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A Dr Yves Passadori Directeur médical du pôle de gérontologie clinique Centre Hospitalier de Mulhouse 1 1.

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1 A Dr Yves Passadori Directeur médical du pôle de gérontologie clinique Centre Hospitalier de Mulhouse 1 1

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3 La démence ou troubles cognitifs sévères : un syndrome
Mise au point : on sait à quel point ce mot est controversé ; on lui reproche d’être péjoratif, méprisant, traumatisant pour les familles,.. Le mot évoque un sujet en proie à la terreur, le délire, la violence aveugle. La démence n’est pas une maladie mais un syndrome (ensemble de signes cliniques et/ou paracliniques) dont il faut rechercher la cause De sa cause, dépendent la prise en charge, l’information donnée au patient et à sa famille, le pronostic et le traitement, voire la recherche d’une maladie familiale Le diagnostic et la prise en charge d’un trouble cognitif nécessitent des compétences pluridisciplinaires dans un souci de coordination des soins en fonction des besoins du patient

4 La démence : un syndrome
Définition du syndrome démentiel Définition médicale d’après l’American Psychiatric Association (DSM-IV-TR) « Trouble des fonctions cognitives (mémoire, langage, praxies, gnosies, fonctions exécutives, etc.) suffisamment important pour retentir sur la vie quotidienne et qui dure depuis au moins 6 mois » Le terme « démence » n’a pas de connotation péjorative La démence n’implique pas que la personne a des troubles du comportement (même s’ils peuvent accompagner, voire précéder, les troubles cognitifs) Le retentissement des troubles dans la vie quotidienne de la personne implique que celle-ci doit être aidée ou supervisée, au moins pour les activités les plus élaborées En l’absence de toute perte d’autonomie, on parle de troubles cognitifs légers ou de maladie neurologique à un stade pré-démentiel

5 La démence : un syndrome
Les causes de la démence La maladie d’Alzheimer, d’origine neuro-dégénérative, est la première cause de démence ( 2/3 des cas) Les autres causes de démence sont : La démence vasculaire La démence à corps de Lewy (DCL) La démence compliquant la maladie de Parkinson La dégénérescence lobaire fronto-temporale(DLFT) Une faible proportion des syndromes démentiels (environ 1,5% des cas) est de cause curable et légitime un diagnostic différentiel

6 La démence : un syndrome
Les causes de la démence A ce jour nous ne savons pas ce qui provoque la maladie d’Alzheimer .Avant même l’apparition des premiers symptômes, les neurones sont affectés par deux types de lésions : LES PLAQUES AMYLOÏDES Ces plaques sont formées par l’accumulation anormale d’une protéine dite « β-amyloïde ». En s’accumulant dans l’espace intercellulaire, ces dépôts amyloïdes vont causer la mort des neurones LES DEGENERESCENCES NEUROFIBRILLAIRES Elles correspondent à une accumulation à l’intérieur du neurone de filaments, dont le composant principal est la protéine tau. La dégénérescence neurofibrillaire entraîne progressivement une désorganisation cellulaire puis la mort neuronale Les autres causes de démence sont : La démence vasculaire La démence à corps de Lewy (DCL) La démence compliquant la maladie de Parkinson La dégénérescence lobaire fronto-temporale(DLFT) Une faible proportion des syndromes démentiels (environ 1,5% des cas) est de cause curable et légitime un diagnostic différentiel 6

7 La démence : un syndrome
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8 La démence : un syndrome
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10 Séquence d apparition de la DNF et des plaques amyloïdes au cours de la maladie d ‘Alzheimer
Les DNf sont associées aux dégénérescences neurofibrillaires Dans le cortex cerebral uniquement . Dans le prosencéphale initialement puis dans le cortex enthorinal et les hippocampes . Puis diffusion

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14 La maladie d’Alzheimer (2)
Deux formes principales Les formes sporadiques (99% des cas) primitives, à début généralement tardif et dont le principal facteur de risque reconnu est l’âgeL’apparition de la maladie d’Alzheimer provient de l’interaction entre un terrain génétique et des facteurs de l’environnement. l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le tabagisme et, dans une moindre mesure, le diabète. L’alimentation (moins elle est équilibrée, plus il y a des risques), le manque d’activité physique et le manque de stimulation cognitive seraient possiblement associés à un risque augmenté de maladie d’Alzheimer. Les formes familiales (1% des cas) à début habituellement précoce et rapidement évolutives, et dues à des mutations dans les gènes codant le précurseur de la protéine amyloïde (APP), la préséniline 1 (PS1) ou la préséniline 2 (PS2)

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17 La maladie d’Alzheimer
La présentation clinique Une maladie neurologique chronique évolutive, au début insidieux Altération progressive des capacités de mémoire, de jugement, du raisonnement Perte progressive des repères dans le temps et dans l’espace (désorientation temporo-spatiale) Diminution progressive de l’autonomie fonctionnelle et des capacités de communication verbale (syndrome aphaso-apraxo-agnosique) Difficultés pour effectuer les gestes de la vie quotidienne ; pour reconnaître les visages, les lieux, etc. ; manque du mot et troubles de la compréhension Vulnérabilité accrue face au stress, à l’environnement avec diminution des capacités d’adaptation, des capacités sociales et relationnelles

18 La maladie d’Alzheimer
La présentation clinique Les complications Troubles psychologiques et comportementaux Perte de poids, dénutrition À un stade tardif, troubles de la déglutition, troubles de la marche et chutes

19 La démarche diagnostique
Le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer ou apparentée nécessitent des compétences pluridisciplinaires Médecin traitant, médecin coordonnateur, gériatre, neurologue, psychiatre Divers et nombreux autres professionnels (neuropsychologue, psychologue, psychomotricien, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, assistant social, infirmier, aide-soignant, aide médico-psychologique, assistant de soins en gérontologie, animateur, etc.), dont ceux de la coordination ( IDE coordinatrice de services de soins infirmiers à domicile, gestionnaires de cas des MAIA, coordonnateurs des réseaux de santé et CLIC…) Il est recommandé que le diagnostic soit posé dès les premiers symptômes 19 19

20 La démarche diagnostique
L’évaluation initiale Entretien avec la personne et un accompagnant fiable Histoire de la maladie Mode de début insidieux, évolution progressive des troubles Recherche de symptômes évoquant une détérioration intellectuelle Troubles de la mémoire, troubles de l’orientation temporo-spatiale, troubles des fonctions exécutives, du jugement et de la pensée abstraite, troubles du langage, difficultés à réaliser des gestes et actes de la vie courante malgré des fonctions motrices intactes (apraxie), difficultés à reconnaître des personnes ou des objets malgré des fonctions sensorielles intactes (agnosie) Changement de comportement Retentissement des troubles sur les activités quotidiennes 20 20

21 La démarche diagnostique
L’évaluation initiale Évaluation cognitive globale MMSE (30 items) Résultats interprétés selon l’âge, le niveau socio-culturel, l’activité professionnelle et sociale, l’état affectif (dépression, anxiété) et le niveau de vigilance Score ≤ 24/30 : il existe des troubles cognitifs Il existe d’autres tests de repérage complémentaires Épreuve de rappel des 5 mots, test de l’horloge, tests de fluence verbale, etc. 21 21

22 Diagnostic de la maladie d’ Alzheimer Le test de l horloge

23 Diagnostic de la maladie d’ Alzheimer

24 La démarche diagnostique
L’évaluation initiale Évaluation fonctionnelle (retentissement des troubles cognitifs sur les activités de la vie quotidienne) Échelle Instrumental Activities of Daily Living (IADL) Échelle Activities of Daily Living (ADL) Échelle simplifiée comportant les 4 items les plus sensibles (utilisation du téléphone, des transports, prise des médicaments, gestion des finances) 24 24

25 La démarche diagnostique
L’évaluation initiale Évaluation thymique et comportementale Compléter et formaliser l’impression clinique en utilisant le NeuroPsychiatric Inventory, version équipe soignante (NPI-ES) Ou l’échelle de dysfonctionnement frontal (EDF) Rechercher et évaluer plus spécifiquement une dépression (critères DSM-IV-R) avec l’échelle Geriatric depression scale (GDS) ou la mini GDS Recensement des réponses apportées en cas de troubles antérieurs 25 25

26 La démarche diagnostique
L’évaluation initiale Examen clinique État général (poids, état nutritionnel et hydratation) et cardio-vasculaire (hypertension artérielle, troubles du rythme) Degré de vigilance (recherche d’une confusion mentale) Déficits sensoriels (visuel, auditif) et moteurs Recherche de signes neurologiques faisant évoquer un autre diagnostic que celui de maladie d’Alzheimer ou l’existence d’une comorbidité Recherche de signes évolutifs d’une pathologie associée (diagnostiquée ou non) Dépression, anxiété, maladie psychiatrique antérieurement diagnostiquée Maladie cardio-vasculaire, insuffisance rénale, troubles métaboliques, apnées du sommeil, complication iatrogène, prise de toxique, etc. 26 26

27 La démarche diagnostique
L’évaluation initiale Objectif : rechercher une autre cause aux troubles cognitifs observés et dépister une comorbidité et orienter les choix thérapeutiques Examen cardio-vasculaire Notamment un électrocardiogramme en prévision d’une prescription potentielle d’anticholinestérasique Examens biologiques Le bilan : TSH, hémogramme, ionogramme sanguin, calcémie, glycémie, albuminémie, bilan rénal Et, selon le contexte clinique : vitamine B12, folates, bilan hépatique, sérologie syphilitique, VIH ou de la maladie de Lyme 27 27

28 La démarche diagnostique
L’évaluation initiale Imagerie cérébrale IRM (ou à défaut scanner) systématique en cas de démence de découverte récente TEMP (voire TEP) en cas de démence atypique, de doute sur une DLFT ou une autre atrophie focale Scintigraphie (DATscan®) en cas de doute sur une démence à corps de Lewy Autres examens, selon le contexte clinique Analyse du LCR, EEG, étude génétique, biopsie cérébrale 28 28

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32 Après la démarche diagnostique
Après l’évaluation initiale 3 situations possibles L’évaluation initiale est en faveur d’un déclin cognitif Diagnostic et prise en charge assurés conjointement par le médecin traitant, le médecin coordonnateur (en cas d’institutionnalisation en EHPAD)et le spécialiste. Il persiste un doute sur l’intégrité des fonctions cognitives ou des atypies dans la présentation des troubles Réaliser un examen neurologique, neuropsychologique et psychiatrique approfondi Les fonctions cognitives, les comportements, l’humeur et l’autonomie sont normaux Proposer une nouvelle évaluation cognitive 6 à 12 mois plus tard 32 32

33 L’annonce du diagnostic
Il est recommandé d’annoncer le diagnostic à la personne et à son entourage si elle est d’accord Car « Toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé » (loi du 04 mars 2002, art. L du Code de la santé publique) En plusieurs étapes selon la réceptivité de la personne, voire de façon répétée à des moments différents En tenant compte de l’histoire de vie de la personne, de sa représentation de la maladie et de ses craintes Y compris à un stade tardif, en prenant en compte ses difficultés de compréhension (choix des mots) et de communication Le médecin qui a établi le diagnostic est responsable de l’annonce Si possible en concertation entre le médecin spécialiste et le médecin traitant et accompagnée par le médecin coordonnateur en EHPAD Pas d’annonce diagnostique sans prise en charge thérapeutique spécifique 33 33

34 La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA
La prise en charge thérapeutique de la personne atteinte de maladie d’Alzheimer ou apparentée s’inscrit dans le cadre d un projet de soins et de vie Elle comprend : Les traitements médicamenteux spécifiques Les interventions non médicamenteuses Le suivi 34 34

35 La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA
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36 Les médicaments spécifiques
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Les médicaments spécifiques Le traitement médicamenteux spécifique est une option laissée à l’appréciation du prescripteur : il tient compte des préférences du patient et du rapport bénéfice/risque du traitement envisagé Quel que soit son âge et le stade de la maladie auquel le diagnostic est porté (hormis le stade très sévère, score MMSE < 2) Lorsque le diagnostic a été annoncé Et en prenant en compte son rapport bénéfice/risque Il est instauré par un neurologue, un gériatre ou un psychiatre, conformément à l’AMM Un électrocardiogramme (ECG) est recommandé avant la prescription d’un inhibiteur de la cholinestérase 36 36

37 Les médicaments spécifiques
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Les médicaments spécifiques Au stade léger (MMSE > 20) : un inhibiteur de la cholinestérase (donépézil :aricept°, galantamine : reminyl° rivastigmine exelon°, ) Au stade modéré (10 < MMSE < 20) : un inhibiteur de la cholinestérase ou un antiglutamate (mémantine : ebixa°) Au stade sévère (MMSE < 10) : un antiglutamate La bithérapie n’a pas fait la preuve de son efficacité et n’est pas recommandée 37 37

38 Les médicaments spécifiques
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Les médicaments spécifiques Instauration et suivi du traitement (tolérance, efficacité) Le traitement est institué à la dose minimale puis la posologie est augmentée progressivement jusqu’à la dose maximale préconisée et tolérée Le patient est revu à un mois pour l’évaluation de la tolérance et un ajustement de la posologie En cas d’intolérance ou d’impossibilité d’atteindre les doses maximales recommandées : possibilité de substituer un inhibiteur de la cholinestérase par un autre (forme légère à modérée) ou par l’antiglutamate (forme modérée à sévère) Il n’est pas recommandé d’arrêter les traitements spécifiques sur les seuls critères de score au MMSE, d’âge ou d’entrée en institution L’arrêt du traitement est envisagé au cas par cas au bout de 6 mois En cas d’intolérance et malgré des adaptations thérapeutiques Lorsque l’interaction avec le patient n’est plus évidente, en tenant compte de l’ensemble du contexte et au cas par cas 38 38

39 Les médicaments spécifiques
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Les médicaments spécifiques LA RECHERCHE . Plus de 100 laboratoires travaillent dans ce domaine. Les médicaments anti amyloïdes Pour le moment un peu décevantes . Deux études arrêtées pour manque d’efficacité clinique. -Stimuler les compétences immunitaires pour éliminer les dépôts amyloïdes . Appelé aussi vaccinothérapie. Des espoirs dans la pris en charge de la maladie précoce. - Empêcher la formation des dépôt amyloïdes ou son agrégation Les Médicaments anti Tau la phase 2 de l’étude de Tideglusib, inhibiteur de Glycogen Synthase Kinase 3 (GSK3β), chez les patients souffrants de la maladie d’Alzheimer légère à modérée.Phase 2 . Résultats 2013. 39 39

40 Les interventions non médicamenteuses
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Les interventions non médicamenteuses Elles sont un élément important de la prise en charge thérapeutique de la personne atteinte de maladie d’Alzheimer ou apparentée Elles comprennent l’accompagnement de la personne dans sa vie quotidienne et des activités spécifiques Elles s’inscrivent dans le cadre du projet de soins et de vie de la personne Elles ont pour objectifs l’amélioration du confort de la personne et la préservation de son autonomie : changement d’état de la personne dans le sens d’une amélioration et maintien de sa qualité de vie, de ses capacités restantes, ralentissement du déclin de ses capacités 40 40

41 Les interventions non médicamenteuses
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Les interventions non médicamenteuses Prise en charge psychologique et psychiatrique Faire face aux bouleversements liés à la maladie, maintien d’une image de soi Interventions portant sur la cognition Réadaptation, revalidation, stimulation cognitive, ateliers mémoire Interventions portant sur l’activité motrice Kinésithérapie, activité physique et incitation au mouvement, ergothérapie, psychomotricité Prise en charge orthophonique Langage, communication, troubles de déglutition Interventions portant sur le comportement : utilisation de médiateurs. Animations flash, musique, danse, massages ou toucher bien-être, thérapie par empathie, aromathérapie, stimulation multisensorielle, thérapie de la présence simulée, thérapie par les animaux familiers, remédiation cognitive, thérapie par réminiscence, luminothérapie, etc. Toute intervention peut avoir un impact dans plusieurs des domaines listés 41 41

42 Lorsque la communication verbale est préservée
Les interventions non médicamenteuses (8) Des propositions en fonction des indications (1) … Lorsque la communication verbale est préservée Informatique Lecture Atelier cognitif adapté au niveau des participants Atelier réminiscence Lorsque la communication verbale est altérée Animal Arômes et odeurs Art culinaire Clown Musique, chant, rythme Peinture Danse, expression corporelle,incitation au mouvement, Tai-Chi-Chuan, équilibre Plante, jardin Atelier Snoezelen 42

43 Les interventions non médicamenteuses : en cas de délire
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Les interventions non médicamenteuses : en cas de délire À FAIRE À NE PAS FAIRE Indiquez à la personne que vous n’entendez pas ou ne voyez pas la même chose qu’elle mais que vous la croyez Ayez des propos rassurants Essayez de changer de conversation, d’orienter la personne vers une autre idée Si le trouble déclenche la peur, intervenez pour assurer la protection de la personne et de l’entourage Assurez une présence régulière auprès de la personne Appelez le médecin Ne paniquez pas Ne tentez pas de raisonner la personne Évitez de l’infantiliser, de la ridiculiser Ne niez pas le délire N’entretenez pas une conversation sur le délire Ne créez pas de situations complexes ambiguës N’utilisez pas de moyens de contention 43 43

44 Les interventions non médicamenteuses
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Les interventions non médicamenteuses À FAIRE À NE PAS FAIRE Soyez doux Utilisez le contact, le toucher, embrassez, chantez une chanson Soyez rassurant, sécurisant Essayez de discuter ou d’orienter la personne vers une autre idée Tentez de faire diversion Proposez une activité ou une promenade Établissez des routines quotidiennes Repérez les moments de fatigue, d’agacement Limitez le nombre et la durée des visites Assurez une présence permanente à la tombée du jour Isolez la personne N’ayez pas de réaction brutale ou agressive (gardez votre sang froid) Ne générez pas une ambiance anxiogène (bruit, lumière, etc.) Ne sollicitez pas la personne de façon incessante N’utilisez pas de contention À FAIREÀ FAIRE 44 44

45 La thérapie par réminiscence (1)
Les interventions non médicamenteuses Des exemples La thérapie par réminiscence (1) Le principe Thérapie par évocation du passé, de souvenirs autobiographiques, relativement bien conservés jusqu’à un stade même avancé de démence En permettant une meilleure connaissance de la personne, de son passé et de la manière dont elle l’évoque, elle aide à mieux comprendre ses comportements présents Les objectifs Améliorer l’estime de soi, les relations avec l’entourage, donner du plaisir Réduction de l’angoisse, de l’humeur dépressive et des troubles du comportement 45

46 La thérapie par réminiscence (2)
Les interventions non médicamenteuses Des exemples La thérapie par réminiscence (2) La méthodologie L’activité de réminiscence peut être menée de manière formelle par un animateur, ou de manière informelle par l’entourage Différents supports peuvent être utilisés touchant les 5 sens, en fonction de l’âge des participants, de leurs particularités individuelles, de leur culture : photographies, objets personnels, vidéos, musique, épices, aromates, senteurs, etc. Les séances sont individuelles ou collectives, de préférence au moins hebdomadaires En travail individuel, l’évocation du passé peut se faire de manière formelle lors d’entretiens, soit intervenir lors d’un échange informel Au sein d’un groupe structuré dans un cadre institutionnel, elle est menée par un animateur 46

47 La stimulation sensorielle (1)
Les interventions non médicamenteuses Des exemples La stimulation sensorielle (1) Le principe La stimulation sensorielle regroupe plusieurs méthodes qui consistent à stimuler les personnes sur tous les plans sensoriels : auditif, visuel, kinesthésique, gustatif, olfactif Les objectifs La stimulation des sens aide à réduire le sentiment de solitude, le stress et la rupture avec l’environnement 47

48 La stimulation sensorielle (2)
Les interventions non médicamenteuses Des exemples La stimulation sensorielle (2) Les 2 méthodes les plus utilisées sont l’aromathérapie et le Snoezelen Elles se pratiquent toutes deux à titre individuel plutôt qu’en groupe L’aromathérapie emploie diverses senteurs afin de susciter une réaction (plaisir, souvenir d’expérience passée, etc.) Le Snoezelen consiste à exposer la personne à des expériences sensorielles différentes et choisies spécifiquement pour chacune (lumières colorées, massages avec des huiles essentielles odoriférantes, bains bouillonnants, musique, sons de percussion, textures à palper, etc.) Cette méthode nécessite l’aménagement d’un espace spécifique bénéficiant de différents outils ou de disposer d’un chariot équipé 48

49 Le suivi du patient atteint de MA
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Le suivi du patient atteint de MA Le suivi recommandé est pluridisciplinaire, piloté par le médecin traitant, et structuré selon des modalités dépendantes du contexte local et des ressources disponibles Les différents niveaux de suivi Le suivi par un spécialiste Le suivi standardisé tous les 6 mois Le suivi rapproché par le médecin traitant, en lien avec le médecin coordonnateur en cas d EHPAD 49 49

50 Le suivi du patient atteint de MA
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Le suivi du patient atteint de MA Le suivi par un spécialiste (gériatre, neurologue, psychiatre) 6 mois après l’annonce du diagnostic ou pour ajustement des médicaments spécifiques, puis au moins une fois par an Il réévalue et ajuste le diagnostic, l’efficacité et la tolérance du traitement médicamenteux, la prise en charge Si un traitement spécifique a été prescrit, sa poursuite au-delà de 6 mois doit faire l’objet d’une réévaluation attentive : si les objectifs attendus sont atteints et en l’absence d’effets indésirables graves, le traitement pourra être renouvelé une fois Après un an, la poursuite du traitement sera décidée avec l’aidant et le patient si possible, après une concertation associant médecin traitant, spécialiste prescripteur, réseau de soins et sous réserve que l’efficacité à un an ait été maintenue 50 50

51 Le suivi du patient atteint de MA
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Le suivi du patient atteint de MA Le suivi standardisé tous les 6 mois Il est piloté ou effectué par le médecin coordonnateur en lien avec le médecin traitant Il comprend : Une évaluation médicale de l’état physique de la personne Examen clinique général État nutritionnel Chutes et risques de chute Comorbidités et complications iatrogènes Une évaluation cognitive globale par le MMSE Une évaluation comportementale, au mieux par le NPI-ES Une évaluation fonctionnelle des actes de la vie quotidienne (toilette, habillage, alimentation, déplacement, etc.) 51 51

52 Le suivi du patient atteint de MA
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Le suivi du patient atteint de MA Le suivi rapproché par le médecin traitant Au minimum tous les 3 mois, et davantage si le contexte le nécessite, notamment en cas de survenue d’un événement intercurrent (comorbidité, trouble psychologique ou comportemental, etc.) Il surveille : le poids et l’état nutritionnel (la perte de poids est fréquente et le risque de dénutrition majoré chez la personne atteinte de maladie d’Alzheimer ou apparentée) le pouls et la tension artérielle les comorbidités l’observance, la tolérance et l’efficacité des traitements médicamenteux et non médicamenteux les traitements (réévaluation de l’ordonnance) 52 52

53 Le suivi du patient atteint de MA
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Le suivi du patient atteint de MA Le suivi au quotidien est assuré par les aidants familiaux ou l’équipe soignante en cas d institutionalisation. Au plus près des personnes, les soignants repèrent et signalent tout événement « anormal » « Je repère, j’en parle, nous agissons » Ils sont attentifs À des changements de comportement ou d’humeur À l’appétit et à la consommation alimentaire À tout signe pouvant faire évoquer une douleur, un inconfort, un trouble digestif, une infection, etc. 53 53

54 Modification comportementale récente
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Modification comportementale récente En cas de changement comportemental récent, il est recommandé d’en rechercher la cause et en priorité : Une comorbidité : un fécalome, une infection (notamment urinaire ou dentaire), une rétention urinaire, un trouble métabolique, une mycose (surtout buccale), une décompensation d’une pathologie chronique, une comorbidité neurologique (AVC, hématome sous-dural, crise comitiale non convulsivante, etc.) Une cause iatrogène Une douleur Un syndrome dépressif Une modification ou une inadaptation de l’environnement (changement d’équipe, de mode de prise en soins, survenue d’événements familiaux) 54 54

55 Modification comportementale récente
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Modification comportementale récente La prise en charge Traiter les causes curables intercurrentes Traiter les pathologies aiguës ou les décompensations de pathologie chronique Soulager une douleur éventuelle, un inconfort Proposer des interventions non médicamenteuses appropriées Rechercher un sens au trouble du comportement Prise en charge par un psychologue Apporter les modifications environnementales nécessaires Dans la vie quotidienne, en fonction des circonstances de survenue du trouble du comportement Éventuellement proposer un accueil dans un pôle d’activités et de soins adaptés (PASA) ou dans une unité d’hébergement renforcée (UHR) Si les mesures non médicamenteuses sont insuffisantes et après évaluation du rapport bénéfice/risque, proposer un traitement médicamenteux (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques) 55 55

56 Modification comportementale récente
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Modification comportementale récente Hospitaliser si nécessaire En évitant autant que possible le passage par les urgences En adressant la personne directement dans un service adapté (service de court séjour gériatrique, unité cognitivo-comportementale en SSR, service de psycho-gériatrie, etc.) 56 56

57 Modification comportementale récente
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA Modification comportementale récente Critères d’hospitalisation en urgence Pathologies intercurrentes aiguës graves menaçant le pronostic vital ou fonctionnel Dangerosité de la personne pour elle-même ou son entourage Critères d’hospitalisation programmée Nécessité d’examens complémentaires non réalisables en ambulatoire Environnement jugé temporairement non favorable Existence d’un nouveau problème médical susceptible d’entraîner des troubles psychologiques ou comportementaux ou une confusion et devant être diagnostiqué ATTENTION - Une hospitalisation en urgence ne se justifie PAS au seul motif d’un changement d’institution, de « fugue » ou de déambulation, d’opposition, d’agitation, de cris ou de troubles du caractère 57 57

58 Jusqu’au bout, l’expression de la personne doit être recherchée
La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA La fin de vie La maladie d’Alzheimer ne peut être le prétexte d’aucune discrimination La dignité humaine n’est pas remise en cause par la démence La loi n° visant à garantir le droit à l’accès aux soins palliatifs et la loi n° relative aux droits des malades et à la fin de vie s’appliquent à tous, y compris aux personnes atteintes d’une démence à un stade sévère… Jusqu’au bout, l’expression de la personne doit être recherchée Expression de la volonté relayée par les proches, la personne de confiance, le mandataire, inscrite dans les directives anticipées, etc. 58 58

59 La prise en charge thérapeutique spécifique de la MA
La fin de vie Les troubles cognitifs et les troubles de la communication verbale rendent difficiles l’évaluation de la souffrance, des symptômes et des besoins de la personne Les soignants sont formés à la communication non verbale et aux soins relationnels (attention, respect, empathie, disponibilité, utilisation de la voix, du regard, du toucher et des attitudes, etc.) Les situations difficiles impliquant des prises de décision complexes sont fréquentes et nécessitent une réflexion en équipe multidisciplinaire Une situation complexe est une situation qui nécessite une décision dont les enjeux sont complexes, du fait d’un équilibre précaire entre les bénéfices et les risques 59 59

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64 Vocation Plan Alzheimer 2008 > 2012
Explorateur et Organisateur de solutions Pour que bien vieillir ait de l’avenir 64

65 Parcours personnalisé Plan Alzheimer 2008 > 2012
DIAGNOSTIQUER PRENDRE EN CHARGE RECHERCHER POUR GUERIR, PRENDRE SOIN ET AMELIORER LA QUALITE DE VIE 65

66   Les nouveaux dispositifs facilitant le parcours du malade et de son aidant
60 % les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer vivent à domicile, pour la majorité, auprès d’un proche. Pour les aidants : deux jours de formation par an et un suivi médical spécifique dans le cadre de la visite annuelle à domicile du médecin généraliste ; 66

67 Les nouveaux dispositifs
MAIA (maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer) : une simplification du parcours de soins et d’aide au bénéfice des malades et des aidants Sur son territoire, la MAIA organise un réel travail en commun de tous les acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux sur la base de partenariats. Sans créer de nouvelle structure, La MAIA permet ainsi aux professionnels d’avoir une action professionnelle pertinente, efficace et sécurisée sur la base d’une évaluation partagée des besoins de la personne. La coordination à domicile est renforcée . Les réseaux gérontologiques voient leur missions précisées .Pour les cas « complexes », un gestionnaire de cas organise une prise en charge renforcée et intensive 67

68 Les nouveaux dispositifs
Création de plateformes d’accompagnement et de répit pour répondre aux besoins Elles proposent une variété de prestations pour : le malade (répit à domicile, garde de nuit, ateliers de réhabilitation ou de stimulation sensorielle…) ; l’aidant (groupe de parole…) ; le couple malade/aidant (séjours de vacances, activités culturelles, physiques ou artistiques..) 68

69 Les nouveaux dispositifs
Equipes spécialisées Alzheimer à domicile : réhabiliter de façon écologique Sur prescription médicale, des équipes d’intervention spécialisées constituées d’ergothérapeutes, de psychomotriciens, d’assistants de soins en gérontologie et d’infirmières coordinatrices assurent la prise en charge à domicile des malades d’Alzheimer dans le cadre d’une prestation de soins d’accompagnement et de réhabilitation. Les principaux objectifs de cette prestation sont de maintenir les capacités résiduelles, prévenir les complications et notamment les troubles du comportement, valoriser le rôle de l’aidant et adapter l’environnement 69

70 Les nouveaux dispositifs
Unités cognitivo-comportementales à l’hôpital : pour répondre aux situations de crise Les unités cognitivo-comportementales(UCC) accueillent les malades au sein des services de soins de suite et de réadaptation Elles sont dotées d’un projet médical et de soins spécifique et assurent des programmes de rééducation cognitive et de réhabilitation afin de permettre un retour à domicile ou en institution 70

71 Les nouveaux dispositifs
Pôles et Unités spécifiques en EHPAD : PASA et UHR pôles d’activités et de soins adaptés en EHPAD : le PASA est un lieu de vie permettant d’accueillir dans la journée une douzaine de résidents ayant des troubles du comportement modérés. Tous les résidents de l’EHPAD concernés peuvent bénéficier, un à plusieurs jours par semaine, d’une prise en charge au sein de ce pôle qui propose des activités sociales et thérapeutiques, individuelles ou collectives ; unités d’hébergement renforcées : l’UHR propose sur un même lieu d’hébergement, des soins et des activités sociales et thérapeutiques adaptés. Elle accueille 12 à 14 résidents ayant des troubles psycho-comportementaux sévères qui altèrent la sécurité et la qualité de vie de la personne et des autres résidents. 71

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