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Une approche par les moteurs du développement Le 28 mars 2013.

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1 Une approche par les moteurs du développement Le 28 mars 2013

2 Plan Introduction Partie 1 : Les moteurs du développement du territoire Partie 2 : Dynamique économique du territoire Partie 3 : Le niveau de développement social du territoire Conclusion 2

3 Pourquoi recourir à lanalyse par les moteurs du développement ? 3

4 Rappels conceptuels Depuis une quinzaine d'années, les travaux développés par le chercheur Laurent Davezies ont permis de démontrer que les mécanismes du développement territorial répondaient à des logiques radicalement différentes de celles du développement macro- économique. Alors quà léchelle des nations, la variable clef du développement demeure le PIB, c'est-à-dire la création de richesses, au niveau local, cest le revenu qui demeure la pierre angulaire. La relation croissance du PIB - croissance de lemploi - réduction du chômage et de la pauvreté qui sopère assez mécaniquement à léchelle des nations (phénomène cependant de moins en moins évident et de plus en plus contesté par certains économistes) nest pas nécessairement opératoire à des échelles géographiques plus fines. Il est fréquent d'observer des territoires bénéficiant dune forte croissance de leur PIB et de l'emploi pâtir dune détérioration manifeste de leur niveau de cohésion sociale (tel était le cas par exemple de la Communauté d'Agglomération du Pays Châtelleraudais dans la Vienne au début des années 2000). En d'autres termes, au niveau territorial, et pour reprendre le titre d'une étude réalisée par le chercheur sur le cas francilien, croissance ne signifie pas nécessairement développement. Effectivement, le niveau de développement dun territoire dépend en réalité bien plus de sa capacité à capter de la richesse (revenu) quà seulement en produire (PIB). Or les modalités de captation du revenu ne se limitent pas à la seule exportation de biens et de services par son système productif compétitif. Mais aussi à de puissants mécanismes redistributifs, tant publics que privés, nayant aucun lien avec sa capacité productive. Laurent Davezies a classé ces mécanismes en trois composantes : léconomie résidentielle, l'économie publique et les transferts sociaux. En substance, un territoire se développe donc en deux temps. Dans un premier temps, en fonction de sa capacité à capter des revenus à l'extérieur de ses "frontières". Puis, dans un second temps, en fonction de son aptitude à redistribuer ces revenus sous la forme de dépenses de consommation courante dans son économie locale pour stimuler ce que Laurent Davezies qualifie de secteur d'activité domestique, lInsee léconomie présentielle et la région Rhône Alpes, léconomie de proximité ; terminologie que nous privilégierons dans la suite de ce document. 4

5 Les moteurs du développement : éléments de définition Davezies, identifie donc quatre grands types de revenus « importés », quil qualifie de revenus basiques, en référence à la Théorie de la Base qui lui a servi de point dappui pour conceptualiser son approche : Les revenus basiques productifs ou Base productive exportatrice ; Les revenus basiques publics ou Base publique; Les revenus basiques résidentiels ou Base résidentielle ; Les revenus basiques sociaux ou Base sociale. La Base productive exportatrice : composante mondialisée des économies locales Les revenus basiques productifs se composent des salaires, bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices non commerciaux et agricoles des actifs qui travaillent dans des secteurs d'activité "exportateurs", c'est-à-dire qui ont pour vocation de produire des biens et des services vendus à l'extérieur du territoire. Le choix de localisation des entreprises de ces secteurs dactivité est généralement guidé par la nécessité d'améliorer, dans une logique d'optimisation de l'offre, leur capacité de production. La qualité de la main d'œuvre, le coût du foncier et de l'immobilier, la pression fiscale, la densité du tissu industriel local constituent à ce titre des variables à forte influence. Elles exposent plus lourdement les territoires aux risques de délocalisation que les entreprises de du secteur domestique. La Base productive constitue en quelque sorte la dimension compétitive des économies locales et demeure la composante la plus soumise aux aléas économiques conjoncturels et aux mouvements de restructuration. Il est fondamental d'avoir à l'esprit que la Base productive conditionne l'existence même des trois autres Bases : sans croissance et création de valeur ajoutée, c'est effectivement tout l'équilibre du système national de redistribution inter-territoriale de richesses qui serait mis en péril. Les Base publique : un amortisseur de choc économique Les revenus basiques publics se composent des salaires des actifs résidant sur le territoire et travaillant dans la fonction publique d'État, Territoriale et Hospitalière. Assez peu sensible aux aléas économiques, la Base publique constitue un véritable amortisseur de choc pour les territoires en temps de crise. Il se pourrait que ce rôle se réduise dans les années à venir en raison de la volonté affichée par nos gouvernants de réduire le poids de la dette publique et dassainir les comptes publics. Les activités publiques se localisent en règle générale plutôt en fonction de la densité de population. 5

6 La Base résidentielle : moteur majeur des économies locales Les revenus basiques résidentiels se composent des pensions de retraite, des dépenses touristiques marchandes et non marchandes (liées à la présence de résidents secondaires), des revenus des capitaux mobiliers et fonciers liés à la présence de leurs titulaires sur le territoire et des revenus dont bénéficient les actifs qui résident sur le territoire mais travaillent ailleurs (appelés revenus "dortoirs"). Le niveau et la dynamique de la Base résidentielle dépendent très largement des aménités des territoires (qualité du cadre de vie, ensoleillement, proximité de la mer ou de la montagne…). Au même titre que la Base publique, la Base résidentielle dépend de puissants mécanismes de redistribution inter-territoriaux. Pour les pensions de retraite, il s'agit d'un double mécanisme redistributifs à la fois intergénérationnel (conforme à notre système de répartition : les actifs actuels paient pour les "anciens") et géographique (par exemple, un actif ayant travaillé toute sa vie à Lille et qui s'installe pour sa retraite dans le sud de la France). Pour les revenus "dortoirs", il s'agit d'un mécanisme de transfert géographique lié aux migrations domicile-travail quotidiennes des actifs résidant qui travaillent en dehors du territoire. La Base sociale : un vecteur implicite de réduction des disparités spatiales Les revenus basiques sociaux (hors pensions de retraite qui sont intégrées dans la Base résidentielle) se composent des prestations sociales (ou transferts sociaux). Sont comptabilisés dans notre approche les transferts versés en espèces et en nature à des individus ou à des familles. Ces transferts ont pour vocation de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques. Outre la vieillesse et la survie (intégrée dans la Base résidentielle), elles sont associées à cinq grandes catégories de risques : la santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l'invalidité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles) ; la maternité-famille (prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d'enfants) ; la perte d'emploi (indemnisation du chômage) et les difficultés d'insertion ou de réinsertion professionnelle ; les difficultés de logement (aides au logement) ; la pauvreté et l'exclusion sociale (minimas sociaux : revenu minimum d'insertion -RMI, minimum vieillesse, etc.). Les transferts sociaux assurent une fonction explicite de réduction des inégalités sociales et implicite de réduction des disparités territoriales. En général, mais sans que cela soit strictement mécanique, plus leur part est élevée dans l'ensemble des revenus basiques, plus les problèmes sociaux rencontrés sur les territoires sont aiguës. 6 Les moteurs du développement : éléments de définition

7 Léconomie de proximité : éléments de définition Léconomie de proximité : un gisement demplois considérable pour les territoires Les secteurs dactivité de léconomie de proximité se composent, par opposition à ceux de la Base productive exportatrice, de secteurs d'activité assez peu concurrentiels et peu exposés aux aléas conjoncturels (on l'appelle aussi à cet effet le secteur abrité). Tournés exclusivement vers la satisfaction des besoins des populations présentes, ces secteurs d'activité se localisent sur les territoires largement plus pour vendre que pour produire. Leur niveau de développement dépend préférentiellement de la propension à consommer localement des populations résidentes (actives et inactives) et des populations ponctuelles (touristes et résidents secondaires), que l'on peut regrouper sous le terme générique de population présente. Léconomie de proximité présente de multiples avantages. Moins concentrée géographiquement que les secteurs dactivité concurrentiels et exportateurs de la Base productive, ses secteurs dactivité se localisent plutôt en fonction de la densité présentielle et se répartissent de manière plus homogène sur le territoire national. Peu soumises aux risques de délocalisation, elles exposent moins les territoires à des chocs brutaux de réduction d'emplois. De surcroît, les compétences requises par les secteurs de l'économie de proximité couvrent un très large spectre de qualifications (allant du boulanger au médecin en passant par le chauffeur de taxi, l'artisan couvreur ou le pâtissier…). Ils demeurent ainsi beaucoup plus ouverts aux populations peu et pas qualifiées que les secteurs d'activité de la Base productive. Les secteurs de proximité concentrent un volume d'emplois particulièrement significatif pour les territoires : 54 % des emplois en moyenne contre 46 % pour les secteurs d'activité concurrentiels de la Base productive (source Insee - Clap 2006). Léconomie de proximité ne présente évidemment pas que des vertus. Sans doute plus que les secteurs dactivité concurrentiels, les secteurs d'activité qui la composent ont tendance à offrir des emplois à faibles niveaux de rémunération et/ou à statut précaire (temps partiel, CDD, emploi saisonnier). Si son dynamisme peut avoir une influence tout à fait positive sur le niveau de chômage des territoires, il peut également avoir un effet assez néfaste sur celui de la qualité de l'emploi. 7

8 Raccourci conceptuel La prolifération sémantique qui a succédé aux travaux de Laurent Davezies a généré et génère encore de nombreuses confusions qui peuvent avoir une incidence directe dans la compréhension des phénomènes et indirecte sur les choix opérationnels de lacteur public. Il est pour ce motif impératif de revenir sur quelques définitions et davoir lesprit bien au clair sur ces questions. Éclaircissement sémantique Économie résidentielle : Définition : léconomie résidentielle est une économie de flux qui se compose de différents types de revenu qui viennent de lextérieur (pensions de retraite, dépenses touristiques, revenus fonciers et « revenus dortoir », cf. supra) Ressort : le développement de léconomie résidentielle dépend du niveau daménité des territoires (ensoleillement, qualité environnementale, cadre de vie…) Économie domestique (Davezies) = Économie/Sphère présentielle (Insee) = Économie de proximité (Rhône Alpes) : Définition : ces trois notions regroupent strictement la même chose, à savoir les secteurs dactivité dont le développement ne dépend que de la consommation locale (par opposition aux secteurs dactivité de la Base productive exportatrice) Ressort : la propension à consommer localement des population présentes, en dautres termes, la propension à redistribuer dans léconomie locale les différents types de revenus captés Ce quil faut absolument intégrer - Un territoire se développe en deux temps : Temps 1 : en fonction de sa capacité à capter de la richesse en provenance de lextérieur Temps 2 : en fonction de sa capacité à redistribuer la richesse captée dans les circuits économiques locaux (économie de proximité) Ce quil ne faut ABSOLUMENT pas croire Léconomie résidentielle et léconomie de proximité sont des notions qui renvoient à la même chose Seule léconomie résidentielle stimule léconomie de proximité (effectivement, même les transferts sociaux, comme par exemple des indemnités chômage, lorsquils sont dépensés sur le territoire par leur titulaire pour acheter le pain ou le journal, contribuent à alimenter léconomie de proximité) 8

9 Représentation simplifiée dun système socio-économique local Source : Daprès L. Davezies – CNAM 9 Consommation

10 Pour une identification de son modèle de développement 10

11 La structure des moteurs du développement du territoire 11 Un territoire marqué par une très nette sur-représentation de ses revenus productifs exportateurs… … et une forte sous- représentation des revenus publics et résidentiels, ce malgré une sur-représentation très nette des revenus « dortoirs » La part des transferts sociaux, plutôt dans la moyenne, suggère que la situation sociale du territoire demeure plutôt équilibrée Un modèle de développement « productivo- dortoir » assez original que lon peut retrouver dans des agglomérations de petites ou de taille moyenne situées à proximité de grandes métropoles

12 Le fonctionnement du système de consommation du territoire 12 La problématique de la consommation, pourtant abondamment traitée à l'échelle macro-économique (tant par les experts que par les politiques publiques) et surtout fondamentale pour notre développement, est totalement mise de côté à l'échelon territorial. Aucune statistique n'existe sur le sujet au niveau des territoires. Pour cette raison, nous sommes contraints délaborer nous-mêmes les indicateurs nécessaires à son traitement et à son analyse. Nous avons élaborés trois indicateurs : le potentiel de captation : cet indicateur permet d'appréhender le degré d'attractivité d'un territoire à travers sa capacité à capter de la richesse à l'extérieur de son périmètre. Il est calculé en rapportant le volume total de revenus captés (revenus basiques) à la population résidante. Plus l'indicateur est important, plus cela signifie que le potentiel de captation est élevé. l'effet multiplicateur : cet indicateur permet d'appréhender le degré de redistribution des revenus captés à l'extérieur d'un territoire dans son économie locale ; autrement dit la propension à consommer localement. Il est calculé en rapportant le volume total de revenus captés à l'extérieur (revenus basiques) au nombre d'emplois de l'économie de proximité. Exprimé en euros, l'effet multiplicateur peut se lire comme le volume de revenus basiques nécessaire pour la création d'un emploi de proximité supplémentaire. Attention : contrairement au potentiel de captation, plus le montant exprimé par l'effet multiplicateur est important, plus cela signifie qu'il est faible et inversement. le taux de couverture en emplois de proximité : cet indicateur permet de mesurer la densité en emplois de proximité sur un territoire donné. Il est calculé en rapportant le nombre d'emplois de proximité à la population résidante. Du fait de leur robustesse partielle, ces indicateurs ne doivent pas être interprétés isolement mais toujours dans le cadre d'une double mise en perspective avec une moyenne de référence et les uns aux autres. Ce n'est qu'en procédant de la sorte que leur analyse peut permettre d'appréhender les effets de la consommation en matière demploi sur les territoires.

13 Le fonctionnement du système de consommation du territoire 13 Un territoire qui se caractérise par un potentiel de captation de richesse légèrement supérieur à la moyenne des agglomérations françaises … … et une faible propension à redistribuer la richesse captée dans léconomie locale (cf. leffet multiplicateur inférieur à la moyenne), sans doute liée à lattractive commerciale des agglomérations voisines Combinaison qui se traduit malgré tout par un déficit prononcé en emplois de proximité (cf. le taux de couverture) Un système de consommation au fonctionnement sous-optimal qui pourrait être amélioré en optimisant lattractivité commerciale du territoire en limitant lévasion vers les grandes agglomérations voisines

14 Analyse de la structure de spécialisation du tissu productif 14

15 Mise en perspective de la dynamique de lemploi salarié privé depuis 1993 au gré des cycles économiques 15 Un territoire qui profite dune très forte croissance de ses effectifs salariés privés sur longue période Si lannée 2000 marque un pallier dans le rythme de croissance des effectifs salariés, la tendance est très largement repartie à la hausse à partir de 2003 avant dêtre impactée par la crise de 2008 Un tissu productif plutôt préservé des cycles récessifs (1993-1996 et 2001-2005), et même de celui de 2008 (« seulement » 124 emplois perdus)

16 La structure de spécialisation économique du territoire : un profil encore industriel 16 Le profil de spécialisation du territoire demeure relativement diversifié avec 5 secteurs de spécialisation… … dont deux à vocation industrielle (Fabrication autres produits industriels et Fabrication équipements électriques, électroniques, infrastructures et machines) et une filière dexternalisation (Activités spécialisées, scientifiques & techniques, services administratifs et de soutien) Bien que le système de consommation local soit relativement déséquilibré, le secteur Commerce, réparation automobile & motocycle apparaît comme un secteur de spécialisation Une structure de spécialisation qui évolue peu sur la période, si ce nest la perte de spécialisation du secteur Fabrication de matériels de transport, affecté par de très lourdes pertes depuis 1993 et la spécialisation croissante du secteur Transport et entreposage Malgré un profil de spécialisation pas forcement très favorable, et notamment encore très largement tourné vers lindustrie, le système productif local a enregistré des performances de création demplois salariés privés absolument exceptionnelles liés à la vitalité de ses entreprises

17 Dynamique de lemploi par grands secteurs dactivité 17 Seulement trois secteurs dactivité, tous de la fabrication, ont enregistré des performances de créations demplois négatives depuis 1993 (dont deux à des rythmes moins élevés quen moyenne au niveau national) On relèvera que tous les autres secteurs dactivité du territoire ont connu une augmentation de leurs effectifs salariés sensiblement supérieure à la moyenne 8 secteurs dactivité ont vu leurs effectifs plus que doubler sur la période, notamment le secteur Activités spécialisées, scientifiques & techniques, services administratifs et de soutien, qui, sans doute porté par le secteur de lintérimaire, a connu une augmentation de 4 535 emplois

18 Dynamique de lemploi par sphère : une mutation du tissu productif encore en cours 18 La part des emplois de la sphère présentielle a certes sensiblement augmenté depuis 1975 et est devenue supérieure à 50 % mais reste encore sensiblement inférieure aux moyennes Ce en raison certes dune progression fulgurante de ses emplois, symptomatique dune évolution du tissu productif vers une plus grande diversification, notamment dans les secteurs dactivités les moins exposés à la concurrence internationale… … qui se conjugue à un exceptionnel dynamisme des emplois de la sphère non présentielle (cest-à- dire concurrentielle) Rattrapage de la sphère présentielle, dynamisme maintenu des secteurs non présentiels, le système productif semble marcher sur ses « deux jambes » Une question persiste cependant : les filières non présentielles vont elles être longtemps en capacité de tenir ce rythme (dont on voit quil sessouffle) ?

19 Une approche synthétique 19

20 Les effets du modèle de développement sur la qualité de lemploi 20 Le temps partiel, bien quen progression, affecte sensiblement moins les actifs occupés du territoire quen moyennes, quils soient salariés ou non La proportion dactifs en contrat « stable » (fonction publique et CDI) demeure inférieure sur le territoire en raison dun recours massif à lemploi intérimaire, conséquence du profil encore très industriel du territoire, et ce malgré une moindre proportion de CDD Un territoire confronté à une qualité de lemploi plutôt moindre quen moyennes malgré un moindre recours au CDD et en raison du poids de lemploi intérimaire

21 Analyse synthétique du fonctionnement du marché du travail local 21 Le taux de chômage est devenu supérieur aux moyennes en 2009, ce tant pour les hommes que pour les femmes, en raison dune progression du nombre de chômeurs entre 1999 et 2009 dans des contextes encore plutôt propices Le taux de chômage féminin qui demeure particulièrement élevée (2 points de plus que la moyenne nationale) Un territoire marqué par un taux de chômage structurellement supérieur à la moyenne, notamment en raison du taux de chômage particulièrement élevé des actifs féminins

22 Analyse synthétique du fonctionnement du marché du travail local 22 La progression du nombre de demandeurs demploi (DEFM) du territoire entre 2001 et 2011 a été très sensiblement supérieure aux moyennes (+ 43,3 % contre + 22,1 % en région Rhône Alpes)… … ce en raison dune progression largement supérieure entre 2001 et 2005, dune diminution inférieure durant la période faste des années 2005- 2007 et dune progression plus intense depuis la récession de 2008 … et aussi dune détérioration manifeste et très prononcée du sort des femmes sur le marché du travail local, qui ont enregistré une progression de leurs DEFM sensiblement supérieure aux moyennes de comparaison, notamment depuis la dernière récession

23 Evolution du revenu durant la dernière décennie 23 Le revenu moyen des foyers fiscaux du territoire demeure, et ce depuis 1998, sensiblement inférieur à la moyenne régionale et nationale Le décrochage relatif de la CAPI sur les moyennes de comparaison est resté relativement stable sur lensemble de la période. Inférieur de 7,3 % au revenu moyen rhônalpin en 2001, le revenu moyen de la CAPI était en 2009 inférieur de 8% à cette moyenne

24 Un territoire très peu inégalitaire 24 Le revenu médian du territoire demeure sensiblement inférieur à la moyenne régionale mais légèrement supérieur à la moyenne de province Lanalyse fine de la distribution des revenus à léchelle du territoire révèle que toutes les catégories de revenu, cest à dire les plus riches comme les plus pauvres, présentent un niveau de revenu inférieur à la moyenne régionale mais que tant le 1 er décile que le revenu médian et le 6 ème décile demeurent conforme à la moyenne de province Le niveau de revenu du 1er décile (les 10 % les plus pauvres), qui sélève à 6 852 annuel avant redistribution, est symptomatique dune intensité de la pauvreté sur le territoire certes supérieure à ce qui peut être observé en moyenne dans la région mais plutôt conforme à ce qui est observé en province. Lindice de Gini, sensiblement inférieur aux moyennes, est révélateur du faible niveau dinégalités qui frappe le territoire et de sa relative homogénéité sociale. Homogénéité caractérisée par le « moindre » niveau de pauvreté des plus pauvres et la faiblesse « relative » du revenu des plus riches (8 ème et 9 ème déciles notamment)

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26 Un modèle de développement en mutation Le modèle de développement de la CAPI présente un profil « productivo-dortoir » assez original mais caractéristique des agglomérations de petite taille situées dans la sphère dinfluence de plus grandes agglomérations ou de métropoles. Au final, le modèle de développement de la CAPI apparaît tout de même comme déséquilibré car marqué par un important déficit en économie résidentielle lié au faible poids des dépenses touristiques, des pensions de retraite et des revenus des capitaux. Malgré un potentiel de captations de richesses supérieur à la moyenne – qui reflète un certain niveau dattractivité – et à cause dune faible propension à consommer localement lié à la forte attractivité commerciale des agglomérations voisines, le territoire pâtit dune faible densité en emplois de proximité qui montre bien que le système de consommation locale fonctionne de manière sous-optimale. Le territoire a malgré tout enregistré des performances de création demplois absolument remarquables depuis le début des années 90, notamment grâce à lémergence et au poids de plus en significatif des activités présentielles dans le système productif local et au dynamisme conservé de ses activités concurrentielles, ce malgré des pertes importantes notamment dans les secteurs de lindustrie. Malgré le dynamisme de lemploi, le taux de chômage est resté structurellement élevé, ce en raison dune rapide progression tant des demandeurs demploi masculins que féminins durant les années 2000. La dernière entrée en récession a notamment été particulièrement violente pour le territoire et a généré une augmentation du nombre de DEFM supérieure aux moyennes. Le territoire présente un niveau de cohésion sociale marqué par un faible revenu moyen mais une intensité de la pauvreté conforme à la moyenne (cf. le revenu du 1 er décile). Les populations les plus aisées présentent en revanche des niveaux de revenu sensiblement inférieurs aux moyennes, ce qui confère au territoire ce profil très faiblement inégalitaire. 26

27 La CAPI présente des modalités de fonctionnement tout à fait particulières que lon pourrait décrire synthétiquement de la manière qui suit. Cest un peu comme si son niveau de développement social était tiré non pas par sa dynamique de développement économique intrinsèque, exceptionnelle, mais plutôt par celle des grandes agglomérations voisines (Lyon notamment). Cest effectivement ce que nous suggèrent le poids des revenus « dortoirs » et le découplage manifeste entre le dynamisme de lemploi et du chômage durant les années 2000. Ces modalités de fonctionnement particulières sont révélatrices dune mutation en profondeur et encore en cours de son fonctionnement socio-économique marqué par ce que que lon pourrait qualifier de « processus de résidentialisation ». Potentiellement très porteur en terme de développement, ce processus nécessite cependant dêtre accompagné, voire régulé, pour anticiper ses éventuels effets pervers (hausse incontrôlée du foncier et de limmobilier, précarisation de lemploi, dualisation sociale…). Et accompagner ce processus ne veut évidemment pas dire délaisser la problématique de la compétitivité bien au contraire. Trois axes stratégiques fondamentaux se dessinent ainsi à la lecture des enjeux soulevés par ce diagnostic : faire perdurer le dynamisme économique en accompagnant les mutations économiques en cours (notamment dans lindustrie) et encourager plus encore le mouvement de diversification du tissu productif concurrentiel favoriser la diversification du modèle de développement du territoire en appuyant également le développement de léconomie résidentielle via notamment le tourisme encourager la consommation locale pour stimuler les créations demplois dans les secteurs de léconomie de proximité en réduisant lévasion commerciale de manière plus transversale, assurer un meilleur « chaînage » entre le développement économique du territoire et son développement social (par exemple en encourageant les actifs du territoire à occuper les emplois locaux) 27

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29 Concepts sur les revenus fiscaux par unité de consommation Le revenu fiscal correspond à la somme des ressources déclarées par les contribuables sur la déclaration des revenus, avant tout abattement. Il ne correspond pas au revenu disponible. Le revenu fiscal comprend ainsi les revenus d'activité salariée et indépendante, les pensions d'invalidité et les retraites (hors minimum vieillesse), les pensions alimentaires reçues (déduction faite des pensions versées), certains revenus du patrimoine ainsi que les revenus sociaux imposables : indemnités de maladie et de chômage (hors RMI). Le niveau dobservation du revenu fiscal que nous avons retenu est lunité de consommation (plutôt que le ménage ou la personne). Lunité de consommation est un système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Avec cette pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre d'unités de consommation (UC). La médiane est la valeur qui partage une distribution en deux parties égales. Ainsi, pour une distribution de revenus, la médiane est le revenu au-dessous duquel se situent 50 % des revenus. C'est de manière équivalente le revenu au-dessus duquel se situent 50 % des revenus. La médiane constitue un indicateur plus fiable que la moyenne. Le premier décile est le revenu au-dessus duquel se situent 90 % des revenus. Le 1er décile concentre ainsi les 10 % des ménages (exprimés en unités de consommation) les plus pauvres. Le neuvième décile est le revenu au-dessous duquel se situent 90 % des revenus. Le 9ème décile concentre ainsi les 10 % des ménages (exprimés en unités de consommation) les plus riches. Le niveau dinégalités sociales, cest-à-dire entre habitants, est appréhendé à partir dun indice de Gini. Lindice de Gini est un indice dinégalités appliqué dans le cas présent au revenu fiscal par unité de consommation (cf. supra). Lindice de Gini varie entre 0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d'égalité parfaite où tous les revenus seraient égaux. A l'autre extrême, il est égal à 1 dans la situation la plus inégalitaire possible, celle où tous les revenus sauf un seraient nuls. Entre 0 et 1, l'inégalité est d'autant plus forte que l'indice de Gini est élevé. Une baisse de l'indice de Gini observée entre deux dates indique une diminution globale des inégalités. A l'inverse, une élévation de l'indice reflète une augmentation globale des inégalités.. 29

30 Olivier Portier Olivier Portier – OPC 120 Avenue St Exupéry – 92 160 Antony Tel : 01 40 91 60 22 Mob : 06 63 19 06 79 Mail : olivier.portier@opconsultant.comolivier.portier@opconsultant.com 30


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