ordre bureaucratique et politique. Toutefois, cette approche des coûts-avantages permet d'évaluer de tels développements. Son article se poursuit par l'établissement d'une liste de motifs sérieux qui pourraient poser des défis importants pour le régime. Réf: Cité à la p. 225 dans Robinson, J. P. (2008) ‘Difficulties Facing the Chemical Weapons Convention’, International Affairs, 84 (2), 223–239. Disponible sur: 8

9 8. Les menaces qui pèsent sur le régime d'interdiction (vi)
La liste des menaces importantes Les nouveaux usages des armes chimiques Changement de la nature de la guerre. Nouvelles connaissances dans les sciences de la vie. Nouvelles armes pour la lutte antiterroriste. La prolifération des armes chimiques L'ajustement des intérêts nationaux Ignorance pernicieuse Légitimation rampante Notes: L'article de Perry Robinson établit la liste des quatre menaces principales ainsi que leurs différents types sous chaque rubrique. Pour exemple, nous n'avons cité que les premières sous-rubriques qui sont pour nous les plus intéressantes ici. 9

10 9. Les menaces qui pèsent sur le régime d'interdiction (vii)
Le regard du Général Rupert Smith sur la guerre moderne “Les fins pour lesquelles nous combattons s'éloignent des objectifs absolus traditionnels de la guerre industrielle interétatique. Nous combattons parmi la population. Nos conflits ont tendance à être intemporels. Nous combattons pour ne pas perdre l'avantage et la force. À chaque occasion, nous trouvons de nouvelles utilisations aux armes anciennes… dans la mesure où les outils de la guerre industrielle ne sont pas adéquats à la guerre menée au sein de la population Les belligérants sont souvent des entités non-étatiques...” Notes: Le Général Rupert Smith des Forces Armées Britanniques est à la retraite depuis peu. Il a été décrit par l'historien John Keegan comme étant un soldat britannique remarquable des temps modernes. Voir l'ouvrage de Smith (2005) intitulé The Utility of Force: The Art of War in the Modern World, Penguin, London. Cet ouvrage propose une perspective occidentale interventionniste de la guerre moderne, mais le point important qui est à souligner est le fait qu'il décrit la nature des ''nouvelles guerres'' de la même manière que Perry Robinson lorsque ce dernier considère l'utilisation potentielle des armes chimiques. Réf: La citation est extraite de la p. 17 dans l'ouvrage de Smith, R. (2005) intitulé The Utility of Force: The Art of War in the Modern World. New York: Penguin 10

11 10. Les menaces qui pèsent sur le régime d'interdiction (viii)
“…Au cours de ces deux dernières décennies, les conflits dans les Balkans, le Caucase, la Corne de l'Afrique, au Rwanda, au Libéria, en Sierra Leone, en Angola, au Sri Lanka, en Afghanistan et en Irak après l'invasion ont rendu floue la distinction, claire auparavant, entre la guerre, le crime organisé et l'érosion à grande échelle des droits de l'homme. Ces guerres sont conduites dans le but d'obtenir le contrôle politique, par le déplacement ou pire, des populations civiles, et l'ensemencement de la peur et de la haine. C'est parce que les armes chimiques peuvent servir ces objectifs avec une efficacité particulière qu'elles entretiendraient une affinité plus grande avec les guerres nouvelles, qu'avec les guerres anciennes traditionnelles. Ainsi, et ce malgré la Convention sur les armes chimiques, ces armes pourraient avoir un bel avenir devant elles... ” Notes: L'article de Perry Robinson se poursuit par l'énumération de plusieurs exemples d'utilisation d'armes chimiques et les accusations faites à l'encontre de ces utilisations. Les étudiants doivent savoir que les armes chimiques ont été notamment utilisées contre les Kurdes irakiens. 11

12 11. Les menaces qui pèsent sur le régime d'interdiction (ix)
“Une deuxième source majeure d'utilisation nouvelle pour les armes chimiques est la propension qu'ont les connaissances fraîchement acquises en sciences de la vie à suggérer des modes d'attaque inédits susceptibles de constituer la base pour de nouvelles formes d'armements qui, sur les plans militaire et politique, seraient attrayantes. Par exemple, si l'on découvre une nouvelle molécule ayant des propriétés incapacitantes sur le corps humain à faible dose, il se peut qu'elle devienne l'objet de tentatives d'arsenalisation.... Une telle perspective n'est pas nécessairement lointaine...” Notes: C'est ici que Perry Robinson fait référence au rapport Lemon-Relman des Académies Nationales américaines. Ce sera le sujet des cours de la section C de ce module d'enseignement. 12

13 12. L'assimilation aux programmes gouvernementaux (i)
“Les agents de guerre biologique traditionnels sont tous des organismes présents dans le milieu naturel ou sont les produits toxiques de ces organismes. Du point de vue d'un scientifique spécialisé dans les agents de guerre biologique, les agents traditionnels ont évolué en développant des caractéristiques particulière: toxicité, stabilité et facilité de production... qui ont aidé les scientifiques à sélectionner les organismes de première qualité [mais] ont aussi limité la pratique de la guerre biologique en fonction des caractéristiques des agents disponibles.” Notes: En 2003, un groupe d'analystes américains envisagèrent ce que serait l'avenir si les armes biochimiques étaient intégrées aux forces armées. L'article de J.B. Petro, T. R. Plasse et J.A. McNulty introduit tout d'abord les agents traditionnels tels que l'anthrax. Comme ils le montrent, il existe un nombre limité d'agents biologiques naturels qui possèdent les propriétés nécessaires pour être utilisés comme agents de guerre biologique. De plus, comme ces agents sont en nombre limité, on pourrait s'attendre à ce que le camp attaqué utilise aussi les mêmes agents pour lutter contre ces attaques. Réf: Petro, J. B., Plasse, T. R., et McNulty, J. A. (2003) ‘Biotechnology: Impact on Biological Warfare and Biodefense’, BioSecurity and Bioterrorism: Biodefense Strategy, Practice, and Science 1(3), pp à la p Disponible sur: 13

14 13. L'assimilation aux programmes gouvernementaux (ii)
“Grâce aux progrès de la technologie de l'ADN recombinant, les scientifiques ont développé des méthodes standard pour modifier la composition génétique d'un organisme. La pratique de cette technologie pour augmenter l'efficacité des agents biologiques traditionnels a conduit à la classification des agents de guerre biologique génétiquement modifiés… Les exemples… comprennent la résistance aux antibiotiques, l'augmentation de la stabilité des aérosols, ou une pathogénèse accrue.” Notes: Comme le camp défensif est capable de se protéger contre les agents de guerre biologique, ces auteurs suggèrent que le camp offensif sera contraint de développer des agents génétiquement modifiés pour vaincre la défense du camp opposé. Toutefois, étant donné que les modifications apportées sont aussi limitées dans une course aux armements entre les camps offensif et défensif, le camp défensif parviendra éventuellement à lutter contre ces agents traditionnels modifiés. Réf: Petro, J. B., Plasse, T. R., et McNulty, J. A. (2003) ‘Biotechnology: Impact on Biological Warfare and Biodefense’, BioSecurity and Bioterrorism: Biodefense Strategy, Practice, and Science 1(3), pp à la p Disponible sur: 14

15 14. L'assimilation aux programmes gouvernementaux (iii)
“Les biotechnologies émergentes sont susceptibles de conduire à un changement de paradigme en matière de développement des agents de guerre biologique; les agents biologiques du futur pourraient être rationnellement conçus pour cibler des systèmes biologiques humains spécifiques au niveau moléculaire. On s'éloigne ainsi du modèle traditionnel de développement d'agents de guerre biologique, qui se concentrait sur les agents en leur état naturel, et non sur l'organisme cible.” Notes: Étant donné que les agents génétiquement modifiés pourront éventuellement être enrayés, chaque camp aura tout intérêt à prendre l'avantage sur la recherche de pointe, ce qui conduirait à un changement de paradigme en matière de guerre biologique. L'intérêt se placerait sur le système biologique spécifique requis pour que l'infection ait lieu et les choix des méthodes à entreprendre pour parvenir à cette fin. Comme il existe une multitude de systèmes qui sont autant de cibles potentielles, et qu'il existe une multitude de moyens d'attaque pour chaque cible, le camp offensif aurait l'avantage pendant une courte période si une telle course aux armements se déclenchait. La situation serait évidemment plus complexe dans la mesure où les trois types d'agents pourraient être tous employés à la fin du processus. 15

16 15. L'assimilation aux programmes gouvernemantaux (iv)
Menace Agent biologiques avancés Agents traditionnels génétiquement modifiés/agents biochimiques Notes: Petro et ses collègues présentèrent un graphique de ce qui pourrait se produire au cours des prochaines décennies. Leur graphique est reproduit ci- dessus. Réf: Voir la p. 163 dans Petro, J. B., Plasse, T. R., et McNulty, J. A. (2003) ‘Biotechnology: Impact on Biological Warfare and Biodefense’, BioSecurity and Bioterrorism: Biodefense Strategy, Practice, and Science 1(3), pp à la p Disponible sur: Agents traditionnels Ère pré-génomique Ère génomique (Âge de la bactériologie) Années 1940 1999 Séquençage du génome humain 2003 2020 16

17 16. L'assimilation aux programmes gouvernementaux (v)
Les phases de développement d'un programme offensif partie (i) “1. Établissement d'une ou plusieurs infrastructures et personnel associé avec les dispositions organisationnelles et physiques nécessaires à la conduite secrète du programme; 2. Recherches sur les agents pathogènes et les toxines microbiennes, y compris l'isolation ou l'acquisition de souches virulentes ou résistantes aux médicaments; 3. Direction de la fabrication de petites quantités de l'agent dans des fioles ou des petits appareils de fermetation; 4. Caractérisation et évaluation militaire de l'agent, y compris sa stabilité, son infectiosité, son processus d'infection, son dosage, et la possibilité de le disperser par aérosol; 5. Recherche, élaboration, développement, et expérimentation des munitions et/ou autres équipements de dispersion; 6. Augmentation de la fabrication de l'agent (éventuellement en plusieurs étapes) et lyophilisation;” Notes: En décembre 1993, le bureau américain de l'évaluation des technologies publia un document d'information intitulé Technologies Underlying Weapons of Mass Destruction, OTA-BP-ISC-115. Comme ce sera indiqué sur la prochaine diapositive, l'élaboration d'un programme de guerre biologique offensif et l'assimilation des armes biologiques aux systèmes militaires des États ne sont pas des fins facilement et rapidement réalisables. Réf: Office of Technology Assessment. (1993). Technologies underlying Weapons of Mass Destruction (Document No. OTA-BP-ISC-115). Washington, DC: U.S. Government Printing Office. aux pp 17

18 17. L'assimilation aux programmes gouvernementaux (vi)
Les phases de développement d'un programme offensif partie (ii) “7. Stabilisation de l'agent (ex: par la micro- encapsulation) et le chargement dans des réservoirs de pulvérisation, des munitions, ou tout autre système de dissémination; et 8. Stockage des munitions pleines ou vides et des véhicules de dissémination, avec éventuellement la formation des troupes, des exercices et l'élaboration d'une doctrine militaire.” Notes: Les difficultés d'élaboration d'un tel programme sont bien illustrées par l'organigramme du rapport du bureau américain de l'évaluation des technologies. Réf: Office of Technology Assessment. (1993). Technologies underlying Weapons of Mass Destruction (Document No. OTA-BP-ISC-115). Washington, DC: U.S. Government Printing Office. À la p. 87. 18

19 18. Le bioterrorisme (i) Aum Shinrikyo et les armes chimiques et biologiques En 1995, une secte religieuse japonaise – Aum Shinrikyo – conduit une attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo, tuant 12 personnes et en blessant environ 1000 autres. De 1990 à 1995, Aum essaie d'utiliser des armes biologiques, notamment l'Anthrax et la toxine botulique, bien que ces tentatives se soldent par des échecs en raison d'insuffisances techniques. En 2001, une loi nationale pour la mise en application de la Convention sur les armes biologiques ou à toxines est renforcée pour couvrir les crimes biologiques. Cependant, il existe toujours des difficultés pour lutter efficacement contre le bioterrorisme. Notes: Le bioterrorisme est tout à fait possible. Toutefois, les preuves historiques ne sont pas légion, et s'il se produit dans un avenir proche, il y a de fortes chances pour qu'il soit relativement simple de nature. En ce qui concerne Aum, le Japon renforça la loi nationale qui stipule que l'usage des armes biologiques est passible d'une peine d'emprisonnement à durée indéterminée ou de deux ans minimum, ainsi que d'une amende pouvant atteindre 10 millions de yen (soit plus de 86.8 millions d'euros, selon les cours de septembre 2010). La dispersion illégale d'agents biologiques ou de toxines est passible d'une peine de 5 à 10 ans d'emprisonnement et d'une amende de 10 millions de yen. Toutefois, il reste encore des obstacles dans la lutte anti-terroriste. Sugishima indiqua qu'une forme primitive d'attaques biologiques (par exemple la contamination alimentaire par des agents pathogènes) comme celles perpétuées par la secte Aum ne rentrerait pas dans le cadre de cette loi. 19

20 19. Le bioterrorisme (ii) La Salmonellose dans l'Orégon
“Le déclenchement de la salmonellose résulte de la contaminantion intentionnelle de salades dans plusieurs restaurants, par les membres d'une communauté religieuse (Rajneesh). Au moins 751 personnes se trouvent infectées. Il s'agissait du déclenchement infectieux alimentaire le plus important aux États-Unis en 1984. La source à l'origine de la contamination par souche de S.Typhimurium est éventuellement identifiée en octobre Au cours d'une fouille effectuée par les forces de l'ordre, un responsable du laboratoire de santé publique de l'Orégon (Oregon Public Health Laboratory) finit par trouver un flacon ouvert contenant des plaquettes de cultures commerciales de S.Typhimurium dans un laboratoire clinique dirigé par la communauté religieuse...” Notes: Un acte bioterroriste particulièrement bien documenté est la tentative entreprise par la communauté religieuse Rajneesh pour influencer des élections locales consistant en la contamination d'un nombre important de votants. Aucun mort ne fut à déplorer mais cela prit plus d'un an pour comprendre l'attaque, et ce grâce à une enquête policière indépendante de l'affaire. 20

21 20. Le bioterrorisme (iii)
Une campagne terroriste - “…Les agresseurs qui ont recours aux armes biologiques peuvent éviter d'être repérés rapidement. Ils conservent et remplissent de nouveau les ressources qui leur permettent des attaques répétées. La fabrication d'un gramme de spores d'anthrax arsenalisés à une taille comprise entre 1 et 5 microns et prêts à être dispersés par aérosol est un véritable défi technique, mais une fois la production terminée, il est bien moins difficile de fabriquer 1 kilogramme…” - “…Le terrorisme biologique donne la possibilité de perpétuer des attaques répétées qui ébranlent la confiance et contraignent la défense à investir une part croissante de ressources pour établir un semblant de défense...” Notes: Bien que le terrorisme biologique n'ait pas constitué par le passé une menace majeure ne signifie pas que l'on doit l'ignorer à l'avenir si une course aux armements se déclenche entre les camps offensif et défensif. La possibilité d'une campagne terroriste décrite par Richard Danzig est bien trop souvent ignorée, même à l'heure actuelle. 21

22 Cours 6 Questions-types
1. Que signifie le concept “d'assimilation” d'une technologie ? 2. Comment ce concept a-t-il été mis en application dans le domaine de la guerre chimique et biologique ? 3. Que pensez-vous de l'argument selon lequel l'évolution de la nature de la guerre moderne accroît la perception de l'utilité des armes chimiques et biologiques ? 4. Résumez le point de vue de Pero et al., sur l'impact possible de la biotechnologie dans la guerre et la défense biologiques du futur. Quelle évaluation faites-vous de ce point de vue ? 5. Quels seraient les obstacles empêchant de lutter avec efficacité contre le terrorisme biologique par la mise en application nationale de la Convention sur l'interdiction des armes bactériologiques ou à toxines de 1972 ? Examinez le cas Aum Shinrikyo.

23 References (Slide 2) International Committee of the Red Cross (2003) Biotechnology, Weapons and Humanity. [cited 6 November 2008]. Available from h?OpenDocument (Slide 3-4) Perry Robinson, J.P. (1989) Supply, Demand and Assimilation in Chemical-Warfare Armament. In H.G.Brauch (Ed.) Military Technology, Armaments Dynamics and Disarmament. St. Martin’s Press, New York. Available from pressbooks.de/html/hgb_books_15.htm

24 (Slide 5) Mark Wheelis, M., Rózsa, L., and Dando, M. R. (2006) Deadly Cultures: Biological Weapons since 1945, Massachusetts: Harvard University Press (Slide 6-11) Robinson, J. P. (2008) ‘Difficulties Facing the Chemical Weapons Convention’, International Affairs, 84 (2), 223–239. Available from (Slide 9) Smith, R. (2005) book The Utility of Force: The Art of War in the Modern World. New York: Penguin.

25 (Slide 12-15) Petro, J. B., Plasse, T. R., and McNulty, J. A. (2003) ‘Biotechnology: Impact on Biological Warfare and Biodefense’, BioSecurity and Bioterrorism: Biodefense Strategy, Practice, and Science 1(3), pp Available from (Slide 16-17) Office of Technology Assessment. (1993). Technologies underlying Weapons of Mass Destruction (Document No. OTA-BP-ISC-115). Washington, DC: U.S. Government Printing Office (Slide 18) Sugishima, M. (2003) Aum Shinrikyo and the Japanese Law on Bioterrorism Prehospital and Disaster Medicine, 18(3), 179–183. Available from

26 (Slide 19) Török, T. J., Tauxe, R. V., Wise, R. P., Livengood, J. R., Sokolow, R., Mauvais, S., Birkness, K. A., Skeels, M. R., Horan. J. M., and Foster, L. R. (1997) ‘A Large Community Outbreak of Salmonellosis caused by Intentional Contamination of Restaurant Salad Bars’, JAMA, 278(5). pp Available from (Slide 20) Danzig, R. (2003) Catastrophic Bioterrorism – What is to be done?, Washington, D.C.: Center for Technology and National Security Policy. Available from r.htm at p. 2.


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