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une œuvre pour notre temps

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Présentation au sujet: "une œuvre pour notre temps"— Transcription de la présentation:

1 une œuvre pour notre temps
Écouter Parsifal, une œuvre pour notre temps François NICOLAS Cercle National Richard Wagner (dimanche 16 décembre 2007) /

2 I. Ce qu’est / ce que n’est pas Parsifal II
I. Ce qu’est / ce que n’est pas Parsifal II. Comment écouter Parsifal III. Un opéra pour notre temps Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

3 Ce que n’est pas Parsifal : six méprises
Parsifal n’est pas un opéra proto-nazi crypto-chrétien para-maçonnique pseudo-bouddhiste obscurantiste mythologique Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

4 1. Parsifal n’est pas un opéra proto-nazi
Il est absurde de rapprocher Montsalvat de Nuremberg. L’argumentaire d’un tel rapprochement se base essentiellement sur la « réception » de l’œuvre. Du point de cette « réception », deux contre-arguments : Cet opéra embarrassait spécifiquement Hitler (c’est le seul opéra de Wagner a avoir été écarté de Bayreuth pendant la guerre). Plus probant: Charlie Chaplin, dans Le Dictateur, soutient qu’il faut arracher Wagner à sa réception nazie et, plus spécifiquement, que la musique de Lohengrin (petit-fils de Parsifal) doit orienter l’espoir contre les nazis. Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

5 Charlie Chaplin : “Le dictateur” (1939)
Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

6 Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

7 Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

8 2. Parsifal n’est pas un opéra crypto-chrétien, et sa cérémonie n’est pas la Messe.
Ce thème a été orchestré par Nietzsche. Mais : La cérémonie de Monsalvat n’est pas « la Cène » La régénération se fait le Vendredi-Saint, pas le jour Pâques; or : « il n’y a qu’un matin, celui de Pâques » (Bernanos-Poulenc). « Rédemption au rédempteur ! » : ici la rédemption fait le rédempteur, non l’inverse. Cet opéra ignore la prière (or la foi est prière). Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

9 3. Parsifal n’est pas un opéra maçonnique, un opéra d’initiation
Ce thème a été orchestré par Jacques Chailley. Mais : Il n’y s’agit pas d’initier un nouveau Tamino au gré d’une série d’épreuves. La régénération vient d’un innocent, non d’un instruit. L’enjeu du drame n’est pas son instruction, ou la révélation d’une nature d’exception mais un éveil. À quoi? Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

10 4. Parsifal n’est pas un opéra bouddhiste, un opéra du renoncement
Cette orientation est soutenue par Jonathan Harvey. Mais : L’enjeu subjectif n’est pas un renoncement au désir. L’enjeu subjectif est affirmatif. Il ne s’agit pas d’accéder à cette pitié qui nous rapporte aux animaux (le cygne) mais spécifiquement à la compassion. Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

11 Mit-leid = com-passion !
« C’est le garçon fou, sans érudition, sans académie, ne comprenant rien que par la compassion, qu’il me faut. » Richard Wagner (4 décembre 1877) lettre en français à Judith Gautier Thèse : la compassion pour Amfortas n’est pas la pitié pour le cygne. Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

12 5. Parsifal est un opéra du crépuscule mais il n’est pas pour autant obscurantiste.
« Wagner fut un beau coucher de soleil que l’on a pris pour une aurore. » Claude Debussy « Pour l’aurore, la disgrâce, c’est le jour qui va venir ; pour le crépuscule, c’est la nuit qui engloutit. » René Char Le crépuscule n’est pas ce qui se rend à l’obscur de la nuit mais ce qui y résiste jusqu’au bout … en parachevant le jour. Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

13 6. Parsifal n’est pas un opéra mythologique.
Mythologiser le thème-Parsifal, c’est le fait de Julien Gracq dans son Roi pêcheur. Mais pour ce faire, il centre le drame sur la polarité Amfortas/Perceval là où Wagner le centre sur Kundry/Parsifal. Au sens précis que Claude Lévi-Strauss donne à la logique du mythe (voir sa « formule canonique du mythe »), on pourrait démontrer que Parsifal ne relève pas d’une mytho-logique. Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

14 Qu’est-ce donc que Parsifal ?
Un opéra de la relève subjective. Son enjeu dramatique : comment un processus collectif ensablé et moribond peut-il être subjectivement réactivé ? Voyons : le processus collectif dont il s’agit, la séquence d’ensablement où l’on se situe, le drame de sa réactivation. Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

15 Parsifal, opéra de la relève: sous quels noms propres?
Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

16 Trois exemples de regénération d’un processus ensablé
Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

17 Comment écouter Parsifal ? Et d’abord Parsifal serait-il inécoutable ?
Comme toute la musique de Wagner, la musique de Parsifal serait un narcotique (voir Nietzsche, et Debussy: « Wagner, ce vieil empoisonneur! »); configurerait une mer où se laisser bercer (voir le « sentiment océanique » de Romain Rolland et Freud); serait un permanent trompe l’œil (voir Adorno). Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

18 La musique : art de l’écoute
La musique : art de l’écoute ! De quoi une écoute musicale est-elle faite ? Une préécoute Un moment-faveur Des moments-relais Un moment de la fin Une ligne d’écoute globale Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

19 Spécificités de Parsifal
La mélodie infinie comme tracé d’une ligne d’écoute au sein d’une constellation mouvante de leitmotivs Moments du sublime Une préécoute singulière : en réverbération (où « l’espace devient temps ») Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

20 Parsifal : une analyse complète de l’écoute en 9 points
Un temps de la préécoute Un moment-faveur Trois moments-relais Quatre moments-choral Deux moments du sublime Un moment de la fin La mélodie infinie comme fil d’écoute de part en part Le réseau des leitmotivs comme réseau nuageux La moment-analyse globale Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

21 Le réseau des leitmotivs : une constellation de nuages (théorie néphologique)
Les 36 leitmotivs distingués et classés par Otto Singer (Breitkopf & Härtel) Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

22 Moment-analyse: une constellation de moments, faufilée par la mélodie infinie
Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

23 Aujourd’hui… Le moment-faveur au cœur de la « scène de la transformation » (acte I) Le second moment du sublime : « l’arrêt de la lance » (acte II), ou moment de la victoire Un moment-relais: le prélude de l’acte III La mélodie infinie comme « modulation de fréquence »… Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

24 1. La « scène de la transformation » avec, en son cœur, le moment-faveur
Boulez (1970) Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

25 Le moment-faveur, basé sur L5 (ou « motif de la plainte »)
Soit : Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

26 L5 : structure polyphonique
L5 : structure harmonique Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

27 2. Le second moment du sublime (acte II)
L’arrêt de la lance ou moment de la victoire Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

28 3. Un moment-relais : Prélude (acte III)
Boulez (1970) Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

29 Ce moment renouvelle le déchirement à l’œuvre lors du moment-faveur grâce au jeu d’un nouveau leitmotiv (L30), apparenté mais non déductible de celui qui structure le moment-faveur (L5), et intensifie une dimension rétroactive du point d’écoute, attachée à cette impression d’« étrange familiarité » qui traverse toute l’œuvre Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

30 4. La mélodie infinie… « La grande mélodie, telle que je la conçois, qui embrasse l’œuvre dramatique tout entière, […] doit produire dans l’âme une disposition pareille à celle qu’une belle forêt produit, au soleil couchant, sur le promeneur qui vient de s’échapper aux bruits de la ville. […] Celui qui se promène dans la forêt […] distingue avec une netteté croissante les voix d’une variété infinie [unendliche], qui s’éveillent pour lui dans la forêt ; elles vont se diversifiant sans cesse ; il en entend qu’il croit n’avoir jamais entendue ; avec leur nombre s’accroît aussi d’une façon étrange leur intensité ; les sons deviennent toujours plus retentissants ; à mesure qu’il entend un plus grand nombre de voix distinctes, de modes divers, il reconnaît pourtant, dans ces sons qui s’éclaircissent, s’enflent et le dominent, la grande, l’unique mélodie de la forêt. » Wagner « Musique de l’avenir » (Lettre sur la musique, à Fr. Villot, 1860) Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

31 La mélodie infinie comme synthèse… par modulation de fréquence!
texte ⊗ orchestre ⇒ chant porteuse ⊗ modulante ⇒ modulée Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

32 Le monologue de Gurnemanz (acte I)
Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

33 La mélodie infinie, comme synthèse…
Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

34 … par modulation de fréquence !
Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

35 III. Une œuvre pour notre temps ?
Notre temps est crépusculaire : la fin d’un jour… Que parachever ? Que transmettre ? Qu’est-ce qui, des processus moribonds, mérite d’être réactivé ? Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

36 De quelques questions musicales « crépusculaires »…
L’opéra : figure crépusculaire de l’art musical à réactiver contre l’apparent destin de Wagner… dans le cinéma et la musique de film. La capacité du chant musical de moduler un texte en préservant sa puissance intelligible propre. La question du grand art, de la grande musique, contre la figure d’une musique condamnée à survivre, sans ambition, à l’époque de sa « déconstruction » systématique… La puissance de la musique de se rapporter (sans rien céder sur ses exigences propres) au non-musical : au poème au monde extérieur (à la société…). À quelles conditions la musique peut-elle rester à hauteur des tumultes politiques du Monde ? Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /

37 Ma réponse musicale : une « Tétralogie » sur 1968 … pour le 1° mai 2018 !
La musique en prise aux bruits politiques du monde (voir le Requiem pour un jeune poète de Bernd Alois Zimmermann )… Techniquement : réactiver la problématique de la mélodie infinie comme synthétisant une ligne d’écoute et remettant ainsi la voix chantée au cœur du drame musical ; la problématique d’un réseau « néphologique » de « motifs »… Écouter Parsifal… (Cercle National Richard Wagner, 16 décembre 2007) /


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