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En linguistique et en ethnolinguistique : sentiment d'insécurité linguistique

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Présentation au sujet: "En linguistique et en ethnolinguistique : sentiment d'insécurité linguistique"— Transcription de la présentation:

1 insécurité linguistique et traduction louise Brunette Paris VII - Diderot 13 avril 2010

2 En linguistique et en ethnolinguistique : sentiment d'insécurité linguistique
SIL Qui a ici a déjà souffert d’Insécurité linguistique? Vous est-il déjà arrivé d’hésiter avant de remettre une traduction? Sentiment renvoie à une réalité tout à fait subjective. Le concept est amené par William Labov en 1966.

3 Sécurité / insécurité linguistique
On parle de sécurité linguistique lorsque, pour des raisons sociales variées, les locuteurs ne se sentent pas mis en question dans leur façon de parler, lorsqu’ils considèrent leur norme comme la norme. A l’inverse, il y a insécurité linguistique lorsque les locuteurs considèrent leur façon de parler comme peu valorisante et ont en tête un autre modèle, plus prestigieux, mais qu’ils ne pratiquent pas. (Louis-Jean Calvet, (2009), 6e éd. La sociolinguistique, QSJ, p. 47). En termes simples : peur d'être jugé lorsqu'on parle, écrit ou lit. La norme linguistique pesant alors comme un frein sur l'intégration. Quels sont les mots-clés ici ? raisons sociales, ne se sentent pas, la norme, leur norme, considèrent, peu valorisante,modèle prestigieux.

4 Insécurité / Sécurité L’insécurité linguistique (...)malaise résultant de la prise de conscience d’un écart entre sa propre production linguistique et ce qui est valorisé dans sa communauté. Les locuteurs dans une situation d’insécurité linguistique mesurent la distance entre la norme dont ils ont hérité et la norme dominant le marché linguistique. Francard (1997 : 172) L’état de sécurité linguistique (...) caractérise les locuteurs qui estiment que leurs pratiques linguistiques coïncident avec les pratiques légitimes, soit parce qu’ils sont effectivement les détenteurs de la légitimité, soit parce qu’ils n’ont pas conscience de la distance qui les sépare de cette légitimité.

5 Mots clés des définitions
Prise de conscience, sentiments, considérer malaise la norme, leur norme, légitimité écart, distance peu valorisant, valorisé, prestigieux, dominant, dominé raisons sociales, communauté À partir des mots-clés, faire une définition. Malaise (sentiment d’exclusion) issu de la prise de conscience qu’on n’est pas dans la norme linguistique valorisée par la communauté dominante (ou ambiante).

6 insécurité linguistique en francophonie
N. Gueunier, Genouvrier, E. et Khomsi, A., 1978, Les Français devant la norme = les premiers à exploiter le concept d’insécurité linguistique dans le domaine francophone. l’institution scolaire dans le monde francophone accroîtrait l’insécurité linguistique en développant à la fois la perception des variétés linguistique régionales et leur dépréciation au profit d’un modèle mythique et inaccessible (le « bon » français, souvent assimilé au « français de Paris »).(M. Francard, in Moreau, M.- L.,1997)

7 insécurité linguistique des traducteurs
Il y a insécurité linguistique lorsque les traducteurs redoutent que leur façon de parler (interprète) ou d’écrire (traductrice) ne soit pas la plus valorisante qui soit, ne corresponde pas au modèle prestigieux, et idéal, qu’ils voudraient pratiquer en tout temps. Les sources : leur propre sentiment d’inadéquation, le jugement des pairs, y compris celui des réviseurs, celui du public, celui du donneur d’ordre ou du client. Un modèle idéal (souvent différent suivant les enseignants) leur a été proposé tout au long de leurs études universitaires. SOCIAL.

8 Conditions de l’insécurité
Groupe (s) Norme de référence Conditions de l’insécurité

9 Groupe (socioprofessionnel) :
traducteurs, réviseurs, postéditeurs, chefs de projets linguistiques et interculturels Créateur et défenseur de la norme considéré comme « classe linguistique supérieure » Les études sociolinguistiques montrent que la norme est une réalité plurielle qui est régie surtout par des forces sociales. NOTE : la norme serait davantage sujet de préoccupation chez les femmes (Labov 1976) : or, en traduction- interprétation, il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes.

10 NORME ET TRADUCTEURS Plus la norme pèse sur un locuteur, plus ce dernier est dans une situation d’insécurité linguistique. Gudrun Ledegen (2000) dans Le bon français, Revenons-y : dans un métier où la NORME occupe souvent la première place des paramètres professionnels et ou la réalité EST le contact linguistique, comment est-il possible d’échapper à l’insécurité linguistique? On peut aussi s’imaginer l’insécurité linguistique des traducteurs dans des régions périphériques de la métropole linguistique (gardienne de LA norme).

11 Autre type d’insécurité
facteur de tension : jugement du client sur la traduction ou sur la personne qui a traduit [...] suivant le secteur requis, les travaux sont confiés à des spécialistes en fonction de leur langue maternelle et de leur domaine de spécialisation; nombre de nos traducteurs se trouvent directement dans leur pays d'origine afin d'éviter les interférences linguistiques possibles lorsqu'un traducteur étranger habite depuis longtemps en Italie. (Publicité d’une agence de traduction d’Italie). Autre type d’insécurité

12 Conséquence de l’insécurité : hypercorrection
Définition de Pierre Bourdieu : « reconnaissance de la distinction qui se trahit dans l’effort même pour la nier ». /Phénomène Marie-Chantal./ le remède pire que le mal (ex. : tiers-langue du réviseur). Or lorsqu’il existe une dissymétrie entre la classe et le style emprunté (ou imité) il y a « tension ». Cette tension place le locuteur dans une position d’insécurité linguistique ; cela va se traduire par des incorrections, des fautes de langue. Or, la traductrice ne peut pas se permettre ces fautes de langue, d’où la vérification, la relecture, la révision.

13 Hypercorrection (2) Création par certains locuteurs de formes considérées conformes au système linguistique socialement légitimé, mais qui en réalité s’en écartent. Exemple : cela revola; une voiture allégorique, dans le sens de char allégorique. Il perle bien. Une skulp-ture. Un di-lem-me. Maîtriser votre diabète. Les argents. 13

14 Hypercorrections de traducteurs
Renvoient à des variations régionales (ex. :surtout en langue courante : brassière, bleuets, croustillant) non assumées à des interférences linguistiques appréhendées (char, monétaire, trafic, vente) Trafic, tout à fait légitime, condamné au profit de circulation. Voiture allégorique au lieu de char allégorique. Dispendieux dans le sens de cher. Solde de pneus (alors que les pneus se vendent au prix courant). Masse d’argent au lieu de masse monétaire.

15 Traduction, interférences, insécurité
Interférence : le grand ennemi parce que l’interférence est, sur le plan sociolinguistique, le fait du groupe dominé alors que les traducteurs sont le groupe maîtrisant la norme interférence manifeste l’ignorance d’une des deux langues : infamie sur le traducteur Si l’on pose, d’une part, que les interférences sont le fait de ceux qui ne connaissent pas assez bien l’une et l’autre langue en présence et que, d’autre part, le bon traducteur connaît bien ces langues, l’interférence est disqualifiante...

16 interférence Transposition malheureuse et inconsciente dans le texte d’arrivée des formes du texte de départ, sur les plans lexicaux et syntaxiques. Inconscient =différence avec les xénismes

17 Inévitabilité de l’interférence (1)
The analysis of thousands of pages translated into Hebrew and English allows me to claim that virtually no translation is completely devoid of formal equivalents i.e. of manifestations of interlanguage. Gideon Toury, 1980, Interlanguage and its manifestations... cité par Simeoni Quinze ans plus tard, Toury écrit : It is a well-documented fact that in translations, linguistic forms and structures often occur which are rarely, or perhaps even never encountered in utterances originally composed in the target language.

18 Inévitabilité de l’interférence (2)
Langues en contact = langues en conflit Traduction = langues en contact Conflit = victoire + défaite Traduction = langue gagnante Henri Boyer, auteur sur ces conflits de langue Boyer Henri, Langues en conflit : études sociolinguistiques, L’Harmattan, 1991

19 Inévitabilité de l’interférence (3)
Deux langues cohabitant sur un même territoire sont toujours en conflit. L’égalité n’existe pas en cette matière. Territoire privilégié du contact de langues? Boîte noire du traducteur Lieu privilégié des interférences Territoire privilégié : boîte noire du traducteur.

20 Pour se réconcilier avec l’interférence...
En matière de traduction, loin de devoir être stigmatisée, l’interférence devrait donc être reconnue pour ce qu’elle a toujours été dans l’histoire : un signe distinctif de la langue des traducteurs, signe-trace au demeurant fugitif, à l’instar du système toujours précaire qui l’héberge, car, émanant de la langue-système de départ, il cessera de faire figure d’intrus – d’étranger, exilé, sonnant faux, facteur de perte, de trahison, vecteur d’impureté. Daniel Simeoni Applicable à certains textes, mais certainement pas aux textes utilitaires, généraux ou pragmatiques.

21 Pour échapper à l’insécurité linguistique et aux interférences
S’approprier des domaines de connaissances, des spécialités, c’est-à-dire des idiolectes ou des sociolectes Suivre l’évolution des langues en présence générale spécialisée S’intéresser au français de tous les pays francophones consacrer du temps à la recherche, notamment en sociolinguistique, et à la formation continue faire relire les textes à des destinataires choisis Faire réviser ses textes Selon .’ Van Gysel de Termisti, l’insécurité linguistique se manifesterait peu dans les professions, c’est-à-dire dans les terminologies

22 Des exemples Sandwich à la poitrine de poulet et tomates confites
Il est huit heures passées de trois minutes S’ils perdent les marchés de la vente d’armements, les industriels français devront faire montre de plus d’agressivité à l’international La controversée entente des chefs d’État français et allemands sur la crise budgétaire de la Grèce...

23 lectures de base Bourdieu, Pierre, Ce que parler veut dire :  l'économie des échanges linguistiques, Paris, Fayard, 1982 Boyer Henri, Langues en conflit : études sociolinguistiques, L’Harmattan, 1991 Bretegnier, Aude, et Ledegen, Gudrun, dir. : Sécurité / insécurité linguistique. Terrains et approches diversifiés, proposition théoriques et méthodologiques, Frace, Paris, L'Harmattan/Université de la Réunion, Espaces francophones, 2002, 346 p. Calvet, Jean-Louis, La sociolinguistique, 6e éd., Paris, Puf, QSJ 2731, 2009 Castellotti, Véronique et de Robillard, Didier, dir. : France, pays de contacts de langues. Tome 1, Cahiers de l'Institut de Linguistique de Louvain, vol. 28, 3-4, 2002 [plusieurs articles] Deroy, Louis, L’emprunt linguistique, Les Belles-Lettres, 1956 Francard, Michel « Insécurité linguistique », in M.-L. Moreau, 1997 Sociolinguistique. Concepts de base, Bruxelles, Mardaga, pp Gueunier, Nicole, Genouvrier, Emile et Khomsi, Abdelhamid : Les Français devant la norme, Paris, Champion, 1978, 200 p. Moreau, Marie-Louise (dir.), Sociolinguistique : concepts de base, Bruxelles, Mardaga, 1997 (suite) 23

24 lectures de base (2) Pergnier, Maurice, Les anglicismes, danger ou enrichissement pour la langue française, Paris, PUF, 1989 Weinreich, Uriel, Languages in Contact, New York, Mouton, 1953 24


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