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Femmes maghrébines au Québec: des discriminations exponentielles

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Présentation au sujet: "Femmes maghrébines au Québec: des discriminations exponentielles"— Transcription de la présentation:

1 Femmes maghrébines au Québec: des discriminations exponentielles
Michèle Vatz Laaroussi Université de Sherbrooke

2 Objectifs de la présentation
À partir de recherches menées sur l’insertion et la mobilité des femmes et familles immigrantes installées dans des régions du Québec depuis les années 2000, Analyser les mobilités géographiques, sociales et socio-professionnelles des femmes maghrébines immigrantes au Québec. Identifier leurs stratégies d’insertion. Réfléchir sur l’hypothèse de discriminations exponentielles.

3 Les recherches en appui
La transmission au sein des familles maghrébines et latino américaines ( , avec Helly et Rachédi, CRSH): 20 familles maghrébines rencontrées. Les femmes immigrantes et réfugiées dans les régions du Québec (Condition Féminine Canada, 2007) Entrevues avec 74 femmes installées dans 5 sites régionaux du Québec: 69% réfugiées, 31% immigrantes indépendantes. 49 ont un niveau universitaire ou post-secondaire professionnel. Cette étude a été suivie d’une recherche longitudinale auprès de 113 familles (CRSH: 2010) installées dans les régions du Québec (mobilité et rétention): 3 entrevues sur 3 ans en les suivant dans leurs déplacements. Thèmes abordés: trajectoire et projet migratoire, place des femmes dans la dynamique familiale et la prise de décision, facteurs favorables et défavorables, dont les mesures et programmes politiques, à l’implantation à long terme pour les femmes, facteurs de choix pour les femmes et pour leur famille, critères d’évaluation de la situation selon les femmes. Au total, dans ces deux recherches, 20 femmes maghrébines rencontrées à une ou plusieurs reprises. Recherche Annick Lenoir: insertion socio-professionnelle des Maghrébins et Maghrébines au Québec (2009). 30 entrevues. Recherche pour le colloque Femmes d’ici Femmes d’ailleurs sur les femmes marocaines au Québec: intégration et obstacles. Recherche statistique et entrevues.

4 Le contexte Le Canada: un pays d’immigration
Depuis 1860. 247 000 personnes ayant le statut de résidents permanents arrivent en 2008, environ la moitié sont des femmes. Modification des vagues migratoires dans les années 1990. En 2008: 49% des immigrants économiques viennent de l’Asie, 21% de l’Afrique et du Moyen Orient L’Europe et le Royaume Uni ne représentent plus que 19% des nouveaux arrivants. Arrivée des Maghrébins de manière continue depuis dans la catégorie travailleurs qualifiés. Québec: entre et nouveaux arrivants par année. 4

5 Québec 2010 L’immigration permanente se subdivise en quatre grandes catégories (incluant les requérants principaux, les conjoints et les enfants) : Immigration économique : 69,5 % (comprenant les travailleurs qualifiés, 62,8 %, les gens d’affaires, 4,6 % et les autres économiques, 2,2 %, majoritairement des aides familiaux résidants); Regroupement familial : 20,0 %; Réfugiés et personnes en situation semblable : 8,7 %; Autres immigrants (motifs humanitaires et d’intérêt public) : 1,7 %.

6 Les caractéristiques des immigrants admis au Québec (2010)
Jeunes: 69,4 % sont des personnes de moins de 35 ans. Environ 50% d’hommes- 50% de femmes 77,3 %des travailleurs qualifiés, connaissent le Français à leur arrivée. Solarisés: près des deux tiers (65,7 %) possèdent 14 années et plus de scolarité (parmi les personnes âgées de 15 ans et plus). Active: 76,4 % visent le marché du travail Plus du tiers provient d’Afrique: 36,8 %, dont l’Afrique du Nord: 23,5%, Asie 25,4 %, Amérique 21,1 % et Europe 16,6 %. Taux de présence de 80,3 % entre 1999 et 2008.

7 Un exemple: Les femmes marocaines au Québec
42% de la population marocaine totale (échantillon du Consulat du Maroc à Montréal) alors qu’en 2008 on a admis 1661 femmes pour 1918 hommes soit 46,2% de femmes. Peu à peu le nombre de femmes marocaines arrivant au Québec augmente et cette population est en voie d’égaler prochainement celle des hommes Arrivent majoritairement avec le statut de résidentes permanentes ou avec le statut de famille.

8 Le portrait: jeunes, en famille, qualifiées
Près de 50% d’entre elles ont entre 25 et 34 ans à leur arrivée entre 1999 et 2008. ¼ ont entre 35 et 44 ans. Deux tiers arrivent déjà mariées alors qu’un tiers d’entre elles sont célibataires à l’arrivée, cette partie de la population correspondant aux femmes les plus jeunes. En ce sens elles diffèrent des hommes marocains dont la majorité des requérants principaux est célibataire à l’arrivée. Elles ont des diplômes professionnels post-secondaires pour 1/3 d’entre elles, des diplômes universitaires de 1er, 2ème et 3ème cycles pour 1/3 24% ont un niveau secondaire ou primaire. Si leur niveau d’éducation est légèrement inférieur à celui des hommes marocains dont près de 50% ont des diplômes universitaires, il reste largement supérieur à celui des femmes québécoises.

9 Les domaines de qualification
À l’arrivée elles visent pour 1/3 le secteur des finances et de l’administration, pour près de 10% celui des sciences naturelles et appliquées et pour 10% aussi celui de l’enseignement et des sciences sociales. Elles sont moins nombreuses que d’autres femmes immigrantes à viser le secteur de la santé et des services. Elles sont sur-représentées dans les secteurs du génie et des sciences appliquées, des mathématiques, de l’informatique et des sciences physiques.

10 Des femmes qui veulent travailler
Parmi la population de femmes immigrantes arrivées au Québec entre 2004 et 2008, 64% projetaient d’entrer sur le marché du travail par rapport à 86% chez les hommes. Et plus le niveau d’éducation est élevé plus les femmes veulent être en activité professionnelle : en 2008, 74% de celles qui veulent entrer en emploi ont plus de 14 années de scolarité. C’est le cas des femmes maghrébines. 10

11 Mais un taux de chômage très élevé pour les immigrants du Québec
Le taux de chômage de l’ensemble de la population du Québec 8,0 % en 2010 comparativement à des taux de 7,2 % en 2007 et en 2008, et 8,5 % en 2009. Le taux de chômage des immigrants, âgés de 15 ans et plus, est de 12,5 % en En 2010, comme pour les années précédentes, fort chômage pour la population immigrée d’arrivée très récente (5 ans ou moins): 19,4 % contre 12,5 %.

12 Et pour les Maghrébins…
En 2010, le taux de chômage le plus élevé est enregistré chez les immigrants de l’Afrique du Nord (19,4 %) et chez ceux de l’Asie occidentale et centrale (12,3 %). Sur-représentation parmi eux des immigrants arrivés depuis moins de 5 ans.

13 Les femmes maghrébines suivent de près les hommes… dans le chômage
En 2008, le taux de chômage des immigrants admis au Québec, nés en Afrique du Nord, est de 20,2% chez les hommes et de 18% chez les femmes en recherche active d’emploi (Statistique Canada, Enquête sur la population active).

14 Le recours à l’aide sociale: une situation imprévue et une déception (MICC_MESS, 1999-2006)
80 % des immigrants de la catégorie des travailleurs qualifiés nés en Algérie ont eu recours à l’aide sociale au moins une fois avant la fin de leur première année de résidence au Québec. Plus de 60 % des natifs du Maroc y ont aussi recours avant la fin de la première année. Les immigrants de la population à l’étude admis au pays en 2001 et 2002 ont eu recours à l’aide sociale plus hâtivement et plus massivement que ceux admis au cours des années précédentes ou suivantes.

15 Une situation transitoire qui perdure pour les familles maghrébines
Le recours à l’aide sociale au fil du temps varie également en fonction du pays de naissance et de la cohorte d’arrivée. les immigrants de la catégorie des travailleurs qualifiés admis entre 2001 et 2004, ainsi que ceux qui viennent d’Algérie, du Maroc et de la Roumanie affichent les résultats les moins favorables c’est-à-dire qu’ils sortent moins vite que les autres de l’aide sociale.

16 Des revenus globalement plus faibles pour les immigrants
En 2008, le salaire horaire moyen de l’ensemble de la population est de 20,03 $ et de 711,06 $ sur une base hebdomadaire. Chez les immigrants, le salaire horaire et le salaire hebdomadaire sont respectivement de 18,75 $ et de 673,12 $, soit 1,28 $ et 37,94 $ de moins que la population totale. En pourcentage, ces écarts représentent -6,4 % pour le salaire horaire et -5,3 % pour le salaire hebdomadaire. La différence entre les deux écarts s’explique par la plus grande durée de la semaine de travail des immigrants.

17 Et encore plus … pour les immigrantes
Pour les immigrantes récentes, la proportion du revenu moyen est égale à 70% du revenu de l’ensemble des femmes du Québec. Le revenu moyen de celles qui, comme la majorité, ont un diplôme universitaire n’atteint que 82 % de celui que touchent l’ensemble des femmes québécoises ayant une scolarité comparable. Les femmes québécoises, à diplôme égal, ont un taux de revenu plus faible que celui des hommes québécois. Les femmes immigrantes se retrouvent donc au bas de l’échelle des hommes, des femmes et des immigrants. Les femmes maghrébines combinent taux de chômage plus élevé, accès plus important à l’aide sociale et taux de revenus inférieurs. 17

18 Les Maghrébins suivent une courbe inverse du reste de la population immigrante
De manière générale, plus le niveau de scolarité est élevé, plus les taux d’activité et d’emploi sont importants. En 2008, le taux d’activité des immigrants est de 34,0 % chez les personnes n’ayant pas de grade ou de diplôme comparativement à 75,4 % chez les personnes ayant un diplôme ou un certificat universitaire supérieur au baccalauréat. Un niveau de scolarisation plus élevé favorise une meilleure intégration au marché du travail des immigrants récents. En 2008, le taux d’emploi des immigrants arrivés il y a cinq ans ou moins, âgés de 25 à 54 ans, sans grade, certificat ou diplôme, était de 37,3 % comparativement à 62,5 % pour ceux détenant un diplôme universitaire supérieur au baccalauréat Alors que se passe-t-il pour les hommes et femmes du Maghreb qui croisent un niveau de scolarisation élevé, un taux de chômage tout aussi élevé ainsi qu’un recours élevé au programme d’aide sociale?

19 Des obstacles ethnicisés et genrés
Trois obstacles ont le même impact pour les hommes et les femmes du Maghreb  : il s’agit du problème de la reconnaissance des diplômes, du manque d’expérience québécoise, de la langue (Français et non anglais) et de la fermeture des ordres professionnels. Par contre les deux autres dimensions discriminatoires, si elles touchent ensemble les femmes et leurs conjoints, ont des impacts différents selon le genre : il s’agit de 1) l’appartenance religieuse, du climat anti-arabo-musulman qui a fait suite au 11 septembre 2001, du climat anti-immigrant et de 2) la dévalorisation professionnelle en lien avec les métiers du care auxquels on renvoie les femmes. Renvoi aussi vers les métiers traditionnellement féminins pour des femmes dont plusieurs ont des expériences dans des métiers non traditionnels (ingénierie, agro-alimentaire, etc.). Particulièrement touchées par la fermeture de ces ordres professionnels. Une sixième dimension est spécifique aux femmes, il s’agit de leur appartenance de genre et de leur place dans la dynamique familiale. Enfin elles sont aussi soumises aux effets des politiques publiques comme la régionalisation de l’immigration. 19

20 La variable religieuse: Des femmes musulmanes
Au regard de la seule variable religion, en 2007, au Québec, le taux de chômage chez les citoyens de foi musulmane, toutes origines confondues, âgés entre 25 et 44 ans, atteint 25%, comparativement à 8% dans le reste de la population Tout comme les événements du 11 septembre 2001 aux États-Unis, leur appartenance religieuse musulmane, manifeste ou assignée, place les femmes maghrébines dans une situation ambigüe aux yeux de la société québécoise. D’une part on se représente les hommes comme des terroristes, extrémistes, intégristes, menaçants pour la société, pour les entreprises et pour leurs femmes. D’autre part on voit celles-ci comme victimes de leur culture, de leur religion et de leurs maris. Mais on accepte d’autant moins qu’elles revendiquent leurs appartenances religieuses, culturelles et familiales. On s’attend à ce qu’elles se désolidarisent de leur culture, de leur religion et de leur famille pour profiter des bienfaits de la société québécoise. Elles se trouvent au cœur des débats politiques sur la laïcité et la diversité religieuse mais aussi au cœur des débats entre le Québec et les provinces anglophones. Cette dimension a une grande influence sur leur participation à la solidarité féministe au Québec (Fédération des femmes du Québec, Conseil du statut de la femme: positions souvent contradictoires)

21 Jamila « Je sais que le voile est un paramètre qui influence le recrutement au travail. Par contre dans la partie anglophone, j’ai une amie à Ottawa, elle travaille dans la municipalité, elle est voilée et elle travaille avec le gouvernement il n’y a pas de problème, elle a eu un stage ici à Sherbrooke et elle trouve que le regard des gens à l’extérieur est très différent. Alors moi je me suis inscrite à l’université Bishop, je prends des cours d’anglais le soir, pour dire que même avec un bébé je ne peux pas rester inactive, durant cette année et demie qui vient de passer j’ai fait beaucoup de volontariat, beaucoup de choses, des études le soir, mon mari m’aide il collabore avec moi. Je me dis aussi que c’est important de maîtriser l’anglais peut-être que ça me servira quelque part, c’est difficile par contre si je veux enseigner dans cette langue… Bien écoute moi j’ai toujours mon sac à dos prêt, c’est sûr que le mieux c’est que l’on trouve tous les deux mais si un des deux trouve, c’est bon. »

22 La transformation de la dynamique familiale
La majorité d’entre elles arrivent en couples et souvent avec de jeunes enfants. Toutes ont donc à combiner une dynamique familiale à leur trajectoire socio-professionnelle. Et plusieurs d’entre elles, après quelques mois de vie au Québec, vont porter le lourd fardeau de la déception familiale entre autre face à la déqualification professionnelle. Mais leur genre va aussi les placer dans des situations partagées par les autres femmes du Québec : difficultés à trouver des garderies pour les enfants, heures de scolarité qui ne correspondent pas aux heures de travail et finalement une politique familiale qui n’a pas encore suffisamment suivi l’entrée massive des femmes sur le marché du travail. Pour les femmes bénéficiant au pays d’origine de l’aide du réseau familial pour s’occuper des enfants, l’isolement vécu au Québec va aussi représenter une difficulté supplémentaire vécue très difficilement à des moments particuliers comme la naissance d’un enfant ou la maladie d’un membre de la famille. 22

23 L’impact des politiques: la régionalisation de l’immigration
Les familles maghrébines sont les plus visées car francophones. Elles sont plus visibles en région: augmentation de la stigmatisation Le plus souvent un seul des conjoints va être accompagné vers l’emploi en région, l’autre assurant la responsabilité de l’installation et de la vie quotidienne de la famille et des enfants. Renforcement de l’isolement et des stratégies d’adaptation à répétition Les femmes maghrébines ont vécu des mobilités avant et après l’installation dans une région du Québec. Mobilités en série. Un sentiment de nomadisme Une quête indéfinie de promotion Forte responsabilité familiale dans la mobilité secondaire, responsabilité de maintenir la famille ensemble.

24 Stratégies d’insertion Le retour aux études
La première de ces stratégies est le retour aux études fortement valorisé aussi dans les orientations actuelles du MICC et essentiellement possible dans les villes moyennes ou grandes du Québec. On retrouve cette stratégie chez les femmes qui s’installent ou bougent vers Québec, Sherbrooke, éventuellement Drummondville (Cégep) ou Trois Rivières. Ce type de stratégie n’entraîne pas de nouvelle mobilité à court terme et permet une forme de stabilisation des femmes, de construction de réseaux locaux, voire d’intégration locale à moyen terme. Par contre le diplôme québécois n’est pas la clé de l’emploi qualifié, il va souvent être suivi de nouvelles mobilités.

25 Stratégie familiale: acceptation d’un emploi déqualifié
La deuxième stratégie qui est aussi une stratégie familiale est l’acceptation d’un emploi déqualifié et précaire pour entrer sur le marché de l’emploi. Cette stratégie peut permettre au conjoint de faire un retour aux études et elle est alors choisie en couple avec l’idée que la femme retournera ensuite aux études. Pour plusieurs des femmes rencontrées, il s’agissait d’une stratégie de survie plus que de promotion ou même d’insertion et ces femmes, parfois avec des conjoints qui utilisent la même stratégie, étaient assez désespérées. Cette stratégie est renforcée par les intervenantes qui estiment les femmes maghrébines plus « soumises, adaptables, flexibles » que les hommes maghrébins. Trous dans le CV, déqualification, sentiment de dévalorisation

26 Le retour au foyer La troisième stratégie est celle du retour au foyer ce qui est paradoxal pour des femmes qui soit ont un niveau scolaire élevé et des diplômes professionnels ou encore qui étaient sur le marché du travail avant leur arrivée au Québec. Face aux obstacles à l’emploi et souvent dans une stratégie de couple, le conjoint décidant d’être le seul pourvoyeur souvent dans un emploi déqualifié ou dans une région, elles préfèrent rester avec leurs enfants et privilégient leur éducation. Pour d’autres, seules avec leurs enfants, le manque de structures de garde à prix modestes et de réseau familial élargi, ainsi que la non reconnaissance de leurs compétences, les contraint à ce retour au foyer. Le type d’insertion proposé aux femmes dans les régions du Québec tend à les renvoyer dans un statut dévalorisé et traditionnellement féminin alors qu’elles en étaient souvent sorties dans leur propre pays et au travers de leur trajectoire d’immigration.

27 Nadia Moi je suis une personne très active, très autonome, en France je faisais tout moi même. Je sais pas peut-être il y a une certaine dépression qui s’est accaparée de moi. Durant les 3 premiers mois à Québec, je n’avais pas envie de découvrir le monde extérieur. Quand tu es habituée à une certaine vie et que tu ne la retrouves plus ça perturbe énormément. C’est comme si tu as monté tout une montagne puis quand tu arrives au sommet, plus rien, obligée de vivre à Québec, je ne cherchais pas ailleurs parce que j’avais mon mari dans cette ville et je ne savais pas c’était quoi la suite de ce projet, j’étais vraiment mal mal mal, puis quand j’ai commencé à travailler, ça allait mieux.

28 Stratégies de séparation familiale
Les trajectoires de séparation familiale temporaire: le fardeau de l’insertion locale et familiale repose sur la femme. Engagement dans des réseaux locaux. Les trajectoires de séparation familiale définitive: les retours au Maroc des hommes, les dépressions des hommes et des femmes. La responsabilité de l’insertion des enfants. Les retours familiaux au Maroc: rares mais en augmentation, suivent parfois les dépressions, parfois préparés pour les enfants (école française pour leur faciliter la réinsertion au Maroc). Nouvelle réinsertion à prévoir pour les femmes.

29 Des discriminations exponentielles
Pour faire face aux obstacles liés à leur genre, à leur pays d’origine et à leur religion, les femmes immigrantes maghrébines mettent en œuvre des stratégies d’insertion qui marquent de nouvelles discriminations. La stigmatisation, l’étiquetage, les préjugés dont elles font l’objet se cumulent avec des politiques qui participent à leur déqualification et à leur isolement. L’accueil et le traitement social qui leur est réservé les déqualifie, les marginalise et les stigmatise alors qu’on les présente par ailleurs comme victimes de leur culture, de leur religion et de leurs hommes.

30 Références Vatz Laaroussi, M., Guilbert, L. et Bezzi G., La rétention des immigrants dans les régions du Québec ou comment installer son « chez soi »? Diversité Canadienne. Vol.8:1 Hiver 2010 Vatz Laaroussi, M., Guilbert, L., Bezzi, G., Prévost, C., 2010, La rétention de l’immigration dans les régions du Québec : une étude longitudinale de trajectoires d’immigrants au Québec, Université de Sherbrooke, Rapport présenté au CRSH, 250p. Vatz Laaroussi M., 2009, Mobilités, réseaux et résilience : le cas des familles immigrantes et réfugiées au Québec, PUQ, Collection Problèmes sociaux et intervention sociale, 250p. Vatz Laaroussi M., Bolzman et Lahlou (sous la direction de), 2008, Familles immigrantes au gré des ruptures. Tisser la transmission. Éd. L’Interdisciplinaire, Lyon, France, 334p. Vatz Laaroussi M, 2008, « Du Maghreb au Québec : accommodements et stratégies », Travail, genre et société. No20, Novembre 2008, p Lenoir-Achdjian, A., I. Drainville, D. Helly, M. Vatz-Laaroussi, S. Arcand et A. Mahfoudh, 2008, «The professional insertion of immigrants born in the Maghreb: challenges and impediments for intervention»  Journal of International Migration and Integration (JIMI), Numéro spécial, «Issues of workplace discrimination and employment», vol.8, no1. Vatz Laaroussi M., 2007, “Les relations intergénérationnelles, vecteurs de transmission et de résilience au sein des familles immigrantes et réfugiées au Québec”, Revue internationale électronique Enfance Familles Générations, No 6 Vatz Laaroussi M., Guilbert L., Velez B. et Bezzi G., 2007, Femmes immigrantes et réfugiées dans les régions du Québec : insertion et mobilité. Rapport de recherche effectué pour Condition Féminine Canada, Observatoire de l’immigration dans les zones à faible densité d’immigrants, Université de Sherbrooke, Mai 2007.


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